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les 26 - 27 juin 2010 à Genève - Psychoanalyse Lacan - Freud

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NLS Messager 669<br />

s’appuie sur la formulation de cette loi même, et cependant dévoile cette loi comme fiction<br />

tout en y re-introduisant une dimension que cette loi ignore. Dans l’exemple tiré du texte de<br />

l’Emile, c’est en introduisant un blanc dans la chaîne de la demande orale sous forme d’un<br />

silence que le sujet rabat sur l’Autre la charge d’expliciter la demande dont il a lui même<br />

interdit au sujet la formulation. La ruse implique donc premièrement un savoir du manque<br />

et son acceptation, deuxièmement une utilisation de la parole gommant la position<br />

singulière du sujet qui reste non dite, troisièmement un maniement du défaut de l’Autre de<br />

la loi et du langage. Elle suppose une familiarité avec la fonction castration dans la relation<br />

avec l’objet. Ces solutions sont anciennes et portent la marque du discours hystérique.<br />

Citons <strong>Lacan</strong> : « Ce sont <strong>les</strong> conséquences dans la position de la femme de ceci, que ce n’est<br />

qu’<strong>à</strong> partir d’être une femme qu’elle puisse s’instituer dans ce qui est inscriptible de ne pas<br />

l’être, c’est-<strong>à</strong>-dire qui est restant béant de ce qu’il en est du rapport sexuel. D’où il arrive<br />

ceci, si lisible dans la fonction combien précieuse des hystériques, qu’el<strong>les</strong> sont cel<strong>les</strong> qui, sur<br />

ce qu’il en est du rapport sexuel, disent la vérité.…Pour ce qui est de faire le touthomme, elle<br />

en est aussi capable que le touthomme lui-même, <strong>à</strong> savoir par l’imagination. »[1][4] La question<br />

est que faire le touthomme ne l’intéresse plus forcément, et l’imagination non plus, quand ce<br />

qu’elle cherche est au défaut du symbolique un réel qui ne soit pas de semblant. Revenons <strong>à</strong><br />

cette même petite fille. A l’âge de l’identification <strong>à</strong> la Princesse et de la domination du rose<br />

bonbon, dans lequel elle était entrée précocement, sa croyance dans <strong>les</strong> attributs phalliques<br />

l’avait même amené parfois <strong>à</strong> revêtir trois robes l’une sur l’autre. Ses parents <strong>à</strong> l’entrée au<br />

CP, dans le respect de cette orientation, lui avaient offert un cahier muni d’une clef se<br />

proposant comme le journal intime d’une princesse, son confident. Quelques années plus<br />

tard il traînait, abandonné, désaffecté, dans un placard. J’eus la curiosité d’y jeter un coup<br />

d’œil. Il avait perdu sa clef depuis longtemps. Peu de choses écrites, mais une phrase,<br />

revenant au fil des pages, phrase écrite dans des calligraphies différentes, jubilatoires : « Le<br />

prince charmant est un crétin ». Je dois dire que cela m’a saisie. Certes, c’est un secret, ce<br />

n’est pas fait pour être clamé sur <strong>les</strong> toits, comme je le fais devant vous. Mais je suis tentée<br />

d’y voir une modification dans la position hystérique. En lisant le petit texte que Jacques-<br />

Alain Miller a écrit récemment sur Sarah Palhin, j’y vois le même mouvement de levée du<br />

voile sur la castration et une remise en cause de l’au moins un, bref une relation <strong>à</strong> la<br />

fonction phallique sans la croyance en l’exception <strong>à</strong> la fonction.

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