L'APHASIE
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L’APHASIE<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 1
Définition<br />
PLAN DU COURS<br />
Les formes “classiques” des aphasies<br />
– Les Aphasies dites “non fluentes”<br />
Aphasies de type Broca<br />
Aphasie globale<br />
Aphasie transcorticale motrice<br />
Aphasie transcorticale mixte<br />
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– Les Aphasies dites fluentes<br />
Avec troubles de compréhension<br />
– Aphasie de Wernicke<br />
– Aphasie transcorticale sensorielle<br />
– Aphasie sémantique<br />
“Sans” trouble de compréhension<br />
– Aphasie de conduction<br />
– Aphasie anomique<br />
– Les Aphasies sous-corticales<br />
– Les Aphasies croisées<br />
– L’Aphasie primaire progressive<br />
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Les anomalies de fluence<br />
Opposition classique entre aphasies fluentes et<br />
aphasies non fluentes<br />
Aphasies dites non fluentes (ou aphasies réduites)<br />
-> langage réduit quantitativement et<br />
qualitativement<br />
– Réduction quantitative = diminution du débit de parole<br />
et du nombre moyen de mots émis consécutivement<br />
dans une phrase<br />
– Réduction qualitative = baisse ou omission de l’usage<br />
de la syntaxe<br />
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Le patient ne peut produire des phrases de<br />
longueur normale, sans continuité de la<br />
construction syntaxique, ni conservation des<br />
idées .<br />
Par manque d’incitation verbale ou du fait<br />
du manque du mot.<br />
Aphasies fluentes -> réduction surtout<br />
qualitative, débit préservé voire exagéré.<br />
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Patients dits “logopéniques” : statut<br />
intermédiaire :<br />
– Débit de parole fréquemment ralenti par des<br />
interruptions ou des hésitations , le plus souvent<br />
du fait du manque du mot.<br />
– MAIS possibilité de produire des phrases de<br />
longueur normale<br />
– “Ce matin, je suis venu avec mon …au…/ ma<br />
voiture pour venir ….à …/à l’hôpital vous voir<br />
quoi”.<br />
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APHASIES DE TYPE BROCA<br />
Aphasie prototypique des troubles du langage.<br />
Modalité orale<br />
Langage spontané :<br />
– Souvent période de mutisme initial aboutissant ensuite<br />
à une phase d’état.<br />
– Non anosognosique<br />
– Informatif avec efforts de production souvent<br />
considérables<br />
– Associés ou non : composante dysarthrique ou apraxie<br />
de la parole voire anarthrie.<br />
– Prosodie altérée : platitude de contours avec<br />
modulation émotionnelle<br />
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Type Broca (2)<br />
Apraxie bucco-faciale fréquente<br />
Déficit moteur brachio-facial fréquent<br />
Avec récupération d’une certaine fluence :<br />
– Mise en évidence du manque du mot<br />
– Mise en évidence d’un aggrammatisme<br />
– Langage spontané : typique : phrases courtes, pauvres<br />
en éléments syntaxiques, fréquence des phrases<br />
avortées.<br />
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Type Broca (3)<br />
Paraphasies variables en quantité et en<br />
qualité<br />
– Habituellement rares (surtout verbales et<br />
phonémiques), parfois importantes -> véritable<br />
jargon phonémique.<br />
Souvent dissociations automaticovolontaires<br />
Compréhension “normale”<br />
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Type Broca (4)<br />
Répétition perturbée : même profil que langage spontané<br />
Dénomination : pauvreté d’accès lexical. Manque du mot.<br />
Paraphasies (VB, PM, PT). Facilitation par l’EO (premiers<br />
phonèmes du mot); EC non efficace.<br />
Langage automatique meilleur, donc phrases lacunaires<br />
facilitatrices.<br />
Lecture à haute voix : perturbée.<br />
– Mots concrets >> mots grammaticaux<br />
– Alexie aphasique :paralexies phonémiques >verbales<br />
– Voire impossible<br />
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Modalité écrite<br />
Expression écrite : perturbée .<br />
Type Broca (5)<br />
– Aspect mécanique vs aphasique<br />
– Réduction<br />
– Aggramatisme ou dyssyntaxie<br />
– Paragraphies graphémiques<br />
Compréhension écrite : ± altérée pour les phrases . Dificultés<br />
syntaxiques ;<br />
Compréhension de textes ± fragmentaire . Sens général –<br />
Souvent évolution vers dissociation oral-écrit au détriment du langage<br />
écrit.<br />
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Type Broca (6)<br />
Signes neurologiques associés :<br />
– Déficit moteur (± sensitif) brachio-facial =><br />
problèmes pour l’écriture.<br />
– Pas de HLH<br />
– Apraxie idéomotrice fréquente<br />
Apraxie bucco-faciale<br />
Immitation +<br />
Reconnaissance +<br />
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Type Broca (7)<br />
Localisation lesionnelle :<br />
Partie postero-inférieure du lobe frontal dominant (gauche)<br />
Si AVC -> ACMG<br />
Taille de la lésion très variable<br />
– Grand et petit Broca (Mohr)<br />
– Selon extension et sémiologie initiale (A Globale -><br />
Broca)<br />
– Actuellement reconsidération sémiologique : A. de<br />
Broca = syndrome variant selon implication corticale<br />
– PM/M et lésions SB: déconnexion AMS, Cx assoc, Nx<br />
gris (NC et putamen)<br />
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Aphasie Transcorticale<br />
motrice<br />
Aphasie dynamique (Luria)<br />
Fluence spontanée réduite s’améliorant +++ avec la<br />
répétition ou stimulation<br />
Variabilité des performances typique<br />
Langage spontané :<br />
– Période de mutisme initial (mutisme akinétique)<br />
– Effort de production considérable, lenteur d’initiation,<br />
défaut d’incitation verbale , prosodie altérée.<br />
– Phrases courtes, pauvres en éléments syntaxiques<br />
comme Broca mais plus typique : phrases avortées<br />
– Paraphasies rares (phonémiques) persévérations<br />
– Dysarthrie absente<br />
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TCM (2)<br />
Compréhension orale : relativement préservée<br />
– Conversation +<br />
– Complexité séquentielle ou complexité syntaxique<br />
Répétition : variable mais meilleure que LSp.<br />
Aggramatisme ou dyssyntaxie améliorée .<br />
Dénomination :relativement pauvre, manque du mot, effet<br />
de facilitation. Paraphasies rares = parfois richesse<br />
particulière en paraphasies sémantiques -> lésion plutôt<br />
sous-corticale.<br />
Lecture à haute voix :peu perturbée : syllabation , lenteur.<br />
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Modalité écrite<br />
TCM (3)<br />
Compréhension écrite : ± altérée pour les<br />
phrases (difficultés syntaxiques ?). > A. de<br />
Broca.<br />
Expression écrite : souvent perturbée,<br />
lenteur , réduction, paragraphies,<br />
aggramatisme ou dyssyntaxie.<br />
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TCM (4)<br />
Signes neurologiques :<br />
– Déficit moteur variable : déficit crural +++<br />
– Pauvreté motilité spontanée et lenteur initiation motrice<br />
– Apraxie idéomotrice ± importante MG > MD<br />
Localisation lesionnelle :<br />
– Lésions de l’ACAG : AMS ou sous-corticales lésant<br />
fibres issues AMS -> région péri-broca.<br />
– Donc déconnexion de l’AMS -> programmation<br />
motrice<br />
– Région prémotrice en avant de l’aire de Broca<br />
Pronostic fonctionnel variable plutôt médiocre<br />
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Aphasie Globale<br />
Notion de globalité : aphasie réduite<br />
Toutes les modalités langagières sont touchées<br />
Déficit expressif = formes sévères d’A. de Broca<br />
Déficit compréhension = formes sévères d’A. de<br />
Wernicke.<br />
Compréhension conversationnelle = informations sur la vie<br />
personnelle vs tests formels.<br />
Articulation préservée limitée au petit nombre de mots ou<br />
stéréotypies produites.<br />
Sévérité oral-écrit variable -> variantes sémiologiques<br />
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A.Globale (2)<br />
Certains patients incapables de produire un son sur<br />
commande alors qu’en automatique production d’un mot<br />
ou courte phrase<br />
D’autres : production d’une stéréotypie : mot ou même<br />
logatome (“Tan-Tan”). Quelquefois série de voyelles ou<br />
simples syllabes.<br />
Localisation lésionnelle :<br />
– Lésion étendue de la région péri-sylvienne gauche =><br />
lourdeur des signes neurologiques associés<br />
– Association de plusieurs lésions (bi-polaires) plus<br />
circonscrites. Lésions sous-corticales impliquant une<br />
combinaison de sites (substance blanche).<br />
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Aphasie transcorticale mixte<br />
Syndrome d’isolement des aires du langage<br />
Caractéristiques des TCM et TCS.<br />
Altération globale des capacités langagières<br />
Répétition -> forme écholalique<br />
Secondaires à des lésions des territoires<br />
jonctionnels épargnant la région périsylvienne.<br />
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APHASIES FLUENTES<br />
APHASIES AVEC TROUBLES DE LA<br />
COMPREHENSION<br />
– Aphasies de type Wernicke classiques<br />
– Aphasies transcorticales sensorielles<br />
APHASIES “SANS” TROUBLE DE LA<br />
COMPREHENSION<br />
– Aphasie de conduction<br />
– Aphasies anomiques<br />
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Aphasies Fluentes<br />
avec troubles de la compréhension<br />
Aphasie de Wernicke<br />
Head : Aphasie syntaxique<br />
Goldstein : Aphasie sensorielle<br />
Luria : Aphasie accoustique<br />
Forme prototypique des aphasies fluentes<br />
Richesse sémiologique<br />
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Sémiologie :<br />
Wernicke classiques (2)<br />
– Débit normal voire logorrhée<br />
– Transformations aphasiques de tout genre sauf<br />
phonétique : pas de dysarthrie<br />
– Jargon néologique<br />
– Trouble majeur de la répétition<br />
– Compréhension du langage parlé déficitaire<br />
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Au début :<br />
Wernicke (3)<br />
– Débit majeur (sauf Wernicke réduits) : trouble de la<br />
canalisation<br />
– Anosognosie ± importante<br />
– Mots de prédilection<br />
– Syntaxe préservée (15% à 20% près)<br />
– Répétition altérée<br />
– Compréhension orale altérée à des degrés divers<br />
Avec ou sans surdité verbale (versant auditif -> T1)<br />
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Surdité verbale<br />
Trouble isolé et spécifique de la capacité<br />
d’identification et de la reconnaissance des sons<br />
constitutifs du langage parlé<br />
– Compréhension orale : perturbée<br />
– Répétition impossible<br />
– Ecriture sous dictée : impossible<br />
Si SV pure:<br />
– Aucun trouble neuropsychologique<br />
– Difficultés isolées sur les messages linguistiques oraux<br />
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Surdité verbale (2)<br />
Discrimination des bruits non linguistiques<br />
normale<br />
Discours spontané bien énoncé<br />
Pas de trouble du langage verbal , mais le<br />
patient est incapable de reconnaître ses<br />
propres paroles<br />
Expression et compréhension écrite<br />
normales.<br />
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Surdité verbale (3)<br />
Rarement pure :<br />
– Expression orale : paraphasies phonémiques, sémantiques<br />
– Manque du mot<br />
– Persévérations<br />
– Comportement caractéristique : se comporte comme une personne<br />
sourde<br />
– Parole perçue comme un bourdonnement ou une langue étrangère<br />
Lésion :<br />
– Observée isolément lors de lésions du gyrus de Heschl gauche ou le<br />
déconnectant du corps genouillé interne<br />
– Nécéssaire association à une interruption des fibres transcalleuses unissant<br />
les 2 régions temporales.<br />
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Wernicke (4)<br />
Manque du mot en dénomination, non/peu<br />
facilitable, néologismes<br />
Lecture à haute voix un peu meilleure ?<br />
20% à 30% de réussite<br />
Langage écrit proche oral<br />
– Graphisme préservé : graphorrhée<br />
– Compréhension écrite un peu meilleure (surtout<br />
si SV); dépend du niveau culturel<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 28
Wernicke (5)<br />
Evolution :<br />
– Soit stabilité du tableau<br />
– Quand amélioration :<br />
Réduction débit<br />
Incohérence , syntagme figé, formules vides<br />
Amélioration de la compréhension<br />
2 évolutions classiques<br />
– Aphasie de conduction ou alexie-agraphie<br />
(selon topographie lésionnelle)<br />
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Wernicke (6)<br />
Si lésion des 2 versants de la vallée<br />
sylvienne T1 et T2 -> aphasie de Wernicke<br />
initiale<br />
Si lésion hétérogène, ou pas de nécrose<br />
totale, évolution vers une aphasie de<br />
conduction (situation fréquente)<br />
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Wernicke (7)<br />
Localisation lésionnelle :<br />
– Cortex : région de Wernicke partie post. De T1, T2, T3,<br />
± GA<br />
– SB : importance de l’isthme temporal -> déconnexion<br />
de toute la région haute de T1(désafférentation du<br />
Gyrus de Heschl): élément de mauvais pronostic pour<br />
la compréhension<br />
Isthme temporal : abrite les fibres qui vont vers les aires<br />
pariétales, thalamiques et GA.<br />
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Aphasies transcorticales<br />
Sémiologie :<br />
– Aphasie fluente<br />
– Compréhension altérée<br />
– Répétition préservée<br />
sensorielles<br />
– Alexie-agraphie en règle sévère<br />
Au début :<br />
– Langage fluent, + paraphasies sémantiques +formules<br />
vides<br />
– Tr. Dénomination : +++ erreurs sémantiques<br />
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TCS (2)<br />
Répétition correcte / au reste<br />
Troubles du langage écrit : catastrophe<br />
Lésions : très disparates<br />
– Jonction PTO en arrière de l’aire de Wernicke<br />
– Lésions se prolongeant dans la région inférotemporo-occipitale<br />
en dessous<br />
– Thalamus antéro-latéral<br />
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TCS (3)<br />
TCS comme altération du système sémantique:<br />
– Atteinte du traitement visuo-verbal : référence ou<br />
signification d’un stimulus visuel (éléments d’aphasie<br />
optique)<br />
– Atteinte du traitement auditivo-verbal : stade postlexical<br />
(les mots sont reconnus comme mots)<br />
– Défaut d’activation sémantique : système nécéssitant<br />
des connexions thalamiques.<br />
Signes associés :<br />
– HHLD, perte de sensibilté controlatérale, agnosie<br />
visuelle pour objet.<br />
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Aphasies fluentes<br />
sans trouble de la compréhension<br />
APHASIE DE CONDUCTION<br />
Prévue mais non observée par Wernicke<br />
Fréquence : 5% à 10%<br />
Parfois évolution tardive d’une aphasie de<br />
Wernicke<br />
Langage spontané :<br />
– Fluent mais souvent logopénique<br />
– Nombreuses pauses : manque du mot, périphrases ou<br />
approches<br />
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A. De conduction (2)<br />
– Paraphasies phonémiques , pas de dysarthrie<br />
Compréhension orale : préservée sauf effet<br />
de longueur<br />
Répétition sensiblement altérée<br />
– Surtout par des paraphasies phonémques avec<br />
C.A.<br />
– Plus rarement par paraphasies verbales ou<br />
sémantiques<br />
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A. De conduction (3)<br />
Dénomination orale altérée :<br />
– Mécanisme identique<br />
– Mais aussi manque du mot réel<br />
Lecture altérée contrastant avec<br />
compréhension écrite préservée<br />
Expression écrite : fréquentes paragraphies<br />
graphémiques) , dysorthographie,<br />
dyssyntaxie.<br />
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A. de conduction (4)<br />
Signes neurologiques associés :<br />
– Très variables<br />
– Troubles sensitifs, quadranopsie inférieure, apraxie<br />
Lésions :<br />
– AVC des branches terminales de l’ACM<br />
– Pariétales inférieures, gyrus supra marginal ou souscorticales.<br />
Théorie : perturbation du mapping<br />
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Aphasies Anomiques<br />
Aphasies amnésiques, Aphasies sémantiques<br />
2 concepts différents<br />
Aphasies fluentes ou logopéniques avec pauses et<br />
périphrases dues à un manque du mot<br />
– Défaut d’accès au lexique<br />
– Phénomène de perte du sens verbal ± perte du concept<br />
Dissociation => différence entre les niveaux d’aphasie<br />
anomique<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 39
A. Anomiques (2)<br />
2 situations :<br />
– Vieille littérature : Aphasie amnésique, anomic aphasia<br />
ou aphasie de Pitres : oubli du sens verbal mais<br />
préservation du concept.<br />
AVC temporaux inférieurs, pointe temporale<br />
Manque du mot et périphrases prouvant que le pt<br />
connaît l’item<br />
-> paraphasiesphonémiques, verbales, parfois<br />
sémantiques<br />
-> facilité par EO pas par contexte<br />
-> à partir du mot il n’accède pas au sémantique<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 40
A. Anomiques (3)<br />
Autre cadre : A. sémantique<br />
– Perte du sens verbal et du concept<br />
– Lésion plus étendue souvent d’origine dégénérative<br />
(APP)<br />
– AVC plutôt rare , voire exceptionnel<br />
Troubles de dénomination à catégories spécifiques<br />
– Lésion temporale inférieure<br />
-> lesion médiane : animaux, catégories animés, êtres vivants<br />
-> lésion Post. : outils<br />
-> plus on s’éloigne de la pointe temporale certains cadres sont<br />
touchés : noms propres, animaux , outils.<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 41
Aphasies sous-corticales<br />
“L’expression d’aphasie sous-corticale se réfère à une entité<br />
anatomique et non pas fonctionnelle, puisqu’elle englobe des<br />
syndromes aphasiques variables liés à une lésion des structures souscorticales”<br />
Lésions responsables impliquent :<br />
– Thalamus<br />
– Noyau caudé<br />
– Putamen et pallidum<br />
– Substance blance périventriculaire et sous-corticale<br />
– Noyaux gris centraux<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 42
Aphasies sous-corticales (2)<br />
Sémiologie :<br />
– Décrites comme aphasies transcorticales<br />
sensorielles , motrices ou mixtes.<br />
– Éléments atypiques d’ou le terme d’”aphasie<br />
dissidente”<br />
– Répétition préservée<br />
– Nombreuses anomalies plus ou moins associées<br />
: fluence ± diminuée (correction transitoire<br />
possible)<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 43
Aphasies thalamiques (1)<br />
Anomie lexicale<br />
Fréquentes persévérations<br />
Richesse particulière en paraphasies sémantiques<br />
et en productions bizarres :<br />
– « gros lapin naissant » = ours<br />
Surtout très typiques par association fréquente<br />
d’autres troubles cognitifs tels que des troubles<br />
mnésiques, perte de motivation, trouble de<br />
l’attention ou syndrome confusionnel prolongé<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 44
Aphasies croisées<br />
Aphasies secondaires à une lésion siegeant dans<br />
l’hémisphère ipsilatéral à la main dominante<br />
Situation exceptionnelle chez les droitiers : moins<br />
de 4% après lésion périsylvienne droite =<br />
représentation fonctionnelle cérébrale atypique<br />
Sémiologie en « miroir », mais le plus souvent<br />
sémiologie atypique<br />
En règle chez les gauchers : plus de 70% après<br />
lésion périsylvienne gauche<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 45
15% des gauchers présentent une aphasie<br />
indifféremment après une lésion gauche ou<br />
droite, les 15% restant seulement après une<br />
lésion droite<br />
L’hémisphère gauche est dominant pour le<br />
langage chez la majorité des droitiers et des<br />
gauchers.<br />
Notion de meilleur pronostic des aphasies<br />
croisées semble surtout applicable aux<br />
patients ayant une distribution bilatérale des<br />
réseaux impliqués dans le langage.<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 46
Aphasies progressives primaires<br />
Décrites en 1982 par Mesulam<br />
Cadre syndromique rare<br />
Secondaire à une atrophie corticale focale touchant tout ou<br />
partie de la région peri-sylvienne gauche<br />
Premiers signes le plus souvent avant 65 ans<br />
Aphasie le plus souvent non-fluente ou logopénique qui<br />
reste longtemps isolée<br />
Troubles non aphasiques apparaissent en cours<br />
d’évolution, mais ils restent à l’arrière plan de l’aphasie et<br />
sont le plus souvent expliqués par le ralentissement de<br />
l’aphasie sur le fonctionnement d’autres fonctions<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 47
APP<br />
Tr. Non aphasiques : peuvent parfois<br />
correspondre à une extension de la<br />
contiguïté du processus dégénératif<br />
(syndrome frontal gauche ou discrète<br />
apraxie).<br />
Habituellement pas de perturbation<br />
comportementale et autonomie dans la vie<br />
quotidienne préservée<br />
Patients très conscients des troubles et ne<br />
sont pas considérés comme déments<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 48
APP<br />
Après plusieurs mois d’évolution, Scan et<br />
IRM = atrophie plus ou moins étendue de la<br />
régionpéri sylvienne gauche<br />
Exams métaboliques (SPECT) = de façon<br />
précoce un hypométabolisme focal de la<br />
même région<br />
Le plus souvent lésions neuropathologiques<br />
reconnues sont non-spécifiques<br />
Cours DU Neuropsychologie. S.Chomel-Guillaume 49