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Intervention du P. Vincent Leclercq - Alliance Assomptionniste

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éaction de Pierre, bibliquement prévisible et humainement intelligible : c’est de dire :<br />

objection Seigneur ! « Eloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur ».<br />

Mais alors où est le signe de Dieu qui le réassure dans son appel, quel est-il ce signe de la<br />

vocation dans cet Evangile? La pêche miraculeuse ? Autrement dit, ces deux barques remplies<br />

de poissons à ras bord ou alors cette simple phrase de Jésus : « Sois sans crainte, désormais ce<br />

sont des hommes que tu prendras ». Il me semble à moi que toute l’épiphanie est dans cette<br />

phrase « sois sans crainte ». Quel est-il ce « sois sans crainte » dans vos vies à vous, quel est<br />

l’appel de Dieu à faire vivre l’aventure continue <strong>du</strong> mariage alors que le monde en a tellement<br />

peur? Qu’en est-il <strong>du</strong> signe qui nous réassure dans notre mission ?<br />

La grâce de la réassurance : quelle est-elle dans nos vies ?<br />

J’imagine ce que Pierre a enten<strong>du</strong> « Au plus loin que tu iras, au plus profond que je te<br />

con<strong>du</strong>irai, Pierre je serai avec toi… sois sans crainte…Pierre… Quitte tout pour me<br />

suivre… » Car Pierre n’a pas suivi le Christ pour suivre un « porte bonheur ». Ou parce que<br />

Jésus lui porterait chance et qu’il lui offrirait le succès dans ses affaires. Non, je crois que<br />

Pierre a suivi le Christ parce qu’Il l’a libéré de ses peurs. Il l’a rassuré de sa grâce. Et la vie de<br />

Pierre en a été transformée, renouvelée. La grâce de Dieu est le signe qui réassure le mieux le<br />

chemin de l’homme, dans ses difficultés à se décider, dans sa peine à s’engager, à <strong>du</strong>rer dans<br />

la fidélité. Mais Jésus est patient. Il parle et comprend la langue de l’homme pour que Dieu<br />

lui-même parle à son cœur, parle à son peuple, parle à ses peurs.<br />

Concluons<br />

Dans le Christ Jésus, Dieu nous appelle à la mission, aujourd’hui comme hier. Il se manifeste,<br />

il nous envoie, nous objectons. Il nous réassure, et par un signe de Lui, le grand secret de son<br />

amour peut être annoncé à tous. Ce signe de Dieu pour nous… Il est à garder, à contempler<br />

dans le secret des cœurs et de nos vies. Il est aussi parfois à demander au Seigneur… Mais en<br />

tous les cas il est à partager avec le peuple. Telle est le Christ pour nous, une grâce reçue en<br />

notre chemin d’homme et de femme qui nous permet de vivre sans crainte toutes les autres<br />

grâces<br />

Quelques éléments bibliographiques pour aller plus loin :<br />

Paul RICŒUR, « Sexualité, la merveille, l’errance, l’énigme », in Esprit 289, 1960, pp.<br />

202-203.<br />

« Le prix à payer pour socialiser Eros est assurément terrible. Nulle société moderne pourtant<br />

n'envisage de renoncer à canaliser tant bien que mal et à stabiliser le démonisme d'Eros par<br />

l'institution de la famille conjugale. On peut concevoir des destinées singulières affranchies de<br />

cette légalité — et il en est de très grandes, principalement parmi les artistes et les grands<br />

créateurs de culture, qu'on n'imagine guère contenues dans les liens <strong>du</strong> mariage. Mais quel<br />

législateur en tirerait argument pour « désinstitutionnaliser » le sexe, et ériger en règle<br />

universelle la maxime de ces destinées singulières ? C'est un fait que l'homme n'a atteint son<br />

humanité et n'a humanisé sa sexualité qu'à travers la discipline — coûteuse à bien des égards<br />

— de l'institution conjugale. Il s'est noué un pacte précaire entre Eros et l'institution <strong>du</strong><br />

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