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L'Arbre des Possible..

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sortant de la fusée pour frôler les flammes du pied était<br />

suffisamment spectaculaire pour impressionner tous les esprits.<br />

Le 23 e jour de voyage s’écoula. Simon lui-même n’en<br />

revenait pas, mais ils étaient toujours vivants ! Ils examinèrent<br />

leurs cartes. Pas de doute, ils avaient déjà franchi 50 millions de<br />

kilomètres, il ne leur en restait plus que… 100 petits millions à<br />

parcourir.<br />

Ils longèrent Vénus. La planète d’amour était voilée. Malgré<br />

sa brillance, on distinguait mal sa surface, derrière l’épaisse<br />

atmosphère de vapeurs sulfureuses.<br />

Ils quittèrent la planète blanche. Et le 46 e jour de voyage, ils<br />

avaient franchi 100 millions de kilomètres, il n’en restait plus<br />

que 50 avant l’arrivée.<br />

Ils dépassèrent la planète Mercure et constatèrent que sa<br />

surface ressemblait à du verre. Le feu avait dû la faire fondre<br />

jusqu’à lui donner cette allure polie de boule de billard.<br />

Ils saluèrent la planète chaude.<br />

— La température de Mercure s’élève à plus de 400°C,<br />

remarqua Pierre.<br />

— Nous ne pourrions y <strong>des</strong>cendre sans nous carboniser<br />

comme <strong>des</strong> papillons qui se brûleraient les ailes en s’approchant<br />

trop d’une flamme, rappela Simon.<br />

Face à eux l’étoile titanesque continuait de les narguer. Il<br />

n’y avait désormais plus aucun objet céleste entre eux et le<br />

Soleil. A bord il faisait plus de 45°C. Le système de réfrigération<br />

avait de plus en plus de difficulté à fonctionner mais ils<br />

commençaient à s’habituer à cette chaleur extrême. Ils<br />

trouvèrent une sorte de second souffle.<br />

Plus que 10 millions de kilomètres avant l’objectif.<br />

Pierre avait le regard rivé sur le hublot.<br />

— Je rêve de revoir une fois la nuit, marmonna-t-il. Si je<br />

reviens jamais sur Terre, j’ai hâte de revivre l’instant où cette<br />

énorme lampe cesse enfin d’éclairer. Oh oui, un instant de répit.<br />

Il avala d’un trait sa chope de café bouillant. Sa langue ne<br />

percevait plus ni le chaud ni le froid.<br />

— Pour ma part je n’irai plus jamais bronzer sur une plage,<br />

déclara Lucille, qui ressemblait de plus en plus à une métisse.<br />

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