Hors série - Business Writers
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30 SECTEURS WALLONS ||<br />
Etienne de Cartier, Président de Fébelbois Wallonie<br />
Compenser partiellement les pertes de 2003<br />
Etienne de Cartier d’Yves, Président de Fébelbois Wallonie, esquisse les<br />
tendances 2004 du secteur de la seconde transformation du bois, caractérisé<br />
par des évolutions différentes selon les sous-secteurs (meubles, panneaux,<br />
éléments de construction, emballages, autres ouvrages en bois, brosserie).<br />
Dynamisme Wallon <strong>Hors</strong> <strong>série</strong> 2005 Par <strong>Business</strong> <strong>Writers</strong><br />
Chiffres clés de la seconde transformation du bois<br />
en Wallonie<br />
Nombre d’employeurs (ONSS) 429<br />
Nombre d’entreprises (> 10 personnes) 92<br />
Emploi (unités) 3.630<br />
Chiffre d’affaires (millions d’euros) 639,9<br />
Dont :<br />
Ameublement 298,5<br />
Eléments de construction 178,5<br />
Panneaux 79,8<br />
Emballages 62,9<br />
Autres 20,2<br />
Taux d’exportation (% du CA) 61,8 (1)<br />
Taux d’investissement (% du CA) 11,7<br />
Chiffres 2003 • (1) Extrapolation sur base des chiffres nationaux<br />
Quel bilan peut-on dresser pour<br />
l’année 2004 ?<br />
Etienne de Cartier : Nous ne disposons<br />
malheureusement pas de chiffres<br />
si récents pour la Région wallonne,<br />
mais, au vu de l’évolution belge, 2004<br />
aura été pour l’industrie du bois et de<br />
l’ameublement une année de croissance<br />
relativement molle (+3,2%). Si<br />
celle-ci se vérifie au niveau régional,<br />
elle pourrait compenser légèrement<br />
les pertes enregistrées par le secteur<br />
en 2003 (-1,2%). Il faut toutefois souligner<br />
que ces pertes ne furent pas<br />
aussi importantes qu’au niveau belge<br />
(-4,7%).<br />
Pour autant, les évolutions se marquent<br />
différemment en fonction des<br />
sous-secteurs qui composent l’industrie<br />
du bois. Si, au niveau de la<br />
construction et du panneau, tant le<br />
chiffre d’affaires que les investissements<br />
continuent de progresser régulièrement,<br />
il en va tout autrement pour<br />
le secteur du meuble et des autres<br />
ouvrages en bois. Ceux-ci subissent<br />
de plein fouet la concurrence des pays<br />
à bas salaires et les conséquences de<br />
l’euro fort. Le secteur de l’emballage,<br />
quant à lui, reste relativement stable.<br />
L’on peut s’attendre à une «stabilité<br />
positive» en 2005, excepté dans le<br />
secteur de l’ameublement. Nos fabricants<br />
de meubles se trouvent dans<br />
une situation comparable à celle de<br />
nos producteurs de textiles depuis la<br />
levée des quotas d’importation sur les<br />
produits chinois !<br />
Comment comptez-vous relever ce défi ?<br />
Fin 2004-début 2005, Febelbois a réalisé<br />
une étude sur les perspectives<br />
d’avenir de l’industrie du bois et de<br />
l’ameublement. Il ressort de l’analyse<br />
des performances du secteur que les<br />
entreprises dotées d’un profil innovant<br />
ont réalisé la croissance la plus forte<br />
au cours des dix dernières années.<br />
Parmi les scénarios d’avenir identifiés,<br />
celui de la «concurrence qualitative»<br />
est la voie toute tracée. Nous devons<br />
nous différencier de la concurrence<br />
par la qualité et l’innovation de nos<br />
produits. Des produits durables, centrés<br />
sur le consommateur, innovants y<br />
compris sur le plan esthétique, soutenus<br />
par un marketing et un service<br />
solide sont une des clés de l’avenir.<br />
Parallèlement, le contrôle des coûts<br />
Etienne de Cartier d’Yves (48 ans) préside<br />
Fébelbois Wallonie depuis 2000. Cet<br />
autodidacte, né dans le creux d’un arbre (son<br />
père était sylviculteur), a commencé sa carrière<br />
comme exploitant forestier avant de bifurquer<br />
vers l’industrie du panneau aggloméré. En 2001,<br />
il a créé, avec un associé et l’appui de<br />
partenaires privés et publics, l’entreprise<br />
Ecolam à Achêne (province de Namur).<br />
doit permettre de dégager des marges<br />
plus substantielles, une croissance<br />
rapide et de meilleures performances.<br />
Les pouvoirs publics peuvent faciliter<br />
et activer ce processus. Réduire la fiscalité,<br />
en particulier celle qui pèse sur<br />
le travail, reste une priorité, mais des<br />
moyens doivent aussi être engagés<br />
pour les investissements, la<br />
recherche, le design, l’enseignement<br />
et la formation,… tout cela en simplifiant<br />
au maximum les formalités administratives<br />
pour l’entreprise.<br />
Le regain d’intérêt pour le bois dans<br />
la construction a-t-il un impact économique<br />
mesurable ?<br />
Absolument. La tendance des consommateurs<br />
à privilégier les matériaux<br />
durables se confirme et nous en retirons<br />
des bénéfices sur le plan économique.<br />
Savez-vous, par ailleurs, qu’un<br />
usage optimal et maximal du bois dans<br />
la construction diminuerait l’émission<br />
de CO2 en Europe de 300 millions de<br />
tonnes, soit une réduction totale de<br />
15 à 20% ? La croissance naturelle du<br />
bois dans les forêts européennes est<br />
bien plus élevée que la quantité de