L'AVENTURE « MONT BLANC », - Groupe Paprec

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stratégie avec les laboratoires du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) pour améliorer davantage le traitement de la black mass, une poudre noire obtenue à l’issue du broyage des piles. Quant au recyclage des cartes électroniques, il pourrait bien passer demain par la foudre. Plongées dans l’eau, un arc électrique de la puissance de la foudre s’abat sur elles pendant quelques nanosecondes. Une onde de choc supersonique sépare les éléments sans les abîmer. La plaque et les composants se trouvent ensuite dissociés, prêts à être recyclés. Il s’agit là d’une recherche plus fondamentale menée en collaboration avec l’université de Toulouse. Paprec bénéfi ciera de cette technologie si elle devient opérationnelle. L’INNOVATION NÉCESSAIRE Dans le recyclage des plastiques, l’avenir s’oriente vers le traitement des gisements de plastique plus sales. Avantage : ils sont abondants et accessibles comme les déchets postconsommation. Pour les traiter, une station de lavage est nécessaire pour un nettoyage en amont. L’implantation d’une station test a été implantée chez Paprec Plastiques 27 en 2012. « L’apprentissage et la connaissance de cette ligne vont être vecteurs de progrès pour les autres sites, explique Sébastien Petithuguenin, Directeur général de la division plastiques. Pour affi ner le tri, les usines de Paprec Group ont recours à des équipements de tri optique automatisé. À terme, ces stations de lavage pourraient être installées à Verdun et Trémentines. » Le recyclage des PVC du bâtiment en fi n de vie comme les portes - fenêtres est le deuxième grand chantier pour Paprec Plastiques. Un partenariat a été établi avec le spécialiste de profilés en PVC, le groupe Deceuninck. Concrètement, il s’agira de démanteler les huisseries et de les envoyer par gros containers sur le site de Paprec Plastiques 49 à Trémentines pour traitement. Pour cela, il va falloir investir dans de nouveaux matériels, en amont de la ligne de recyclage existante, pour séparer le verre, le fer et le bois. Coût de l’investissement estimé : 2 millions d’euros. L’innovation consisterait en une division des éléments dans l’eau. Les matières, chargées différemment en ions, seraient séparées grâce à un champ magnétique présent dans l’eau. « Nous sommes dans un métier très nouveau où l’innovation continuelle des savoirs et des techniques dicte la cadence, on peut rapidement rester sur le bord de la route si on ne suit pas le mouvement. Pour faire une comparaison osée, le chemin de fer a tué la diligence au XIX e siècle et le TGV tue aujourd’hui le train à petite vitesse. On a besoin d’une constante adaptation », conclut Jean-Luc Petithuguenin. « Les innovations mises en place sont autant de vecteurs de progrès pour les autres sites. » SÉBASTIEN PETITHUGUENIN DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA DIVISION PLASTIQUES
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