L'AVENTURE « MONT BLANC », - Groupe Paprec

C’est intéressant de travailler avec des entreprises
qui font avancer la planète dans le bon sens.
Quel bilan tirez-vous de cette ascension ?
Ce fut une belle aventure humaine. J’ai trouvé
un groupe courageux, avec une vraie capacité
d’adaptation et une belle cohésion d’équipe. Je
suis toujours admiratif de voir des pratiquants
profanes, hommes et femmes, s’adapter au
milieu de la haute montagne. Tous étaient vraiment
motivés. Un certain nombre ont puisé au
plus profond d’eux-mêmes émotionnellement
et physiquement pour atteindre le sommet.
Retenez-vous des souvenirs forts à certains
moments de l’ascension ?
Dans la montée, certains passages sont assez
PAPREC
AU SOMMET
DU CERVIN
Samedi 1 er octobre,
15 heures. Christophe
Dumarest et Vincent
Vachette, responsable
Grands Comptes,
atteignent par la face
nord, le sommet suisse
du Cervin, perché à
4 478 m d’altitude.
16 heures d’efforts pour
un sommet mythique.
Réussite personnelle
mais aussi symbole de
raides. J’ai senti de l’intensité dans les regards
et de la concentration. L’autre souvenir me
ramène à quelques mètres du sommet avec
des rafales de vent puissantes. Mais les participants
ne se sont pas découragés et sont
arrivés au sommet. C’était beau !
En haute montagne, vous défendez certaines
valeurs comme l’humilité. Pourquoi ?
En haute montagne, vous vous trouvez dans
un environnement hostile avec des dangers sur
lesquels vous avez du mal à avoir un contrôle
(avalanche, chute de pierres, crevasse). C’est un
premier élément qui rend plus humble. Lorsque
vous évoluez entouré par ces millions de tonnes
de granit et cette immensité, ça engendre un
sentiment d’humilité car vous sentez qu’il y a
l’union nouvelle entre
l’entreprise Lottner en
Suisse et le groupe
Paprec.
À l’avenir, les deux
hommes pourraient
entreprendre
l’ascension des Grandes
Jorasses et de l’Eiger.
Paprec mag
septembre 2012 23
LE CV SPORTIF
DE CHRISTOPHE
DUMAREST
Les grandes faces nord
des Alpes et les sommets
mythiques du massif du
Mont-Blanc sont aujourd’hui
ses terrains de jeu : répétition
de la voie Lafaille dans la face
ouest des Drus (8 jours),
ouverture en hiver dans la face
nord des Grandes Jorasses
(6 jours) et ouverture d’une
nouvelle voie en face sud
du Mont Blanc.
Il participe aussi à des
expéditions lointaines sur
des sommets mythiques au
Pérou, au Pakistan,
en Patagonie, en Norvège
et en Alaska.
quelque chose qui vous dépasse. Pour des personnes
habituées à la vitesse et au virtuel, c’est
un retour aux sources.
Pour vous, alpiniste professionnel, habitué
aux ascensions en solitaire, que recherchezvous
dans ces expériences collectives ?
Le métier de guide, je l’exerce mais davantage
dans un cercle fermé. Je crois que
cela permet de garder une fraîcheur dans
le regard. J’ai déjà travaillé en encadrant
par exemple les Orphelins d’Auteuil. Les
bénéfices sont proportionnels au nombre
de participants. Quand on gagne collectivement,
après avoir partagé les joies et
les peines, les émotions sont décuplées et le
bonheur multiplié.