L'AVENTURE « MONT BLANC », - Groupe Paprec

Inde
Chine
Hong Kong
Corée
façon, pour mieux gérer les fl ux de papiers-cartons
importants, des compacteurs sont installés
directement chez les clients ou, si la situation
l’exige, verront leurs machines (presses, encarteuses,
brocheuses) propulser automatiquement
les papiers vers les matériels précités, via des
systèmes d’aspiration et de convoyage de plus en
plus perfectionnés (voir encadré). L’enjeu est
simple : en favorisant l’adaptabilité et l’évolution
de ses outils, Paprec cherche à gagner en réactivité,
mais aussi à tranquilliser et fidéliser des
clients capables de se concentrer uniquement sur
leur métier. « Chez les plus importants ou les plus
équipés d’entre eux (comme le groupe Amaury,
éditeur et imprimeur du Parisien), une qualité de
service irréprochable est impérative car les quotidiens
sont imprimés 7 jours sur 7 et de nuit, précise
William Lebec. Les équipements de captation
des déchets ne peuvent pas connaître la moindre
défaillance. Partant de ce constat, Paprec a
inventé le service 7 j/7, 24 h/24 avec un technicien
d’astreinte capable de répondre à toutes les
SUR LES ROUTES DU PAPIER
Indonésie
400 000
tonnes de papier
exportées vers l’Asie
questions des clients. » Les ouvriers de Paprec
inspectent eux-mêmes les déchets papiers-cartons
rapatriés, cherchant les traces de papier à pâte
mécanique au milieu des papiers à pâte chimique
en débusquant les matières goudronnées capables
d’invalider un process de recyclage : « À ce stade, il
n’y a pas de systèmes automatisés et il existe 80
qualités de produits différentes. Nous sommes
des spécialistes du papier, nous expertisons et
classons les différentes matières en fonction du
cahier des charges établi avec notre acheteur.
Une intervention humaine qualifi ée, expérimentée,
est essentielle », souligne Stéphane Heusdens,
Directeur régional des agences Paprec IDF Nord.
Un second souffl e
Comme l’explique Antonio Monteiro : « Lorsqu’en
France, nous recyclons 7,5 millions de tonnes
de vieux papiers, les papetiers implantés dans
l’Hexagone ne savent en consommer que cinq.
Alors, que fait-on ? ». La réponse va de soi :
on exporte une partie de son talent,
CPI et Paprec,
un partenariat
de confi ance.
M.Cohidon, pouvez-vous nous parler de CPI ?
Originellement formé par le rachat successif
d’entreprises locales et familiales, CPI compte
4 000 collaborateurs et 17 usines implantées dans
de nombreux pays européens 1 . En France, le groupe
emploie 700 personnes et réunit quatre imprimeries
(Brodard et Taupin, Aubin imprimeur, Bussière
et Firmin-Didot), dont les déchets papiers sont pris
en charge par Paprec ou CDI Recyclage, sa fi liale.
Quand le partenariat avec Paprec a-t-il débuté ?
Et comment a-t-il évolué ?
La collaboration avec Paprec a commencé, en ce
qui nous concerne, aux alentours de l’an 2000,
avant même que nous soyons intégrés au groupe
CPI (en 2007). Il s’agit d’une véritable relation de
confi ance, basée sur une écoute de nos besoins
et une entente de qualité qui lie les interlocuteurs.
Paprec a su nous proposer – au niveau de la captation
et de la filtration des déchets – des
machines parfaitement adaptées, et propres à
être modifiées. La qualité du fonctionnement
quotidien est ainsi garantie. De fait, notre partenariat
n’est jamais fi gé, et c’est aussi sur ce point
que repose sa durabilité.
Comment percevez-vous les évolutions du recyclage
papier ? Et la contribution de Paprec ?
À l’instar du groupe CPI, Paprec s’est formé en
assimilant des petites entreprises locales. Cette
concentration lui a aussi permis d’accélérer la professionnalisation
du secteur, et d’améliorer son
image de marque. Au niveau global, de pareils
mouvements ont changé le visage de la profession.
Aujourd’hui, nous aspirons évidemment à
valoriser et à recycler toujours plus nos déchets.
1 Angleterre, Allemagne, Hollande,
Espagne, Suisse
et République tchèque.
ALAIN COHIDON
DIRIGEANT DU
SITE CPI D’AUBIN
IMPRIMEUR,
premier imprimeur
de livres européen basé
dans la Vienne.
Paprec mag
septembre 2012 15