L'AVENTURE « MONT BLANC », - Groupe Paprec

Quels progrès avez-vous réalisés pour réduire
la consommation de carburant de vos camions ?
J.N. T. : En 1980, un 38 tonnes consommait
45 litres en moyenne pour 100 km. En 2012, nous
sommes descendus à une consommation de 30 litres.
Dans le même temps, la vitesse kilométrique a
augmenté de 10 %. C’est une prouesse extraordinaire
! Songez que le poids d’une voiture moyenne
est d’environ une tonne avec une consommation
de six litres au 100 km. Sur un 30 tonnes, le niveau
de consommation est de 30 litres pour 100 km. Si
on compare, un camion consomme donc six fois
moins de carburant qu’une voiture ordinaire.
Quel sera le carburant de demain pour les
moteurs de vos camions ?
J.N. T. : Selon moi, il existe des outils et des énergies
complémentaires au pétrole. Nous sommes
convaincus qu’en dessous de 30 km/h, les
camions utiliseront l’électricité. Pour la collecte
et la distribution plus lourde, le moteur hybride
se révèle être une voie intéressante. Pour des
destinations de « moyen courrier », le biogaz
pourra être une alternative. Cette technologie
va être amenée à se développer rapidement.
Chez Volvo, vous parlez beaucoup
d’éco-conception. Qu’entendez-vous
exactement par ce terme ?
J.N. T. : Cela signifie simplement que nos véhicules
sont conçus et construits de telle façon
qu’ils sont recyclables à 95 %. Il appartient aux
filières de s’organiser pour les traiter. Par ailleurs,
nous utilisons 30 % de matériaux recyclés
pour produire nos camions neufs.
Chaque année, Volvo investit entre 3 et 5 %
de son chiffre d’affaires en recherche et
développement. Pour quelles raisons ?
J.N. T. : Il s’agit d’abord de défendre notre
image de marque. C’est elle qui nous permet
de positionner nos camions à un certain prix.
Même sur les marchés de deuxième main, les
camions Volvo conservent un prix plus élevé en
raison de cette qualité.
Même si l’investissement de base et l’achat de
matières premières restent plus coûteux, vous ne
« Vous ne pouvez plus
vous revendiquer comme
un leader mondial du
secteur si vous n’apportez
pas la démonstration que
vous utilisez des produits
recyclables. »
pouvez plus vous revendiquer comme un leader
mondial du secteur si vous n’apportez pas la
démonstration que vous utilisez des produits recyclables.
Peu importe l’investissement initial,
l’amortissement ne peut être que bénéfique.
Êtes-vous optimiste quant à l’avenir
du recyclage ?
J.N. T. : La nouvelle génération a très bien compris
les enjeux du recyclage. C’est devenu un
gisement économique avec l’émergence de
nouvelles filières dynamiques comme en
témoigne l’activité de Paprec Group. L’autre
aspect non négligeable réside dans le fait que
nos clients exigent aujourd’hui une performance
environnementale élevée.
Paprec mag
septembre 2012
Enfin, l’évolution des normes y est pour beaucoup,
car elle accélère la tendance et entraîne ces
nouveaux comportements. À titre d’exemples,
McDonald’s et Total exigent de leurs transporteurs
le respect de normes très pointues.
Que pensez-vous de l’initiative d’achats de
camions FH 750 CV développée par Paprec ?
J.N. T. : C’est exceptionnel ! Rares sont les
entreprises qui achètent des 750 chevaux pour
récompenser les talents en interne. C’est une
grande réussite de management ! On pourrait
objecter que plus de puissance équivaut à plus
de pollution. Mais sur ce point, Paprec reste
cohérent car les 750 chevaux ne consomment
pas plus que les 460 chevaux. L’entreprise fait
donc rimer performance sociale, technique et
environnementale. Paprec se rapproche d’ailleurs
du modèle suédois. Qui que vous soyez
au sein du Groupe, on valorise surtout la qualité
humaine. La règle, c’est la reconnaissance
de la valeur de l’individu en tant que tel.
LES CASTORS
D’OR ROULENT
EN 750 CHEVAUX.
Les quatre
collaborateurs, élus
Castors d’Or du
meilleur chauffeur en
2012, conduiront tout
prochainement un
Volvo FH16 de 750
chevaux, le véhicule
le plus puissant jamais
construit en série chez
Volvo Trucks, mais
aussi l’un des plus
sobres et des plus
propres du marché.
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