journal asiatique - Notes du mont Royal
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148 AOÛT-SEPTEMBRE 1864.<br />
et nous terminerons ces souvenirs de la jeunesse<br />
de Kbâcâni en faisant observer que c'est son oncle<br />
lui-même qui, chaque soir, après avoir fermé sa<br />
boutique, lui enseignait la langue arabe, la médecine,<br />
l'astronomie et la métaphysique. Malgré<br />
tout son attachement pour son neveu, le pédagogue<br />
oriental, fidèle au système d'é<strong>du</strong>cation généralement<br />
admis dans ces pays, avait souvent recours au bâton<br />
pour stimuler le zèle de son élève. Le poète parle<br />
de ces corrections paternelles d'une manière assez<br />
originale; il dit notamment : «En ai-je mangé <strong>du</strong><br />
gourdin dans sa boutique ! Il m'amollissait par le<br />
bâton comme on amollit une grenade. On compte<br />
parmi les miracles de Moïse qu'en jetant sa baguette<br />
il la convertissait en serpent; mais mon<br />
oncle découvrait le vrai dans mon coeur, au moyen<br />
de sa baguette, et il traçait sur mon corps les figures<br />
des serpents de Moïse '. » Plus loin il continue : « Je<br />
lâchai l'eau par peur mille fois sous son bâton,<br />
pendant la leçon. Mais quand le soleil lance ses<br />
dards, ne sois pas mécontent <strong>du</strong> nuage s'il t'envoie<br />
de la pluie 2 . » Enfin Khâcâni nous apprend que son<br />
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