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irizar autocars

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conjoncture économique nationale.<br />

Angel Pozueta, directeur de la compagnie<br />

à cette époque, était profondément<br />

convaincu que le produit Irizar avait un<br />

avenir. Lors de la présentation du rapport<br />

de l’exercice de 1984, qui eut lieu le 29<br />

mars 1985, il exposa les deux grands<br />

problèmes qui frappaient le marché de la<br />

carrosserie : 3 000 postes de travail<br />

occupés en Espagne pour un marché qui<br />

n’en nécessitait que 2 000 (ce qui<br />

représentait un excédent d’une personne<br />

sur trois), et le risque de concurrence<br />

engendré par l’ouverture des frontières<br />

européennes pour un marché déjà saturé,<br />

sur lequel les carrossiers allemands et<br />

italiens se préparaient pour introduire leurs<br />

produits sur le marché espagnol. Face à<br />

ces données objectives, Angel Pozueta<br />

exigeait aux employés d’Irizar, dans le<br />

même document, de déployer tous leurs<br />

efforts pour faire face à ces circonstances ;<br />

efforts que lui-même ne fut pas capable<br />

de mettre en œuvre car, un an plus tard,<br />

en 1985, il désertait ses responsabilités,<br />

emmenant de surcroît avec lui certains<br />

des meilleurs éléments de la société. Après<br />

son départ, il devint la concurrence d’Irizar.<br />

Il n’était pas parvenu à résoudre deux<br />

graves problèmes qui firent très<br />

sérieusement vaciller l’avenir de la<br />

coopérative de Guipúzcoa : la baisse<br />

de15% des immatriculations et l’invasion<br />

du marché espagnol par les <strong>autocars</strong><br />

portugais en raison de leurs bas prix.<br />

L’impérative reconversion<br />

Lorsqu’Angel Pozueta quitta Irizar, celleci<br />

se retrouva sans directeur et, après une<br />

direction collégiale assurée par l’équipe<br />

de direction pendant un an sous la tutelle<br />

de Goilan, un nouveau directeur désigné<br />

par Caja Laboral arriva, Javier Azcárate.<br />

À la fin des années 80,<br />

maintenir le rythme de<br />

production pour<br />

conserver tous les<br />

emplois était devenu<br />

l’un des objectifs<br />

prioritaires. C’est dans<br />

ce contexte qu’eu lieu<br />

l’accord avec<br />

Lamborghini.<br />

L’objectif prioritaire de Javier Azcárate était<br />

de diriger la société vers une situation de<br />

stabilité : « Je travaillais au Département<br />

des Interventions de Caja Laboral. Ce<br />

service intervenait dans des entreprises<br />

en faillite ou dans une situation très grave.<br />

Lorsque je suis arrivé à Irizar, son ratio<br />

d’indépendance était de 0,2 malgré le fait<br />

qu’Ampo, Orkly et Ederfil (trois<br />

coopératives du groupe Goilan) avaient<br />

injecté de l’argent à travers des<br />

reconversions. L’exercice de l’année 1985<br />

fut négatif ; l’Assemblée n’était satisfaite<br />

ni du directeur ni de l’équipe de direction.<br />

Elle décida donc de le remplacer et de<br />

mettre en place un nouveau cadre. Je<br />

répète toujours que parmi les douze plus<br />

hauts salaires d’Irizar, ils n’en restèrent<br />

plus que deux. J’ai dû mettre la<br />

coopérative sur de nouveaux rails et, petit<br />

à petit, réorganiser l’équipe de direction».<br />

Ce fut là le premier grand défi du nouveau<br />

directeur ; le suivant fut d’analyser en<br />

profondeur la situation délicate de la<br />

société et de prendre des mesures pour<br />

l’assainir. Comme il le dit lui-même : « Étant<br />

2011 OCTOBRE

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