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chirurgie viscérale - Clinique Générale-Beaulieu

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dossier<br />

«L'imagerie a une place décisionnelle<br />

essentielle»<br />

INTERVIEW DU D R GILLES GENIN, RADIOLOGUE<br />

Docteur Genin, en votre qualité de médecin radiologue<br />

spécialiste de l’imagerie digestive, quels sont<br />

les apports de la radiologie dans le diagnostic et le<br />

traitement de maladies liées à l’appareil digestif?<br />

D R GENIN: «La radiologie a connu une évolution fulgurante<br />

comme tous les autres domaines de la médecine,<br />

avec un bénéfice certain pour les patients dont nous<br />

avons la charge. Nous avons eu la chance de connaître<br />

cette révolution du simple “photographe“ à un véritable<br />

acteur dans la démarche diagnostique. Dans le domaine<br />

diagnostique, nous avons vu apparaître successivement<br />

l’échographie, le scanner et l’IRM. Ces techniques qui<br />

s’enrichissent des unes aux autres ont permis de faire des<br />

diagnostics plus précoces des masses tumorales, quel que<br />

soit leur siège, mais également des maladies inflammatoires<br />

de l’appareil digestif. Pour ces dernières, l’entéro-<br />

IRM a permis de remplacer les imageries conventionnelles<br />

comme le “transit baryté“, irradiant, long et particulièrement<br />

pénible pour des patients fragiles cliniquement<br />

(et souvent aussi psychologiquement). La coloscopie<br />

virtuelle en Europe n’a pas atteint une valeur de<br />

dépistage comme aux Etats-Unis, mais elle connaît néanmoins<br />

un essor constant. En plus de l’aspect diagnostique,<br />

l’imagerie prend une place à part entière dans les<br />

colloques de concertation pluridisciplinaire pour d’éventuelles<br />

thérapeutiques, notamment par des exérèses<br />

tumorales percutanées ou le traitement chimiothérapique<br />

intra-artériel des tumeurs hépatiques avec des<br />

molécules circulantes de plus en plus sophistiquées.<br />

En oncologie digestive ou abdominale, l’imagerie a une<br />

place décisionnelle essentielle dans le bilan préopératoire<br />

d’extension tumorale (bilan métastatique, mais également<br />

bilan locorégional de résécabilité comme l’étude du<br />

mésorectum en IRM dans le cancer rectal); elle peut guider<br />

les biopsies sous simple anesthésie locale pour le diagnostic<br />

histologique d’une tumeur ou d’une masse ganglionnaire<br />

sous simple anesthésie locale, susceptible ainsi<br />

d’éviter une intervention chirurgicale. Le scanner permet<br />

également de guider des neurolyses dans le traitement de<br />

la douleur (ex.: cancer du pancréas, cancer pelvien).»<br />

Comment les développements de l’imagerie digestive<br />

participent-ils à l’intervention chirurgicale et sontils<br />

déterminants dans les techniques opératoires,<br />

notamment mini-invasives, utilisées aujourd’hui?<br />

D R GENIN: «En urgence, il serait désormais impensable<br />

d’opérer un enfant pour un syndrome appendiculaire<br />

sans échographie, complétée ou non par un scanner en<br />

cas d’incertitude diagnostique; cette évidence apparente<br />

reste néanmoins à confronter aux données cliniques et<br />

la coopération radio-chirurgicale est particulièrement<br />

déterminante dans l’exemple simple de l’appendicite,<br />

toujours aussi traitresse et potentiellement mortelle en<br />

2013. Il y a 20 ans, les premiers articles traitant du scanner<br />

dans le diagnostic incertain d’appendicite douteuse<br />

étaient fustigés de toute part, alors qu’aujourd’hui personne<br />

ne viendrait remettre en cause cette indication.<br />

De manière plus générale, l’imagerie dite “interventionnelle“<br />

est venue faire exploser les principes de prise en<br />

charge médico-chirurgicale de nos pères, parfois clairement<br />

au détriment de l’activité chirurgicale conventionnelle.<br />

Cela concerne aussi bien le diagnostic d’une masse<br />

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