La communication - Institut National de la Recherche Agronomique
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Sociologie<br />
et économie<br />
L’IMPACT DE NOUVELLES<br />
TECHNOLOGIES ET<br />
L’EFFICIENCE TECHNIQUE<br />
DES PRODUCTEURS<br />
Toutes les technologies d’utilisation efficiente <strong>de</strong><br />
l’eau dans le Tad<strong>la</strong> ont montré <strong>de</strong>s performances<br />
techniques et économiques assez élevées. Les<br />
variétés et les doses d’engrais testées ont généré<br />
<strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100% avec <strong>de</strong>s<br />
taux d’adoption al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 30 à 50%. Il faut noter<br />
que <strong>la</strong> productivité économique <strong>de</strong> l’eau (dh/m3)<br />
dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tad<strong>la</strong> reste faible en comparaison<br />
avec les autres périmètres. Elle est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />
0.92, 1.18 et 1.27 dh/m3 respectivement pour le<br />
blé, <strong>la</strong> luzerne et <strong>la</strong> betterave. Cette productivité<br />
est élevée chez les petites exploitations (moins <strong>de</strong><br />
3 ha).<br />
Les résultats d’adoption <strong>de</strong> l’orge à double fin dans<br />
les zones semi-ari<strong>de</strong>s (Khouribga, Oued Zem et<br />
Elbrouj) montrent que 45% <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
continuent à utiliser les variétés Annoceur, ACSAD<br />
60 et Tamel<strong>la</strong>let qui ont fait l’objet du programme<br />
<strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> technologies <strong>de</strong>puis les années 90.<br />
Le <strong>de</strong>gré d’adoption est <strong>de</strong> 40% du total <strong>de</strong> <strong>la</strong> sole<br />
orge au niveau <strong>de</strong>s petits éleveurs.<br />
L’analyse <strong>de</strong> l’efficience technique <strong>de</strong>s producteurs<br />
du blé dur en zones ari<strong>de</strong>s a montré que le niveau<br />
<strong>de</strong> perte peut atteindre 45% du potentiel<br />
ren<strong>de</strong>ment, soit une perte moyenne <strong>de</strong> 4.8 qx/ha<br />
pour <strong>de</strong>s régions comme celles <strong>de</strong> Abda. Cette<br />
inefficience technique est expliquée par le niveau<br />
d’éducation <strong>de</strong>s producteurs, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong><br />
l’exploitation, <strong>la</strong> rotation et le niveau d’intégration<br />
au marché.<br />
LA MODÉLISATION COMME<br />
OUTIL D’AIDE À LA<br />
DÉCISION<br />
<strong>La</strong> modélisation est <strong>de</strong>venue un outil essentiel pour<br />
les prises <strong>de</strong> décision. Dans ce sens, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ont<br />
été menées sur <strong>la</strong> modélisation bioéconomique<br />
pour <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources génétiques et<br />
d’autres sur <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong>s services<br />
environnementaux.<br />
Pour le premier aspect et afin <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> prise <strong>de</strong><br />
décisions en matière <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s ressources<br />
génétiques animales, un modèle bioéconomique a<br />
été mis au point à titre expérimental s’articu<strong>la</strong>nt<br />
autour <strong>de</strong> quatre volets: politique<br />
macroéconomique (protection en amont),<br />
conservation <strong>de</strong>s ressources génétiques,<br />
valorisation <strong>de</strong>s produits et progrès techniques. Ce<br />
modèle sera exploité et adapté aux conditions du<br />
milieu.<br />
En ce qui concerne <strong>la</strong> modélisation pour <strong>la</strong><br />
valorisation <strong>de</strong>s services environnementaux et dans<br />
<strong>la</strong> perspective <strong>de</strong> concrétiser sur le terrain le concept<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> multifonctionnalité <strong>de</strong> l’agriculture, une note<br />
méthodologique, pour <strong>la</strong> modélisation <strong>de</strong>s services<br />
environnementaux <strong>de</strong> l’agriculture <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong><br />
montagne, a été é<strong>la</strong>borée dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>de</strong>uxième phase du projet Rôles <strong>de</strong> l’agriculture<br />
financé par <strong>la</strong> FAO. Cette modélisation concerne<br />
quatre types <strong>de</strong> ménages i<strong>de</strong>ntifiés (ménages sans<br />
aucune implication dans l’activité touristique,<br />
ménages avec implication dans les services<br />
d’accompagnement, ménages avec implication<br />
dans les services d’hébergement et <strong>de</strong> restauration,<br />
ménages avec implication dans les services<br />
d’accompagnement, d’hébergement et <strong>de</strong><br />
restauration). Les résultats <strong>de</strong>s recherches effectués<br />
constituent une p<strong>la</strong>te-forme <strong>de</strong> réflexion pour <strong>la</strong><br />
faisabilité du développement <strong>de</strong> l’écotourisme dans<br />
les zones marginales.