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Touche pas à mon psy!

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La fusion<br />

Paradoxalement, les couples les plus fragiles sont<br />

ceux qui, au début de leur relation, vivent une<br />

symbiose absolue.<br />

(…) Ils vivent le couple comme une île déserte qu'ils<br />

seraient les seuls <strong>à</strong> habiter. (Seulement) , la sécurité<br />

fait peu <strong>à</strong> peu place <strong>à</strong> l'asphyxie. Le <strong>mon</strong>de extérieur,<br />

si longtemps tenu <strong>à</strong> distance, est tout <strong>à</strong> coup paré de<br />

tous les attraits. C'est le début de la crise.<br />

(…) La plupart du temps, ces couples se séparent en<br />

se déchirant.<br />

Le manque de communication<br />

Les jeunes couples ont tendance <strong>à</strong> négliger la<br />

communication dans leur relation. Au nom du mythe<br />

de l'amour parfait, "instinctif", ils oublient que la<br />

communication est indispensable pour apprendre <strong>à</strong><br />

se connaître. (…)<br />

Dans les couples au long cours, l'absence de<br />

communication nourrit quiproquos et frustrations. (…)<br />

Chacun colle une étiquette sur l'autre et vit "<strong>à</strong> côté"<br />

au lieu de vivre "avec".<br />

Le manque de projet de vie<br />

Etablir des projets de vie est indispensable pour<br />

avancer <strong>à</strong> deux. Mais, pris dans l'euphorie des<br />

premiers temps de la relation, les jeunes couples<br />

revendiquent le droit de vivre au jour le jour et évitent<br />

de se projeter dans l'avenir. (…)<br />

A un certain moment ils se rendent compte que la vie<br />

<strong>à</strong> deux ne leur apporte plus ni envie ni énergie.<br />

Le fatalisme<br />

Dossier 7 <strong>Touche</strong> <strong>pas</strong> <strong>à</strong> <strong>mon</strong> <strong>psy</strong>! 266<br />

Le refus de la différence<br />

Très souvent, les gros conflits sont nourris au<br />

quotidien par de petits refus: on n'accepte <strong>pas</strong> que<br />

celui dont on partage l'intimité n'ait <strong>pas</strong> les mêmes<br />

réactions que nous. On projette sur l'autre des<br />

envies, des attentes, des erreurs de comportement,<br />

qui, en réalité, sont les nôtres. On sait combien<br />

hommes et femmes "fonctionnent" de manière<br />

asymétrique, notamment en matière de<br />

communication et de sexualité. (…) Tous<br />

témoignent de ce déni de la différence qui finit par<br />

faire du couple un champ de bataille ou un tribunal.<br />

Le couple thérapeute<br />

Ce sont, en général, des couples très solides au<br />

départ. Leur contrat inconscient la plupart des<br />

temps, repose sur des attentes complémentaires:<br />

guérir pour l'un (problèmes de dépression, d'alcool,<br />

d'échec professionnel …), se sentir indispensable<br />

pour l'autre. Le plus souvent, ces couples, fondés <strong>à</strong><br />

la fois sur la domination et sur la recherche de la<br />

fusion, s'enfoncent toujours davantage dans leurs<br />

dysfonctionnements. Ce qui les amène <strong>à</strong> terme, soit<br />

<strong>à</strong> l'im<strong>pas</strong>se, soit <strong>à</strong> la rupture<br />

La paresse<br />

De nombreux couples, les plus jeunes en particulier,<br />

sont persuadés que, entre eux, tout doit fonctionner<br />

d'emblée. C'est pourquoi ils ne se donnent <strong>pas</strong> la<br />

peine d'essayer de sur<strong>mon</strong>ter <strong>à</strong> deux leurs<br />

difficultés Habitués au zapping, <strong>à</strong> la consommation,<br />

(…) ils ont du mal <strong>à</strong> supporter la frustration et <strong>à</strong><br />

fournir des efforts qui ne portent <strong>pas</strong> leurs fruits<br />

immédiatement.<br />

Deux écueils principaux guettent les couples de longue durée: les conflits qu'on ne règle <strong>pas</strong> parce qu'on<br />

considère qu'il est trop tard, et l'essoufflement du désir. Des conflits non réglés en profondeur ressortent<br />

rancœur et frustration, et de l'usure du désir, installée au fil du temps, des conduites d'évitement qui aliment<br />

une agressivité souterraine empoisonnant les échanges les plus anodins.<br />

D'après : Psychologies, Mars 2002

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