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Livre.book Page 166 Jeudi, 26. février 2009 3:40 15<br />
Fig. 11-12 – Anomalie de Rieger.<br />
d’Axenfeld-Rieger n’est pas clairement évaluée. Une seule<br />
étude ferait état d’une <strong>fr</strong>équence de 9,4 % [46, 47] . La même<br />
méconnaissance existe pour le second locus, RIEG2, localisé<br />
en 13q14, au sein duquel aucun gène n’est aujourd’hui identifié<br />
[59] . Un second gène a été identifié à l’origine des dysgénésies<br />
de l’angle iridocornéen par une approche gène candidat.<br />
Il s’agit d’un facteur de transcription à homéodomaine<br />
FOXC1, également dénommé FKHL7 (Forkhead Homolog-Like<br />
7) [57] . Des mutations de ce gène auraient été retrouvées chez<br />
trois sur dix-huit patients dans une étude de Mears en 1998,<br />
soit 16,66 % [52] . Ce gène a été localisé dès 1995 dans la région<br />
chromosomique en 6p25 [42] . Il faut souligner que les mutations<br />
de PITX2 et FOXC1, ainsi que la liaison génétique au<br />
locus RIEG2 dans les formes familiales, ne couvrent pas la<br />
totalité des cas. D’autres gènes demandent à être reconnus à<br />
l’origine de ces anomalies d’Axenfeld-Rieger. De ce point de<br />
vue, il faut noter que tous les gènes programmeurs de l’œil<br />
sont des gènes candidats potentiels (cf. chapitres 5 et 6). C’est<br />
ainsi que Smith a criblé le gène FOXC2 (FKHL14) localisé en<br />
16q24.3 chez trente-deux patients, mais aucune mutation n’a<br />
pu être identifiée [68] . Le gène PITX3, localisé en 10q25, a également<br />
été testé et des mutations ont été mises en évidence<br />
Fig. 11-13 – Aniridie.<br />
166 ANNEXES PALPÉBRO-CONJONCTIVALES ET SEGMENT ANTÉRIEUR<br />
chez des patients atteints de dysgénésie mésenchymateuse de<br />
la chambre antérieure avec cataracte [65] , mais non chez des<br />
patients atteints d’Axenfeld-Rieger. De même, une mutation<br />
du gène FOXE3 (FKHL12), localisé en 1p32, a été identifiée<br />
dans une forme familiale de dysgénésie mésenchymateuse du<br />
segment antérieur avec cataracte [64] .<br />
Aniridie (DA)<br />
L’aniridie est un désordre complexe du développement oculaire<br />
touchant à un degré variable toutes les structures de<br />
l’œil, mais cette malformation tire son nom de son signe<br />
majeur qui est une aplasie ou une hypoplasie de l’iris. D’une<br />
<strong>fr</strong>équence estimée à 0,01 %, l’aniridie constitue une malformation<br />
congénitale bilatérale sévère, définie — dans sa forme<br />
habituelle de type I — par une absence subtotale de l’iris qui<br />
se trouve réduit à une mince collerette périphérique (fig. 11-<br />
13). Dès la naissance, elle entraîne photophobie, nystagmus<br />
de fixation, comportement visuel anormal et, parfois, buphtalmie.<br />
Toutes les structures oculaires sont impliquées, faisant<br />
suspecter l’altération d’un gène maître dans le développement<br />
de l’œil :