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Passion Architecture n°3 - UNSFA - Le syndicat des Architectes

Passion Architecture n°3 - UNSFA - Le syndicat des Architectes

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N°<br />

3<br />

TRIMESTRIEL<br />

JANVIER 2003<br />

10 €<br />

LE JOURNAL DE L’UNION<br />

DES ARCHITECTES<br />

Emmaüs : Prix Citoyen 2002<br />

Interview de<br />

Cahier spécial<br />

Jean-Jacques Aillagon<br />

Alsace<br />

Conception-réa<br />

Conception-réalisation…lisation…<br />

régression Régression ?


Gaz de France avec vous<br />

DolceVita ou la qualité de vie chez soi<br />

Gaz de France vient de lancer un nouveau logo pour mieux affirmer son identité.<br />

Aujourd’hui, Gaz de France concrétise ce changement en lançant une nouvelle marque<br />

commerciale, porteuse de dynamisme et d’engagements.<br />

Sous le vocable DolceVita se présente une gamme de quatre offres personnalisées<br />

<strong>des</strong>tinée à l’ensemble du marché résidentiel pour répondre aux attentes spécifiques<br />

de l’utilisateur final selon qu’il désire accentuer l’une ou l’autre <strong>des</strong> quatre valeurs<br />

clés <strong>des</strong> solutions gaz naturel : le confort, l’économie, le respect de l’environnement<br />

et la modernité. Chacune de ces offres s’accompagne de solutions techniques<br />

et de services associés, assortis pour les professionnels du bâtiment de recommandations,<br />

d’options techniques et de services spécifiques. Elles permettent donc de s’adapter<br />

à chaque étude architecturale et Gaz de France veillera à faciliter l’intégration<br />

<strong>des</strong> solutions dans les projets <strong>des</strong> architectes.<br />

DolceVita ESSENTIEL regroupe <strong>des</strong> solutions simples, pratiques et économiques présentant<br />

un bon rapport qualité/prix ;<br />

DolceVita SENSATIONS met l’accent sur la recherche du confort sous toutes ses formes<br />

en privilégiant l’esthétique, l’acoustique et la commodité ;<br />

DolceVita PERFORMANCE propose <strong>des</strong> solutions qui privilégient l’économie en coûts<br />

d’investissement et de fonctionnement ;<br />

DolceVita PREMIUM concilie la recherche d’un haut niveau de confort, l’économie<br />

de fonctionnement et le respect de l’environnement en recourant à <strong>des</strong> solutions plus<br />

élaborées, aux énergies renouvelables (solaire-gaz) et aux technologies de condensation<br />

pour un rendement énergétique optimisé.<br />

Signe de ralliement, la bannière DolceVita implique toute la filière, <strong>des</strong> fabricants<br />

de matériels aux installateurs, en passant par les concepteurs et les prescripteurs<br />

du bâtiment.<br />

Contact national : Catherine Dupré, Gaz de France - CeGIBAT,<br />

44/46, rue du Rocher, 75008 Paris,<br />

Tél. : 01.47.54.75.28 Fax : 01.43.87.96.78<br />

Site internet : http://www.cegibat.com<br />

E-mail : catherine-louise.dupre@gazdefrance.com


En couverture<br />

Photos et réalisation :<br />

• Lilly France :<br />

bâtiment de service<br />

au employés,<br />

Michel Girold<br />

• Prix Citoyen 2002 :<br />

site Emmaüs de<br />

Norges-la-Ville,<br />

Toussaint Boué<br />

26, boulevard Raspail 75007 Paris<br />

Tél. : +33 (1) 45 44 58 45<br />

Fax : +33 (1) 45 44 93 68<br />

E-mail : unsfa@wanadoo.fr<br />

Directeur de publication : François Pélegrin<br />

Rédacteur en chef : Thierry Parinaud<br />

Régie publicitaire<br />

Club prescrire Michel Hordé<br />

Club Partenaires<br />

Abonnement (4 numéros par an) 33 € TTC, tél. / fax U.N.S.F.A.<br />

-50 % pour les possesseurs de la carte Services<br />

Conception et réalisation :<br />

Philippe Chauveau, François Delrieu, Sophie Chauvin<br />

Tél. : +33 (1) 45 78 46 17<br />

“<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong>” est une publication de l’organisation<br />

La direction se réserve le droit de refuser toute publicité.<br />

Bureau de l’<strong>UNSFA</strong> :<br />

Claude Girardet, Emmanuel Petit, François Rouanet, Michel Delaporte,<br />

Gilbert Ramus, Gérard Valduga, François Pélegrin, Dominique Jouffroy,<br />

Laurent Hess, Thierry Parinaud, Philippe Roux.<br />

Laurent Bansac, Dominique Riquier-Sauvage, Gérard Senior,<br />

Philippe Boille, Bernard Oge, Patrice Trintignac.<br />

ISSN : 1637-2735<br />

CPPAP : 1204G82499<br />

Imprimerie Chirat<br />

42540 Saint-Just-La-Pendue,France<br />

Sommaire<br />

p.4 À L’HONNEUR<br />

p.5 ACTUALITÉS<br />

p.6-8 INFOS MINISTÈRE<br />

pp.10-15 33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />

p.16 COLLECTIVITÉ LOCALE : Strasbourg<br />

pp.17-20 L’ARCHITECTURE PAR L’U.N.S.F.A. : ALSACE<br />

pp.21-25 CLUB PRESCRIRE<br />

p.27 E-ARCHITECTURE<br />

p.28-31 RÉGLEMENTATION : Conception - réalisation… régression ?<br />

pp.32-33 FORMATION<br />

p.34 FOCUS MATIÈRE : Arcelor<br />

p.35 BON SENS : l’Ordre est-il un <strong>syndicat</strong> obligatoire ?<br />

p.36 OFFRES “CARTE SERVICES”<br />

p.38 ARCHI-BOOKS<br />

p.39 DESIGN : créateur Prix Citoyen<br />

pp.41-42 LA VIE SYNDICALE<br />

p.43 AGENDA/INDEX<br />

Édito Année 2003 : le bon sens retrouvé ?<br />

L’année 2001 avait été marquée par <strong>des</strong> rapports interprofessionnels plutôt tendus : l’architecte<br />

étant devenu, suite au projet de réforme de la loi de 77, la cible de toutes les attaques.<br />

Ces dernières démontraient que la réflexion sur la production d’un cadre de vie de qualité,<br />

conçu par <strong>des</strong> professionnels spécifiquement formés, n’était pas vraiment la préoccupation<br />

majeure <strong>des</strong> acteurs du bâtiment et que ce qui compte avant tout pour certains c’est<br />

“la construction” et non “l’architecture”.<br />

L’année 2002 a été marquée par un intérêt appuyé de toutes les professions pour les concepts<br />

de développement durable et de haute qualité environnementale ; preuves en furent leur thème<br />

de congrès. Durant toute cette année, l’<strong>UNSFA</strong> s’est attachée au rétablissement du dialogue<br />

interprofessionnel indispensable au traitement de ces concepts.<br />

Avec un peu de bonne volonté, l’année 2003 pourrait bien être celle d’une solidarité retrouvée<br />

entre les principaux acteurs du cadre de vie.<br />

C’est ensemble que nous réussirons ou non à inscrire nos projets dans le concept du “développement<br />

durable” en conjuguant les différentes exigences architecturales : culturelles, sociales,<br />

urbanistiques, environnementales, esthétiques, fonctionnelles, techniques et économiques.<br />

Et lorsque chacun aura véritablement compris ce concept (ce qui ne saurait tarder…), l’évidence<br />

apparaîtra à tous : non seulement l’acte architectural n’est pas un « surcoût » mais c’est bien<br />

lui qui en donnant le « sens » au projet permet de l’inscrire dans le développement durable.<br />

Alors, nous pourrons reparler de ce projet de réforme de la loi de 77 et <strong>des</strong> directives (service)<br />

européennes sous un jour différent.<br />

En outre 2003 est l’année de la campagne, lancée par le Ministère de la Culture,<br />

pour la sensibilisation du grand public à l’architecture.<br />

Meilleurs Vœux pour 2003 et Bonne <strong>Architecture</strong> pour tous !<br />

p. 03<br />

François Pélegrin,<br />

Président de l’U.N.S.F.A.<br />

SOMMAIRE / ÉDITO


➞ <strong>Le</strong>s permanents de l’<strong>UNSFA</strong><br />

Secrétariat - Comptabilité Gestion - Paritarisme<br />

Karine Chastanet<br />

Assistante de direction<br />

À L’HONNEUR p. 04 Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

Eugénie Veille<br />

Assistante Gestion<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

Estelle Palucki<br />

Responsable du congrès<br />

Arlette Johannsen<br />

Expert-Comptable<br />

Thierry Duclot<br />

Chargé de mission<br />

Club Prescrire<br />

Nadia Mehissou<br />

Assistante Gestion<br />

Club Prescrire<br />

➞ <strong>Le</strong> bureau de l’<strong>UNSFA</strong><br />

Bureau de l’<strong>UNSFA</strong><br />

Anne-Aurélie Vial<br />

Assistante Communication<br />

David Matthieu<br />

Juriste<br />

Photo ci-<strong>des</strong>sous :<br />

• en haut, de gauche à droite : Claude Girardet, Emmanuel Petit, François Rouanet, Michel Delaporte,<br />

Gilbert Ramus, Gérard Valduga, François Pélegrin, Dominique Jouffroy<br />

• en bas, de gauche à droite : Laurent Hess, Thierry Parinaud, Philippe Roux<br />

• ne figurant pas sur la photographie : Mme Dominique Riquier-Sauvage, Laurent Bansac, Philippe Boille,<br />

Bernard Oge, Gérard Senior, Patrice Trintignac


Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

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Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actlités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Actualités<br />

Démarche qualité : la première certification MPRO ® Architecte<br />

La certification MPRO ® Architecte atteste <strong>des</strong> compétences d'une agence pour manager<br />

les opérations de conception et de réalisation <strong>des</strong> projets de bâtiment. Elle s'appuie<br />

sur un référentiel fondé sur le respect d'exigences requises pour maîtriser, quels que soient<br />

sa taille, les activités de l'agence et les risques associés (coûts, délais, qualité <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>).<br />

Ces exigences ont été définies avec les architectes représentés par l'<strong>UNSFA</strong>, les représentants<br />

d'autres acteurs de la filière construction, l'AFAQ et le CSTB. Premier certifié MPRO ®<br />

Architecte, Jérôme Rol (Meudon-92) témoigne : “Cette démarche a fédéré l'ensemble<br />

<strong>des</strong> collaborateurs de l'agence. Nous avons ainsi analysé puis défini nos processus<br />

de travail afin de renforcer la confiance de nos clients et améliorer notre efficacité<br />

et notre compétitivité”.<br />

La MIQCP souffle ses 25 bougies !<br />

2 La Mission Interministérielle pour la Qualité <strong>des</strong> Constructions Publiques vient de fêter<br />

ses 25 ans. Au cours de cette période, la MIQCP n'a cessé de démontrer son utilité<br />

et son efficacité : dans le conseil et l'assistance aux maîtres d'ouvrages publics ; dans la formation<br />

et l'information de tous les intervenants à la création du cadre de vie ; à l'amélioration<br />

<strong>des</strong> procédures de la commande publique, notamment pour leur évolution réglementaire.<br />

“Il serait vaniteux d'attribuer à la seule MIQCP le renouveau de l'architecture publique, mais<br />

on ne peut nier qu'elle y a contribué. (…) À tous les instants du processus, notre conviction<br />

fondamentale est l'impératif de dialogue. (…) Il faut poursuivre la professionnalisation <strong>des</strong> maîtres<br />

d'ouvrage, car ils sont appelés à devenir <strong>des</strong> hommes de culture, pas seulement de procédure”.<br />

Jacques Cabanieu, secrétaire général de la MIQCP<br />

La qualité s'invente et se partage. Longue vie à la MIQCP.<br />

6e Prix arturbain.fr<br />

Depuis 6 ans, le Séminaire Robert Auzelle organise le Prix de l'action d'Art Urbain 3<br />

qui récompense une opération déjà réalisée répondant aux critères de la définition<br />

de l'Art Urbain : “ensemble <strong>des</strong> démarches pluridisciplinaires conduisant à créer<br />

ou à transformer <strong>des</strong> ensembles urbains avec le souci d'évaluation de la qualité architecturale,<br />

de la vie sociale et du respect de l'environnement”. <strong>Le</strong> 3 décembre 2002,<br />

le prix, renommé “arturbain.fr”, a été attribué à la réalisation “Sous les arches”.<br />

Il s'est agi, pour la ville d'Issy-les-Moulineaux (92), de réhabiliter les arches de son viaduc,<br />

autrefois lieu d'insécurité, en espace de vie, de rencontre, de pratique sportive (escalade),<br />

de création (ateliers d'artistes).<br />

(Pour en savoir plus : www.arturbain.fr)<br />

Navigation durable<br />

4 La Chambre <strong>des</strong> Ingénieurs Conseils de France (CICF), toutes disciplines confondues,<br />

au cours d’un “séminaire croisière” s’est interrogée sur les raisons d’atteindre une qualité<br />

globale et durable, et sur les moyens pour y parvenir.<br />

À cette occasion, les acteurs et partenaires de la conception et de la réalisation <strong>des</strong> ouvrages<br />

ont été à même de se concerter, sinon de s’apporter la contradiction, dans <strong>des</strong> séances<br />

de travail et de dialogues singuliers. <strong>Le</strong>s architectes, par l’<strong>UNSFA</strong> et en particulier par son Président,<br />

se sont largement exprimés et ont porté à connaissance leur volonté de valoriser les objectifs<br />

humains, culturels et techniques, dans une logique nouvelle de conception et dans une démarche<br />

nécessitant connaissances, évaluations et synthèses ; le tout pour aboutir à une composition<br />

qui, d’essence, est architecturale.<br />

Cette ambition, loin de diviser les partenaires, est au contraire une opportunité pour développer<br />

une créativité nouvelle où architectes et ingénieurs-conseils trouvent naturellement leurs<br />

complémentarités.<br />

C’est déjà ce que nous connaissons sur le terrain.<br />

Loin <strong>des</strong> invectives surannées autour d’un projet de texte, les participants ont compris<br />

que la contrainte <strong>des</strong> faits et l’intelligence de la réussite offrent toutes les chances<br />

d’une “navigation durable” <strong>des</strong> professionnels de l’acte de bâtir. À eux de le démontrer.<br />

1<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

Actua<br />

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p. 05<br />

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ACTUALITÉS<br />

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Actua


INFOS MINISTÈRES<br />

p. 06<br />

Pour plus d’informations, www.ville-dijon.fr<br />

www.unsfa.com<br />

➞ Interview<br />

de Jean-Jacques AILLAGON<br />

“Ministre <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong>”<br />

<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> : <strong>Le</strong>s architectes sont<br />

préoccupés par deux directives en cours<br />

de mise au point entre le Parlement<br />

européen et la Commission. Alors que<br />

les citoyens sont légitimement demandeurs<br />

d’un mieux-vivre, ce qui nécessite une<br />

réflexion amont renforcée pour la conception<br />

du cadre de vie, le projet de directive<br />

regroupant les services, les travaux<br />

et les fournitures perpétue <strong>des</strong> procédures<br />

de mise en concurrence <strong>des</strong> prestataires<br />

de service inadaptées à la maîtrise d’œuvre<br />

dont elle continue de nier la spécificité.<br />

Nous vous demandons si l’État entend<br />

se battre pour que les procédures de<br />

désignation <strong>des</strong> professionnels en charge<br />

de la création ou de la réhabilitation<br />

de nos villes ne soient plus fondées sur<br />

la vision à court terme du prix apparemment<br />

le plus avantageux, mais prennent en considération<br />

essentiellement les objectifs<br />

de qualité finale de l’objet <strong>des</strong> contrats,<br />

que sont les lieux de vie de nos concitoyens.<br />

Jean-Jacques Aillagon. : Effectivement,<br />

je suis favorable au recours systématique<br />

à la procédure négociée chaque fois que<br />

le contrat de maîtrise d'œuvre correspond<br />

à une prestation de conception.<br />

L'actuelle rédaction du projet de directive<br />

<strong>des</strong> services le permet. Je serai attentif,<br />

lors de la transposition, prévue en 2003,<br />

de la directive dans le code <strong>des</strong> marchés<br />

publics à ce que la procédure négociée<br />

soit, si possible, principalement retenue.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

P. A. : L’autre projet qui nous préoccupe<br />

est celui de “directive européenne sur<br />

la reconnaissance <strong>des</strong> qualifications<br />

professionnelles” dont le texte conduit<br />

ouvertement au nivellement par le bas<br />

<strong>des</strong> qualifications <strong>des</strong> personnes au service<br />

du public, au mépris <strong>des</strong> formations universitaires<br />

de haut niveau.<br />

Dans le domaine de l’urbanisme et de l’architecture,<br />

l’aménagement et l’équipement<br />

<strong>des</strong> sites, la conception et la construction<br />

<strong>des</strong> bâtiments non seulement mettent<br />

en œuvre <strong>des</strong> techniques de plus en plus<br />

complexes, mais doivent prendre en compte<br />

<strong>des</strong> objectifs (et <strong>des</strong> contraintes) toujours<br />

plus nombreux, et en particulier <strong>des</strong> préoccupations<br />

d’environnement durable,<br />

à l’intention <strong>des</strong> générations suivantes.<br />

Ces exigences de progrès conduisent<br />

à imposer aux professionnels d’être de plus<br />

en plus compétents. La directive en projet<br />

va dans le sens opposé ; en nivelant<br />

par le bas les qualifications, elle conduit<br />

à mêler <strong>des</strong> acteurs de compétences différentes,<br />

ce qui constitue une régression<br />

inacceptable.<br />

Pouvez-vous nous dire si le Gouvernement<br />

agit pour infléchir positivement les dispositions<br />

de ce projet de directive.<br />

J-J A. : La présente proposition de directive<br />

unique projette en effet de réviser en<br />

profondeur toutes les directives sectorielles<br />

fondées sur la reconnaissance <strong>des</strong> titres,<br />

de manière à maintenir les principales<br />

Jean-Jacques Aillagon<br />

Ministre de la culture<br />

et de la communication<br />

Ancien Président du Centre national d'art<br />

et de culture Georges Pompidou depuis<br />

le 26 mars 1999, Jean-Jacques Aillagon<br />

a été nommé Ministre de la culture<br />

et de la communication le 7 mai 2002.<br />

<strong>Le</strong> monde de l’architecture est sous<br />

la tutelle de son ministère.<br />

conditions et garanties, tout en simplifiant<br />

la structure du système et en améliorant<br />

son fonctionnement.<br />

Mes services sont bien entendu associés<br />

aux travaux préparatoires à l'élaboration<br />

de ce projet de directive. À ce stade,<br />

la commission n'envisage pas de modifier<br />

la durée <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> en architecture,<br />

dans la mesure où cela relève d'un vote<br />

à l'unanimité. En conséquence, la voie la plus<br />

appropriée serait que les professionnels<br />

interviennent au niveau du Parlement<br />

européen, lorsqu'il sera saisi du projet<br />

de directive, pour appuyer une modification<br />

de 4 à 5 ans de la durée minimale.<br />

L'autre point fondamental que la France<br />

défend vise à maintenir une présence<br />

<strong>des</strong> experts professionnels compétents<br />

(architectes en l'occurrence) dans le processus<br />

de mise à jour plutôt que de confier<br />

ce mécanisme à <strong>des</strong> fonctionnaires<br />

qui devraient se prononcer sur l'ensemble<br />

<strong>des</strong> professions concernées.<br />

<strong>Le</strong> 14 novembre, le Conseil <strong>des</strong> Ministres<br />

européen sur la compétitivité a eu<br />

une première discussion sur cette proposition<br />

de directive. Cette discussion a permis<br />

de constater qu'une grande majorité<br />

<strong>des</strong> délégations soutient les principes<br />

de simplification et d'amélioration de l'existant<br />

qui sous-tendent la proposition de directive,<br />

sous réserve de préserver le niveau<br />

de qualification requis pour l'exercice<br />

de certaines professions, particulièrement<br />

du domaine de la santé.


<strong>Le</strong>s orientations données par les ministres<br />

serviront de base à la poursuite <strong>des</strong> travaux<br />

en groupe, que la future présidence grecque<br />

espère fructueux puisqu'elle a affiché<br />

son objectif d'une position commune<br />

sur ce texte au conseil de mai 2003.<br />

P. A. : Si vous avez jugé indispensable<br />

de lancer une campagne en faveur<br />

de l’architecture, ce dont les architectes<br />

vous sont reconnaissants, c’est parce que<br />

nos contemporains n’ont pas appris<br />

à analyser la relation entre leur environnement<br />

naturel et construit et la qualité<br />

de leur vie en société.<br />

Avez-vous le projet avec Luc FERRY<br />

d’engager définitivement, à tous les niveaux<br />

d’enseignement, <strong>des</strong> pédagogies - sur la perception<br />

du cadre de vie, - sur son influence<br />

sur les comportements humains, - et sur<br />

la valeur culturelle et sociale de l’architecture<br />

?<br />

J-J A. : J'ai souhaité que la campagne<br />

en faveur de la qualité architecturale prévoit<br />

un ensemble d'actions de sensibilisation<br />

<strong>des</strong> jeunes. Des dispositifs existent déjà<br />

en faveur <strong>des</strong> publics scolaires avec<br />

l'Éducation Nationale, mais force est<br />

de constater que la culture architecturale<br />

de nos concitoyens reste encore très<br />

médiocre. Je suis convaincu que l'éducation<br />

a un rôle essentiel à jouer dans ce domaine.<br />

J'ai demandé à mes services de travailler<br />

à l'élaboration de nouvelles actions<br />

à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> jeunes publics.<br />

Ce travail est en cours.<br />

P. A. : En attendant qu’une génération<br />

en appétit d’architecture vienne aux<br />

“comman<strong>des</strong>”, nous constatons que la mise<br />

en œuvre du nouveau code <strong>des</strong> marchés<br />

publics a aggravé les conditions dans<br />

lesquelles certains maîtres d’ouvrage<br />

publics concluent les marchés de maîtrise<br />

d’œuvre. Croyant servir l’intérêt du pays<br />

(!), ils réduisent souvent les négociations<br />

avec les architectes à un simple marchandage<br />

du prix.<br />

Pensez-vous pouvoir inviter les autres<br />

Ministres du Gouvernement à rappeler<br />

à leurs services que, pour les marchés<br />

portant sur la conception du cadre de vie,<br />

l’intérêt de la collectivité n’est pas<br />

de les conclure au prix le plus bas mais<br />

de donner aux professionnels choisis<br />

les moyens d’optimiser leurs étu<strong>des</strong> afin<br />

d’obtenir, au terme<br />

de la réalisation, le “meilleur ouvrage<br />

possible”. De plus, le renforcement<br />

du travail de conception est le seul moyen<br />

de traduire en résultats l’incantation<br />

collective sur le développement durable.<br />

J-J A. : <strong>Le</strong> nouveau code <strong>des</strong> marchés<br />

publics permet en <strong>des</strong>sous du seuil<br />

<strong>des</strong> 200 000 € de négocier les contrats<br />

de maîtrise d'œuvre intelligemment.<br />

<strong>Le</strong>s recommandations de la MIQCP en faveur<br />

du recours à la procédure négociée spécifique<br />

vont également dans le bon sens.<br />

C'est pourquoi j'ai demandé à la MIQCP<br />

d'engager une campagne d'information<br />

pour sensibiliser tous les maîtres d'ouvrages<br />

publics, non seulement les services de l'État,<br />

mais aussi les collectivités locales sur<br />

la spécificité de la commande architecturale.<br />

Pour convaincre, je crois également<br />

indispensable que les organisations<br />

professionnelles s'impliquent aussi dans<br />

cette démarche, afin de faire comprendre<br />

aux élus et maîtres d'ouvrage que c'est<br />

leur intérêt fondamental de mener une<br />

négociation sur l'ensemble <strong>des</strong> critères<br />

de choix de l'équipe de maîtrise d'œuvre.<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 07<br />

L'opinion de bon sens qu'il convient de faire<br />

partager est bien celle que la qualité<br />

du projet retenu est directement liée<br />

à l'importance <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et à la juste<br />

rémunération <strong>des</strong> équipes.<br />

P. A. : Malgré les risques “européens”<br />

évoqués ci-avant, nous continuons de croire<br />

que le cadre de vie doit être conçu par<br />

<strong>des</strong> acteurs de plus en plus qualifiés.<br />

Nous vous demandons de confirmer<br />

que l’enseignement de l’architecture sera<br />

l’objet d’un rattrapage rapide <strong>des</strong> moyens<br />

qui lui sont nécessaires.<br />

Malgré les moyens trop limités <strong>des</strong> Écoles<br />

d’architecture, les diplômes qu’elles délivrent<br />

consacrent <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de haut niveau<br />

qui peuvent conduire à l’exercice d’innombrables<br />

métiers qui demanderont tous<br />

l’acquisition de connaissances spécifiques.<br />

Pour les diplômés qui auront choisi<br />

d’exercer le métier d’architecte maître<br />

d’œuvre, acceptez-vous d’aider la profession<br />

à mettre en place une période d’emploi<br />

professionnalisant, comme c’est déjà le cas<br />

dans d’autres pays pour l’architecture et<br />

même en France pour d’autres professions ?<br />

J-J A. : Dès mon arrivée rue de Valois,<br />

j'ai décidé de sortir les écoles d'architecture<br />

de leur sous équipement et de la précarité<br />

de leurs moyens de fonctionnement.<br />

Ainsi, dès 2003, j'ai obtenu pour elles<br />

un budget de fonctionnement en progression<br />

de 10 %. J'ai également souhaité<br />

que le programme d'investissement bénéficie<br />

d'une hausse de plus de 60 % permettant<br />

de mettre en œuvre les projets que j'ai<br />

trouvés dans les cartons.<br />

Je souhaite poursuivre cet effort dans les prochaines<br />

années.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

INFOS MINISTÈRES


INFOS MINISTÈRES<br />

p. 08 Pour plus d’informations, www.ville-dijon.fr<br />

www.unsfa.com<br />

Concernant le principe d'une période d'emploi<br />

professionnalisant, que l'<strong>UNSFA</strong> a proposé<br />

aux partenaires sociaux de mettre en place<br />

dans le cadre du projet en cours de négociation<br />

d'une nouvelle convention collective,<br />

il y a là une piste intéressante qui peut<br />

effectivement impliquer les pouvoirs publics.<br />

Je suis avec beaucoup d'attention les négociations<br />

que vous menez actuellement.<br />

Par ailleurs, mes services ont engagé<br />

avec les organisations professionnelles<br />

et les instances représentatives <strong>des</strong> écoles<br />

d'architecture une réflexion générale<br />

sur la réorganisation <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d'architecture<br />

dans le cadre du cycle d'étu<strong>des</strong><br />

supérieures duit <strong>des</strong> “3, 5, 8 ans”.<br />

C'est là aussi une occasion de regarder<br />

au fond la question cruciale du contenu<br />

du cursus et de l'engagement dans la vie<br />

active <strong>des</strong> jeunes architectes.<br />

P. A. : Dans le domaine de la maison<br />

individuelle, la loi de 1990 a pour objet :<br />

• de protéger les particuliers qui n’ont pas<br />

à leur côté, un professionnel qualifié,<br />

responsable, assuré, (surveillé par<br />

une instance professionnelle pour<br />

ce qui est <strong>des</strong> architectes), chargé<br />

de les conseiller et d’œuvrer dans leur<br />

intérêt,<br />

• et nullement d’empêcher les particuliers<br />

d’avoir recours aux architectes, comme<br />

voudraient le faire croire certains<br />

constructeurs de maisons individuelles.<br />

Votre ministère ne doit-il pas rappeler<br />

aux maîtres d’ouvrage individuels :<br />

• que faire directement appel à un architecte<br />

pour concevoir sa maison entre pleinement<br />

dans les objectifs et règles édictées<br />

par la loi sur l’architecture (3/01/77) ;<br />

d’ailleurs, le “non-recours” à un architecte<br />

est une disposition dérogatoire ;<br />

• que les lois sur la promotion immobilière<br />

(16/07/71, 11/07/72) et sur la construction<br />

d’une maison individuelle (19/12/90)<br />

sont <strong>des</strong> procédures alternatives<br />

qui fournissent <strong>des</strong> protections spécifiques<br />

à l’acquéreur isolé (non conseillé<br />

par un professionnel à son service)<br />

d’une construction ;<br />

• que si un particulier décide d’être<br />

propre concepteur et maître d’œuvre<br />

de sa construction (surtout s’il est “invité”<br />

à le devenir par <strong>des</strong> “constructeurs”),<br />

il en supporte tous les risques et<br />

ne bénéficie plus <strong>des</strong> garanties spécifiques<br />

prévues par les lois citées ci-avant.<br />

J-J A. : Il va sans dire que le recours<br />

à un architecte pour un maître d'ouvrage<br />

qui désire construire une maison individuelle<br />

est la procédure tout à fait normale que<br />

la loi de 1977 sur l'<strong>Architecture</strong> encadre.<br />

Cela étant, il est possible de déroger<br />

à cette obligation pour les maisons<br />

individuelles construites par les particuliers<br />

en <strong>des</strong>sous du seuil de 170 m 2 de SHON.<br />

La loi du 19 décembre 1990, quant à elle,<br />

se limite à encadrer le “contrat de construction<br />

d'une maison individuelle”.<br />

<strong>Le</strong>s assurances que contient cette loi<br />

visent à garantir prix et délais au maître<br />

d'ouvrage sans forcément prendre<br />

en considération la valeur architecturale<br />

intrinsèque ou esthétique de l'ouvrage.<br />

Ce type de construction repose sur<br />

une logique de modèle adapté dans<br />

<strong>des</strong> limites restreintes au site et aux besoins<br />

de l'acquéreur.<br />

À l'inverse, la maison faite par un architecte<br />

part d'une toute autre démarche puisque<br />

le maître d'ouvrage est assuré de posséder<br />

une construction répondant précisément<br />

à ses besoins particuliers et adaptée<br />

au site et au terrain qui va la recevoir.<br />

Un récent article paru dans les Échos<br />

soulignait d'ailleurs que les maisons<br />

d'architecte peuvent être source de plus-value<br />

importante, qu'elles soient classiques<br />

ou contemporaines, dans la mesure où<br />

elles offrent généralement une qualité<br />

de vie et de confort porteuse de cette<br />

plus-value à long terme.<br />

Mieux faire connaître l'intérêt pour un maître<br />

d'ouvrage particulier d'avoir recours<br />

à un architecte est bien sûr une mission<br />

que nous devons, tous ensemble, mener.<br />

La campagne en faveur de la qualité<br />

architecturale que je viens de lancer<br />

s'est donnée cette ambition.


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33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />

p. 10<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

Il faut investir<br />

dans la matière grise<br />

<strong>Le</strong> Congrès de Dijon, 33ème congrès<br />

de l’<strong>UNSFA</strong>, fut une réussite grâce à l’énorme<br />

travail de préparation accompli par Dominique<br />

et Yolaine Jouffroy, le bureau de l’U.N.S.F.A.<br />

et notre organisateur EUROCONVENTION.<br />

Au nom de tous, je les en remercie vivement.<br />

Dijon fut un congrès ÉMOTION avec la remise<br />

du Prix Citoyen à la communauté Emmaüs<br />

de Norges-la-Ville et à son architecte<br />

Toussaint BOUÉ.<br />

Dijon fût aussi un congrès de RÉFLEXION<br />

et de FORMATION :<br />

- Au travers <strong>des</strong> différents ateliers et tables<br />

ron<strong>des</strong> sur <strong>des</strong> sujets qui nous concernent tous.<br />

- Au travers <strong>des</strong> échanges avec nos partenaires<br />

industriels que nous remercions pour leur<br />

fidélité.<br />

Mais ce qu’il convient de noter, c’est l’apparition<br />

d’un public nouveau, composé d’architectes<br />

non syndiqués qui nous ont dit avoir découvert<br />

et apprécié le sérieux et la qualité de nos<br />

travaux.<br />

Nous les attendons encore plus nombreux<br />

au 34ème congrès : les 2, 3 et 4 octobre 2003<br />

à Nantes.<br />

Après l’émotion, la réflexion, la formation,<br />

il faut poursuivre et amplifier l’ACTION<br />

pour CONVAINCRE :<br />

Convaincre que la matière grise n’est pas<br />

une “marchandise” à qui l’on pourrait appliquer<br />

les mêmes règles que celles s’appliquant<br />

aux services courants.<br />

Convaincre que le DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

nous oblige désormais à porter un autre<br />

regard sur nos activités : il faudra désormais<br />

être capable d’apprécier le projet non seulement<br />

sur ses performances économiques,<br />

mais également sur ses valeurs environnementales,<br />

sociales, esthétiques, culturelles<br />

qui sont <strong>des</strong> facteurs de bien-être.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

<strong>Le</strong>s architectes s’en réjouissent car désormais<br />

les réponses qu’ils apportent au travers<br />

<strong>des</strong> projets devraient être mieux comprises.<br />

Convaincre que la voix (royale pour certains)<br />

de la CONCEPTION CONSTRUCTION, qui peut<br />

trouver sa justification dans l’urgence<br />

(les prisons), présente bien d’autres risques<br />

et c’est pourquoi elle a été en dehors<br />

de ce cadre - proscrite par la loi MOP.<br />

Convaincre que l’architecture, d’intérêt public,<br />

concerne chaque citoyen et qu’il faut donc,<br />

dès leur plus jeune âge (enseignement<br />

primaire) les mettre en appétit d’architecture<br />

pour élever leur niveau d’exigence pour<br />

un meilleur cadre de vie, facteur de paix<br />

sociale.<br />

Convaincre que la qualité du cadre de vie<br />

dépend d’abord de la qualité de l’investissement<br />

“matière grise” (programmation,<br />

concertation, conception) puis de la qualité<br />

de l’investissement dans les travaux.<br />

La maîtrise d’œuvre, et singulièrement l’architecte<br />

a bien évidemment un rôle clef car<br />

c’est d’elle que dépend la qualité globale<br />

et durable <strong>des</strong> constructions.<br />

Encore faut-il qu’on leur donne les moyens<br />

de bien travailler.<br />

En matière de HQE, tout le monde s’accorde<br />

à souligner le retard de la France par rapport<br />

à l’Allemagne ; l’explication est pourtant simple<br />

pour construire un m2 de logement (social)<br />

on investit 1 500 euros en Allemagne contre<br />

1 000 euros en France et pour rémunérer<br />

la conception, on dépense 2 fois plus<br />

en Allemagne qu’en France.<br />

Convaincre que tant que l’on n’accordera pas<br />

à la maîtrise d’œuvre les justes moyens,<br />

on n’obtiendra pas les économies et la qualité<br />

“durable” escomptées ; chacun sait qu’un projet<br />

bien conçu, bien concerté, bien construit est<br />

source de bonheur et d’économie pour<br />

la société.<br />

Sur cette question, les querelles (francofrançaise)<br />

"architecte ingénieur" devraient<br />

s'éteindre et nous sommes décidés, les uns<br />

et les autres (cf. contrat étude prospective),<br />

à organiser, tant dans la formation initiale que<br />

dans la formation continue, tous les échanges<br />

possibles pour qu’architecte et ingénieur<br />

sachent travailler encore mieux ensemble<br />

en pratiquant l’ingénierie concourante.<br />

Pourquoi, en France, le bâtiment serait-il<br />

condamné à rester à l’âge de pierre ? Pourquoi,<br />

contrairement aux autres secteurs (aéronautique,<br />

automobile, ferroviaire, etc.), ne saurait-on pas<br />

aussi y financer la “maîtrise grise” ?<br />

Comment ose-t-on, à l’heure où tout le monde<br />

se réclame du développement durable,<br />

assimiler encore le travail de l’architecte<br />

à la notion de surcoût, alors que son travail<br />

et celui de toute la maîtrise d’œuvre consistent<br />

à proposer du mieux vivre ?<br />

Pourquoi la maîtrise d’ouvrage française<br />

et l’État ne seraient-ils pas capables de mettre<br />

en pratique le vrai coût global, celui qui réduira<br />

le coût du "mal vivre", en prenant en compte<br />

les économies "sociales" engendrées<br />

et les risques maîtrisés.<br />

Imaginons que l’on y parvienne :<br />

nous pourrions alors solidariser tous les acteurs<br />

de la construction (maîtrise d’ouvrage, maîtrise<br />

d’œuvre, entreprises et industriels) autour<br />

d’objectifs partagés, en conjuguant l’économie,<br />

la qualité, l’environnement, le social, etc.<br />

On découvrirait alors qu’investir dans<br />

la “maîtrise grise” et dans la qualité,<br />

ce n’est pas cher et ça peut rapporter gros…<br />

François PÉLEGRIN<br />

Président de l’U.N.S.F.A.


<strong>Le</strong> Palais <strong>des</strong> Congrès de Dijon<br />

a accueilli le Congrès 2002 de<br />

l'<strong>UNSFA</strong> du 17 au 19 octobre avec<br />

le soutien de la Mairie de Dijon<br />

et grâce à l’action efficace de<br />

Dominique Jouffroy et de son équipe<br />

(<strong>UNSFA</strong> Bourgogne) .<br />

Un grand nombre de partenaires<br />

a répondu présent à une organisation<br />

de qualité, orchestrée<br />

par Euro-Convention (société<br />

organisatrice de salons, du groupe<br />

Moniteur). Ce congrès a été riche<br />

en échange entre les architectes<br />

et partenaires ; en réflexions menées<br />

tout au long <strong>des</strong> ateliers et tables<br />

ron<strong>des</strong> ; mais aussi en émotion<br />

lors de la remise du Prix Citoyen ;<br />

en rires autour d'un repas et<br />

<strong>des</strong> soirées festives.<br />

Inauguration du congrès par Dominique Jouffroy, Pierre Pribetich,<br />

maire adjoint délégué à l’urbanisme et François Pélegrin<br />

• Jeudi 17 octobre 2002<br />

Après la rupture du ruban par Pierre Pribetich,<br />

maire adjoint délégué à l’urbanisme ,<br />

François Pélegrin, président de l'<strong>UNSFA</strong><br />

et de Dominique Jouffroy, l'inauguration a eu<br />

lieu de manière officielle le jeudi 17 octobre,<br />

suivie d'une présentation <strong>des</strong> partenaires<br />

exposants, avant que ne soit prononcé<br />

le traditionnel discours d'ouverture.<br />

Une exposition présentant différentes réalisations<br />

architecturales à Dijon, y compris<br />

celles <strong>des</strong> nominés au Prix Citoyen, a permis<br />

d'insister sur le rôle de l'architecture pour<br />

l'amélioration du cadre de vie urbain.<br />

Dès l'après-midi, les choses sérieuses<br />

commençaient avec l'Assemblée Générale,<br />

lors de laquelle le programme d'actions<br />

pour l'année 2003 a été proposé ;<br />

et les 3 premiers ateliers :<br />

ATELIER 1<br />

Évolution de la demande d’architecture<br />

et dévolution de la commande<br />

•Préparateur et Animateur :<br />

Gilbert RAMUS<br />

•Intervenants : Jacques CABANIEU (MIQCP),<br />

Nicole SITRUK (DAEI), Michel HUET (avocat),<br />

Pierre LERCH (COMADI), Michel TRONCIN<br />

(FNPC), Jean-Pierre ANQUETIL (FFB),<br />

Ingrid BIGOT (CAPEB)<br />

ATELIER 2<br />

Prospectives métiers, perpspectives<br />

européennes<br />

•Préparateurs et Animateurs :<br />

Bernard OGE et Patrice TRINTIGNAC<br />

•Intervenants : Jean-Bernard TRIENTZ (DAEI),<br />

Didier COURANT, Danielle CLÉMENT,<br />

François BRANDON<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

Journal<br />

du congrès<br />

ATELIER 3<br />

Développement durable, démarche HQE<br />

•Préparateur :<br />

Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />

• Animateurs :<br />

Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />

et Gérard SENIOR<br />

•Intervenants : Raphaël BESOZZI (UNHLM),<br />

Dominique GAUZIN-MÜLLER (député-maire),<br />

Andrée BUCHMANN, Jean-Robert MAZAUD<br />

(architectes)<br />

La soirée de cette première journée a débuté<br />

à l'Hôtel de ville par une réception donnée<br />

par François Rebsamen, maire de Dijon<br />

(interviewé dans <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> n°2).<br />

La mairie de Dijon en elle-même est la représentation<br />

architecturale idéale pour accueillir<br />

les adhérents de l'<strong>UNSFA</strong> dans le cadre<br />

de ce Congrès. Cet endroit magnifique<br />

représente la qualité durable, et tous les invités<br />

ont pu apprécier la beauté du lieu.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 11<br />

33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>


33 È CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />

p. 12 Pour plus d’informations, http://www.unsfa.com<br />

Remise de la médaille de la ville à François Pélegrin<br />

par François Rebsamen, député-maire de Dijon.<br />

À cette occasion, le Député-Maire, François<br />

Rebsamen, a prononcé un discours exemplaire<br />

montrant manifestement une connaissance<br />

et un intérêt certain pour l'architecture<br />

et a remis au président de l'<strong>UNSFA</strong> la médaille<br />

de la Ville, ainsi qu'une bouteille de grand cru<br />

(secrètement gardée !). François Pélegrin a pris<br />

la parole pour remercier l'ensemble <strong>des</strong> collaborateurs<br />

de la Mairie, ainsi que François<br />

Rebsamen, grâce à qui le 33ème de l'<strong>UNSFA</strong><br />

a été une réussite.<br />

Ce fut aussi l'occasion de rendre hommage<br />

à Dominique et Yolaine Jouffroy, ainsi<br />

qu’à leur équipe pour leur investissement<br />

dans l'organisation de cet évènement.<br />

Après ce somptueux cocktail, nous avions<br />

tous rendez-vous au Palais <strong>des</strong> Congrès<br />

pour la “Soirée architectes et partenaires”<br />

placée sous le signe de la fête : dîner raffiné<br />

et très animé, à l'image de la bonne humeur<br />

qui régnait sur ce Congrès.<br />

La soirée s'est achevée sur la piste de danse<br />

à 2 heures du matin pour les plus raisonnables<br />

et pour les autres… on ne le sait toujours pas !<br />

“Soirée architectes et partenaires” au Palais <strong>des</strong> Congrès<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

• Vendredi 18 octobre 2002<br />

Cette matinée a plus que jamais illustré<br />

la devise de l'<strong>UNSFA</strong> “L'architecte aux côtés<br />

du citoyen”. Patrick Coulombal nous a exposé<br />

la démarche de l'association “<strong>Le</strong>s architectes<br />

de l'urgence” dont il est président.<br />

<strong>Le</strong>s architectes bénévoles de cette organisation<br />

s'investissent professionnellement et personnellement<br />

dans cette mission d'aide aux<br />

sinistrés (voir page 42).<br />

L'évènement majeur de cette journée fut<br />

sans conteste la remise du Prix Citoyen<br />

à M. Toussaint Boué, architecte, pour<br />

la reconstruction de la Communauté Emmaüs<br />

de Norges-la-Ville (21) en fin de matinée<br />

(voir article page ci-contre). <strong>Le</strong> Prix a été remis<br />

à Toussaint Boué par Wanda Diebolt, directrice<br />

de la DAPA, représentant Jean-Jacques Aillagon,<br />

de la francophonie à Beyrouth.<br />

Lors de son allocution, la directrice de l'<strong>Architecture</strong><br />

et du Patrimoine a affirmé la volonté<br />

du ministre de mener à terme le projet<br />

de la Cité de l'architecture et du patrimoine,<br />

afin de “doter le pays d'un lieu largement<br />

ouvert aux professionnels et aux maîtres<br />

d'ouvrage, comme au grand public, et qui<br />

travaillera étroitement avec le réseau architectural<br />

en région”. Elle a également rappelé<br />

la volonté du ministre d'augmenter les crédits<br />

affectés à l'enseignement de l'architecture<br />

en 2003.<br />

Après cette séquence émotion, la réflexion<br />

portait sur les “Nouveaux marchés et pratiques<br />

professionnelles” à travers 3 ateliers :<br />

ATELIER 4<br />

Quelles formes d'exercice pour demain ?<br />

•Préparateurs et Animateurs :<br />

Gilbert RAMUS et Marc SEIFERT<br />

•Intervenants : Wanda DIEBOLT et<br />

Raphaël HACQUIN (DAPA), Antoine SANZ<br />

(maire), Françoise FLOHIC et Michel HUET<br />

(avocats)<br />

ATELIER 5<br />

Compétences et formation,<br />

certification MPRO<br />

•Préparateurs :<br />

Nicolas FRITZ, Philippe ROUX<br />

et Laurence GUIBERT<br />

• Animateur : Gérard THOREL<br />

•Intervenants : Jean-Pierre COURTIAU (DAPA),<br />

Pierre LERCH (COMADI), Dominique<br />

DESGEORGES (DIREN), Jean-Pascal<br />

LEMEUNIER (Bâtiments de France),<br />

Dominique TALLON (OPAC), Nicolas<br />

GRANGE (AQC), Patrick NOSSENT (CSTB),<br />

Philippe ROUX et Patrice BAILLY (GEPA),<br />

Gérard VALDUGA (<strong>UNSFA</strong>)<br />

ATELIER 6<br />

L'architecte et les technologies<br />

de l'information et de la communication<br />

•Préparateurs :<br />

Emmanuel PETIT et Thierry PARINAUD<br />

• Animateur : Emmanuel PETIT<br />

•Intervenants : Olivier CELNIK (architecte),<br />

Xavier SOULE (Sté ABVENT)<br />

12h30 : pause déjeuner, autour d'un buffet<br />

toujours de qualité et visite de l'exposition<br />

où l'on pouvait rencontrer les membres<br />

du Club Prescrire. <strong>Le</strong>s adhérents bénéficiaient<br />

d'un espace qui leur a permis d'établir<br />

de nombreux contacts avec les membres<br />

de l'<strong>UNSFA</strong>, mais aussi de la presse, les partenaires,<br />

institutionnels et autres prescripteurs.<br />

La première table ronde s'est tenue à 15h00.<br />

TABLE RONDE 1<br />

Redonner sens et qualité aux espaces<br />

de vie : de l’échelle <strong>des</strong> territoires,<br />

de la ville… au bien être <strong>des</strong> citoyens<br />

•Préparateur : Dominique JOUFFROY<br />

• Animateur : Frédérique LENNE (AMC)<br />

•Intervenants (première partie) :<br />

François REBSAMEN (COMADI),<br />

Jean VIARD (CNRS), Philippe MADEC<br />

(architecte), Pierre CARLI (Logement<br />

Français), Olivier PIRON (PUCA),<br />

Aminata KON (CSF)<br />

•Intervenants (deuxième partie) :<br />

Jean VIARD (CNRS), Claude GUISLAIN,<br />

Philippe MADEC, Bernard REICHEN,<br />

Patrick COGNO, Pierre LERCH (COMADI),<br />

Jean-Pascal LEMEUNIER, Georges<br />

MERCADAL (Ponts et Chaussées)<br />

Cette deuxième journée, riche en évènements,<br />

s'est achevée par une somptueuse soirée<br />

de gala au Clos Vougeot.


Personne ne s'attendait à vivre un tel moment<br />

d'émotion et pourtant… Qui ne fut pas touché<br />

par la présentation de ce projet ambitieux<br />

et tellement humain, par la conviction<br />

et l'humilité de Toussaint Boué, architecte<br />

à l'origine de cette réalisation ; par le témoignage<br />

de reconnaissance <strong>des</strong> compagnons<br />

d'Emmaüs et notamment par celui d'Émilienne,<br />

une <strong>des</strong> plus anciennes pensionnaires<br />

de la communauté ?<br />

<strong>Le</strong> jury, présidé par M. Philippe Madec, architecte<br />

et lauréat du Prix du Projet Citoyen 2001,<br />

était unanime pour récompenser ce projet<br />

visant à “offrir aux plus démunis un lieu<br />

d'enracinement, ouvert à la société,<br />

pour que chacun devienne sujet de sa vie” ;<br />

et ce jour-là le public l'était aussi.<br />

<strong>Le</strong>s compagnons d’Emmaüs entourent<br />

leur architecte Toussaint Boué<br />

Chacun <strong>des</strong> membres de l'<strong>UNSFA</strong> était fier<br />

de participer à cette remise de prix, placée<br />

sous le signe <strong>des</strong> “bonheurs d'architecture<br />

pour tous”, et saluée par une "standing<br />

ovation". À cette occasion, l'Abbé Pierre,<br />

ne pouvant être présent avait tenu à adresser<br />

un message aux architectes :<br />

“Je vous redis que l'honneur d'un peuple<br />

se trouve moins dans la réalisation de<br />

ses bâtiments nationaux, de ses monuments,<br />

que dans sa capacité à loger dignement<br />

tous ses habitants. C'est votre travail d'architecte<br />

et vous pourrez être fiers de vos œuvres<br />

quand elles auront cette <strong>des</strong>tination de loger<br />

dignement ceux qui souffrent le plus de<br />

conditions précaires d'existence”.<br />

<strong>Le</strong> projet de Toussaint Boué était ambitieux.<br />

Douze années ont été nécessaires pour<br />

reconstruire le site et loger une centaine<br />

de personnes en gran<strong>des</strong> difficultés sociales :<br />

10 bâtiments neufs, 7 bâtiments réhabilités<br />

et <strong>des</strong> services communs (bureaux, réfectoire,<br />

loisirs, services sociaux). <strong>Le</strong> tout en proscrivant<br />

l'image du “foyer social”, il s'est agi au<br />

contraire de rechercher celle du village,<br />

de transcrire la volonté de diversité et<br />

de mettre en valeur ce site. Pour réaliser<br />

ce projet de grande envergure, le travail<br />

d'équipe et la solidarité étaient essentiels.<br />

Aux côtés du chef de projet, le comité<br />

de pilotage regroupait la DDE, la DDASS<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

➞ Prix Citoyen 2002 :<br />

Reconstruction de la communauté<br />

Emmaüs de Norges-la-Ville (21)<br />

et M. Béros, directeur de la SA d'HLM<br />

<strong>Le</strong> Foyer Dijonnais ; la maîtrise d'ouvrage était<br />

assurée par la SA d'HLM <strong>Le</strong> Foyer Dijonnais<br />

et l'association Emmaüs Norges Solidarité.<br />

Des sociologue, paysagiste, animateur<br />

d'atelier d'écriture, conteur… se sont également<br />

joints au projet. Bien sûr les compagnes<br />

et compagnons étaient au cœur du programme<br />

par leur travail et leurs préoccupations,<br />

avec lesquels il a fallu composer.<br />

À écouter les témoignages <strong>des</strong> compagnons,<br />

venus en nombre pour remercier Toussaint<br />

Boué, à voir la mobilisation et la solidarité<br />

qu'il y a eu autour de ce projet, on ne peut<br />

qu'applaudir la démarche et croire aux<br />

“bonheurs d'architecture pour tous”.<br />

Remise du Prix Citoyen par Wanda Diebolt, représentant<br />

Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 13<br />

33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>


33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />

p. 14 Pour plus d’informations, http://www.unsfa.com<br />

• Samedi 19 octobre 2002<br />

La deuxième table ronde du Congrès s'est<br />

tenue tout au long de cette journée du samedi.<br />

Préparée et animée par Mme Dominique<br />

Riquier-Sauvage et Gérard Sénior, elle avait<br />

pour thème : “<strong>Architecture</strong> et développement<br />

durable”. <strong>Le</strong>s sujets abordés étaient :<br />

- les enjeux du développement durable<br />

et de la démarche HQE,<br />

- la citoyenneté,<br />

- le développement durable,<br />

- le management environnemental.<br />

Jean-Robert Mazaud, architecte, ancien<br />

président de l'AFEX, concepteur de nombreux<br />

projets intégrant le développement durable,<br />

a ouvert la séance. De nombreux projets ont<br />

été présentés tout au long de la journée<br />

qui s'est achevée par une <strong>des</strong>cente de cave<br />

à Beaune.<br />

De quoi clôturer ce congrès 2002 en beauté !<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

Photographie Gilles Abegg, Jacky Maurice<br />

Saline Royale d’Arc et Senan<br />

TABLE RONDE 2<br />

<strong>Architecture</strong> et développement durable : -<br />

<strong>Le</strong>s enjeux du développement durable et<br />

<strong>des</strong> démarches HQE<br />

- Citoyenneté et développement durable<br />

- <strong>Le</strong> management environnemental<br />

•Préparateur :<br />

Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />

• Animateur :<br />

Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />

et Gérard SENIOR<br />

•Intervenants (première partie) :<br />

Jean-Robert MAZAUD (SPACE),<br />

Catherine DUPRÉ et Patricia PTAK (CEGIBAT),<br />

Jean-Claude GUY (CNDB),<br />

Dominique METAIS (Tuiles et Briques)<br />

•Intervenants (deuxième partie) :<br />

José COHEN-AKNINE (ADEME),<br />

Jean-Pierre ANQUETIL (Office du Bâtiment<br />

de la Côte d’Or), Jean SCHUMACHER et<br />

Roland DALLEMAGNE (CIMBÉTON),<br />

Didier CLÉMENT et Michel DUBEZY<br />

(PROMODUL), Alain MAUGARD (CSTB)<br />

• Dimanche 20 octobre 2002<br />

<strong>Le</strong> Congrès <strong>des</strong> architectes<br />

chez Claude-Nicolas <strong>Le</strong>doux<br />

À l'initiative de la Société KORAMICK et<br />

de son Président Philippe Lafaurie (également<br />

Président de la Fédération Nationale<br />

<strong>des</strong> Tuiles et Briques), guidés par Monsieur<br />

le Conservateur <strong>des</strong> Salines d'Arc et Senans<br />

et accompagnés de Monsieur Aléonard,<br />

fabricant local de produits en terre cuite<br />

utilisés pour la rénovation <strong>des</strong> bâtiments,<br />

<strong>des</strong> congressistes ont visité ces lieux prestigieux<br />

mis en valeur par la lumière transparente<br />

d'un lendemain pluvieux.<br />

- La présence d'une architecture volontaire<br />

et vibrante.<br />

- La présence d'une connivence entre<br />

professionnels amoureux de leurs arts<br />

complémentaires.<br />

- La présence d'une compréhension sur<br />

la nécessité de s'écouter, de se concerter,<br />

de développer une confiance réciproque.<br />

Telles ont été les raisons d'une journée<br />

exceptionnelle entre professionnels du bâtiment,<br />

animés par l'esprit du “Club Prescrire”.<br />

Et la nostalgie aidant, il fût bon de se souvenir<br />

qu'à l'époque où Monsieur Albert Migeon,<br />

père de Madame Lafaurie, présidait avec<br />

pugnacité l'Association pour la sauvegarde<br />

du site, le Syndicat <strong>des</strong> architectes participa<br />

à cette action déterminante grâce à François<br />

Barrès, architecte à Besançon assisté de<br />

son épouse Irène.<br />

Que tous soient remerciés… sans oublier<br />

Claude-Nicolas…<br />

Michel Delaporte


Remerciements à Dominique Jouffroy<br />

et Georges Assoumine, co-organisateurs<br />

du congrès<br />

Merci aux exposants :<br />

• ABVENT<br />

• ACTIS<br />

• ADEME<br />

• AGENCE QUALITE CONSTRUCTION<br />

• APPLE<br />

• AQC<br />

• ARCELOR<br />

• ASSOCIATION GROUPE MALAKOFF<br />

• ASSOCIATION PIERRE DE BOURGOGNE<br />

• AUTODESK<br />

• BOSTIK FINDLEY S.A.<br />

• CAESAR<br />

• CEGIBAT - GAZ DE FRANCE<br />

• CIMBETON<br />

• COMPAGNIE DES ARCHITECTEURS<br />

• CONFERENCE DES ARAPL<br />

• CSTB<br />

• ECI - BAT<br />

• ELEC PROMOTION<br />

• ETERNIT S.A.<br />

• GEPA<br />

• IONIS<br />

• JANSEN DESCASYSTEM<br />

• KORAMIC PRODUITS DE COUVERTURE<br />

• MADICOB<br />

• MAF<br />

• MAIRIE DE BOURGOGNE<br />

• MESSE FRANKFURT (SEME)<br />

• NEMETSCHEK<br />

• OCIRP<br />

• ORIGNY<br />

• PILKINGTON France<br />

• PORCELANOSA<br />

• PORTALP FRANCE<br />

• PROMODUL<br />

• QUALISPORT<br />

• RAICO France SARL<br />

• SALON ELEC 2002<br />

• SARL A.R.T.C.<br />

• SFEC<br />

• SIPLAST<br />

• USINOR<br />

• USM France<br />

• VM ZINC UMICORE<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

Remerciements<br />

Un grand merci aux membres<br />

du Club Prescrire pour leur soutien<br />

et leur présence sur ce Congrès<br />

2002 (voir cahier central).<br />

Merci au Moniteur<br />

Rendez-vous à Nantes<br />

les 2, 3 et 4 octobre 2003<br />

pour le 34 e Congrès<br />

de l’<strong>UNSFA</strong><br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 15<br />

33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>


COLLECTIVITÉ LOCALE p. 05<br />

Pour plus d’informations, www.mairie-strasbourg.fr<br />

Strasbourg<br />

➞<br />

Une interview de<br />

Fabienne Keller,<br />

Maire de Strasbourg<br />

<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> : La ville de Strasbourg,<br />

capitale européenne, avec ses envies<br />

et ses désirs de devenir résolument capitale<br />

de l’Europe, a-t-elle une vision contemporaine<br />

de la ville et laquelle ?<br />

Fabienne Keller : Nos interventions dans<br />

l’urbanisme strasbourgeois visent à concilier<br />

trois éléments : la dimension internationale<br />

de notre ville (siège d’institutions européennes,<br />

d’entreprises internationales et d’universités),<br />

la dimension de centre régional attractif<br />

(qui s’étend à l’Alsace et à l’espace rhénan),<br />

la dimension humaine (celle notamment<br />

<strong>des</strong> quartiers, où l’amélioration <strong>des</strong> conditions<br />

de vie et la démocratie de proximité sont<br />

<strong>des</strong> priorités). Nous voulons que ces trois<br />

dimensions soient complémentaires dans<br />

la ville aujourd’hui et il nous importe<br />

de développer un “nouvel urbanisme”,<br />

en associant fortement le développement<br />

de l’agglomération à la participation effective<br />

de nos concitoyens<br />

P. A. : Cette ville supporte une très importante<br />

pollution, quels sont vos axes de développements<br />

urbains durables ?<br />

F. K. : <strong>Le</strong> développement durable est au cœur<br />

de notre projet. Il s’agit certes de réduire<br />

la pollution atmosphérique, mais aussi de<br />

“fabriquer” la ville de demain, une ville<br />

plus écologique. Nous avons en la matière<br />

de nombreux projets au niveau de l’agglomération<br />

: développement <strong>des</strong> transports<br />

collectifs (extension de 13 kilomètres du réseau<br />

tram, mis en place du tram-train), création<br />

<strong>des</strong> coulées vertes d’agglomération (concernant<br />

5 000 ha), création d’un nouveau parc urbain<br />

de 34 ha (le jardin <strong>des</strong> deux rives), réalisation<br />

de deux quartiers de développement durable<br />

(les rives du Borie à Ostwald sur 26 ha<br />

urbanisables et de l’Ilot de Lombardie<br />

à Strasbourg sur 5 ha). D’autre part, en matière<br />

de gestion <strong>des</strong> déchets, nous avons la volonté<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

de les valoriser et de réduire leur incinération :<br />

tri sélectif, ouverture de quatre nouvelles<br />

déchetteries, conversion de l’usine d’incinération<br />

à <strong>des</strong> technologies de pointe.<br />

Nous avons, enfin, la volonté de faire bénéficier<br />

Strasbourg d’expériences fructueuses menées<br />

en Allemagne dans le domaine <strong>des</strong> énergies<br />

renouvelables, en convertissant nombre<br />

d’équipements publics à l’énergie solaire<br />

notamment. L’objectif est de faire de Strasbourg<br />

la ville pionnière en matière d’énergies<br />

renouvelables et de développement durable<br />

en France.<br />

P. A. : Alors que vous consultez plutôt<br />

<strong>des</strong> architectes extérieurs à votre ville pour<br />

les grands projets (ex, la place Kléber, GPV),<br />

quelle place gardez-vous aux locaux qui<br />

connaissent en détail les problématiques<br />

urbaines locales ?<br />

F. K. : Vous citez deux exemples sur lesquels<br />

nous avons, en effet, consulté <strong>des</strong> architectes<br />

“extérieurs” à Strasbourg. Je pourrais vous citer<br />

de très nombreux contre-exemples et <strong>des</strong><br />

grands projets, stratégiques pour notre ville<br />

et pour l’agglomération, pour lesquels nous<br />

avons fait appel à <strong>des</strong> architectes strasbourgeois.<br />

J’inverserai donc aisément et très volontiers<br />

votre question : si nous faisons appel,<br />

en majorité, à <strong>des</strong> architectes de la région<br />

pour travailler aux quelque vingt-quatre projets<br />

structurants pour l’agglomération, c’est parce<br />

qu’ils connaissent en détail la ville et qu’ils<br />

la pratiquent.<br />

P. A. : Existe-il une cohérence urbaine de la ville<br />

parmi la série de grands projets (grande<br />

Médiathèque, patinoire de Cronenbourg,<br />

quartier européen) ?<br />

F. K. :<strong>Le</strong>s discours dogmatiques sur l’urbanisme<br />

ont monté leurs limites et l’architecture<br />

contemporaine réclame une intelligence très fine<br />

<strong>des</strong> réalités vécues par ceux qui pratiquent<br />

la ville au quotidien. Cet urbanisme relève<br />

plus de l’acupuncture que de la chirurgie<br />

lourde. La seule cohérence recherchée,<br />

c’est de construire un urbanisme en harmonie<br />

avec les réalités de notre ville.<br />

L’atelier DENU & PARADON<br />

L’implantation de la nouvelle patinoire<br />

de Cronenbourg répond ainsi à une double<br />

exigence : elle est bien <strong>des</strong>servie en termes<br />

de transports publics (tram, bus, etc.)<br />

et de parkings ; elle se situe à l’entrée<br />

d’un quartier difficile, dont il nous importe<br />

de renouveler l’image. En ce qui concerne<br />

le quartier européen, il vise à faire bénéficier<br />

tout un secteur de la ville de l’effet d’aubaine<br />

induit par la présence <strong>des</strong> institutions européennes.<br />

A l’heure actuelle, les bâtiments<br />

européens sont installés dans une sorte<br />

de no man’s land. Il nous semble plus que<br />

nécessaire d’urbaniser ce quartier de la ville,<br />

pour assurer son développement. S’agissant<br />

de la grande médiathèque, prévue sur l’Ilot<br />

Seegmuller, elle s’inscrit dans un programme<br />

plus vaste de reconquête de friches du Port<br />

de Strasbourg, lui-même à mettre en perspective<br />

avec notre volonté de développer<br />

un axe Est-Ouest de l’agglomération, comprenant<br />

la réurbanisation progressive de la Porte<br />

de France et la valorisation de l’axe<br />

Strasbourg-Kehl.<br />

P. A. : La ville a-t-elle une volonté de concertation<br />

avec les conseils d’administration<br />

d’organismes tels que la SERS, l’ADEUS,<br />

le Scot, Cus habitat, et toute association<br />

qui touche de près ou de loin au cadre<br />

de vie de nos concitoyens ?<br />

F. K. : Nous avons la volonté que ces organismes<br />

travaillent davantage dans une logique<br />

de partenariat et d’écoute de tous.<br />

S’agissant de tout ce qui touche de près<br />

ou de loin au cadre de vie <strong>des</strong> Strasbourgeois,<br />

nous mettons en place, en 2003, <strong>des</strong> Conseils<br />

de Quartiers indépendants. Ils seront ouverts<br />

à tous ceux qui veulent mettre la ville<br />

en mouvement. Et les architectes y ont,<br />

bien entendu, toute leur place.


➞ BUROPARC<br />

Parc tertiaire<br />

Situé dans une zone tertiaire la plus<br />

recherchée <strong>des</strong> environs de Strasbourg,<br />

ce bâtiment est <strong>des</strong>tiné à la location<br />

de petites surfaces. Sa caractéristique<br />

principale réside dans la suppression<br />

<strong>des</strong> parties communes intérieures,<br />

génératrices de nombreux soucis<br />

de gestion (absence de grands<br />

couloirs, de boîtiers électriques...).<br />

Chaque lot est accessible directement<br />

depuis l'extérieur, au travers d'un<br />

espace couvert qualufié.<br />

La lumière naturelle y est restituée<br />

par une grande verrière, un choix<br />

permettant d'optimiser la qualité<br />

du cadre de vie au travail.<br />

Si dans le quartier, la mairie exigeait<br />

que tous les bâtiments soient roses,<br />

la couleur de cet édifice est un compromis<br />

entre tranches roses et tranches<br />

beiges (50 % / 50 %). Il est le seul<br />

à arborer ses coloris dans la zone<br />

d'activité et sa morphologie inédite<br />

permet de l'identifier aisément.<br />

La disposition <strong>des</strong> deux ailes du bâtiment<br />

et la création d'un patio en font<br />

un lieu esthétique de grande qualité<br />

spatiale, mais où priment avant tout<br />

une logique fonctionnelle.<br />

Pour plus d’informations, knechtarchi@wanadoo.fr p. 17<br />

Espace intérieur commun sous patio<br />

BUROPARC<br />

PARC TERTIAIRE<br />

• Maître d’ouvrage : SCI BUROPARC<br />

• Nom et localisation : parc tertiaire<br />

Val Park à Oberhausbergen<br />

• Année de réalisation : 1997<br />

• Surface du projet : 1722 m2<br />

• Coût <strong>des</strong> travaux : € 1,14<br />

• Rôle du candidat : maîtrise d’oeuvre<br />

complète<br />

• Type de mission : assistance<br />

au maître d’ouvrage<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong>


L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong><br />

p. 18<br />

➞<br />

Pour plus d’informations, girold@wanadoo.fr<br />

La lumière de la galerie est filtrée par <strong>des</strong> réseaux<br />

croisés de structures et de brise-soleil 1<br />

Façade Est, à gauche la terrasse de la cafétéria 2<br />

<strong>Le</strong> bâtiment de service aux employés face<br />

aux laboratoires existants 3<br />

LILLY FRANCE<br />

Bâtiment de service<br />

aux employés<br />

Important groupe pharmaceutique de la région<br />

de Strasbourg, Lilly France à Fegersheim<br />

connait un développement important et compte<br />

plus de 1500 employés. Par la construction<br />

d’un tel bâtiment, cette société exprime l’intéret<br />

qu’elle porte au bien-être de ses employés.<br />

<strong>Le</strong> bâtiment de service aux employés répond<br />

ainsi à une offre de différentes commodités,<br />

telles que : petite épicerie, pressing, locaux<br />

d’exposition et de services pour le comité<br />

d’entreprise, salle de repos, et propose<br />

une grande cafétéria. Il est aussi le premier<br />

élément d’une opération globale visant<br />

à réorganiser les aires d’accueil et de circulations<br />

principales.<br />

Respectant une échelle et une volumétrie<br />

générale caractéristique du site, Il s’agissait<br />

aussi de réaliser un bâtiment spécifique,<br />

répondant à son usage en le connectant<br />

au mieux sur les circuits d’accès <strong>des</strong> employés.<br />

Al’intérieur, le projet se caractérise par<br />

une grande galerie qui va <strong>des</strong>servir tous<br />

les services sur deux niveaux.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Au rez-de-chaussée, outre le programme<br />

de service aux employés, se trouve également<br />

le centre médical de l’entreprise. <strong>Le</strong>s différents<br />

locaux s’ouvrent vers l’extérieur par <strong>des</strong><br />

dégagements annexes, suivant leurs spécificités.<br />

A l’étage, sont logées la cafétéria et<br />

la salle de repos.<br />

La gestion de la cuisine est assurée par<br />

un noyau technique qui permet l’acheminement<br />

<strong>des</strong> produits depuis le rez de chaussée.<br />

La cafétéria est en continuité de la galerie<br />

d’accès et s’ouvre sur une terrasse à l’Est.<br />

Une mezzanine est <strong>des</strong>tinée aux employés<br />

fumeurs.<br />

Dans un cadre agréable différent de l’ambiance<br />

de travail, mais facilement accessible <strong>des</strong> lieux<br />

de production de l’entreprise, la grande<br />

galerie est conçue comme un espace ouvert,<br />

mêlant les activités tout en garantissant<br />

la spécificité de chaque service.<br />

Exposée au sud, la lumière naturelle de cette<br />

galerie est filtrée par plusieurs réseau<br />

de structures et de brise-soleils, provoquant<br />

un étonnant effet de pointillisme lumineux<br />

variant avec la course du soleil.<br />

<strong>Le</strong>s importantes hauteurs de plénum exigée<br />

par les pointilleux services de maintenance<br />

sont traitées en retrait <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> rideau,<br />

sans utilisation de verre émaillé. Selon la réflexion<br />

du verre, cet édifice apparaît ainsi soit<br />

comme un volume scintillant, ou bien comme<br />

<strong>des</strong> surfaces libres entourées d’un volume<br />

de verre.<br />

LILLY FRANCE<br />

BÂTIMENT DE SERVICE AUX EMPLOYÉS<br />

• Maîtrise d’œuvre :<br />

Michel Girold Architecte<br />

O.T.E. ingéniérie b.e.t.structures<br />

et fui<strong>des</strong><br />

• Maîtrise d’ouvrage : LILLY FRANCE<br />

• Surfaces : 2234 m 2 intérieures utiles<br />

• Coût <strong>des</strong> travaux : € 3 950 000 H.T.<br />

• Calendrier : concours : janvier 2000<br />

Travaux mai 2001 / avril 2002


➞<br />

4<br />

4 X 0,23 m<br />

3 X 0,28 m<br />

10 X 0,17 m<br />

9 X 0,28 m<br />

5 C. @ 17 cm<br />

4 G. @ 26 cm<br />

19 X 0,17 m<br />

18 X 0,25 m<br />

6 X 0,17 m<br />

5 X 0,28 m<br />

en puit perdu<br />

GROUPE E.A.U.<br />

Maison de la Musique<br />

et <strong>des</strong> Associations<br />

9 C. @ 18,333 cm<br />

8 G. @ 34,104 cm<br />

1,86<br />

en puit perdu<br />

6,17<br />

MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE<br />

MAISON DE LA MUSIQUE<br />

ET DES ASSOCIATIONS<br />

Plan Masse<br />

20 C. @ 17 cm<br />

19 G. @ 29 cm<br />

CHÊNE ROUGE<br />

BUIS TAILLÉ EN<br />

PAVÉ PYRAMIDE 10X10<br />

BITUME<br />

GRAVILLONS DE<br />

GROS GRALETS SCELLES TERRE BATTUE<br />

en puit perdu<br />

Ce bâtiment de quelque 700 m 2 , connexe<br />

à la Maison <strong>des</strong> Arts et <strong>des</strong> Congrès<br />

et du Musée archéologique a été réhabilité<br />

en Maison de la Musique et <strong>des</strong> Associations.<br />

Bâtie sur <strong>des</strong> pieux (12 m de profondeur),<br />

la cage d’escalier en forme de tour assure<br />

la liaison stylistique entre deux bâtiments<br />

en pierre de taille. La pureté du volume<br />

rappelle quelques tours médiévales locales.<br />

Cette “maison” se distingue surtout par<br />

ses deux belles salles de musique équipées<br />

d’une acoustique finement travaillée afin<br />

de répondre aux attentes musicales du chef<br />

d’orchestre et du chant choral. En effet,<br />

cette prise en compte technique, est le fruit<br />

d’un dialogue avec les occupants actuels<br />

et l’expérience de l’architecte qui fut durant<br />

de nombreuses années intervenant à l’Ecole<br />

du TNS, section régie technique, ce qui<br />

lui permit de réfléchir et de concevoir<br />

<strong>des</strong> acoustiques performantes.<br />

Cette Maison de la Musique et <strong>des</strong> Associations,<br />

comme son nom l’indique, héberge également<br />

18 C. @ 17,5 cm<br />

17 G. @ 27 cm<br />

LARC<br />

3<br />

2<br />

les bureaux administratifs de LARC et accueille<br />

les associations locales qui ont également<br />

bénéficié d’un travail subtil d’éclairage créant<br />

<strong>des</strong> rythmes faits d’ombres et de lumières<br />

accentués par la présence de fibres optiques<br />

dans la cage d’escalier en béton.<br />

Cette extension réhabilitation est aussi<br />

une alliance entre l’Ancien et le Moderne.<br />

<strong>Le</strong>s matériaux du bâtiment existant composés<br />

de pierres de taille en grès, de sols en<br />

mosaïques, de briquettes en terre cuite,<br />

parquet en chêne ont fait l’objet d’un travail<br />

de mise en valeur – sablage, brossage, ponçage<br />

et puis vernis leurs donnent une nouvelle<br />

vie. D’ailleurs le sous-sol, presque en forme<br />

de catacombe est sublime avec ses éclairages<br />

d’à propos qui ponctue le travail d’architecture.<br />

La tour extérieure a été bâtie sur <strong>des</strong> pieux<br />

de 12 m de profondeur.<br />

La grande salle de musique a fait l’objet<br />

d’une reprise complète avec une poutre<br />

de 14 m de long avec un poteau intermédiaire<br />

bâti sur deux micropieux à l’intérieur du<br />

bâtiment existant.<br />

Par ailleurs Guy SCHNEIDER, vient de s’associer<br />

à deux autres architectes, un urbaniste<br />

Pour plus d’informations, groupe-eau@noos.fr p. 19<br />

Entrée principale 1<br />

Vue de la tour d’entrée 2<br />

Maison <strong>des</strong> congrès LARC 3<br />

Musée archéologique 4<br />

et un paysagiste pour composer le Groupe<br />

E.A.U. (environnement - architecture -<br />

urbanisme) dans le but de proposer aux<br />

collectivités une approche globale pouvant<br />

faire appel à <strong>des</strong> spécialistes.<br />

GROUPE E.A.U. (ENVIRONNEMENT -<br />

ARCHITECTURE - URBANISME)<br />

MAISON DE LA MUSIQUE<br />

ET DES ASSOCIATIONS<br />

• Maître d’ouvrage :<br />

Ville de Niederbronn les Bains<br />

• Surface utile : 700 m 2<br />

• Coût <strong>des</strong> travaux : € 610 000<br />

• Spécialistes :<br />

Guy SCHNEIDER (Culturel et Enseignement),<br />

André ROIG, (Industriel et le Tertiaire),<br />

Thierry MARIN, (Commercial et Habitat),<br />

I. Patrice NLEME, urbaniste,<br />

Georges KRATOCHWIL, architecte-paysagiste<br />

canadien dans l’Urbanisme et le Paysage.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

1<br />

L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong>


L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong><br />

p. 20<br />

Pour plus d’informations, www.thales-architectures.com<br />

➞<br />

THALES ARCHITECTURE<br />

Bureaux de l’Office Nationale <strong>des</strong> Forêts<br />

Comment est née la collaboration avec<br />

l'Office National <strong>des</strong> Forêts ?<br />

La commande de ce bâtiment est consécutive<br />

à un concours d'architecture. La proposition<br />

s'inscrit comme le premier bâtiment à construire<br />

dans une future zone d'activités concentrée<br />

autour de l'INRA (Institut de recherches<br />

agronomiques) : le Biopole. L'ambition<br />

du projet a consisté à impulser, à travers<br />

les grands choix conceptuels, une vision<br />

pour d'autres constructions à venir.<br />

L'implantation, la volumétrie, le traitement<br />

de l'échelle, l'expression et le soin dans<br />

le détail ont servi de fil conducteur pour<br />

élaborer un règlement de zone.<br />

L'ONF a-t-il demandé de traiter l'ensemble<br />

bâti en bois ?<br />

Non, aucune exigence particulière n'a été<br />

imposée. C'était pour nous une évidence<br />

que d'exprimer la spécificité de la fonction<br />

de l'ONF dans le projet.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

1<br />

Bureaux de l’Office National <strong>des</strong> Forêts, Colmar 1 & 2<br />

Par ailleurs les essences retenues ont été<br />

choisies dans les essences autochtones<br />

<strong>des</strong> forêts vosgiennes (pin) <strong>Le</strong> bois se retrouve<br />

également abondamment à l'intérieur...<br />

L'utilisation du bois, par l'empreinte<br />

<strong>des</strong> coffrages en sapin, sorti de scierie,<br />

pour la structure en béton, renforce la recherche<br />

d'unité dans l'expression de l'ensemble.<br />

S'agit-il d'une démarche Haute Qualité<br />

Environnementale ?<br />

Sans dénigrer les apports et le travail faits<br />

avec <strong>des</strong> partenaires dont c'est la spécialité,<br />

il s'agit pour nous architectes de montrer<br />

que nos ouvrages relèvent naturellement<br />

d'une qualité environnementale. Ici, avant<br />

la mise en place de la politique HQE et<br />

de sa déclinaison en critères, nous pensons<br />

avoir répondu à plusieurs <strong>des</strong> aspects<br />

aujourd'hui préconisés dans la politique HQE.<br />

THALES ARCHITECTURES<br />

BUREAUX DE L'OFFICE NATIONAL<br />

DES FORETS À COLMAR (68)<br />

• auteurs du projet :<br />

JEMMING & SPITZ<br />

• Maître de l'ouvrage : ONF<br />

• Surfaces : 2234 m 2 intérieures utiles<br />

• Coût <strong>des</strong> travaux : € 700 000 TTC.<br />

• Surfaces : 600 m 2<br />

2


<strong>Le</strong>s initiatives<br />

du Club Prescrire<br />

➞ Édito<br />

L’architecte est l’un <strong>des</strong> principaux acteurs de l’extraordinaire<br />

mutation que vit aujourd’hui le monde du travail et du monde<br />

du travail tertiaire en particulier.<br />

<strong>Le</strong> thème central du congrès de Dijon était “L’architecte aux cotés<br />

du citoyen”, mais c’est aussi l’architecte aux cotés <strong>des</strong> entreprises.<br />

Nos clients communs, ces entreprises du secteur privé ou public,<br />

quelles que soient leur taille, leur activité ou leur organisation,<br />

sont de plus en plus conscients <strong>des</strong> enjeux fondamentaux en matière<br />

de conception <strong>des</strong> lieux de travail. Ils savent qu’un immeuble<br />

de bureau n’est plus seulement un outil de travail, mais, aussi,<br />

un vecteur de communication, un support d’image et, bien sur,<br />

un lieu de vie.<br />

Ainsi le rôle de l’architecte devient déterminant dans une approche<br />

de concept global <strong>des</strong> lieux de vie et de travail, et, surtout,<br />

par la prise en compte de cette dimension humaine, sans laquelle<br />

le geste architectural, dont elle est à la fois l’objet et le sujet,<br />

serait vain et réduit à une simple œuvre d’art.<br />

De plus votre rôle de conseil, d’aide à la décision, de prescripteur,<br />

devient fondamental.<br />

➞<br />

Entretiens de la prescription<br />

• Thèmes aujourd’hui disponibles :<br />

- Ambiances, lumières et couleurs (thème n°1)<br />

- La Haute Qualité Environnementale (thème n°2)<br />

- <strong>Le</strong>s espaces de vie intelligents (thème <strong>n°3</strong>)<br />

- La réglementation thermique 200 (thème n°4)<br />

- La sécurité et la réglementation (thème n°5)<br />

- <strong>Le</strong>s matériaux d’hier sont-ils les matériaux de demain ?<br />

(thème n°6)<br />

- <strong>Le</strong> marketing et ses nouveaux outils (thème n°7)<br />

optimiser les échanges grâce aux IFC - accès aux systèmes expert - démarche qualité<br />

- La rédaction <strong>des</strong> contrats, gestion <strong>des</strong> contentieux<br />

et <strong>des</strong> sinistres (thème n°8)<br />

la prise de parole et le comportement face aux différents publics<br />

- La stratégie du projet (thème n°9)<br />

<strong>des</strong>cription prescription - gestion économique du projet<br />

Pour plus d’informations, unsfa2@wanadoo.fr<br />

Confrontés aux progrès technologiques, à l’évolution <strong>des</strong> exigences,<br />

à la complexité <strong>des</strong> besoins, à la nécessaire actualisation<br />

de vos connaissances, vous devez aussi trouver, auprès de nous,<br />

industriels du bâtiment, <strong>des</strong> ressources d’information et d’assistance,<br />

vous permettant, ainsi, de rendre possibles vos concepts.<br />

C’est ainsi que nous pensons pouvoir vous comprendre et<br />

vous apporter la meilleure réponse, les meilleurs produits,<br />

les meilleures solutions, le meilleur service.<br />

Et, c’est donc pourquoi, dans notre volonté d’écoute, de dialogue<br />

et de communication avec les architectes, notre action auprès<br />

de l’U.N.S.F.A. est essentielle.<br />

Toutes les manifestations que nous vous proposerons, et principalement,<br />

les "Entretiens de la Prescription" seront non seulement<br />

une agréable occasion de se retrouver entre nous, mais également<br />

de progresser, d’apprendre, de se former, afin de faire de la belle<br />

et bonne architecture.<br />

C’est, depuis bientôt 15 ans (en 2003), notre principal objectif<br />

au sein du Club Prescrire.<br />

Amicalement vôtre.<br />

Jean-François STOULS DE LA MATHE<br />

Président du Collège <strong>des</strong> Industriels<br />

• Thèmes en projet :<br />

- <strong>Le</strong>s ai<strong>des</strong> publiques à la construction : quels enjeux ?<br />

- L’assistance à la maîtrise d’ouvrage : mission d’architecte ?<br />

- <strong>Le</strong>s relations avec l’administration<br />

- Faciliter les échanges et le travail avec les différents acteurs<br />

de la maîtrise d’œuvre<br />

- L’isolation répartie<br />

- Comment faire aider son projet<br />

- Comment vendre son projet architectural<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 21<br />

CLUB PRESCRIRE<br />

cahier détachable à afficher dans votre agence


CLUB PRESCRIRE<br />

p. 22<br />

ÉTANCHÉITÉ DES TOITURES<br />

Alkor Draka : Joël PÉTILLON<br />

E-mail : joel.petillon@solvay.com<br />

Port. : 06 03 00 29 38<br />

CLIMATISATION<br />

Daikin : Christophe LE LUDUEC<br />

E-mail : leluduec.c@daikin.fr<br />

Tél. : 01 46 69 95 81<br />

PLAFONDS SUSPENDUS ACOUSTIQUES<br />

ET ARCHITECTURAUX<br />

Ecophon : Alexandra HOUHOU<br />

E-mail : alexandra.houhou@saint-gobain.com<br />

Tél. : 03 44 73 84 18<br />

FABRICANT DE GRÈS CERAME<br />

REVÊTEMENTS DE SOL<br />

Caesar : Alain NOËL<br />

E-mail : caesar.france@wanadoo.fr<br />

Port. : 06 08 21 11 75<br />

PEINTURES PROFESSIONNELLES<br />

Guittet : Bertrand CARON<br />

E-mail : bertrand.caron@sigmakalon.com<br />

Port. : 06 85 03 34 64<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

cahier détachable à afficher dans votre agence<br />

ISOLANTS RÉFLECTEURS<br />

KDB Isolation : Martine LENOIR<br />

E-mail : contact@kdb-isolation.com<br />

Port. : 06 70 00 93 62<br />

CONDUITS DE FUMÉE, ÉLÉMENTS<br />

DE STRUCTURE BÂTIMENT<br />

ET TRAITEMENT DES EAUX<br />

La Nive : Blandine SARRAZIN<br />

E-mail : bsarrazin@lanive.fr<br />

Tél. : 05 57 95 00 95<br />

APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE<br />

D’INSTALLATIONS BASSE TENSION<br />

<strong>Le</strong>grand : Jérôme MARCHADIER<br />

E-mail : jerome.marchadier@legrand.fr<br />

Tél. : 01 49 72 52 33<br />

BLOCS-PORTES MÉTALLIQUES<br />

ET BOIS COUPE FEU, ACOUSTIQUE,<br />

ANTI-EFFRACTION ET ISOTHERME<br />

Malerba : Marie-Odile DURAND<br />

E-mail : mod@malerba.fr<br />

Tél. : 04 74 89 79 33<br />

PRODUCTEUR DE ZINC POUR LE BÂTIMENT<br />

ET L’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES<br />

Rheinzink : Michel VULLIEMIN<br />

E-mail : rheinzink.pierre.roth@wanadoo.fr<br />

Port. : 06 86 07 80 20


BÉTON CELLULAIRE<br />

Siporex : Hervé LE SCOURZIC<br />

E-mail : herve.lescourzic@siporex.fr<br />

Tél. : 01 69 93 66 71<br />

AMÉNAGEMENT DE BUREAU AU SERVICE<br />

DE L’ARCHITECTE<br />

Steelcase Strafor : J.-François STOULS<br />

DE LA MATHE<br />

E-mail : jmathe@steelcase-europe.com<br />

Port. : 06 07 54 73 01<br />

ÉCLAIRAGES ARCHITECTURAUX<br />

TERTIAIRES ET INDUSTRIELS<br />

Sunlux : Guillaume de SILANS<br />

E-mail : sunlux.eclairage@wanadoo.fr<br />

Port. : 06 72 71 27 43<br />

ÉCLAIRAGE ARCHITECTURAL<br />

Targetti Sankey : Richard ZARYTKIEWICZ<br />

E-mail : richard-z@targetti-s.fr<br />

Tél. : 01 45 12 22 98<br />

PORTIERS, CONTRÔLE D’ACCÈS<br />

ET VIDÉO DE SURVEILLANCE<br />

Urmet Captiv : Édouard DE ORIVE<br />

E-mail : e.deorive@urmet-captiv.fr<br />

Port. : 06 71 58 46 51<br />

MORTIERS INDUSTRIELS<br />

Weber et Broutin : Christian FAUCONNET<br />

E-mail : christian.fauconnet@e-weber.com<br />

Port. : 06 07 66 13 65<br />

REVÊTEMENTS DE SOLS SOUPLES<br />

DÉCORATIFS EN PVC ET POLYMÈRE<br />

Amtico : Bruno TOUZERY<br />

E-mail : bruno.touzery@amtico.fr<br />

Tél. : 01 55 38 95 73<br />

ASSURANCE QUALITÉ EN FAÇADE<br />

Natec : Denis RAOULT<br />

Port. : 06 80 34 93 31<br />

CIMENT<br />

Holcim : Jean-Philippe VACHER<br />

E-mail : jean-philippe.vacher@holcim.com<br />

Tél. : 01 45 02 77 52<br />

STRATIFIÉS ET PANNEAUX MÉLAMINÉS<br />

PRODUITS TRANSFORMÉS DÉCORATIFS<br />

POUR LE BÂTIMENT ET L’AGENCEMENT<br />

Polyrey : Danielle FOURNIER<br />

E-mail : danielle.fournier@ipaper.com<br />

Port. : 06 76 93 31 48<br />

GRÈS CERAM - CERAM POLI - CERAM MONO<br />

CERAM ÉMAILLÉ - FAÏENCE<br />

RAK Ceramic : Henri LEFEBVRE<br />

E-mail : lefebvreann@aol.com<br />

Port. : 06 80 01 12 60<br />

MENUISERIE ALU/PVC FAÇADES<br />

ET VERRIÈRES<br />

Schüco : Régis MOTTE<br />

E-mail : rmotte@schueco.com<br />

Port. : 06 75 48 47 58<br />

INDUSTRIE ROUTIÈRE<br />

Screg : Catherine MARCADÉ<br />

E-mail : marcadé@siège.screg.fr<br />

Tél. : 01 47 61 75 08<br />

TUILES ET BARDAGES<br />

Terreal : Lionel GARCIA<br />

E-mail : lionel.garcia@saint-gobain.com<br />

Tél. : 05 61 26 54 30<br />

CIMENTS ET LIANTS HYDRAULIQUES<br />

Vicat : Yvan BOLJESIC<br />

E-mail : I.boljesic@vicat.fr<br />

Port. : 06 07 61 13 20<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 23<br />

CLUB PRESCRIRE


LES MISSIONS<br />

PROMOUVOIR<br />

UN DEVELOPPEMENT<br />

DURABLE<br />

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de<br />

l'Energie (ADEME) est l'organisme public sous tutelle<br />

du Ministère de l'écologie et du développement<br />

durable, du Ministère de l'économie, <strong>des</strong> finances et<br />

de l'industrie, du Ministère chargé de la recherche,<br />

qui a pour mission de mettre en œuvre la politique<br />

française en matière d'efficacité énergétique et de<br />

protection de l'environnement.<br />

Son action consiste à :<br />

• développer l'utilisation rationnelle de l'énergie<br />

et les économies de matières premières,<br />

• promouvoir l'utilisation <strong>des</strong> énergies renouvelables,<br />

• développer et diffuser les technologies sobres<br />

et propres,<br />

• limiter la production <strong>des</strong> déchets, assurer leur<br />

gestion, leur recyclage ou leur élimination,<br />

• prévenir et réduire la pollution de l'air,<br />

• lutter contre les nuisances sonores,<br />

• limiter la pollution <strong>des</strong> sols.<br />

L'ADEME intervient principalement dans les secteurs<br />

du bâtiment, <strong>des</strong> transports, de l'industrie et de l'agriculture,<br />

en orientant les recherches et les<br />

programmes de travail dans le but de faire progresser<br />

les technologies, les procédures, les réglementations et<br />

les comportements.<br />

Ses actions visent à mobiliser les maîtres d'ouvrage, les<br />

professionnels et le grand public pour améliorer l'efficacité<br />

énergétique et limiter les gaz à effet de serre.<br />

UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE - ENERGIES RENOUVELABLES -<br />

MAITRISE DE LA DEMANDE D'ELECTRICITE DANS LE SECTEUR DU BATIMENT<br />

<strong>Le</strong>s bâtiments, dans leur ensemble, consomment plus<br />

de 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole, soit<br />

46 % de la consommation nationale, et participent à<br />

hauteur de 25 % aux émissions de CO2,responsables<br />

en majeure partie de l'augmentation de l'effet<br />

de serre.<br />

Dans un objectif de protection de l'environnement et<br />

d'efficacité énergétique et par conséquent de limitation<br />

de ces impacts, l'ADEME conduit un ensemble<br />

cohérent d'actions, pour faire évoluer les mo<strong>des</strong> de<br />

conception et les pratiques professionnelles, les produits<br />

et les procédés de construction, les équipements<br />

énergétiques, les usages, les comportements.<br />

Ainsi, l'ADEME a lancé dans cette optique, en partenariat<br />

avec <strong>des</strong> organismes publics et privés, plusieurs<br />

appels à projets pluriannuels <strong>des</strong>tinés aux acteurs du<br />

bâtiment et de l'aménagement (cf. www.ademe.fr,<br />

rubrique actualités/appels à propositions).<br />

DEMARCHE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE OU HQE<br />

Réaliser <strong>des</strong> bâtiments neufs et améliorer <strong>des</strong> bâtiments<br />

existants en harmonie avec l'environnement,<br />

quelles que soient leurs <strong>des</strong>tinations, c'est installer la<br />

notion de développement durable et c'est la réponse<br />

que l'ADEME veut apporter avec ses partenaires à<br />

travers la démarche HQE.<br />

L'action de l'ADEME se traduit par exemple, par le<br />

lancement de l'appel à projets “démarche HQE et<br />

bâtiments tertiaires” afin de soutenir la réalisation<br />

d'une vingtaine d'opérations de référence et la<br />

réalisation d'un guide de référence "Qualité environnementale<br />

<strong>des</strong> bâtiments - manuel à l'usage de la<br />

maîtrise d'ouvrage et <strong>des</strong> acteurs du bâtiment"<br />

(bon de commande à télécharger sur www.ademe.fr -<br />

rubrique publications, référence de l'ouvrage :<br />

n° 3182 - 40 Euros). D’autres appels à projets<br />

concernant le secteur résidentiel seront lancés en<br />

2003 (cf. www.ademe.fr).


<strong>Le</strong> Club Prescrire<br />

➞<br />

Guillaume de Silans<br />

DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT<br />

Bruno Lovisone<br />

RESPONSABLE ENSEIGNES<br />

Tél. : 06 72 71 27 43<br />

Date de création : 1985<br />

Activité : éclairages architecturaux<br />

tertiaires et industriels<br />

Président : Frédéric LARIVAILLE<br />

Chiffre d’affaires : 11 700 000 €<br />

➞<br />

Sunlux éclairage<br />

KdB isolation<br />

Martine LENOIR<br />

RESPONSABLE PRESCRIPTION<br />

Tél. : 02 40 48 16 16<br />

Date de création : 1997<br />

PDG : Jacques CHASSAING<br />

Activité : isolation thermique et<br />

acoustique<br />

Chiffre d’affaires : 9 000 000 €<br />

Notre vraie spécialité est de concrétiser<br />

avec ingéniosité <strong>des</strong> idées qui apparaissent<br />

au départ comme difficilement réalisables<br />

(problèmes de dimensions, rendu<br />

au niveau de l'éclairage...).<br />

À partir <strong>des</strong> plans que l'on nous donne,<br />

nous allons pouvoir conseiller les architectes<br />

ou les bureaux d'étu<strong>des</strong> pour résoudre<br />

leurs difficultés techniques jusqu'à parfois<br />

créer véritablement un produit sur-mesure.<br />

Cependant les architectes n'ont pas encore<br />

le réflexe de contacter Sunlux et vont<br />

souvent vers les références les plus<br />

connues.<br />

<strong>Le</strong> Club Prescrire, à travers la relation<br />

privilégiée que nous entretenons avec<br />

les hommes qui le composent et ses actions<br />

comme “les entretiens de la prescription”<br />

ou encore le congrès de l'<strong>UNSFA</strong>...<br />

nous donnent l'opportunité de rencontrer<br />

les architectes et de mieux leur faire<br />

connaître nos produits.<br />

Depuis mai 2002, KdB ISOLATION fait partie<br />

du Club Prescrire, lieu d'échange et d'information<br />

entre industriels et prescripteurs<br />

pour la qualité architecturale dans la convivialité<br />

car le sérieux d'un club n'exclut<br />

pas la fête.<br />

Grâce aux réunions d'information technique,<br />

les prescripteurs peuvent s'exprimer<br />

pour communiquer leurs besoins et<br />

ce partenariat permet aux industriels<br />

de faire évoluer leur gamme de produits<br />

en les adaptant au mieux.<br />

C'est en tenant compte <strong>des</strong> appréciations<br />

<strong>des</strong> prescripteurs que la nouvelle génération<br />

d'isolants minces est née dont l'AIRFLEX<br />

(classé M1, sans fibre, sans reprise<br />

d'humidité etc.).<br />

Pour plus d’informations, unsfa2@wanadoo.fr<br />

Luminaire créé spécialement pour l’éclairage <strong>des</strong> produits<br />

frais sensibles – ex. rayon marée – Ce modèle déposé<br />

et breveté permet de réduire au maximum les émissions<br />

de chaleur et de rayons IR tout en apportant un éclairage<br />

d’accentuation de plus de 3500 lux sur l’étal.<br />

Amis architectes, dès la conception<br />

d'un espace ou en cas de difficulté,<br />

n'hésitez pas à vous appuyer sur<br />

les compétences <strong>des</strong> spécialistes<br />

de la lumière, contactez-nous !<br />

<strong>Le</strong> Château de Villandry, rénovation de couverture<br />

et isolation.Economie d'échafaudage par l'intérieur,<br />

AIRFLEX posé par l'extérieur sur volige.<br />

<strong>Le</strong>s Maîtres d’oeuvre de la “Restauration <strong>des</strong> couvertures” :<br />

• A. de SAINT JOUAN - Architecte en chef<br />

<strong>des</strong> Monuments Historiques (37)<br />

• J.Y DUBOIS - Vérificateur <strong>des</strong> Travaux<br />

<strong>des</strong> Monuments Historiques (86)<br />

D'abord apprécié pour la maison individuelle,<br />

l'AIRFLEX a très vite séduit<br />

les prescripteurs, les maîtres d'ouvrages<br />

et les poseurs pour les chantiers de grande<br />

taille dont les ERP.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 25<br />

CLUB PRESCRIRE


Eclairage intérieur/extérieur<br />

EDF contributeur, aux côtés de ses partenaires lumière<br />

> Dans le hall, les projecteurs encastrés à faisceau mural avec <strong>des</strong> lampes à vapeur<br />

de sodium blanc et aux halogénures métalliques (Médiathèque de Roanne).<br />

> Centenaire, le métro parisien ne souffle pas les candélas ! Une lumière intense<br />

et gaie sur les quais de la station Europe et d’étranges lucarnes pour regarder<br />

vivre les voisins (métro parisien)<br />

L’éclairage, élément essentiel de l’architecture urbaine<br />

Partout émerge une nouvelle conception du sens donné à l’éclairage<br />

dans ses nouvelles dimensions culturelles :<br />

• “Éclairer pour mieux apprendre”<br />

• “Éclairer pour mieux produire”<br />

• “Éclairer pour mieux vendre”<br />

• “Éclairer pour mieux soigner”<br />

• “Éclairer pour mieux vivre”…<br />

Considéré hier dans les villes comme un équipement de voirie,<br />

l’éclairage devient aujourd’hui un élément essentiel de l’architecture<br />

et du patrimoine.<br />

… composant d’une approche énergétique d’ensemble<br />

encouragée par la RT 2000<br />

La Nouvelle Réglementation Thermique prend en compte la relation<br />

entre l’éclairage naturel, artificiel et la thermique <strong>des</strong> bâtiments.<br />

Elle permet ainsi d’optimiser aussi bien le confort d’ambiance<br />

dans les bâtiments que la maîtrise de l’énergie.<br />

Ce lien incitera les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre<br />

à adopter une démarche globale intégrant éclairage de qualité,<br />

usages thermiques électriques performants et gestion technique<br />

du bâtiment.<br />

Pour en savoir plus sur REEL, contacter Roland Estellat Tél. : 05 59 98 40 90<br />

… valorisé à EDF par la création d’un Réseau d’Experts Lumières<br />

La nouvelle donne de l’éclairage requiert un professionnalisme<br />

confirmé. EDF a créé un Réseau EDF d’Experts Lumière (REEL),<br />

petite équipe de conseillers animateurs, capable de saisir toutes<br />

les opportunités de développement déclenchées par une offre<br />

éclairage novatrice, avec pour objectif :<br />

• Apporter une assistance de conseils aux maîtres d’Ouvrage<br />

• Être une force de sensibilisation, de recommandations et de formation<br />

auprès <strong>des</strong> architectes, architectes d’intérieurs, paysagistes, bureaux<br />

d’étu<strong>des</strong> spécialisés et <strong>des</strong> professionnel de la filière éclairage,<br />

y compris en direction <strong>des</strong> étudiants<br />

• Participer au progrès de la science de l’éclairage et à la veille<br />

technologie<br />

•Travailler pour cela en partenariat étroit avec l’Association<br />

Française de l’Éclairage, le Syndicat de l’Éclairage, le Syndicat <strong>des</strong><br />

architectes d’intérieur, et autres organisations professionnelles<br />

• Créer et animer un réseau de partenaires extérieurs<br />

• Participer à <strong>des</strong> projets où la lumière est prépondérante et un<br />

véritable matériau de l’architecture afin de contribuer à la création<br />

de véritables références.<br />

… associé étroitement à ses partenaires lumière naturels<br />

EDF associée à ses partenaires naturels (Association Française<br />

de l’Eclairage, Syndicat de l’Eclairage, Ingénieurs <strong>des</strong> Villes de France,<br />

concepteurs, architectes, urbanistes, sociologues, paysagistes,<br />

prescripteurs, distributeurs, installateurs…) veut redevenir un acteur<br />

contribuant à une meilleure qualité de l’environnement urbain.<br />

Par <strong>des</strong> actions partenariales proactives ciblées (formation, recommandations,<br />

communication, conférences débats, réalisation<br />

et promotion d’opérations références…), en animant <strong>des</strong> équipes<br />

pluridisciplinaires, EDF peut participer au développement sensible<br />

de ce marché en répondant à <strong>des</strong> besoins nouveaux, pour le meilleur<br />

intérêt <strong>des</strong> clients.<br />

… ancré sur une meilleure écoute <strong>des</strong> clients et consommateurs<br />

lumière<br />

Au-delà de notre rôle de conseil sur les usages performants de l’électricité,<br />

<strong>des</strong> enseignes de commerce et de restauration, <strong>des</strong> hôtels,<br />

<strong>des</strong> écoles, <strong>des</strong> banques, <strong>des</strong> hôpitaux, <strong>des</strong> musées, <strong>des</strong> théâtres,<br />

<strong>des</strong> aéroports, … nous demandent de favoriser l’élaboration<br />

de nouveaux concepts tournés vers leurs clients ou utilisateurs :<br />

image, attrait, valorisation <strong>des</strong> produits, confort visuel, bien-être,<br />

productivité, sécurité.<br />

Chaque démarche demande d’abord de comprendre et de prendre<br />

en compte les comportements et les deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> consommateurs.<br />

En écho à tous ces besoins d’éclairage en évolution, les fabricants<br />

anticipent la demande, les prescripteurs et les concepteurs améliorent<br />

le niveau de l’offre.<br />

EDF veut redevenir un acteur de l’évolution qualitative de ces nouveaux<br />

marchés de l’éclairage et proposer aux clients, en partenariat étroit<br />

avec les acteurs de la filière, une autre approche d’observation<br />

et d’écoute.


www p.<br />

www.archigate.com<br />

Consultez et échangez en toute simplicité<br />

Archigate.net est la plate-forme d’échanges,<br />

de partage, de consultation et de collaboration<br />

conçue par Abvent afin de donner<br />

à tous les utilisateurs de ses logiciels les<br />

moyens de bénéficier <strong>des</strong> nouvelles fonctions<br />

de communications de l’ensemble de ses<br />

produits. <strong>Le</strong> concept Archigate.net repose<br />

sur la transparence <strong>des</strong> protocoles, la permanence,<br />

la confidentialité et la fiabilité<br />

<strong>des</strong> informations, la simplicité d’utilisation<br />

et les exigences de performance.<br />

Archigate.net permet à tous les acteurs<br />

d’un même projet d’échanger tous les documents<br />

de travail, de les annoter, de lancer<br />

les consultations d’entreprises et de gérer<br />

leurs projets en ligne. Ils bénéficient, en plus,<br />

de bibliothèques d’objets GDL, de textures,<br />

de shaders... téléchargeables gratuitement.<br />

Pour accéder à Archigate.net (gratuit réservé<br />

aux abonnés Archigate), aucune installation<br />

de logiciel complémentaire n'est nécessaire ;<br />

une connexion internet et un simple<br />

navigateur suffisent.<br />

www.batiactu.com<br />

Trophées Internet de la Construction 2002<br />

La remise <strong>des</strong> Trophées Internet de la<br />

Construction 2002 a eu lieu le 24 septembre.<br />

*Sites à découvrir<br />

<strong>Le</strong> Grand Prix du jury (meilleur site, toutes<br />

catégories confondues) a été attribué à Weber<br />

et Broutin (www.weber-broutin.fr). Ont<br />

également été récompensés : AMA Associés<br />

(www.ama-a.com), L'Étoile <strong>des</strong> Teintes<br />

(www.ameline-deco.com), Asselin (www.asselin.fr),<br />

Kaufmann et Broad (www.ketb.com),<br />

Silverwood (www.silverwood.fr), Soprema<br />

(www.soprema.fr), Kiloutou (www.kiloutou.fr),<br />

CSTB-Boutique (http://boutique.cstb.fr),<br />

Villes et Villages (www.villesetvillages.fr),<br />

Batirenover (www.batirenover.com), SERM<br />

(www.serm68.fr), CNDB (www.bois-construction.org),<br />

Batissor (www.batissor.com)<br />

et Spigao (www.spigao.com).<br />

Pour en savoir plus et vous inscrire à l'édition<br />

2003, rendez-vous sur www.batiactu.com !<br />

www.cyberarchi.com<br />

Actualités, services et annuaires pour<br />

les architectes<br />

CyberArchi est un portail communautaire<br />

disposant d'un fond éditorial, d'un annuaire<br />

de sites de professionnels (architectes,<br />

entreprises du BTP, fabricants,...) et de<br />

nombreux services tels que les forums<br />

de discussions, les annonces d'emplois<br />

et de stages, les DTU et les normes,<br />

une boutique de livres et de logiciels,<br />

les indices et index. <strong>Le</strong> fond éditorial<br />

(actualités France et internationale, réglementation,<br />

dossiers, portraits, interviews,<br />

nouveaux produits, agendas,…) est remis à jour<br />

deux fois par mois et est envoyé automatiquement<br />

aux abonnés de la Newsletter.<br />

CyberArchi propose également la construction<br />

et le référencement de sites, un savoir-faire<br />

qui a déjà séduit plus de 750 architectes.<br />

CyberArchi est un portail du Groupe Cyber<br />

Archi, éditeur indépendant depuis 1998.<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

www.iai-france.org<br />

<strong>Le</strong> site de l’Alliance Internationale pour<br />

l’Interopérablité<br />

Avec le CD ROM “Optimiser et échanger<br />

son projet CAO avec les IFC”, les architectes<br />

disposent à présent d’un remarquable<br />

outil d’initiation et d’auto-formation.<br />

<strong>Le</strong> site www.iai-france.org le complète<br />

utilement car il est régulièrement mis à jour<br />

en fonction de l’actualité <strong>des</strong> IFC.<br />

Parmi les rubriques proposées,<br />

- l’agenda pour être prévenu<br />

<strong>des</strong> manifestations à venir.<br />

- les logiciels “parlant IFC”<br />

- la documentation technique dont<br />

les spécifications complètes du modèle<br />

- les projets en cours au niveau national,<br />

européen et international.<br />

Vous pourrez également vous inscrire<br />

à la liste de diffusion de l’IAI, qui comporte<br />

aujourd’hui près de 200 membres, pour être<br />

tenu au courant <strong>des</strong> évolutions du site<br />

et échanger vos points de vue.<br />

Bonne visite.<br />

A VOIR AUSSI :<br />

www.qualibat.com<br />

www.batiweb.com<br />

www.mediaconstruct.com<br />

www.weber-broutin.fr<br />

www.bois-construction.org<br />

www.arcelor.com<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

27<br />

E-ARCHITECTURE


RÉGLEMENTATION<br />

p. 28<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

Conception-réalisation…<br />

régression ?<br />

L’<strong>UNSFA</strong> a-t-elle eu raison de demander1 au<br />

Gouvernement de limiter le champ d’application<br />

et la durée d’usage <strong>des</strong> procédures dérogatoires<br />

à la loi MOP et au CMP, autorisées par les lois<br />

d’orientation et de programmation pour la justice<br />

et la sécurité intérieure ?<br />

La présente étude concerne uniquement<br />

la conception-réalisation, et non le crédit-bail,<br />

l’autorisation d’occupation temporaire (OAT),<br />

ou les quasi “délégations de services publics” 2 .<br />

1 – AVANTAGES ESCOMPTÉS<br />

Parce que les directives européennes et le code<br />

<strong>des</strong> marchés publics ont imposé <strong>des</strong> procédures<br />

longues et périlleuses (juridiquement),<br />

on comprend que les maîtres d’ouvrage aient<br />

envie de diviser par deux les délais et les risques<br />

de contentieux, d’où l’idée de procéder<br />

en une seule fois au choix <strong>des</strong> concepteurs<br />

et <strong>des</strong> entrepreneurs !<br />

<strong>Le</strong>s groupes financiers privés intéressés3 par cette procédure avancent un autre avantage<br />

escompté : quand le marché est conclu au terme<br />

d’une procédure conception-réalisation, le maître<br />

d’ouvrage est fixé définitivement sur le prix<br />

et sur le délai d’exécution.<br />

En outre, les majors du bâtiment font miroiter<br />

un avantage économique, si la conception<br />

<strong>des</strong> ouvrages intègre leurs procédés performants<br />

de construction.<br />

2 – SOYONS RÉALISTES<br />

• Sur le temps gagné<br />

Personne ne niera qu’il soit possible de gagner<br />

quelques mois en globalisant la désignation<br />

du concepteur et de l’entrepreneur.<br />

Ce que l’on peut regretter, c’est que l’État français<br />

se soit imposé ou se soit fait imposer <strong>des</strong> procédures<br />

complexes, longues et juridiquement<br />

périlleuses. Sous la pression de Bruxelles,<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

la France risque même d’ajouter demain<br />

une couche supplémentaire de procédure<br />

si le maître d’ouvrage public décide de faire<br />

appel à un mandataire !<br />

Ce que les professionnels trouvent scandaleux,<br />

c’est que l’on mette <strong>des</strong> années et <strong>des</strong> années<br />

pour prendre la décision de faire, et qu’ensuite :<br />

• soit on exige <strong>des</strong> “producteurs” qu’ils rattrapent<br />

une fraction du retard<br />

• soit on utilise <strong>des</strong> procédures dérogatoires<br />

en espérant regagner quelques mois sur<br />

les années perdues.<br />

• Sur l’espoir d’un prix avantageux<br />

Concernant le coût plus faible de l’ouvrage,<br />

il faut d’abord ne pas craindre de revenir<br />

à la politique <strong>des</strong> procédés constructifs,<br />

voire <strong>des</strong> modèles, abandonnée depuis plusieurs<br />

décennies en raison de leur impact détestable<br />

sur notre patrimoine naturel et bâti.<br />

Ensuite, il faut avoir la foi pour penser que<br />

la concurrence entre les entreprises sera aussi<br />

efficace qu’avec les procédures normales<br />

de dévolution <strong>des</strong> travaux.<br />

En effet, seuls quelques groupes très importants<br />

du bâtiment (et leurs innombrables filiales)<br />

pourront réunir les capacités techniques et<br />

organisationnelles, juridiques et administratives,<br />

commerciales et financières, pour mener à bien<br />

les étu<strong>des</strong> préalables (tous corps d’état,<br />

y compris synthèse) et s’engager sur l’issue<br />

d’une opération globale.<br />

La concurrence sera encore plus réduite<br />

si le marché escompté intègre <strong>des</strong> services<br />

d’exploitation.<br />

<strong>Le</strong> passé a plutôt donné l’exemple d’une “répartition<br />

harmonieuse” <strong>des</strong> marchés et non d’une<br />

concurrence acharnée pour faire l’offre la plus<br />

avantageuse au bénéfice de la collectivité.<br />

L’espoir d’un meilleur prix n’est donc<br />

pas gagné d’avance.<br />

• Sur la maîtrise du coût et du délai<br />

Sur la prétention de maîtriser d’emblée le prix<br />

et le délai, nous nous contenterons de dire<br />

que ce qui n’est pas maîtrisé, c’est l’ouvrage<br />

vendu, alors qu’il constitue le seul objet<br />

important pour les décennies qui suivent !<br />

En effet, qui peut penser qu’au stade d’un<br />

avant-projet sommaire, toutes les caractéristiques<br />

d’un ouvrage (qui sont habituellement<br />

élaborées lors <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’APS, d’APD, puis de<br />

projet) aient pu être arrêtées et soient d’emblée<br />

entièrement satisfaisantes ?<br />

Dès la conclusion du marché, le maître d’ouvrage<br />

et l’entrepreneur vont tirer en sens opposé :<br />

le premier s’efforcera de poursuivre la conception<br />

en y introduisant le maximum d’éléments qualitatifs<br />

alors que le second limitera légitimement<br />

les qualités de l’ouvrage aux strictes dispositions<br />

de son marché. Si l’entrepreneur accède aux<br />

deman<strong>des</strong> du maître d’ouvrage, il exigera<br />

ce qu’il considèrera être le “juste” prix !<br />

<strong>Le</strong>s discussions qui en résulteront risquent<br />

fort de compromettre le délai… en même temps<br />

que le prix. Si le maître d‘ouvrage décide de<br />

passer en force, il aura droit à un “confortable”<br />

mémoire en réclamation à l’issue de l’opération.<br />

1 <strong>Le</strong>ttres adressées en juillet 2002 par François<br />

PÉLEGRIN à Jean-Pierre RAFFARIN, Jean-Jacques<br />

AILLAGON, Dominique PERBEN et Nicolas SARKOZY.<br />

2 <strong>Le</strong>s dérogations aux articles 7 et 18 de la loi MOP<br />

et à l’article 10 du CMP concernent :<br />

• la conception, la construction, l’aménagement<br />

et la plupart <strong>des</strong> fonctions d’exploitation d’établissements<br />

pénitentiaires (loi du 29 août 2002<br />

pour la justice),<br />

• la conception, la construction, l’aménagement,<br />

l’entretien et la maintenance d’immeubles affectés<br />

à la police ou à la gendarmerie nationales (loi du<br />

9 septembre 2002 pour la sécurité intérieure).<br />

En outre, ces lois légalisent l’appel aux financements<br />

et opérateurs privés pour construire les bâtiments<br />

<strong>des</strong>tinés aux services publics, grâce au crédit-bail,<br />

au bail à construction et au bail emphytéotique.<br />

3 Nulle hypocrisie de la part <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entreprises :<br />

elles souhaitent ouvertement un maximum d’intégration<br />

verticale (au delà de la seule absorption<br />

de la conception par la réalisation), dont elles<br />

espèrent de meilleures marges.


3 – QUELLE QUALITÉ<br />

VEUT-ON ?<br />

•Sur l’évolution<br />

de la société<br />

Qui peut reprocher aujourd’hui<br />

à tous les acteurs<br />

du cadre de vie d’avoir,<br />

en un peu plus d’un demisiècle,<br />

multiplié les objectifs<br />

à atteindre et accru nos exigences pour<br />

la programmation et la conception de nos<br />

bâtiments, ainsi que pour leur exploitation<br />

ultérieure ?<br />

La conception principalement, s’est ainsi<br />

énormément “complexifiée”, ce qui est tout à fait<br />

normal dans toute société en progrès.<br />

La règle industrielle constante est que - la part<br />

de la réflexion et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> amont et <strong>des</strong><br />

contrôles de toutes natures concernant<br />

la conception d’un produit et son mode<br />

de production ne cesse de progresser, par rapport<br />

au prix <strong>des</strong> matières premières et de la main<br />

d’œuvre de fabrication du produit.<br />

Même en France où les prestations intellectuelles<br />

sont traditionnellement sous-évaluées, le bâtiment<br />

n’a pas échappé à cette règle.<br />

Bien que cela ne constitue qu’un indice,<br />

on observera que l’on a cru nécessaire de passer<br />

<strong>des</strong> trois éléments d’étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> textes de 1973<br />

(APS, APD et projet d’exécution), à quatre ou<br />

cinq phases en 1985 (esquisse éventuelle, APS,<br />

APD, étu<strong>des</strong> de projet, étu<strong>des</strong> d’exécution).<br />

On a ainsi institutionnalisé l’importance que l’on<br />

attachait à la réflexion AVANT de se lancer<br />

dans la production, d’où la mission de base<br />

loi MOP.<br />

Doit-on traiter d’imbéciles tous ceux<br />

(politiques, hauts fonctionnaires, professionnels)<br />

qui ont accompagné cette évolution ?<br />

Sûrement pas aujourd’hui où nous mettons<br />

enfin en œuvre <strong>des</strong> démarches ciblées visant<br />

à mieux préserver notre planète, mais qui nécessitent<br />

<strong>des</strong> réflexions et étu<strong>des</strong> encore plus<br />

larges que dans les décennies passées.<br />

• Conception <strong>des</strong> bâtiments<br />

Si la loi MOP a prévu une mission de base<br />

incompressible, c’est en particulier pour que<br />

le maître d’ouvrage (et autres bénéficiaires<br />

futurs <strong>des</strong> bâtiments) puisse intervenir dans<br />

la création de ses maîtres d’œuvre et s’assurer<br />

que le projet répondait bien à ses besoins,<br />

de manière de plus en plus précise et détaillée<br />

à chaque étape.<br />

Ce serait une erreur de nier l’apport de la<br />

recherche architecturale sur la mise au point<br />

définitive d’un programme, notamment parce<br />

que cette recherche prend en compte toutes<br />

les données particulières de la localisation<br />

du futur ouvrage.<br />

Cette optimisation continue du projet pendant<br />

sa phase de conception est irremplaçable,<br />

tellement sont étendus et diversifiés les enjeux<br />

de toute construction : il s’agit de réussir<br />

la synthèse architecturale <strong>des</strong> objectifs<br />

et contraintes d’ordre culturel, social, urbanistique,<br />

environnemental, esthétique, fonctionnel, technique<br />

et économique, dans un contexte<br />

réglementaire et normatif dense.<br />

La qualité du futur ouvrage dépend largement<br />

de la qualité du dialogue entre le maître<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

d’ouvrage et ses maîtres<br />

d’œuvre, dont la vocation,<br />

rappelons-le, est d’être<br />

les prestataires et conseils<br />

dans le seul intérêt de l’entité<br />

publique4 .<br />

• Qu’en est-il en conceptionréalisation<br />

?<br />

Selon la procédure prévue<br />

par le CMP, le maître d’ouvrage<br />

établit un cahier <strong>des</strong> charges sur la base<br />

duquel il met en concurrence <strong>des</strong> groupements<br />

qu’il a sélectionnés et qui comprennent un entrepreneur<br />

et un concepteur (au moins un architecte<br />

si un permis de construire est nécessaire).<br />

Un jury spécifique à cette procédure examine<br />

les prestations (avant-projet sommaire au<br />

minimum) et auditionnent (une ou deux fois<br />

si nécessaire) les équipes avant de formuler<br />

un avis motivé.<br />

La PRM (État) ou la CAO (collectivités) attribue<br />

le marché (il s’agit d’un marché de travaux)<br />

au groupement choisi qui est engagé par<br />

son offre financière et technique et par l’avantprojet<br />

que l’équipe a présenté.<br />

<strong>Le</strong> maître d’ouvrage et le jury ont dû faire<br />

leur choix entre <strong>des</strong> propositions différentes certes,<br />

mais pour l’élaboration <strong>des</strong>quelles il n’y a encore<br />

eu aucun dialogue entre le maître d’ouvrage<br />

et le concepteur, aucune mise au point en<br />

commun du projet, voire du programme (même<br />

s’il y a double audition, la mise au point ne peut<br />

être que limitée). Suite page 30<br />

4 La loi MOP résume ces objectifs dans son article 7<br />

qui prévoit, pour le domaine du bâtiment, une mission<br />

de base qui doit permettre :“au maître d’œuvre,<br />

de réaliser la synthèse architecturale <strong>des</strong> objectifs<br />

et <strong>des</strong> contraintes du programme, et de s’assurer<br />

du respect, lors de l’exécution de l’ouvrage,<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> qu’il a effectuées”;“au maître de l’ouvrage,<br />

de s’assurer de la qualité de l’ouvrage et du respect<br />

du programme et de procéder à la consultation<br />

<strong>des</strong> entrepreneurs, notamment par lots séparés,<br />

et à la désignation du titulaire du contrat de travaux.”<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 29<br />

RÉGLEMENTATION


RÉGLEMENTATION<br />

p. 30<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

D’une manière générale, (par expérience),<br />

on peut dire qu’il serait très exceptionnel<br />

que le maître d’ouvrage ait trouvé dans l’un<br />

<strong>des</strong> projets en compétition toutes les qualités<br />

espérées, d’autant plus que l’examen de plusieurs<br />

projets différents lui a donné une capacité<br />

bien meilleure d’analyse de ses propres besoins.<br />

<strong>Le</strong>s phases qui suivent devraient être les plus<br />

profitables pour l’optimisation <strong>des</strong> qualités<br />

du futur ouvrage. Est-ce possible ?<br />

• Après un concours d’architecture, les maîtres<br />

d’œuvre choisis entrent dans “l’équipe du maître<br />

d’ouvrage” et le dialogue fructueux évoqué<br />

ci-avant peut s’engager et se poursuivre<br />

jusqu’à la réalisation.<br />

La mise au point continue du projet jusqu’à<br />

la phase de consultation <strong>des</strong> entreprises est<br />

d’autant plus aisée qu’elle porte sur <strong>des</strong> prestations<br />

intellectuelles dont c’est précisément<br />

l’objet.<br />

Dans le cas où certaines “données” initiales<br />

doivent être complétées, voire corrigées,<br />

le projet en cours de gestation peut les prendre<br />

en compte.<br />

• Avec la conception-réalisation, les concepteurs<br />

de l’avant-projet choisi restent définitivement<br />

dans “l’équipe de l’entrepreneur” (le CMP n’a pas<br />

prévu qu’il puisse y avoir un marché de maîtrise<br />

d’œuvre distinct du marché de travaux). Il est<br />

aujourd’hui acquis que c’est l’entrepreneur<br />

qui doit être le mandataire du groupement.<br />

Quels que soient leur talent et leur volonté,<br />

les concepteurs sont prisonniers du marché<br />

de travaux conclu et <strong>des</strong> moyens choisis par<br />

l’entrepreneur pour réaliser leur APS devenu<br />

“contractuel”.<br />

• Dilemme du maître d’ouvrage<br />

Ce n’est pas parce que le maître d’ouvrage<br />

a signé un « marché de travaux » que le chantier<br />

peut s’ouvrir.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

On ne peut pas faire l’économie d’un avantprojet<br />

définitif (pour déposer une demande<br />

de permis de construire) et d’un projet<br />

(pour que l’entrepreneur puisse mettre<br />

en concurrence ses sous-traitants potentiels).<br />

<strong>Le</strong> chantier nécessitera <strong>des</strong> plans d’exécution<br />

qui seront présentés au maître d’ouvrage<br />

et aux conseillers qu’il aura nommés par ailleurs5 (assistants divers, contrôleur technique).<br />

• Si le maître d’ouvrage reste muet, il verra<br />

s’élaborer un projet dont il n’approuve pas<br />

tous les aspects puisqu’il serait miraculeux<br />

qu’il ait approuvé 100 % <strong>des</strong> dispositions<br />

de l’APS choisi à l’issue du concours.<br />

De plus, il n’y a aucune raison que, dans<br />

les phases d’élaboration du projet, les mises<br />

au point et précisions nouvelles apportées<br />

par les membres du groupement lui conviennent,<br />

mais que peut-il objecter si elles respectent<br />

les spécifications du marché conclu ?<br />

S’il ne veut pas remettre en cause le délai<br />

et le prix, il prendra possession, au terme<br />

convenu (?), d’un ouvrage qui ne le satisfait<br />

pas complètement.<br />

• Si le maître d’ouvrage a décidé de se battre,<br />

ses difficultés commencent.<br />

Tout d’abord, toute modification du programme,<br />

toute amélioration du projet qui conduirait<br />

à corriger substantiellement le marché de travaux<br />

fragilisera la validité de la procédure initiale.<br />

Ensuite et surtout, il va rencontrer une grande<br />

difficulté dans les négociations techniques<br />

et financières avec l’entrepreneur sur les modifications<br />

à apporter au marché par avenants.<br />

L’entrepreneur exigera “légitimement”<br />

<strong>des</strong> décisions et accords (sur les prix) immédiats,<br />

puisque tout atermoiement du maître d’ouvrage<br />

compromet le calendrier <strong>des</strong> opérations.<br />

5 Il convient de rappeler que les concepteurs associés<br />

à l’entrepreneur pour l’exécution du marché<br />

de conception-réalisation, ne peuvent plus assurer<br />

aucune <strong>des</strong> missions (habituellement dévolues<br />

aux maîtres d’œuvre) : - d’assistance (directe du<br />

maître d’ouvrage) - et de contrôle (pour le compte<br />

du maître d’ouvrage) de l’entrepreneur devenu<br />

leur associé.<br />

Ils n’ont pas été les assistants du maître d’ouvrage<br />

pour la mise en concurrence et le choix <strong>des</strong> entreprises,<br />

puisqu’ils ont été choisis à l’issue de la<br />

procédure unique de désignation du couple<br />

concepteur-entrepreneur.<br />

S’ils ont participé à la mise au point du marché,<br />

c’est pour préserver leurs propres intérêts en tant<br />

que cotitulaire et non comme conseillers du maître<br />

d’ouvrage.<br />

Si les concepteurs demeurent présents pendant<br />

le chantier, la surveillance qu’ils exerceront sur<br />

les sous-traitants se fera pour le compte de l’entrepreneur<br />

général.<br />

Non seulement ce n’est pas eux qui vérifieront<br />

les situations de travaux ou les mémoires de<br />

leur cotraitant, mais c’est celui-ci qui visera, en tant<br />

que mandataire du groupement, leurs deman<strong>des</strong><br />

d’honoraires !<br />

Ils seront intéressés à ce que leur groupement<br />

obtienne rapidement les avenants correspondant<br />

aux modifications apportées à leur marché (étu<strong>des</strong><br />

et travaux, prix, délai), en particulier pour que<br />

leur groupement ne soit pas pénalisé en cas de<br />

retard.<br />

Ils ne sauraient assister le maître d’ouvrage lors<br />

de la réception <strong>des</strong> travaux, puisque c’est leur<br />

ouvrage commun (aux concepteurs et entrepreneurs)<br />

dont ils demandent la réception à<br />

leur client.<br />

Enfin, si leur associé entrepreneur est habile,<br />

ils seront même légitimement codemandeurs<br />

dans le mémoire de réclamation présenté au<br />

maître d’ouvrage !


Si le maître d’ouvrage utilise l’ordre de service 6<br />

il se prépare un mémoire de réclamation<br />

conséquent dont ne seront sûrement pas<br />

exclues les justifications au non respect du délai<br />

final (car l’entrepreneur pourra toujours plaider<br />

la reprise d’étu<strong>des</strong> nécessitant un délai).<br />

C’est pourquoi le maître d’ouvrage hésitera<br />

à s’engager dans la mise au point du projet,<br />

même s’il la limite à une réponse plus conforme<br />

à ses besoins, (car il n’est plus question<br />

d’optimisation de la qualité globale).<br />

Peut-on encore parler d’efficacité de la commande<br />

publique et du bon usage <strong>des</strong> deniers publics ?<br />

4 – Conclusions<br />

• Quelles opérations ?<br />

On aura compris qu’il serait suicidaire de se lancer<br />

dans une procédure de conception-réalisation<br />

si l’opération ne peut pas faire l’objet<br />

d’une programmation en “béton”, hyper-détaillée<br />

dans toutes ses exigences et hyper-fiables<br />

dans toutes ses données. S’il s’agit d’intervenir<br />

sur l’existant, toute erreur dans le “diagnostic”<br />

initial sera ruineuse en temps et en argent.<br />

Cela conduit à penser que les risques de non<br />

qualité technique (il n’est même plus question<br />

de qualité au sens large) seront moins importants<br />

pour <strong>des</strong> opérations standard et répétitives<br />

dont la programmation “type” pourra s’améliorer<br />

pour chaque projet.<br />

• Quels maîtres d’ouvrage ?<br />

<strong>Le</strong>s maîtres d’ouvrage peu ou moyennement<br />

structurés qui croient alléger leurs tâches<br />

et leurs responsabilités en choisissant<br />

cette procédure font fausse route.<br />

En effet, ils doivent être plus performants<br />

en amont (jusqu’à la conclusion du marché)<br />

et plus performants ensuite puisque les maîtres<br />

d’ouvrage se retrouvent seuls : ils ont cru<br />

“économiser” une maîtrise d’œuvre à leur service<br />

alors qu’en fait, ils en sont privés et devront<br />

se faire assister par d’autres acteurs pendant<br />

toute l’opération.<br />

La procédure de conception-réalisation<br />

ne peut être limitée dans ses risques<br />

que par <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage disposant<br />

d’une forte structure “dans toutes ses dimensions”<br />

organisationnelles, techniques, financières,<br />

juridiques, voire culturelles et sociales.<br />

• Quel bénéfice en terme de délai ?<br />

Il est mensonger de déclarer que la conceptionréalisation<br />

peut faire gagner <strong>des</strong> années<br />

par rapport aux autres procédures, alors que<br />

la trop longue durée <strong>des</strong> opérations (dont<br />

tous les professionnels se plaignent) est d’abord<br />

due aux atermoiements en amont de la maîtrise<br />

d’ouvrage et <strong>des</strong> autorités administratives.<br />

Si l’État est capable de raccourcir ses propres<br />

délais, pourquoi réserverait-il cette efficacité<br />

à une seule procédure et ne l’appliquerait-il pas<br />

à toutes les autres ?<br />

<strong>Le</strong> meilleur moyen pour un maître d’ouvrage<br />

de gagner plusieurs mois avec la conceptionréalisation<br />

est d’être “inerte” une fois l’opération<br />

lancée, et d’accepter l’ouvrage que le groupement<br />

aura bien voulu concevoir hors de son regard<br />

et construire à sa manière.<br />

• Quel avantage économique ?<br />

Si les maîtres d’ouvrage ont la volonté<br />

de poursuivre la recherche de la véritable<br />

qualité (au sens complet : §3) il est improbable<br />

qu’ils puissent rester dans les termes du marché<br />

qu’ils auront conclu.<br />

Mais surtout, les opérations du passé ont montré<br />

tout le contraire d’une efficacité économique ;<br />

la centaine d’“affaires”encore devant les tribunaux<br />

montre que c’est le système qui rend la concurrence<br />

inefficace.<br />

<strong>Le</strong>s nouveaux maîtres d’ouvrage sauront-ils<br />

faire mieux que leurs prédécesseurs ?<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

• Quelle qualité ?<br />

<strong>Le</strong>s architectes qui seront associés aux entreprises<br />

mettront tout leur talent à concevoir <strong>des</strong> “œuvres”<br />

de “bonne facture” et ils seront d’autant plus<br />

motivés que les gran<strong>des</strong> entreprises ont l’intention<br />

de les rémunérer convenablement (mieux que<br />

ne le font les maîtres d’ouvrage publics !).<br />

Mais ils ne cesseront d’être empêchés de satisfaire<br />

leur client comme ils en ont l’habitude<br />

dans les procédures normales, où le dialogue<br />

constructif permet de s’approcher d’une réelle<br />

qualité globale, telle que l’attendent les utilisateurs<br />

futurs et la collectivité dans son ensemble.<br />

Tout ouvrage réalisé constitue un lieu de vie<br />

et un élément de patrimoine pour plusieurs<br />

décennies : il nous semble plus important<br />

de “réussir” cet ouvrage que de gagner<br />

quelques mois sur sa réalisation !<br />

<strong>Le</strong> “développement durable” figure dans tous<br />

les discours officiels, et chacun sait que cet<br />

objectif nécessite une réflexion renforcée<br />

en amont, c’est-à-dire avant de se lancer<br />

dans la construction.<br />

C’est pourquoi on déplorera que la première<br />

“matière” dont l’État fait l’économie, ce sont<br />

les prestations intellectuelles au service<br />

de cette réflexion. IL Y A BIEN REGRESSION.<br />

Gilbert Ramus<br />

6 L’ordre de service permet au maître d’ouvrage,<br />

par une décision unilatérale, de commander les<br />

modifications qu’il souhaite apporter au marché,<br />

mais l’entrepreneur a toute liberté de formuler<br />

<strong>des</strong> réserves, bases de réclamations ultérieures.<br />

Danger supplémentaire pour le maître d’ouvrage :<br />

il prend le risque d’une certaine coresponsabilité<br />

technique du projet.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 31<br />

RÉGLEMENTATION


FORMATIONS<br />

p. 32<br />

Pour plus d’informations, e-mail : groupe.gepa@wanadoo.fr<br />

<strong>Le</strong> mot du Président<br />

➞<br />

Vers un renouveau<br />

de la formation continue<br />

Malgré l'aide inépuisable du Ministère de la Culture<br />

que je tiens à souligner ici et sans laquelle nous n’aurions<br />

absolument rien pu faire, malgré la collaboration efficace<br />

que nous menions avec les autres ministères, nos instances<br />

professionnelles, le FIF-PL et l'OPCA-PL, malgré tout<br />

l'investissement <strong>des</strong> confrères sur l'ensemble du territoire,<br />

nous étions bien obligés de constater que les architectes<br />

se formaient peu, voire pour certains pas du tout.<br />

En effet, plus qu’un problème financier (les formations<br />

que proposent les organismes membres du Gepa sont<br />

de deux à trois fois moins chères que celle proposées<br />

sur le marché avec les mêmes intervenants !), il s'agissait<br />

d'un problème culturel. <strong>Le</strong>s architectes n'avaient pas pris<br />

conscience qu'une fois leur diplôme obtenu, la législation,<br />

les techniques constructives et les mo<strong>des</strong> d’exercice<br />

évoluaient sans cesse. Nous formions donc dans nos écoles<br />

d'excellents architectes, mais qui, hélas, voyaient une partie<br />

de leurs acquis se perdre dans l'oubli par manque<br />

de réactualisation, alors même que d’autres professions<br />

développaient <strong>des</strong> systèmes offensifs de formation continue<br />

obligatoire.<br />

On assiste cependant depuis quelques mois au Gepa<br />

à une hausse significative <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de formations<br />

de la part <strong>des</strong> confrères, notamment autour de thèmes<br />

moteurs que sont la Loi SRU et la Haute Qualité<br />

Environnementale.<br />

Cette évolution culturelle doit se développer autour<br />

de trois axes majeurs :<br />

- La connaissance <strong>des</strong> autres professions : le Gepa<br />

se positionne et se fait reconnaître actuellement partout<br />

où la formation interprofessionnelle se développe,<br />

et vient par exemple de terminer la mise en place<br />

d'une formation interprofessionnelle à la loi SRU pour<br />

laquelle il avait été nommé maître d'œuvre par le FIF PL.<br />

Cette formation regroupe depuis le mois de septembre<br />

les <strong>Architectes</strong>, les Ingénieurs-conseils, les Géomètresexperts<br />

et les économistes de la construction, et est<br />

ouverte à tous les acteurs du cadre de vie.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

- La fédération de toutes nos forces, nous serons<br />

dans cette voie aidés une fois encore par le Ministère<br />

de la Culture qui encourage les pôles de formation<br />

régionaux regroupant les membres du Gepa, les écoles<br />

d'architecture, et tout ce que la profession compte<br />

de bonnes volontés en matière de formation continue.<br />

- L’instauration d’une véritable culture de la formation,<br />

nous pensons qu'il faut aller à la source, là où les architectes<br />

acquièrent leurs connaissances, c'est à dire<br />

dans les écoles, pour que dès leurs étu<strong>des</strong>, nos jeunes<br />

confrères prennent conscience de la nécessité de continuer<br />

à se former après le diplôme, avant que la formation<br />

initiale qu'il y ont reçue, et qui est à mon sens l'une<br />

<strong>des</strong> meilleures du monde, ne se perde faute d'être<br />

entretenue.<br />

Nous travaillons avec la Direction de l’<strong>Architecture</strong><br />

et du Patrimoine (DAPA) sur un programme d'échanges<br />

avec les écoles, qui consisterait à permettre d'une part<br />

à <strong>des</strong> professeurs <strong>des</strong> écoles d'intervenir dans les modules<br />

de formation continue du Gepa, ce qui leur permettrait<br />

de suivre leurs étudiants au delà du diplôme, et de les orienter<br />

dans leur parcours de formation continue ; de faire<br />

intervenir d'autre part, <strong>des</strong> professionnels de la formation<br />

continue à l'intérieur <strong>des</strong> écoles pour que les étudiants<br />

prennent conscience ne serait-ce que de son existence !<br />

Ainsi ces étudiants se prendront-ils en main tout naturellement<br />

en sortant <strong>des</strong> écoles en rentrant dans une démarche<br />

de formation continue volontaire, avant même qu'il ne soit<br />

nécessaire que le législateur ou nos instances représentatives<br />

nous l'imposent.<br />

Ainsi, le Gepa poursuit-il sa mission de fédération<br />

et de promotion de la formation continue pour les architectes<br />

et les acteurs du cadre de vie, fonction essentielle<br />

au développement de nos professions dans un univers<br />

toujours plus réglementé, technique, et concurrentiel.<br />

Philippe Roux<br />

Architecte<br />

Président du GEPA<br />

Contact : Denise Razny<br />

Tél. : 01 53 63 24 00<br />

Fax : 01 53 63 24 04


Comme chaque année, le GEPA présentera dans toute la France un large panel de formations.<br />

CERTAINES D’ENTRE ELLES SONT PRIORITAIRES POUR LA PROFESSION :<br />

Nouveaux marchés et pratiques Professionnelles :<br />

Chantier et OPC<br />

Recyclage SPS niveaux 1 et 2<br />

HQE (Haute Qualité Environnementale)<br />

Loi SRU (avec un tronc commun en interprofessionnel)<br />

Amiante<br />

Coordination SPS (formation de base) niveau 1 et 2<br />

Programmation<br />

Réhabilitation<br />

Nouvelles pratiques d’exercice<br />

Démarche qualité et certification M Pro<br />

Management d’Agence<br />

Insertion Professionnelle<br />

Jeune architecte<br />

“<strong>Le</strong>s dates et modalités relatives à ces formations seront précisées dans le catalogue 2003 du Gepa à paraître fin janvier.<br />

Si vous souhaitez connaître ces dates en avant-première, ou si vous n'avez pas reçu le catalogue, vous pouvez FORMATIONS<br />

contacter le Gepa par téléphone au 01 53 63 24 00, ou faire une demande par fax au 01 53 63 24 04”<br />

Philippe ROUX, Président, et Gérard THOREL, Vice-Président chargé <strong>des</strong><br />

organismes régionaux, sur le stand du Gepa au congrès de l'<strong>UNSFA</strong><br />

à Dijon du 17 au 20 octobre 2002<br />

Philippe ROUX, Président, et Nicolas FRITZ, Directeur Général, sur le stand<br />

du Gepa au salon <strong>des</strong> maires 2001<br />

Pour plus d’informations, e-mail : groupe.gepa@wanadoo.fr<br />

LE GEPA PORTE LA VOIX DES ARCHITECTES<br />

SUR TOUS LES FRONTS<br />

Depuis près de deux ans, le Gepa a multiplié et diversifié<br />

l'offre à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> architectes et <strong>des</strong> acteurs du cadre<br />

de vie. Ainsi a t-il mis en place <strong>des</strong> formations de pointe<br />

dans divers domaines comme la Haute Qualité, Environnementale,<br />

la Loi SRU, ou le management d'agence, le tout dans <strong>des</strong> versions<br />

spécifiquement adaptées à nos professions.<br />

Par ailleurs, le Gepa se développe vers les autres professions,<br />

et après avoir mis en place, sous l'égide du FIF PL un groupe<br />

de travail national sur le mode interprofessionnel pour<br />

une formation à la Loi SRU à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong>,<br />

<strong>des</strong> Géomètres-experts, <strong>des</strong> Ingénieurs Conseils et <strong>des</strong> Economistes<br />

de la construction, il participe actuellement à l'élaboration<br />

sur le même principe de formations à la Haute Qualité<br />

Environnementale pour les mêmes publics mixtes, en y associant<br />

cette fois les architectes d'intérieur.<br />

C'est dans cet esprit, et afin de porter haut la voix <strong>des</strong> architectes<br />

sur tous les fronts, que le Gepa met en place une politique<br />

de communication volontaire et dynamique au delà <strong>des</strong> simples<br />

publications et catalogues déjà en place. Ainsi a t-il participé<br />

cette année, comme l'année dernière, au congrès de l'<strong>UNSFA</strong><br />

à Dijon du 17 au 20 octobre derniers, au salon <strong>des</strong> maires<br />

et <strong>des</strong> collectivités territoriales à Paris du, au salon Elec<br />

de Villepinte du 09 au 13 décembre et aux assises HQE<br />

à Bordeaux les 09 et 10 décembre 2002 (photos).<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 33


FOCUS MATIÈRE<br />

p. 34<br />

Pour plus d’informations, www.archimetal.com<br />

Acier et architecture<br />

Structure en poutrelles alvéolaires<br />

Depuis que l’acier s’est affirmé au début<br />

du 19e siècle comme le matériau du renouveau<br />

<strong>des</strong> formes architecturales, il n’a cessé d’être<br />

une ressource offerte aux constructeurs, architectes<br />

et ingénieurs, entreprises et artisans,<br />

pour permettre <strong>des</strong> structures plus légères,<br />

plus transparentes, <strong>des</strong> textures inédites<br />

et <strong>des</strong> solutions innovantes. Matériau aux<br />

multiples formes, l’acier occupe aujourd’hui<br />

une place bien reconnue dans le domaine<br />

de la construction. <strong>Le</strong>s deux-cinquièmes<br />

de l’acier consommé en Europe sont utilisés<br />

dans ce secteur. Il est présent dans presque<br />

tous les corps d’état mais avec une répartition<br />

inégale suivant les types de réalisations.<br />

<strong>Le</strong> domaine <strong>des</strong> bâtiments industriels, commerciaux<br />

ou de stockage est très largement investi<br />

par les produits acier, qui permettent <strong>des</strong> structures<br />

de gran<strong>des</strong> portées, une grande souplesse<br />

d’évolution et <strong>des</strong> enveloppes économiques,<br />

avec de larges gammes de revêtements en acier<br />

de haute qualité technique et visuelle. Dans<br />

le domaine <strong>des</strong> bureaux, l’acier permet là aussi<br />

<strong>des</strong> grands plateaux libres et une rapidité<br />

de montage inégalée, un facteur important<br />

pour la rentabilité économique globale.<br />

Ossatures à grande portée pour bureaux<br />

<strong>Le</strong>s grands plateaux libres sans poteaux se développent rapidement<br />

dans l’immobilier de bureaux en raison de l’évolution <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

de travail. Favorisant l’adaptation <strong>des</strong> locaux au fonctionnement<br />

<strong>des</strong> équipes, ils répondent aux nouveaux besoins d’entreprises en perpétuelle<br />

mutation et aux attentes <strong>des</strong> utilisateurs en termes de facilité<br />

d’innervation, de flexibilité et de confort <strong>des</strong> espaces.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

<strong>Le</strong>s équipements publics font souvent appel<br />

à l’acier, en particulier pour réaliser <strong>des</strong> verrières<br />

et <strong>des</strong> charpentes souvent spectaculaires<br />

qui augmentent considérablement l’agrément<br />

<strong>des</strong> espaces recevant du public, que ce soient<br />

<strong>des</strong> aéroport, <strong>des</strong> palais de justice, <strong>des</strong> bibliothèques...<br />

Enfin la transformation et la rénovation<br />

<strong>des</strong> bâtiments anciens est maintenant une partie<br />

importante de l’activité du bâtiment en France<br />

et en Europe, où elle est presqu’équivalente<br />

à celle de la construction neuve. Là aussi<br />

<strong>des</strong> solutions acier permettent d’intervenir<br />

avec souplesse dans <strong>des</strong> bâtiments existants.<br />

Par ailleurs, l’acier a repris sa place dans<br />

le domaine <strong>des</strong> ouvrages d’art, avec notamment<br />

<strong>des</strong> réalisations nombreuses et spectaculaires<br />

pour la nouvelle ligne de train à grande vitesse<br />

dans le sud-est de la France.<br />

La polyvalence de l’acier lui permet aujourd’hui<br />

d’être en mesure de s’adapter à de multiples<br />

situations avec une haute technicité.<br />

Dans le domaine <strong>des</strong> structures, outre les solutions<br />

classiques à base de poutrelles, les profils<br />

creux, les profilés reconstitués soudés, les profils<br />

à froid permettent d’élargir la palette<br />

architecturale.<br />

Building & Construction Support<br />

“Premier producteur mondial d'acier,<br />

Arcelor fournit la matière pour<br />

l'ensemble <strong>des</strong> produits construction :<br />

poutrelles et tubes, produits plats<br />

pour les enveloppes et le second<br />

oeuvre, aciers inoxydables.”<br />

Tél. : +33 (0)1 41 25 68 29<br />

Fax : +33 (0)1 41 25 90 42<br />

<strong>Le</strong>s systèmes de planchers secs ou collaborants<br />

et les cloisons à ossature métalliques<br />

facilitent la mise en œuvre sur les chantiers<br />

tout en offrant plus de fonctionnalité. <strong>Le</strong> domaine<br />

de l’enveloppe - faça<strong>des</strong> et toitures - a connu<br />

de grands progrès ces dernières années,<br />

avec <strong>des</strong> matériaux de parement de formes<br />

et de couleurs très variées et <strong>des</strong> produits<br />

qui résistent très bien à la corrosion, sans<br />

compter les matériaux à base d’acier inoxydable.<br />

<strong>Le</strong> mariage de l’acier et du verre reste aussi<br />

un domaine où <strong>des</strong> solutions techniques parfois<br />

très sophistiquées permettent un maximum<br />

de clarté et de transparence. Enfin la capacité<br />

de l’acier à s’associer avec d’autres matériaux -<br />

béton, bois, matériaux composites...- renforce<br />

son potentiel architectural. Désormais pérenne,<br />

capable de résister a feu grâce à <strong>des</strong> dispositifs<br />

adaptés, indéfiniment recyclable, l’acier est<br />

assurément l’un <strong>des</strong> matériaux du 21e siècle,<br />

vecteur d’un développement durable.<br />

Bertrand <strong>Le</strong>moine<br />

Managing Director, Arcelor<br />

Issues de l’architecture industrielle où l’ossature de l’édifice répond<br />

aux contraintes du process, ces solutions se caractérisent par <strong>des</strong> poutrelles<br />

alvéolaires d’une portée pouvant atteindre 18 mètres à travers lesquelles<br />

peuvent passer les réseaux, solidaires de panchers collaborants en béton<br />

sur bacs acier. Ce système permet en outre de réduire l’épaisseur<br />

du plancher et donc de gagner de la hauteur sous plafond.


Depuis 1977, il semble que les architectes<br />

aient été mal informés sur les fonctions<br />

respectives : - d’un Ordre unique créé<br />

par la loi, - et <strong>des</strong> <strong>syndicat</strong>s qui peuvent<br />

se constituer librement et auxquels<br />

les architectes adhèrent en fonction<br />

<strong>des</strong> intérêts collectifs qu’ils ont la volonté<br />

de défendre.<br />

Dès son élection à la présidence<br />

du CNOA, Jean-François SUSINI a agi<br />

pour une meilleure distinction <strong>des</strong> rôles<br />

de nos institutions. Cette clarification<br />

a été poursuivie par Wanda DIEBOLT,<br />

Directrice de la DAPA, d’abord auprès<br />

<strong>des</strong> conseillers ordinaux, puis auprès<br />

de tous les architectes, dans PASSION<br />

ARCHITECTURE n°2.<br />

Ainsi donc, l’ORDRE N’A PAS VOCATION<br />

A DEFENDRE LES ARCHITECTES, IL N’EST<br />

PAS A LEUR SERVICE ET N’EST PAS<br />

LEUR FOURNISSEUR DE PRESTATIONS :<br />

il est chargé d’une mission de service<br />

public sous tutelle de l’État. On regrettera<br />

seulement que le législateur ait imposé<br />

aux seuls architectes de payer la facture<br />

d’une fonction d’intérêt public déléguée<br />

par l’État.<br />

Mais le législateur a veillé à ce que<br />

les architectes ne soient pas désarmés :<br />

“<strong>Le</strong>s <strong>syndicat</strong>s professionnels ont exclusivement<br />

pour objet l’étude et la défense<br />

<strong>des</strong> droits ainsi que <strong>des</strong> intérêts<br />

matériels et moraux, tant collectifs<br />

qu’individuels, <strong>des</strong> personnes visées<br />

par leurs statuts.”<br />

(article L 411-1 du code du travail)<br />

1<br />

“Ils ont le droit d’ester en justice.<br />

Ils peuvent, devant toutes les juridictions<br />

exercer tous les droits réservés à la partie<br />

civile relativement aux faits portant<br />

un préjudice direct ou indirect à l’intérêt<br />

collectif de la profession qu’ils représentent”.<br />

(article L 411-11 du code du travail)<br />

En tout état de cause, comme nul<br />

ne peut être juge et partie, l’Ordre,<br />

acteur <strong>des</strong> chambres de discipline susceptibles<br />

de sanctionner les défaillances<br />

<strong>des</strong> architectes ne peut être en même<br />

temps leur défenseur. De la même façon,<br />

l’Ordre, médiateur <strong>des</strong> litiges pouvant<br />

opposer les architectes entre eux<br />

ou un architecte avec un client privé<br />

ne peut être en même temps le conseil<br />

et le défenseur de l’un d’entre eux.<br />

La plupart <strong>des</strong> conseillers ordinaux<br />

ne se trompent pas sur la vocation<br />

de leur instance. Beaucoup d’entre eux<br />

souhaiteraient même que le rôle d’arbitre<br />

de l’Ordre s’étende aux difficultés<br />

rencontrées avec les maîtres d’ouvrage<br />

publics : c’est ce que j’avais proposé<br />

en 1997 au Conseiller d’État Thierry<br />

LEROY, chargé par Catherine TRAUTMANN<br />

d’un rapport sur les problèmes dénoncés<br />

par les architectes dans la dévolution<br />

<strong>des</strong> marchés publics (ce rapport semble<br />

avoir été enterré).<br />

La réponse avait été claire : tant que<br />

les conseillers ordinaux se présenteront<br />

comme les défenseurs de leurs confrères,<br />

l’Ordre ne sera pas crédible comme<br />

arbitre impartial.<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 35<br />

L’ordre est-il un <strong>syndicat</strong><br />

obligatoire ?<br />

L’<strong>UNSFA</strong> pense que l’Ordre peut retrouver<br />

la confiance du public et <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics : ce jour-là, la loi pourrait<br />

l’instituer comme “médiateur” entre<br />

les architectes et les maîtres d’ouvrage,<br />

privés comme publics : la présence<br />

de personnalités non architectes au sein<br />

de l’Ordre renforcera sa crédibilité.<br />

<strong>Le</strong> juridique, le contentieux, la menace<br />

de recours deviennent si obsédants<br />

pour les maîtres d’ouvrage publics,<br />

qu’ils pourraient accueillir favorablement<br />

la possibilité d’une médiation préliminaire,<br />

pour peu que le médiateur agisse<br />

dans le respect de la loi avec la seule<br />

préoccupation de l’intérêt public.<br />

Dominique Riquier-Sauvage<br />

1 <strong>Le</strong>s architectes pourraient de nouveau exercer<br />

le plus beau métier du monde, si, renonçant<br />

à cette quête permanente d’assistance, ils<br />

décidaient de prendre collectivement leur <strong>des</strong>tin<br />

en mains ; encore faudrait-il qu’ils en aient<br />

la volonté !<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

BON SENS


“CARTE SERVICES”<br />

p. 36<br />

Pour plus d’informations, www.batibox.com<br />

Utilisateur<br />

de la batibox<br />

➞<br />

SARL LESARCHITECTES<br />

BGL, Marseille (13)<br />

“TPE d’<strong>Architecture</strong>, il nous semble que<br />

la BATIBOX est faite pour nous. D’abord<br />

par son prix. Et puis encore par son prix<br />

et aussi par son prix. <strong>Le</strong> coût de quelque<br />

chose, c’est souvent comme un glaçon :<br />

à première vue, ce qui surnage, ça paraît<br />

peu …<br />

La BATIBOX par contre c’est bien à tous<br />

les niveaux. Quelle en est la raison ? C’est<br />

un outil forgé par les praticiens eux-même<br />

et pour eux-même. À la mode on dirait :<br />

de conception internalisée. Viendra-t-il<br />

un moment où il nous faudra externaliser ?<br />

Partiellement ou totalement ? Virage délicat<br />

à négocier. Il faudra arbitrer alors entre<br />

les gains et les valeurs.<br />

Pour l’heure BATIBOX reste sans comparaison<br />

tant en coût direct qu’en coûts et surtout<br />

gains indirects.<br />

1- D’abord son prix d’accès est imbattable.<br />

Voilà un produit qui se situe dans une<br />

position quasi exclusive et sans vraie<br />

concurrence, mais qui demeure au prix<br />

minimum ! Paradoxe sans doute, dans<br />

une environnement d’économie de marché<br />

généralisé, mais c’est parce que justement<br />

il ne se situe pas encore dans ce contexte.<br />

2- Ensuite les gains de temps d’échanges,<br />

déjà non négligeables en soi par rapport<br />

aux pratiques antérieures moins dématé<br />

rialisées, ne sont pas annihilés par<br />

les astreintes d’une gestion complexe ;<br />

l’entreprise y gagne beaucoup en réactivité.<br />

Certes <strong>des</strong> produits existent sur le marché,<br />

depuis longtemps ; mais je devrais dire<br />

plutôt <strong>des</strong> usines à gaz ; une toute autre<br />

échelle.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

3- Enfin et surtout la plus forte valeur<br />

ajoutée de ce type de produits se situe<br />

dans la réduction, inhérente au processus<br />

de travail, <strong>des</strong> pertes de temps liées<br />

aux développements <strong>des</strong> conséquences<br />

<strong>des</strong> non qualités.<br />

Somme toute, le Taux de Retour sur<br />

Investissement d’une BATIBOX est tout<br />

simplement prodigieux ! … à condition<br />

de s’en servir, bien sûr et, encore une fois,<br />

pour une échelle de projets petits à moyens.<br />

Nous avons fait une tentative infructueuse<br />

l’année dernière d’un accès tout public pour<br />

un appel d’offre pour un projet moyen<br />

de 16 MF. L’adresse de téléchargement était<br />

mentionnée dans l’annonce parue au Moniteur<br />

comme possibilité supplémentaire pour<br />

se procurer le dossier de consultation.<br />

Trois entreprises seulement s’y sont essayées.<br />

La raison en est, nous semble-t-il, que ce type<br />

de collecte de documents, leur diffusion<br />

et leur exploitation en interne par les services<br />

concernés dans l’entreprise, ne sont pas encore<br />

installés dans les routines.<br />

Nous n’utilisons donc plus pour le moment<br />

la BATIBOX que comme une simple armoire<br />

à plans et pièces écrites, à sens unique,<br />

pour le groupe de travail d’étu<strong>des</strong> de conception<br />

et d’exécution.<br />

Nous restons les seuls à pouvoir l’alimenter,<br />

tous les autres ne pouvant que télécharger<br />

depuis la boîte. C’est ainsi à la fois non<br />

dissuasif pour les bureaux d’étude et les<br />

entreprises qui n’ont pas besoin de payer<br />

un abonnement (un coût zéro ça ne peut<br />

pas se refuser !), et d’emploi très léger<br />

puisque la charte d’inter échanges se résume<br />

à quelques consignes élémentaires de format<br />

et la définition de points de calage pour<br />

les fichiers graphiques, sans aucun risque<br />

de “glissé-coulé” entre les différents émet<br />

teurs de fichiers.<br />

François Gautier<br />

Architecte<br />

Nous ne tenons sur la boîte, d’accès permanent,<br />

que la dernière mise à jour de chaque<br />

fichier et la liste, à jour également, <strong>des</strong> fichiers<br />

produits. Chaque opération de chargement<br />

fait l’objet d’un avis circulaire à tout le groupe,<br />

chacun ayant l’obligation de consulter<br />

régulièrement sa boîte à lettre. (Il ne suffit<br />

plus que d’avoir <strong>des</strong> ouvriers qui lisent<br />

les plans !…mais c’est un autre débat).<br />

<strong>Le</strong>s sources de non qualité éliminées par<br />

ce processus de travail, simple, sont encore<br />

nombreuses à découvrir en interne au fil<br />

de son usage.<br />

La prochaine étape dans notre fonctionnement<br />

courant soulève les questions évoquées<br />

au début de cet article et sur lesquelles<br />

nous revenons maintenant. L’abaissement<br />

<strong>des</strong> coûts <strong>des</strong> technologies de transmission,<br />

ADSL et câble, rend envisageable une externalisation<br />

plus radicale de la conservation<br />

de toutes les données de l’agence et de<br />

la façon de travailler. Il faudrait rajouter<br />

à la BATIBOX une option de service de gravure<br />

systématique et périodique <strong>des</strong> données<br />

sur CD, expédié ensuite par la poste.<br />

Évidemment, il ne faudrait pas que la quantité<br />

de services ajoutés devienne incompatible<br />

avec le statut associatif actuel qui permet<br />

d’assurer ce niveau de prix, qui paraît certes<br />

paradoxal aujourd’hui dans la tendance<br />

de la pensée globale, mais qui est la condition<br />

sine qua non d’accès à ces valeurs ajoutées<br />

pour notre exercice, pour la cohorte <strong>des</strong> TPE<br />

de notre profession.<br />

En conclusion : BRAVO à ceux qui ont créé<br />

ce bel outil. Persévérez sans vous laisser<br />

séduire par les sirènes de l’économie<br />

de marché qui créait peut être <strong>des</strong> richesses,<br />

pour certains, mais jamais d’enthousiasme.<br />

Or on ne mobilise pas sans enthousiasme.<br />

L’enjeu en question vaut-il que l’on se<br />

mobilise ? …”


La démarche HQE, étroitement liée au<br />

développement durable, correspond à l'impact<br />

environnemental <strong>des</strong> produits dans les bâtiments,<br />

et au delà, à l'attention que portent<br />

tout particulièrement les industriels fabriquant<br />

<strong>des</strong> Blocs en Béton à la réalisation de produits<br />

à faibles impacts et respectueux de l'Environnement.<br />

<strong>Le</strong>s fabricants de Blocs en Béton adhèrent<br />

de façon active et résolue à la démarche<br />

de développement durable, philosophie<br />

“environnementale et sociale”, associée<br />

aux impératifs du développement économique,<br />

dont le but ultime est d'offrir le meilleur<br />

aux générations futures.<br />

Pour cela, sont pris en compte notamment<br />

l'usine, le traitement <strong>des</strong> pollutions et déchets,<br />

l'économie <strong>des</strong> ressources non renouvelables<br />

pour la fabrication, l'équité sociale et le développement<br />

humain. <strong>Le</strong> Bloc en Béton est<br />

tout d'abord économe en énergie.<br />

Pour plus d’informations, www.blocbeton.net p. 37<br />

<strong>Le</strong> bloc béton<br />

➞ un système de construction<br />

sous Haute Qualité Environnementale<br />

En ce sens, l'implantation de 400 usines,<br />

réparties sur tout le territoire permet<br />

une fabrication dans un rayon maximum<br />

d'une quarantaine de kilomètres de tout<br />

chantier et génère jusqu'à 5 fois moins<br />

d'impact énergétique lié au transport que<br />

<strong>des</strong> produits concurrents. Au crédit <strong>des</strong> Blocs<br />

en Béton, sur le même registre, on peut ajouter<br />

la proximité <strong>des</strong> sources d'approvisionnement<br />

(eau et granulats) et le durcissement naturel<br />

<strong>des</strong> Blocs Béton, sans cuisson.<br />

On oublie souvent que le Bloc Béton est<br />

100% naturel puisqu'il est exclusivement<br />

constitué de 94% de gravier, sable, argile<br />

et calcaire et 6% d'eau.<br />

<strong>Le</strong> système constructif complet <strong>des</strong> Blocs<br />

en Béton, en évitant les découpes, génère<br />

peu de déchets sur les chantiers et ces déchets<br />

inertes sont 100% recyclables.<br />

Au chapitre confort lié à l'hygrothermique,<br />

le mur de référence en Bloc de Béton<br />

ne condense jamais et en cas d'inondations,<br />

le Bloc en Béton absorbe jusqu'à 5 fois<br />

moins d'eau que ses concurrents. De plus,<br />

il est prouvé que sa durée de séchage est<br />

beaucoup plus rapide.<br />

Dans le très important débat sur la qualité<br />

de l'air dans les habitations, les mesures<br />

prouvent une absence totale de risque<br />

de condensation donc de moisissures.<br />

<strong>Le</strong>s blocs en béton ne dégagent aucun C.O.V.<br />

ni de silice liée à la découpe sur chantier.<br />

Ajoutons que le Bloc Béton est ingélif,<br />

imputrescible et inoxydable.<br />

Par ses qualités naturelles, sa fabrication,<br />

sa mise en œuvre et son recyclage, le Bloc<br />

Béton démontre de façon incontestable<br />

sa place de leader dans la démarche<br />

du développement durable.<br />

Contact:<br />

FIB 23, rue de la vanne<br />

92126 Montrouge<br />

Expression libre<br />

Ami(e) lectrice, <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> vous donne la parole pour réagir selon votre humeur,<br />

sur la rubrique de votre choix ou sur la totalité de la revue.<br />

Architecte ou amateur(rice) d’architecture, ce journal est le vôtre ; c’est pourquoi dès le prochain<br />

numéro, nous publierons une sélection de vos commentaires ou analyses.<br />

Vous êtes libre d’interpeller un <strong>des</strong> auteurs, de commenter un article, d’exprimer une opinion<br />

et de proposer un futur sujet à traiter.<br />

La rédaction a décidé de partager avec nos lecteurs(rices), notre <strong>Passion</strong> pour l’<strong>Architecture</strong><br />

et pour la défense d’un cadre de vie de qualité : alors n’hésitez pas : écrivez-nous !<br />

Merci de renvoyer à l’U.N.S.F.A. (F : 33.1.45 44 93 68) dès le prochain numéro, avec vos réactions,<br />

copie du bulletin ci-joint avec votre adresse, téléphone et mail.<br />

Nom, Prénom :<br />

Profession :<br />

Adresse et code postal :<br />

Tél. : Fax : mail :<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •


p. 38<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

a a a b b bcde b b c c c d d d d e e e e fg f f f f f f f f g g g g g h h h h h i i i i i i i i j j j j j j j j k k k k k l l l l l l l l m m m m m n n n n n o o o o o p p p p p q q q q r r r r s s s s tt<br />

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s t u v w x<br />

Innovations durables<br />

M. EMERY, Éd. : Birkäuser, consultant : ante prima<br />

Cet ouvrage, réalisé à l'initiative d'EDF, présente sous forme de projets et de réalisations architecturales,<br />

les résultats de programmes de recherche et développement conduits depuis 3 ans en collaboration<br />

entre EDF et quelques architectes, particulièrement sensibilisés aux potentialités d'alliances entre<br />

électricité (notamment au travers de ses mo<strong>des</strong> de production alternatifs, solaire et éolien),<br />

et innovations architecturales. Comment de prescripteurs en matière d'énergie, les architectes peuvent<br />

devenir acteurs engagés du Développement durable, en transformant les impératifs de diminution<br />

<strong>des</strong> consommations énergétiques, les contraintes de la réglementation thermique ou encore les cibles<br />

HQE, en autant de prétextes à la créativité architecturale, tel est le sens de cet ouvrage.<br />

ARCHI-BOOKS Archi-books<br />

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Deux ouvrages très bien illustrés nous informent sur l’accessibilité :<br />

Concevoir un espace public accessible à tous<br />

N. SAHMI, Éd. : CSTB<br />

Disponible avec le CD-Rom LOQACCE, logiciel de sensibilisation à la qualité de l’accessibilité<br />

<strong>des</strong> établissements recevant du public (logements collectifs, ERP, IOP, lieux de travail, voirie),<br />

cet ouvrage résume la réglementation en images.<br />

Guide pratique sur l’accessibilité pour la conception et la réalisation <strong>des</strong> opérations<br />

P. DUBOIS et F. FALEK, Éd. : eficACCES.<br />

L’accessibilité nous concerne tous : femmes enceintes, parents avec enfants<br />

en poussettes, voyageurs avec bagages, personnes à mobilité réduite<br />

temporaire, personnes âgées qui représenteront 28 % de la population<br />

française en 2020 et bien sûr les handicapés qui comptent plus de 3,5 millions<br />

d’usagers en France et 36 millions en Europe. Aujourd’hui encore, <strong>des</strong> cheminements<br />

impraticables, <strong>des</strong> accès infranchissables, <strong>des</strong> équipements inutilisables,<br />

<strong>des</strong> dispositions réglementaires méconnues pénalisent près de 40 %<br />

de français ; ces deux ouvrages seront donc très utiles aux concepteurs,<br />

alors bonne lecture !<br />

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Esprit Loft<br />

C. Resche et J. de Vries, Éd. : Éditions PC<br />

Esprit Loft est bien plus qu’un ouvrage qui présente 16 lofts ou lieux à la fois uniques et différents.<br />

C’est un livre qui dépeint dans ses moindres détails “l’esprit” de ces lieux dont on a souvent changé<br />

l’affectation (ancienne usine, menuiserie, imprimerie, atelier…), où les volumes sont disproportionnés<br />

par rapport à une habitation dite traditionnelles (appartement, maison), où le métissage<br />

de l’aménagement fait constater les mélanges <strong>des</strong> goûts et histoires <strong>des</strong> familles qui y vivent.<br />

Pour plus d’infos : editionspc.com<br />

Sécurité incendie<br />

L. Thomas, G. Archambault, Éd. : Arcelor<br />

Ce numéro spécial de la collection “Mémentos acier” présente de nombreuses solutions conceptuelles<br />

et techniques pour les bâtiments à ossature métallique. Ce petit livre rouge, très bien illustré, présente<br />

à la fois les principes de prévention et de protection (par écran, par plaques, par produit projeté<br />

et par peinture intumescente) et expose en détails les prescriptions “acier” qui permettent d’assurer<br />

une protection efficace. Cet ouvrage démontre que l’acier, correctement employé et mis en œuvre,<br />

contribue à préserver en cas d’incendie, les personnes durant le temps d’évacuation de l’édifice.<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />


Prix citoyen :<br />

naissance d’un trophée<br />

Règle de trois<br />

C’est une histoire à trois mains, à trois personnages<br />

et en trois actes. L’artiste étant l’acte majeur.<br />

Joëlle Girardet, dit “JO”, en épousant l’architecte<br />

Didier Girardet s’est également mariée avec l’architecture.<br />

Avec son beau-père Claude Girardet, membre du Bureau<br />

national de l’U.N.S.F.A. et son mari, elle forme le trio<br />

indispensable à la genèse de cette œuvre.<br />

<strong>Le</strong> Bureau de l’U.N.S.F.A., dans le contexte de son congrès<br />

“L’architecte aux côtés du citoyen” a réfléchi à la trilogie<br />

composée :<br />

- du maître de l’ouvrage : l’initiateur du projet,<br />

- de l’architecte maître de l’œuvre : le concepteur,<br />

- du maître d’usage : l’utilisateur final.<br />

Cette idée a été symbolisée par l’artiste en sculptant<br />

les trois mains qui, ensemble, conçoivent un projet.<br />

Elle démontre ainsi qu’une réalisation architecturale<br />

est la synthèse d’un travail d’équipe, l’entrepreneur<br />

remplissant ensuite son rôle important.<br />

Joëlle Girardet a joué ce rôle en créant cette œuvre<br />

citoyenne.<br />

Entrée dans le monde de la sculpture en travaillant<br />

la pierre avec son mentor Kilar, elle aime particulièrement<br />

fixer dans la terre avec énergie et volupté, dans une<br />

ambiance musicale africaine, les expressions, les corps,<br />

les visages et les mains… qui sont la représentation<br />

forte de cette œuvre. Elle exprime le lien étroit entre<br />

le client, l’architecte et le public que l’artiste a parfaitement<br />

traduit avec ce trophée.<br />

Pour plus d’informations, www.dg@acd-girardet.com p. 39<br />

➞<br />

Jo Girardet<br />

FORMATION<br />

• Beaux-Arts de Rennes<br />

• Beaux-Arts de Versailles<br />

• Restauration de tableaux à l’école<br />

<strong>des</strong> antiquaires de Paris<br />

• Apprentissage auprès d’un sculpteur<br />

sur pierre – Monsieur KILAR<br />

à Paris<br />

DERNIÈRES EXPOSITIONS<br />

Juillet/Août 2002 :<br />

• Galerie d’été à Dinard<br />

Avril 2002 :<br />

• Exposition “côté Ouest”<br />

à Saint-Malo<br />

2001/2002 :<br />

• Galerie d’été, avenue Mozart<br />

à Paris<br />

Juin 2001, juin 99, déc. 97 :<br />

• Atelier d’<strong>Architecture</strong> ACD Girardet<br />

à Versailles<br />

Avril 2000 :<br />

• Exposition européenne d’art vivant<br />

de Honfleur<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

DESIGN


<strong>Le</strong> gaz Propane<br />

Canalisé PRIMAGAZ…<br />

… Une solution innovante pour préférer le gaz<br />

■ Contribuer<br />

à la politique<br />

d’aménagement<br />

du territoire<br />

■ Utiliser une énergie<br />

respectueuse de<br />

l’environnement<br />

■ La précision de la<br />

facturation individuelle<br />

à la consommation<br />

■ Une seule citerne<br />

pour un ensemble<br />

d'utilisateurs<br />

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ou recevoir la visite d’un Technicien PRIMAGAZ,<br />

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• LES ARCHITECTES DE L'URGENCE<br />

AU CHEVET DES BÂTIMENTS DÉVASTÉS<br />

ET DES SINISTRÉS<br />

“<strong>Architectes</strong> de l'urgence” a été créée<br />

début 2001 par <strong>des</strong> architectes picards,<br />

au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme.<br />

L'association a également beaucoup œuvré<br />

à Toulouse après l'accident de l'usine AZF.<br />

Récemment, elle a envoyé <strong>des</strong> missions<br />

en Afghanistan ou à Dresde…<br />

Si la plupart du temps, les sinistres sont<br />

moins graves que ce qui est redouté<br />

par les particuliers, l'absence d'expertise<br />

peut parfois avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

dramatiques.<br />

Ainsi un architecte, membre de l'association,<br />

a demandé l'évacuation d'une famille qui avait<br />

dormi toute une nuit au premier étage<br />

d'une maison dont le plancher ne tenait<br />

plus que par miracle.<br />

<strong>Le</strong>ur tâche de mise en sécurité accomplie,<br />

les architectes bénévoles établissent ensuite<br />

<strong>des</strong> diagnostics sur l'état <strong>des</strong> maisons<br />

et les travaux à engager. “En cas de litige<br />

ultérieur, pour un juge, l'avis d'un architecte<br />

a une valeur. Dans la Somme ou à Toulouse,<br />

ces documents ont pu aider à faire valoir<br />

les droits sur <strong>des</strong> sinistres ou <strong>des</strong> évolutions<br />

de sinistre”.<br />

<strong>Le</strong> président fondateur de l'association,<br />

Patrick COULOMBEL peste contre les freins<br />

qui sont mis à son action, notamment,<br />

selon lui, par les directions départementales<br />

de l'équipement qui “ne veulent pas voir<br />

leur pouvoir entamé”. Il évoque avec amertume<br />

les 75.000 € promis par la Ministre du<br />

Logement de l'époque, Marie-Noëlle Lienemann,<br />

au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme.<br />

La subvention n'a toujours pas été débloquée<br />

à ce jour.<br />

Si “<strong>Le</strong>s architectes de l'urgence” est confrontée<br />

à un problème financier, les subventions<br />

n'étant débloquées qu'après les interventions ;<br />

elle n'en est pas moins active comme<br />

en témoigne l'une <strong>des</strong> membres fondatrices<br />

de la délégation toulousaine, Anne Vézard, architecte<br />

: “L’architecte au service du particulier :<br />

l'exercice est difficile humainement, architecturalement,<br />

financièrement. Pourtant, c’est<br />

avec passion et conviction que je m’y frotte<br />

tous les jours depuis 15 ans lorsque l’un d’eux<br />

sollicite mon professionnalisme pour construire<br />

parfois, mais bien plus souvent pour agrandir,<br />

surélever, aménager. C'est un peu chaque fois<br />

comme un départ en croisade : plein d’espoirs<br />

avant de nombreuses désillusions...<br />

Tout d’abord, les convaincre de votre utilité<br />

lors du premier rendez-vous.<br />

Puis en faire autant lors de la proposition<br />

du contrat. Avec ces nouveaux contrats<br />

au temps passé, il devient plus facile<br />

de leur proposer <strong>des</strong> honoraires.<br />

Cette étape cruciale permet aussi de faire<br />

valoir leur savoir-faire.<br />

Il s'agit ensuite de mettre en ordre les phases<br />

d'avancement, de parvenir à ce qu’ils patientent<br />

pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs,<br />

qu’ils vous laissent le temps de gérer<br />

leur urgence sans faire d'impasse, sans<br />

bousculer trop dangereusement les 10.000<br />

autres urgences qui piaffent sur vos bureaux.<br />

L’esquisse : après avoir longuement écouté<br />

les dits, les non-dits et les re-dits, après avoir<br />

épluché les contraintes diverses et cariées<br />

dont la sécheresse <strong>des</strong> budgets, tenter<br />

une proposition en parlant un peu d’architecture.<br />

Combien de fois sera-t-il nécessaire<br />

de couper le vin, de transiger, de renoncer,<br />

pour ménager la chèvre et le chou ? Faire<br />

que votre intervention permette d’enrichir<br />

tant le bâti dans son ensemble que dans<br />

son fonctionnement interne, faire que le projet<br />

reste réaliste et séduisant, faire que vous ayez<br />

encore quelque plaisir sans trop de regrets<br />

à le regarder quand, enfin, il parviendra<br />

à les séduire eux...<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 41<br />

La vie<br />

syndicale<br />

Puis les autorisations souvent si lour<strong>des</strong><br />

à obtenir, les consultations si surprenantes<br />

dans leurs résultats, les chantiers où l'immanquable<br />

coordination et les inévitables<br />

réajustements auprès de tous ceux qui<br />

n'avaient pas compris vos plans, et autres<br />

indications envahissent votre planning.<br />

L’usure parfois alors vous saisit, vous faisant<br />

douter de tout, vous donnant l’envie de<br />

rejoindre ceux qui disent : “non, jamais<br />

cela !!!”.<br />

Pourtant, quelles satisfactions lorsque ce long<br />

processus vous offre la sensation d’avoir permis<br />

que la ville se fasse un peu moins laide, que<br />

notre métier en ce lieu soit reconnu, remercié et<br />

vécu, sobrement maxi avec plaisir au quotidien.<br />

Mais à quel prix ces petits plaisirs d’architectes,<br />

pour quelques petits “bonheurs d'architecture”<br />

combien de projets usants et désespérants<br />

pour ces quelques uns satisfaisants ?<br />

Que d’humilité, de patience, de disponibilité<br />

à déployer, de doutes à combattre lorsque,<br />

las, vous baissez les bras face à leurs incultures<br />

et mauvais goûts. À gérer ces quotidiens,<br />

vous en perdez votre architecture mais le goût,<br />

bon ou mauvais, n'est-il pas subjectif ?<br />

Comment démissionner ? comment abandonner<br />

? Sans doute ce jeu est-il nécessaire<br />

et en vaut-il la chandelle. Sans doute que<br />

de ne pas baisser les bras, que de chercher<br />

toujours à offrir un meilleur service tant<br />

dans l’écoute de nos clients que dans la qualité<br />

architecturale ressortant de nos mo<strong>des</strong>tes<br />

projets, est-il le prix à payer pour que peu à peu<br />

notre profession n’ait plus à justifier de<br />

sa raison d’être et puisse enfin vivre et<br />

travailler honorablement…”.<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

LA VIE SYNDICALE


LA VIE SYNDICALE p. 42<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

• i.RFC, UN NOUVEAU CENTRE<br />

DE FORMATION POUR LES ARCHI-<br />

TECTES ET LEURS PARTENAIRES<br />

EN ILE-DE-FRANCE<br />

La formation continue étant un enjeu essentiel<br />

pour les organisations professionnelles<br />

<strong>des</strong> architectes ; cette initiative est développée<br />

en coopération avec le GEPA, fédérateur<br />

<strong>des</strong> acteurs de la formation continue de<br />

notre profession. Aux objectifs traditionnels<br />

de la formation, l’institut a choisi d’adjoindre<br />

deux nouveaux axes de développement :<br />

la recherche et l’ e-formation.<br />

L’i.RFC adhère à l’initiative d’un engagement<br />

volontaire <strong>des</strong> architectes pour la valorisation<br />

de la formation continue : Il favorisera toute<br />

action permettant d’anticiper les règles que<br />

rendront obligatoires les directives européennes<br />

et accords internationaux bientôt mis en œuvre.<br />

Des conférences seront proposées dans<br />

les départements pour exposer aux praticiens<br />

les enjeux et actualités concernant les compétences<br />

à mobiliser dans nos activités<br />

professionnelles.<br />

La veille réglementaire sera assurée et<br />

<strong>des</strong> stages actualisés sont programmés avec<br />

le GEPA : recyclage <strong>des</strong> coordonnateurs sps ,<br />

diagnostics (termites, plomb, carnet SRU,<br />

qualité de l’eau,…)<br />

<strong>Le</strong>s nouvelles formations “amiante” seront<br />

distribuées dès le début 2003.<br />

Jeunes architectes et réseaux d’entraide :<br />

Initier et développer <strong>des</strong> réseaux d’agences<br />

d’accueil pour une formation professionnalisante<br />

et <strong>des</strong> offres de tutorat pour<br />

les jeunes architectes.<br />

Haute Qualité Environnementale :<br />

Poursuite avec le GEPA <strong>des</strong> stages courts (6<br />

jours) et <strong>des</strong> ateliers (sur 10 mois) et participation<br />

à l’animation d’une association<br />

régionale HQE.<br />

<strong>Le</strong>s démarches “qualité” (M-PRO, ISO9000 ,<br />

ISO14001,…)<br />

Expertises : expertise judiciaire, ravalement<br />

et travaux sur existant, travaux de mises en<br />

conformité, missions d’AMO, …<br />

Pour tout renseignement sur le calendrier<br />

<strong>des</strong> actions de formation :<br />

Véronica : Tel. : 01 45 49 28 69<br />

Fax : 01 45 44 93 68<br />

• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />

La coupole du Reichtag, Sir Norman Foster<br />

•VOYAGE À BERLIN ORGANISÉ<br />

PAR L'ASAIF<br />

3 jours riches en visites pour une trentaine<br />

d'architectes de l'Ile de France : les œuvres<br />

de toutes les stars européennes de l'architecture<br />

et d'autres à découvrir, <strong>des</strong> morceaux de ville,<br />

<strong>des</strong> monuments, <strong>des</strong> émotions face à l'histoire<br />

et bien sûr…de la bière !<br />

• ARCHITECTES SALARIES<br />

COSIGNATAIRES DES PROJETS<br />

<strong>Le</strong>s responsabilités <strong>des</strong> architectes, contractuelles<br />

ou pénales (pour les conséquences<br />

directes de l’exécution <strong>des</strong> prestations,<br />

ne serait-ce que d’un retard ou d’une erreur<br />

de procédure) ou légales (pendant dix ans,<br />

voire trente ans) rendent très risquée<br />

la cosignature d’un projet par les architectes<br />

salariés d’un cabinet d’architecte.<br />

Pour que les architectes (notamment les plus<br />

jeunes) puissent se constituer <strong>des</strong> références<br />

directes, l’<strong>UNSFA</strong> a négocié avec les <strong>syndicat</strong>s<br />

de salariés un dispositif particulier (y compris<br />

au regard <strong>des</strong> assurances) permettant<br />

à un architecte salarié d’être, dans certains<br />

cas, cosignataire <strong>des</strong> projets auxquels il a<br />

participé de façon significative.<br />

C’est l’objet de l’avenant du 7 avril 1994<br />

à la convention collective <strong>des</strong> architectes,<br />

au terme duquel l’employeur et le salarié<br />

peuvent décider d’un commun accord,<br />

de conclure un contrat de travail précis<br />

prévoyant l’utilisation du titre de l’architecte<br />

salarié avec la mention “architecte en titre”.<br />

Ce dispositif sera sans aucun doute reconduit<br />

dans la nouvelle convention collective.<br />

•CHARTE DE LA FORMATION<br />

PERMANENTE<br />

Dans un avenir proche, la profession<br />

devra prouver la réalité de<br />

notre formation permanente.<br />

L’initiative de l’<strong>UNSFA</strong> d’un engagement<br />

volontaire <strong>des</strong> architectes<br />

pour la valorisation de la “formation<br />

continue” vise à anticiper ces obligations,<br />

pour n’avoir pas à les subir,<br />

et pour influer sur la définition<br />

<strong>des</strong> procédures qui seront mises en place.<br />

C’est pourquoi l’Union <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong> a lancé<br />

en 2002, une charte de la Formation<br />

Permanente en demandant aux confrères<br />

et en premier lieu aux a syndiqués, d’indiquer<br />

les actions de formation qu’ils réalisent pour<br />

assurer l’actualisation de leurs compétences.<br />

Un cadre déclaratif très ouvert est proposé,<br />

le but étant de relever les types de formation<br />

qui sont pratiquées chez les architectes.<br />

L’objectif sera ensuite (2003/2004) d’adapter<br />

le cadre déclaratif et de définir les valeurs<br />

relatives <strong>des</strong> différentes activités de formation,<br />

au regard de leur efficacité pour l’acquisition<br />

ou l’actualisation <strong>des</strong> compétences.<br />

Une première forme d’attestation et de publicité<br />

de l’engagement volontaire sera mise<br />

en œuvre auprès <strong>des</strong> confrères ayant choisi<br />

de participer à cette initiative.<br />

Enfin, il s’agira de finaliser la charte après<br />

consultations <strong>des</strong> institutionnels, avis de nos<br />

partenaires. Fin 2005, nous pourrons communiquer<br />

fortement sur le sujet et promouvoir<br />

l’attestation qui validera le professionnalisme<br />

<strong>des</strong> architectes en matière d’actualisation<br />

de leurs compétences.<br />

<strong>Architectes</strong>, en cette nouvelle<br />

année 2003, faites-vous<br />

un cadeau utile et de qualité<br />

en vous abonnant à la "Carte<br />

Services" : outre la sélection<br />

mensuelle de promotions<br />

et d’avantages multiples ;<br />

la "Carte" offre une mosaïque<br />

de services permanents<br />

dont la Batibox, outil de<br />

gestion de projet basique,<br />

simple et performant<br />

(cƒ le témoignage de François<br />

Gautier en page 38) et l'indispensable<br />

panneau de chantier<br />

"architectes" à installer sur<br />

les sites de vos projets.


• janvier 2003 :<br />

création de l’i-RFC, centre de formation<br />

inter-professionnelle en région<br />

Île-de-France.<br />

• jeudi 23 janvier 2003 :<br />

présentation <strong>des</strong> vœux du Président,<br />

au siège de l’U.N.S.F.A.<br />

• mars 2003 :<br />

voyage d’étu<strong>des</strong> Haute Qualité<br />

Environnementale en Grande Bretagne.<br />

A g en D a<br />

• 1-2-3 avril 2003 :<br />

MICAD 2003<br />

le pôle aménagement et construction<br />

Pour répondre aux préoccupations du secteur<br />

<strong>des</strong> métiers de l’architecture, du <strong>des</strong>ign,<br />

de l’aménagement et de la construction.<br />

Paris Expo, Porte de Versailles.<br />

• 4-5-6 juin 2003 :<br />

“<strong>Le</strong>s premières rencontres<br />

de l’architecture, de l’ingénierie<br />

et <strong>des</strong> techniques de construction”<br />

organisé par le Moniteur, avec <strong>UNSFA</strong>,<br />

CICF et Syntec.<br />

Palais <strong>des</strong> Congrès, Paris Porte Maillot<br />

I nd e x n° 4 / mars 2003<br />

p.3 ÉDITO & SOMMAIRE<br />

p.4 À L’HONNEUR<br />

p.5 COLLECTIVITÉ LOCALE<br />

p.6 AVIS MINISTÈRE<br />

p.7 ACTUALITÉS<br />

pp.09-15 LES RENDEZ-VOUS DE L’U.N.S.F.A.<br />

pp.16-20 L’ARCHITECTURE PAR L’U.N.S.F.A.<br />

pp.21-25 CLUB PRESCRIRE<br />

p.27 E-ARCHITECTURE<br />

p.28 BON SENS<br />

p.29 ARCHI-BOOKS<br />

pp.30-31 RÉGLEMENTATION :<br />

pp.32-33 FORMATIONS :<br />

p.34 FOCUS MATIÈRE :<br />

p.36 OFFRES “CARTE SERVICES”<br />

p.38 DESIGN<br />

p.41-42 LA VIE SYNDICALE<br />

p.43 AGENDA/INDEX<br />

Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />

• juillet 2003 :<br />

voyage d’étu<strong>des</strong> Haute Qualité<br />

Environnementale en Suède.<br />

• 2-3-4 octobre 2003 :<br />

Congrès national de l’U.N.S.F.A,<br />

à Nantes<br />

Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />

p. 43<br />

AGENDA / INDEX

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