Passion Architecture n°3 - UNSFA - Le syndicat des Architectes
Passion Architecture n°3 - UNSFA - Le syndicat des Architectes
Passion Architecture n°3 - UNSFA - Le syndicat des Architectes
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N°<br />
3<br />
TRIMESTRIEL<br />
JANVIER 2003<br />
10 €<br />
LE JOURNAL DE L’UNION<br />
DES ARCHITECTES<br />
Emmaüs : Prix Citoyen 2002<br />
Interview de<br />
Cahier spécial<br />
Jean-Jacques Aillagon<br />
Alsace<br />
Conception-réa<br />
Conception-réalisation…lisation…<br />
régression Régression ?
Gaz de France avec vous<br />
DolceVita ou la qualité de vie chez soi<br />
Gaz de France vient de lancer un nouveau logo pour mieux affirmer son identité.<br />
Aujourd’hui, Gaz de France concrétise ce changement en lançant une nouvelle marque<br />
commerciale, porteuse de dynamisme et d’engagements.<br />
Sous le vocable DolceVita se présente une gamme de quatre offres personnalisées<br />
<strong>des</strong>tinée à l’ensemble du marché résidentiel pour répondre aux attentes spécifiques<br />
de l’utilisateur final selon qu’il désire accentuer l’une ou l’autre <strong>des</strong> quatre valeurs<br />
clés <strong>des</strong> solutions gaz naturel : le confort, l’économie, le respect de l’environnement<br />
et la modernité. Chacune de ces offres s’accompagne de solutions techniques<br />
et de services associés, assortis pour les professionnels du bâtiment de recommandations,<br />
d’options techniques et de services spécifiques. Elles permettent donc de s’adapter<br />
à chaque étude architecturale et Gaz de France veillera à faciliter l’intégration<br />
<strong>des</strong> solutions dans les projets <strong>des</strong> architectes.<br />
DolceVita ESSENTIEL regroupe <strong>des</strong> solutions simples, pratiques et économiques présentant<br />
un bon rapport qualité/prix ;<br />
DolceVita SENSATIONS met l’accent sur la recherche du confort sous toutes ses formes<br />
en privilégiant l’esthétique, l’acoustique et la commodité ;<br />
DolceVita PERFORMANCE propose <strong>des</strong> solutions qui privilégient l’économie en coûts<br />
d’investissement et de fonctionnement ;<br />
DolceVita PREMIUM concilie la recherche d’un haut niveau de confort, l’économie<br />
de fonctionnement et le respect de l’environnement en recourant à <strong>des</strong> solutions plus<br />
élaborées, aux énergies renouvelables (solaire-gaz) et aux technologies de condensation<br />
pour un rendement énergétique optimisé.<br />
Signe de ralliement, la bannière DolceVita implique toute la filière, <strong>des</strong> fabricants<br />
de matériels aux installateurs, en passant par les concepteurs et les prescripteurs<br />
du bâtiment.<br />
Contact national : Catherine Dupré, Gaz de France - CeGIBAT,<br />
44/46, rue du Rocher, 75008 Paris,<br />
Tél. : 01.47.54.75.28 Fax : 01.43.87.96.78<br />
Site internet : http://www.cegibat.com<br />
E-mail : catherine-louise.dupre@gazdefrance.com
En couverture<br />
Photos et réalisation :<br />
• Lilly France :<br />
bâtiment de service<br />
au employés,<br />
Michel Girold<br />
• Prix Citoyen 2002 :<br />
site Emmaüs de<br />
Norges-la-Ville,<br />
Toussaint Boué<br />
26, boulevard Raspail 75007 Paris<br />
Tél. : +33 (1) 45 44 58 45<br />
Fax : +33 (1) 45 44 93 68<br />
E-mail : unsfa@wanadoo.fr<br />
Directeur de publication : François Pélegrin<br />
Rédacteur en chef : Thierry Parinaud<br />
Régie publicitaire<br />
Club prescrire Michel Hordé<br />
Club Partenaires<br />
Abonnement (4 numéros par an) 33 € TTC, tél. / fax U.N.S.F.A.<br />
-50 % pour les possesseurs de la carte Services<br />
Conception et réalisation :<br />
Philippe Chauveau, François Delrieu, Sophie Chauvin<br />
Tél. : +33 (1) 45 78 46 17<br />
“<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong>” est une publication de l’organisation<br />
La direction se réserve le droit de refuser toute publicité.<br />
Bureau de l’<strong>UNSFA</strong> :<br />
Claude Girardet, Emmanuel Petit, François Rouanet, Michel Delaporte,<br />
Gilbert Ramus, Gérard Valduga, François Pélegrin, Dominique Jouffroy,<br />
Laurent Hess, Thierry Parinaud, Philippe Roux.<br />
Laurent Bansac, Dominique Riquier-Sauvage, Gérard Senior,<br />
Philippe Boille, Bernard Oge, Patrice Trintignac.<br />
ISSN : 1637-2735<br />
CPPAP : 1204G82499<br />
Imprimerie Chirat<br />
42540 Saint-Just-La-Pendue,France<br />
Sommaire<br />
p.4 À L’HONNEUR<br />
p.5 ACTUALITÉS<br />
p.6-8 INFOS MINISTÈRE<br />
pp.10-15 33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />
p.16 COLLECTIVITÉ LOCALE : Strasbourg<br />
pp.17-20 L’ARCHITECTURE PAR L’U.N.S.F.A. : ALSACE<br />
pp.21-25 CLUB PRESCRIRE<br />
p.27 E-ARCHITECTURE<br />
p.28-31 RÉGLEMENTATION : Conception - réalisation… régression ?<br />
pp.32-33 FORMATION<br />
p.34 FOCUS MATIÈRE : Arcelor<br />
p.35 BON SENS : l’Ordre est-il un <strong>syndicat</strong> obligatoire ?<br />
p.36 OFFRES “CARTE SERVICES”<br />
p.38 ARCHI-BOOKS<br />
p.39 DESIGN : créateur Prix Citoyen<br />
pp.41-42 LA VIE SYNDICALE<br />
p.43 AGENDA/INDEX<br />
Édito Année 2003 : le bon sens retrouvé ?<br />
L’année 2001 avait été marquée par <strong>des</strong> rapports interprofessionnels plutôt tendus : l’architecte<br />
étant devenu, suite au projet de réforme de la loi de 77, la cible de toutes les attaques.<br />
Ces dernières démontraient que la réflexion sur la production d’un cadre de vie de qualité,<br />
conçu par <strong>des</strong> professionnels spécifiquement formés, n’était pas vraiment la préoccupation<br />
majeure <strong>des</strong> acteurs du bâtiment et que ce qui compte avant tout pour certains c’est<br />
“la construction” et non “l’architecture”.<br />
L’année 2002 a été marquée par un intérêt appuyé de toutes les professions pour les concepts<br />
de développement durable et de haute qualité environnementale ; preuves en furent leur thème<br />
de congrès. Durant toute cette année, l’<strong>UNSFA</strong> s’est attachée au rétablissement du dialogue<br />
interprofessionnel indispensable au traitement de ces concepts.<br />
Avec un peu de bonne volonté, l’année 2003 pourrait bien être celle d’une solidarité retrouvée<br />
entre les principaux acteurs du cadre de vie.<br />
C’est ensemble que nous réussirons ou non à inscrire nos projets dans le concept du “développement<br />
durable” en conjuguant les différentes exigences architecturales : culturelles, sociales,<br />
urbanistiques, environnementales, esthétiques, fonctionnelles, techniques et économiques.<br />
Et lorsque chacun aura véritablement compris ce concept (ce qui ne saurait tarder…), l’évidence<br />
apparaîtra à tous : non seulement l’acte architectural n’est pas un « surcoût » mais c’est bien<br />
lui qui en donnant le « sens » au projet permet de l’inscrire dans le développement durable.<br />
Alors, nous pourrons reparler de ce projet de réforme de la loi de 77 et <strong>des</strong> directives (service)<br />
européennes sous un jour différent.<br />
En outre 2003 est l’année de la campagne, lancée par le Ministère de la Culture,<br />
pour la sensibilisation du grand public à l’architecture.<br />
Meilleurs Vœux pour 2003 et Bonne <strong>Architecture</strong> pour tous !<br />
p. 03<br />
François Pélegrin,<br />
Président de l’U.N.S.F.A.<br />
SOMMAIRE / ÉDITO
➞ <strong>Le</strong>s permanents de l’<strong>UNSFA</strong><br />
Secrétariat - Comptabilité Gestion - Paritarisme<br />
Karine Chastanet<br />
Assistante de direction<br />
À L’HONNEUR p. 04 Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
Eugénie Veille<br />
Assistante Gestion<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
Estelle Palucki<br />
Responsable du congrès<br />
Arlette Johannsen<br />
Expert-Comptable<br />
Thierry Duclot<br />
Chargé de mission<br />
Club Prescrire<br />
Nadia Mehissou<br />
Assistante Gestion<br />
Club Prescrire<br />
➞ <strong>Le</strong> bureau de l’<strong>UNSFA</strong><br />
Bureau de l’<strong>UNSFA</strong><br />
Anne-Aurélie Vial<br />
Assistante Communication<br />
David Matthieu<br />
Juriste<br />
Photo ci-<strong>des</strong>sous :<br />
• en haut, de gauche à droite : Claude Girardet, Emmanuel Petit, François Rouanet, Michel Delaporte,<br />
Gilbert Ramus, Gérard Valduga, François Pélegrin, Dominique Jouffroy<br />
• en bas, de gauche à droite : Laurent Hess, Thierry Parinaud, Philippe Roux<br />
• ne figurant pas sur la photographie : Mme Dominique Riquier-Sauvage, Laurent Bansac, Philippe Boille,<br />
Bernard Oge, Gérard Senior, Patrice Trintignac
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
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Actualités<br />
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Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actlités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Actualités<br />
Démarche qualité : la première certification MPRO ® Architecte<br />
La certification MPRO ® Architecte atteste <strong>des</strong> compétences d'une agence pour manager<br />
les opérations de conception et de réalisation <strong>des</strong> projets de bâtiment. Elle s'appuie<br />
sur un référentiel fondé sur le respect d'exigences requises pour maîtriser, quels que soient<br />
sa taille, les activités de l'agence et les risques associés (coûts, délais, qualité <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>).<br />
Ces exigences ont été définies avec les architectes représentés par l'<strong>UNSFA</strong>, les représentants<br />
d'autres acteurs de la filière construction, l'AFAQ et le CSTB. Premier certifié MPRO ®<br />
Architecte, Jérôme Rol (Meudon-92) témoigne : “Cette démarche a fédéré l'ensemble<br />
<strong>des</strong> collaborateurs de l'agence. Nous avons ainsi analysé puis défini nos processus<br />
de travail afin de renforcer la confiance de nos clients et améliorer notre efficacité<br />
et notre compétitivité”.<br />
La MIQCP souffle ses 25 bougies !<br />
2 La Mission Interministérielle pour la Qualité <strong>des</strong> Constructions Publiques vient de fêter<br />
ses 25 ans. Au cours de cette période, la MIQCP n'a cessé de démontrer son utilité<br />
et son efficacité : dans le conseil et l'assistance aux maîtres d'ouvrages publics ; dans la formation<br />
et l'information de tous les intervenants à la création du cadre de vie ; à l'amélioration<br />
<strong>des</strong> procédures de la commande publique, notamment pour leur évolution réglementaire.<br />
“Il serait vaniteux d'attribuer à la seule MIQCP le renouveau de l'architecture publique, mais<br />
on ne peut nier qu'elle y a contribué. (…) À tous les instants du processus, notre conviction<br />
fondamentale est l'impératif de dialogue. (…) Il faut poursuivre la professionnalisation <strong>des</strong> maîtres<br />
d'ouvrage, car ils sont appelés à devenir <strong>des</strong> hommes de culture, pas seulement de procédure”.<br />
Jacques Cabanieu, secrétaire général de la MIQCP<br />
La qualité s'invente et se partage. Longue vie à la MIQCP.<br />
6e Prix arturbain.fr<br />
Depuis 6 ans, le Séminaire Robert Auzelle organise le Prix de l'action d'Art Urbain 3<br />
qui récompense une opération déjà réalisée répondant aux critères de la définition<br />
de l'Art Urbain : “ensemble <strong>des</strong> démarches pluridisciplinaires conduisant à créer<br />
ou à transformer <strong>des</strong> ensembles urbains avec le souci d'évaluation de la qualité architecturale,<br />
de la vie sociale et du respect de l'environnement”. <strong>Le</strong> 3 décembre 2002,<br />
le prix, renommé “arturbain.fr”, a été attribué à la réalisation “Sous les arches”.<br />
Il s'est agi, pour la ville d'Issy-les-Moulineaux (92), de réhabiliter les arches de son viaduc,<br />
autrefois lieu d'insécurité, en espace de vie, de rencontre, de pratique sportive (escalade),<br />
de création (ateliers d'artistes).<br />
(Pour en savoir plus : www.arturbain.fr)<br />
Navigation durable<br />
4 La Chambre <strong>des</strong> Ingénieurs Conseils de France (CICF), toutes disciplines confondues,<br />
au cours d’un “séminaire croisière” s’est interrogée sur les raisons d’atteindre une qualité<br />
globale et durable, et sur les moyens pour y parvenir.<br />
À cette occasion, les acteurs et partenaires de la conception et de la réalisation <strong>des</strong> ouvrages<br />
ont été à même de se concerter, sinon de s’apporter la contradiction, dans <strong>des</strong> séances<br />
de travail et de dialogues singuliers. <strong>Le</strong>s architectes, par l’<strong>UNSFA</strong> et en particulier par son Président,<br />
se sont largement exprimés et ont porté à connaissance leur volonté de valoriser les objectifs<br />
humains, culturels et techniques, dans une logique nouvelle de conception et dans une démarche<br />
nécessitant connaissances, évaluations et synthèses ; le tout pour aboutir à une composition<br />
qui, d’essence, est architecturale.<br />
Cette ambition, loin de diviser les partenaires, est au contraire une opportunité pour développer<br />
une créativité nouvelle où architectes et ingénieurs-conseils trouvent naturellement leurs<br />
complémentarités.<br />
C’est déjà ce que nous connaissons sur le terrain.<br />
Loin <strong>des</strong> invectives surannées autour d’un projet de texte, les participants ont compris<br />
que la contrainte <strong>des</strong> faits et l’intelligence de la réussite offrent toutes les chances<br />
d’une “navigation durable” <strong>des</strong> professionnels de l’acte de bâtir. À eux de le démontrer.<br />
1<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
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ACTUALITÉS<br />
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INFOS MINISTÈRES<br />
p. 06<br />
Pour plus d’informations, www.ville-dijon.fr<br />
www.unsfa.com<br />
➞ Interview<br />
de Jean-Jacques AILLAGON<br />
“Ministre <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong>”<br />
<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> : <strong>Le</strong>s architectes sont<br />
préoccupés par deux directives en cours<br />
de mise au point entre le Parlement<br />
européen et la Commission. Alors que<br />
les citoyens sont légitimement demandeurs<br />
d’un mieux-vivre, ce qui nécessite une<br />
réflexion amont renforcée pour la conception<br />
du cadre de vie, le projet de directive<br />
regroupant les services, les travaux<br />
et les fournitures perpétue <strong>des</strong> procédures<br />
de mise en concurrence <strong>des</strong> prestataires<br />
de service inadaptées à la maîtrise d’œuvre<br />
dont elle continue de nier la spécificité.<br />
Nous vous demandons si l’État entend<br />
se battre pour que les procédures de<br />
désignation <strong>des</strong> professionnels en charge<br />
de la création ou de la réhabilitation<br />
de nos villes ne soient plus fondées sur<br />
la vision à court terme du prix apparemment<br />
le plus avantageux, mais prennent en considération<br />
essentiellement les objectifs<br />
de qualité finale de l’objet <strong>des</strong> contrats,<br />
que sont les lieux de vie de nos concitoyens.<br />
Jean-Jacques Aillagon. : Effectivement,<br />
je suis favorable au recours systématique<br />
à la procédure négociée chaque fois que<br />
le contrat de maîtrise d'œuvre correspond<br />
à une prestation de conception.<br />
L'actuelle rédaction du projet de directive<br />
<strong>des</strong> services le permet. Je serai attentif,<br />
lors de la transposition, prévue en 2003,<br />
de la directive dans le code <strong>des</strong> marchés<br />
publics à ce que la procédure négociée<br />
soit, si possible, principalement retenue.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
P. A. : L’autre projet qui nous préoccupe<br />
est celui de “directive européenne sur<br />
la reconnaissance <strong>des</strong> qualifications<br />
professionnelles” dont le texte conduit<br />
ouvertement au nivellement par le bas<br />
<strong>des</strong> qualifications <strong>des</strong> personnes au service<br />
du public, au mépris <strong>des</strong> formations universitaires<br />
de haut niveau.<br />
Dans le domaine de l’urbanisme et de l’architecture,<br />
l’aménagement et l’équipement<br />
<strong>des</strong> sites, la conception et la construction<br />
<strong>des</strong> bâtiments non seulement mettent<br />
en œuvre <strong>des</strong> techniques de plus en plus<br />
complexes, mais doivent prendre en compte<br />
<strong>des</strong> objectifs (et <strong>des</strong> contraintes) toujours<br />
plus nombreux, et en particulier <strong>des</strong> préoccupations<br />
d’environnement durable,<br />
à l’intention <strong>des</strong> générations suivantes.<br />
Ces exigences de progrès conduisent<br />
à imposer aux professionnels d’être de plus<br />
en plus compétents. La directive en projet<br />
va dans le sens opposé ; en nivelant<br />
par le bas les qualifications, elle conduit<br />
à mêler <strong>des</strong> acteurs de compétences différentes,<br />
ce qui constitue une régression<br />
inacceptable.<br />
Pouvez-vous nous dire si le Gouvernement<br />
agit pour infléchir positivement les dispositions<br />
de ce projet de directive.<br />
J-J A. : La présente proposition de directive<br />
unique projette en effet de réviser en<br />
profondeur toutes les directives sectorielles<br />
fondées sur la reconnaissance <strong>des</strong> titres,<br />
de manière à maintenir les principales<br />
Jean-Jacques Aillagon<br />
Ministre de la culture<br />
et de la communication<br />
Ancien Président du Centre national d'art<br />
et de culture Georges Pompidou depuis<br />
le 26 mars 1999, Jean-Jacques Aillagon<br />
a été nommé Ministre de la culture<br />
et de la communication le 7 mai 2002.<br />
<strong>Le</strong> monde de l’architecture est sous<br />
la tutelle de son ministère.<br />
conditions et garanties, tout en simplifiant<br />
la structure du système et en améliorant<br />
son fonctionnement.<br />
Mes services sont bien entendu associés<br />
aux travaux préparatoires à l'élaboration<br />
de ce projet de directive. À ce stade,<br />
la commission n'envisage pas de modifier<br />
la durée <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> en architecture,<br />
dans la mesure où cela relève d'un vote<br />
à l'unanimité. En conséquence, la voie la plus<br />
appropriée serait que les professionnels<br />
interviennent au niveau du Parlement<br />
européen, lorsqu'il sera saisi du projet<br />
de directive, pour appuyer une modification<br />
de 4 à 5 ans de la durée minimale.<br />
L'autre point fondamental que la France<br />
défend vise à maintenir une présence<br />
<strong>des</strong> experts professionnels compétents<br />
(architectes en l'occurrence) dans le processus<br />
de mise à jour plutôt que de confier<br />
ce mécanisme à <strong>des</strong> fonctionnaires<br />
qui devraient se prononcer sur l'ensemble<br />
<strong>des</strong> professions concernées.<br />
<strong>Le</strong> 14 novembre, le Conseil <strong>des</strong> Ministres<br />
européen sur la compétitivité a eu<br />
une première discussion sur cette proposition<br />
de directive. Cette discussion a permis<br />
de constater qu'une grande majorité<br />
<strong>des</strong> délégations soutient les principes<br />
de simplification et d'amélioration de l'existant<br />
qui sous-tendent la proposition de directive,<br />
sous réserve de préserver le niveau<br />
de qualification requis pour l'exercice<br />
de certaines professions, particulièrement<br />
du domaine de la santé.
<strong>Le</strong>s orientations données par les ministres<br />
serviront de base à la poursuite <strong>des</strong> travaux<br />
en groupe, que la future présidence grecque<br />
espère fructueux puisqu'elle a affiché<br />
son objectif d'une position commune<br />
sur ce texte au conseil de mai 2003.<br />
P. A. : Si vous avez jugé indispensable<br />
de lancer une campagne en faveur<br />
de l’architecture, ce dont les architectes<br />
vous sont reconnaissants, c’est parce que<br />
nos contemporains n’ont pas appris<br />
à analyser la relation entre leur environnement<br />
naturel et construit et la qualité<br />
de leur vie en société.<br />
Avez-vous le projet avec Luc FERRY<br />
d’engager définitivement, à tous les niveaux<br />
d’enseignement, <strong>des</strong> pédagogies - sur la perception<br />
du cadre de vie, - sur son influence<br />
sur les comportements humains, - et sur<br />
la valeur culturelle et sociale de l’architecture<br />
?<br />
J-J A. : J'ai souhaité que la campagne<br />
en faveur de la qualité architecturale prévoit<br />
un ensemble d'actions de sensibilisation<br />
<strong>des</strong> jeunes. Des dispositifs existent déjà<br />
en faveur <strong>des</strong> publics scolaires avec<br />
l'Éducation Nationale, mais force est<br />
de constater que la culture architecturale<br />
de nos concitoyens reste encore très<br />
médiocre. Je suis convaincu que l'éducation<br />
a un rôle essentiel à jouer dans ce domaine.<br />
J'ai demandé à mes services de travailler<br />
à l'élaboration de nouvelles actions<br />
à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> jeunes publics.<br />
Ce travail est en cours.<br />
P. A. : En attendant qu’une génération<br />
en appétit d’architecture vienne aux<br />
“comman<strong>des</strong>”, nous constatons que la mise<br />
en œuvre du nouveau code <strong>des</strong> marchés<br />
publics a aggravé les conditions dans<br />
lesquelles certains maîtres d’ouvrage<br />
publics concluent les marchés de maîtrise<br />
d’œuvre. Croyant servir l’intérêt du pays<br />
(!), ils réduisent souvent les négociations<br />
avec les architectes à un simple marchandage<br />
du prix.<br />
Pensez-vous pouvoir inviter les autres<br />
Ministres du Gouvernement à rappeler<br />
à leurs services que, pour les marchés<br />
portant sur la conception du cadre de vie,<br />
l’intérêt de la collectivité n’est pas<br />
de les conclure au prix le plus bas mais<br />
de donner aux professionnels choisis<br />
les moyens d’optimiser leurs étu<strong>des</strong> afin<br />
d’obtenir, au terme<br />
de la réalisation, le “meilleur ouvrage<br />
possible”. De plus, le renforcement<br />
du travail de conception est le seul moyen<br />
de traduire en résultats l’incantation<br />
collective sur le développement durable.<br />
J-J A. : <strong>Le</strong> nouveau code <strong>des</strong> marchés<br />
publics permet en <strong>des</strong>sous du seuil<br />
<strong>des</strong> 200 000 € de négocier les contrats<br />
de maîtrise d'œuvre intelligemment.<br />
<strong>Le</strong>s recommandations de la MIQCP en faveur<br />
du recours à la procédure négociée spécifique<br />
vont également dans le bon sens.<br />
C'est pourquoi j'ai demandé à la MIQCP<br />
d'engager une campagne d'information<br />
pour sensibiliser tous les maîtres d'ouvrages<br />
publics, non seulement les services de l'État,<br />
mais aussi les collectivités locales sur<br />
la spécificité de la commande architecturale.<br />
Pour convaincre, je crois également<br />
indispensable que les organisations<br />
professionnelles s'impliquent aussi dans<br />
cette démarche, afin de faire comprendre<br />
aux élus et maîtres d'ouvrage que c'est<br />
leur intérêt fondamental de mener une<br />
négociation sur l'ensemble <strong>des</strong> critères<br />
de choix de l'équipe de maîtrise d'œuvre.<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 07<br />
L'opinion de bon sens qu'il convient de faire<br />
partager est bien celle que la qualité<br />
du projet retenu est directement liée<br />
à l'importance <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et à la juste<br />
rémunération <strong>des</strong> équipes.<br />
P. A. : Malgré les risques “européens”<br />
évoqués ci-avant, nous continuons de croire<br />
que le cadre de vie doit être conçu par<br />
<strong>des</strong> acteurs de plus en plus qualifiés.<br />
Nous vous demandons de confirmer<br />
que l’enseignement de l’architecture sera<br />
l’objet d’un rattrapage rapide <strong>des</strong> moyens<br />
qui lui sont nécessaires.<br />
Malgré les moyens trop limités <strong>des</strong> Écoles<br />
d’architecture, les diplômes qu’elles délivrent<br />
consacrent <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de haut niveau<br />
qui peuvent conduire à l’exercice d’innombrables<br />
métiers qui demanderont tous<br />
l’acquisition de connaissances spécifiques.<br />
Pour les diplômés qui auront choisi<br />
d’exercer le métier d’architecte maître<br />
d’œuvre, acceptez-vous d’aider la profession<br />
à mettre en place une période d’emploi<br />
professionnalisant, comme c’est déjà le cas<br />
dans d’autres pays pour l’architecture et<br />
même en France pour d’autres professions ?<br />
J-J A. : Dès mon arrivée rue de Valois,<br />
j'ai décidé de sortir les écoles d'architecture<br />
de leur sous équipement et de la précarité<br />
de leurs moyens de fonctionnement.<br />
Ainsi, dès 2003, j'ai obtenu pour elles<br />
un budget de fonctionnement en progression<br />
de 10 %. J'ai également souhaité<br />
que le programme d'investissement bénéficie<br />
d'une hausse de plus de 60 % permettant<br />
de mettre en œuvre les projets que j'ai<br />
trouvés dans les cartons.<br />
Je souhaite poursuivre cet effort dans les prochaines<br />
années.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
INFOS MINISTÈRES
INFOS MINISTÈRES<br />
p. 08 Pour plus d’informations, www.ville-dijon.fr<br />
www.unsfa.com<br />
Concernant le principe d'une période d'emploi<br />
professionnalisant, que l'<strong>UNSFA</strong> a proposé<br />
aux partenaires sociaux de mettre en place<br />
dans le cadre du projet en cours de négociation<br />
d'une nouvelle convention collective,<br />
il y a là une piste intéressante qui peut<br />
effectivement impliquer les pouvoirs publics.<br />
Je suis avec beaucoup d'attention les négociations<br />
que vous menez actuellement.<br />
Par ailleurs, mes services ont engagé<br />
avec les organisations professionnelles<br />
et les instances représentatives <strong>des</strong> écoles<br />
d'architecture une réflexion générale<br />
sur la réorganisation <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d'architecture<br />
dans le cadre du cycle d'étu<strong>des</strong><br />
supérieures duit <strong>des</strong> “3, 5, 8 ans”.<br />
C'est là aussi une occasion de regarder<br />
au fond la question cruciale du contenu<br />
du cursus et de l'engagement dans la vie<br />
active <strong>des</strong> jeunes architectes.<br />
P. A. : Dans le domaine de la maison<br />
individuelle, la loi de 1990 a pour objet :<br />
• de protéger les particuliers qui n’ont pas<br />
à leur côté, un professionnel qualifié,<br />
responsable, assuré, (surveillé par<br />
une instance professionnelle pour<br />
ce qui est <strong>des</strong> architectes), chargé<br />
de les conseiller et d’œuvrer dans leur<br />
intérêt,<br />
• et nullement d’empêcher les particuliers<br />
d’avoir recours aux architectes, comme<br />
voudraient le faire croire certains<br />
constructeurs de maisons individuelles.<br />
Votre ministère ne doit-il pas rappeler<br />
aux maîtres d’ouvrage individuels :<br />
• que faire directement appel à un architecte<br />
pour concevoir sa maison entre pleinement<br />
dans les objectifs et règles édictées<br />
par la loi sur l’architecture (3/01/77) ;<br />
d’ailleurs, le “non-recours” à un architecte<br />
est une disposition dérogatoire ;<br />
• que les lois sur la promotion immobilière<br />
(16/07/71, 11/07/72) et sur la construction<br />
d’une maison individuelle (19/12/90)<br />
sont <strong>des</strong> procédures alternatives<br />
qui fournissent <strong>des</strong> protections spécifiques<br />
à l’acquéreur isolé (non conseillé<br />
par un professionnel à son service)<br />
d’une construction ;<br />
• que si un particulier décide d’être<br />
propre concepteur et maître d’œuvre<br />
de sa construction (surtout s’il est “invité”<br />
à le devenir par <strong>des</strong> “constructeurs”),<br />
il en supporte tous les risques et<br />
ne bénéficie plus <strong>des</strong> garanties spécifiques<br />
prévues par les lois citées ci-avant.<br />
J-J A. : Il va sans dire que le recours<br />
à un architecte pour un maître d'ouvrage<br />
qui désire construire une maison individuelle<br />
est la procédure tout à fait normale que<br />
la loi de 1977 sur l'<strong>Architecture</strong> encadre.<br />
Cela étant, il est possible de déroger<br />
à cette obligation pour les maisons<br />
individuelles construites par les particuliers<br />
en <strong>des</strong>sous du seuil de 170 m 2 de SHON.<br />
La loi du 19 décembre 1990, quant à elle,<br />
se limite à encadrer le “contrat de construction<br />
d'une maison individuelle”.<br />
<strong>Le</strong>s assurances que contient cette loi<br />
visent à garantir prix et délais au maître<br />
d'ouvrage sans forcément prendre<br />
en considération la valeur architecturale<br />
intrinsèque ou esthétique de l'ouvrage.<br />
Ce type de construction repose sur<br />
une logique de modèle adapté dans<br />
<strong>des</strong> limites restreintes au site et aux besoins<br />
de l'acquéreur.<br />
À l'inverse, la maison faite par un architecte<br />
part d'une toute autre démarche puisque<br />
le maître d'ouvrage est assuré de posséder<br />
une construction répondant précisément<br />
à ses besoins particuliers et adaptée<br />
au site et au terrain qui va la recevoir.<br />
Un récent article paru dans les Échos<br />
soulignait d'ailleurs que les maisons<br />
d'architecte peuvent être source de plus-value<br />
importante, qu'elles soient classiques<br />
ou contemporaines, dans la mesure où<br />
elles offrent généralement une qualité<br />
de vie et de confort porteuse de cette<br />
plus-value à long terme.<br />
Mieux faire connaître l'intérêt pour un maître<br />
d'ouvrage particulier d'avoir recours<br />
à un architecte est bien sûr une mission<br />
que nous devons, tous ensemble, mener.<br />
La campagne en faveur de la qualité<br />
architecturale que je viens de lancer<br />
s'est donnée cette ambition.
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33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />
p. 10<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
Il faut investir<br />
dans la matière grise<br />
<strong>Le</strong> Congrès de Dijon, 33ème congrès<br />
de l’<strong>UNSFA</strong>, fut une réussite grâce à l’énorme<br />
travail de préparation accompli par Dominique<br />
et Yolaine Jouffroy, le bureau de l’U.N.S.F.A.<br />
et notre organisateur EUROCONVENTION.<br />
Au nom de tous, je les en remercie vivement.<br />
Dijon fut un congrès ÉMOTION avec la remise<br />
du Prix Citoyen à la communauté Emmaüs<br />
de Norges-la-Ville et à son architecte<br />
Toussaint BOUÉ.<br />
Dijon fût aussi un congrès de RÉFLEXION<br />
et de FORMATION :<br />
- Au travers <strong>des</strong> différents ateliers et tables<br />
ron<strong>des</strong> sur <strong>des</strong> sujets qui nous concernent tous.<br />
- Au travers <strong>des</strong> échanges avec nos partenaires<br />
industriels que nous remercions pour leur<br />
fidélité.<br />
Mais ce qu’il convient de noter, c’est l’apparition<br />
d’un public nouveau, composé d’architectes<br />
non syndiqués qui nous ont dit avoir découvert<br />
et apprécié le sérieux et la qualité de nos<br />
travaux.<br />
Nous les attendons encore plus nombreux<br />
au 34ème congrès : les 2, 3 et 4 octobre 2003<br />
à Nantes.<br />
Après l’émotion, la réflexion, la formation,<br />
il faut poursuivre et amplifier l’ACTION<br />
pour CONVAINCRE :<br />
Convaincre que la matière grise n’est pas<br />
une “marchandise” à qui l’on pourrait appliquer<br />
les mêmes règles que celles s’appliquant<br />
aux services courants.<br />
Convaincre que le DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
nous oblige désormais à porter un autre<br />
regard sur nos activités : il faudra désormais<br />
être capable d’apprécier le projet non seulement<br />
sur ses performances économiques,<br />
mais également sur ses valeurs environnementales,<br />
sociales, esthétiques, culturelles<br />
qui sont <strong>des</strong> facteurs de bien-être.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
<strong>Le</strong>s architectes s’en réjouissent car désormais<br />
les réponses qu’ils apportent au travers<br />
<strong>des</strong> projets devraient être mieux comprises.<br />
Convaincre que la voix (royale pour certains)<br />
de la CONCEPTION CONSTRUCTION, qui peut<br />
trouver sa justification dans l’urgence<br />
(les prisons), présente bien d’autres risques<br />
et c’est pourquoi elle a été en dehors<br />
de ce cadre - proscrite par la loi MOP.<br />
Convaincre que l’architecture, d’intérêt public,<br />
concerne chaque citoyen et qu’il faut donc,<br />
dès leur plus jeune âge (enseignement<br />
primaire) les mettre en appétit d’architecture<br />
pour élever leur niveau d’exigence pour<br />
un meilleur cadre de vie, facteur de paix<br />
sociale.<br />
Convaincre que la qualité du cadre de vie<br />
dépend d’abord de la qualité de l’investissement<br />
“matière grise” (programmation,<br />
concertation, conception) puis de la qualité<br />
de l’investissement dans les travaux.<br />
La maîtrise d’œuvre, et singulièrement l’architecte<br />
a bien évidemment un rôle clef car<br />
c’est d’elle que dépend la qualité globale<br />
et durable <strong>des</strong> constructions.<br />
Encore faut-il qu’on leur donne les moyens<br />
de bien travailler.<br />
En matière de HQE, tout le monde s’accorde<br />
à souligner le retard de la France par rapport<br />
à l’Allemagne ; l’explication est pourtant simple<br />
pour construire un m2 de logement (social)<br />
on investit 1 500 euros en Allemagne contre<br />
1 000 euros en France et pour rémunérer<br />
la conception, on dépense 2 fois plus<br />
en Allemagne qu’en France.<br />
Convaincre que tant que l’on n’accordera pas<br />
à la maîtrise d’œuvre les justes moyens,<br />
on n’obtiendra pas les économies et la qualité<br />
“durable” escomptées ; chacun sait qu’un projet<br />
bien conçu, bien concerté, bien construit est<br />
source de bonheur et d’économie pour<br />
la société.<br />
Sur cette question, les querelles (francofrançaise)<br />
"architecte ingénieur" devraient<br />
s'éteindre et nous sommes décidés, les uns<br />
et les autres (cf. contrat étude prospective),<br />
à organiser, tant dans la formation initiale que<br />
dans la formation continue, tous les échanges<br />
possibles pour qu’architecte et ingénieur<br />
sachent travailler encore mieux ensemble<br />
en pratiquant l’ingénierie concourante.<br />
Pourquoi, en France, le bâtiment serait-il<br />
condamné à rester à l’âge de pierre ? Pourquoi,<br />
contrairement aux autres secteurs (aéronautique,<br />
automobile, ferroviaire, etc.), ne saurait-on pas<br />
aussi y financer la “maîtrise grise” ?<br />
Comment ose-t-on, à l’heure où tout le monde<br />
se réclame du développement durable,<br />
assimiler encore le travail de l’architecte<br />
à la notion de surcoût, alors que son travail<br />
et celui de toute la maîtrise d’œuvre consistent<br />
à proposer du mieux vivre ?<br />
Pourquoi la maîtrise d’ouvrage française<br />
et l’État ne seraient-ils pas capables de mettre<br />
en pratique le vrai coût global, celui qui réduira<br />
le coût du "mal vivre", en prenant en compte<br />
les économies "sociales" engendrées<br />
et les risques maîtrisés.<br />
Imaginons que l’on y parvienne :<br />
nous pourrions alors solidariser tous les acteurs<br />
de la construction (maîtrise d’ouvrage, maîtrise<br />
d’œuvre, entreprises et industriels) autour<br />
d’objectifs partagés, en conjuguant l’économie,<br />
la qualité, l’environnement, le social, etc.<br />
On découvrirait alors qu’investir dans<br />
la “maîtrise grise” et dans la qualité,<br />
ce n’est pas cher et ça peut rapporter gros…<br />
François PÉLEGRIN<br />
Président de l’U.N.S.F.A.
<strong>Le</strong> Palais <strong>des</strong> Congrès de Dijon<br />
a accueilli le Congrès 2002 de<br />
l'<strong>UNSFA</strong> du 17 au 19 octobre avec<br />
le soutien de la Mairie de Dijon<br />
et grâce à l’action efficace de<br />
Dominique Jouffroy et de son équipe<br />
(<strong>UNSFA</strong> Bourgogne) .<br />
Un grand nombre de partenaires<br />
a répondu présent à une organisation<br />
de qualité, orchestrée<br />
par Euro-Convention (société<br />
organisatrice de salons, du groupe<br />
Moniteur). Ce congrès a été riche<br />
en échange entre les architectes<br />
et partenaires ; en réflexions menées<br />
tout au long <strong>des</strong> ateliers et tables<br />
ron<strong>des</strong> ; mais aussi en émotion<br />
lors de la remise du Prix Citoyen ;<br />
en rires autour d'un repas et<br />
<strong>des</strong> soirées festives.<br />
Inauguration du congrès par Dominique Jouffroy, Pierre Pribetich,<br />
maire adjoint délégué à l’urbanisme et François Pélegrin<br />
• Jeudi 17 octobre 2002<br />
Après la rupture du ruban par Pierre Pribetich,<br />
maire adjoint délégué à l’urbanisme ,<br />
François Pélegrin, président de l'<strong>UNSFA</strong><br />
et de Dominique Jouffroy, l'inauguration a eu<br />
lieu de manière officielle le jeudi 17 octobre,<br />
suivie d'une présentation <strong>des</strong> partenaires<br />
exposants, avant que ne soit prononcé<br />
le traditionnel discours d'ouverture.<br />
Une exposition présentant différentes réalisations<br />
architecturales à Dijon, y compris<br />
celles <strong>des</strong> nominés au Prix Citoyen, a permis<br />
d'insister sur le rôle de l'architecture pour<br />
l'amélioration du cadre de vie urbain.<br />
Dès l'après-midi, les choses sérieuses<br />
commençaient avec l'Assemblée Générale,<br />
lors de laquelle le programme d'actions<br />
pour l'année 2003 a été proposé ;<br />
et les 3 premiers ateliers :<br />
ATELIER 1<br />
Évolution de la demande d’architecture<br />
et dévolution de la commande<br />
•Préparateur et Animateur :<br />
Gilbert RAMUS<br />
•Intervenants : Jacques CABANIEU (MIQCP),<br />
Nicole SITRUK (DAEI), Michel HUET (avocat),<br />
Pierre LERCH (COMADI), Michel TRONCIN<br />
(FNPC), Jean-Pierre ANQUETIL (FFB),<br />
Ingrid BIGOT (CAPEB)<br />
ATELIER 2<br />
Prospectives métiers, perpspectives<br />
européennes<br />
•Préparateurs et Animateurs :<br />
Bernard OGE et Patrice TRINTIGNAC<br />
•Intervenants : Jean-Bernard TRIENTZ (DAEI),<br />
Didier COURANT, Danielle CLÉMENT,<br />
François BRANDON<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
Journal<br />
du congrès<br />
ATELIER 3<br />
Développement durable, démarche HQE<br />
•Préparateur :<br />
Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />
• Animateurs :<br />
Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />
et Gérard SENIOR<br />
•Intervenants : Raphaël BESOZZI (UNHLM),<br />
Dominique GAUZIN-MÜLLER (député-maire),<br />
Andrée BUCHMANN, Jean-Robert MAZAUD<br />
(architectes)<br />
La soirée de cette première journée a débuté<br />
à l'Hôtel de ville par une réception donnée<br />
par François Rebsamen, maire de Dijon<br />
(interviewé dans <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> n°2).<br />
La mairie de Dijon en elle-même est la représentation<br />
architecturale idéale pour accueillir<br />
les adhérents de l'<strong>UNSFA</strong> dans le cadre<br />
de ce Congrès. Cet endroit magnifique<br />
représente la qualité durable, et tous les invités<br />
ont pu apprécier la beauté du lieu.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 11<br />
33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>
33 È CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />
p. 12 Pour plus d’informations, http://www.unsfa.com<br />
Remise de la médaille de la ville à François Pélegrin<br />
par François Rebsamen, député-maire de Dijon.<br />
À cette occasion, le Député-Maire, François<br />
Rebsamen, a prononcé un discours exemplaire<br />
montrant manifestement une connaissance<br />
et un intérêt certain pour l'architecture<br />
et a remis au président de l'<strong>UNSFA</strong> la médaille<br />
de la Ville, ainsi qu'une bouteille de grand cru<br />
(secrètement gardée !). François Pélegrin a pris<br />
la parole pour remercier l'ensemble <strong>des</strong> collaborateurs<br />
de la Mairie, ainsi que François<br />
Rebsamen, grâce à qui le 33ème de l'<strong>UNSFA</strong><br />
a été une réussite.<br />
Ce fut aussi l'occasion de rendre hommage<br />
à Dominique et Yolaine Jouffroy, ainsi<br />
qu’à leur équipe pour leur investissement<br />
dans l'organisation de cet évènement.<br />
Après ce somptueux cocktail, nous avions<br />
tous rendez-vous au Palais <strong>des</strong> Congrès<br />
pour la “Soirée architectes et partenaires”<br />
placée sous le signe de la fête : dîner raffiné<br />
et très animé, à l'image de la bonne humeur<br />
qui régnait sur ce Congrès.<br />
La soirée s'est achevée sur la piste de danse<br />
à 2 heures du matin pour les plus raisonnables<br />
et pour les autres… on ne le sait toujours pas !<br />
“Soirée architectes et partenaires” au Palais <strong>des</strong> Congrès<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
• Vendredi 18 octobre 2002<br />
Cette matinée a plus que jamais illustré<br />
la devise de l'<strong>UNSFA</strong> “L'architecte aux côtés<br />
du citoyen”. Patrick Coulombal nous a exposé<br />
la démarche de l'association “<strong>Le</strong>s architectes<br />
de l'urgence” dont il est président.<br />
<strong>Le</strong>s architectes bénévoles de cette organisation<br />
s'investissent professionnellement et personnellement<br />
dans cette mission d'aide aux<br />
sinistrés (voir page 42).<br />
L'évènement majeur de cette journée fut<br />
sans conteste la remise du Prix Citoyen<br />
à M. Toussaint Boué, architecte, pour<br />
la reconstruction de la Communauté Emmaüs<br />
de Norges-la-Ville (21) en fin de matinée<br />
(voir article page ci-contre). <strong>Le</strong> Prix a été remis<br />
à Toussaint Boué par Wanda Diebolt, directrice<br />
de la DAPA, représentant Jean-Jacques Aillagon,<br />
de la francophonie à Beyrouth.<br />
Lors de son allocution, la directrice de l'<strong>Architecture</strong><br />
et du Patrimoine a affirmé la volonté<br />
du ministre de mener à terme le projet<br />
de la Cité de l'architecture et du patrimoine,<br />
afin de “doter le pays d'un lieu largement<br />
ouvert aux professionnels et aux maîtres<br />
d'ouvrage, comme au grand public, et qui<br />
travaillera étroitement avec le réseau architectural<br />
en région”. Elle a également rappelé<br />
la volonté du ministre d'augmenter les crédits<br />
affectés à l'enseignement de l'architecture<br />
en 2003.<br />
Après cette séquence émotion, la réflexion<br />
portait sur les “Nouveaux marchés et pratiques<br />
professionnelles” à travers 3 ateliers :<br />
ATELIER 4<br />
Quelles formes d'exercice pour demain ?<br />
•Préparateurs et Animateurs :<br />
Gilbert RAMUS et Marc SEIFERT<br />
•Intervenants : Wanda DIEBOLT et<br />
Raphaël HACQUIN (DAPA), Antoine SANZ<br />
(maire), Françoise FLOHIC et Michel HUET<br />
(avocats)<br />
ATELIER 5<br />
Compétences et formation,<br />
certification MPRO<br />
•Préparateurs :<br />
Nicolas FRITZ, Philippe ROUX<br />
et Laurence GUIBERT<br />
• Animateur : Gérard THOREL<br />
•Intervenants : Jean-Pierre COURTIAU (DAPA),<br />
Pierre LERCH (COMADI), Dominique<br />
DESGEORGES (DIREN), Jean-Pascal<br />
LEMEUNIER (Bâtiments de France),<br />
Dominique TALLON (OPAC), Nicolas<br />
GRANGE (AQC), Patrick NOSSENT (CSTB),<br />
Philippe ROUX et Patrice BAILLY (GEPA),<br />
Gérard VALDUGA (<strong>UNSFA</strong>)<br />
ATELIER 6<br />
L'architecte et les technologies<br />
de l'information et de la communication<br />
•Préparateurs :<br />
Emmanuel PETIT et Thierry PARINAUD<br />
• Animateur : Emmanuel PETIT<br />
•Intervenants : Olivier CELNIK (architecte),<br />
Xavier SOULE (Sté ABVENT)<br />
12h30 : pause déjeuner, autour d'un buffet<br />
toujours de qualité et visite de l'exposition<br />
où l'on pouvait rencontrer les membres<br />
du Club Prescrire. <strong>Le</strong>s adhérents bénéficiaient<br />
d'un espace qui leur a permis d'établir<br />
de nombreux contacts avec les membres<br />
de l'<strong>UNSFA</strong>, mais aussi de la presse, les partenaires,<br />
institutionnels et autres prescripteurs.<br />
La première table ronde s'est tenue à 15h00.<br />
TABLE RONDE 1<br />
Redonner sens et qualité aux espaces<br />
de vie : de l’échelle <strong>des</strong> territoires,<br />
de la ville… au bien être <strong>des</strong> citoyens<br />
•Préparateur : Dominique JOUFFROY<br />
• Animateur : Frédérique LENNE (AMC)<br />
•Intervenants (première partie) :<br />
François REBSAMEN (COMADI),<br />
Jean VIARD (CNRS), Philippe MADEC<br />
(architecte), Pierre CARLI (Logement<br />
Français), Olivier PIRON (PUCA),<br />
Aminata KON (CSF)<br />
•Intervenants (deuxième partie) :<br />
Jean VIARD (CNRS), Claude GUISLAIN,<br />
Philippe MADEC, Bernard REICHEN,<br />
Patrick COGNO, Pierre LERCH (COMADI),<br />
Jean-Pascal LEMEUNIER, Georges<br />
MERCADAL (Ponts et Chaussées)<br />
Cette deuxième journée, riche en évènements,<br />
s'est achevée par une somptueuse soirée<br />
de gala au Clos Vougeot.
Personne ne s'attendait à vivre un tel moment<br />
d'émotion et pourtant… Qui ne fut pas touché<br />
par la présentation de ce projet ambitieux<br />
et tellement humain, par la conviction<br />
et l'humilité de Toussaint Boué, architecte<br />
à l'origine de cette réalisation ; par le témoignage<br />
de reconnaissance <strong>des</strong> compagnons<br />
d'Emmaüs et notamment par celui d'Émilienne,<br />
une <strong>des</strong> plus anciennes pensionnaires<br />
de la communauté ?<br />
<strong>Le</strong> jury, présidé par M. Philippe Madec, architecte<br />
et lauréat du Prix du Projet Citoyen 2001,<br />
était unanime pour récompenser ce projet<br />
visant à “offrir aux plus démunis un lieu<br />
d'enracinement, ouvert à la société,<br />
pour que chacun devienne sujet de sa vie” ;<br />
et ce jour-là le public l'était aussi.<br />
<strong>Le</strong>s compagnons d’Emmaüs entourent<br />
leur architecte Toussaint Boué<br />
Chacun <strong>des</strong> membres de l'<strong>UNSFA</strong> était fier<br />
de participer à cette remise de prix, placée<br />
sous le signe <strong>des</strong> “bonheurs d'architecture<br />
pour tous”, et saluée par une "standing<br />
ovation". À cette occasion, l'Abbé Pierre,<br />
ne pouvant être présent avait tenu à adresser<br />
un message aux architectes :<br />
“Je vous redis que l'honneur d'un peuple<br />
se trouve moins dans la réalisation de<br />
ses bâtiments nationaux, de ses monuments,<br />
que dans sa capacité à loger dignement<br />
tous ses habitants. C'est votre travail d'architecte<br />
et vous pourrez être fiers de vos œuvres<br />
quand elles auront cette <strong>des</strong>tination de loger<br />
dignement ceux qui souffrent le plus de<br />
conditions précaires d'existence”.<br />
<strong>Le</strong> projet de Toussaint Boué était ambitieux.<br />
Douze années ont été nécessaires pour<br />
reconstruire le site et loger une centaine<br />
de personnes en gran<strong>des</strong> difficultés sociales :<br />
10 bâtiments neufs, 7 bâtiments réhabilités<br />
et <strong>des</strong> services communs (bureaux, réfectoire,<br />
loisirs, services sociaux). <strong>Le</strong> tout en proscrivant<br />
l'image du “foyer social”, il s'est agi au<br />
contraire de rechercher celle du village,<br />
de transcrire la volonté de diversité et<br />
de mettre en valeur ce site. Pour réaliser<br />
ce projet de grande envergure, le travail<br />
d'équipe et la solidarité étaient essentiels.<br />
Aux côtés du chef de projet, le comité<br />
de pilotage regroupait la DDE, la DDASS<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
➞ Prix Citoyen 2002 :<br />
Reconstruction de la communauté<br />
Emmaüs de Norges-la-Ville (21)<br />
et M. Béros, directeur de la SA d'HLM<br />
<strong>Le</strong> Foyer Dijonnais ; la maîtrise d'ouvrage était<br />
assurée par la SA d'HLM <strong>Le</strong> Foyer Dijonnais<br />
et l'association Emmaüs Norges Solidarité.<br />
Des sociologue, paysagiste, animateur<br />
d'atelier d'écriture, conteur… se sont également<br />
joints au projet. Bien sûr les compagnes<br />
et compagnons étaient au cœur du programme<br />
par leur travail et leurs préoccupations,<br />
avec lesquels il a fallu composer.<br />
À écouter les témoignages <strong>des</strong> compagnons,<br />
venus en nombre pour remercier Toussaint<br />
Boué, à voir la mobilisation et la solidarité<br />
qu'il y a eu autour de ce projet, on ne peut<br />
qu'applaudir la démarche et croire aux<br />
“bonheurs d'architecture pour tous”.<br />
Remise du Prix Citoyen par Wanda Diebolt, représentant<br />
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 13<br />
33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>
33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong><br />
p. 14 Pour plus d’informations, http://www.unsfa.com<br />
• Samedi 19 octobre 2002<br />
La deuxième table ronde du Congrès s'est<br />
tenue tout au long de cette journée du samedi.<br />
Préparée et animée par Mme Dominique<br />
Riquier-Sauvage et Gérard Sénior, elle avait<br />
pour thème : “<strong>Architecture</strong> et développement<br />
durable”. <strong>Le</strong>s sujets abordés étaient :<br />
- les enjeux du développement durable<br />
et de la démarche HQE,<br />
- la citoyenneté,<br />
- le développement durable,<br />
- le management environnemental.<br />
Jean-Robert Mazaud, architecte, ancien<br />
président de l'AFEX, concepteur de nombreux<br />
projets intégrant le développement durable,<br />
a ouvert la séance. De nombreux projets ont<br />
été présentés tout au long de la journée<br />
qui s'est achevée par une <strong>des</strong>cente de cave<br />
à Beaune.<br />
De quoi clôturer ce congrès 2002 en beauté !<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
Photographie Gilles Abegg, Jacky Maurice<br />
Saline Royale d’Arc et Senan<br />
TABLE RONDE 2<br />
<strong>Architecture</strong> et développement durable : -<br />
<strong>Le</strong>s enjeux du développement durable et<br />
<strong>des</strong> démarches HQE<br />
- Citoyenneté et développement durable<br />
- <strong>Le</strong> management environnemental<br />
•Préparateur :<br />
Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />
• Animateur :<br />
Mme Dominique RIQUIER-SAUVAGE<br />
et Gérard SENIOR<br />
•Intervenants (première partie) :<br />
Jean-Robert MAZAUD (SPACE),<br />
Catherine DUPRÉ et Patricia PTAK (CEGIBAT),<br />
Jean-Claude GUY (CNDB),<br />
Dominique METAIS (Tuiles et Briques)<br />
•Intervenants (deuxième partie) :<br />
José COHEN-AKNINE (ADEME),<br />
Jean-Pierre ANQUETIL (Office du Bâtiment<br />
de la Côte d’Or), Jean SCHUMACHER et<br />
Roland DALLEMAGNE (CIMBÉTON),<br />
Didier CLÉMENT et Michel DUBEZY<br />
(PROMODUL), Alain MAUGARD (CSTB)<br />
• Dimanche 20 octobre 2002<br />
<strong>Le</strong> Congrès <strong>des</strong> architectes<br />
chez Claude-Nicolas <strong>Le</strong>doux<br />
À l'initiative de la Société KORAMICK et<br />
de son Président Philippe Lafaurie (également<br />
Président de la Fédération Nationale<br />
<strong>des</strong> Tuiles et Briques), guidés par Monsieur<br />
le Conservateur <strong>des</strong> Salines d'Arc et Senans<br />
et accompagnés de Monsieur Aléonard,<br />
fabricant local de produits en terre cuite<br />
utilisés pour la rénovation <strong>des</strong> bâtiments,<br />
<strong>des</strong> congressistes ont visité ces lieux prestigieux<br />
mis en valeur par la lumière transparente<br />
d'un lendemain pluvieux.<br />
- La présence d'une architecture volontaire<br />
et vibrante.<br />
- La présence d'une connivence entre<br />
professionnels amoureux de leurs arts<br />
complémentaires.<br />
- La présence d'une compréhension sur<br />
la nécessité de s'écouter, de se concerter,<br />
de développer une confiance réciproque.<br />
Telles ont été les raisons d'une journée<br />
exceptionnelle entre professionnels du bâtiment,<br />
animés par l'esprit du “Club Prescrire”.<br />
Et la nostalgie aidant, il fût bon de se souvenir<br />
qu'à l'époque où Monsieur Albert Migeon,<br />
père de Madame Lafaurie, présidait avec<br />
pugnacité l'Association pour la sauvegarde<br />
du site, le Syndicat <strong>des</strong> architectes participa<br />
à cette action déterminante grâce à François<br />
Barrès, architecte à Besançon assisté de<br />
son épouse Irène.<br />
Que tous soient remerciés… sans oublier<br />
Claude-Nicolas…<br />
Michel Delaporte
Remerciements à Dominique Jouffroy<br />
et Georges Assoumine, co-organisateurs<br />
du congrès<br />
Merci aux exposants :<br />
• ABVENT<br />
• ACTIS<br />
• ADEME<br />
• AGENCE QUALITE CONSTRUCTION<br />
• APPLE<br />
• AQC<br />
• ARCELOR<br />
• ASSOCIATION GROUPE MALAKOFF<br />
• ASSOCIATION PIERRE DE BOURGOGNE<br />
• AUTODESK<br />
• BOSTIK FINDLEY S.A.<br />
• CAESAR<br />
• CEGIBAT - GAZ DE FRANCE<br />
• CIMBETON<br />
• COMPAGNIE DES ARCHITECTEURS<br />
• CONFERENCE DES ARAPL<br />
• CSTB<br />
• ECI - BAT<br />
• ELEC PROMOTION<br />
• ETERNIT S.A.<br />
• GEPA<br />
• IONIS<br />
• JANSEN DESCASYSTEM<br />
• KORAMIC PRODUITS DE COUVERTURE<br />
• MADICOB<br />
• MAF<br />
• MAIRIE DE BOURGOGNE<br />
• MESSE FRANKFURT (SEME)<br />
• NEMETSCHEK<br />
• OCIRP<br />
• ORIGNY<br />
• PILKINGTON France<br />
• PORCELANOSA<br />
• PORTALP FRANCE<br />
• PROMODUL<br />
• QUALISPORT<br />
• RAICO France SARL<br />
• SALON ELEC 2002<br />
• SARL A.R.T.C.<br />
• SFEC<br />
• SIPLAST<br />
• USINOR<br />
• USM France<br />
• VM ZINC UMICORE<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
Remerciements<br />
Un grand merci aux membres<br />
du Club Prescrire pour leur soutien<br />
et leur présence sur ce Congrès<br />
2002 (voir cahier central).<br />
Merci au Moniteur<br />
Rendez-vous à Nantes<br />
les 2, 3 et 4 octobre 2003<br />
pour le 34 e Congrès<br />
de l’<strong>UNSFA</strong><br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 15<br />
33 E CONGRÈS DE L’<strong>UNSFA</strong>
COLLECTIVITÉ LOCALE p. 05<br />
Pour plus d’informations, www.mairie-strasbourg.fr<br />
Strasbourg<br />
➞<br />
Une interview de<br />
Fabienne Keller,<br />
Maire de Strasbourg<br />
<strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> : La ville de Strasbourg,<br />
capitale européenne, avec ses envies<br />
et ses désirs de devenir résolument capitale<br />
de l’Europe, a-t-elle une vision contemporaine<br />
de la ville et laquelle ?<br />
Fabienne Keller : Nos interventions dans<br />
l’urbanisme strasbourgeois visent à concilier<br />
trois éléments : la dimension internationale<br />
de notre ville (siège d’institutions européennes,<br />
d’entreprises internationales et d’universités),<br />
la dimension de centre régional attractif<br />
(qui s’étend à l’Alsace et à l’espace rhénan),<br />
la dimension humaine (celle notamment<br />
<strong>des</strong> quartiers, où l’amélioration <strong>des</strong> conditions<br />
de vie et la démocratie de proximité sont<br />
<strong>des</strong> priorités). Nous voulons que ces trois<br />
dimensions soient complémentaires dans<br />
la ville aujourd’hui et il nous importe<br />
de développer un “nouvel urbanisme”,<br />
en associant fortement le développement<br />
de l’agglomération à la participation effective<br />
de nos concitoyens<br />
P. A. : Cette ville supporte une très importante<br />
pollution, quels sont vos axes de développements<br />
urbains durables ?<br />
F. K. : <strong>Le</strong> développement durable est au cœur<br />
de notre projet. Il s’agit certes de réduire<br />
la pollution atmosphérique, mais aussi de<br />
“fabriquer” la ville de demain, une ville<br />
plus écologique. Nous avons en la matière<br />
de nombreux projets au niveau de l’agglomération<br />
: développement <strong>des</strong> transports<br />
collectifs (extension de 13 kilomètres du réseau<br />
tram, mis en place du tram-train), création<br />
<strong>des</strong> coulées vertes d’agglomération (concernant<br />
5 000 ha), création d’un nouveau parc urbain<br />
de 34 ha (le jardin <strong>des</strong> deux rives), réalisation<br />
de deux quartiers de développement durable<br />
(les rives du Borie à Ostwald sur 26 ha<br />
urbanisables et de l’Ilot de Lombardie<br />
à Strasbourg sur 5 ha). D’autre part, en matière<br />
de gestion <strong>des</strong> déchets, nous avons la volonté<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
de les valoriser et de réduire leur incinération :<br />
tri sélectif, ouverture de quatre nouvelles<br />
déchetteries, conversion de l’usine d’incinération<br />
à <strong>des</strong> technologies de pointe.<br />
Nous avons, enfin, la volonté de faire bénéficier<br />
Strasbourg d’expériences fructueuses menées<br />
en Allemagne dans le domaine <strong>des</strong> énergies<br />
renouvelables, en convertissant nombre<br />
d’équipements publics à l’énergie solaire<br />
notamment. L’objectif est de faire de Strasbourg<br />
la ville pionnière en matière d’énergies<br />
renouvelables et de développement durable<br />
en France.<br />
P. A. : Alors que vous consultez plutôt<br />
<strong>des</strong> architectes extérieurs à votre ville pour<br />
les grands projets (ex, la place Kléber, GPV),<br />
quelle place gardez-vous aux locaux qui<br />
connaissent en détail les problématiques<br />
urbaines locales ?<br />
F. K. : Vous citez deux exemples sur lesquels<br />
nous avons, en effet, consulté <strong>des</strong> architectes<br />
“extérieurs” à Strasbourg. Je pourrais vous citer<br />
de très nombreux contre-exemples et <strong>des</strong><br />
grands projets, stratégiques pour notre ville<br />
et pour l’agglomération, pour lesquels nous<br />
avons fait appel à <strong>des</strong> architectes strasbourgeois.<br />
J’inverserai donc aisément et très volontiers<br />
votre question : si nous faisons appel,<br />
en majorité, à <strong>des</strong> architectes de la région<br />
pour travailler aux quelque vingt-quatre projets<br />
structurants pour l’agglomération, c’est parce<br />
qu’ils connaissent en détail la ville et qu’ils<br />
la pratiquent.<br />
P. A. : Existe-il une cohérence urbaine de la ville<br />
parmi la série de grands projets (grande<br />
Médiathèque, patinoire de Cronenbourg,<br />
quartier européen) ?<br />
F. K. :<strong>Le</strong>s discours dogmatiques sur l’urbanisme<br />
ont monté leurs limites et l’architecture<br />
contemporaine réclame une intelligence très fine<br />
<strong>des</strong> réalités vécues par ceux qui pratiquent<br />
la ville au quotidien. Cet urbanisme relève<br />
plus de l’acupuncture que de la chirurgie<br />
lourde. La seule cohérence recherchée,<br />
c’est de construire un urbanisme en harmonie<br />
avec les réalités de notre ville.<br />
L’atelier DENU & PARADON<br />
L’implantation de la nouvelle patinoire<br />
de Cronenbourg répond ainsi à une double<br />
exigence : elle est bien <strong>des</strong>servie en termes<br />
de transports publics (tram, bus, etc.)<br />
et de parkings ; elle se situe à l’entrée<br />
d’un quartier difficile, dont il nous importe<br />
de renouveler l’image. En ce qui concerne<br />
le quartier européen, il vise à faire bénéficier<br />
tout un secteur de la ville de l’effet d’aubaine<br />
induit par la présence <strong>des</strong> institutions européennes.<br />
A l’heure actuelle, les bâtiments<br />
européens sont installés dans une sorte<br />
de no man’s land. Il nous semble plus que<br />
nécessaire d’urbaniser ce quartier de la ville,<br />
pour assurer son développement. S’agissant<br />
de la grande médiathèque, prévue sur l’Ilot<br />
Seegmuller, elle s’inscrit dans un programme<br />
plus vaste de reconquête de friches du Port<br />
de Strasbourg, lui-même à mettre en perspective<br />
avec notre volonté de développer<br />
un axe Est-Ouest de l’agglomération, comprenant<br />
la réurbanisation progressive de la Porte<br />
de France et la valorisation de l’axe<br />
Strasbourg-Kehl.<br />
P. A. : La ville a-t-elle une volonté de concertation<br />
avec les conseils d’administration<br />
d’organismes tels que la SERS, l’ADEUS,<br />
le Scot, Cus habitat, et toute association<br />
qui touche de près ou de loin au cadre<br />
de vie de nos concitoyens ?<br />
F. K. : Nous avons la volonté que ces organismes<br />
travaillent davantage dans une logique<br />
de partenariat et d’écoute de tous.<br />
S’agissant de tout ce qui touche de près<br />
ou de loin au cadre de vie <strong>des</strong> Strasbourgeois,<br />
nous mettons en place, en 2003, <strong>des</strong> Conseils<br />
de Quartiers indépendants. Ils seront ouverts<br />
à tous ceux qui veulent mettre la ville<br />
en mouvement. Et les architectes y ont,<br />
bien entendu, toute leur place.
➞ BUROPARC<br />
Parc tertiaire<br />
Situé dans une zone tertiaire la plus<br />
recherchée <strong>des</strong> environs de Strasbourg,<br />
ce bâtiment est <strong>des</strong>tiné à la location<br />
de petites surfaces. Sa caractéristique<br />
principale réside dans la suppression<br />
<strong>des</strong> parties communes intérieures,<br />
génératrices de nombreux soucis<br />
de gestion (absence de grands<br />
couloirs, de boîtiers électriques...).<br />
Chaque lot est accessible directement<br />
depuis l'extérieur, au travers d'un<br />
espace couvert qualufié.<br />
La lumière naturelle y est restituée<br />
par une grande verrière, un choix<br />
permettant d'optimiser la qualité<br />
du cadre de vie au travail.<br />
Si dans le quartier, la mairie exigeait<br />
que tous les bâtiments soient roses,<br />
la couleur de cet édifice est un compromis<br />
entre tranches roses et tranches<br />
beiges (50 % / 50 %). Il est le seul<br />
à arborer ses coloris dans la zone<br />
d'activité et sa morphologie inédite<br />
permet de l'identifier aisément.<br />
La disposition <strong>des</strong> deux ailes du bâtiment<br />
et la création d'un patio en font<br />
un lieu esthétique de grande qualité<br />
spatiale, mais où priment avant tout<br />
une logique fonctionnelle.<br />
Pour plus d’informations, knechtarchi@wanadoo.fr p. 17<br />
Espace intérieur commun sous patio<br />
BUROPARC<br />
PARC TERTIAIRE<br />
• Maître d’ouvrage : SCI BUROPARC<br />
• Nom et localisation : parc tertiaire<br />
Val Park à Oberhausbergen<br />
• Année de réalisation : 1997<br />
• Surface du projet : 1722 m2<br />
• Coût <strong>des</strong> travaux : € 1,14<br />
• Rôle du candidat : maîtrise d’oeuvre<br />
complète<br />
• Type de mission : assistance<br />
au maître d’ouvrage<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong>
L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong><br />
p. 18<br />
➞<br />
Pour plus d’informations, girold@wanadoo.fr<br />
La lumière de la galerie est filtrée par <strong>des</strong> réseaux<br />
croisés de structures et de brise-soleil 1<br />
Façade Est, à gauche la terrasse de la cafétéria 2<br />
<strong>Le</strong> bâtiment de service aux employés face<br />
aux laboratoires existants 3<br />
LILLY FRANCE<br />
Bâtiment de service<br />
aux employés<br />
Important groupe pharmaceutique de la région<br />
de Strasbourg, Lilly France à Fegersheim<br />
connait un développement important et compte<br />
plus de 1500 employés. Par la construction<br />
d’un tel bâtiment, cette société exprime l’intéret<br />
qu’elle porte au bien-être de ses employés.<br />
<strong>Le</strong> bâtiment de service aux employés répond<br />
ainsi à une offre de différentes commodités,<br />
telles que : petite épicerie, pressing, locaux<br />
d’exposition et de services pour le comité<br />
d’entreprise, salle de repos, et propose<br />
une grande cafétéria. Il est aussi le premier<br />
élément d’une opération globale visant<br />
à réorganiser les aires d’accueil et de circulations<br />
principales.<br />
Respectant une échelle et une volumétrie<br />
générale caractéristique du site, Il s’agissait<br />
aussi de réaliser un bâtiment spécifique,<br />
répondant à son usage en le connectant<br />
au mieux sur les circuits d’accès <strong>des</strong> employés.<br />
Al’intérieur, le projet se caractérise par<br />
une grande galerie qui va <strong>des</strong>servir tous<br />
les services sur deux niveaux.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
1<br />
2<br />
3<br />
Au rez-de-chaussée, outre le programme<br />
de service aux employés, se trouve également<br />
le centre médical de l’entreprise. <strong>Le</strong>s différents<br />
locaux s’ouvrent vers l’extérieur par <strong>des</strong><br />
dégagements annexes, suivant leurs spécificités.<br />
A l’étage, sont logées la cafétéria et<br />
la salle de repos.<br />
La gestion de la cuisine est assurée par<br />
un noyau technique qui permet l’acheminement<br />
<strong>des</strong> produits depuis le rez de chaussée.<br />
La cafétéria est en continuité de la galerie<br />
d’accès et s’ouvre sur une terrasse à l’Est.<br />
Une mezzanine est <strong>des</strong>tinée aux employés<br />
fumeurs.<br />
Dans un cadre agréable différent de l’ambiance<br />
de travail, mais facilement accessible <strong>des</strong> lieux<br />
de production de l’entreprise, la grande<br />
galerie est conçue comme un espace ouvert,<br />
mêlant les activités tout en garantissant<br />
la spécificité de chaque service.<br />
Exposée au sud, la lumière naturelle de cette<br />
galerie est filtrée par plusieurs réseau<br />
de structures et de brise-soleils, provoquant<br />
un étonnant effet de pointillisme lumineux<br />
variant avec la course du soleil.<br />
<strong>Le</strong>s importantes hauteurs de plénum exigée<br />
par les pointilleux services de maintenance<br />
sont traitées en retrait <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> rideau,<br />
sans utilisation de verre émaillé. Selon la réflexion<br />
du verre, cet édifice apparaît ainsi soit<br />
comme un volume scintillant, ou bien comme<br />
<strong>des</strong> surfaces libres entourées d’un volume<br />
de verre.<br />
LILLY FRANCE<br />
BÂTIMENT DE SERVICE AUX EMPLOYÉS<br />
• Maîtrise d’œuvre :<br />
Michel Girold Architecte<br />
O.T.E. ingéniérie b.e.t.structures<br />
et fui<strong>des</strong><br />
• Maîtrise d’ouvrage : LILLY FRANCE<br />
• Surfaces : 2234 m 2 intérieures utiles<br />
• Coût <strong>des</strong> travaux : € 3 950 000 H.T.<br />
• Calendrier : concours : janvier 2000<br />
Travaux mai 2001 / avril 2002
➞<br />
4<br />
4 X 0,23 m<br />
3 X 0,28 m<br />
10 X 0,17 m<br />
9 X 0,28 m<br />
5 C. @ 17 cm<br />
4 G. @ 26 cm<br />
19 X 0,17 m<br />
18 X 0,25 m<br />
6 X 0,17 m<br />
5 X 0,28 m<br />
en puit perdu<br />
GROUPE E.A.U.<br />
Maison de la Musique<br />
et <strong>des</strong> Associations<br />
9 C. @ 18,333 cm<br />
8 G. @ 34,104 cm<br />
1,86<br />
en puit perdu<br />
6,17<br />
MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE<br />
MAISON DE LA MUSIQUE<br />
ET DES ASSOCIATIONS<br />
Plan Masse<br />
20 C. @ 17 cm<br />
19 G. @ 29 cm<br />
CHÊNE ROUGE<br />
BUIS TAILLÉ EN<br />
PAVÉ PYRAMIDE 10X10<br />
BITUME<br />
GRAVILLONS DE<br />
GROS GRALETS SCELLES TERRE BATTUE<br />
en puit perdu<br />
Ce bâtiment de quelque 700 m 2 , connexe<br />
à la Maison <strong>des</strong> Arts et <strong>des</strong> Congrès<br />
et du Musée archéologique a été réhabilité<br />
en Maison de la Musique et <strong>des</strong> Associations.<br />
Bâtie sur <strong>des</strong> pieux (12 m de profondeur),<br />
la cage d’escalier en forme de tour assure<br />
la liaison stylistique entre deux bâtiments<br />
en pierre de taille. La pureté du volume<br />
rappelle quelques tours médiévales locales.<br />
Cette “maison” se distingue surtout par<br />
ses deux belles salles de musique équipées<br />
d’une acoustique finement travaillée afin<br />
de répondre aux attentes musicales du chef<br />
d’orchestre et du chant choral. En effet,<br />
cette prise en compte technique, est le fruit<br />
d’un dialogue avec les occupants actuels<br />
et l’expérience de l’architecte qui fut durant<br />
de nombreuses années intervenant à l’Ecole<br />
du TNS, section régie technique, ce qui<br />
lui permit de réfléchir et de concevoir<br />
<strong>des</strong> acoustiques performantes.<br />
Cette Maison de la Musique et <strong>des</strong> Associations,<br />
comme son nom l’indique, héberge également<br />
18 C. @ 17,5 cm<br />
17 G. @ 27 cm<br />
LARC<br />
3<br />
2<br />
les bureaux administratifs de LARC et accueille<br />
les associations locales qui ont également<br />
bénéficié d’un travail subtil d’éclairage créant<br />
<strong>des</strong> rythmes faits d’ombres et de lumières<br />
accentués par la présence de fibres optiques<br />
dans la cage d’escalier en béton.<br />
Cette extension réhabilitation est aussi<br />
une alliance entre l’Ancien et le Moderne.<br />
<strong>Le</strong>s matériaux du bâtiment existant composés<br />
de pierres de taille en grès, de sols en<br />
mosaïques, de briquettes en terre cuite,<br />
parquet en chêne ont fait l’objet d’un travail<br />
de mise en valeur – sablage, brossage, ponçage<br />
et puis vernis leurs donnent une nouvelle<br />
vie. D’ailleurs le sous-sol, presque en forme<br />
de catacombe est sublime avec ses éclairages<br />
d’à propos qui ponctue le travail d’architecture.<br />
La tour extérieure a été bâtie sur <strong>des</strong> pieux<br />
de 12 m de profondeur.<br />
La grande salle de musique a fait l’objet<br />
d’une reprise complète avec une poutre<br />
de 14 m de long avec un poteau intermédiaire<br />
bâti sur deux micropieux à l’intérieur du<br />
bâtiment existant.<br />
Par ailleurs Guy SCHNEIDER, vient de s’associer<br />
à deux autres architectes, un urbaniste<br />
Pour plus d’informations, groupe-eau@noos.fr p. 19<br />
Entrée principale 1<br />
Vue de la tour d’entrée 2<br />
Maison <strong>des</strong> congrès LARC 3<br />
Musée archéologique 4<br />
et un paysagiste pour composer le Groupe<br />
E.A.U. (environnement - architecture -<br />
urbanisme) dans le but de proposer aux<br />
collectivités une approche globale pouvant<br />
faire appel à <strong>des</strong> spécialistes.<br />
GROUPE E.A.U. (ENVIRONNEMENT -<br />
ARCHITECTURE - URBANISME)<br />
MAISON DE LA MUSIQUE<br />
ET DES ASSOCIATIONS<br />
• Maître d’ouvrage :<br />
Ville de Niederbronn les Bains<br />
• Surface utile : 700 m 2<br />
• Coût <strong>des</strong> travaux : € 610 000<br />
• Spécialistes :<br />
Guy SCHNEIDER (Culturel et Enseignement),<br />
André ROIG, (Industriel et le Tertiaire),<br />
Thierry MARIN, (Commercial et Habitat),<br />
I. Patrice NLEME, urbaniste,<br />
Georges KRATOCHWIL, architecte-paysagiste<br />
canadien dans l’Urbanisme et le Paysage.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
1<br />
L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong>
L’ARCHITECTURE PAR L’<strong>UNSFA</strong><br />
p. 20<br />
Pour plus d’informations, www.thales-architectures.com<br />
➞<br />
THALES ARCHITECTURE<br />
Bureaux de l’Office Nationale <strong>des</strong> Forêts<br />
Comment est née la collaboration avec<br />
l'Office National <strong>des</strong> Forêts ?<br />
La commande de ce bâtiment est consécutive<br />
à un concours d'architecture. La proposition<br />
s'inscrit comme le premier bâtiment à construire<br />
dans une future zone d'activités concentrée<br />
autour de l'INRA (Institut de recherches<br />
agronomiques) : le Biopole. L'ambition<br />
du projet a consisté à impulser, à travers<br />
les grands choix conceptuels, une vision<br />
pour d'autres constructions à venir.<br />
L'implantation, la volumétrie, le traitement<br />
de l'échelle, l'expression et le soin dans<br />
le détail ont servi de fil conducteur pour<br />
élaborer un règlement de zone.<br />
L'ONF a-t-il demandé de traiter l'ensemble<br />
bâti en bois ?<br />
Non, aucune exigence particulière n'a été<br />
imposée. C'était pour nous une évidence<br />
que d'exprimer la spécificité de la fonction<br />
de l'ONF dans le projet.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
1<br />
Bureaux de l’Office National <strong>des</strong> Forêts, Colmar 1 & 2<br />
Par ailleurs les essences retenues ont été<br />
choisies dans les essences autochtones<br />
<strong>des</strong> forêts vosgiennes (pin) <strong>Le</strong> bois se retrouve<br />
également abondamment à l'intérieur...<br />
L'utilisation du bois, par l'empreinte<br />
<strong>des</strong> coffrages en sapin, sorti de scierie,<br />
pour la structure en béton, renforce la recherche<br />
d'unité dans l'expression de l'ensemble.<br />
S'agit-il d'une démarche Haute Qualité<br />
Environnementale ?<br />
Sans dénigrer les apports et le travail faits<br />
avec <strong>des</strong> partenaires dont c'est la spécialité,<br />
il s'agit pour nous architectes de montrer<br />
que nos ouvrages relèvent naturellement<br />
d'une qualité environnementale. Ici, avant<br />
la mise en place de la politique HQE et<br />
de sa déclinaison en critères, nous pensons<br />
avoir répondu à plusieurs <strong>des</strong> aspects<br />
aujourd'hui préconisés dans la politique HQE.<br />
THALES ARCHITECTURES<br />
BUREAUX DE L'OFFICE NATIONAL<br />
DES FORETS À COLMAR (68)<br />
• auteurs du projet :<br />
JEMMING & SPITZ<br />
• Maître de l'ouvrage : ONF<br />
• Surfaces : 2234 m 2 intérieures utiles<br />
• Coût <strong>des</strong> travaux : € 700 000 TTC.<br />
• Surfaces : 600 m 2<br />
2
<strong>Le</strong>s initiatives<br />
du Club Prescrire<br />
➞ Édito<br />
L’architecte est l’un <strong>des</strong> principaux acteurs de l’extraordinaire<br />
mutation que vit aujourd’hui le monde du travail et du monde<br />
du travail tertiaire en particulier.<br />
<strong>Le</strong> thème central du congrès de Dijon était “L’architecte aux cotés<br />
du citoyen”, mais c’est aussi l’architecte aux cotés <strong>des</strong> entreprises.<br />
Nos clients communs, ces entreprises du secteur privé ou public,<br />
quelles que soient leur taille, leur activité ou leur organisation,<br />
sont de plus en plus conscients <strong>des</strong> enjeux fondamentaux en matière<br />
de conception <strong>des</strong> lieux de travail. Ils savent qu’un immeuble<br />
de bureau n’est plus seulement un outil de travail, mais, aussi,<br />
un vecteur de communication, un support d’image et, bien sur,<br />
un lieu de vie.<br />
Ainsi le rôle de l’architecte devient déterminant dans une approche<br />
de concept global <strong>des</strong> lieux de vie et de travail, et, surtout,<br />
par la prise en compte de cette dimension humaine, sans laquelle<br />
le geste architectural, dont elle est à la fois l’objet et le sujet,<br />
serait vain et réduit à une simple œuvre d’art.<br />
De plus votre rôle de conseil, d’aide à la décision, de prescripteur,<br />
devient fondamental.<br />
➞<br />
Entretiens de la prescription<br />
• Thèmes aujourd’hui disponibles :<br />
- Ambiances, lumières et couleurs (thème n°1)<br />
- La Haute Qualité Environnementale (thème n°2)<br />
- <strong>Le</strong>s espaces de vie intelligents (thème <strong>n°3</strong>)<br />
- La réglementation thermique 200 (thème n°4)<br />
- La sécurité et la réglementation (thème n°5)<br />
- <strong>Le</strong>s matériaux d’hier sont-ils les matériaux de demain ?<br />
(thème n°6)<br />
- <strong>Le</strong> marketing et ses nouveaux outils (thème n°7)<br />
optimiser les échanges grâce aux IFC - accès aux systèmes expert - démarche qualité<br />
- La rédaction <strong>des</strong> contrats, gestion <strong>des</strong> contentieux<br />
et <strong>des</strong> sinistres (thème n°8)<br />
la prise de parole et le comportement face aux différents publics<br />
- La stratégie du projet (thème n°9)<br />
<strong>des</strong>cription prescription - gestion économique du projet<br />
Pour plus d’informations, unsfa2@wanadoo.fr<br />
Confrontés aux progrès technologiques, à l’évolution <strong>des</strong> exigences,<br />
à la complexité <strong>des</strong> besoins, à la nécessaire actualisation<br />
de vos connaissances, vous devez aussi trouver, auprès de nous,<br />
industriels du bâtiment, <strong>des</strong> ressources d’information et d’assistance,<br />
vous permettant, ainsi, de rendre possibles vos concepts.<br />
C’est ainsi que nous pensons pouvoir vous comprendre et<br />
vous apporter la meilleure réponse, les meilleurs produits,<br />
les meilleures solutions, le meilleur service.<br />
Et, c’est donc pourquoi, dans notre volonté d’écoute, de dialogue<br />
et de communication avec les architectes, notre action auprès<br />
de l’U.N.S.F.A. est essentielle.<br />
Toutes les manifestations que nous vous proposerons, et principalement,<br />
les "Entretiens de la Prescription" seront non seulement<br />
une agréable occasion de se retrouver entre nous, mais également<br />
de progresser, d’apprendre, de se former, afin de faire de la belle<br />
et bonne architecture.<br />
C’est, depuis bientôt 15 ans (en 2003), notre principal objectif<br />
au sein du Club Prescrire.<br />
Amicalement vôtre.<br />
Jean-François STOULS DE LA MATHE<br />
Président du Collège <strong>des</strong> Industriels<br />
• Thèmes en projet :<br />
- <strong>Le</strong>s ai<strong>des</strong> publiques à la construction : quels enjeux ?<br />
- L’assistance à la maîtrise d’ouvrage : mission d’architecte ?<br />
- <strong>Le</strong>s relations avec l’administration<br />
- Faciliter les échanges et le travail avec les différents acteurs<br />
de la maîtrise d’œuvre<br />
- L’isolation répartie<br />
- Comment faire aider son projet<br />
- Comment vendre son projet architectural<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 21<br />
CLUB PRESCRIRE<br />
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CLUB PRESCRIRE<br />
p. 22<br />
ÉTANCHÉITÉ DES TOITURES<br />
Alkor Draka : Joël PÉTILLON<br />
E-mail : joel.petillon@solvay.com<br />
Port. : 06 03 00 29 38<br />
CLIMATISATION<br />
Daikin : Christophe LE LUDUEC<br />
E-mail : leluduec.c@daikin.fr<br />
Tél. : 01 46 69 95 81<br />
PLAFONDS SUSPENDUS ACOUSTIQUES<br />
ET ARCHITECTURAUX<br />
Ecophon : Alexandra HOUHOU<br />
E-mail : alexandra.houhou@saint-gobain.com<br />
Tél. : 03 44 73 84 18<br />
FABRICANT DE GRÈS CERAME<br />
REVÊTEMENTS DE SOL<br />
Caesar : Alain NOËL<br />
E-mail : caesar.france@wanadoo.fr<br />
Port. : 06 08 21 11 75<br />
PEINTURES PROFESSIONNELLES<br />
Guittet : Bertrand CARON<br />
E-mail : bertrand.caron@sigmakalon.com<br />
Port. : 06 85 03 34 64<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
cahier détachable à afficher dans votre agence<br />
ISOLANTS RÉFLECTEURS<br />
KDB Isolation : Martine LENOIR<br />
E-mail : contact@kdb-isolation.com<br />
Port. : 06 70 00 93 62<br />
CONDUITS DE FUMÉE, ÉLÉMENTS<br />
DE STRUCTURE BÂTIMENT<br />
ET TRAITEMENT DES EAUX<br />
La Nive : Blandine SARRAZIN<br />
E-mail : bsarrazin@lanive.fr<br />
Tél. : 05 57 95 00 95<br />
APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE<br />
D’INSTALLATIONS BASSE TENSION<br />
<strong>Le</strong>grand : Jérôme MARCHADIER<br />
E-mail : jerome.marchadier@legrand.fr<br />
Tél. : 01 49 72 52 33<br />
BLOCS-PORTES MÉTALLIQUES<br />
ET BOIS COUPE FEU, ACOUSTIQUE,<br />
ANTI-EFFRACTION ET ISOTHERME<br />
Malerba : Marie-Odile DURAND<br />
E-mail : mod@malerba.fr<br />
Tél. : 04 74 89 79 33<br />
PRODUCTEUR DE ZINC POUR LE BÂTIMENT<br />
ET L’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES<br />
Rheinzink : Michel VULLIEMIN<br />
E-mail : rheinzink.pierre.roth@wanadoo.fr<br />
Port. : 06 86 07 80 20
BÉTON CELLULAIRE<br />
Siporex : Hervé LE SCOURZIC<br />
E-mail : herve.lescourzic@siporex.fr<br />
Tél. : 01 69 93 66 71<br />
AMÉNAGEMENT DE BUREAU AU SERVICE<br />
DE L’ARCHITECTE<br />
Steelcase Strafor : J.-François STOULS<br />
DE LA MATHE<br />
E-mail : jmathe@steelcase-europe.com<br />
Port. : 06 07 54 73 01<br />
ÉCLAIRAGES ARCHITECTURAUX<br />
TERTIAIRES ET INDUSTRIELS<br />
Sunlux : Guillaume de SILANS<br />
E-mail : sunlux.eclairage@wanadoo.fr<br />
Port. : 06 72 71 27 43<br />
ÉCLAIRAGE ARCHITECTURAL<br />
Targetti Sankey : Richard ZARYTKIEWICZ<br />
E-mail : richard-z@targetti-s.fr<br />
Tél. : 01 45 12 22 98<br />
PORTIERS, CONTRÔLE D’ACCÈS<br />
ET VIDÉO DE SURVEILLANCE<br />
Urmet Captiv : Édouard DE ORIVE<br />
E-mail : e.deorive@urmet-captiv.fr<br />
Port. : 06 71 58 46 51<br />
MORTIERS INDUSTRIELS<br />
Weber et Broutin : Christian FAUCONNET<br />
E-mail : christian.fauconnet@e-weber.com<br />
Port. : 06 07 66 13 65<br />
REVÊTEMENTS DE SOLS SOUPLES<br />
DÉCORATIFS EN PVC ET POLYMÈRE<br />
Amtico : Bruno TOUZERY<br />
E-mail : bruno.touzery@amtico.fr<br />
Tél. : 01 55 38 95 73<br />
ASSURANCE QUALITÉ EN FAÇADE<br />
Natec : Denis RAOULT<br />
Port. : 06 80 34 93 31<br />
CIMENT<br />
Holcim : Jean-Philippe VACHER<br />
E-mail : jean-philippe.vacher@holcim.com<br />
Tél. : 01 45 02 77 52<br />
STRATIFIÉS ET PANNEAUX MÉLAMINÉS<br />
PRODUITS TRANSFORMÉS DÉCORATIFS<br />
POUR LE BÂTIMENT ET L’AGENCEMENT<br />
Polyrey : Danielle FOURNIER<br />
E-mail : danielle.fournier@ipaper.com<br />
Port. : 06 76 93 31 48<br />
GRÈS CERAM - CERAM POLI - CERAM MONO<br />
CERAM ÉMAILLÉ - FAÏENCE<br />
RAK Ceramic : Henri LEFEBVRE<br />
E-mail : lefebvreann@aol.com<br />
Port. : 06 80 01 12 60<br />
MENUISERIE ALU/PVC FAÇADES<br />
ET VERRIÈRES<br />
Schüco : Régis MOTTE<br />
E-mail : rmotte@schueco.com<br />
Port. : 06 75 48 47 58<br />
INDUSTRIE ROUTIÈRE<br />
Screg : Catherine MARCADÉ<br />
E-mail : marcadé@siège.screg.fr<br />
Tél. : 01 47 61 75 08<br />
TUILES ET BARDAGES<br />
Terreal : Lionel GARCIA<br />
E-mail : lionel.garcia@saint-gobain.com<br />
Tél. : 05 61 26 54 30<br />
CIMENTS ET LIANTS HYDRAULIQUES<br />
Vicat : Yvan BOLJESIC<br />
E-mail : I.boljesic@vicat.fr<br />
Port. : 06 07 61 13 20<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 23<br />
CLUB PRESCRIRE
LES MISSIONS<br />
PROMOUVOIR<br />
UN DEVELOPPEMENT<br />
DURABLE<br />
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de<br />
l'Energie (ADEME) est l'organisme public sous tutelle<br />
du Ministère de l'écologie et du développement<br />
durable, du Ministère de l'économie, <strong>des</strong> finances et<br />
de l'industrie, du Ministère chargé de la recherche,<br />
qui a pour mission de mettre en œuvre la politique<br />
française en matière d'efficacité énergétique et de<br />
protection de l'environnement.<br />
Son action consiste à :<br />
• développer l'utilisation rationnelle de l'énergie<br />
et les économies de matières premières,<br />
• promouvoir l'utilisation <strong>des</strong> énergies renouvelables,<br />
• développer et diffuser les technologies sobres<br />
et propres,<br />
• limiter la production <strong>des</strong> déchets, assurer leur<br />
gestion, leur recyclage ou leur élimination,<br />
• prévenir et réduire la pollution de l'air,<br />
• lutter contre les nuisances sonores,<br />
• limiter la pollution <strong>des</strong> sols.<br />
L'ADEME intervient principalement dans les secteurs<br />
du bâtiment, <strong>des</strong> transports, de l'industrie et de l'agriculture,<br />
en orientant les recherches et les<br />
programmes de travail dans le but de faire progresser<br />
les technologies, les procédures, les réglementations et<br />
les comportements.<br />
Ses actions visent à mobiliser les maîtres d'ouvrage, les<br />
professionnels et le grand public pour améliorer l'efficacité<br />
énergétique et limiter les gaz à effet de serre.<br />
UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE - ENERGIES RENOUVELABLES -<br />
MAITRISE DE LA DEMANDE D'ELECTRICITE DANS LE SECTEUR DU BATIMENT<br />
<strong>Le</strong>s bâtiments, dans leur ensemble, consomment plus<br />
de 100 millions de tonnes d'équivalent pétrole, soit<br />
46 % de la consommation nationale, et participent à<br />
hauteur de 25 % aux émissions de CO2,responsables<br />
en majeure partie de l'augmentation de l'effet<br />
de serre.<br />
Dans un objectif de protection de l'environnement et<br />
d'efficacité énergétique et par conséquent de limitation<br />
de ces impacts, l'ADEME conduit un ensemble<br />
cohérent d'actions, pour faire évoluer les mo<strong>des</strong> de<br />
conception et les pratiques professionnelles, les produits<br />
et les procédés de construction, les équipements<br />
énergétiques, les usages, les comportements.<br />
Ainsi, l'ADEME a lancé dans cette optique, en partenariat<br />
avec <strong>des</strong> organismes publics et privés, plusieurs<br />
appels à projets pluriannuels <strong>des</strong>tinés aux acteurs du<br />
bâtiment et de l'aménagement (cf. www.ademe.fr,<br />
rubrique actualités/appels à propositions).<br />
DEMARCHE HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE OU HQE<br />
Réaliser <strong>des</strong> bâtiments neufs et améliorer <strong>des</strong> bâtiments<br />
existants en harmonie avec l'environnement,<br />
quelles que soient leurs <strong>des</strong>tinations, c'est installer la<br />
notion de développement durable et c'est la réponse<br />
que l'ADEME veut apporter avec ses partenaires à<br />
travers la démarche HQE.<br />
L'action de l'ADEME se traduit par exemple, par le<br />
lancement de l'appel à projets “démarche HQE et<br />
bâtiments tertiaires” afin de soutenir la réalisation<br />
d'une vingtaine d'opérations de référence et la<br />
réalisation d'un guide de référence "Qualité environnementale<br />
<strong>des</strong> bâtiments - manuel à l'usage de la<br />
maîtrise d'ouvrage et <strong>des</strong> acteurs du bâtiment"<br />
(bon de commande à télécharger sur www.ademe.fr -<br />
rubrique publications, référence de l'ouvrage :<br />
n° 3182 - 40 Euros). D’autres appels à projets<br />
concernant le secteur résidentiel seront lancés en<br />
2003 (cf. www.ademe.fr).
<strong>Le</strong> Club Prescrire<br />
➞<br />
Guillaume de Silans<br />
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT<br />
Bruno Lovisone<br />
RESPONSABLE ENSEIGNES<br />
Tél. : 06 72 71 27 43<br />
Date de création : 1985<br />
Activité : éclairages architecturaux<br />
tertiaires et industriels<br />
Président : Frédéric LARIVAILLE<br />
Chiffre d’affaires : 11 700 000 €<br />
➞<br />
Sunlux éclairage<br />
KdB isolation<br />
Martine LENOIR<br />
RESPONSABLE PRESCRIPTION<br />
Tél. : 02 40 48 16 16<br />
Date de création : 1997<br />
PDG : Jacques CHASSAING<br />
Activité : isolation thermique et<br />
acoustique<br />
Chiffre d’affaires : 9 000 000 €<br />
Notre vraie spécialité est de concrétiser<br />
avec ingéniosité <strong>des</strong> idées qui apparaissent<br />
au départ comme difficilement réalisables<br />
(problèmes de dimensions, rendu<br />
au niveau de l'éclairage...).<br />
À partir <strong>des</strong> plans que l'on nous donne,<br />
nous allons pouvoir conseiller les architectes<br />
ou les bureaux d'étu<strong>des</strong> pour résoudre<br />
leurs difficultés techniques jusqu'à parfois<br />
créer véritablement un produit sur-mesure.<br />
Cependant les architectes n'ont pas encore<br />
le réflexe de contacter Sunlux et vont<br />
souvent vers les références les plus<br />
connues.<br />
<strong>Le</strong> Club Prescrire, à travers la relation<br />
privilégiée que nous entretenons avec<br />
les hommes qui le composent et ses actions<br />
comme “les entretiens de la prescription”<br />
ou encore le congrès de l'<strong>UNSFA</strong>...<br />
nous donnent l'opportunité de rencontrer<br />
les architectes et de mieux leur faire<br />
connaître nos produits.<br />
Depuis mai 2002, KdB ISOLATION fait partie<br />
du Club Prescrire, lieu d'échange et d'information<br />
entre industriels et prescripteurs<br />
pour la qualité architecturale dans la convivialité<br />
car le sérieux d'un club n'exclut<br />
pas la fête.<br />
Grâce aux réunions d'information technique,<br />
les prescripteurs peuvent s'exprimer<br />
pour communiquer leurs besoins et<br />
ce partenariat permet aux industriels<br />
de faire évoluer leur gamme de produits<br />
en les adaptant au mieux.<br />
C'est en tenant compte <strong>des</strong> appréciations<br />
<strong>des</strong> prescripteurs que la nouvelle génération<br />
d'isolants minces est née dont l'AIRFLEX<br />
(classé M1, sans fibre, sans reprise<br />
d'humidité etc.).<br />
Pour plus d’informations, unsfa2@wanadoo.fr<br />
Luminaire créé spécialement pour l’éclairage <strong>des</strong> produits<br />
frais sensibles – ex. rayon marée – Ce modèle déposé<br />
et breveté permet de réduire au maximum les émissions<br />
de chaleur et de rayons IR tout en apportant un éclairage<br />
d’accentuation de plus de 3500 lux sur l’étal.<br />
Amis architectes, dès la conception<br />
d'un espace ou en cas de difficulté,<br />
n'hésitez pas à vous appuyer sur<br />
les compétences <strong>des</strong> spécialistes<br />
de la lumière, contactez-nous !<br />
<strong>Le</strong> Château de Villandry, rénovation de couverture<br />
et isolation.Economie d'échafaudage par l'intérieur,<br />
AIRFLEX posé par l'extérieur sur volige.<br />
<strong>Le</strong>s Maîtres d’oeuvre de la “Restauration <strong>des</strong> couvertures” :<br />
• A. de SAINT JOUAN - Architecte en chef<br />
<strong>des</strong> Monuments Historiques (37)<br />
• J.Y DUBOIS - Vérificateur <strong>des</strong> Travaux<br />
<strong>des</strong> Monuments Historiques (86)<br />
D'abord apprécié pour la maison individuelle,<br />
l'AIRFLEX a très vite séduit<br />
les prescripteurs, les maîtres d'ouvrages<br />
et les poseurs pour les chantiers de grande<br />
taille dont les ERP.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 25<br />
CLUB PRESCRIRE
Eclairage intérieur/extérieur<br />
EDF contributeur, aux côtés de ses partenaires lumière<br />
> Dans le hall, les projecteurs encastrés à faisceau mural avec <strong>des</strong> lampes à vapeur<br />
de sodium blanc et aux halogénures métalliques (Médiathèque de Roanne).<br />
> Centenaire, le métro parisien ne souffle pas les candélas ! Une lumière intense<br />
et gaie sur les quais de la station Europe et d’étranges lucarnes pour regarder<br />
vivre les voisins (métro parisien)<br />
L’éclairage, élément essentiel de l’architecture urbaine<br />
Partout émerge une nouvelle conception du sens donné à l’éclairage<br />
dans ses nouvelles dimensions culturelles :<br />
• “Éclairer pour mieux apprendre”<br />
• “Éclairer pour mieux produire”<br />
• “Éclairer pour mieux vendre”<br />
• “Éclairer pour mieux soigner”<br />
• “Éclairer pour mieux vivre”…<br />
Considéré hier dans les villes comme un équipement de voirie,<br />
l’éclairage devient aujourd’hui un élément essentiel de l’architecture<br />
et du patrimoine.<br />
… composant d’une approche énergétique d’ensemble<br />
encouragée par la RT 2000<br />
La Nouvelle Réglementation Thermique prend en compte la relation<br />
entre l’éclairage naturel, artificiel et la thermique <strong>des</strong> bâtiments.<br />
Elle permet ainsi d’optimiser aussi bien le confort d’ambiance<br />
dans les bâtiments que la maîtrise de l’énergie.<br />
Ce lien incitera les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre<br />
à adopter une démarche globale intégrant éclairage de qualité,<br />
usages thermiques électriques performants et gestion technique<br />
du bâtiment.<br />
Pour en savoir plus sur REEL, contacter Roland Estellat Tél. : 05 59 98 40 90<br />
… valorisé à EDF par la création d’un Réseau d’Experts Lumières<br />
La nouvelle donne de l’éclairage requiert un professionnalisme<br />
confirmé. EDF a créé un Réseau EDF d’Experts Lumière (REEL),<br />
petite équipe de conseillers animateurs, capable de saisir toutes<br />
les opportunités de développement déclenchées par une offre<br />
éclairage novatrice, avec pour objectif :<br />
• Apporter une assistance de conseils aux maîtres d’Ouvrage<br />
• Être une force de sensibilisation, de recommandations et de formation<br />
auprès <strong>des</strong> architectes, architectes d’intérieurs, paysagistes, bureaux<br />
d’étu<strong>des</strong> spécialisés et <strong>des</strong> professionnel de la filière éclairage,<br />
y compris en direction <strong>des</strong> étudiants<br />
• Participer au progrès de la science de l’éclairage et à la veille<br />
technologie<br />
•Travailler pour cela en partenariat étroit avec l’Association<br />
Française de l’Éclairage, le Syndicat de l’Éclairage, le Syndicat <strong>des</strong><br />
architectes d’intérieur, et autres organisations professionnelles<br />
• Créer et animer un réseau de partenaires extérieurs<br />
• Participer à <strong>des</strong> projets où la lumière est prépondérante et un<br />
véritable matériau de l’architecture afin de contribuer à la création<br />
de véritables références.<br />
… associé étroitement à ses partenaires lumière naturels<br />
EDF associée à ses partenaires naturels (Association Française<br />
de l’Eclairage, Syndicat de l’Eclairage, Ingénieurs <strong>des</strong> Villes de France,<br />
concepteurs, architectes, urbanistes, sociologues, paysagistes,<br />
prescripteurs, distributeurs, installateurs…) veut redevenir un acteur<br />
contribuant à une meilleure qualité de l’environnement urbain.<br />
Par <strong>des</strong> actions partenariales proactives ciblées (formation, recommandations,<br />
communication, conférences débats, réalisation<br />
et promotion d’opérations références…), en animant <strong>des</strong> équipes<br />
pluridisciplinaires, EDF peut participer au développement sensible<br />
de ce marché en répondant à <strong>des</strong> besoins nouveaux, pour le meilleur<br />
intérêt <strong>des</strong> clients.<br />
… ancré sur une meilleure écoute <strong>des</strong> clients et consommateurs<br />
lumière<br />
Au-delà de notre rôle de conseil sur les usages performants de l’électricité,<br />
<strong>des</strong> enseignes de commerce et de restauration, <strong>des</strong> hôtels,<br />
<strong>des</strong> écoles, <strong>des</strong> banques, <strong>des</strong> hôpitaux, <strong>des</strong> musées, <strong>des</strong> théâtres,<br />
<strong>des</strong> aéroports, … nous demandent de favoriser l’élaboration<br />
de nouveaux concepts tournés vers leurs clients ou utilisateurs :<br />
image, attrait, valorisation <strong>des</strong> produits, confort visuel, bien-être,<br />
productivité, sécurité.<br />
Chaque démarche demande d’abord de comprendre et de prendre<br />
en compte les comportements et les deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> consommateurs.<br />
En écho à tous ces besoins d’éclairage en évolution, les fabricants<br />
anticipent la demande, les prescripteurs et les concepteurs améliorent<br />
le niveau de l’offre.<br />
EDF veut redevenir un acteur de l’évolution qualitative de ces nouveaux<br />
marchés de l’éclairage et proposer aux clients, en partenariat étroit<br />
avec les acteurs de la filière, une autre approche d’observation<br />
et d’écoute.
www p.<br />
www.archigate.com<br />
Consultez et échangez en toute simplicité<br />
Archigate.net est la plate-forme d’échanges,<br />
de partage, de consultation et de collaboration<br />
conçue par Abvent afin de donner<br />
à tous les utilisateurs de ses logiciels les<br />
moyens de bénéficier <strong>des</strong> nouvelles fonctions<br />
de communications de l’ensemble de ses<br />
produits. <strong>Le</strong> concept Archigate.net repose<br />
sur la transparence <strong>des</strong> protocoles, la permanence,<br />
la confidentialité et la fiabilité<br />
<strong>des</strong> informations, la simplicité d’utilisation<br />
et les exigences de performance.<br />
Archigate.net permet à tous les acteurs<br />
d’un même projet d’échanger tous les documents<br />
de travail, de les annoter, de lancer<br />
les consultations d’entreprises et de gérer<br />
leurs projets en ligne. Ils bénéficient, en plus,<br />
de bibliothèques d’objets GDL, de textures,<br />
de shaders... téléchargeables gratuitement.<br />
Pour accéder à Archigate.net (gratuit réservé<br />
aux abonnés Archigate), aucune installation<br />
de logiciel complémentaire n'est nécessaire ;<br />
une connexion internet et un simple<br />
navigateur suffisent.<br />
www.batiactu.com<br />
Trophées Internet de la Construction 2002<br />
La remise <strong>des</strong> Trophées Internet de la<br />
Construction 2002 a eu lieu le 24 septembre.<br />
*Sites à découvrir<br />
<strong>Le</strong> Grand Prix du jury (meilleur site, toutes<br />
catégories confondues) a été attribué à Weber<br />
et Broutin (www.weber-broutin.fr). Ont<br />
également été récompensés : AMA Associés<br />
(www.ama-a.com), L'Étoile <strong>des</strong> Teintes<br />
(www.ameline-deco.com), Asselin (www.asselin.fr),<br />
Kaufmann et Broad (www.ketb.com),<br />
Silverwood (www.silverwood.fr), Soprema<br />
(www.soprema.fr), Kiloutou (www.kiloutou.fr),<br />
CSTB-Boutique (http://boutique.cstb.fr),<br />
Villes et Villages (www.villesetvillages.fr),<br />
Batirenover (www.batirenover.com), SERM<br />
(www.serm68.fr), CNDB (www.bois-construction.org),<br />
Batissor (www.batissor.com)<br />
et Spigao (www.spigao.com).<br />
Pour en savoir plus et vous inscrire à l'édition<br />
2003, rendez-vous sur www.batiactu.com !<br />
www.cyberarchi.com<br />
Actualités, services et annuaires pour<br />
les architectes<br />
CyberArchi est un portail communautaire<br />
disposant d'un fond éditorial, d'un annuaire<br />
de sites de professionnels (architectes,<br />
entreprises du BTP, fabricants,...) et de<br />
nombreux services tels que les forums<br />
de discussions, les annonces d'emplois<br />
et de stages, les DTU et les normes,<br />
une boutique de livres et de logiciels,<br />
les indices et index. <strong>Le</strong> fond éditorial<br />
(actualités France et internationale, réglementation,<br />
dossiers, portraits, interviews,<br />
nouveaux produits, agendas,…) est remis à jour<br />
deux fois par mois et est envoyé automatiquement<br />
aux abonnés de la Newsletter.<br />
CyberArchi propose également la construction<br />
et le référencement de sites, un savoir-faire<br />
qui a déjà séduit plus de 750 architectes.<br />
CyberArchi est un portail du Groupe Cyber<br />
Archi, éditeur indépendant depuis 1998.<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
www.iai-france.org<br />
<strong>Le</strong> site de l’Alliance Internationale pour<br />
l’Interopérablité<br />
Avec le CD ROM “Optimiser et échanger<br />
son projet CAO avec les IFC”, les architectes<br />
disposent à présent d’un remarquable<br />
outil d’initiation et d’auto-formation.<br />
<strong>Le</strong> site www.iai-france.org le complète<br />
utilement car il est régulièrement mis à jour<br />
en fonction de l’actualité <strong>des</strong> IFC.<br />
Parmi les rubriques proposées,<br />
- l’agenda pour être prévenu<br />
<strong>des</strong> manifestations à venir.<br />
- les logiciels “parlant IFC”<br />
- la documentation technique dont<br />
les spécifications complètes du modèle<br />
- les projets en cours au niveau national,<br />
européen et international.<br />
Vous pourrez également vous inscrire<br />
à la liste de diffusion de l’IAI, qui comporte<br />
aujourd’hui près de 200 membres, pour être<br />
tenu au courant <strong>des</strong> évolutions du site<br />
et échanger vos points de vue.<br />
Bonne visite.<br />
A VOIR AUSSI :<br />
www.qualibat.com<br />
www.batiweb.com<br />
www.mediaconstruct.com<br />
www.weber-broutin.fr<br />
www.bois-construction.org<br />
www.arcelor.com<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
27<br />
E-ARCHITECTURE
RÉGLEMENTATION<br />
p. 28<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
Conception-réalisation…<br />
régression ?<br />
L’<strong>UNSFA</strong> a-t-elle eu raison de demander1 au<br />
Gouvernement de limiter le champ d’application<br />
et la durée d’usage <strong>des</strong> procédures dérogatoires<br />
à la loi MOP et au CMP, autorisées par les lois<br />
d’orientation et de programmation pour la justice<br />
et la sécurité intérieure ?<br />
La présente étude concerne uniquement<br />
la conception-réalisation, et non le crédit-bail,<br />
l’autorisation d’occupation temporaire (OAT),<br />
ou les quasi “délégations de services publics” 2 .<br />
1 – AVANTAGES ESCOMPTÉS<br />
Parce que les directives européennes et le code<br />
<strong>des</strong> marchés publics ont imposé <strong>des</strong> procédures<br />
longues et périlleuses (juridiquement),<br />
on comprend que les maîtres d’ouvrage aient<br />
envie de diviser par deux les délais et les risques<br />
de contentieux, d’où l’idée de procéder<br />
en une seule fois au choix <strong>des</strong> concepteurs<br />
et <strong>des</strong> entrepreneurs !<br />
<strong>Le</strong>s groupes financiers privés intéressés3 par cette procédure avancent un autre avantage<br />
escompté : quand le marché est conclu au terme<br />
d’une procédure conception-réalisation, le maître<br />
d’ouvrage est fixé définitivement sur le prix<br />
et sur le délai d’exécution.<br />
En outre, les majors du bâtiment font miroiter<br />
un avantage économique, si la conception<br />
<strong>des</strong> ouvrages intègre leurs procédés performants<br />
de construction.<br />
2 – SOYONS RÉALISTES<br />
• Sur le temps gagné<br />
Personne ne niera qu’il soit possible de gagner<br />
quelques mois en globalisant la désignation<br />
du concepteur et de l’entrepreneur.<br />
Ce que l’on peut regretter, c’est que l’État français<br />
se soit imposé ou se soit fait imposer <strong>des</strong> procédures<br />
complexes, longues et juridiquement<br />
périlleuses. Sous la pression de Bruxelles,<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
la France risque même d’ajouter demain<br />
une couche supplémentaire de procédure<br />
si le maître d’ouvrage public décide de faire<br />
appel à un mandataire !<br />
Ce que les professionnels trouvent scandaleux,<br />
c’est que l’on mette <strong>des</strong> années et <strong>des</strong> années<br />
pour prendre la décision de faire, et qu’ensuite :<br />
• soit on exige <strong>des</strong> “producteurs” qu’ils rattrapent<br />
une fraction du retard<br />
• soit on utilise <strong>des</strong> procédures dérogatoires<br />
en espérant regagner quelques mois sur<br />
les années perdues.<br />
• Sur l’espoir d’un prix avantageux<br />
Concernant le coût plus faible de l’ouvrage,<br />
il faut d’abord ne pas craindre de revenir<br />
à la politique <strong>des</strong> procédés constructifs,<br />
voire <strong>des</strong> modèles, abandonnée depuis plusieurs<br />
décennies en raison de leur impact détestable<br />
sur notre patrimoine naturel et bâti.<br />
Ensuite, il faut avoir la foi pour penser que<br />
la concurrence entre les entreprises sera aussi<br />
efficace qu’avec les procédures normales<br />
de dévolution <strong>des</strong> travaux.<br />
En effet, seuls quelques groupes très importants<br />
du bâtiment (et leurs innombrables filiales)<br />
pourront réunir les capacités techniques et<br />
organisationnelles, juridiques et administratives,<br />
commerciales et financières, pour mener à bien<br />
les étu<strong>des</strong> préalables (tous corps d’état,<br />
y compris synthèse) et s’engager sur l’issue<br />
d’une opération globale.<br />
La concurrence sera encore plus réduite<br />
si le marché escompté intègre <strong>des</strong> services<br />
d’exploitation.<br />
<strong>Le</strong> passé a plutôt donné l’exemple d’une “répartition<br />
harmonieuse” <strong>des</strong> marchés et non d’une<br />
concurrence acharnée pour faire l’offre la plus<br />
avantageuse au bénéfice de la collectivité.<br />
L’espoir d’un meilleur prix n’est donc<br />
pas gagné d’avance.<br />
• Sur la maîtrise du coût et du délai<br />
Sur la prétention de maîtriser d’emblée le prix<br />
et le délai, nous nous contenterons de dire<br />
que ce qui n’est pas maîtrisé, c’est l’ouvrage<br />
vendu, alors qu’il constitue le seul objet<br />
important pour les décennies qui suivent !<br />
En effet, qui peut penser qu’au stade d’un<br />
avant-projet sommaire, toutes les caractéristiques<br />
d’un ouvrage (qui sont habituellement<br />
élaborées lors <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’APS, d’APD, puis de<br />
projet) aient pu être arrêtées et soient d’emblée<br />
entièrement satisfaisantes ?<br />
Dès la conclusion du marché, le maître d’ouvrage<br />
et l’entrepreneur vont tirer en sens opposé :<br />
le premier s’efforcera de poursuivre la conception<br />
en y introduisant le maximum d’éléments qualitatifs<br />
alors que le second limitera légitimement<br />
les qualités de l’ouvrage aux strictes dispositions<br />
de son marché. Si l’entrepreneur accède aux<br />
deman<strong>des</strong> du maître d’ouvrage, il exigera<br />
ce qu’il considèrera être le “juste” prix !<br />
<strong>Le</strong>s discussions qui en résulteront risquent<br />
fort de compromettre le délai… en même temps<br />
que le prix. Si le maître d‘ouvrage décide de<br />
passer en force, il aura droit à un “confortable”<br />
mémoire en réclamation à l’issue de l’opération.<br />
1 <strong>Le</strong>ttres adressées en juillet 2002 par François<br />
PÉLEGRIN à Jean-Pierre RAFFARIN, Jean-Jacques<br />
AILLAGON, Dominique PERBEN et Nicolas SARKOZY.<br />
2 <strong>Le</strong>s dérogations aux articles 7 et 18 de la loi MOP<br />
et à l’article 10 du CMP concernent :<br />
• la conception, la construction, l’aménagement<br />
et la plupart <strong>des</strong> fonctions d’exploitation d’établissements<br />
pénitentiaires (loi du 29 août 2002<br />
pour la justice),<br />
• la conception, la construction, l’aménagement,<br />
l’entretien et la maintenance d’immeubles affectés<br />
à la police ou à la gendarmerie nationales (loi du<br />
9 septembre 2002 pour la sécurité intérieure).<br />
En outre, ces lois légalisent l’appel aux financements<br />
et opérateurs privés pour construire les bâtiments<br />
<strong>des</strong>tinés aux services publics, grâce au crédit-bail,<br />
au bail à construction et au bail emphytéotique.<br />
3 Nulle hypocrisie de la part <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> entreprises :<br />
elles souhaitent ouvertement un maximum d’intégration<br />
verticale (au delà de la seule absorption<br />
de la conception par la réalisation), dont elles<br />
espèrent de meilleures marges.
3 – QUELLE QUALITÉ<br />
VEUT-ON ?<br />
•Sur l’évolution<br />
de la société<br />
Qui peut reprocher aujourd’hui<br />
à tous les acteurs<br />
du cadre de vie d’avoir,<br />
en un peu plus d’un demisiècle,<br />
multiplié les objectifs<br />
à atteindre et accru nos exigences pour<br />
la programmation et la conception de nos<br />
bâtiments, ainsi que pour leur exploitation<br />
ultérieure ?<br />
La conception principalement, s’est ainsi<br />
énormément “complexifiée”, ce qui est tout à fait<br />
normal dans toute société en progrès.<br />
La règle industrielle constante est que - la part<br />
de la réflexion et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> amont et <strong>des</strong><br />
contrôles de toutes natures concernant<br />
la conception d’un produit et son mode<br />
de production ne cesse de progresser, par rapport<br />
au prix <strong>des</strong> matières premières et de la main<br />
d’œuvre de fabrication du produit.<br />
Même en France où les prestations intellectuelles<br />
sont traditionnellement sous-évaluées, le bâtiment<br />
n’a pas échappé à cette règle.<br />
Bien que cela ne constitue qu’un indice,<br />
on observera que l’on a cru nécessaire de passer<br />
<strong>des</strong> trois éléments d’étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> textes de 1973<br />
(APS, APD et projet d’exécution), à quatre ou<br />
cinq phases en 1985 (esquisse éventuelle, APS,<br />
APD, étu<strong>des</strong> de projet, étu<strong>des</strong> d’exécution).<br />
On a ainsi institutionnalisé l’importance que l’on<br />
attachait à la réflexion AVANT de se lancer<br />
dans la production, d’où la mission de base<br />
loi MOP.<br />
Doit-on traiter d’imbéciles tous ceux<br />
(politiques, hauts fonctionnaires, professionnels)<br />
qui ont accompagné cette évolution ?<br />
Sûrement pas aujourd’hui où nous mettons<br />
enfin en œuvre <strong>des</strong> démarches ciblées visant<br />
à mieux préserver notre planète, mais qui nécessitent<br />
<strong>des</strong> réflexions et étu<strong>des</strong> encore plus<br />
larges que dans les décennies passées.<br />
• Conception <strong>des</strong> bâtiments<br />
Si la loi MOP a prévu une mission de base<br />
incompressible, c’est en particulier pour que<br />
le maître d’ouvrage (et autres bénéficiaires<br />
futurs <strong>des</strong> bâtiments) puisse intervenir dans<br />
la création de ses maîtres d’œuvre et s’assurer<br />
que le projet répondait bien à ses besoins,<br />
de manière de plus en plus précise et détaillée<br />
à chaque étape.<br />
Ce serait une erreur de nier l’apport de la<br />
recherche architecturale sur la mise au point<br />
définitive d’un programme, notamment parce<br />
que cette recherche prend en compte toutes<br />
les données particulières de la localisation<br />
du futur ouvrage.<br />
Cette optimisation continue du projet pendant<br />
sa phase de conception est irremplaçable,<br />
tellement sont étendus et diversifiés les enjeux<br />
de toute construction : il s’agit de réussir<br />
la synthèse architecturale <strong>des</strong> objectifs<br />
et contraintes d’ordre culturel, social, urbanistique,<br />
environnemental, esthétique, fonctionnel, technique<br />
et économique, dans un contexte<br />
réglementaire et normatif dense.<br />
La qualité du futur ouvrage dépend largement<br />
de la qualité du dialogue entre le maître<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
d’ouvrage et ses maîtres<br />
d’œuvre, dont la vocation,<br />
rappelons-le, est d’être<br />
les prestataires et conseils<br />
dans le seul intérêt de l’entité<br />
publique4 .<br />
• Qu’en est-il en conceptionréalisation<br />
?<br />
Selon la procédure prévue<br />
par le CMP, le maître d’ouvrage<br />
établit un cahier <strong>des</strong> charges sur la base<br />
duquel il met en concurrence <strong>des</strong> groupements<br />
qu’il a sélectionnés et qui comprennent un entrepreneur<br />
et un concepteur (au moins un architecte<br />
si un permis de construire est nécessaire).<br />
Un jury spécifique à cette procédure examine<br />
les prestations (avant-projet sommaire au<br />
minimum) et auditionnent (une ou deux fois<br />
si nécessaire) les équipes avant de formuler<br />
un avis motivé.<br />
La PRM (État) ou la CAO (collectivités) attribue<br />
le marché (il s’agit d’un marché de travaux)<br />
au groupement choisi qui est engagé par<br />
son offre financière et technique et par l’avantprojet<br />
que l’équipe a présenté.<br />
<strong>Le</strong> maître d’ouvrage et le jury ont dû faire<br />
leur choix entre <strong>des</strong> propositions différentes certes,<br />
mais pour l’élaboration <strong>des</strong>quelles il n’y a encore<br />
eu aucun dialogue entre le maître d’ouvrage<br />
et le concepteur, aucune mise au point en<br />
commun du projet, voire du programme (même<br />
s’il y a double audition, la mise au point ne peut<br />
être que limitée). Suite page 30<br />
4 La loi MOP résume ces objectifs dans son article 7<br />
qui prévoit, pour le domaine du bâtiment, une mission<br />
de base qui doit permettre :“au maître d’œuvre,<br />
de réaliser la synthèse architecturale <strong>des</strong> objectifs<br />
et <strong>des</strong> contraintes du programme, et de s’assurer<br />
du respect, lors de l’exécution de l’ouvrage,<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> qu’il a effectuées”;“au maître de l’ouvrage,<br />
de s’assurer de la qualité de l’ouvrage et du respect<br />
du programme et de procéder à la consultation<br />
<strong>des</strong> entrepreneurs, notamment par lots séparés,<br />
et à la désignation du titulaire du contrat de travaux.”<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 29<br />
RÉGLEMENTATION
RÉGLEMENTATION<br />
p. 30<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
D’une manière générale, (par expérience),<br />
on peut dire qu’il serait très exceptionnel<br />
que le maître d’ouvrage ait trouvé dans l’un<br />
<strong>des</strong> projets en compétition toutes les qualités<br />
espérées, d’autant plus que l’examen de plusieurs<br />
projets différents lui a donné une capacité<br />
bien meilleure d’analyse de ses propres besoins.<br />
<strong>Le</strong>s phases qui suivent devraient être les plus<br />
profitables pour l’optimisation <strong>des</strong> qualités<br />
du futur ouvrage. Est-ce possible ?<br />
• Après un concours d’architecture, les maîtres<br />
d’œuvre choisis entrent dans “l’équipe du maître<br />
d’ouvrage” et le dialogue fructueux évoqué<br />
ci-avant peut s’engager et se poursuivre<br />
jusqu’à la réalisation.<br />
La mise au point continue du projet jusqu’à<br />
la phase de consultation <strong>des</strong> entreprises est<br />
d’autant plus aisée qu’elle porte sur <strong>des</strong> prestations<br />
intellectuelles dont c’est précisément<br />
l’objet.<br />
Dans le cas où certaines “données” initiales<br />
doivent être complétées, voire corrigées,<br />
le projet en cours de gestation peut les prendre<br />
en compte.<br />
• Avec la conception-réalisation, les concepteurs<br />
de l’avant-projet choisi restent définitivement<br />
dans “l’équipe de l’entrepreneur” (le CMP n’a pas<br />
prévu qu’il puisse y avoir un marché de maîtrise<br />
d’œuvre distinct du marché de travaux). Il est<br />
aujourd’hui acquis que c’est l’entrepreneur<br />
qui doit être le mandataire du groupement.<br />
Quels que soient leur talent et leur volonté,<br />
les concepteurs sont prisonniers du marché<br />
de travaux conclu et <strong>des</strong> moyens choisis par<br />
l’entrepreneur pour réaliser leur APS devenu<br />
“contractuel”.<br />
• Dilemme du maître d’ouvrage<br />
Ce n’est pas parce que le maître d’ouvrage<br />
a signé un « marché de travaux » que le chantier<br />
peut s’ouvrir.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
On ne peut pas faire l’économie d’un avantprojet<br />
définitif (pour déposer une demande<br />
de permis de construire) et d’un projet<br />
(pour que l’entrepreneur puisse mettre<br />
en concurrence ses sous-traitants potentiels).<br />
<strong>Le</strong> chantier nécessitera <strong>des</strong> plans d’exécution<br />
qui seront présentés au maître d’ouvrage<br />
et aux conseillers qu’il aura nommés par ailleurs5 (assistants divers, contrôleur technique).<br />
• Si le maître d’ouvrage reste muet, il verra<br />
s’élaborer un projet dont il n’approuve pas<br />
tous les aspects puisqu’il serait miraculeux<br />
qu’il ait approuvé 100 % <strong>des</strong> dispositions<br />
de l’APS choisi à l’issue du concours.<br />
De plus, il n’y a aucune raison que, dans<br />
les phases d’élaboration du projet, les mises<br />
au point et précisions nouvelles apportées<br />
par les membres du groupement lui conviennent,<br />
mais que peut-il objecter si elles respectent<br />
les spécifications du marché conclu ?<br />
S’il ne veut pas remettre en cause le délai<br />
et le prix, il prendra possession, au terme<br />
convenu (?), d’un ouvrage qui ne le satisfait<br />
pas complètement.<br />
• Si le maître d’ouvrage a décidé de se battre,<br />
ses difficultés commencent.<br />
Tout d’abord, toute modification du programme,<br />
toute amélioration du projet qui conduirait<br />
à corriger substantiellement le marché de travaux<br />
fragilisera la validité de la procédure initiale.<br />
Ensuite et surtout, il va rencontrer une grande<br />
difficulté dans les négociations techniques<br />
et financières avec l’entrepreneur sur les modifications<br />
à apporter au marché par avenants.<br />
L’entrepreneur exigera “légitimement”<br />
<strong>des</strong> décisions et accords (sur les prix) immédiats,<br />
puisque tout atermoiement du maître d’ouvrage<br />
compromet le calendrier <strong>des</strong> opérations.<br />
5 Il convient de rappeler que les concepteurs associés<br />
à l’entrepreneur pour l’exécution du marché<br />
de conception-réalisation, ne peuvent plus assurer<br />
aucune <strong>des</strong> missions (habituellement dévolues<br />
aux maîtres d’œuvre) : - d’assistance (directe du<br />
maître d’ouvrage) - et de contrôle (pour le compte<br />
du maître d’ouvrage) de l’entrepreneur devenu<br />
leur associé.<br />
Ils n’ont pas été les assistants du maître d’ouvrage<br />
pour la mise en concurrence et le choix <strong>des</strong> entreprises,<br />
puisqu’ils ont été choisis à l’issue de la<br />
procédure unique de désignation du couple<br />
concepteur-entrepreneur.<br />
S’ils ont participé à la mise au point du marché,<br />
c’est pour préserver leurs propres intérêts en tant<br />
que cotitulaire et non comme conseillers du maître<br />
d’ouvrage.<br />
Si les concepteurs demeurent présents pendant<br />
le chantier, la surveillance qu’ils exerceront sur<br />
les sous-traitants se fera pour le compte de l’entrepreneur<br />
général.<br />
Non seulement ce n’est pas eux qui vérifieront<br />
les situations de travaux ou les mémoires de<br />
leur cotraitant, mais c’est celui-ci qui visera, en tant<br />
que mandataire du groupement, leurs deman<strong>des</strong><br />
d’honoraires !<br />
Ils seront intéressés à ce que leur groupement<br />
obtienne rapidement les avenants correspondant<br />
aux modifications apportées à leur marché (étu<strong>des</strong><br />
et travaux, prix, délai), en particulier pour que<br />
leur groupement ne soit pas pénalisé en cas de<br />
retard.<br />
Ils ne sauraient assister le maître d’ouvrage lors<br />
de la réception <strong>des</strong> travaux, puisque c’est leur<br />
ouvrage commun (aux concepteurs et entrepreneurs)<br />
dont ils demandent la réception à<br />
leur client.<br />
Enfin, si leur associé entrepreneur est habile,<br />
ils seront même légitimement codemandeurs<br />
dans le mémoire de réclamation présenté au<br />
maître d’ouvrage !
Si le maître d’ouvrage utilise l’ordre de service 6<br />
il se prépare un mémoire de réclamation<br />
conséquent dont ne seront sûrement pas<br />
exclues les justifications au non respect du délai<br />
final (car l’entrepreneur pourra toujours plaider<br />
la reprise d’étu<strong>des</strong> nécessitant un délai).<br />
C’est pourquoi le maître d’ouvrage hésitera<br />
à s’engager dans la mise au point du projet,<br />
même s’il la limite à une réponse plus conforme<br />
à ses besoins, (car il n’est plus question<br />
d’optimisation de la qualité globale).<br />
Peut-on encore parler d’efficacité de la commande<br />
publique et du bon usage <strong>des</strong> deniers publics ?<br />
4 – Conclusions<br />
• Quelles opérations ?<br />
On aura compris qu’il serait suicidaire de se lancer<br />
dans une procédure de conception-réalisation<br />
si l’opération ne peut pas faire l’objet<br />
d’une programmation en “béton”, hyper-détaillée<br />
dans toutes ses exigences et hyper-fiables<br />
dans toutes ses données. S’il s’agit d’intervenir<br />
sur l’existant, toute erreur dans le “diagnostic”<br />
initial sera ruineuse en temps et en argent.<br />
Cela conduit à penser que les risques de non<br />
qualité technique (il n’est même plus question<br />
de qualité au sens large) seront moins importants<br />
pour <strong>des</strong> opérations standard et répétitives<br />
dont la programmation “type” pourra s’améliorer<br />
pour chaque projet.<br />
• Quels maîtres d’ouvrage ?<br />
<strong>Le</strong>s maîtres d’ouvrage peu ou moyennement<br />
structurés qui croient alléger leurs tâches<br />
et leurs responsabilités en choisissant<br />
cette procédure font fausse route.<br />
En effet, ils doivent être plus performants<br />
en amont (jusqu’à la conclusion du marché)<br />
et plus performants ensuite puisque les maîtres<br />
d’ouvrage se retrouvent seuls : ils ont cru<br />
“économiser” une maîtrise d’œuvre à leur service<br />
alors qu’en fait, ils en sont privés et devront<br />
se faire assister par d’autres acteurs pendant<br />
toute l’opération.<br />
La procédure de conception-réalisation<br />
ne peut être limitée dans ses risques<br />
que par <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage disposant<br />
d’une forte structure “dans toutes ses dimensions”<br />
organisationnelles, techniques, financières,<br />
juridiques, voire culturelles et sociales.<br />
• Quel bénéfice en terme de délai ?<br />
Il est mensonger de déclarer que la conceptionréalisation<br />
peut faire gagner <strong>des</strong> années<br />
par rapport aux autres procédures, alors que<br />
la trop longue durée <strong>des</strong> opérations (dont<br />
tous les professionnels se plaignent) est d’abord<br />
due aux atermoiements en amont de la maîtrise<br />
d’ouvrage et <strong>des</strong> autorités administratives.<br />
Si l’État est capable de raccourcir ses propres<br />
délais, pourquoi réserverait-il cette efficacité<br />
à une seule procédure et ne l’appliquerait-il pas<br />
à toutes les autres ?<br />
<strong>Le</strong> meilleur moyen pour un maître d’ouvrage<br />
de gagner plusieurs mois avec la conceptionréalisation<br />
est d’être “inerte” une fois l’opération<br />
lancée, et d’accepter l’ouvrage que le groupement<br />
aura bien voulu concevoir hors de son regard<br />
et construire à sa manière.<br />
• Quel avantage économique ?<br />
Si les maîtres d’ouvrage ont la volonté<br />
de poursuivre la recherche de la véritable<br />
qualité (au sens complet : §3) il est improbable<br />
qu’ils puissent rester dans les termes du marché<br />
qu’ils auront conclu.<br />
Mais surtout, les opérations du passé ont montré<br />
tout le contraire d’une efficacité économique ;<br />
la centaine d’“affaires”encore devant les tribunaux<br />
montre que c’est le système qui rend la concurrence<br />
inefficace.<br />
<strong>Le</strong>s nouveaux maîtres d’ouvrage sauront-ils<br />
faire mieux que leurs prédécesseurs ?<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
• Quelle qualité ?<br />
<strong>Le</strong>s architectes qui seront associés aux entreprises<br />
mettront tout leur talent à concevoir <strong>des</strong> “œuvres”<br />
de “bonne facture” et ils seront d’autant plus<br />
motivés que les gran<strong>des</strong> entreprises ont l’intention<br />
de les rémunérer convenablement (mieux que<br />
ne le font les maîtres d’ouvrage publics !).<br />
Mais ils ne cesseront d’être empêchés de satisfaire<br />
leur client comme ils en ont l’habitude<br />
dans les procédures normales, où le dialogue<br />
constructif permet de s’approcher d’une réelle<br />
qualité globale, telle que l’attendent les utilisateurs<br />
futurs et la collectivité dans son ensemble.<br />
Tout ouvrage réalisé constitue un lieu de vie<br />
et un élément de patrimoine pour plusieurs<br />
décennies : il nous semble plus important<br />
de “réussir” cet ouvrage que de gagner<br />
quelques mois sur sa réalisation !<br />
<strong>Le</strong> “développement durable” figure dans tous<br />
les discours officiels, et chacun sait que cet<br />
objectif nécessite une réflexion renforcée<br />
en amont, c’est-à-dire avant de se lancer<br />
dans la construction.<br />
C’est pourquoi on déplorera que la première<br />
“matière” dont l’État fait l’économie, ce sont<br />
les prestations intellectuelles au service<br />
de cette réflexion. IL Y A BIEN REGRESSION.<br />
Gilbert Ramus<br />
6 L’ordre de service permet au maître d’ouvrage,<br />
par une décision unilatérale, de commander les<br />
modifications qu’il souhaite apporter au marché,<br />
mais l’entrepreneur a toute liberté de formuler<br />
<strong>des</strong> réserves, bases de réclamations ultérieures.<br />
Danger supplémentaire pour le maître d’ouvrage :<br />
il prend le risque d’une certaine coresponsabilité<br />
technique du projet.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 31<br />
RÉGLEMENTATION
FORMATIONS<br />
p. 32<br />
Pour plus d’informations, e-mail : groupe.gepa@wanadoo.fr<br />
<strong>Le</strong> mot du Président<br />
➞<br />
Vers un renouveau<br />
de la formation continue<br />
Malgré l'aide inépuisable du Ministère de la Culture<br />
que je tiens à souligner ici et sans laquelle nous n’aurions<br />
absolument rien pu faire, malgré la collaboration efficace<br />
que nous menions avec les autres ministères, nos instances<br />
professionnelles, le FIF-PL et l'OPCA-PL, malgré tout<br />
l'investissement <strong>des</strong> confrères sur l'ensemble du territoire,<br />
nous étions bien obligés de constater que les architectes<br />
se formaient peu, voire pour certains pas du tout.<br />
En effet, plus qu’un problème financier (les formations<br />
que proposent les organismes membres du Gepa sont<br />
de deux à trois fois moins chères que celle proposées<br />
sur le marché avec les mêmes intervenants !), il s'agissait<br />
d'un problème culturel. <strong>Le</strong>s architectes n'avaient pas pris<br />
conscience qu'une fois leur diplôme obtenu, la législation,<br />
les techniques constructives et les mo<strong>des</strong> d’exercice<br />
évoluaient sans cesse. Nous formions donc dans nos écoles<br />
d'excellents architectes, mais qui, hélas, voyaient une partie<br />
de leurs acquis se perdre dans l'oubli par manque<br />
de réactualisation, alors même que d’autres professions<br />
développaient <strong>des</strong> systèmes offensifs de formation continue<br />
obligatoire.<br />
On assiste cependant depuis quelques mois au Gepa<br />
à une hausse significative <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de formations<br />
de la part <strong>des</strong> confrères, notamment autour de thèmes<br />
moteurs que sont la Loi SRU et la Haute Qualité<br />
Environnementale.<br />
Cette évolution culturelle doit se développer autour<br />
de trois axes majeurs :<br />
- La connaissance <strong>des</strong> autres professions : le Gepa<br />
se positionne et se fait reconnaître actuellement partout<br />
où la formation interprofessionnelle se développe,<br />
et vient par exemple de terminer la mise en place<br />
d'une formation interprofessionnelle à la loi SRU pour<br />
laquelle il avait été nommé maître d'œuvre par le FIF PL.<br />
Cette formation regroupe depuis le mois de septembre<br />
les <strong>Architectes</strong>, les Ingénieurs-conseils, les Géomètresexperts<br />
et les économistes de la construction, et est<br />
ouverte à tous les acteurs du cadre de vie.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
- La fédération de toutes nos forces, nous serons<br />
dans cette voie aidés une fois encore par le Ministère<br />
de la Culture qui encourage les pôles de formation<br />
régionaux regroupant les membres du Gepa, les écoles<br />
d'architecture, et tout ce que la profession compte<br />
de bonnes volontés en matière de formation continue.<br />
- L’instauration d’une véritable culture de la formation,<br />
nous pensons qu'il faut aller à la source, là où les architectes<br />
acquièrent leurs connaissances, c'est à dire<br />
dans les écoles, pour que dès leurs étu<strong>des</strong>, nos jeunes<br />
confrères prennent conscience de la nécessité de continuer<br />
à se former après le diplôme, avant que la formation<br />
initiale qu'il y ont reçue, et qui est à mon sens l'une<br />
<strong>des</strong> meilleures du monde, ne se perde faute d'être<br />
entretenue.<br />
Nous travaillons avec la Direction de l’<strong>Architecture</strong><br />
et du Patrimoine (DAPA) sur un programme d'échanges<br />
avec les écoles, qui consisterait à permettre d'une part<br />
à <strong>des</strong> professeurs <strong>des</strong> écoles d'intervenir dans les modules<br />
de formation continue du Gepa, ce qui leur permettrait<br />
de suivre leurs étudiants au delà du diplôme, et de les orienter<br />
dans leur parcours de formation continue ; de faire<br />
intervenir d'autre part, <strong>des</strong> professionnels de la formation<br />
continue à l'intérieur <strong>des</strong> écoles pour que les étudiants<br />
prennent conscience ne serait-ce que de son existence !<br />
Ainsi ces étudiants se prendront-ils en main tout naturellement<br />
en sortant <strong>des</strong> écoles en rentrant dans une démarche<br />
de formation continue volontaire, avant même qu'il ne soit<br />
nécessaire que le législateur ou nos instances représentatives<br />
nous l'imposent.<br />
Ainsi, le Gepa poursuit-il sa mission de fédération<br />
et de promotion de la formation continue pour les architectes<br />
et les acteurs du cadre de vie, fonction essentielle<br />
au développement de nos professions dans un univers<br />
toujours plus réglementé, technique, et concurrentiel.<br />
Philippe Roux<br />
Architecte<br />
Président du GEPA<br />
Contact : Denise Razny<br />
Tél. : 01 53 63 24 00<br />
Fax : 01 53 63 24 04
Comme chaque année, le GEPA présentera dans toute la France un large panel de formations.<br />
CERTAINES D’ENTRE ELLES SONT PRIORITAIRES POUR LA PROFESSION :<br />
Nouveaux marchés et pratiques Professionnelles :<br />
Chantier et OPC<br />
Recyclage SPS niveaux 1 et 2<br />
HQE (Haute Qualité Environnementale)<br />
Loi SRU (avec un tronc commun en interprofessionnel)<br />
Amiante<br />
Coordination SPS (formation de base) niveau 1 et 2<br />
Programmation<br />
Réhabilitation<br />
Nouvelles pratiques d’exercice<br />
Démarche qualité et certification M Pro<br />
Management d’Agence<br />
Insertion Professionnelle<br />
Jeune architecte<br />
“<strong>Le</strong>s dates et modalités relatives à ces formations seront précisées dans le catalogue 2003 du Gepa à paraître fin janvier.<br />
Si vous souhaitez connaître ces dates en avant-première, ou si vous n'avez pas reçu le catalogue, vous pouvez FORMATIONS<br />
contacter le Gepa par téléphone au 01 53 63 24 00, ou faire une demande par fax au 01 53 63 24 04”<br />
Philippe ROUX, Président, et Gérard THOREL, Vice-Président chargé <strong>des</strong><br />
organismes régionaux, sur le stand du Gepa au congrès de l'<strong>UNSFA</strong><br />
à Dijon du 17 au 20 octobre 2002<br />
Philippe ROUX, Président, et Nicolas FRITZ, Directeur Général, sur le stand<br />
du Gepa au salon <strong>des</strong> maires 2001<br />
Pour plus d’informations, e-mail : groupe.gepa@wanadoo.fr<br />
LE GEPA PORTE LA VOIX DES ARCHITECTES<br />
SUR TOUS LES FRONTS<br />
Depuis près de deux ans, le Gepa a multiplié et diversifié<br />
l'offre à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> architectes et <strong>des</strong> acteurs du cadre<br />
de vie. Ainsi a t-il mis en place <strong>des</strong> formations de pointe<br />
dans divers domaines comme la Haute Qualité, Environnementale,<br />
la Loi SRU, ou le management d'agence, le tout dans <strong>des</strong> versions<br />
spécifiquement adaptées à nos professions.<br />
Par ailleurs, le Gepa se développe vers les autres professions,<br />
et après avoir mis en place, sous l'égide du FIF PL un groupe<br />
de travail national sur le mode interprofessionnel pour<br />
une formation à la Loi SRU à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong>,<br />
<strong>des</strong> Géomètres-experts, <strong>des</strong> Ingénieurs Conseils et <strong>des</strong> Economistes<br />
de la construction, il participe actuellement à l'élaboration<br />
sur le même principe de formations à la Haute Qualité<br />
Environnementale pour les mêmes publics mixtes, en y associant<br />
cette fois les architectes d'intérieur.<br />
C'est dans cet esprit, et afin de porter haut la voix <strong>des</strong> architectes<br />
sur tous les fronts, que le Gepa met en place une politique<br />
de communication volontaire et dynamique au delà <strong>des</strong> simples<br />
publications et catalogues déjà en place. Ainsi a t-il participé<br />
cette année, comme l'année dernière, au congrès de l'<strong>UNSFA</strong><br />
à Dijon du 17 au 20 octobre derniers, au salon <strong>des</strong> maires<br />
et <strong>des</strong> collectivités territoriales à Paris du, au salon Elec<br />
de Villepinte du 09 au 13 décembre et aux assises HQE<br />
à Bordeaux les 09 et 10 décembre 2002 (photos).<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 33
FOCUS MATIÈRE<br />
p. 34<br />
Pour plus d’informations, www.archimetal.com<br />
Acier et architecture<br />
Structure en poutrelles alvéolaires<br />
Depuis que l’acier s’est affirmé au début<br />
du 19e siècle comme le matériau du renouveau<br />
<strong>des</strong> formes architecturales, il n’a cessé d’être<br />
une ressource offerte aux constructeurs, architectes<br />
et ingénieurs, entreprises et artisans,<br />
pour permettre <strong>des</strong> structures plus légères,<br />
plus transparentes, <strong>des</strong> textures inédites<br />
et <strong>des</strong> solutions innovantes. Matériau aux<br />
multiples formes, l’acier occupe aujourd’hui<br />
une place bien reconnue dans le domaine<br />
de la construction. <strong>Le</strong>s deux-cinquièmes<br />
de l’acier consommé en Europe sont utilisés<br />
dans ce secteur. Il est présent dans presque<br />
tous les corps d’état mais avec une répartition<br />
inégale suivant les types de réalisations.<br />
<strong>Le</strong> domaine <strong>des</strong> bâtiments industriels, commerciaux<br />
ou de stockage est très largement investi<br />
par les produits acier, qui permettent <strong>des</strong> structures<br />
de gran<strong>des</strong> portées, une grande souplesse<br />
d’évolution et <strong>des</strong> enveloppes économiques,<br />
avec de larges gammes de revêtements en acier<br />
de haute qualité technique et visuelle. Dans<br />
le domaine <strong>des</strong> bureaux, l’acier permet là aussi<br />
<strong>des</strong> grands plateaux libres et une rapidité<br />
de montage inégalée, un facteur important<br />
pour la rentabilité économique globale.<br />
Ossatures à grande portée pour bureaux<br />
<strong>Le</strong>s grands plateaux libres sans poteaux se développent rapidement<br />
dans l’immobilier de bureaux en raison de l’évolution <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />
de travail. Favorisant l’adaptation <strong>des</strong> locaux au fonctionnement<br />
<strong>des</strong> équipes, ils répondent aux nouveaux besoins d’entreprises en perpétuelle<br />
mutation et aux attentes <strong>des</strong> utilisateurs en termes de facilité<br />
d’innervation, de flexibilité et de confort <strong>des</strong> espaces.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
<strong>Le</strong>s équipements publics font souvent appel<br />
à l’acier, en particulier pour réaliser <strong>des</strong> verrières<br />
et <strong>des</strong> charpentes souvent spectaculaires<br />
qui augmentent considérablement l’agrément<br />
<strong>des</strong> espaces recevant du public, que ce soient<br />
<strong>des</strong> aéroport, <strong>des</strong> palais de justice, <strong>des</strong> bibliothèques...<br />
Enfin la transformation et la rénovation<br />
<strong>des</strong> bâtiments anciens est maintenant une partie<br />
importante de l’activité du bâtiment en France<br />
et en Europe, où elle est presqu’équivalente<br />
à celle de la construction neuve. Là aussi<br />
<strong>des</strong> solutions acier permettent d’intervenir<br />
avec souplesse dans <strong>des</strong> bâtiments existants.<br />
Par ailleurs, l’acier a repris sa place dans<br />
le domaine <strong>des</strong> ouvrages d’art, avec notamment<br />
<strong>des</strong> réalisations nombreuses et spectaculaires<br />
pour la nouvelle ligne de train à grande vitesse<br />
dans le sud-est de la France.<br />
La polyvalence de l’acier lui permet aujourd’hui<br />
d’être en mesure de s’adapter à de multiples<br />
situations avec une haute technicité.<br />
Dans le domaine <strong>des</strong> structures, outre les solutions<br />
classiques à base de poutrelles, les profils<br />
creux, les profilés reconstitués soudés, les profils<br />
à froid permettent d’élargir la palette<br />
architecturale.<br />
Building & Construction Support<br />
“Premier producteur mondial d'acier,<br />
Arcelor fournit la matière pour<br />
l'ensemble <strong>des</strong> produits construction :<br />
poutrelles et tubes, produits plats<br />
pour les enveloppes et le second<br />
oeuvre, aciers inoxydables.”<br />
Tél. : +33 (0)1 41 25 68 29<br />
Fax : +33 (0)1 41 25 90 42<br />
<strong>Le</strong>s systèmes de planchers secs ou collaborants<br />
et les cloisons à ossature métalliques<br />
facilitent la mise en œuvre sur les chantiers<br />
tout en offrant plus de fonctionnalité. <strong>Le</strong> domaine<br />
de l’enveloppe - faça<strong>des</strong> et toitures - a connu<br />
de grands progrès ces dernières années,<br />
avec <strong>des</strong> matériaux de parement de formes<br />
et de couleurs très variées et <strong>des</strong> produits<br />
qui résistent très bien à la corrosion, sans<br />
compter les matériaux à base d’acier inoxydable.<br />
<strong>Le</strong> mariage de l’acier et du verre reste aussi<br />
un domaine où <strong>des</strong> solutions techniques parfois<br />
très sophistiquées permettent un maximum<br />
de clarté et de transparence. Enfin la capacité<br />
de l’acier à s’associer avec d’autres matériaux -<br />
béton, bois, matériaux composites...- renforce<br />
son potentiel architectural. Désormais pérenne,<br />
capable de résister a feu grâce à <strong>des</strong> dispositifs<br />
adaptés, indéfiniment recyclable, l’acier est<br />
assurément l’un <strong>des</strong> matériaux du 21e siècle,<br />
vecteur d’un développement durable.<br />
Bertrand <strong>Le</strong>moine<br />
Managing Director, Arcelor<br />
Issues de l’architecture industrielle où l’ossature de l’édifice répond<br />
aux contraintes du process, ces solutions se caractérisent par <strong>des</strong> poutrelles<br />
alvéolaires d’une portée pouvant atteindre 18 mètres à travers lesquelles<br />
peuvent passer les réseaux, solidaires de panchers collaborants en béton<br />
sur bacs acier. Ce système permet en outre de réduire l’épaisseur<br />
du plancher et donc de gagner de la hauteur sous plafond.
Depuis 1977, il semble que les architectes<br />
aient été mal informés sur les fonctions<br />
respectives : - d’un Ordre unique créé<br />
par la loi, - et <strong>des</strong> <strong>syndicat</strong>s qui peuvent<br />
se constituer librement et auxquels<br />
les architectes adhèrent en fonction<br />
<strong>des</strong> intérêts collectifs qu’ils ont la volonté<br />
de défendre.<br />
Dès son élection à la présidence<br />
du CNOA, Jean-François SUSINI a agi<br />
pour une meilleure distinction <strong>des</strong> rôles<br />
de nos institutions. Cette clarification<br />
a été poursuivie par Wanda DIEBOLT,<br />
Directrice de la DAPA, d’abord auprès<br />
<strong>des</strong> conseillers ordinaux, puis auprès<br />
de tous les architectes, dans PASSION<br />
ARCHITECTURE n°2.<br />
Ainsi donc, l’ORDRE N’A PAS VOCATION<br />
A DEFENDRE LES ARCHITECTES, IL N’EST<br />
PAS A LEUR SERVICE ET N’EST PAS<br />
LEUR FOURNISSEUR DE PRESTATIONS :<br />
il est chargé d’une mission de service<br />
public sous tutelle de l’État. On regrettera<br />
seulement que le législateur ait imposé<br />
aux seuls architectes de payer la facture<br />
d’une fonction d’intérêt public déléguée<br />
par l’État.<br />
Mais le législateur a veillé à ce que<br />
les architectes ne soient pas désarmés :<br />
“<strong>Le</strong>s <strong>syndicat</strong>s professionnels ont exclusivement<br />
pour objet l’étude et la défense<br />
<strong>des</strong> droits ainsi que <strong>des</strong> intérêts<br />
matériels et moraux, tant collectifs<br />
qu’individuels, <strong>des</strong> personnes visées<br />
par leurs statuts.”<br />
(article L 411-1 du code du travail)<br />
1<br />
“Ils ont le droit d’ester en justice.<br />
Ils peuvent, devant toutes les juridictions<br />
exercer tous les droits réservés à la partie<br />
civile relativement aux faits portant<br />
un préjudice direct ou indirect à l’intérêt<br />
collectif de la profession qu’ils représentent”.<br />
(article L 411-11 du code du travail)<br />
En tout état de cause, comme nul<br />
ne peut être juge et partie, l’Ordre,<br />
acteur <strong>des</strong> chambres de discipline susceptibles<br />
de sanctionner les défaillances<br />
<strong>des</strong> architectes ne peut être en même<br />
temps leur défenseur. De la même façon,<br />
l’Ordre, médiateur <strong>des</strong> litiges pouvant<br />
opposer les architectes entre eux<br />
ou un architecte avec un client privé<br />
ne peut être en même temps le conseil<br />
et le défenseur de l’un d’entre eux.<br />
La plupart <strong>des</strong> conseillers ordinaux<br />
ne se trompent pas sur la vocation<br />
de leur instance. Beaucoup d’entre eux<br />
souhaiteraient même que le rôle d’arbitre<br />
de l’Ordre s’étende aux difficultés<br />
rencontrées avec les maîtres d’ouvrage<br />
publics : c’est ce que j’avais proposé<br />
en 1997 au Conseiller d’État Thierry<br />
LEROY, chargé par Catherine TRAUTMANN<br />
d’un rapport sur les problèmes dénoncés<br />
par les architectes dans la dévolution<br />
<strong>des</strong> marchés publics (ce rapport semble<br />
avoir été enterré).<br />
La réponse avait été claire : tant que<br />
les conseillers ordinaux se présenteront<br />
comme les défenseurs de leurs confrères,<br />
l’Ordre ne sera pas crédible comme<br />
arbitre impartial.<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 35<br />
L’ordre est-il un <strong>syndicat</strong><br />
obligatoire ?<br />
L’<strong>UNSFA</strong> pense que l’Ordre peut retrouver<br />
la confiance du public et <strong>des</strong> pouvoirs<br />
publics : ce jour-là, la loi pourrait<br />
l’instituer comme “médiateur” entre<br />
les architectes et les maîtres d’ouvrage,<br />
privés comme publics : la présence<br />
de personnalités non architectes au sein<br />
de l’Ordre renforcera sa crédibilité.<br />
<strong>Le</strong> juridique, le contentieux, la menace<br />
de recours deviennent si obsédants<br />
pour les maîtres d’ouvrage publics,<br />
qu’ils pourraient accueillir favorablement<br />
la possibilité d’une médiation préliminaire,<br />
pour peu que le médiateur agisse<br />
dans le respect de la loi avec la seule<br />
préoccupation de l’intérêt public.<br />
Dominique Riquier-Sauvage<br />
1 <strong>Le</strong>s architectes pourraient de nouveau exercer<br />
le plus beau métier du monde, si, renonçant<br />
à cette quête permanente d’assistance, ils<br />
décidaient de prendre collectivement leur <strong>des</strong>tin<br />
en mains ; encore faudrait-il qu’ils en aient<br />
la volonté !<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
BON SENS
“CARTE SERVICES”<br />
p. 36<br />
Pour plus d’informations, www.batibox.com<br />
Utilisateur<br />
de la batibox<br />
➞<br />
SARL LESARCHITECTES<br />
BGL, Marseille (13)<br />
“TPE d’<strong>Architecture</strong>, il nous semble que<br />
la BATIBOX est faite pour nous. D’abord<br />
par son prix. Et puis encore par son prix<br />
et aussi par son prix. <strong>Le</strong> coût de quelque<br />
chose, c’est souvent comme un glaçon :<br />
à première vue, ce qui surnage, ça paraît<br />
peu …<br />
La BATIBOX par contre c’est bien à tous<br />
les niveaux. Quelle en est la raison ? C’est<br />
un outil forgé par les praticiens eux-même<br />
et pour eux-même. À la mode on dirait :<br />
de conception internalisée. Viendra-t-il<br />
un moment où il nous faudra externaliser ?<br />
Partiellement ou totalement ? Virage délicat<br />
à négocier. Il faudra arbitrer alors entre<br />
les gains et les valeurs.<br />
Pour l’heure BATIBOX reste sans comparaison<br />
tant en coût direct qu’en coûts et surtout<br />
gains indirects.<br />
1- D’abord son prix d’accès est imbattable.<br />
Voilà un produit qui se situe dans une<br />
position quasi exclusive et sans vraie<br />
concurrence, mais qui demeure au prix<br />
minimum ! Paradoxe sans doute, dans<br />
une environnement d’économie de marché<br />
généralisé, mais c’est parce que justement<br />
il ne se situe pas encore dans ce contexte.<br />
2- Ensuite les gains de temps d’échanges,<br />
déjà non négligeables en soi par rapport<br />
aux pratiques antérieures moins dématé<br />
rialisées, ne sont pas annihilés par<br />
les astreintes d’une gestion complexe ;<br />
l’entreprise y gagne beaucoup en réactivité.<br />
Certes <strong>des</strong> produits existent sur le marché,<br />
depuis longtemps ; mais je devrais dire<br />
plutôt <strong>des</strong> usines à gaz ; une toute autre<br />
échelle.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
3- Enfin et surtout la plus forte valeur<br />
ajoutée de ce type de produits se situe<br />
dans la réduction, inhérente au processus<br />
de travail, <strong>des</strong> pertes de temps liées<br />
aux développements <strong>des</strong> conséquences<br />
<strong>des</strong> non qualités.<br />
Somme toute, le Taux de Retour sur<br />
Investissement d’une BATIBOX est tout<br />
simplement prodigieux ! … à condition<br />
de s’en servir, bien sûr et, encore une fois,<br />
pour une échelle de projets petits à moyens.<br />
Nous avons fait une tentative infructueuse<br />
l’année dernière d’un accès tout public pour<br />
un appel d’offre pour un projet moyen<br />
de 16 MF. L’adresse de téléchargement était<br />
mentionnée dans l’annonce parue au Moniteur<br />
comme possibilité supplémentaire pour<br />
se procurer le dossier de consultation.<br />
Trois entreprises seulement s’y sont essayées.<br />
La raison en est, nous semble-t-il, que ce type<br />
de collecte de documents, leur diffusion<br />
et leur exploitation en interne par les services<br />
concernés dans l’entreprise, ne sont pas encore<br />
installés dans les routines.<br />
Nous n’utilisons donc plus pour le moment<br />
la BATIBOX que comme une simple armoire<br />
à plans et pièces écrites, à sens unique,<br />
pour le groupe de travail d’étu<strong>des</strong> de conception<br />
et d’exécution.<br />
Nous restons les seuls à pouvoir l’alimenter,<br />
tous les autres ne pouvant que télécharger<br />
depuis la boîte. C’est ainsi à la fois non<br />
dissuasif pour les bureaux d’étude et les<br />
entreprises qui n’ont pas besoin de payer<br />
un abonnement (un coût zéro ça ne peut<br />
pas se refuser !), et d’emploi très léger<br />
puisque la charte d’inter échanges se résume<br />
à quelques consignes élémentaires de format<br />
et la définition de points de calage pour<br />
les fichiers graphiques, sans aucun risque<br />
de “glissé-coulé” entre les différents émet<br />
teurs de fichiers.<br />
François Gautier<br />
Architecte<br />
Nous ne tenons sur la boîte, d’accès permanent,<br />
que la dernière mise à jour de chaque<br />
fichier et la liste, à jour également, <strong>des</strong> fichiers<br />
produits. Chaque opération de chargement<br />
fait l’objet d’un avis circulaire à tout le groupe,<br />
chacun ayant l’obligation de consulter<br />
régulièrement sa boîte à lettre. (Il ne suffit<br />
plus que d’avoir <strong>des</strong> ouvriers qui lisent<br />
les plans !…mais c’est un autre débat).<br />
<strong>Le</strong>s sources de non qualité éliminées par<br />
ce processus de travail, simple, sont encore<br />
nombreuses à découvrir en interne au fil<br />
de son usage.<br />
La prochaine étape dans notre fonctionnement<br />
courant soulève les questions évoquées<br />
au début de cet article et sur lesquelles<br />
nous revenons maintenant. L’abaissement<br />
<strong>des</strong> coûts <strong>des</strong> technologies de transmission,<br />
ADSL et câble, rend envisageable une externalisation<br />
plus radicale de la conservation<br />
de toutes les données de l’agence et de<br />
la façon de travailler. Il faudrait rajouter<br />
à la BATIBOX une option de service de gravure<br />
systématique et périodique <strong>des</strong> données<br />
sur CD, expédié ensuite par la poste.<br />
Évidemment, il ne faudrait pas que la quantité<br />
de services ajoutés devienne incompatible<br />
avec le statut associatif actuel qui permet<br />
d’assurer ce niveau de prix, qui paraît certes<br />
paradoxal aujourd’hui dans la tendance<br />
de la pensée globale, mais qui est la condition<br />
sine qua non d’accès à ces valeurs ajoutées<br />
pour notre exercice, pour la cohorte <strong>des</strong> TPE<br />
de notre profession.<br />
En conclusion : BRAVO à ceux qui ont créé<br />
ce bel outil. Persévérez sans vous laisser<br />
séduire par les sirènes de l’économie<br />
de marché qui créait peut être <strong>des</strong> richesses,<br />
pour certains, mais jamais d’enthousiasme.<br />
Or on ne mobilise pas sans enthousiasme.<br />
L’enjeu en question vaut-il que l’on se<br />
mobilise ? …”
La démarche HQE, étroitement liée au<br />
développement durable, correspond à l'impact<br />
environnemental <strong>des</strong> produits dans les bâtiments,<br />
et au delà, à l'attention que portent<br />
tout particulièrement les industriels fabriquant<br />
<strong>des</strong> Blocs en Béton à la réalisation de produits<br />
à faibles impacts et respectueux de l'Environnement.<br />
<strong>Le</strong>s fabricants de Blocs en Béton adhèrent<br />
de façon active et résolue à la démarche<br />
de développement durable, philosophie<br />
“environnementale et sociale”, associée<br />
aux impératifs du développement économique,<br />
dont le but ultime est d'offrir le meilleur<br />
aux générations futures.<br />
Pour cela, sont pris en compte notamment<br />
l'usine, le traitement <strong>des</strong> pollutions et déchets,<br />
l'économie <strong>des</strong> ressources non renouvelables<br />
pour la fabrication, l'équité sociale et le développement<br />
humain. <strong>Le</strong> Bloc en Béton est<br />
tout d'abord économe en énergie.<br />
Pour plus d’informations, www.blocbeton.net p. 37<br />
<strong>Le</strong> bloc béton<br />
➞ un système de construction<br />
sous Haute Qualité Environnementale<br />
En ce sens, l'implantation de 400 usines,<br />
réparties sur tout le territoire permet<br />
une fabrication dans un rayon maximum<br />
d'une quarantaine de kilomètres de tout<br />
chantier et génère jusqu'à 5 fois moins<br />
d'impact énergétique lié au transport que<br />
<strong>des</strong> produits concurrents. Au crédit <strong>des</strong> Blocs<br />
en Béton, sur le même registre, on peut ajouter<br />
la proximité <strong>des</strong> sources d'approvisionnement<br />
(eau et granulats) et le durcissement naturel<br />
<strong>des</strong> Blocs Béton, sans cuisson.<br />
On oublie souvent que le Bloc Béton est<br />
100% naturel puisqu'il est exclusivement<br />
constitué de 94% de gravier, sable, argile<br />
et calcaire et 6% d'eau.<br />
<strong>Le</strong> système constructif complet <strong>des</strong> Blocs<br />
en Béton, en évitant les découpes, génère<br />
peu de déchets sur les chantiers et ces déchets<br />
inertes sont 100% recyclables.<br />
Au chapitre confort lié à l'hygrothermique,<br />
le mur de référence en Bloc de Béton<br />
ne condense jamais et en cas d'inondations,<br />
le Bloc en Béton absorbe jusqu'à 5 fois<br />
moins d'eau que ses concurrents. De plus,<br />
il est prouvé que sa durée de séchage est<br />
beaucoup plus rapide.<br />
Dans le très important débat sur la qualité<br />
de l'air dans les habitations, les mesures<br />
prouvent une absence totale de risque<br />
de condensation donc de moisissures.<br />
<strong>Le</strong>s blocs en béton ne dégagent aucun C.O.V.<br />
ni de silice liée à la découpe sur chantier.<br />
Ajoutons que le Bloc Béton est ingélif,<br />
imputrescible et inoxydable.<br />
Par ses qualités naturelles, sa fabrication,<br />
sa mise en œuvre et son recyclage, le Bloc<br />
Béton démontre de façon incontestable<br />
sa place de leader dans la démarche<br />
du développement durable.<br />
Contact:<br />
FIB 23, rue de la vanne<br />
92126 Montrouge<br />
Expression libre<br />
Ami(e) lectrice, <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> vous donne la parole pour réagir selon votre humeur,<br />
sur la rubrique de votre choix ou sur la totalité de la revue.<br />
Architecte ou amateur(rice) d’architecture, ce journal est le vôtre ; c’est pourquoi dès le prochain<br />
numéro, nous publierons une sélection de vos commentaires ou analyses.<br />
Vous êtes libre d’interpeller un <strong>des</strong> auteurs, de commenter un article, d’exprimer une opinion<br />
et de proposer un futur sujet à traiter.<br />
La rédaction a décidé de partager avec nos lecteurs(rices), notre <strong>Passion</strong> pour l’<strong>Architecture</strong><br />
et pour la défense d’un cadre de vie de qualité : alors n’hésitez pas : écrivez-nous !<br />
Merci de renvoyer à l’U.N.S.F.A. (F : 33.1.45 44 93 68) dès le prochain numéro, avec vos réactions,<br />
copie du bulletin ci-joint avec votre adresse, téléphone et mail.<br />
Nom, Prénom :<br />
Profession :<br />
Adresse et code postal :<br />
Tél. : Fax : mail :<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •
p. 38<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
a a a b b bcde b b c c c d d d d e e e e fg f f f f f f f f g g g g g h h h h h i i i i i i i i j j j j j j j j k k k k k l l l l l l l l m m m m m n n n n n o o o o o p p p p p q q q q r r r r s s s s tt<br />
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Innovations durables<br />
M. EMERY, Éd. : Birkäuser, consultant : ante prima<br />
Cet ouvrage, réalisé à l'initiative d'EDF, présente sous forme de projets et de réalisations architecturales,<br />
les résultats de programmes de recherche et développement conduits depuis 3 ans en collaboration<br />
entre EDF et quelques architectes, particulièrement sensibilisés aux potentialités d'alliances entre<br />
électricité (notamment au travers de ses mo<strong>des</strong> de production alternatifs, solaire et éolien),<br />
et innovations architecturales. Comment de prescripteurs en matière d'énergie, les architectes peuvent<br />
devenir acteurs engagés du Développement durable, en transformant les impératifs de diminution<br />
<strong>des</strong> consommations énergétiques, les contraintes de la réglementation thermique ou encore les cibles<br />
HQE, en autant de prétextes à la créativité architecturale, tel est le sens de cet ouvrage.<br />
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Concevoir un espace public accessible à tous<br />
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<strong>des</strong> établissements recevant du public (logements collectifs, ERP, IOP, lieux de travail, voirie),<br />
cet ouvrage résume la réglementation en images.<br />
Guide pratique sur l’accessibilité pour la conception et la réalisation <strong>des</strong> opérations<br />
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en poussettes, voyageurs avec bagages, personnes à mobilité réduite<br />
temporaire, personnes âgées qui représenteront 28 % de la population<br />
française en 2020 et bien sûr les handicapés qui comptent plus de 3,5 millions<br />
d’usagers en France et 36 millions en Europe. Aujourd’hui encore, <strong>des</strong> cheminements<br />
impraticables, <strong>des</strong> accès infranchissables, <strong>des</strong> équipements inutilisables,<br />
<strong>des</strong> dispositions réglementaires méconnues pénalisent près de 40 %<br />
de français ; ces deux ouvrages seront donc très utiles aux concepteurs,<br />
alors bonne lecture !<br />
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Esprit Loft<br />
C. Resche et J. de Vries, Éd. : Éditions PC<br />
Esprit Loft est bien plus qu’un ouvrage qui présente 16 lofts ou lieux à la fois uniques et différents.<br />
C’est un livre qui dépeint dans ses moindres détails “l’esprit” de ces lieux dont on a souvent changé<br />
l’affectation (ancienne usine, menuiserie, imprimerie, atelier…), où les volumes sont disproportionnés<br />
par rapport à une habitation dite traditionnelles (appartement, maison), où le métissage<br />
de l’aménagement fait constater les mélanges <strong>des</strong> goûts et histoires <strong>des</strong> familles qui y vivent.<br />
Pour plus d’infos : editionspc.com<br />
Sécurité incendie<br />
L. Thomas, G. Archambault, Éd. : Arcelor<br />
Ce numéro spécial de la collection “Mémentos acier” présente de nombreuses solutions conceptuelles<br />
et techniques pour les bâtiments à ossature métallique. Ce petit livre rouge, très bien illustré, présente<br />
à la fois les principes de prévention et de protection (par écran, par plaques, par produit projeté<br />
et par peinture intumescente) et expose en détails les prescriptions “acier” qui permettent d’assurer<br />
une protection efficace. Cet ouvrage démontre que l’acier, correctement employé et mis en œuvre,<br />
contribue à préserver en cas d’incendie, les personnes durant le temps d’évacuation de l’édifice.<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
▼
Prix citoyen :<br />
naissance d’un trophée<br />
Règle de trois<br />
C’est une histoire à trois mains, à trois personnages<br />
et en trois actes. L’artiste étant l’acte majeur.<br />
Joëlle Girardet, dit “JO”, en épousant l’architecte<br />
Didier Girardet s’est également mariée avec l’architecture.<br />
Avec son beau-père Claude Girardet, membre du Bureau<br />
national de l’U.N.S.F.A. et son mari, elle forme le trio<br />
indispensable à la genèse de cette œuvre.<br />
<strong>Le</strong> Bureau de l’U.N.S.F.A., dans le contexte de son congrès<br />
“L’architecte aux côtés du citoyen” a réfléchi à la trilogie<br />
composée :<br />
- du maître de l’ouvrage : l’initiateur du projet,<br />
- de l’architecte maître de l’œuvre : le concepteur,<br />
- du maître d’usage : l’utilisateur final.<br />
Cette idée a été symbolisée par l’artiste en sculptant<br />
les trois mains qui, ensemble, conçoivent un projet.<br />
Elle démontre ainsi qu’une réalisation architecturale<br />
est la synthèse d’un travail d’équipe, l’entrepreneur<br />
remplissant ensuite son rôle important.<br />
Joëlle Girardet a joué ce rôle en créant cette œuvre<br />
citoyenne.<br />
Entrée dans le monde de la sculpture en travaillant<br />
la pierre avec son mentor Kilar, elle aime particulièrement<br />
fixer dans la terre avec énergie et volupté, dans une<br />
ambiance musicale africaine, les expressions, les corps,<br />
les visages et les mains… qui sont la représentation<br />
forte de cette œuvre. Elle exprime le lien étroit entre<br />
le client, l’architecte et le public que l’artiste a parfaitement<br />
traduit avec ce trophée.<br />
Pour plus d’informations, www.dg@acd-girardet.com p. 39<br />
➞<br />
Jo Girardet<br />
FORMATION<br />
• Beaux-Arts de Rennes<br />
• Beaux-Arts de Versailles<br />
• Restauration de tableaux à l’école<br />
<strong>des</strong> antiquaires de Paris<br />
• Apprentissage auprès d’un sculpteur<br />
sur pierre – Monsieur KILAR<br />
à Paris<br />
DERNIÈRES EXPOSITIONS<br />
Juillet/Août 2002 :<br />
• Galerie d’été à Dinard<br />
Avril 2002 :<br />
• Exposition “côté Ouest”<br />
à Saint-Malo<br />
2001/2002 :<br />
• Galerie d’été, avenue Mozart<br />
à Paris<br />
Juin 2001, juin 99, déc. 97 :<br />
• Atelier d’<strong>Architecture</strong> ACD Girardet<br />
à Versailles<br />
Avril 2000 :<br />
• Exposition européenne d’art vivant<br />
de Honfleur<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
DESIGN
<strong>Le</strong> gaz Propane<br />
Canalisé PRIMAGAZ…<br />
… Une solution innovante pour préférer le gaz<br />
■ Contribuer<br />
à la politique<br />
d’aménagement<br />
du territoire<br />
■ Utiliser une énergie<br />
respectueuse de<br />
l’environnement<br />
■ La précision de la<br />
facturation individuelle<br />
à la consommation<br />
■ Une seule citerne<br />
pour un ensemble<br />
d'utilisateurs<br />
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ou recevoir la visite d’un Technicien PRIMAGAZ,<br />
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• LES ARCHITECTES DE L'URGENCE<br />
AU CHEVET DES BÂTIMENTS DÉVASTÉS<br />
ET DES SINISTRÉS<br />
“<strong>Architectes</strong> de l'urgence” a été créée<br />
début 2001 par <strong>des</strong> architectes picards,<br />
au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme.<br />
L'association a également beaucoup œuvré<br />
à Toulouse après l'accident de l'usine AZF.<br />
Récemment, elle a envoyé <strong>des</strong> missions<br />
en Afghanistan ou à Dresde…<br />
Si la plupart du temps, les sinistres sont<br />
moins graves que ce qui est redouté<br />
par les particuliers, l'absence d'expertise<br />
peut parfois avoir <strong>des</strong> conséquences<br />
dramatiques.<br />
Ainsi un architecte, membre de l'association,<br />
a demandé l'évacuation d'une famille qui avait<br />
dormi toute une nuit au premier étage<br />
d'une maison dont le plancher ne tenait<br />
plus que par miracle.<br />
<strong>Le</strong>ur tâche de mise en sécurité accomplie,<br />
les architectes bénévoles établissent ensuite<br />
<strong>des</strong> diagnostics sur l'état <strong>des</strong> maisons<br />
et les travaux à engager. “En cas de litige<br />
ultérieur, pour un juge, l'avis d'un architecte<br />
a une valeur. Dans la Somme ou à Toulouse,<br />
ces documents ont pu aider à faire valoir<br />
les droits sur <strong>des</strong> sinistres ou <strong>des</strong> évolutions<br />
de sinistre”.<br />
<strong>Le</strong> président fondateur de l'association,<br />
Patrick COULOMBEL peste contre les freins<br />
qui sont mis à son action, notamment,<br />
selon lui, par les directions départementales<br />
de l'équipement qui “ne veulent pas voir<br />
leur pouvoir entamé”. Il évoque avec amertume<br />
les 75.000 € promis par la Ministre du<br />
Logement de l'époque, Marie-Noëlle Lienemann,<br />
au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme.<br />
La subvention n'a toujours pas été débloquée<br />
à ce jour.<br />
Si “<strong>Le</strong>s architectes de l'urgence” est confrontée<br />
à un problème financier, les subventions<br />
n'étant débloquées qu'après les interventions ;<br />
elle n'en est pas moins active comme<br />
en témoigne l'une <strong>des</strong> membres fondatrices<br />
de la délégation toulousaine, Anne Vézard, architecte<br />
: “L’architecte au service du particulier :<br />
l'exercice est difficile humainement, architecturalement,<br />
financièrement. Pourtant, c’est<br />
avec passion et conviction que je m’y frotte<br />
tous les jours depuis 15 ans lorsque l’un d’eux<br />
sollicite mon professionnalisme pour construire<br />
parfois, mais bien plus souvent pour agrandir,<br />
surélever, aménager. C'est un peu chaque fois<br />
comme un départ en croisade : plein d’espoirs<br />
avant de nombreuses désillusions...<br />
Tout d’abord, les convaincre de votre utilité<br />
lors du premier rendez-vous.<br />
Puis en faire autant lors de la proposition<br />
du contrat. Avec ces nouveaux contrats<br />
au temps passé, il devient plus facile<br />
de leur proposer <strong>des</strong> honoraires.<br />
Cette étape cruciale permet aussi de faire<br />
valoir leur savoir-faire.<br />
Il s'agit ensuite de mettre en ordre les phases<br />
d'avancement, de parvenir à ce qu’ils patientent<br />
pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs,<br />
qu’ils vous laissent le temps de gérer<br />
leur urgence sans faire d'impasse, sans<br />
bousculer trop dangereusement les 10.000<br />
autres urgences qui piaffent sur vos bureaux.<br />
L’esquisse : après avoir longuement écouté<br />
les dits, les non-dits et les re-dits, après avoir<br />
épluché les contraintes diverses et cariées<br />
dont la sécheresse <strong>des</strong> budgets, tenter<br />
une proposition en parlant un peu d’architecture.<br />
Combien de fois sera-t-il nécessaire<br />
de couper le vin, de transiger, de renoncer,<br />
pour ménager la chèvre et le chou ? Faire<br />
que votre intervention permette d’enrichir<br />
tant le bâti dans son ensemble que dans<br />
son fonctionnement interne, faire que le projet<br />
reste réaliste et séduisant, faire que vous ayez<br />
encore quelque plaisir sans trop de regrets<br />
à le regarder quand, enfin, il parviendra<br />
à les séduire eux...<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 41<br />
La vie<br />
syndicale<br />
Puis les autorisations souvent si lour<strong>des</strong><br />
à obtenir, les consultations si surprenantes<br />
dans leurs résultats, les chantiers où l'immanquable<br />
coordination et les inévitables<br />
réajustements auprès de tous ceux qui<br />
n'avaient pas compris vos plans, et autres<br />
indications envahissent votre planning.<br />
L’usure parfois alors vous saisit, vous faisant<br />
douter de tout, vous donnant l’envie de<br />
rejoindre ceux qui disent : “non, jamais<br />
cela !!!”.<br />
Pourtant, quelles satisfactions lorsque ce long<br />
processus vous offre la sensation d’avoir permis<br />
que la ville se fasse un peu moins laide, que<br />
notre métier en ce lieu soit reconnu, remercié et<br />
vécu, sobrement maxi avec plaisir au quotidien.<br />
Mais à quel prix ces petits plaisirs d’architectes,<br />
pour quelques petits “bonheurs d'architecture”<br />
combien de projets usants et désespérants<br />
pour ces quelques uns satisfaisants ?<br />
Que d’humilité, de patience, de disponibilité<br />
à déployer, de doutes à combattre lorsque,<br />
las, vous baissez les bras face à leurs incultures<br />
et mauvais goûts. À gérer ces quotidiens,<br />
vous en perdez votre architecture mais le goût,<br />
bon ou mauvais, n'est-il pas subjectif ?<br />
Comment démissionner ? comment abandonner<br />
? Sans doute ce jeu est-il nécessaire<br />
et en vaut-il la chandelle. Sans doute que<br />
de ne pas baisser les bras, que de chercher<br />
toujours à offrir un meilleur service tant<br />
dans l’écoute de nos clients que dans la qualité<br />
architecturale ressortant de nos mo<strong>des</strong>tes<br />
projets, est-il le prix à payer pour que peu à peu<br />
notre profession n’ait plus à justifier de<br />
sa raison d’être et puisse enfin vivre et<br />
travailler honorablement…”.<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
LA VIE SYNDICALE
LA VIE SYNDICALE p. 42<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
• i.RFC, UN NOUVEAU CENTRE<br />
DE FORMATION POUR LES ARCHI-<br />
TECTES ET LEURS PARTENAIRES<br />
EN ILE-DE-FRANCE<br />
La formation continue étant un enjeu essentiel<br />
pour les organisations professionnelles<br />
<strong>des</strong> architectes ; cette initiative est développée<br />
en coopération avec le GEPA, fédérateur<br />
<strong>des</strong> acteurs de la formation continue de<br />
notre profession. Aux objectifs traditionnels<br />
de la formation, l’institut a choisi d’adjoindre<br />
deux nouveaux axes de développement :<br />
la recherche et l’ e-formation.<br />
L’i.RFC adhère à l’initiative d’un engagement<br />
volontaire <strong>des</strong> architectes pour la valorisation<br />
de la formation continue : Il favorisera toute<br />
action permettant d’anticiper les règles que<br />
rendront obligatoires les directives européennes<br />
et accords internationaux bientôt mis en œuvre.<br />
Des conférences seront proposées dans<br />
les départements pour exposer aux praticiens<br />
les enjeux et actualités concernant les compétences<br />
à mobiliser dans nos activités<br />
professionnelles.<br />
La veille réglementaire sera assurée et<br />
<strong>des</strong> stages actualisés sont programmés avec<br />
le GEPA : recyclage <strong>des</strong> coordonnateurs sps ,<br />
diagnostics (termites, plomb, carnet SRU,<br />
qualité de l’eau,…)<br />
<strong>Le</strong>s nouvelles formations “amiante” seront<br />
distribuées dès le début 2003.<br />
Jeunes architectes et réseaux d’entraide :<br />
Initier et développer <strong>des</strong> réseaux d’agences<br />
d’accueil pour une formation professionnalisante<br />
et <strong>des</strong> offres de tutorat pour<br />
les jeunes architectes.<br />
Haute Qualité Environnementale :<br />
Poursuite avec le GEPA <strong>des</strong> stages courts (6<br />
jours) et <strong>des</strong> ateliers (sur 10 mois) et participation<br />
à l’animation d’une association<br />
régionale HQE.<br />
<strong>Le</strong>s démarches “qualité” (M-PRO, ISO9000 ,<br />
ISO14001,…)<br />
Expertises : expertise judiciaire, ravalement<br />
et travaux sur existant, travaux de mises en<br />
conformité, missions d’AMO, …<br />
Pour tout renseignement sur le calendrier<br />
<strong>des</strong> actions de formation :<br />
Véronica : Tel. : 01 45 49 28 69<br />
Fax : 01 45 44 93 68<br />
• <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • Janvier 2003<br />
La coupole du Reichtag, Sir Norman Foster<br />
•VOYAGE À BERLIN ORGANISÉ<br />
PAR L'ASAIF<br />
3 jours riches en visites pour une trentaine<br />
d'architectes de l'Ile de France : les œuvres<br />
de toutes les stars européennes de l'architecture<br />
et d'autres à découvrir, <strong>des</strong> morceaux de ville,<br />
<strong>des</strong> monuments, <strong>des</strong> émotions face à l'histoire<br />
et bien sûr…de la bière !<br />
• ARCHITECTES SALARIES<br />
COSIGNATAIRES DES PROJETS<br />
<strong>Le</strong>s responsabilités <strong>des</strong> architectes, contractuelles<br />
ou pénales (pour les conséquences<br />
directes de l’exécution <strong>des</strong> prestations,<br />
ne serait-ce que d’un retard ou d’une erreur<br />
de procédure) ou légales (pendant dix ans,<br />
voire trente ans) rendent très risquée<br />
la cosignature d’un projet par les architectes<br />
salariés d’un cabinet d’architecte.<br />
Pour que les architectes (notamment les plus<br />
jeunes) puissent se constituer <strong>des</strong> références<br />
directes, l’<strong>UNSFA</strong> a négocié avec les <strong>syndicat</strong>s<br />
de salariés un dispositif particulier (y compris<br />
au regard <strong>des</strong> assurances) permettant<br />
à un architecte salarié d’être, dans certains<br />
cas, cosignataire <strong>des</strong> projets auxquels il a<br />
participé de façon significative.<br />
C’est l’objet de l’avenant du 7 avril 1994<br />
à la convention collective <strong>des</strong> architectes,<br />
au terme duquel l’employeur et le salarié<br />
peuvent décider d’un commun accord,<br />
de conclure un contrat de travail précis<br />
prévoyant l’utilisation du titre de l’architecte<br />
salarié avec la mention “architecte en titre”.<br />
Ce dispositif sera sans aucun doute reconduit<br />
dans la nouvelle convention collective.<br />
•CHARTE DE LA FORMATION<br />
PERMANENTE<br />
Dans un avenir proche, la profession<br />
devra prouver la réalité de<br />
notre formation permanente.<br />
L’initiative de l’<strong>UNSFA</strong> d’un engagement<br />
volontaire <strong>des</strong> architectes<br />
pour la valorisation de la “formation<br />
continue” vise à anticiper ces obligations,<br />
pour n’avoir pas à les subir,<br />
et pour influer sur la définition<br />
<strong>des</strong> procédures qui seront mises en place.<br />
C’est pourquoi l’Union <strong>des</strong> <strong>Architectes</strong> a lancé<br />
en 2002, une charte de la Formation<br />
Permanente en demandant aux confrères<br />
et en premier lieu aux a syndiqués, d’indiquer<br />
les actions de formation qu’ils réalisent pour<br />
assurer l’actualisation de leurs compétences.<br />
Un cadre déclaratif très ouvert est proposé,<br />
le but étant de relever les types de formation<br />
qui sont pratiquées chez les architectes.<br />
L’objectif sera ensuite (2003/2004) d’adapter<br />
le cadre déclaratif et de définir les valeurs<br />
relatives <strong>des</strong> différentes activités de formation,<br />
au regard de leur efficacité pour l’acquisition<br />
ou l’actualisation <strong>des</strong> compétences.<br />
Une première forme d’attestation et de publicité<br />
de l’engagement volontaire sera mise<br />
en œuvre auprès <strong>des</strong> confrères ayant choisi<br />
de participer à cette initiative.<br />
Enfin, il s’agira de finaliser la charte après<br />
consultations <strong>des</strong> institutionnels, avis de nos<br />
partenaires. Fin 2005, nous pourrons communiquer<br />
fortement sur le sujet et promouvoir<br />
l’attestation qui validera le professionnalisme<br />
<strong>des</strong> architectes en matière d’actualisation<br />
de leurs compétences.<br />
<strong>Architectes</strong>, en cette nouvelle<br />
année 2003, faites-vous<br />
un cadeau utile et de qualité<br />
en vous abonnant à la "Carte<br />
Services" : outre la sélection<br />
mensuelle de promotions<br />
et d’avantages multiples ;<br />
la "Carte" offre une mosaïque<br />
de services permanents<br />
dont la Batibox, outil de<br />
gestion de projet basique,<br />
simple et performant<br />
(cƒ le témoignage de François<br />
Gautier en page 38) et l'indispensable<br />
panneau de chantier<br />
"architectes" à installer sur<br />
les sites de vos projets.
• janvier 2003 :<br />
création de l’i-RFC, centre de formation<br />
inter-professionnelle en région<br />
Île-de-France.<br />
• jeudi 23 janvier 2003 :<br />
présentation <strong>des</strong> vœux du Président,<br />
au siège de l’U.N.S.F.A.<br />
• mars 2003 :<br />
voyage d’étu<strong>des</strong> Haute Qualité<br />
Environnementale en Grande Bretagne.<br />
A g en D a<br />
• 1-2-3 avril 2003 :<br />
MICAD 2003<br />
le pôle aménagement et construction<br />
Pour répondre aux préoccupations du secteur<br />
<strong>des</strong> métiers de l’architecture, du <strong>des</strong>ign,<br />
de l’aménagement et de la construction.<br />
Paris Expo, Porte de Versailles.<br />
• 4-5-6 juin 2003 :<br />
“<strong>Le</strong>s premières rencontres<br />
de l’architecture, de l’ingénierie<br />
et <strong>des</strong> techniques de construction”<br />
organisé par le Moniteur, avec <strong>UNSFA</strong>,<br />
CICF et Syntec.<br />
Palais <strong>des</strong> Congrès, Paris Porte Maillot<br />
I nd e x n° 4 / mars 2003<br />
p.3 ÉDITO & SOMMAIRE<br />
p.4 À L’HONNEUR<br />
p.5 COLLECTIVITÉ LOCALE<br />
p.6 AVIS MINISTÈRE<br />
p.7 ACTUALITÉS<br />
pp.09-15 LES RENDEZ-VOUS DE L’U.N.S.F.A.<br />
pp.16-20 L’ARCHITECTURE PAR L’U.N.S.F.A.<br />
pp.21-25 CLUB PRESCRIRE<br />
p.27 E-ARCHITECTURE<br />
p.28 BON SENS<br />
p.29 ARCHI-BOOKS<br />
pp.30-31 RÉGLEMENTATION :<br />
pp.32-33 FORMATIONS :<br />
p.34 FOCUS MATIÈRE :<br />
p.36 OFFRES “CARTE SERVICES”<br />
p.38 DESIGN<br />
p.41-42 LA VIE SYNDICALE<br />
p.43 AGENDA/INDEX<br />
Pour plus d’informations, www.unsfa.com<br />
• juillet 2003 :<br />
voyage d’étu<strong>des</strong> Haute Qualité<br />
Environnementale en Suède.<br />
• 2-3-4 octobre 2003 :<br />
Congrès national de l’U.N.S.F.A,<br />
à Nantes<br />
Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> •<br />
p. 43<br />
AGENDA / INDEX