<strong>Le</strong> gaz Propane Canalisé PRIMAGAZ… … Une solution innovante pour préférer le gaz ■ Contribuer à la politique d’aménagement du territoire ■ Utiliser une énergie respectueuse de l’environnement ■ La précision de la facturation individuelle à la consommation ■ Une seule citerne pour un ensemble d'utilisateurs Pour obtenir <strong>des</strong> renseignements ou recevoir la visite d’un Technicien PRIMAGAZ, contactez-nous au PRIX APPEL LOCAL C.G.P. PRIMAGAZ SA au capital de 42 441 872 E - 542 084 454 RCS PARIS - 12/02
• LES ARCHITECTES DE L'URGENCE AU CHEVET DES BÂTIMENTS DÉVASTÉS ET DES SINISTRÉS “<strong>Architectes</strong> de l'urgence” a été créée début 2001 par <strong>des</strong> architectes picards, au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme. L'association a également beaucoup œuvré à Toulouse après l'accident de l'usine AZF. Récemment, elle a envoyé <strong>des</strong> missions en Afghanistan ou à Dresde… Si la plupart du temps, les sinistres sont moins graves que ce qui est redouté par les particuliers, l'absence d'expertise peut parfois avoir <strong>des</strong> conséquences dramatiques. Ainsi un architecte, membre de l'association, a demandé l'évacuation d'une famille qui avait dormi toute une nuit au premier étage d'une maison dont le plancher ne tenait plus que par miracle. <strong>Le</strong>ur tâche de mise en sécurité accomplie, les architectes bénévoles établissent ensuite <strong>des</strong> diagnostics sur l'état <strong>des</strong> maisons et les travaux à engager. “En cas de litige ultérieur, pour un juge, l'avis d'un architecte a une valeur. Dans la Somme ou à Toulouse, ces documents ont pu aider à faire valoir les droits sur <strong>des</strong> sinistres ou <strong>des</strong> évolutions de sinistre”. <strong>Le</strong> président fondateur de l'association, Patrick COULOMBEL peste contre les freins qui sont mis à son action, notamment, selon lui, par les directions départementales de l'équipement qui “ne veulent pas voir leur pouvoir entamé”. Il évoque avec amertume les 75.000 € promis par la Ministre du Logement de l'époque, Marie-Noëlle Lienemann, au moment <strong>des</strong> inondations de la Somme. La subvention n'a toujours pas été débloquée à ce jour. Si “<strong>Le</strong>s architectes de l'urgence” est confrontée à un problème financier, les subventions n'étant débloquées qu'après les interventions ; elle n'en est pas moins active comme en témoigne l'une <strong>des</strong> membres fondatrices de la délégation toulousaine, Anne Vézard, architecte : “L’architecte au service du particulier : l'exercice est difficile humainement, architecturalement, financièrement. Pourtant, c’est avec passion et conviction que je m’y frotte tous les jours depuis 15 ans lorsque l’un d’eux sollicite mon professionnalisme pour construire parfois, mais bien plus souvent pour agrandir, surélever, aménager. C'est un peu chaque fois comme un départ en croisade : plein d’espoirs avant de nombreuses désillusions... Tout d’abord, les convaincre de votre utilité lors du premier rendez-vous. Puis en faire autant lors de la proposition du contrat. Avec ces nouveaux contrats au temps passé, il devient plus facile de leur proposer <strong>des</strong> honoraires. Cette étape cruciale permet aussi de faire valoir leur savoir-faire. Il s'agit ensuite de mettre en ordre les phases d'avancement, de parvenir à ce qu’ils patientent pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs, qu’ils vous laissent le temps de gérer leur urgence sans faire d'impasse, sans bousculer trop dangereusement les 10.000 autres urgences qui piaffent sur vos bureaux. L’esquisse : après avoir longuement écouté les dits, les non-dits et les re-dits, après avoir épluché les contraintes diverses et cariées dont la sécheresse <strong>des</strong> budgets, tenter une proposition en parlant un peu d’architecture. Combien de fois sera-t-il nécessaire de couper le vin, de transiger, de renoncer, pour ménager la chèvre et le chou ? Faire que votre intervention permette d’enrichir tant le bâti dans son ensemble que dans son fonctionnement interne, faire que le projet reste réaliste et séduisant, faire que vous ayez encore quelque plaisir sans trop de regrets à le regarder quand, enfin, il parviendra à les séduire eux... Pour plus d’informations, www.unsfa.com p. 41 La vie syndicale Puis les autorisations souvent si lour<strong>des</strong> à obtenir, les consultations si surprenantes dans leurs résultats, les chantiers où l'immanquable coordination et les inévitables réajustements auprès de tous ceux qui n'avaient pas compris vos plans, et autres indications envahissent votre planning. L’usure parfois alors vous saisit, vous faisant douter de tout, vous donnant l’envie de rejoindre ceux qui disent : “non, jamais cela !!!”. Pourtant, quelles satisfactions lorsque ce long processus vous offre la sensation d’avoir permis que la ville se fasse un peu moins laide, que notre métier en ce lieu soit reconnu, remercié et vécu, sobrement maxi avec plaisir au quotidien. Mais à quel prix ces petits plaisirs d’architectes, pour quelques petits “bonheurs d'architecture” combien de projets usants et désespérants pour ces quelques uns satisfaisants ? Que d’humilité, de patience, de disponibilité à déployer, de doutes à combattre lorsque, las, vous baissez les bras face à leurs incultures et mauvais goûts. À gérer ces quotidiens, vous en perdez votre architecture mais le goût, bon ou mauvais, n'est-il pas subjectif ? Comment démissionner ? comment abandonner ? Sans doute ce jeu est-il nécessaire et en vaut-il la chandelle. Sans doute que de ne pas baisser les bras, que de chercher toujours à offrir un meilleur service tant dans l’écoute de nos clients que dans la qualité architecturale ressortant de nos mo<strong>des</strong>tes projets, est-il le prix à payer pour que peu à peu notre profession n’ait plus à justifier de sa raison d’être et puisse enfin vivre et travailler honorablement…”. Janvier 2003 • <strong>Passion</strong> <strong>Architecture</strong> <strong>n°3</strong> • LA VIE SYNDICALE