La quantification freudienne - Dimpsy

à décrire 33 cette possibilité topologique comme asphérique : localement 2 mais globalement 1.
« Normalement », il n’existe pas de différences sans continuité (fonctionnelle) entre les
éléments différenciés. C’est, plus avant, aussi affaire signifiante : il n’y a de signifiant que
fonctionnel. C’est ainsi que les traces constitutives du souvenir (comme les signes pour la
perception ou la représentance pour la représentation) sont des implications directes de
l’intension fonctionnelle dans les extensions. Si l’inconscient est hors temps, c’est qu’il ne
tient pas compte du temps objectal, chronique, et qu’il n’opère que dans le temps asphérique,
subjectif, de la parole que conceptualise Benveniste. 34 De même, l’inconscient ne tient pas
compte de la négativité forclusive, elle-même objectale, mais uniquement de la fonction,
discordancielle par définition ; c’est en quoi, à la différence de Freud, je ne dirai pas que
l’inconscient ne connaît ni la négation ni le temps, mais uniquement qu’il se détourne d’un
mode de ceux-ci, mais au profit d’un autre mode.
discordance
Aussi est-ce moins du côté du Tout et du « sentiment océanique » que la religion prend
appui (même s’il s’agit d’inclure par définition l’humanité dans le « catholicisme » comme
Tout), que sur ce lien fonctionnel se donnant comme narcissisme, en se rapportant au Père et à
la nécessité modale. La nostalgie pour le Père n’est que la nécessité de rappeler la fonction
dans l’organisation extensionnelle du monde qui n’est lui-même, pour le sujet, que le
praticable, construit par la dialectique fonctionnelle, de la nécessité signifiante ou de la
signifiance nécessaire.
33 R. L., « Topologie du malaise », 2003-2004.
34 É. Benveniste, « Le langage et l’expérience humaines », in Problèmes de linguistique générale, t. II,
Gallimard.
positivité
forclusion
négativité
temps
réversif de
la parole
temps relatif
(de l’usage
à l’échange)
temps physique
temps chronique
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