La lettre de D&DF - Weblet

Sarkozy et le président de la Commission M. Barroso, a beaucoup œuvrée pour la
résolution du conflit, en fournissant un plan précis que les parties ont accepté.
Avec cet effondrement de Fortis et cette faillite de Dexia, grave de conséquences pour
nos collectivités locales, le Président Sarkozy, président du Conseil de l’union
européenne est donc passé à une phase d’action que vous avez tous en mémoire.
Cela a d’abord été une réunion à l’Elysée du G4, (en fait les 4 membres européens du
G8), avec cette surprenante convergence, en tout cas aux yeux des profanes, entre
Gordon Brown et Nicolas Sarkozy.
L’Anglais qui bien que travailliste a toujours défendu une politique assez libérale et
Nicolas Sarkozy se sont retrouvés sur la nécessité d’une intervention forte pour
essayer d’enrayer la crise, soutenus par Silvio Berlusconi, pour essayer avec bien des
difficultés, à convaincre Madame Angela Merkel de se joindre aux idées développées
à l’occasion du G4.
Les faits les ont servis. Le dimanche qui a suivi cette rencontre, la quatrième banque
allemande a connu d’énormes difficultés, ce qui a permis d’entraîner l’ensemble des
nos partenaires européens, membres de la zone euro, à une position commune, le 12
octobre, lors de la réunion de l’Eurogroupe, qui a finalement été adoptée par
l’ensemble de nos 27 partenaires, lors du conseil européen des 15 et 16 octobre
derniers.
Cette volonté de l’Eurogroupe d’agir de manière concertée, vous avez pu la mesurer à
la fois dans les faits mais également dans la manière dont ses conclusions ont été
annoncées. Elles l’ont été pays par pays (dès le 13, pour la France : l’annonce de mise
à disposition des banques sous forme d’avances remboursables de 320 milliards
d’euro), de façon concomitamment. Ce qui vous montre bien qu’à travers cette crise,
qu’à travers l’entrée en scène de l’Europe, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, s’est
créé quelque chose de simple : un esprit commun européen, une volonté commune
européenne de traiter les problèmes qui nous accablaient d’une manière concertée,
ordonnée pour être efficace.
Nous sommes même allés au-delà. Nous avons voulu, et quand je dis, nous, c’est
sans doute par excès, puisque je m’implique comme étant un des acteurs de cette
série de rencontres et de cette série de prises de décisions, en tout cas les partenaires
européens ont voulu à cette occasion saisir l’esprit d’unité qui a régné sur les
décisions à mettre en œuvre, pour proposer à nos partenaires internationaux, un autre
volet concernant cette crise : non plus de panser les plaies qui étaient
malheureusement causées par la société américaine mais de penser l’avenir, et
notamment l’avenir du système financier et économique international.
Durant cette semaine l’Europe a pris le leadership de cette volonté de reconstruction
nécessaire du capitalisme international. Je puis vous avouer que, cela a été pour un
certain nombre des conseillers de Nicolas Sarkozy, malgré le coté dramatique de la
situation un moment exaltant, car il est évident que nous avions tous l’impression de
près ou de loin de concourir à l’écriture d’un page d’histoire. Nous avions tous de près
ou de loin l’impression de mettre tout en œuvre pour faire en sorte que demain soit un
peu différent d’aujourd’hui.
Ce sont toujours comme je viens de le dire des moments extrêmement révélateurs des
hommes, mais c’est aussi des moments ou l’on sent que l’esprit d’équipe prévaut sur
toute autres préoccupations notamment individuelles et cela a été le cas à l’Elysée où
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