La lettre de D&DF - Weblet

Patrice HERNU
Président de la Commission Ecologie de D&DF
Monsieur le Conseiller et cher ami, vous avez brillamment expliqué tous les efforts que
le Président de la République, et en tant que Président de l’Union Européenne faisait
pour amener les puissants et les moins puissants de ce monde à travailler dans le
sens d’une réforme du système monétaire et du système financier.
L’économie financière, comme le disait à sa façon Marc Dugois tout à l’heure n’est pas
sans rapport avec l’économie réelle et aujourd’hui la France travaille aussi à faire
aboutir le volet climat-énergie dans le cadre de l’union européenne afin de préparer
un autre cycle de conférences qui concerne une autre crise de la planète qui est celle
de la crise énergétique, des matières premières et de la crise du climat.
Nous sommes donc engagés dans deux processus de négociations mondiaux, un, qui
est le processus de post-Kyoto et le processus nouveau qu’a initié le président de la
république. Ma conviction est en fait ces deux crises sont les deux phases d’une
même crise. Des grands économistes disaient qu’une crise comme celle de 1929 et
comme celle que nous vivons est toujours une crise où les liquidités ne trouvent pas à
se mobiliser vers des investissements productifs.
Aujourd’hui, simplement deux chiffres : 60% des liquidités monétaires qui ne trouvent
pas à se mobiliser sont en Chine, 60% de la valeur carbone qui fait défaut au
développement des économies occidentales se trouvent aussi en Chine. C’est dire de
manière raccourcie qu’en réalité la dette financière des institutions et des états est
aussi une dette, en matière première et en matière d’énergie vis à vis des pays
émergents.
La question, Monsieur le Conseiller que j’ai envie de vous poser :
Pourquoi, la France ne prend-elle pas l’initiative de faire en sorte de nouer des
passerelles entre ces deux agendas, car ma conviction c’est que si nous avons un
agenda de la crise environnementale et climatique d’un coté et un agenda de la
finance, ni l’un ni l’autre ne pourront aboutir, car ils sont les deux faces d’une même
pièce.
Puis-je me permettre de suggérer au Président de la république d’instiller, ne serait-ce
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