La lettre de D&DF - Weblet
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Intervention <strong>de</strong> Paul Violet<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Démocratie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Je vais me trouver en porte à faux avec votre propos, Monsieur le Conseiller.<br />
J’ai pris quelques notes sur le thème sur lequel vous avez planché « l’Elysée et la<br />
crise » pour essayer <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>s questions : Est-ce qu’avant la crise notre pays<br />
a été préparé afin que la crise ne soit pas trop dure, que les conséquences ne soient<br />
pas trop fortes et pendant la crise est-ce que les bonnes mesures sont prises, et en<br />
particulier, est-ce qu’effectivement, comme vous nous l’annoncez, on tourne le dos à<br />
l’ancien système ?<br />
A ces <strong>de</strong>ux questions, Monsieur le Conseiller, personnellement je réponds « non ».<br />
Je voudrais tout d’abord rappeler que la crise, ce n’est pas un phénomène naturel, un<br />
tremblement <strong>de</strong> terre ou un tsunami.<br />
<strong>La</strong> crise, ce n’est pas un phénomène naturel, un tremblement <strong>de</strong> terre, un tsunami. <strong>La</strong><br />
crise, ce sont <strong>de</strong>s dirigeants politiques, <strong>de</strong>s hauts responsables <strong>de</strong> la finance, <strong>de</strong>s<br />
institutions financières, qui ont emmené, par leurs choix, leurs décisions, leurs actes,<br />
un système, sur lequel ils régnaient sans partage, dans le mur.<br />
Est-ce qu’en France, nous avons été plutôt préparé à cette crise, est-ce qu’on a<br />
essayé, avant qu’elle ne survienne, <strong>de</strong> nous en protéger et d’en atténuer fût-ce<br />
relativement les conséquences ?<br />
Je ne le crois pas, je pense que la politique <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, avant la crise, nous a<br />
exposé, au contraire, à la recevoir <strong>de</strong> plein fouet et à être, peut-être encore plus que<br />
d’autres, vulnérable.<br />
Pourquoi ? <strong>La</strong> crise, c’est d’abord l’échec d’un système, le système américain pour<br />
faire court, dont le meilleur et le plus déterminé représentant en France fut Nicolas<br />
Sarkozy.<br />
Le Prési<strong>de</strong>nt s’est toujours fait l’avocat <strong>de</strong> ce système qu’il a pendant <strong>de</strong>s années<br />
présenté comme un modèle. Je rappelle que l’étiquette « Sarko l’américain » n’émane<br />
pas <strong>de</strong> ses adversaires, mais <strong>de</strong> lui-même et qu’il l’a revendiqué d’ailleurs<br />
publiquement dans une allocution prononcée à New-York.<br />
Une <strong>de</strong> ses phrases préférées, en particulier lorsqu’il présidait l’UMP, et accueillait les<br />
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