La lettre de D&DF - Weblet
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Dialogue Démocratie Française<br />
<strong>La</strong> <strong>lettre</strong> <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Publication mensuelle distribuée par e-mail à 2700 exemplaires- N° 30 - Novembre 2008<br />
« L’Elysée face à la crise »<br />
Dominique Paillé<br />
Conseiller du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />
Porte-parole <strong>de</strong> l’UMP<br />
était notre Invité d’Honneur<br />
Mercredi 12 Novembre au Cercle Républicain<br />
Vous trouverez ci-après le compte rendu intégral <strong>de</strong> cette brillante soirée,<br />
réalisée en présence <strong>de</strong>s médias (France 5 et Canal+) et<br />
évoquée lors <strong>de</strong> l’émission « Revu et Corrigé » <strong>de</strong> Paul Amar<br />
du Dimanche 16 Novembre (faites Ctrl+ clic pour suivre le lien ci-<strong>de</strong>ssous)<br />
Dominique Paillé face aux Francs-Maçons - Elysée face à la crise
Une fois <strong>de</strong> plus, l’occasion fut donnée aux FF et SS <strong>de</strong> toutes les Obédiences,<br />
représentant l’éventail très large <strong>de</strong> toutes nos sensibilités maçonniques<br />
dont une majorité <strong>de</strong> Grands Maîtres et <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>s Maîtresses<br />
s’était déplacée pour nous apporter leur soutien, <strong>de</strong><br />
pouvoir écouter avec tolérance le conférencier<br />
mais aussi présenter nos propositions.<br />
∴<br />
Maçons et Maçonnes sortent dans le mon<strong>de</strong> profane pour dialoguer avec tous !<br />
Voilà ce qu’ont retenu les journalistes présents !<br />
On en reparlera …<br />
∴<br />
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Le Comité Editorial fera tout son possible pour éditer votre texte rapi<strong>de</strong>ment.<br />
Directeur <strong>de</strong> la Publication : Pierre Chastanier – Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Association régie par la Loi <strong>de</strong> 1901<br />
Siège Social : D&<strong>DF</strong> 5, avenue <strong>de</strong> Messine 75008 – Paris<br />
Tél : 01 42 89 44 77 - Fax : 01 42 89 45 95<br />
Webmaster : Patrice Hernu<br />
Le FORUM <strong>de</strong> l’Espace public du Site est à votre disposition<br />
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p.chastanier@wanadoo.fr<br />
2<br />
Visitez le nouveau Site <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong> :<br />
www.d-df.org
Prochaine Réunion Nationale : Dîner-Débat TOUTES COMMISSIONS<br />
TTCCSS, TTCCFF, Chers Amis,<br />
Le Jeudi 11 décembre 2008<br />
au Cercle Républicain,<br />
5, avenue <strong>de</strong> l’Opéra Paris 1 er<br />
Nous nous réunirons à partir <strong>de</strong> 19h30 pour un dîner-débat un peu particulier.<br />
En effet les tables seront organisées autour <strong>de</strong>s<br />
Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s différentes Commissions thématiques nationales.<br />
Cette REUNION TOUTES COMMISSIONS est essentielle pour la démarche que<br />
nous avons entreprise ensemble.<br />
S’il est utile, en effet <strong>de</strong> recevoir régulièrement <strong>de</strong>s personnalités du gouvernement<br />
ou <strong>de</strong> l’opposition pour les interroger et leur faire part <strong>de</strong> nos préoccupations, il est<br />
tout aussi important <strong>de</strong> faire connaître nos propositions pour pleinement remplir<br />
notre rôle <strong>de</strong> Club <strong>de</strong> réflexion capable <strong>de</strong> diffuser la pensée <strong>de</strong>s Maçons et<br />
d’essayer d’être utiles au pays.<br />
Vous voudrez donc bien venir TRES NOMBREUX pour cette manifestation<br />
et réserver par Mail votre place et celle <strong>de</strong>s FF et SS que vous inviterez<br />
auprès du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Commission que vous aurez choisi:<br />
Commission Prési<strong>de</strong>nt mail<br />
Education Pierre Julien Dubost pj.dubost@wanadoo.fr<br />
Economie Jean-Jacques Pin jjpin@wanadoo.fr<br />
Ecosophie Marc Dugois marcdugois@yahoo.com<br />
Santé Michel Hanoun michel.hannoun@yahoo.fr<br />
Ecologie Patrice Hernu patrice.hernu@free.fr<br />
Institutions Christophe Edon edonavocat@orange.fr<br />
Logement Guy Peretti guy.peretti@gmail.com<br />
Démocratie Paul Violet paul.violet@wanadoo.fr<br />
Développement<br />
durable<br />
Handicap et<br />
Gérontologie<br />
Charley Muscat c.muscat@wanadoo.fr<br />
Jean-Philippe<br />
<strong>La</strong>marche<br />
3<br />
jplamarche@free.fr
Intelligence<br />
stratégique<br />
René Henri Legret rhl.athena@hotmail.com<br />
International Philippe Desgouttes philippe<strong>de</strong>sgouttes150@<br />
hotmail.com<br />
L’Homme au travail Eric Motillon ericmotillon@hmspatrimoine.com<br />
Tourisme Paris et<br />
Culture<br />
Christine Sauvagnac christine.sauvagnac@free.fr<br />
Agriculture Jacques Hillenmeyer cabinet.j.hillenmeyer@wa<br />
nadoo.fr<br />
Jeunes Arnaud Gazielly arnaudgazielly@hotmail.com<br />
Chaque Commission disposera en effet d’une table plus ou moins gran<strong>de</strong> selon<br />
le nombre d’inscrits.<br />
Il est donc indispensable d’envoyer par mail DES QUE POSSIBLE à votre<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Commission, confirmation <strong>de</strong> votre participation pour qu’il puisse<br />
réserver auprès <strong>de</strong> Mireille Deltour une table adéquate.<br />
Si vous n’êtes pas totalement décidés sur le choix <strong>de</strong> votre Commission, inscrivezvous<br />
directement auprès <strong>de</strong> :<br />
et voyez ensuite sur place.<br />
mireille.<strong>de</strong>ltour@wanadoo.fr<br />
Les FF et SS <strong>de</strong> Province qui ne pourront pas se déplacer à Paris sont invités à<br />
faire connaître par mail leur souhait <strong>de</strong> participer aux Travaux <strong>de</strong> telle ou telle<br />
Commission pour être <strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong>s dossiers transmis par celles-ci et pour<br />
pouvoir à leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> travailler sur un sujet particulier qui sera inclus dans le<br />
Projet <strong>de</strong> Livre Blanc.<br />
En effet nos Travaux seront publiés comme chaque année et diffusés le plus<br />
largement possible auprès <strong>de</strong>s élus et déci<strong>de</strong>urs politiques (Gouvernement,<br />
Parlement, Opposition, Maires <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s Villes etc.). Diffusion totale à plus <strong>de</strong><br />
5.000 exemplaires.<br />
Je compte sur votre engagement pour faire entendre dans TOUTE sa diversité la<br />
VOIX <strong>de</strong>s Maçons et vous attend le 11 décembre au Cercle Républicain.<br />
Amitiés Frat<br />
Pierre Chastanier<br />
4
« L’Elysée face à la crise »<br />
Mes chers amis,<br />
Discours <strong>de</strong> bienvenue <strong>de</strong><br />
Pierre Chastanier<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Merci à nos amis <strong>de</strong> Paris et à tous ceux nombreux venus <strong>de</strong> tous les coins <strong>de</strong><br />
l'hexagone représenter leurs clubs et leurs loges et partager avec nous un moment<br />
d'échange tolérant et fraternel qui s'inscrit dans l'esprit <strong>de</strong> dialogue <strong>de</strong> notre<br />
association avec notre invité d'honneur <strong>de</strong> ce soir, M. Dominique Paillé, Conseiller du<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la république et porte-parole <strong>de</strong> l'UMP… Cette rencontre sera consacrée<br />
au thème qui reste malgré l'inévitable usure <strong>de</strong>s répétitions médiatiques d'une brûlante<br />
actualité : la crise financière et plus particulièrement « l'Élysée face à la crise ».<br />
Merci aux hauts dignitaires <strong>de</strong> différentes obédiences maçonniques françaises<br />
présentes ou représentées :<br />
Nos TTRRFF et TTRRSS :<br />
Yvette Nicolas, Gran<strong>de</strong> maîtresse <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Loge Féminine Française<br />
Alain Graesel, Grand Maître <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Loge <strong>de</strong> France<br />
Michel Payen, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération française du Droit Humain<br />
Marcel <strong>La</strong>urent, Grand Maître <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Loge <strong>de</strong>s Cultures et <strong>de</strong>s Spiritualités<br />
Roger Dachez, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Institut Maçonnique <strong>de</strong> France<br />
Sylvaine Rigaud, Gran<strong>de</strong> Maîtresse Adjointe <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Loge Mixte <strong>de</strong> France<br />
Jean-Paul Brunel, ancien Grand Maître Adjoint du Grand Orient <strong>de</strong> France<br />
ainsi qu’aux nombreux dignitaires et Grands Officiers <strong>de</strong> ces obédiences et <strong>de</strong> la<br />
Gran<strong>de</strong> Loge Nationale Française présents ici ce soir.<br />
Merci aussi tout particulièrement à mon amie Tessa Destais, mon interlocutrice et<br />
coauteur du livre "Etes-vous franc-maçon?" que nous avons publiés en avril chez<br />
Tallandier à qui nous <strong>de</strong>vons la présence <strong>de</strong> plusieurs journalistes <strong>de</strong> talent <strong>de</strong> France<br />
5
5 et <strong>de</strong> Canal+, journalistes que je remercie d'avoir bien voulu accepter <strong>de</strong> respecter,<br />
sauf pour nos hauts dignitaires qui sont <strong>de</strong>s personnages publics, la discrétion<br />
habituelle relative au secret d'appartenance maçonnique.<br />
Cela nous a valu d'ailleurs quelques absents ayant craint, malgré mes assurances,<br />
que les caméras ne s'égarent et cela me donne l'occasion pour vous rassurer, bien<br />
que je sois personnellement favorable à la plus gran<strong>de</strong> transparence, et <strong>de</strong> rappeler<br />
que si chaque franc-maçon a le droit <strong>de</strong> faire part <strong>de</strong> son appartenance à notre<br />
mouvement pluri séculaire, la discrétion l'oblige à s'interdire <strong>de</strong> dévoiler sans leur<br />
accord celle <strong>de</strong> ses FF et SS .<br />
Vous voudrez donc bien, Messieurs les cameramen, respecter ce droit en ne filmant<br />
que la table d'honneur et bien sûr notre orateur <strong>de</strong> ce soir.<br />
Avant <strong>de</strong> donner la parole au F chargé <strong>de</strong> le présenter, je voudrais vous donner<br />
quelques nouvelles <strong>de</strong> rentrée <strong>de</strong> notre association.<br />
Nos clubs <strong>de</strong> province, dans le respect le plus strict <strong>de</strong> l'indépendance <strong>de</strong>s<br />
obédiences, se mettent progressivement en place.<br />
Après les premiers clubs <strong>de</strong> Lyon, Nice, Nantes, Alençon, Versailles, Montpellier et<br />
Metz nous avons ouvert récemment le club <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Ceux <strong>de</strong> Marseille, Aix-en-<br />
Provence et Avignon suivront la semaine prochaine. Boulogne-Billancourt ouvrira<br />
début décembre avec pour invité François d'Aubert prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong>s Sciences<br />
et <strong>de</strong> l'industrie, puis viendront prochainement Nancy, Béziers, Angers et j'espère<br />
beaucoup d'autres.<br />
Nos commissions thématiques nationales au nombre <strong>de</strong> 12 se constituent pour<br />
préparer un nouveau livre blanc qu'un éditeur souhaite publier fin 2009. Merci aux 12<br />
prési<strong>de</strong>nts et à leur équipe qui ont accepté d'animer ces groupes <strong>de</strong> travail sans<br />
lesquels notre club <strong>de</strong> réflexion (notre Think Tank pour ceux qui préfèrent la formule<br />
anglo-saxonne) n'aurait pas <strong>de</strong> raison d'être.<br />
Notre prochain colloque national du 11 décembre leur sera consacré et je vous<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong> venir encore plus nombreux que ce soir, puisqu'il n'y aura pas <strong>de</strong><br />
caméras, pour les épauler et les encourager afin <strong>de</strong> nous permettre, représentant<br />
l'éventail <strong>de</strong> toutes les sensibilités maçonniques, <strong>de</strong> présenter au public l’an<br />
prochain comme résultat <strong>de</strong> nos travaux sur les questions politiques éthiques et<br />
sociétales les plus diverses : " Ce que pensent les maçons".<br />
A l’occasion <strong>de</strong> ce Colloque du 11 décembre, sera distribué sous forme <strong>de</strong> clés USB<br />
cryptées le Trombinoscope 2008-2009 <strong>de</strong> nos Adhérents et Visiteurs ayant donné leur<br />
accord pour y figurer, distribution réservée aux membres à jour <strong>de</strong> leur cotisation.<br />
Une occasion unique <strong>de</strong> vous soumettre si ce n’est déjà fait à cette formalité annuelle<br />
qui je le rappelle reste très légère pour nos FF et SS ayant <strong>de</strong>s difficultés financières<br />
mais témoigne <strong>de</strong> votre attachement à notre œuvre commune.<br />
Je terminerai en vous indiquant que le groupe D&<strong>DF</strong> Jeunes, très actif sous la<br />
houlette entre autres <strong>de</strong> son Prési<strong>de</strong>nt Arnaud Gazielly et <strong>de</strong> Stéphane Muscat,<br />
organise actuellement une collecte pour offrir <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Noël aux jeunes<br />
patients <strong>de</strong> l'hôpital Necker-Enfants mala<strong>de</strong>s. Il passera parmi vous ce soir et je ne<br />
doute pas que dans la gran<strong>de</strong> tradition <strong>de</strong> charité <strong>de</strong> nos Institutions vous voudrez bien<br />
6
apporter votre obole à cette heureuse initiative si possible en espèces autres que<br />
sonnantes !<br />
Je vous souhaite, TTCCSS et FF, une excellente soirée, vous recommandant comme<br />
à l'accoutumée, après l'exposé <strong>de</strong> notre invité d'honneur, d'intervenir ou <strong>de</strong> lui poser<br />
<strong>de</strong>s questions dans le respect le plus absolu <strong>de</strong> l'esprit d'écoute et <strong>de</strong> dialogue<br />
constructif qui convient à notre mouvement, rassemblant <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong> tous bords<br />
plus soucieux <strong>de</strong> chercher à se comprendre que d'essayer <strong>de</strong> se convaincre.<br />
Je vais maintenant donner la parole à notre frère Michel Moise Mijon chargé <strong>de</strong><br />
présenter notre invité <strong>de</strong> ce soir. Merci à Dominique Paillé d'avoir bien voulu nous<br />
consacrer sa soirée, et merci encore à vous tous d'être parmi nous ce soir.<br />
7
Cher Dominique Paillé,<br />
Présentation <strong>de</strong> notre Invité par Michel Moise Mijon<br />
Toute présentation est par définition subjective. Je ne dérogerai donc pas à la<br />
subjectivité, puisque je commencerai par ce que vous n’avez pas fait : l’ENA !<br />
En effet, à l’issue <strong>de</strong> vos étu<strong>de</strong>s à l’Institut d’étu<strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> Paris, nous<br />
sommes en 1977, c’est au concours d’une autre école nationale, celle <strong>de</strong> la santé<br />
publique, que vous vous présentez. Vous en sortez diplômé en 1979. En 1980, vous<br />
complétez ce cursus par un diplôme <strong>de</strong> troisième cycle d’Economie <strong>de</strong> la santé à<br />
Paris-Dauphine.<br />
Vous êtes donc un homme <strong>de</strong> l’économie sociale, conséquence peut-être d’une<br />
jeunesse fortement marquée par le christianisme social.<br />
En 1980 toujours, vous entrez à la direction <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> l’APHP, l’Assistance<br />
publique- Hôpitaux <strong>de</strong> Paris pour ceux qui sont peu familiers <strong>de</strong>s sigles. Mais dès<br />
1982, soit moins d’un an et <strong>de</strong>mi après, vous êtes nommé directeur du plus ancien<br />
hôpital parisien, puisqu’il a été créé par l’évêque Saint <strong>La</strong>ndry en…651, l’Hôtel Dieu.<br />
Vous y resterez jusqu’en 1988. Concomitamment vous <strong>de</strong>venez secrétaire général<br />
du Syndicat national <strong>de</strong>s cadres hospitaliers, organisation affiliée à la<br />
confédération Force ouvrière. Vous occuperez cette fonction <strong>de</strong> 1982 à 1987.<br />
En 1988 vous quittez l’APHP pour <strong>de</strong>venir secrétaire général du groupe centriste à<br />
l’Assemblée Nationale.<br />
C’est le tournant <strong>de</strong> votre carrière. En 1989 vous êtes élu maire <strong>de</strong>s Aubiers, dans<br />
les Deux Sèvres. Vous le resterez jusqu’en 2002. C’est sous votre mandature, en<br />
2001, qu’est créée la commune <strong>de</strong> Nueil-les-Aubiers, par fusion simple <strong>de</strong> Nueil sur<br />
Argent et <strong>de</strong>s Aubiers. De novembre 2002 à mars 2008 vous êtes simplement<br />
conseiller municipal.<br />
Conseiller général <strong>de</strong>s Deux Sèvres <strong>de</strong> 1994 à 2001, brièvement conseiller régional<br />
<strong>de</strong> Poitou Charente en 1994, vous êtes élu député en 1993. Vous serez réélu en<br />
1997 et en 2002.<br />
Comme beaucoup <strong>de</strong> parlementaires centristes vous rejoignez dès sa création l’UMP<br />
et apportez votre soutien actif, très actif même, à la candidature <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy à<br />
8
la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la République. Aujourd’hui, vous en êtes l’un <strong>de</strong>s conseillers à<br />
l’Elysée, fonction que vous cumulez avec celle <strong>de</strong> porte parole <strong>de</strong> l’UMP.<br />
Comme chacune et chacun peut le relever, je n’ai rien dit, dans cette courte<br />
présentation, <strong>de</strong> votre vie personnelle et familiale, car vous êtes un homme qui, dans<br />
ce domaine, aime la discrétion. Cela tombe bien, car rien ne m’est plus insupportable<br />
que les indécents « étalages » auxquels trop souvent nous sommes invités à assister !<br />
Un homme, disais-je, qui aime la discrétion, un homme aussi sans illusion.<br />
Je terminerai en effet en vous citant, la phrase est rapportée par le journaliste Philippe<br />
Ri<strong>de</strong>t dans Le Mon<strong>de</strong> du 9 septembre 2006 : « On n’a pas <strong>de</strong> vrais amis en politique,<br />
on a <strong>de</strong>s réseaux. Nous sommes tous liés par <strong>de</strong>s sentiments d’intérêt ».<br />
Je vous remercie <strong>de</strong> votre attention.<br />
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Discours <strong>de</strong> M. Dominique Paillé<br />
Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, Mesdames et Messieurs les Dignitaires,<br />
Je voudrais tout d’abord remercier le prési<strong>de</strong>nt Chastanier <strong>de</strong> m’avoir permis <strong>de</strong><br />
m’exprimer <strong>de</strong>vant vous, c’est pour moi un plaisir mais c’est également un honneur,<br />
car je mesure à sa juste valeur cet instant assez rare. Vous n’avez qu’un invité par<br />
mois, ce qui fait douze par an et être dans ce cercle restreint <strong>de</strong>s douze retenus ne<br />
peut que me donner une certaine fierté, vous le comprendrez.<br />
Je voudrais également remercier à cette occasion Monsieur Michel Moise Mijon, qui a<br />
tout à l’heure fait la présentation <strong>de</strong> mon parcours, et qui m’a rendu visite, il y a<br />
quelques temps pour me proposer cette rencontre au coté du Prési<strong>de</strong>nt Chastanier, et<br />
puis si vous le permettez, remercier également Tessa Destais qui a été mon<br />
interlocutrice <strong>de</strong>puis quelques jours et avec laquelle j’ai préparé cette rencontre <strong>de</strong> ce<br />
soir, je ne doute pas que les conseils précieux qu’elle m’a donnés permettront, sinon<br />
<strong>de</strong> la réussir du moins <strong>de</strong> vous faire passer un moment intéressant.<br />
On m’a <strong>de</strong>mandé ce soir <strong>de</strong> venir vous parler <strong>de</strong> la crise, je ne serai qu’un <strong>de</strong> plus, si<br />
ce n’est qu’il m’a été précisé qu’il fallait que je donne l’éclairage <strong>de</strong> cette crise, vu <strong>de</strong><br />
l’Elysée, la manière dont les jours qui viennent <strong>de</strong> s’écouler, ont été vécus au sein du<br />
palais par le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy et son équipe et également par tous ceux qui ont<br />
contribué à forger son opinion et arrêter ses décisions.<br />
Alors si vous le permettez pour essayer d’être, sinon pédagogique au moins à peu<br />
près logique je reviendrai <strong>de</strong>vant vous sur les grands évènements qui ont marqué pour<br />
cette crise ces <strong>de</strong>rnières semaines, je m’arrêterai un moment sur la métho<strong>de</strong> qui est<br />
celle du Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy, et puis, je regar<strong>de</strong>rai avec vous les perspectives qui<br />
s’ouvrent désormais pour les semaines à venir, et je répondrai bien évi<strong>de</strong>mment avec<br />
beaucoup <strong>de</strong> plaisir aux questions que vous me poserez. Le Prési<strong>de</strong>nt Chastanier m’a<br />
dit qu’elles venaient généralement en rafale, mais dans l’ordre, si vous le permettez, je<br />
crois que nous en prendrons 3 puis 3 autres ainsi <strong>de</strong> suite jusqu’à épuisement, je suis<br />
disponible jusqu’à la fin <strong>de</strong> la nuit, je ne reprends mon travail que <strong>de</strong>main matin 8<br />
heures, donc si vous avez vraiment beaucoup <strong>de</strong> questions à poser, je me ferai un<br />
plaisir <strong>de</strong> ne pas m’y dérober.<br />
Le déroulement <strong>de</strong> la crise, je vais le dresser très rapi<strong>de</strong>ment autour <strong>de</strong> quelques<br />
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gran<strong>de</strong>s dates, je ne vais pas remonter aux origines <strong>de</strong> cette crise, d’ailleurs pour ceux<br />
qui s’y attar<strong>de</strong>nt, il est évi<strong>de</strong>nt qu’elle prend sa source bien avant l’arrivée <strong>de</strong> George<br />
Bush, mais sous Bill Clinton, avec la volonté tout à fait louable mais non maîtrisée du<br />
gouvernement américain <strong>de</strong> faciliter l’accès à la propriété notamment <strong>de</strong>s revenus les<br />
plus mo<strong>de</strong>stes.<br />
Je me contenterai simplement <strong>de</strong> noter les dates fortes et dramatiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
semaines. En fait le détonateur <strong>de</strong> la crise, vous l’avez encore en tête, c’est ce qui est<br />
intervenu lundi 15 septembre <strong>de</strong>rnier, a savoir la faillite <strong>de</strong> la Banque Lehmann<br />
Brother, et le fait que le gouvernement américain ait décidé à ce moment là <strong>de</strong> ne pas<br />
intervenir. Ce choc psychologique a entraîné une angoisse mondiale comme nous<br />
n’en avions pas connue, en tout cas pour ce qui concerne les crises économiques,<br />
<strong>de</strong>puis bientôt un siècle.<br />
Cette faillite <strong>de</strong> Lehmann Brother et la non-intervention du gouvernement américain<br />
s’est doublée par une attitu<strong>de</strong> qui peut paraître erratique et pas très logique :<br />
l’intervention <strong>de</strong> ce même gouvernement, pour sauver le grand groupe d’assurance,<br />
A.I.G d’une manière qui s’apparentait à ce que nous appelons, nous ici, <strong>de</strong> l’autre coté<br />
<strong>de</strong> l’atlantique, une nationalisation.<br />
Tout cela a contribué à répandre dans le mon<strong>de</strong> entier un mouvement <strong>de</strong> panique, un<br />
mouvement d’angoisse, auquel les gouvernements qui n’y étaient pas forcément<br />
préparés ont bien dû faire face.<br />
Ce mouvement <strong>de</strong> panique a gagné le continent européen, le weekend suivant, c’est à<br />
dire les 29 et le 30 septembre <strong>de</strong>rnier.<br />
Cela a d’abord été la faillite <strong>de</strong> la Banque Fortis en Belgique, il a fallu sauver cette<br />
Banque à travers une vente partielle et une nationalisation, et puis dans la foulée, le<br />
rachat partiel <strong>de</strong> DEXIA, par le gouvernement français et le gouvernement Belge. Ce<br />
rachat s’est fait aux aurores. Je me rappelle que le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy a été extirpé <strong>de</strong><br />
son lit à 5 heures du matin pour essayer d’apporter <strong>de</strong>s solutions rapi<strong>de</strong>s à un<br />
problème qui, s’il n’était pas traité, aurait irrémédiablement gangrené l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
marchés et accentué la panique sur le vieux continent.<br />
Ce <strong>de</strong>uxième élément, la population française y avait été préparée, non dans le détail,<br />
mais au moins dans ses effets, car je vous rappelle que le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy avait,<br />
après son passage aux Nations unies le 23 septembre <strong>de</strong>rnier, tenu à Toulon un<br />
grand discours, dans lequel il expliquait les risques que nous encourrions, les<br />
difficultés que pourrait faire naître une crise financière internationale, et surtout la<br />
contagion qu’elle ne manquerait pas <strong>de</strong> faire gagner au niveau du fonctionnement <strong>de</strong><br />
nos économies. Par conséquent ce qu’il avait annoncé, sans en déterminer les<br />
contours très précis, à l’occasion <strong>de</strong> ce discours <strong>de</strong> Toulon, est intervenu avec la<br />
faillite <strong>de</strong> Fortis et la nationalisation partielle <strong>de</strong> Dexia, le weekend suivant.<br />
<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième date importante, le tournant <strong>de</strong> la crise, qui a entraîné un aspect <strong>de</strong>s<br />
choses plus positif, a été l’entrée en action <strong>de</strong> l’Union Européenne. Jusqu’alors le<br />
Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy avait vécu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nce européenne marquée par un<br />
certain nombre <strong>de</strong> troubles qu’il avait su gérer, <strong>de</strong> l’avis même <strong>de</strong> tous les<br />
observateurs, avec beaucoup <strong>de</strong> maestria.<br />
Cela a été dans un premier temps le refus Irlandais du référendum du traité <strong>de</strong><br />
Lisbonne, puis la crise Russo-géorgienne pour laquelle, l’Europe à travers le prési<strong>de</strong>nt<br />
11
Sarkozy et le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission M. Barroso, a beaucoup œuvrée pour la<br />
résolution du conflit, en fournissant un plan précis que les parties ont accepté.<br />
Avec cet effondrement <strong>de</strong> Fortis et cette faillite <strong>de</strong> Dexia, grave <strong>de</strong> conséquences pour<br />
nos collectivités locales, le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy, prési<strong>de</strong>nt du Conseil <strong>de</strong> l’union<br />
européenne est donc passé à une phase d’action que vous avez tous en mémoire.<br />
Cela a d’abord été une réunion à l’Elysée du G4, (en fait les 4 membres européens du<br />
G8), avec cette surprenante convergence, en tout cas aux yeux <strong>de</strong>s profanes, entre<br />
Gordon Brown et Nicolas Sarkozy.<br />
L’Anglais qui bien que travailliste a toujours défendu une politique assez libérale et<br />
Nicolas Sarkozy se sont retrouvés sur la nécessité d’une intervention forte pour<br />
essayer d’enrayer la crise, soutenus par Silvio Berlusconi, pour essayer avec bien <strong>de</strong>s<br />
difficultés, à convaincre Madame Angela Merkel <strong>de</strong> se joindre aux idées développées<br />
à l’occasion du G4.<br />
Les faits les ont servis. Le dimanche qui a suivi cette rencontre, la quatrième banque<br />
alleman<strong>de</strong> a connu d’énormes difficultés, ce qui a permis d’entraîner l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
nos partenaires européens, membres <strong>de</strong> la zone euro, à une position commune, le 12<br />
octobre, lors <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> l’Eurogroupe, qui a finalement été adoptée par<br />
l’ensemble <strong>de</strong> nos 27 partenaires, lors du conseil européen <strong>de</strong>s 15 et 16 octobre<br />
<strong>de</strong>rniers.<br />
Cette volonté <strong>de</strong> l’Eurogroupe d’agir <strong>de</strong> manière concertée, vous avez pu la mesurer à<br />
la fois dans les faits mais également dans la manière dont ses conclusions ont été<br />
annoncées. Elles l’ont été pays par pays (dès le 13, pour la France : l’annonce <strong>de</strong> mise<br />
à disposition <strong>de</strong>s banques sous forme d’avances remboursables <strong>de</strong> 320 milliards<br />
d’euro), <strong>de</strong> façon concomitamment. Ce qui vous montre bien qu’à travers cette crise,<br />
qu’à travers l’entrée en scène <strong>de</strong> l’Europe, sous la houlette <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, s’est<br />
créé quelque chose <strong>de</strong> simple : un esprit commun européen, une volonté commune<br />
européenne <strong>de</strong> traiter les problèmes qui nous accablaient d’une manière concertée,<br />
ordonnée pour être efficace.<br />
Nous sommes même allés au-<strong>de</strong>là. Nous avons voulu, et quand je dis, nous, c’est<br />
sans doute par excès, puisque je m’implique comme étant un <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> cette<br />
série <strong>de</strong> rencontres et <strong>de</strong> cette série <strong>de</strong> prises <strong>de</strong> décisions, en tout cas les partenaires<br />
européens ont voulu à cette occasion saisir l’esprit d’unité qui a régné sur les<br />
décisions à mettre en œuvre, pour proposer à nos partenaires internationaux, un autre<br />
volet concernant cette crise : non plus <strong>de</strong> panser les plaies qui étaient<br />
malheureusement causées par la société américaine mais <strong>de</strong> penser l’avenir, et<br />
notamment l’avenir du système financier et économique international.<br />
Durant cette semaine l’Europe a pris le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong> cette volonté <strong>de</strong> reconstruction<br />
nécessaire du capitalisme international. Je puis vous avouer que, cela a été pour un<br />
certain nombre <strong>de</strong>s conseillers <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, malgré le coté dramatique <strong>de</strong> la<br />
situation un moment exaltant, car il est évi<strong>de</strong>nt que nous avions tous l’impression <strong>de</strong><br />
près ou <strong>de</strong> loin <strong>de</strong> concourir à l’écriture d’un page d’histoire. Nous avions tous <strong>de</strong> près<br />
ou <strong>de</strong> loin l’impression <strong>de</strong> mettre tout en œuvre pour faire en sorte que <strong>de</strong>main soit un<br />
peu différent d’aujourd’hui.<br />
Ce sont toujours comme je viens <strong>de</strong> le dire <strong>de</strong>s moments extrêmement révélateurs <strong>de</strong>s<br />
hommes, mais c’est aussi <strong>de</strong>s moments ou l’on sent que l’esprit d’équipe prévaut sur<br />
toute autres préoccupations notamment individuelles et cela a été le cas à l’Elysée où<br />
12
je me trouvai à cette pério<strong>de</strong>, et cela a été le cas pour l’ensemble <strong>de</strong> l’équipe qui<br />
travaille autour <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy et pas uniquement pour ceux qui traitent<br />
directement <strong>de</strong> ces questions.<br />
Cette situation me conduit à m’arrêter un instant <strong>de</strong>vant vous, sur la métho<strong>de</strong> qui est<br />
celle du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />
Nicolas Sarkozy est quelqu’un qui ne laisse jamais indifférent, on aime ou on n’aime<br />
pas. 53% <strong>de</strong>s français lui ont fait confiance aux <strong>de</strong>rnières élections prési<strong>de</strong>ntielles,<br />
mais pour autant je suis intimement convaincu, que parmi ceux qui lui ont donné leurs<br />
suffrages, il en existait un certain nombre qui ne l’avait pas fait par adhésion, mais<br />
simplement par rejet <strong>de</strong> l’autre candidate, en estimant qu’entre les <strong>de</strong>ux il fallait sans<br />
doute choisir le moins pire ! Ceux-là avaient, en un doute, sur la capacité, voire sur les<br />
valeurs qui animaient l’action du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République. Je pense que la manière<br />
mise en œuvre pour gérer cette crise, est sans doute <strong>de</strong> nature à avoir permis <strong>de</strong><br />
rejeter chez ceux ces hésitations.<br />
Je voulais, simplement à cette occasion, leur dire, à ceux là, et je ne sais pas s’il y en<br />
dans la salle qu’ils ont eu raison, il faut toujours douter, cela fait progresser, mais que<br />
vraiment aujourd’hui, avec ce qu’ils ont vu <strong>de</strong> l’action du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />
<strong>de</strong> sa volonté <strong>de</strong> faire avancer la cause collective, il n’y a plus <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong> rester<br />
dans cet état d’esprit.<br />
Moi qui ai vécu le système <strong>de</strong> l’intérieur, je puis vous dire également, que la métho<strong>de</strong><br />
qu’a employé le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République pour aboutir au résultat dont nous<br />
reparlerons tout à l'heure, est une métho<strong>de</strong> qui mérite que l’on s’y attar<strong>de</strong>, tant elle me<br />
semble marquée d’humanisme et marquée également du sceau <strong>de</strong> l’efficacité.<br />
Nicolas Sarkozy, obéi, dans son comportement, à un quadriptique. D’abord, Nicolas<br />
Sarkozy cherche à comprendre, les difficultés auxquelles il est confronté, les<br />
problèmes qui se posent à lui, il cherche à comprendre les racines <strong>de</strong>s situations dans<br />
lesquelles il se trouve, peu d’hommes politiques <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt au fond <strong>de</strong> l’histoire<br />
autant qu’il le fait, lui à chaque instant.<br />
En l’occurrence pour la crise, alors même qu’il n’est pas un spécialiste <strong>de</strong>s marchés<br />
financiers, il a cherché sans arrêt à comprendre à analyser et surtout il a cherché à<br />
être éclairé en permanence et pas uniquement à la lumière <strong>de</strong> ceux qui pensaient<br />
comme lui, d’ailleurs il le dit souvent « je n’ai que faire du politiquement correct, car on<br />
ne progresse pas, il faut toujours se confronter à ceux qui ont <strong>de</strong>s idées différentes<br />
<strong>de</strong>s vôtres. C’est ce qu’il a réalisé au cours <strong>de</strong> cette approche <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong> la<br />
crise financière qui nous accablait, qui nous accable encore, en recevant au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
ses conseillers habituels, <strong>de</strong> ses ministres, du Premier ministre, un certain nombre <strong>de</strong><br />
ceux que la presse appelle « les visiteurs du soir » mais qui étaient un ensemble très<br />
éclectique qui pouvait d’ailleurs provenir <strong>de</strong> gauche comme <strong>de</strong> droite, du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
finance, <strong>de</strong> l’économie, comme du mon<strong>de</strong> syndical et professionnel, bref, il a cherché<br />
partout à comprendre, à analyser, avant <strong>de</strong> passer à la <strong>de</strong>uxième phase <strong>de</strong> sa<br />
métho<strong>de</strong>, toujours la même, mais c’est celle qui lui donne sa valeur <strong>de</strong> Chef d’Etat qui<br />
est <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r.<br />
Nicolas Sarkozy, comprend d’abord, déci<strong>de</strong> ensuite, cela vous parait logique, car vous<br />
êtes peut-être dans cette démarche, mais, nous sommes un certain nombre à savoir<br />
qu’en politique ce n’est pas toujours le cas, parfois on déci<strong>de</strong>, et ensuite on habille sa<br />
13
décision. Et quand elle est mal fondée, on essaie malgré tout <strong>de</strong> la sauvegardée, car<br />
on estime qu’en changer c’est perdre la face. A aucun moment Nicolas Sarkozy n’agit<br />
ainsi, d’abord il comprend, ensuite il déci<strong>de</strong>.<br />
Sur la crise, il a décidé d’établir une feuille <strong>de</strong> route à <strong>de</strong>ux niveaux :<br />
Comment enrayer les effets négatifs <strong>de</strong> ce qui survenait <strong>de</strong> manière collective avec<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s européens et au-<strong>de</strong>là ?<br />
Quelles propositions faire pour rebâtir un capitalisme international, et le réguler pour<br />
nous mettre à l’abri <strong>de</strong> manière plus sure <strong>de</strong>s dérives que nous étions en train <strong>de</strong><br />
supporter ?<br />
Une fois qu’il a compris, une fois qu’il a décidé, la métho<strong>de</strong> Sarkozy c’est également<br />
<strong>de</strong> rassembler. Ce côté rassembleur il s’exprime tous azimuts, il s’exprime, et c’est<br />
normal à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />
Le discours <strong>de</strong> Toulon, était un discours rassembleur, un discours <strong>de</strong> vérité qui, si<br />
nous en croyons les sondages, l’a été, puisque les Français l’on jugé, extrêmement<br />
intéressant, pertinent, et comme leur ayant apporté un éclairage auquel, jusque là ils<br />
n’avaient pas eu droit. C’est un discours <strong>de</strong> vérité.<br />
<strong>La</strong> vérité rassemble souvent, même si elle est parfois difficile à entendre. Il a voulu<br />
également rassembler l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs financiers et économiques. Là c’est plus<br />
compliqué, les réflexes individualistes sont toujours très forts, mais, à plusieurs<br />
reprises il a réuni autour <strong>de</strong> lui, tous ceux qui dans ce domaine jouent un rôle majeur. Il<br />
les a rassemblés autour du plan qu’il a proposé, sans qu’il y ait <strong>de</strong> voix dissonantes à<br />
l’issue <strong>de</strong>s différentes rencontres.<br />
Et puis il a essayé <strong>de</strong> rassembler également les partenaires européens. Cela n’a pas<br />
été facile et ces difficultés, ont entraîné très certainement la mise en œuvre d’habiletés<br />
tactiques qui font partie du jeu politique. Elles se sont avérées extrêmement payantes.<br />
Je vous citerai, un exemple concernant l’Allemagne. C’est peu <strong>de</strong> dire que la<br />
Chancelière alleman<strong>de</strong> n’était forcément, au départ, sur la même ligne que Nicolas<br />
Sarkozy et que l’idée d’un plan concerté européen ne faisait pas, en Allemagne,<br />
forcément recette. Elle penchait plutôt, pour <strong>de</strong>s raisons qui tiennent à sa situation<br />
intérieure -elle est à la tête d’une gran<strong>de</strong> coalition- pour <strong>de</strong>s plans nationaux, certes<br />
avec <strong>de</strong>s échanges, notamment <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> avec les pays européens,<br />
mais en restant bien assis à l’intérieur <strong>de</strong> ses frontières.<br />
Le G4, qui s’est réuni à Paris, auquel j’ai fait allusion tout à l’heure, a permis <strong>de</strong><br />
montrer cette divergence, même si elle a été très légitimement minimisée, entre les<br />
trois partenaires l’Angleterre, la France et l’Italie et l’Allemagne. <strong>La</strong> gran<strong>de</strong> habileté du<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a été, <strong>de</strong> réunir ce G4 même si une partie <strong>de</strong> la presse a<br />
considéré ce G4 comme un échec.<br />
Certes, pas une décision n’est sortie du G4, mais cela a été une phase d’explication<br />
qui a été, à mon avis déterminante, et l’axe, né ce jour-là, entre Monsieur Gordon<br />
Brown et Nicolas Sarkozy a été pour la chancelière alleman<strong>de</strong> extrêmement<br />
déstabilisateur, en tout cas sur sa position strictement nationale.<br />
14
Sans cette réunion <strong>de</strong>s 4 pays membres du G8, à l’Elysée, le 4 octobre, je ne suis pas<br />
sûr qu’on aurait pu aboutir, la semaine qui a suivi, à un plan concerté, annoncé le<br />
même jour, par l’ensemble <strong>de</strong>s pays membres <strong>de</strong> l’Eurogroupe.<br />
Entre cette date <strong>de</strong> l’annonce du plan concerté et ce sommet du G4, rappelez-vous, si<br />
vous êtes <strong>de</strong> fervents lecteurs <strong>de</strong>s journaux, ou <strong>de</strong>s a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> la télévision ou <strong>de</strong> la<br />
radio, il y a eu <strong>de</strong>s interventions multiples.<br />
Les Néerlandais d’abord qui ont <strong>de</strong>mandé ce plan, puis les Belges, puis les Irlandais,<br />
bref, l’ensemble <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> moindre démographie, qui n’avaient pas été invités à la<br />
table du G4, et qui ont eu le temps, avant la réunion <strong>de</strong> l’Eurogroupe <strong>de</strong> faire entendre<br />
leurs voix.<br />
<strong>La</strong> gran<strong>de</strong> habileté <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, c’est d’avoir pu faire monter progressivement,<br />
sur ce schéma voulu par les trois membres influents du G4, l’ensemble <strong>de</strong>s petits pays<br />
<strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Ouest pour contraindre, donc, in fine, l’Allemagne à accepter cette<br />
proposition.<br />
Je voudrai simplement vous dire, que lorsque vous vivez cela <strong>de</strong> l’intérieur, c’est<br />
quelque chose d’extrêmement instructif et je n’ai jamais vu pratiquer un art politique,<br />
au sens noble du terme, aussi affiné que celui du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la république.<br />
C’est avec ce mélange <strong>de</strong> convictions profon<strong>de</strong>s et d’art politique assumé que le<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la république est en mesure, dans le quadriptique que je vous indiquais<br />
<strong>de</strong> rassembler, rassembler étant son mot permanent, car il sait, comme tout un<br />
chacun, qu’on ne gagne pas tout seul.<br />
Au-<strong>de</strong>là il lui reste une chose, et jamais il ne s’en départit, c’est d’assumer.<br />
Il comprend, il déci<strong>de</strong>, il rassemble et il assume. Et je dois vous dire que là aussi, en<br />
politique c’est quelque chose qui est assez novateur : Une fois la décision prise au<br />
sommet européen, à la fois concernant le plan d’intervention concertée, mais<br />
également la nécessité <strong>de</strong> refon<strong>de</strong>r le capitalisme, il a pris son avion et il est allé<br />
convaincre le Prési<strong>de</strong>nt George Bush <strong>de</strong> réunir au-<strong>de</strong>là du G8, l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs<br />
principaux économiques et financiers <strong>de</strong> la planète.<br />
Ce n’était pas facile, il était face à un Bush finissant dont la cote <strong>de</strong> l’opinion publique<br />
n’était pas <strong>de</strong>s meilleures. Alors que celui-ci aurait pu traîner les pieds en attendant<br />
l’arrivée <strong>de</strong> son successeur, il a réussi à entraîner les Etats Unis sur la voie <strong>de</strong> ce<br />
qu’on appelle aujourd’hui le G20 qui se réunira dans quelques jours à New York, étape<br />
indispensable pour pouvoir mettre en œuvre, <strong>de</strong> manière progressive, les nouvelles<br />
règles d’un ordre économique mondial transformé.<br />
Vous voyez que cette métho<strong>de</strong>, à laquelle bien évi<strong>de</strong>mment je voudrai vous faire<br />
adhérer parce qu’elle entraîne <strong>de</strong>s résultats tout à fait probants, est une métho<strong>de</strong> qui<br />
n’est pas vraiment répandue en politique, en tout cas qui ne l’était pas jusque là et je<br />
puis vous assurer, à nouveau, que vivre cette époque et ces évènements <strong>de</strong> l’intérieur,<br />
avec une métho<strong>de</strong> rigoureuse mais également généreuse, est une aventure qu’on<br />
n’oublie pas facilement.<br />
Le troisième point, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, ce sont les perspectives qui s’ouvrent à<br />
nous. <strong>La</strong> crise, bien évi<strong>de</strong>mment n’est pas finie, nous allons avoir <strong>de</strong>s moments très<br />
15
difficiles et notamment en termes <strong>de</strong> pouvoir d’achat, d’emplois, en termes d’accession<br />
à la propriété dans les jours et mois qui viennent.<br />
Les plus optimistes pensent que nous pourrions sortir <strong>de</strong> ce marasme à la fin <strong>de</strong><br />
l’année 2009, les moins optimistes prévoient plutôt 2010, voire 2011. Quoi qu’il en soit,<br />
les temps seront difficiles. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République d’ailleurs ne s’y est pas<br />
trompé, il a <strong>de</strong> ce coté-là également tout <strong>de</strong> suite mis en œuvre, et cela ne relève que<br />
<strong>de</strong> la politique nationale, un plan d’ai<strong>de</strong> pour les entreprises, pour les collectivités<br />
locales et également <strong>de</strong>s mesures nouvelles concernant l’emploi.<br />
Mais au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces difficultés qui nous atten<strong>de</strong>nt, et dont il faut être conscient, les<br />
trois événements qui vont marquer les prochaines semaines sont, à mon avis, <strong>de</strong>s<br />
évènements déterminants pour l’avenir <strong>de</strong> la planète.<br />
1°) le G 20, à lieu le 15 novembre prochain à New York, les Européens se sont mis<br />
d’accord sur une feuille <strong>de</strong> route très précise. Pour essayer que cette feuille <strong>de</strong> route<br />
soit mise en œuvre malgré les réticences <strong>de</strong>s Etats Unis, ils se sont adjoints en<br />
soutien l’ensemble <strong>de</strong>s grands pays émergents.<br />
Vous avez vu à ce titre que Nicolas Sarkozy n’a pas ménagé ses efforts. Il a rencontré,<br />
les Indiens, il a rencontré les Chinois qui sont <strong>de</strong>s protagonistes importants sur la<br />
scène financière et économique internationale, il a aussi rencontré les Russes, qui<br />
sont déjà membres du G8. Bref, l’Europe va chercher au cours <strong>de</strong> cette réunion du<br />
G20 un consensus, <strong>de</strong> la même manière que Nicolas Sarkozy a recherché un<br />
consensus au sein <strong>de</strong> l’Europe, pour finir par emmener avec lui l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
quelques pays récalcitrants qui peuvent s’opposer, aujourd’hui encore, à ce qu’il y ait<br />
une régulation internationale du fonctionnement du capitalisme.<br />
Cette métho<strong>de</strong> (je ne sais pas si elle aura du succès, en tout cas, personnellement je<br />
n’en doute pas, mais certains peuvent le faire) ne pourra certes pas amener <strong>de</strong>s<br />
résultats immédiats. Le cycle qui s’ouvre le 15 novembre à New York, est un cycle qui<br />
peut durer un certain temps pour ne pas dire un temps certain, mais la patience est<br />
une vertu, qui dans ce domaine pourrait être récompensée.<br />
2°) Le <strong>de</strong>uxième événement déterminant est le changement d’administration<br />
américaine.<br />
Le 20 janvier Barak Obama, récemment élu, va prendre ses fonctions. Je voudrai<br />
mettre en gar<strong>de</strong> ceux qui aujourd’hui pensent que l’arrivée <strong>de</strong> ce nouveau Prési<strong>de</strong>nt<br />
peut changer du tout au tout, <strong>de</strong> manière immédiate, le comportement <strong>de</strong>s Etats Unis.<br />
Les Etats Unis resteront les Etats Unis, vivant dans l’idée qu’ils sont la puissance<br />
dominante et Barak Obama <strong>de</strong> manière plus forte que n’importe quel autre prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong>s Etats Unis, aura à donner <strong>de</strong>s gages en ce sens à la population américaine et aux<br />
milieux d’affaires américains.<br />
Ce ne sera pas un partenaire facile, il y a donc nécessité d’avoir, un front uni pour<br />
parvenir à le convaincre <strong>de</strong> jouer le jeu <strong>de</strong> cette réforme mondiale du capitalisme.<br />
Donc le temps <strong>de</strong> son installation, le temps <strong>de</strong> son appréhension <strong>de</strong>s problèmes, le<br />
temps <strong>de</strong> son affirmation sur d’autres sujets que les sujets économiques qui pourront<br />
lui permettre d’avoir à titre interne plus <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> sur celui qui nous intéresse, ce<br />
temps sera suffisamment long pour que nous ne puissions envisager <strong>de</strong> résultats dans<br />
ce secteur avant quelques mois.<br />
16
Je crois qu’il faut en être totalement conscient<br />
3°) Et puis il y a un troisième événement qui va intervenir dans les toute prochaines<br />
semaines, c’est que la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’Union Européenne va changer <strong>de</strong> mains.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt Sarkozy arrive au terme <strong>de</strong> son mandat. J’espère que ce terme fera<br />
prendre à tout un chacun conscience du fait que le traité <strong>de</strong> Lisbonne est une ar<strong>de</strong>nte<br />
nécessité puisqu’il prévoit une prési<strong>de</strong>nce pour <strong>de</strong>ux ans ½ mettant fin, lorsqu’il sera<br />
appliqué, à cette prési<strong>de</strong>nce semestrielle tournante qui empêche l’Europe d’avoir un<br />
véritable poids sur la scène internationale.<br />
Le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy, quittera donc la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’union européenne au mois <strong>de</strong><br />
décembre, il sera remplacé par une prési<strong>de</strong>nce tchèque, laquelle sera ensuite<br />
remplacée au 1° juillet 2009 par une prési<strong>de</strong>nce suédoise. Je ne doute pas <strong>de</strong> la<br />
capacité intellectuelle <strong>de</strong> nos amis Tchèques et <strong>de</strong> nos amis Suédois, mais j’attire<br />
votre attention sur le fait que ces <strong>de</strong>ux pays n’appartiennent pas à la zone euro et<br />
qu’ils sont dans <strong>de</strong>s situations financières internes, liées à la crise, <strong>de</strong>s plus<br />
problématiques. Il y a là, pour les perspectives <strong>de</strong> 2009, 2010 et au-<strong>de</strong>là, un véritable<br />
problème.<br />
Certains ont expliqué qu’en attendant la prési<strong>de</strong>nce Espagnole qui arrivera au 1°<br />
janvier 2010, il serait peut-être opportun <strong>de</strong> laisser au Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy, à tout le<br />
moins la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’Eurogroupe. C’est un avis que je partage, même s’il n’y a pas<br />
sur le sujet <strong>de</strong> position officielle <strong>de</strong> l’Elysée.<br />
Il faut donc avoir en tête ces trois éléments pour regar<strong>de</strong>r les perspectives qui s’offrent<br />
à nous. Elles sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres :<br />
Le premier c’est qu’ ‘il faudrait que nous puissions sortir <strong>de</strong> cette crise d’une manière<br />
durable et redonner au capitalisme international qui est la forme d’économie la<br />
meilleure, l’histoire l’a prouvé, pour permettre le progrès humain, <strong>de</strong>s règles strictes,<br />
strictement appliquées, strictement contrôlées qui nous évitent les dérives dont nous<br />
sommes aujourd’hui victimes.<br />
Si cet impératif est réussi, il faut aussi que nous puissions aboutir à un <strong>de</strong>uxième<br />
changement : passer à l’occasion <strong>de</strong> cette crise d’un mon<strong>de</strong> unipolaire à un mon<strong>de</strong><br />
multipolaire.<br />
Le mon<strong>de</strong> unipolaire c’est la dominance quasiment exclusive <strong>de</strong>s Etats Unis. <strong>La</strong> crise<br />
que nous venons <strong>de</strong> vivre est née aux Etats Unis, elle s’est répandue dans tous les<br />
pays avec lesquels les Etats Unis ont <strong>de</strong>s liens très étroits, souvent incontrôlés et<br />
injustifiés. Il faut donc que nous essayons d’équilibrer la géopolitique du mon<strong>de</strong> à cette<br />
occasion. L’Europe, mais également les autres grands pays émergents doivent<br />
trouver sur ce terrain toute leur place. Et c’est véritablement un <strong>de</strong>s enjeux majeurs qui<br />
nous attend dans les semaines et les mois qui viennent, c’est une perspective que<br />
nous ne <strong>de</strong>vons pas manquer <strong>de</strong> mettre en œuvre, et cela suppose évi<strong>de</strong>mment qu’il y<br />
ait une union très forte, non seulement <strong>de</strong>s européens entre eux, mais avec<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s grands pays émergents.<br />
Je vous rappelle, à cette occasion que Nicolas Sarkozy lors <strong>de</strong> sa campagne<br />
électorale <strong>de</strong> 2007, avait proposé <strong>de</strong>s solutions visionnaires. Il avait <strong>de</strong>mandé qu’à<br />
17
l’ONU, siègent les grand pays émergents, un au moins par continent, et c’est dans cet<br />
état d’esprit qu’il a lui-même proposé au G 20, que siègent, non seulement les grands<br />
d’Europe, et vous avez vu que nous avons laissé à l’Espagne un <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux sièges,<br />
mais également les grands pays émergents et les pays les plus peuplés <strong>de</strong> l’Afrique et<br />
<strong>de</strong> l’Amérique du sud, car se sont <strong>de</strong>s partenaires sans lesquels nous ne pourrons pas<br />
refaire le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Voilà ce que je pouvais vous dire, en soulignant, avant <strong>de</strong> répondre à vos questions,<br />
que j’ai pu apprécier à l’occasion <strong>de</strong> cette crise les qualités d’homme <strong>de</strong> Nicolas<br />
Sarkozy, sa volonté <strong>de</strong> faire, et surtout sa volonté <strong>de</strong> bien faire. Quand je regar<strong>de</strong> dans<br />
la classe politique ceux qui sont <strong>de</strong> la même trempe, aujourd’hui, croyez-moi, ce n’est<br />
pas par flagornerie, mais je n’en vois pas. Je me dis même que si ça n’avait pas été<br />
lui, mais l’autre à la tête <strong>de</strong> l’Etat je ne sais comment la France, l’Europe se serait<br />
sortie <strong>de</strong> cette situation, et je n’ose pas l’imaginer. Certes c’est une réflexion partisane<br />
mais je vous prie <strong>de</strong> croire que, pour pratiquer quotidiennement l’homme qui est à la<br />
tête <strong>de</strong> l’Etat, il y a aussi une très gran<strong>de</strong> part d’objectivité dans ce que je vous dis.<br />
Je me rappelle d’une phrase que j’avais retenue <strong>de</strong> Gustave Lebon et dont Sarkozy<br />
est véritablement l’illustration : « Les volontés faibles en politique se traduisent<br />
toujours par <strong>de</strong>s discours et les volontés fortes se traduisent toujours par <strong>de</strong>s<br />
actions » Je crois qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, avec le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
République, c’est la volonté forte qui prédomine.<br />
18
Monsieur le Conseiller,<br />
Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt,<br />
Mesdames et Messieurs,<br />
QUESTIONS et INTERVENTIONS<br />
Yvette Nicolas<br />
Gran<strong>de</strong> Maîtresse <strong>de</strong> la GLFF<br />
Parce que je représente plus <strong>de</strong> 12000 FF..MM.., femmes engagées dans la Cité,<br />
membres <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> obédience maçonnique féminine dans le mon<strong>de</strong> : LA<br />
GRANDE LOGE FEMININE DE FRANCE<br />
Parce que nous sommes avant tout une Obédience apolitique et non-confessionnelle,<br />
constituant un véritable « courant <strong>de</strong> pensée »,<br />
Je ne me placerai pas, en intervenant ce soir, non sur le plan politique mais sur celui<br />
<strong>de</strong> la Société Civile et sur la place qu’y tiennent les femmes en particulier.<br />
<strong>La</strong> secousse financière et économique d’une ampleur exceptionnelle que nous<br />
connaissons aujourd’hui et qui n’est pas terminée comme l’affirment les experts, a<br />
ébranlé notre vie sociétale.<br />
Comme d’habitu<strong>de</strong>, ce sont bien les plus mo<strong>de</strong>stes qui souffriront le plus et, en tout<br />
premier lieu les femmes.<br />
Les établissements financiers sont mala<strong>de</strong>s certes mais ils seront guéris, par hautes<br />
transfusions.<br />
Aujourd’hui et encore longtemps, les personnes qui leur ont fait confiance pour gérer<br />
leurs économies et anticiper le « vivre décemment » sombrent, eux, dans l’abattement<br />
et le découragement.<br />
Que vont <strong>de</strong>venir :<br />
- tous ces petits retraités qui craignent pour leur pouvoir d’achat ;<br />
- tous ces employés dont le travail est suspendu aux décisions qui seront prises et qui<br />
n’ont plus pour horizon que la menace du chômage ;<br />
- toutes ces femmes seules dont la précarité est gran<strong>de</strong>.<br />
Il a été dit que les réformes commencées seraient accélérées.<br />
Pourquoi ne pas privilégier d’abord, et avant tout, les terrains minés par cette crise qui<br />
viendront grossir la paupérisation galopante que l’on connaît aujourd’hui.<br />
Certes vous avez essayé, Monsieur, <strong>de</strong> nous rassurer tout au long <strong>de</strong> cette<br />
conférence.<br />
Certes l’Elysée a bien conscience <strong>de</strong> tous les problèmes générés par la crise et assure<br />
19
vouloir tout faire pour les résorber.<br />
Et pourtant, j’ose vous dire à vous qui représentez ici le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />
Française, en gran<strong>de</strong> partie décisionnaire <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>stins, et à tous ceux qui excellent<br />
dans la finance et l’économie :<br />
PENSEZ D’ABORD AUX PLUS PETITS ET AUX FEMMES EN PARTICULIER<br />
Oui les femmes sont plus vulnérables à la pauvreté parce que les inégalités <strong>de</strong> genre<br />
engendrent une distorsion <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s revenus, <strong>de</strong> l’accès aux sources<br />
productives comme le crédit, la maîtrise du revenu acquis et l’accès au marché du<br />
travail.<br />
Quels que soient les progrès accomplis dans ce domaine, il subsiste dans notre<br />
société une rigidité <strong>de</strong>s rôles entre hommes/femmes.<br />
Il en résulte un dysfonctionnement à différents niveaux <strong>de</strong> la société, la plupart <strong>de</strong>s<br />
causes actuelles <strong>de</strong> la pauvreté féminine d’ordre économiques, sociologiques et<br />
psychologiques trouvant leurs racines dans ce constat d’inégalité.<br />
En effet, les femmes restent nettement discriminées et cantonnées dans <strong>de</strong>s<br />
domaines moins bien rémunérés :<br />
- à emploi égal, leur salaire peut être inférieur jusqu’à 25 % ;<br />
- elles sont plus nombreuses dans les emplois partiels et intérimaires (83%)<br />
- elles sont plus fréquemment au chômage (54% <strong>de</strong>s chômeurs)<br />
- l’instabilité <strong>de</strong> l’emploi est supérieure : pour les femmes 5I % - pour les hommes 48,5<br />
%.<br />
- <strong>de</strong> plus les femmes bénéficient moins que les hommes <strong>de</strong> la formation<br />
professionnelle continue, en raison d’une disponibilité moindre, dans la mesure où<br />
elles consacrent plus <strong>de</strong> temps aux tâches ménagères et à l’éducation <strong>de</strong>s enfants. De<br />
plus les employeurs investissent moins dans la formation <strong>de</strong>s emplois précaires où les<br />
femmes sont majoritaires.<br />
Enfin je pense aussi tout particulièrement aux familles monoparentales et au nombre<br />
croissant <strong>de</strong> femmes sans domicile fixe.<br />
ALORS « FACE A LA CRISE » QUE LES PETITS ET LES FEMMES EN<br />
PARTICULIER RECOIVENT DE PLEIN FOUET :<br />
NOUS DEMANDONS A L’ELYSEE FACE A LA CRISE<br />
« DE TOUT FAIRE POUR REDONNER L’ESPOIR A TOUS CEUX QUI L’ONT<br />
PERDU »<br />
« OUI REDONNEZ NOUS DES RAISONS DE CROIRE DANS L’EGALITE DES<br />
CHANCES, LA FRATERNITE ET LA LIBERTE. »<br />
« AIDEZ NOUS A CONDUIRE NOS VIES DANS LA DIGNITE POUR QUE NOTRE<br />
TRANSMISSION AUX GENERATIONS SUIVANTES SOIT A LA HAUTEUR DE NOS<br />
ESPERANCES ».<br />
Je vous remercie.<br />
Pour la Gran<strong>de</strong> Loge Féminine <strong>de</strong> France, j’ai dit.<br />
Yvette Nicolas<br />
20
Marc DUGOIS<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Ecosophie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong> :<br />
Peux-ton imaginer qu’il y ait une autre raison à la crise que nous traversons<br />
actuellement que le simple dépôt <strong>de</strong> bilan d’une banque américaine au mois <strong>de</strong><br />
septembre. Pour le dire en quelques mots, je citerai Aristote, qui disait « L’argent est<br />
par nature stérile » et il ajoutait, qu’il avait vainement cherché sur une pièce <strong>de</strong><br />
monnaie ses organes reproducteurs. En ce qui me concerne, et j’aimerai bien savoir<br />
ce qu’en pense l’Elysée et tous ses représentants, si on ne fait pas <strong>de</strong> l’eau avec <strong>de</strong><br />
l’eau, si on ne fait du cuivre avec du cuivre. Comment arrive-t-on à faire <strong>de</strong> l’argent<br />
avec l’argent.<br />
Jean-Louis GUIGNARD<br />
Rapporteur <strong>de</strong> la Commission Economie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
<strong>La</strong> responsabilité <strong>de</strong> la crise étant partagée, il est difficile <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> sanctions et par<br />
contre, il serait normal que ceux qui ont outrageusement profité <strong>de</strong> ce gâchis<br />
participent à la remise en ordre et que ce ne soit pas toujours le pauvre contribuable<br />
en difficulté qui paye les pots cassés. Une suggestion serait un emprunt obligatoire <strong>de</strong><br />
8 ans avec une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> grâce <strong>de</strong> 3 ans pour le remboursement avec <strong>de</strong>s taux<br />
d’intérêts quasi nuls.<br />
Y seraient assujettis les bénéficiaires <strong>de</strong> parachutes dorés ou <strong>de</strong>s stocks options au<br />
cours <strong>de</strong> ces 5 <strong>de</strong>rnières années ; cet argent serait investi massivement dans la<br />
relance <strong>de</strong> l’activité, principalement dans les PME, et les micro-entreprises. Les<br />
revenus hors impôts, les divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong> certaines gran<strong>de</strong>s entreprises ont crû d’environ<br />
20% <strong>de</strong>rnièrement, leur permettant <strong>de</strong> répondre sans gran<strong>de</strong>s difficultés et <strong>de</strong><br />
participer ainsi au redressement sans remise en cause du bouclier fiscal.<br />
21
Patrice HERNU<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Ecologie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Monsieur le Conseiller et cher ami, vous avez brillamment expliqué tous les efforts que<br />
le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, et en tant que Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union Européenne faisait<br />
pour amener les puissants et les moins puissants <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> à travailler dans le<br />
sens d’une réforme du système monétaire et du système financier.<br />
L’économie financière, comme le disait à sa façon Marc Dugois tout à l’heure n’est pas<br />
sans rapport avec l’économie réelle et aujourd’hui la France travaille aussi à faire<br />
aboutir le volet climat-énergie dans le cadre <strong>de</strong> l’union européenne afin <strong>de</strong> préparer<br />
un autre cycle <strong>de</strong> conférences qui concerne une autre crise <strong>de</strong> la planète qui est celle<br />
<strong>de</strong> la crise énergétique, <strong>de</strong>s matières premières et <strong>de</strong> la crise du climat.<br />
Nous sommes donc engagés dans <strong>de</strong>ux processus <strong>de</strong> négociations mondiaux, un, qui<br />
est le processus <strong>de</strong> post-Kyoto et le processus nouveau qu’a initié le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
république. Ma conviction est en fait ces <strong>de</strong>ux crises sont les <strong>de</strong>ux phases d’une<br />
même crise. Des grands économistes disaient qu’une crise comme celle <strong>de</strong> 1929 et<br />
comme celle que nous vivons est toujours une crise où les liquidités ne trouvent pas à<br />
se mobiliser vers <strong>de</strong>s investissements productifs.<br />
Aujourd’hui, simplement <strong>de</strong>ux chiffres : 60% <strong>de</strong>s liquidités monétaires qui ne trouvent<br />
pas à se mobiliser sont en Chine, 60% <strong>de</strong> la valeur carbone qui fait défaut au<br />
développement <strong>de</strong>s économies occi<strong>de</strong>ntales se trouvent aussi en Chine. C’est dire <strong>de</strong><br />
manière raccourcie qu’en réalité la <strong>de</strong>tte financière <strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong>s états est<br />
aussi une <strong>de</strong>tte, en matière première et en matière d’énergie vis à vis <strong>de</strong>s pays<br />
émergents.<br />
<strong>La</strong> question, Monsieur le Conseiller que j’ai envie <strong>de</strong> vous poser :<br />
Pourquoi, la France ne prend-elle pas l’initiative <strong>de</strong> faire en sorte <strong>de</strong> nouer <strong>de</strong>s<br />
passerelles entre ces <strong>de</strong>ux agendas, car ma conviction c’est que si nous avons un<br />
agenda <strong>de</strong> la crise environnementale et climatique d’un coté et un agenda <strong>de</strong> la<br />
finance, ni l’un ni l’autre ne pourront aboutir, car ils sont les <strong>de</strong>ux faces d’une même<br />
pièce.<br />
Puis-je me permettre <strong>de</strong> suggérer au Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la république d’instiller, ne serait-ce<br />
22
que l’idée, car, effectivement, vous l’avez dit, il faudra du temps, que la discussion <strong>de</strong><br />
la crise financière, ne pourra pas se faire à un moment donné sans que l’on tisse <strong>de</strong>s<br />
liens avec la discussion du post-Kyoto, je pense qu’il faut lier d’une manière ou d’une<br />
autre les <strong>de</strong>ux agendas.<br />
André Clerc Renault<br />
Membre <strong>de</strong> la Commission Economie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong> :<br />
Je me penche sur un problème concret, immédiat auquel nous sommes confrontés :<br />
notre industrie automobile connaît une passe difficile. L’initiative <strong>de</strong> notre prési<strong>de</strong>nt qui<br />
consistait à organiser la recherche en direction <strong>de</strong>s voitures électriques, en créant une<br />
synergie, entre Peugeot, Renault et E<strong>DF</strong>, a été une mesure fondamentale, parce que,<br />
actuellement, il y a <strong>de</strong>s initiatives, je dirai, séparées, méritoires, courageuses.<br />
<strong>La</strong> présence d’E<strong>DF</strong> était indispensable pour organiser le transfert <strong>de</strong>s kilowatts<br />
nucléaires, n’oubliez pas que nos centrales nucléaires ne fonctionnent qu’à 72% <strong>de</strong><br />
leur production et que 10% <strong>de</strong>s kilowatts sont perdus (kW <strong>de</strong> nuit et <strong>de</strong> weekend).<br />
Ces kilowatts <strong>de</strong> nuit et <strong>de</strong> weekend, si vous vouliez alimenter <strong>de</strong>s voitures électriques<br />
avec représenteraient une économie <strong>de</strong> 9 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> pétrole par an ! D’où<br />
la décision prise par notre prési<strong>de</strong>nt d’impulser fortement la fabrication <strong>de</strong> voitures<br />
électriques mo<strong>de</strong>rnes. Mais dans la situation extrêmement préoccupante que connaît<br />
notre industrie automobile, une impulsion venue d’en haut, aurait un impact dans<br />
plusieurs domaines sensibles en permettant aux travailleurs <strong>de</strong> Renault et Peugeot <strong>de</strong><br />
montrer que le gouvernement est attentif à leurs situations, <strong>de</strong> prévenir une grogne<br />
sociale qui ne manquera pas <strong>de</strong> suivre la montée du chômage, version 68 (j’ai vécu<br />
ces évènements, avec les violences qui les ont précédé, aux premières loges).<br />
Donc cela permettrait, également <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> nature à rassurer les<br />
travailleurs <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux industries automobiles sur leur avenir à moyen terme,<br />
d’améliorer significativement notre balance commerciale et <strong>de</strong> réduire l’inflation<br />
importée, parce que le fait <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r 10 millions <strong>de</strong> voitures électriques à l’horizon<br />
<strong>de</strong> 10 ans, c’est 9 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> pétrole économisées par an, et c’est une<br />
quinzaine <strong>de</strong> milliards sur notre balance commerciale.<br />
<strong>La</strong> réduction <strong>de</strong> notre dépendance, et le simple fait <strong>de</strong> prendre cette décision va faire<br />
baisser le prix du baril, parce qu’ils vont comprendre le message, du moins on<br />
l’espère. Je propose, Monsieur le Conseiller <strong>de</strong> lancer ce qu’on appelle dans la gran<strong>de</strong><br />
industrie un «crash programme » qui permettrait <strong>de</strong> gagner au moins un an sur la mise<br />
en service <strong>de</strong>s voitures électriques françaises.<br />
Les Chinois, actuellement vont investir plusieurs milliards <strong>de</strong> dollars pour envisager<br />
l’électrification <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> leur parc automobile en 2020, les premières voitures<br />
chinoises, vont arriver en 2011, est-ce qu’on va faire comme pour la crise du textile,<br />
est-ce qu’on va attendre l’arrivée <strong>de</strong>s voitures chinoises à 10 000€, pour se bouger,<br />
alors que nous avons tout ce qu’il faut pour prendre le lea<strong>de</strong>rship dans ce domaine.<br />
Monsieur le Conseiller, un crash-programme, qu’est-ce que c’est? C’est un<br />
programme dans lequel <strong>de</strong>ux actionnaires principaux déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> donner à une<br />
structure animée par <strong>de</strong>s acteurs réactifs, compétents, une nouvelle structure hors<br />
23
hiérarchie. J’ai vécu cette aventure avec <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s multinationales et nous avons<br />
fait en <strong>de</strong>ux ans ce qu’il aurait fallut quatre ans pour réaliser. Alors ce que je <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
c’est qu’on crée, une filiale Renault/Peugeot, dans laquelle les acteurs auront une<br />
indépendance suffisante pour s’affranchir <strong>de</strong>s pesanteurs hiérarchiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
groupes.<br />
J’ai préparé une note à votre intention dans laquelle j’explique comment mettre en<br />
œuvre un crash programme.<br />
Guy Peretti<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Logement <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Je ne vais pas avoir l’outrecuidance <strong>de</strong> conseiller….M. le conseiller, je vais tout <strong>de</strong><br />
même m’étonner, que dans les 20 premiers mots <strong>de</strong> l’introduction <strong>de</strong> son discours il<br />
ait cité, à l’instar <strong>de</strong> biens d’autres, l’accession à la propriété comme étant à l’origine<br />
<strong>de</strong>s déboires que le mon<strong>de</strong> connaît aujourd’hui.<br />
J’avais déjà entendu par <strong>de</strong>s économistes aussi avisés que Macha Meryl, Guy Carlier,<br />
Jacques Ballutin sur RTL, accuser la maison individuelle américaine, vendue sans<br />
scrupules par <strong>de</strong>s financiers avi<strong>de</strong>s, alors que ces malheureux accédants n’avaient<br />
pas les moyens d’accé<strong>de</strong>r à la propriété.<br />
Je voudrai rappeler que les « surprimes » tout le mon<strong>de</strong> véhicule ce mot, sans<br />
d’ailleurs bien comprendre souvent <strong>de</strong> quoi il s’agit, ont trouvé leur origine sous le<br />
gouvernement <strong>de</strong> John Fidgerald Kennedy, démocrate parmi l’éternel. Déjà Franklin<br />
Roosevelt avait mis en place <strong>de</strong>s programmes pour permettre aux américains<br />
d’accé<strong>de</strong>r à la propriété, et je voudrai ajouter qu’en 1977, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Jimmy<br />
Carter, démocrate également, a été instauré un dispositif le CRA qui contraignait les<br />
organismes financiers à accepter <strong>de</strong>s prêts même lorsque l’emprunteur n’était pas<br />
solvable.<br />
Tout cela procédait d’une bonne intention qui était d’éviter les discriminations qu’on<br />
avait pu rencontrer, parce qu’on était noir, hispano, pauvre, le CRA, contraignait les<br />
organismes financiers à accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s prêts quel que soit le niveau <strong>de</strong> revenus <strong>de</strong><br />
l’emprunteur.<br />
Le congrès, singulièrement les républicains ont attiré à plusieurs reprises, et<br />
notamment ces <strong>de</strong>rniers mois l’attention sur le fait que ceci conduisait nécessairement<br />
<strong>de</strong> façon implicite et au bout du compte explicite, le gouvernement, donc le<br />
contribuable à contre-garantir ces prêts accordés, sans retenue à <strong>de</strong>s emprunteurs<br />
qui n’étaient pas toujours solvables.<br />
Le <strong>de</strong>uxième aspect, qu’on ne souligne pas assez en France, ni même peut-être<br />
24
ailleurs, c’est que contrairement à l’idée répandue, les « surprimes », n’étaient pas <strong>de</strong>s<br />
prêts réservés à <strong>de</strong>s personnes mo<strong>de</strong>stes. L’accédant à la propriété mo<strong>de</strong>ste, à<br />
recours aux Etats-Unis, à la « house association ou au « vétéran association » pour<br />
financer son logement.<br />
Les « surprimes » c’est autre chose. Ce sont <strong>de</strong>s prêts qui ont été accordés à <strong>de</strong>s<br />
gens dont le parcours bancaire n’était pas suffisamment honorable pour qu’ils puissent<br />
bénéficier <strong>de</strong> prêts normaux. Ça pouvait être un avocat qui confondait ses recettes<br />
avec ses bénéfices, ça pouvait être un cadre moyen ayant épousé une secrétaire <strong>de</strong><br />
direction un peu légère et qui lui prêtait trop souvent sa carte <strong>de</strong> crédit, les<br />
« surprimes », c’est ça.<br />
Le troisième point sur lequel on attire pas assez l’attention <strong>de</strong> ceux qui véhiculent<br />
l’historique, c’est en fait que les « surprimes » ne finançait pas seulement la<br />
construction, en réalité, au fur et à mesure que le prix <strong>de</strong> la construction évalué par<br />
<strong>de</strong>s experts, augmentait et enregistrait une plus value, on ouvrait largement le crédit y<br />
compris avec une carte <strong>de</strong> crédit, pas forcément pour payer sa construction mais pour<br />
assumer les dépenses courantes et du crédit à la consommation.<br />
C’est là que le système s’est déréglé, et en France, plusieurs étu<strong>de</strong>s qui ont été faites,<br />
il y a 5, 10, 15 ans, montrent que le suren<strong>de</strong>ttement provient <strong>de</strong> l’association du crédit<br />
immobilier avec le crédit mobilier, c’est la carte <strong>de</strong> crédit, c’est le crédit à cours terme<br />
au taux élevé qui déséquilibre <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> financements qui à l’origine avaient été<br />
soigneusement étudiés.<br />
Alors Monsieur le Conseiller, je souhaite que Macha Meryl, Guy Carlier, Jacques<br />
Ballutin aient moins d’audience qu’ils n’en ont pour véhiculer la réalité <strong>de</strong>s choses.<br />
Que l’on sache que l’accession à la propriété, n’est pas ni <strong>de</strong> près ni <strong>de</strong> loin à l’origine<br />
<strong>de</strong> la crise <strong>de</strong>s « surprimes » elle n’a strictement rien à voir, même si l’assiette, la<br />
garantie qui était apportée pour donner ces crédits insensés, était la construction, la<br />
maison qu’avaient soigneusement acquis les mo<strong>de</strong>stes américains. Pas toujours<br />
mo<strong>de</strong>stes pour le cas.<br />
Enfin je ne voudrais pas que l’on transpose en France une situation qui ne peut pas se<br />
produire, dans l’état actuel <strong>de</strong> notre législation, les banques, par sagesse, mais aussi<br />
par la réglementation qui les contraint donnent <strong>de</strong>s crédits, non seulement en fonction<br />
<strong>de</strong> la valeur du gage, qui n’est jamais réévalué, mais également en fonction <strong>de</strong>s<br />
revenus.<br />
Il faut aussi constater que 5% seulement <strong>de</strong> contentieux existent en France et donc on<br />
comprend mal et je m’en insurge avec beaucoup d’autres, que les banquiers qui ont<br />
dilapidé dans <strong>de</strong>s placements hasar<strong>de</strong>ux, outre atlantique, l’argent qu’on avait placé<br />
chez eux, se vengent aujourd’hui sur les petits épargnants, sur les petits emprunteurs,<br />
qui, eux assurent <strong>de</strong> façon régulière, leurs remboursements pour permettre à ces<br />
banques <strong>de</strong> survivre encore aujourd’hui, et d’affronter la crise bien mieux qu’il n’est<br />
possible dans d’autres pays.<br />
Enfin, Monsieur le Conseiller, dans cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise, puis-je me permettre <strong>de</strong><br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> glisser à l’oreille du Prési<strong>de</strong>nt, qu’il recomman<strong>de</strong> à son<br />
gouvernement, à son premier ministre, aux députés qui le soutiennent ce que Georges<br />
Pompidou avait donné comme recommandation à son premier ministre « Arrêtez<br />
d’em…les Français ».<br />
25
Pierre Julien Dubost<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Education <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Je voulais simplement attirer l’attention sur un phénomène qui n’a pas été évoqué ce<br />
soir, et qui me semble <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> importance.<br />
On voit bien, comme le dirait <strong>La</strong>rousse « semer à tous vents », mais il faut d’abord<br />
semer sur un terrain préparé. Il est indiscutable que nous ne pouvons qu’approuver les<br />
changements que le Prési<strong>de</strong>nt Sarkozy a impulsés dans ce pays. Mais une fois qu’on<br />
a impulsé un changement, il faut le faire comprendre. Il faut que ce changement les<br />
citoyens se l’approprient, et <strong>de</strong>viennent eux-mêmes les développeurs <strong>de</strong> ce<br />
changement, et sur ce plan nous avons un certain nombre <strong>de</strong> difficultés.<br />
J’en évoquerai <strong>de</strong>ux :<br />
<strong>La</strong> première c’est peut-être ce qu’on pourrait appeler le manque d’intelligence<br />
économique, le mon<strong>de</strong> économique c’est le milieu <strong>de</strong>s affaires qui ne pénètre pas les<br />
sous-ensembles <strong>de</strong> population, les groupements <strong>de</strong>s organisations.<br />
Et un <strong>de</strong>uxième domaine qui me semble d’une gravité plus gran<strong>de</strong> et je voudrais attirer<br />
l’attention <strong>de</strong> tous, c’est ce que j’appellerai l’analphabétisme sociétal.<br />
Vous avez, Monsieur le Conseiller un passé dans le domaine <strong>de</strong> la santé, on ne peut<br />
pas faire croître indéfiniment les dépenses <strong>de</strong> santé, on ne pas faire croître<br />
indéfiniment les dépenses <strong>de</strong> l’éducation, les fonctions sociétales ont besoin d’être<br />
performantes, d’être <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> répondre à une certaine efficacité, dans ce<br />
domaine il y a un vrai retard, et je crois qu’il y a un effort à faire au plan national.<br />
Ce sera une proposition <strong>de</strong> notre commission, que je souhaitais faire sur ces luttes<br />
contre l’analphabétisme sociétal, qui fasse que le changement ne soit pas seulement<br />
imposé, exprimé, manifesté par <strong>de</strong>s actes, mais qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ça, il soit compris, que<br />
les milieux soient <strong>de</strong>s milieux porteurs, et non pas <strong>de</strong>s milieux qui n’ont pas pris<br />
conscience, et qu’à travers leurs responsabilités individuelles, ils participent à une<br />
responsabilité collective.<br />
26
Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, Merci.<br />
REPONSES <strong>de</strong> M. Dominique PAILLE<br />
Je ne répondrai pas à Madame Nicolas, puisque ce n’était pas vraiment une question,<br />
mais, sachez, Madame, que j’ai bien noté, la teneur <strong>de</strong> vos propos, et je suis comme<br />
vous, conscient qu’en cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> difficultés, plus encore que dans les pério<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> croissance le sort <strong>de</strong>s plus fragiles et <strong>de</strong>s femmes en particulier <strong>de</strong>vrait être, (il l’est<br />
déjà mais peut-être pas suffisamment) notre préoccupation première, notamment pour<br />
instaurer la politique que nous mettons en œuvre.<br />
Je reprendrai donc dans l’ordre dans lesquelles elles m’ont été posées les différentes<br />
questions.<br />
Monsieur Dugois, vous vous êtes interrogé, comment peut-on faire <strong>de</strong> l’argent sans<br />
produire, comment peut-on avoir <strong>de</strong>s flux financiers <strong>de</strong> cette nature et <strong>de</strong>s profits aussi<br />
importants sans que cela correspon<strong>de</strong> à une réalité économique.<br />
Cette crise nous a révélé cette situation, en tout cas ceux qui, aveuglés ne voulaient<br />
pas vraiment la voir. Ella eu un mérite c’est que pour ceux-là, elle les contraint à<br />
l’action, donc ce que nous souhaitons mettre en œuvre, dans ce que j’ai appelé tout à<br />
l’heure la mis en place d’un capitalisme régulé, c’est justement un système qui<br />
permette <strong>de</strong> ne pas créer, <strong>de</strong>s profits au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce qui est naturellement produit. C’est<br />
donc dans cet esprit que nous abordons, nous français et européens les négociations<br />
internationales qui vont s’ouvrir à New York dans jours.<br />
A Monsieur GUIGNARD, je répondrai en le renvoyant au peu, je le concè<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
décisions qui sont, néanmoins, autant <strong>de</strong> sanctions qui ont été récemment prises dans<br />
les diverses affaires qui ont défrayé la chronique, notamment les affaires bancaires, je<br />
pense à celle <strong>de</strong> la Caisse d’Epargne, puisque les responsables, sont partis, ils n’ont<br />
pas emporté avec eux leur parachute doré, et <strong>de</strong> quelques autres structures <strong>de</strong> crédit<br />
comme DEXIA. Ce qui tend à prouver qu’il y a une sorte d’esprit <strong>de</strong> responsabilité qui<br />
commence à se faire jour, notamment à l’encontre <strong>de</strong> ceux qui n’ont pas rempli les<br />
obligations <strong>de</strong> leur charge d’une manière convenable et qui ont conduit les entreprises<br />
qui leur avaient fait confiance à <strong>de</strong>s résultats désastreux.<br />
27
A Patrice Hernu, je souhaiterai simplement dire que le combat qu’il mène, que nous<br />
avons en partie mené ensemble, que ce combat est partagé par le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
République.<br />
Le souci <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy est <strong>de</strong> faire en sorte qu’à l’issue <strong>de</strong> cette crise, il n’y ait<br />
pas sur l’autel <strong>de</strong> la nécessaire activité économique, à sacrifier les engagements qui<br />
ont été pris dans le cadre récent <strong>de</strong>s discussions sur le développement durable. Il y a<br />
malgré tout, <strong>de</strong>s difficultés à faire entendre au sein même <strong>de</strong> l’Europe, auprès <strong>de</strong> nos<br />
partenaires, l’acuité réelle <strong>de</strong> ce couplage et je crains fort que certains saisissent les<br />
difficultés économiques, qui sont celles que nous rencontrons et que nous allons<br />
encore rencontrer pendant quelques mois, pour masquer leur absence <strong>de</strong> volonté à<br />
réformer leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement en terme notamment <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong><br />
l’environnement.<br />
C’est un risque, je crois qu’il faut avoir à l’esprit, et au-<strong>de</strong>là, il faut en faire un véritable<br />
combat collectif, je vous invite tous à faire pression auprès <strong>de</strong>s dirigeants, mais pas<br />
uniquement <strong>de</strong>s nôtres, pour que cet objectif là figure bien dans les engagements<br />
planétaires que nous attendons <strong>de</strong>s prochaines négociations internationales, et surtout<br />
qu’ils soient réellement suivis d’effet, notamment dans un grand nombre <strong>de</strong> pays.<br />
Permettez-moi une note optimiste je pense, pour l’avoir bien vu discuter avec un<br />
certain nombre <strong>de</strong> ses conseillers, c’est une préoccupation réelle du nouveau<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats Unis, ce qui est en soi, un atout non négligeable.<br />
A Monsieur André Clerc Renault, je dirai, que j’ai découvert avec lui ce qu’était un «<br />
crash programme « je lirai sa note avec attention, <strong>La</strong> voiture électrique fait partie <strong>de</strong>s<br />
mesures qui doivent être mises en œuvre à l’issue du Grenelle <strong>de</strong> l’environnement,<br />
elle fait partie <strong>de</strong>s mesures pour lesquelles un certain nombre <strong>de</strong> pays développés, ont<br />
également pris <strong>de</strong>s dispositions. Avec un peu <strong>de</strong> patience il y aura certainement <strong>de</strong>s<br />
annonces sur la politique française en ce domaine, dans les prochaines semaines, car<br />
c’est véritablement une priorité, qui aurait également le mérite, sous la forme d’un<br />
« crash programme » <strong>de</strong> relancer une industrie pour laquelle nous nourrissons <strong>de</strong> très<br />
gran<strong>de</strong>s angoisses.<br />
A Monsieur Peretti, je dirai que j’ai beaucoup apprécié son humour, et j’ai pris comme<br />
une sorte d’honneur d’être comparé à Jacques Ballutin, qui a toujours été un grand<br />
acteur pour moi qui suis un a<strong>de</strong>pte du théâtre <strong>de</strong> boulevard.<br />
J’ai été heureux d’apprendre que les « surprimes » datent <strong>de</strong> Georges Washington, je<br />
suis surpris que Fernand Reynaud n’en ait pas fait un sketch. Je veux bien admettre<br />
avec beaucoup <strong>de</strong> sincérité qu’il ne s’agit pas uniquement <strong>de</strong>s prêts d’accession à la<br />
propriété, comme élément déclencheur <strong>de</strong> cette crise, mais que c’est les crédits trop<br />
largement autorisés à tous niveaux. Il n’empêche que cette crise est là. <strong>La</strong> première<br />
conséquence a été <strong>de</strong> toucher <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong>s prêts immobiliers, et qu’à partir <strong>de</strong><br />
là, nous allons traverser dans ce secteur une crise extrêmement importante, qui<br />
posera, comme l’a dit Madame Nicolas tout à l’heure, <strong>de</strong> vrais problèmes sociaux, et<br />
que nous avons donc à porter nos efforts, sur ce secteur immobilier et sur celui du<br />
logement, en reprenant, certes, <strong>de</strong>s formules protectrices, comme celles que nous<br />
avons toujours eues dans les pays occi<strong>de</strong>ntaux, et notamment dans certains pays<br />
d’Europe, en faisant preuve d’un certain nombre d’initiatives nouvelles et c’est <strong>de</strong><br />
celles ci que procè<strong>de</strong> le plan que le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a annoncé <strong>de</strong> rachat<br />
<strong>de</strong> 30 000 logements, <strong>de</strong> manière <strong>de</strong> donner à la fois une bouffée d’oxygène à ce<br />
28
secteur, en terme d’activité, mais également <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> limiter les excès d’une<br />
crise <strong>de</strong> rareté qui évi<strong>de</strong>mment toucherait prioritairement les moins favorisés.<br />
Je suis tout à fait d’accord avec vous Monsieur Peretti, pour dire qu’il faut arrêter<br />
d’em… les Français. Vous m’expliquerez et je vous en remercie, comment se fait-il<br />
que les Français réclament toujours plus. Toujours plus d’interventions publiques,<br />
toujours plus <strong>de</strong> réglementation, toujours plus <strong>de</strong> prise en charge collective, s’il faut<br />
arrêter <strong>de</strong> les em…, c’est à dire <strong>de</strong> leur donner toujours moins d’interventions<br />
collectives, toujours moins <strong>de</strong> règles collectives, toujours moins <strong>de</strong> fonctions régulées.<br />
Je trouve qu’il y a là comme un paradoxe, et je que ce paradoxe est bien français.<br />
Qu’on nous f… la paix, mais qu’on nous prenne en charge, c’est quelque chose à<br />
laquelle, moi je ne sais pas répondre.<br />
Quête faite auprès <strong>de</strong>s participants par l’équipe D&<strong>DF</strong>-Jeunes pour l’opération<br />
« Ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Noël » engagée par D&<strong>DF</strong> en faveur <strong>de</strong>s enfants mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
l’Hôpital Necker.<br />
Remerciements d’Arnaud Gazziely, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong>-Jeunes<br />
Je tiens à vous remercier pour votre acte <strong>de</strong> générosité, puisque nous avons récolté<br />
près <strong>de</strong> 1000 €. Qui vont permettre à <strong>de</strong>s enfants mala<strong>de</strong>s à l’hôpital Necker, <strong>de</strong><br />
recevoir <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux pour les fêtes <strong>de</strong> Noël.<br />
29
Intervention <strong>de</strong> Paul Violet<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission Démocratie <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Je vais me trouver en porte à faux avec votre propos, Monsieur le Conseiller.<br />
J’ai pris quelques notes sur le thème sur lequel vous avez planché « l’Elysée et la<br />
crise » pour essayer <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>s questions : Est-ce qu’avant la crise notre pays<br />
a été préparé afin que la crise ne soit pas trop dure, que les conséquences ne soient<br />
pas trop fortes et pendant la crise est-ce que les bonnes mesures sont prises, et en<br />
particulier, est-ce qu’effectivement, comme vous nous l’annoncez, on tourne le dos à<br />
l’ancien système ?<br />
A ces <strong>de</strong>ux questions, Monsieur le Conseiller, personnellement je réponds « non ».<br />
Je voudrais tout d’abord rappeler que la crise, ce n’est pas un phénomène naturel, un<br />
tremblement <strong>de</strong> terre ou un tsunami.<br />
<strong>La</strong> crise, ce n’est pas un phénomène naturel, un tremblement <strong>de</strong> terre, un tsunami. <strong>La</strong><br />
crise, ce sont <strong>de</strong>s dirigeants politiques, <strong>de</strong>s hauts responsables <strong>de</strong> la finance, <strong>de</strong>s<br />
institutions financières, qui ont emmené, par leurs choix, leurs décisions, leurs actes,<br />
un système, sur lequel ils régnaient sans partage, dans le mur.<br />
Est-ce qu’en France, nous avons été plutôt préparé à cette crise, est-ce qu’on a<br />
essayé, avant qu’elle ne survienne, <strong>de</strong> nous en protéger et d’en atténuer fût-ce<br />
relativement les conséquences ?<br />
Je ne le crois pas, je pense que la politique <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, avant la crise, nous a<br />
exposé, au contraire, à la recevoir <strong>de</strong> plein fouet et à être, peut-être encore plus que<br />
d’autres, vulnérable.<br />
Pourquoi ? <strong>La</strong> crise, c’est d’abord l’échec d’un système, le système américain pour<br />
faire court, dont le meilleur et le plus déterminé représentant en France fut Nicolas<br />
Sarkozy.<br />
Le Prési<strong>de</strong>nt s’est toujours fait l’avocat <strong>de</strong> ce système qu’il a pendant <strong>de</strong>s années<br />
présenté comme un modèle. Je rappelle que l’étiquette « Sarko l’américain » n’émane<br />
pas <strong>de</strong> ses adversaires, mais <strong>de</strong> lui-même et qu’il l’a revendiqué d’ailleurs<br />
publiquement dans une allocution prononcée à New-York.<br />
Une <strong>de</strong> ses phrases préférées, en particulier lorsqu’il présidait l’UMP, et accueillait les<br />
30
nouveaux adhérents, était <strong>de</strong> « réconcilier les français avec l’argent, car l’argent c’est<br />
le symbole <strong>de</strong> la réussite ».<br />
Et en matière <strong>de</strong> symbole, il est allé très loin :<br />
- affichage dès le soir <strong>de</strong> son élection d’une certaine promiscuité et connivence avec le<br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires et <strong>de</strong> l’argent<br />
- vacances immédiates sur le Yacht d’une <strong>de</strong>s plus grosses fortunes <strong>de</strong> France<br />
- 1ères vacances d’été prési<strong>de</strong>ntielles très médiatiques aux Etats-Unis et séjour à<br />
Wolfeboro dans la propriété <strong>de</strong> Georges Bush<br />
- réintégration par la France du Haut Comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’OTAN, expression <strong>de</strong><br />
l’adhésion à la vision américaine du choc <strong>de</strong>s civilisations<br />
Une fois d’ailleurs ce décor planté par le Prési<strong>de</strong>nt, la mise en œuvre <strong>de</strong> sa politique,<br />
avant la crise, a été parfaitement conforme à ces choix idéologiques :<br />
- Dérégulation<br />
- Dérèglementation<br />
- Privatisation<br />
- Marchandisation<br />
- Flexibilité<br />
-<br />
Avec le corollaire indispensable à cette panoplie qu’est l’en<strong>de</strong>ttement, largement<br />
assumé, antichambre du suren<strong>de</strong>ttement.<br />
A cet égard, l’Elysée, s’est montré un élève particulièrement modèle, en faisant, avant<br />
même la crise, l’apologie, <strong>de</strong>s produits dérivés et <strong>de</strong>s prêts hypothécaires :<br />
« Les ménages français sont aujourd’hui les moins en<strong>de</strong>ttés d’Europe, nous expliquait<br />
Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale.<br />
Or, une économie qui ne s’en<strong>de</strong>tte pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit<br />
pas en l’avenir, qui doute <strong>de</strong> ses atouts, qui a peur du len<strong>de</strong>main. C’est pour cette<br />
raison que je veux développer le crédit hypothécaire pour les ménages, je veux que<br />
l’Etat intervienne pour garantir l’accès au crédit <strong>de</strong>s personnes mala<strong>de</strong>s. Je propose<br />
que ceux qui ont <strong>de</strong>s rémunérations mo<strong>de</strong>stes puissent garantir leur emprunt par la<br />
valeur <strong>de</strong> leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à<br />
l’hypothèque est plus facile, les banques se focaliseront moins sur la capacité<br />
personnelle <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong> l’emprunteur et plus sur la valeur du bien<br />
hypothéqué. Il faut changer les règles pru<strong>de</strong>ntielles imposées aux banques pour<br />
développer les crédits hypothécaires. »<br />
Voilà une belle leçon prémonitoire sur ce qui n’était pas encore connu sous le nom qui<br />
allait <strong>de</strong>venir célèbre : les subprimes ! aujourd’hui présenté comme l’origine <strong>de</strong> la crise<br />
mondiale. Et bien l’Elysée en était un vibrant défenseur.<br />
C’est dans ce contexte <strong>de</strong> danger maximal que la crise arrive en France et nous atteint<br />
<strong>de</strong> plein fouet.<br />
On se met à stigmatiser les marchés, et l’objectif <strong>de</strong>vient la refondation du capitalisme.<br />
Mais, tout se passe, dans les faits, comme si l’objectif était purement et simplement <strong>de</strong><br />
31
estaurer l’ordre prétendument ancien. Les fondamentaux ne sont pas remis en<br />
cause : liberté <strong>de</strong>s marchés, libre entreprise, libre-échange<br />
L’Etat a trouvé <strong>de</strong> l’argent pour les coupables, disons les responsables <strong>de</strong> la crise,<br />
mais les victimes, entreprises, ménages, contribuables, n’ont aucune garantie quant à<br />
l’utilisation <strong>de</strong> cet argent, qu’on prend d’ailleurs, in fine, dans leurs poches, et qui leur<br />
est soi-disant, <strong>de</strong>stiné.<br />
L’intervention <strong>de</strong> l’Etat au profit du système bancaire se fait dans la plus pure logique<br />
libérale. Les paradis fiscaux continuent <strong>de</strong> prospérer. Le gouvernement, lors <strong>de</strong> la<br />
présentation <strong>de</strong> son plan <strong>de</strong> sauvetage bancaire au Parlement, a mis son véto à<br />
l’interdiction faite aux banques <strong>de</strong> continuer à les utiliser et à travailler avec eux !<br />
Pas d’entrée non plus au capital <strong>de</strong>s banques.<br />
L’Etat n’a fixé aucune contrepartie à son plan <strong>de</strong> sauvetage <strong>de</strong>s banques.<br />
Il n’a imposé aucune règle limitant leur activité spéculative. Par exemple, il ne leur a<br />
pas interdit la titrisation qui permet <strong>de</strong> se délester <strong>de</strong>s crédits douteux. Il n’a pas<br />
davantage limité l’effet <strong>de</strong> levier qui permet d’acheter <strong>de</strong>s actifs à crédit et <strong>de</strong><br />
multiplier ainsi les gains spéculatifs….ou les pertes. Le système, à l’intérieur du plan<br />
<strong>de</strong> sauvetage que financent les contribuables, fonctionne, ou <strong>de</strong>vrait-on dire<br />
dysfonctionne comme avant.<br />
Car, bien loin d’une nationalisation, en fait la finance utilise la garantie <strong>de</strong> l’Etat pour<br />
régler une <strong>de</strong>tte en la reportant sur les comptes <strong>de</strong> l’Etat.<br />
C’est la socialisation <strong>de</strong>s pertes et la privatisation <strong>de</strong>s profits.<br />
En nommant Michel Cam<strong>de</strong>ssus à la tête <strong>de</strong> l’organisme prévu pour refinancer les<br />
banques avec l’argent du contribuable, NICOLAS SARKOZY a adressé un signe clair<br />
<strong>de</strong> connivence à la bien-pensance mondiale.<br />
Cam<strong>de</strong>ssus est tristement connu pour son passage à la tête du FMI <strong>de</strong> 1987 à 2000.<br />
Ses exploits avaient à ce point discrédités l’institution et provoqués <strong>de</strong> tels désastres<br />
qu’il a du quitter son poste avant la fin <strong>de</strong> son mandat sur injonction <strong>de</strong> l’ONU.<br />
De toute cette pério<strong>de</strong> Cam<strong>de</strong>ssus, la CNUCED (commission <strong>de</strong> l’ONU pour le<br />
développement et le commerce) conclura qu’elle a « provoqué le chaos en extrême<br />
orient et en Russie et neutralisé tous les progrès accomplis en Amérique latine »<br />
<strong>La</strong> société <strong>de</strong> refinancement qu’il prési<strong>de</strong> sera majoritairement la propriété <strong>de</strong>s<br />
banques, à la fois clientes et prêteuses, tout en bénéficiant <strong>de</strong> la garantie <strong>de</strong> l’Etat !<br />
Ce n’est pas le retour <strong>de</strong> l’Etat, mais l’Etat qu’on privatise !<br />
L’Elysée nous dit, dans le discours <strong>de</strong> Toulon d’il y a quelques jours, que «l’idée que<br />
les marchés ont toujours raison est une idée folle ».<br />
32
Mais pourquoi dans ces conditions persévérer dans cette idée folle <strong>de</strong> continuer à<br />
livrer à ces marchés <strong>de</strong>s domaines aussi précieux que le gaz, la poste, les transports<br />
ferroviaires, l’hôpital public ?<br />
Pourquoi mettre à l’ordre du jour <strong>de</strong> la prochaine réunion gouvernement-syndicats la<br />
retraite par capitalisation au moment où les marchés et leurs fonds <strong>de</strong> pension<br />
viennent <strong>de</strong> condamner à a misère <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> retraités américains ?<br />
Pourquoi au lieu <strong>de</strong> s’attaquer enfin au problème du pouvoir d’achat par la hausse <strong>de</strong>s<br />
salaires, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> laquelle tout n’est que littérature, pourquoi le ministre du travail<br />
vient-il <strong>de</strong> proposer l’extension <strong>de</strong>s stocks options à tous les salariés ?<br />
Pourquoi dans son projet <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong> la biologie médicale, le gvnmt permet-il aux<br />
groupes financiers et spéculateurs <strong>de</strong> prendre le contrôle total <strong>de</strong>s laboratoires<br />
d’analyse médicale, contrôle était jusqu’à présent réservé aux professionnels <strong>de</strong> santé<br />
pour garantir la primauté <strong>de</strong> la déontologie et <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> santé publique. C’est à<br />
nouveau un pan <strong>de</strong> notre système <strong>de</strong> santé livré aux intérêts d’investisseurs sans liens<br />
avec la santé et qui ne seront tenus par aucune éthique<br />
<strong>La</strong> gran<strong>de</strong> différence entre nous, elle est là : on ne parle aujourd’hui que <strong>de</strong> la crise, et<br />
tout l’Etat se mobilise pour sauver les responsables d’un système qui a fait faillite ; et<br />
c’est normal nous répète-t-on à l’envie : c’est la crise, la crise !<br />
Oui, c’est la crise, parce que c’est l’oligarchie financière qui est touchée dans son<br />
portefeuille, dans son pouvoir, dans son train <strong>de</strong> vie !<br />
Mais en vérité, l’état <strong>de</strong> crise, il est très ancien, voire permanent <strong>de</strong>puis <strong>de</strong><br />
nombreuses années pour une majorité <strong>de</strong> nos concitoyens.<br />
Je ne parle pas seulement <strong>de</strong>s exclus, <strong>de</strong>s précaires dont le nombre explose, <strong>de</strong>s<br />
travailleurs pauvres dont le statut s’étend au cœur <strong>de</strong> la société, je parle <strong>de</strong>s chefs<br />
d’entreprises, <strong>de</strong>s professions libérales, <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong>s professions <strong>de</strong> santé, je<br />
parle <strong>de</strong>s classes moyennes en voie <strong>de</strong> paupérisation accélérée, pour qui l’état <strong>de</strong><br />
crise constitue l’environnement quotidien <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.<br />
Pour eux, représentant pourtant la majorité du peuple, théoriquement souverain, le<br />
mot même <strong>de</strong> crise est dénié.<br />
Pas <strong>de</strong> mobilisation générale pour eux, non, on leur explique au contraire par les voix<br />
les plus autorisées, celle <strong>de</strong> l’Elysée que les caisses sont vi<strong>de</strong>s, celle <strong>de</strong> Matignon,<br />
que la France est en faillite, que les critères européens <strong>de</strong> Maastricht, d’Amsterdam,<br />
<strong>de</strong> Nice et <strong>de</strong> Lisbonne ne peuvent en aucune façon être transgressés, même si les<br />
peuples ont signifié par leurs votes qu’ils n’en voulaient pas.<br />
On leur expliquait il y a quelques jours encore qu’il n’y avait pas d’argent pour les<br />
salaires, pas d’argent pour les hôpitaux, les écoles.<br />
33
<strong>La</strong> BCE indépendante jurait qu’il fallait partout la rigueur budgétaire pour éviter<br />
l’inflation..<br />
En vérité, l’oubli <strong>de</strong> la question sociale est au cœur <strong>de</strong> la crise actuelle<br />
Il est utile <strong>de</strong> rappeler que tout cela <strong>de</strong>vient possible quand le politique s’efface et cè<strong>de</strong><br />
le primat à l’économique et à la finance ; alors les intérêts d’une oligarchie l’emportent<br />
sur le bien commun, une minorité s’accapare les profits et les pertes sont mises à la<br />
charge <strong>de</strong>s contribuables.<br />
L’intervention <strong>de</strong> l’Etat en elle-même, ne suffit pas à définir un retour <strong>de</strong> la puissance<br />
publique démocratique.<br />
Il faut se poser la question : qui dirige, au profit <strong>de</strong> qui, au nom <strong>de</strong> quoi ?<br />
Même s’agissant <strong>de</strong> la régulation qu’on nous vend aujourd’hui comme la panacée : qui<br />
régule, au profit <strong>de</strong> qui, au nom <strong>de</strong> quoi ?<br />
En l’occurrence, j’observe que ce sont les financiers qui continuent <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r, en<br />
fonction <strong>de</strong> leurs intérêts, au nom du libre-échange et <strong>de</strong> la concurrence libre et non<br />
faussée.<br />
Le jour où ce seront les représentants légitimes du peuple souverain, réellement<br />
détenteurs du pouvoir politique, qui déci<strong>de</strong>ront, au profit du plus grand nombre et au<br />
nom <strong>de</strong> l’intérêt général, alors peut-être que la crise, la vraie, celle qui est le lot<br />
quotidien d’une majorité <strong>de</strong> nos concitoyens <strong>de</strong>puis tant d’années, ne sera plus qu’un<br />
mauvais souvenir.<br />
34
Réponse <strong>de</strong> M. Dominique Paillé à Paul Violet et Conclusions<br />
Un inci<strong>de</strong>nt technique ne nous a pas permis <strong>de</strong> retranscrire la réponse <strong>de</strong> M.<br />
Dominique Paillé. Nous venons <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> bien vouloir la réécrire et nous<br />
vous l’adresserons par un courrier spécial dès réception.<br />
35
Pierre Chastanier répond à quelques commentaires ayant suivi la<br />
soirée :<br />
Binaire, quand tu nous tiens !<br />
« Sans la liberté <strong>de</strong> blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » Beaumarchais<br />
Comme il est étroit le chemin <strong>de</strong> l'initié qui circule tel le fil du rasoir entre les dalles<br />
blanches et noires du pavé mosaïque!<br />
Et comme il est délectable le binaire simplificateur qui nous évite <strong>de</strong> nous élever au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> notre humaine condition!<br />
Nous savons pourtant que chaque action entraîne une réaction et les débats tant<br />
médiatiques que parlementaires nous en donnent souvent un parfait exemple.<br />
Et lors <strong>de</strong> cette soirée D&<strong>DF</strong>, si réussie, nous en avons eu une petite illustration.<br />
Au message qui a pu paraître un peu trop prosélyte <strong>de</strong> l'un a répondu le<br />
message qui est apparu à certains un peu trop polémique <strong>de</strong> l'autre!<br />
Les partisans <strong>de</strong> l'un ont fustigé la prestation <strong>de</strong> l'autre. Les partisans <strong>de</strong> l'autre ont été<br />
heureux qu'un point <strong>de</strong> vue différent ait pu s'exprimer!<br />
On ne peut blâmer ni les uns ni les autres!<br />
Mais que <strong>de</strong>vient la métho<strong>de</strong> maçonnique dans tout cela!<br />
Lorsqu'à la question : "Etes-vous franc-maçon" ?<br />
Nous répondons : "Mes frères (ou sœurs) me reconnaissent pour tel (le)"<br />
Nous signifions par là que le maçon doit se défier <strong>de</strong> lui-même et craindre <strong>de</strong> porter un<br />
jugement avant d'avoir fait appel aux lumières <strong>de</strong> ses frères (ou sœurs)!<br />
Imprégnons donc nos certitu<strong>de</strong>s d'un peu <strong>de</strong> doute. Ne nous laissons pas<br />
enfermer, quelles que soient nos préférences dans un système <strong>de</strong> valeurs trop<br />
sommaire.<br />
Mais alors, me direz-vous, tu ne souhaites que <strong>de</strong>s discours mièvres, incolores,<br />
inodores et sans saveur!<br />
Non, bien au contraire ! Mais je souhaite que chacun puisse s'exprimer au sein <strong>de</strong><br />
D&<strong>DF</strong> avec le droit à une écoute tolérante et à une réponse ne mettant pas<br />
directement en cause l'opinion qui vient d’être émise avant que, forgée dans un esprit<br />
fraternel, puisse émerger une position commune, faisant la part <strong>de</strong>s choses,<br />
suffisamment consensuelle pour prendre en compte les aspirations contradictoires<br />
<strong>de</strong> chacun.<br />
Et en maçonnerie plus qu'ailleurs, le miracle <strong>de</strong> la fraternité peut nous y ai<strong>de</strong>r<br />
puissamment. Ne le dédaignons pas!<br />
36
Le Prési<strong>de</strong>nt Nicolas Sarkozy a pris, jusqu'à présent, tout au long <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong>s<br />
positions bien différentes <strong>de</strong> celles auxquelles il nous avait habitués au cours <strong>de</strong>s<br />
premiers mois <strong>de</strong> son mandat.<br />
Cela ne prouve-t-il pas tout simplement qu'il a changé et pris en compte -la fonction<br />
grandissant l'homme- certaines données qui jusque-là pouvaient lui être quelque peu<br />
étrangères?<br />
Il s'informe, il déci<strong>de</strong>, il rassemble, il assume nous a dit Dominique Paillé! Tant mieux !<br />
Mais souhaitons aussi qu'il s'éloigne avec sagesse <strong>de</strong>s intérêts ploutocratiques<br />
particuliers qu'ont pu faire craindre ses amitiés trop voyantes du début et que, prenant<br />
en compte l'intérêt général dans toute sa complexité, face à un peuple aussi intelligent<br />
que fron<strong>de</strong>ur, il conduise le navire France exposé aux rigueurs <strong>de</strong> la crise, vers <strong>de</strong>s<br />
eaux plus calmes, associant équitablement tous les représentants <strong>de</strong> la Nation aux<br />
décisions prises.<br />
Chez nous, prouvons par le travail <strong>de</strong> nos commissions thématiques, que nous<br />
sommes à même, incarnant toutes les sensibilités maçonniques parfois si<br />
différentes, d'élaborer <strong>de</strong>s propositions utiles au pays, retrouvant ainsi, à nouveau,<br />
au sein <strong>de</strong> la société, le rôle d'éclaireur que nous n'aurions jamais dû perdre.<br />
D&<strong>DF</strong> est ouverte, dans le mon<strong>de</strong> profane, à tous les maçons, FF et SS <strong>de</strong> tous<br />
gra<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> toutes obédiences. Ces <strong>de</strong>rnières sont toutes invitées à partager nos<br />
Travaux. Que personne ne puisse dire qu'il n'a pu s'exprimer parmi nous. Que<br />
chacune et chacun soient assurés d'un accueil fraternel.<br />
Si nous nous sentons capables, dans le respect <strong>de</strong> l'indépendance <strong>de</strong> nos<br />
institutions, <strong>de</strong> dépasser <strong>de</strong>s querelles d'un autre âge et <strong>de</strong> retrouver une telle fierté<br />
d'être maçon ou maçonne que, plutôt que <strong>de</strong> la cacher, nous revendiquons notre<br />
appartenance, alors notre association aura apporté sa pierre à la construction <strong>de</strong> ce<br />
"Centre <strong>de</strong> l'Union" qu'ont voulu les pères fondateurs <strong>de</strong> la maçonnerie spéculative<br />
mo<strong>de</strong>rne.<br />
Pierre Chastanier<br />
TV: L’émission <strong>de</strong> Paul Amar « Revu et Corrigé » sur France 5 TNT Samedi 15<br />
Novembre à 19h reprise sur la 5, Dimanche à 13h30 comporte une séquence filmée<br />
consacrée à l’intervention <strong>de</strong> Dominique Paillé au cours <strong>de</strong> notre soirée. Le film <strong>de</strong><br />
Canal+ passera début 2009. C’est un long documentaire d’1 heure sur le thème :<br />
« Franc-maçonnerie et Politique »<br />
37
Plaquette D&<strong>DF</strong><br />
Faites connaître D&<strong>DF</strong> et diffusez notre plaquette le plus largement possible dans vos Ateliers<br />
Faites du Copié-Collé ou indiquez notre site Internet www.d-df.org à vos Ami(e)s<br />
Connaissez-vous ?<br />
DIALOGUE DÉMOCRATIE<br />
YÜtdžt|áx<br />
38
TT∴CC∴SS∴ & TT∴CC∴FF∴,<br />
Pierre Chastanier<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Depuis 3 ans, nous nous réunissons tous les mois entre FF ∴∴∴∴ et SS ∴∴∴∴ <strong>de</strong>s différentes<br />
Obédiences Maç∴∴∴∴ Françaises pour contribuer à apporter une réponse aux questions politiques,<br />
éthiques et sociétales qui se posent aux hommes et aux femmes <strong>de</strong> notre temps, recevoir les<br />
personnalités qui souhaitent nous rencontrer, travailler au sein <strong>de</strong> nos Commissions, et nous<br />
retrouver en Frat∴, dans un esprit <strong>de</strong> Tolérance et <strong>de</strong> Dialogue, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s querelles partisanes,<br />
afin <strong>de</strong> faire bénéficier nos concitoyens <strong>de</strong> l’influence bienfaisante <strong>de</strong> nos Institutions.<br />
Nos travaux se déroulent exclusivement dans le mon<strong>de</strong> Prof∴ et nous n’intervenons en rien dans<br />
la vie <strong>de</strong>s RRLL∴ et <strong>de</strong>s Ob∴. Nous accueillons <strong>de</strong> tout cœur nos FF∴ et SS∴ membres <strong>de</strong><br />
toutes les Institutions Maç∴ou anciens initiés et, sous <strong>de</strong>s conditions restrictives, conformément à<br />
notre tradition opérative, quelques Maç∴ sans Tab∴ dont la présence nous honore.<br />
Nous avons à ce jour rassemblé plus <strong>de</strong> 1200 FF et SS Adhérents et Visiteurs (la cotisation<br />
annuelle est très réduite et les Visiteurs n’en paient pas). Nous développons activement nos<br />
Clubs dans toutes les gran<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> province, partout où <strong>de</strong>s Maç∴veulent travailler ensemble<br />
au service du Pays (Nous disposerons <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 Clubs au cours <strong>de</strong> l’année 2009).<br />
Nous communiquons par une Lettre mensuelle diffusée gratuitement par mail et à travers notre<br />
Site Internet à plus <strong>de</strong> 2600 abonnés et nous publions chaque année un Livre Blanc qui<br />
rassemble nos Travaux (Colloques & Commissions) téléchargeables gratuitement sur notre<br />
nouveau Site :<br />
www.d-df.org<br />
Nos Dîners-Débats mensuels se déroulent le plus souvent à Paris au Cercle Républicain 5,<br />
avenue <strong>de</strong> l’Opéra 75002 – Paris (Réservation au 06 08 94 64 04 – ainsi que dans les différentes<br />
villes <strong>de</strong> province (Invitation sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>) et nous vous y attendons.<br />
En nous rejoignant, quelle que soit votre sensibilité politique, vous contribuerez à redonner à la<br />
FM∴ un rôle éminent dans le débat public qui s’enrichira <strong>de</strong> notre Frat∴ présence.<br />
Notre Club est ouvert à toutes les bonnes volontés, à tous ceux qui savent donner, du temps, <strong>de</strong><br />
l’intelligence, <strong>de</strong> l’amour. Je suis sûr que vous n’en manquez pas.<br />
Amitiés Frat∴<br />
Pierre Chastanier<br />
De Mai 2005 à Mai 2008 : Ils furent nos Invités d’Honneur<br />
39
Corinne Lepage Valérie Pécresse Nicole Fontaine Marielle <strong>de</strong> Sarnez<br />
F.<strong>de</strong> Panafieu Bertrand Delanoë<br />
François Bayrou Nicolas Sarkozy Jean-Louis Borloo<br />
N. Dupont Aignan Clau<strong>de</strong> Allègre Jean-Paul Delevoye Eric Woerth<br />
Nous avons reçu également : <strong>de</strong>s journalistes célèbres comme François <strong>de</strong> Closets, <strong>de</strong>s<br />
Hauts fonctionnaires comme Alain Coulomb, <strong>de</strong>s écrivains comme Nicolas Tenzer, <strong>de</strong>s<br />
personnalités étrangères comme Jean <strong>de</strong> Luxembourg, <strong>de</strong>s Experts comme Emmanuel<br />
Hirsch, Clau<strong>de</strong> <strong>La</strong>mbré, le Pr. Dominique Belpomme, Didier Linotte ou Thierry Marneffe,<br />
<strong>de</strong>s politiques comme Didier Bariani, Emmanuel Empert, Michel Hannoun, Marc Fraysse.<br />
Nous recevrons en 2008-2009, Dominique Paillé, Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand,<br />
Xavier Darcos, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bernard Kouchner, Jean-Clau<strong>de</strong> Gaudin,<br />
Gérard Colomb, et beaucoup d’autres<br />
40
En 3 ans D&<strong>DF</strong> et ses Membres ont beaucoup publié…<br />
Livre Blanc D&<strong>DF</strong> 2005-2006<br />
Editions D&<strong>DF</strong><br />
Téléchargeable gratuitement sur le Site<br />
Livre Blanc D&<strong>DF</strong> 2006-2007<br />
Editions D&<strong>DF</strong><br />
Téléchargeable gratuitement sur le Site<br />
Lettre aux Fils et Filles <strong>de</strong> l’Alouette par Pierre Chastanier<br />
Tome 1 : Pour une République humaniste<br />
Editions D&<strong>DF</strong><br />
Téléchargeable gratuitement sur le Site<br />
Lettre aux Fils et Filles <strong>de</strong> l’Alouette par Pierre Chastanier<br />
Tome 2 : <strong>La</strong> Boîte <strong>de</strong> Pandore<br />
Editions D&<strong>DF</strong><br />
Téléchargeable gratuitement sur le Site<br />
Etes-vous Franc-maçon? <strong>de</strong> Pierre Chastanier<br />
Editions Tallandier<br />
http://www.amazon.fr/Etes-vous-franc-ma%C3%A7on-Conversations-Tessa-<br />
Destais/dp/2847345183/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1209217322&sr=8-1<br />
Voter utile est inutile <strong>de</strong> Marc Dugois<br />
Editions Max Milo<br />
http://www.amazon.fr/Voter-utile-est-inutilesagesse/dp/2914388950/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1209218087&sr=1-1<br />
Le Puzzle <strong>de</strong> l'Intégration <strong>de</strong> Malika Sorel<br />
Editions Mille et Une nuits<br />
http://www.amazon.fr/puzzle-lint%C3%A9gration-i<strong>de</strong>ntitaire-discriminationculpabilit%C3%A9/dp/2755500298/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1209218234&sr=8-1<br />
Ne dites pas au peuple que la mondialisation... <strong>de</strong> Paul Violet<br />
Editions Talleyrand<br />
http://www.amazon.fr/dites-peuple-mondialisation-d%C3%A9mocratieavenir/dp/2353370284/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1209218301&sr=1-1<br />
<strong>La</strong> Politique à mes trousses <strong>de</strong> Jean-Marc Aractingi<br />
Editions L'Harmattan<br />
http://www.amazon.fr/Politique-Mes-Trousses-Aractingi-Jean-<br />
Marc/dp/2296004695/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1209283259&sr=8-1<br />
Vers la Paix <strong>de</strong>s Civilisations d'Yves Roucaute<br />
Alban Editions<br />
http://www.amazon.fr/Vers-paix-civilisations-retourspiritualit%C3%A9/dp/2911751531/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1211122940&sr=1-1<br />
Romans sur le thème <strong>de</strong> la Shoah <strong>de</strong> Sylviane Sarah Oling<br />
http://www.sarah-oling.com/<br />
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Nous avons également édité 29 Numéros <strong>de</strong> notre Lettre mensuelle :<br />
<strong>La</strong> <strong>lettre</strong> <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Publication mensuelle distribuée par e-mail<br />
Aux sommaires <strong>de</strong>s numéros précé<strong>de</strong>nts<br />
N°1 Qu’est ce que D&<strong>DF</strong>, ses objectifs, son organisation, sa Charte, ses Commissions Pierre Chastanier, Christian Huglo,<br />
Jean Jacques Pin, Jacques Bonnaud, Dominique Gazielly<br />
N°2 Le Traité constitutionnel Européen<br />
Corinne Lepage, Didier Linotte, Paul Violet, SAR Jean <strong>de</strong> Luxembourg<br />
N°3 <strong>La</strong> France s’enfonce. Peut-on en sortir ?<br />
Pierre Chastanier<br />
N°4 Quelle politique <strong>de</strong> Santé pour la France ?<br />
Alain Coulomb, Dominique Gazielly, François <strong>de</strong> Closets, Clau<strong>de</strong> <strong>La</strong>mbré, Dominique Belpomme<br />
N°5 L’Industrie Française en Europe à l’heure <strong>de</strong> la mondialisation.<br />
Nicole Fontaine, Thierry Marneffe, André Clerc Renaud, Jean Louis Guignard, Caroline Combe<br />
N°6 Peut-on réformer l’école ?<br />
Clau<strong>de</strong> Allègre, Jacques Bonnaud, Jacques Cholet, Pierre Chastanier<br />
N°7 Des Institutions pour déci<strong>de</strong>r.<br />
Corinne Lepage, Nicolas Tenzer, Georges Aimé, Pierre Chastanier, Christian Huglo<br />
N° 8 Premier Congrès D&<strong>DF</strong><br />
et Soirée <strong>de</strong> Gala au Sénat au profit <strong>de</strong> nos œuvres<br />
N° 9 Livre Blanc <strong>de</strong>s Travaux 2005-2006 <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
et « Lettre aux Fils et Filles <strong>de</strong> l’Alouette » par Pierre Chastanier<br />
N° 10 D&<strong>DF</strong> : Pourquoi faire ? Un débat avec Pierre Chastanier<br />
et programme <strong>de</strong>s Colloques et Auditions 2006-2007<br />
N° 11 L’Ethique dans les soins. Colloque <strong>de</strong> la Commission Santé<br />
Emmanuel Hirsch, Michel Hannoun<br />
N° 12 <strong>La</strong> République, une idée d’avenir. Nicolas Dupont-Aignan, Député, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> « Debout la République », G. Aimé, J-L<br />
Guignard<br />
N° 13 Conseil National <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Pierre Chastanier, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Commissions, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Clubs et autres intervenants<br />
N° 14 D&<strong>DF</strong> reçoit Nicolas Sarkozy<br />
Nicolas Sarkozy, Ministre d’Etat, Ministre <strong>de</strong> l’Intérieur, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’UMP, Pierre Chastanier, Michel Hannoun<br />
N° 15 D&<strong>DF</strong> reçoit François Bayrou<br />
François Bayrou, Député, Ancien Ministre, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’U<strong>DF</strong>, Didier Bariani, Ancien Ministre, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Convergences,<br />
Pierre Chastanier<br />
N° 16 Le 22 Avril : Pour qui voter ? Pierre Chastanier, Michel Hannoun, Patrick Moulin, Emmanuel Empert, Georges Aimé, Marc<br />
Dugois<br />
N° 17 Prési<strong>de</strong>ntielles : Reflet <strong>de</strong> notre société ?<br />
Jean Paul Delevoye Médiateur <strong>de</strong> la République<br />
N° 18 2 ème Congrès National D&<strong>DF</strong><br />
Soirée <strong>de</strong> Gala au profit <strong>de</strong> l’Association « Un Avenir Ensemble »<br />
N° 19 D&<strong>DF</strong> en 2007-2008<br />
Pierre Chastanier<br />
N° 20 Forums 2007-2008 à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Clubs et <strong>de</strong>s Commissions<br />
Pierre Chastanier, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Commissions, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Clubs Régionaux<br />
N° 21 Le Développement Durable<br />
Jean-Louis Borloo Ministre <strong>de</strong> l’Ecologie du Développement et <strong>de</strong> l’Aménagement Durable<br />
N° 22 Conseil National <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Pierre Chastanier, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Commissions, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Clubs Régionaux<br />
N° 23 Quelle Université pour <strong>de</strong>main ?<br />
Valérie Pécresse Ministre <strong>de</strong> l’Enseignement supérieur et <strong>de</strong> la Recherche<br />
N° 24 Spécial Municipales Paris<br />
Bertrand Delanoë, Françoise <strong>de</strong> Panafieu, Marielle <strong>de</strong> Sarnez, Corinne Lepage, Didier Bariani<br />
N° 25 Assemblée Générale 2007 - Convocation et Ordre du Jour<br />
Pierre Chastanier, Alain Renault, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Commissions et <strong>de</strong> Clubs<br />
N° 26 Rapport <strong>de</strong> l’Assemblée Générale 2007 – Soirée <strong>de</strong> Gala 2008<br />
Pierre Chastanier, Alain Renault, Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Commissions et <strong>de</strong> Clubs<br />
N° 27 Réception d’Eric Woerth<br />
Eric Woerth, Marc Fraysse, Pierre Chastanier<br />
N° 28 3 ème Dîner <strong>de</strong> la Fraternité<br />
A l’Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Paris<br />
N° 29 Réunion <strong>de</strong> rentrée<br />
Présentation <strong>de</strong>s Commissions thématiques 2008-2009<br />
Téléchargeables gratuitement sur notre Site Internet www.d-df.org<br />
Consultez-les et diffusez-les<br />
42
Notre Carte <strong>de</strong> France D&<strong>DF</strong> 2008-2009<br />
1 Club National et<br />
10 Clubs D&<strong>DF</strong> Provinciaux :<br />
• Ile-<strong>de</strong> France<br />
• Nord-Pas <strong>de</strong> Calais – Picardie<br />
• Haute et Basse Normandie<br />
• Alsace-Lorraine-Champagne-<br />
Ar<strong>de</strong>nnes<br />
• Bretagne-Pays <strong>de</strong> la Loire<br />
• Centre-Poitou Charente<br />
• Auvergne-Limousin<br />
• Rhône-Alpes-Bourgogne-Franche-<br />
Comté<br />
• Provence -Alpes Côte d’Azur-<br />
<strong>La</strong>nguedoc-Roussillon<br />
• Aquitaine-Midi-Pyrénées<br />
En gras :<br />
Régions où fonctionnent déjà plusieurs Clubs<br />
Et si vous voulez nous rejoindre :<br />
Bureau National :<br />
43<br />
15 Clubs locaux existants (en gras)<br />
15 Clubs à créer courant 2009<br />
• Paris - Boulogne –Versailles<br />
Neuilly<br />
• Lille<br />
• Alençon - Caen<br />
• Nancy – Metz - Reims<br />
• Rennes - Nantes - Angers<br />
• Orléans - Tours<br />
• Clermont-Ferrand<br />
• Lyon – Grenoble – Saint Etienne<br />
Chalon-sur-Saône<br />
• Marseille - Aix-en-Provence<br />
Avignon - Nice - Montpellier –<br />
Beaucaire-Béziers<br />
• Bor<strong>de</strong>aux – Périgueux - Pau<br />
Prési<strong>de</strong>nt : Pierre Chastanier<br />
Secrétaire Général : Christian Huglo<br />
Trésorier : Alain Renault<br />
Organisation <strong>de</strong>s Colloques : Mireille Deltour<br />
Administration : Martine Hillion<br />
D&<strong>DF</strong> 5, avenue <strong>de</strong> Messine 75008 – Paris<br />
Fax : 01 42 89 45 95 Tél : 01 42 89 44 77
DIALOGUE DÉMOCRATIE<br />
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Année 2008-2009<br />
Merci d’éditer ce document puis <strong>de</strong> le remplir le plus lisiblement possible<br />
(à retourner sans oublier <strong>de</strong> joindre votre photo):<br />
Nom :………………………………………………………………………………………..<br />
Prénom :…………………………………………………………………………………….<br />
Adresse :……………………………………………………………………………………<br />
Co<strong>de</strong> Postal :………………. Ville :……………………………………………………….<br />
Tél :……………………………. (indiquez le tél que vous préférez qu’on utilise)<br />
MAIL : ……………………………@......................................... IMPERATIF (écrire très lisiblement)<br />
Obédience : ……………………………………Gra<strong>de</strong> :…………………………………………….<br />
□ Cotisation normale : 100 €<br />
Choix <strong>de</strong> votre Cotisation pour 2008-2009 (Merci <strong>de</strong> cocher) :<br />
□ Cotisation <strong>de</strong> soutien : ………..€ (personnes<br />
physiques ou morales) Montant au choix (facture émise)<br />
A compléter éventuellement :<br />
□ Cotisation réduite : 20 €<br />
Pour FF et SS ayant <strong>de</strong>s difficultés financières<br />
□ Visiteur (euse) : Pas <strong>de</strong> Cotisation<br />
Profession :……………………………………………………………………………….<br />
Mandats électifs :…………………………………………………………………………<br />
Décorations :………………………………………………………………………………<br />
Publications :………………………………………………………………………………<br />
Participation souhaitée aux activités <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong><br />
Participation aux Groupes <strong>de</strong> Travail (cocher le ou les groupes concernés):<br />
□ Education □ Santé □ Institutions<br />
□ Economie □ Développement durable □ Culture<br />
□ Ecosophie □ Intelligence économique □ Agriculture<br />
□ Logement □ Ecologie - Environnement □ Défense<br />
□ Démocratie □ International □ D<strong>DF</strong> - Jeunes<br />
□ L’Homme au Travail □ Handicap □ Etu<strong>de</strong>s<br />
Ci-joint : Formulaire Cotisation et Photo<br />
Club <strong>de</strong> (indiquer la Ville) :………………………………<br />
Je parraine (à contacter <strong>de</strong> ma part) :<br />
Nom et Prénom : …………………………………………mail :……………………@.............................<br />
Nom et Prénom : …………………………………………mail :……………………@.............................<br />
Nom et Prénom : …………………………………………mail :……………………@.............................<br />
Merci <strong>de</strong> retourner ces renseignements dès que possible par courrier, par fax ou par mail à<br />
Pierre Chastanier D&<strong>DF</strong> 5, avenue <strong>de</strong> Messine 75008 – Paris<br />
Fax : 01 42 89 45 95 Tél : 01 42 89 44 77 p.chastanier@wanadoo.fr<br />
44
Administration <strong>de</strong> D&<strong>DF</strong> :<br />
Association régie par la Loi <strong>de</strong> 1901<br />
Siège social : 5, avenue <strong>de</strong> Messine 75008 - Paris<br />
Tél : 01 42 89 44 77 Fax : 01 42 89 45 95<br />
Mail : p.chastanier@wanadoo.fr<br />
Prési<strong>de</strong>nt Pierre<br />
Chastanier<br />
p.chastanier@wanadoo.fr<br />
Secrétaire Général Christian Huglo christian.huglo@huglolepage.com<br />
Trésorier Alain Renault ste.arpeges@wanadoo.fr<br />
Organisation <strong>de</strong>s<br />
Colloques<br />
Secrétariat &<br />
Cotisations<br />
Mireille Deltour mireille.<strong>de</strong>ltour@wanadoo.fr<br />
45<br />
06 31 50 56 53<br />
06 09 17 29 46<br />
06 08 57 29 32<br />
06 08 94 64 04<br />
Martine Hillion martinehillion@wanadoo.fr 01 43 26 66 63<br />
Nouveau Site Internet<br />
www.d-df.org