LA REVUE SPIRITE - Allan Kardec Spiritist Center
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temps. L’espace n’est plus plan et peut devenir courbe, et<br />
deux objets similaires peuvent avoir leurs dimensions<br />
spatiales modifiées. Par exemple, imaginons deux sphères<br />
d’acier, la première étant arrêtée, la deuxième lancée dans<br />
le vide avec une grande vitesse (proche de la vitesse de la<br />
lumière). Si nous regardons celle qui a été lancée, elle<br />
ne sera plus sphérique mais ovale. Ce phénomène<br />
est connu comme la<br />
dilatation de l’espace. Le<br />
temps, lui aussi, se<br />
comporte différemment.<br />
Une personne arrêtée<br />
vieillira plus vite qu’une<br />
autre en mouvement, à<br />
cause de la contraction<br />
du temps.<br />
Dans la célèbre<br />
équation d’Einstein, E =<br />
mc2 Richard Chase Tolman , E représente l’énergie<br />
d’une particule et m sa<br />
masse. Par conséquent, la valeur de la masse,<br />
contrairement au sens commun, varie avec la vitesse selon<br />
l’équation<br />
où y est la vitesse de la particule, et m 0 sa « masse au<br />
repos ». La conséquence de cette équation est qu’à mesure<br />
que l’on augmente la vitesse d’une particule, sa masse<br />
augmente, comme si la particule s’opposait à<br />
l’augmentation de la vitesse. Si la particule atteint la<br />
vitesse de la lumière, sa masse serait infime. La<br />
conséquence de l’augmentation de la masse de la particule<br />
en raison de l’augmentation de la vitesse est qu’il est de<br />
plus en plus difficile de réaliser un petit gain sur sa vitesse<br />
et que seule une énergie infinie pourrait l’amener jusqu’à<br />
la vitesse de la lumière.<br />
De ce fait découle l’opinion que la vitesse de la lumière<br />
ne peut être atteinte, et encore moins dépassée. Mais<br />
certains physiciens argumentent que, de la même façon<br />
que les photons existent – « naissant », « vivant » et<br />
« mourant », avec la vitesse de la lumière, sans avoir à<br />
être accélérés jusqu’à elle -, il peut aussi exister des objets,<br />
les tachyons, qui voyagent toujours à une vitesse y<br />
supérieure à c.<br />
George Sudarshan (1) a récemment illustré cette<br />
possibilité par une analogie intéressante : supposons qu’un<br />
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<strong>LA</strong> <strong>REVUE</strong> <strong>SPIRITE</strong><br />
démographe qui étudie la population de l’Inde fasse<br />
l’affirmation naïve qu’il n’y a pas de personnes au nord<br />
de l’Himalaya, car personne n’a encore pu franchir ces<br />
montagnes. Ce serait là une conclusion absurde. Des<br />
personnes de l’Asie Centrale naissent et vivent au nord<br />
de l’Himalaya. Elles n’ont pas besoin de naître en Inde<br />
puis de franchir la montagne. La même chose est valable<br />
pour les particules dont les<br />
vitesses sont supérieures à<br />
celle de la lumière.<br />
Erasmo Recami (2),<br />
physicien brésilien, qui se<br />
consacrait déjà à l’étude<br />
des tachyons avant 1978, a<br />
proposé une théorie<br />
« étendue » de la relativité<br />
et a réussi à contourner le<br />
paradoxe présenté par<br />
Tolman. Selon ce paradoxe,<br />
un tachyon qui apparaît<br />
Feynman<br />
avec une énergie positive<br />
pour un observateur, pourra apparaître avec une énergie<br />
négative pour un autre observateur. Or, les particules libres<br />
avec une énergie négative sont une impossibilité physique.<br />
Pire encore, ce tachyon voyagerait en une direction<br />
temporelle inversée, c’est-à-dire vers le passé. En utilisant<br />
le « Principe de la Réintégration » proposé par Feynman<br />
(1918 - 1988), Recami affirme que ce qui se présentait<br />
comme une particule de charge négative voyageant vers<br />
le passé, était en vérité une antiparticule qui transitait vers<br />
le futur, remettant ainsi les choses à leur place.<br />
Tout cela se trouvait à un niveau purement théorique<br />
et ne devait probablement pas en sortir, s’il n’y avait eu<br />
une série d’expériences publiées dans des revues<br />
spécialisées, en 2000, obtenant une large répercussion<br />
dans la presse internationale et même une note dans le<br />
journal Folha de Sao Paulo (3). L’expérience, employant<br />
des micro-ondes, a été réalisée par deux groupes<br />
indépendants. Le premier (4) a publié ses résultats dans<br />
la revue spécialisée Physical Review Letters, et le second<br />
(5) a été publié dans la très sérieuse revue scientifique<br />
Nature. Des ondes superluminales ont été obtenues dans<br />
ces expériences, ayant typiquement la forme d’un X,<br />
prédite en 1980 sur la base de la théorie étendue de<br />
Recami. Ces ondes sont, à ce jour, la meilleure vérification<br />
de cette théorie.<br />
Il nous semble que la théorie étendue de Recami est<br />
correcte. S’il en est ainsi, une conséquence particulière<br />
de cette théorie nous saute aux yeux. Pour augmenter la<br />
➜<br />
3 e trimestre 2003