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382 MINÉRAUX. INTRODUCTION<br />

les rapports que ce dernier auteur nous a donnés des émanations delà chaleur ter­<br />

restre aux accessions de la chaleur solaire dans ce climat, il se trouverait que leurs<br />

rapports étant à peu près : : 29 :1 en été, et : : 471 ou même : : 491 : 1 en hiver; il<br />

se trouverait, dis-je, enjoignant ces deux rapports, que la chaleur solaire ne serait<br />

à la chaleur terrestre que : : : 2, ou : : -|- 0 : 1. Mais cette estimation serait fau­<br />

tive, et Terreur deviendrait d'autant plus grande que les climats seraient plus froids.<br />

Il n'y a donc que celui de Téquateur jusqu'aux tropiques où, la chaleur étant en<br />

toutes saisons presque égale, on puisse établir avec fondement la proportion entre<br />

la chaleur des émanations de la terre et des accessions de la chaleur solaire. Or ce<br />

rapport, dans tout ce vaste climat, où les étés et les hivers sont presque égaux,<br />

est à très-peu près : : 50 : 1. C'est par cette raison que j'ai adopté cette proportion,<br />

et que j'en ai fait la base du calcul de mes recherches.<br />

Néanmoins je ne prétends pas assurer affirmativement que la chaleur propre de<br />

la terre soit réellement cinquante fois plus 'grande que celle qui lui vient du soleil;<br />

comme cette chaleur du globe appartient à toute la matière terrestre, dont nous<br />

faisons partie, nous n'avons point de mesure que nous puissions en séparer, ni<br />

par conséquent d'unité sensible et réelle à laqueRe nous puissions la rapporter.<br />

Mais, quand même on voudrait que la chaleur solaire fût plus grande ou plus<br />

petite que nous ne l'avons supposée relativemeut à la chaleur terrestre, notre théo­<br />

rie ne changerait que parla proportion des résultats.<br />

Par exemple, si nous renfermons toute l'étendue de nos sensations du plus<br />

grand chaud au plus grand froid dans les limites données par les observations de<br />

M. Amontons, c'est-à-dire entre 7 et 3 ou dans •§, et qu'en même temps nous sup­<br />

posions que la chaleur du soleil peut produire seule cette différence de nos sensa­<br />

tions, on aura dès lors la proportion de 8 à 1 de la chaleur propre du globe terres­<br />

tre à celle qui lui vient du soleil, et par conséquent la compensation que fait<br />

actuellement sur la terre cette chaleur du soleil serait de i, et la compensation<br />

qu'elle a faite dans le temps de l'incandescence aura été de Ajoutant ces deux<br />

termes, on a , qui, multipliés par 12 -, moitié de la somme de tous les termes<br />

de la diminution de la chaleur, donnent fff ou 1 f pour la compensation totale<br />

qu'a faite la chaleur du soleil pendant la période de 74047 ans du refroidissement de<br />

la terre à la température actuelle ; et comme la perte totale de la chaleur propre est<br />

à la compensation totale en même raison que le temps de la période est à celui du<br />

refroidissement, on aura 26 :1 1 :: 74047 : 4813 ^; en sorte que le refroidissement<br />

du globe de la terre, au lieu de n'avoir été prolongé que de 770 ans, l'aurait été de<br />

4813 ~: ce qui, joint au prolongement plus long que produirait aussi la chaleur<br />

de la lune dans cette supposition, donnerait plus de 5000 ans, dont il faudrait<br />

encore reculer la date de la formation des planètes.<br />

Si l'on adopte les limites données par M. de Mairan, qui sont de 31 à 32, et qu'on<br />

suppose que la chaleur solaire n'est que A de celle de la terre, on n'aura que ie<br />

quart de ce prolongement, c'est-à-dire environ 1250 ans, au lieu de 770 que donne<br />

la supposition de — que nous avons adoptée.

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