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470<br />

DES ÉPOQUES DE LA NATURE.<br />

QUATRIÈME ÉPOQUE.<br />

LORSQUE LES EAUX SE SONT RETIRÉES, ET QUE LES VOLCANS ONT COMMENCÉ<br />

D'AGIR.<br />

On vient de voir que les éléments de Tair et de Teau se sont établis par le re­<br />

froidissement, et que les eaux, d'abord reléguées dans l'atmosphère par la force<br />

expansive de la chaleur, sont ensuite tombées sur les parties du globe qui étaient<br />

assez attiédies pour ne les pas rejeter en vapeurs; et ces parties sont les régions<br />

polaires et toutes les montagnes. Il y a donc eu, à l'époque de trente-cinq mille<br />

ans, une vaste mer aux environs de chaque pôle, et quelques lacs ou grandes<br />

mares sur les montagnes et les terres élevées qui, se trouvant refroidies au même<br />

degré que celles des pôles, pouvaient également recevoir et conserver les eaux ;<br />

ensuite, à mesure que le globe se refroidissait, les mers des pôles, toujours alimen­<br />

tées et fournies par la chute des eaux de l'atmosphère, se répandaient plus loin ;<br />

et les lacs ou grandes mares, également fournis par cette pluie continuelle d'au­<br />

tant plus abondante que Tattiédissement était plus grand, s'étendaient en tous<br />

sens, et formaient des bassins et des petites mers intérieures dans les parties du<br />

globe auxquelles les grandes mers des deux pôles n'avaient point encore atteint :<br />

ensuite les eaux continuant à tomber toujours avec plus d'abondance jusqu'à<br />

l'entière dépuration de l'atmosphère, elles ont gagné successivement du terrain,<br />

et sont arrivées aux contrées de Téquateur; et enfin elles ont couvert toute la sur­<br />

face du globe à deux mille toises de hauteur au-dessus du niveau de nos mers<br />

actuelles. La terre entière était alors sous l'empire de la mer, à l'exception peut-<br />

être du sommet des montagnes primitives, qui n'ont été pour ainsi dire que<br />

lavées et baignées pendant le premier temps de la chute des eaux, lesquelles se<br />

sont écoulées de ces lieux élevés pour occuper les terrains inférieurs, dès qu'ils se<br />

sont trouvés assez refroidis pour les admettre sans les rejeter en vapeurs.<br />

Il s'est donc formé successivement une mer universelle, qui n'était interrompue<br />

et surmontée que par les sommets des montagnes d'où les premières eaux s'étaient.<br />

déjà retirées en s'écoulant dans les lieux plus bas. Ces terres élevées, ayant été<br />

travaillées les premières par le séjour et le mouvement des eaux, auront aussi été<br />

fécondées les premières ; et tandis que toute la surface du globe n'était pour ainsi<br />

dire qu'un archipel général, la nature organisée s'établissait sur ces montagnes :<br />

elle s'y déployait même avec une grande énergie ; car la chaleur et l'humidité, ces<br />

deux principes de toute fécondation, s'y trouvaient réunis et combinés à un plus<br />

haut degré qu'ils ne le sont aujourd'hui dans aucun climat de la terre.<br />

Or dans ce même temps, où les terres élevées au-dessus des eaux se couvraient<br />

de grands arbres et de végétaux de toute espèce, la mer générale se peuplait par­<br />

tout de poissons et de coquillages; elle était aussi le réceptacle universel de tout<br />

ce qui se détachait des terres qui la surmontaient. Les scories du verre primitif et

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