Libretto de la saison 2011-2012 - Société des Concerts de Fribourg

Société des Concerts de Fribourg
98 e année
Sous les auspices de la Direction de l’Instruction publique,
de la Culture et du Sport du Canton de Fribourg
et de la Commission culturelle de la Ville de Fribourg.
Avec le soutien de l’Agglomération Fribourgeoise
et de la Loterie Romande
PROGRAMME
DES CONCERTS D’ABONNEMENT
Saison 2011 – 2012
Aula Magna de l’Université (jusqu’en mars 2012)
et salle Équilibre (à partir d’avril 2012)
La Société des Concerts se réserve le droit d’apporter à ce programme
les modifications imposées par les circonstances.
Les programmes détaillés des concerts se trouvent aussi sur Internet :
www.concertsfribourg.ch

Catégorie I : 420.– Fr.
Catégorie II : 360.– Fr.
Catégorie III : 290.– Fr.
PRIX DES ABONNEMENTS
Jeunes jusqu’à 25 ans : 130.– Fr. (prix unique)
Location individuelle pour chaque concert : 10 jours avant la date du concert.
Catégorie I : 70.– Fr.
Catégorie II : 60.– Fr.
Catégorie III : 50.– Fr.
PRIX DES BILLETS
Jeunes jusqu’à 25 ans : 25.– Fr. (prix unique)
Billet collectif (minimum 7 personnes) à commander auprès de la Société des
Concerts de Fribourg au moins 10 jours avant la date de chaque concert :
Sous réserve des places disponibles ; détails sur demande.
Bureau de location :
Office du Tourisme
Avenue de la Gare 1 (jusqu’en décembre 2011)
Place Jean Tinguely 1 (à partir de janvier 2012)
1701 Fribourg
Ouvert du lundi au vendredi de 9 h. 00 à 18 h. 00
et le samedi de 9 h. 00 à 12 h. 30.
Tél. 026 350 11 00 et 026 350 11 11
Fax 026 350 11 12
Courriel : spectacles@fribourgtourism.ch
Voir l’agenda sur le site Internet : www.fribourgtourism.ch
Société des Concerts de Fribourg :
Adresse de contact :
Chemin des Platanes 4
CH-1700 Fribourg
Tél. 026 466 82 31
Courriel : info@concertsfribourg.ch
Internet : www.concertsfribourg.ch
Compte postal : 17-3505-9

Nos concerts sont réalisés avec le soutien des institutions suivantes :
Nous les remercions ainsi que tous les sponsors qui ont inséré une annonce
dans ce programme.
Nous remercions spécialement l’entreprise qui offre aux artistes des
douceurs après les concerts :

Le billet de la Présidente
La saison présentée ici sera « historique » à plusieurs égards.
Déplacer les activités de la Société des Concerts de l’Aula Magna à la salle Équilibre
bouleversera nos sens. Vous passerez de places connues, pour certains depuis
plusieurs décennies, voire plusieurs générations, à des fauteuils moins grinçants,
certes rembourrés, mais encore inconnus. Le regard découvrira un espace et un
contact visuel avec les musiciens très différents. Vous aurez de nouveaux voisins.
Votre perception sonore sera renouvelée par l’acoustique d’Équilibre. Cela est une
aubaine !
Pour graver les derniers beaux souvenirs à l’Aula de Miséricorde, le comité de la
Société des Concerts y a encore prévu sept soirées en compagnie de nombreuses
célébrités.
Des récitals : donnés par le pianiste Rafał Blechacz, par la violoncelliste Sol Gabetta
et le pianiste Bertrand Chamayou, par le baryton Stefan Genz accompagné au
piano de Michel Dalberto ;
De la musique de chambre : avec Heinz Holliger, hautboïste et compositeur, entouré
des Swiss Chamber Soloists et par la soprano anglaise Sarah Wegener ;
Trois grands orchestres symphoniques : celui de la Radio de Prague, celui de Berne
et la Rheinische Philharmonie ; ce dernier concert, le dimanche 11 mars 2012, marquera
par un coup de canon, dûment prévu par Tchaïkovski, mais bien à propos, nos
adieux à la vénérable Aula Magna de l’Université.
Dès le printemps 2012, nous irons à Équilibre, aux Grand-Places avec quatre « étendards
de bienvenue », en forme de Suite musicale :
1. Prélude, avec l’Orchestre de Chambre Fribourgeois, Laurent Gendre et de nombreux
solistes, pour nous plonger dans la spiritualité de Haydn et Messiaen
2. Arioso classico, avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne et Christian Zacharias,
dans de fines figurations du XVIIIe siècle
3. Andante cantabile, avec le Quatuor Gémeaux, dans le lyrisme de Mozart, Verdi
et Schubert
4. Finale trionfante, avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich, David Zinman et
Martin Helmchen, pour enflammer le public grâce aux sons grandioses du Concerto
« L’Empereur » de Beethoven et de la Symphonie « Harold en Italie » de Berlioz.
Les activités de la Société des Concerts durant cette dernière décennie – lors de
laquelle j’ai eu l’honneur de la présider et de la diriger artistiquement – jouent à
Fribourg, tout au long de l’année, un rôle éminemment artistique et éducatif, mais
également important par sa constance. Néanmoins, les productions musicales ponctuelles
et les festivals, qui ajoutent un point au tissu continu des musiques conviées
à Fribourg par la Société des Concerts, attirent, curieusement, davantage – grâce
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précisément à leur côté épisodique – l’attention des médias et surtout des responsables
culturels de notre Canton et de notre Ville. La Société des Concerts souhaite
que ces derniers la reconnaissent enfin pleinement, parmi les autres acteurs culturels
de la place, comme un organisme artistique reconnu et, par là, adaptent leur
information et leur apport financier à l’importance proportionnelle de son activité
dans la saison fribourgeoise.
Une hausse justifiée permettrait au comité de la Société des Concerts d’organiser
aussi dans sa saison davantage de concerts symphoniques, de les faire précéder de
présentations documentées, de prévoir des concerts pédagogiques pour les écoliers,
des matinées musicales ludiques pour les tout petits. Nos ressources actuelles ne
nous ont hélas ! pas permis jusqu’ici de réaliser ces projets qui nous paraissent essentiels
pour Fribourg.
Puisse la nouvelle ère, inaugurée à Équilibre, permettre, comme d’un coup de baguette
magique, la réalisation de ces vœux et d’en assurer la réussite.
Belle saison à tous !
Die Botschaft der Präsidentin
Barbara Senn Danecka
Die bevorstehende Saison wird sicher in die Geschichte unserer Konzertgesellschaft
eingehen. Die Verlegung unserer Aktivitäten von der Aula Magna der Universität
in das neue Gastspielhaus Équilibre bedeutet eine große Umstellung. Sie werden
Ihre angestammten Plätze, die einige von Ihnen seit Jahrzehnten, ja vielleicht über
mehrere Generationen, innehatten, verlassen, um in komfortablen und nicht mehr
knarrenden Polstersesseln Platz zu nehmen. Sie werden einen neuen Raum mit einem
neuen Blick auf die Musiker entdecken und vielleicht neue Sitznachbarn haben.
Auch die Akustik des neuen Saals gilt es zu entdecken. Nutzen Sie diese Chance!
Damit uns die letzten Konzerte in der Aula in guter Erinnerung bleiben, haben wir
dort noch sieben Abende mit mehreren namhaften Künstlern vorgesehen:
Einen Klavierabend mit Rafał Blechacz, ein Rezital der Cellistin Sol Gabetta mit
dem Pianisten Bertrand Chamayou und einen Liederabend mit dem Bariton Stefan
Genz, am Klavier von Michel Dalberto begleitet;
Kammermusik mit dem Oboisten und Komponisten Heinz Holliger und den Swiss
Chamber Soloists sowie der englischen Sopranistin Sarah Wegener;
Drei große Orchester: das Symphonieorchester des Tschechischen Rundfunks, das
Berner Symphonieorchester und schließlich die Rheinische Philharmonie, die unseren
Abschied von der ehrwürdigen Aula im letzten Konzert am 11. März 2012
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mit einem Kanonenschuss feiern wird. Aber keine Angst, Tschaikowski hat diesen
Kanonenschuss in der Partitur seiner Ouvertüre 1812 tatsächlich vorgesehen!
Im Frühling 2012 sind wir dann bereits im Équilibre, wo uns eine musikalische
Suite, bestehend aus vier Konzerten, erwartet:
1. Das Präludium, gespielt vom Freiburger Kammerorchester unter der Leitung von
Laurent Gendre; zusammen mit zahlreichen Solisten werden sie uns die Spiritualität
Haydns und Messiaens näherbringen.
2. Arioso classico mit dem Orchestre de Chambre de Lausanne und Christian Zacharias,
die uns Klassisches aus dem 18. Jahrhundert bieten.
3. Andante cantabile: das Gémeaux-Quartett mit lyrischer Musik von Mozart, Verdi
und Schubert.
4. Das Finale trionfante mit dem Zürcher Tonhalle-Orchester unter David Zinman;
es wird Martin Helmchen in Beethovens grandiosem fünften Klavierkonzert begleiten
und das Publikum mit der konzertanten Symphonie „Harold in Italien“ von
Berlioz begeistern.
Die Aktivitäten der Konzertgesellschaft, die ich im vergangenen Jahrzehnt als
Präsidentin und künstlerische Verantwortliche führen durfte, sind das ganze Jahr
hindurch ein wichtiger Bestandteil des Freiburger Kulturlebens. Sie leisten einen
wesentlichen Beitrag zu Erziehung und Bildung – gerade auch aufgrund ihrer Beständigkeit.
Vereinzelte musikalische Ereignisse wie z. Bsp. Festivals ziehen die
Aufmerksamkeit der Medien und der für die Kultur im Kanton und in der Stadt
Verantwortlichen leicht auf sich; unsere Konzertreihe bildet jedoch das eigentliche
musikalische Gewebe, zu dem die anderen Veranstaltungen einige Farbtupfer beitragen.
Die Konzertgesellschaft würde sich wünschen, dass Medien und Behörden
sie endlich als einen wichtigen Akteur im Freiburger Kulturleben anerkennen und
ihre Informationspolitik bzw. die finanzielle Unterstützung dementsprechend gestalten.
Eine Erhöhung der finanziellen Unterstützung erscheint angemessen, zumal sie
dem Vorstand der Konzertgesellschaft ermöglichte, den Anteil der Symphoniekonzerte
zu erhöhen und diese in gut dokumentierten Einführungen zu präsentieren.
Außerdem könnten wir pädagogische Konzerte für die Schulen und sogar spielerische
Einführungen in die Musik für die jüngsten Zuhörer veranstalten. Das sind
wichtige Aufgaben, die wir mit unseren derzeitigen finanziellen Mitteln bisher leider
nicht wahrnehmen konnten.
Möge die neue Ära, die mit den Konzerten im Équilibre beginnt, wie mit einem
Zauberstab die Verwirklichung unserer Wünsche ermöglichen und die neuen Projekte
zum Erfolg führen!
Ich wünsche Ihnen allen eine schöne Konzertsaison.
Barbara Senn Danecka
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Présentation des programmes
Pour trois concerts de la saison, le programme de la soirée sera présenté par des
spécialistes de l’Institut de Musicologie de l’Université, une heure avant le concert,
dans la rotonde de l’Institut de Musicologie (salle 2033, avenue de l’Europe 20 ; voir
le plan ci-dessous) :
jeudi 27 octobre 2011, 18 h. 30
mercredi 7 décembre 2011, 18 h. 30
mercredi 29 février 2012, 18 h. 30
Nous remercions l’Institut de Musicologie de l’Université de Fribourg et son directeur,
le professeur Luca Zoppelli, pour ces introductions aux concerts.
Wir danken dem Institut für Musikwissenschaft der Universität Freiburg und seinem
Direktor, Herrn Professor Luca Zoppelli, für diese Konzerteinführungen.
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1 er concert Mardi 18 octobre 2011
à 20 h. 00
SwiSS Chamber SoloiStS
Sarah Wegener, Sopr a no
heinz holliger, h au t boiS
Daria za ppa, v iolon
Cor i n n e Chapelle, v iolon
Jü rg Dähler, a lto
Daniel ha efliger, v iolonCelle
R. Sch u m an n Six ChantS, tR anScR iption de aRibeRt Reim an n (*1936)
pou R SopR ano et quat uoR à coR deS, op. 107 (1851-2/1994)
(1810 - 1856) Herzeleid – Die Fensterscheibe – Der Gärtner –
Die Spinnerin – Im Wald – Abendlied
FRiedRich ceRha Quintette pou R h au t boiS et quat uoR à coR deS
(2007, en cR éat ion SuiSSe)
(*1926) Schnell – Langsam – Schnell
p. hi n demith Die SerenaDen – LeS Sér énaDeS, op. 35, petite ca n tat e
pou R SopR ano, h au t boiS, a lto et violoncelle (1924)
(1895 - 1963) i. Barcarole – An Phyllis : Toccata, Corrente – Nur Mut
II. Duett – Der Abend – Der Wurm am Meer
III. Trio – Gute Nacht
hei nz holligeR GeDiCht von MeChthiLD von MaGDeburG,
pou R SopR ano et violon (2010, en cR éat ion)
(*1939)
vierStiMM iGeS MaDr iGaL, pou R SopR ano, violon,
a lto et violoncelle (2010, en cR éat ion)
GyőrGy Ku rtáG Sur anGeLuS SiLeSiuS : Die roS’,
hom m age à hei nz holligeR, pou R SopR ano
(*1926) et coR anglaiS (2011, en cR éat ion SuiSSe)
g. Fau R é ChanSon De MéLiSanDe, oRch eSt R at ion de chaRleS
Koechlin, tr anscr iption de otfried nies (*1937) pou r
(1845 - 1926) SopR ano et quat uoR à coR deS (1898/2011, en cR éat ion)
J. bR a h mS FünF opheLia-LieDer, tR anScR iption de aRibeRt
Reim an n pou R SopR ano et quat uoR à coR deS (1997)
(1833 - 1897) Wie erkenn ich dein Treulieb – Sein Leichenhemd weiss –
Auf morgen ist Sankt Valentins Tag – Sie trugen ihn
auf der Bahre bloss – Und kommt er nicht mehr zurück?
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18. 10. 2011, Aula

Les Swiss Chamber Soloists et les Swiss Chamber Concerts
C’est sous la direction artistique de Daniel Haefliger (Genève), Jürg Dähler (Zurich)
et Felix Renggli (Bâle) que l’ensemble des Swiss Chamber Soloists est fondé
en 1999, une fondation permettant par ailleurs pour la première fois la réalisation
d’un cycle commun de concerts, les Swiss Chamber Concerts. Grâce à des propositions
de programmes innovantes et à des interprétations de premier ordre, les Swiss
Chamber Soloists sont en train de devenir un acteur culturel incontournable de la
scène musicale suisse. Nombreux sont les interprètes de renom à avoir déjà participé
aux concerts de l’ensemble, comme Bruno Canino, Heinz Holliger, Thomas
Zehetmair, Christophe Coin, Christoph Prégardien, Dénes Várjon et bien d’autres
encore.
Les Swiss Chamber Concerts représentent la première tentative de l’histoire suisse
de créer une plateforme nationale et permanente de concerts. En effet, il aura fallu
attendre le tournant du siècle, pour que des musiciens parviennent, malgré les obstacles
culturels, politiques et financiers propres à l’helvétisme, à dépasser les cloisonnements
dont notre pays a le secret. Cette ouverture a d’abord permis d’établir
dès 1999 une série régulière dans plusieurs villes de Suisse, dont Genève, Zurich,
Bâle et Lugano, mais aussi de créer un ensemble de musique de chambre réunissant
les meilleurs solistes, les Swiss Chamber Soloists. En plaçant la qualité et l’innovation
musicale au centre de leur action, en additionnant des forces musicales et
créatives jusque-là dispersées, les Swiss Chamber Concerts ont ouvert la porte d’un
nouvel espace musical, un espace unique, au croisement des grandes cultures européennes,
centré autour d’une idée simple : faire parler notre modernité dans le miroir
de ses racines. En dix ans, par les commandes de l’ensemble, le répertoire de la
musique de chambre des compositeurs suisses s’est ainsi enrichi d’une soixantaine
de nouveaux opus. Plus de trois cent cinquante concerts ont déjà été produits dans
la plupart des villes du pays. Les Swiss Chamber Soloists sont par ailleurs régulièrement
invités pour des tournées prestigieuses en Italie, au Japon, en Allemagne.
Une collection de premiers enregistrements mondiaux est en cours sous les labels
ECM, NEOS et Artist Consort.
Le répertoire des Swiss Chamber Soloists s’étend des œuvres de la période baroque
– interprétées sur instruments d’époque – à la musique contemporaine. L’ensemble
a donné une multitude de premières mondiales qui lui sont pour la plupart dédiées.
Son implication dans la musique d’aujourd’hui se reflète dans les nombreuses exécutions
de compositeurs majeurs, comme Carter, Ferneyhough, Kurtág, Ligeti, Yun
ou Zender, ainsi que dans la création d’un grand nombre d’œuvres de compositeurs
suisses, comme Blank, Dayer, Furrer-Münch, Gaudibert, Gubler, Haubensak,
Holliger, Käser, Kelterborn, Kessler, Kyburz, Lehmann, Moser, Roth, Schnyder,
Tognetti, Wyttenbach, Vassena ou Zimmerlin. Dès l’année de leur fondation, les
Swiss Chamber Soloists ont donné des concerts dans toute l’Europe, en Asie et en
Australie. D’innombrables critiques de même que de nombreux enregistrements
radio et CD attestent de l’excellence de leur réputation.
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Sarah Wegener, soprano
D’origine anglo-allemande, elle étudie auprès de Bernhard
Jaeger-Böhm à Stuttgart. Une fois ses études achevées avec
distinction en 2006, elle se perfectionne dans le domaine du
lied avec Cornelis Witthoefft et gagne en 2007 le Premier
Prix de lied en duo au Concours international Max Reger à
Weiden. Sa voix de « soprano d’argent straussienne » est vite
remarquée et sa carrière se développe sur le plan international,
notamment dans les festivals, tels que la Biennale de Salzbourg, la B a c h fe s t de
Leipzig, les Folles Journées de Nantes, le Singel d’Anvers, ainsi qu’au Konzert haus
de Berlin et à l’Opéra Garnier de Paris. Le compositeur Georg Friedrich Haas lui
dédie le cycle de lieder « Wie stille brannte das Licht » (2009), séduit par l’ampleur
de sa tessiture et son talent exceptionnel pour l’intonation « microtonale » et spectrale.
Heinz Holliger, compositeur, hautboïste et chef d’orchestre
Né le 21 mai 1939 à Langenthal, Heinz Holliger fait ses premières
études musicales aux Conservatoires de Berne et de
Bâle, avec notamment Sándor Veress pour la composition,
entre 1955 et 1959. Il se perfectionne au Conservatoire national
supérieur de Paris en 1962-1963 pour le hautbois avec
Émile Passagnaud et Pierre Pierlot, et pour le piano avec
Yvonne Lefébure. De 1961 à 1963, il suit les cours de composition
de Pierre Boulez à Bâle. Il remporte le Premier Prix
de hautbois du Concours international de Genève en 1959, puis celui du Concours
de Munich deux ans plus tard. Sa carrière d’interprète connaît dès lors un très grand
succès ; il devient l’un des représentants les plus célèbres de son instrument dans
le monde entier, repoussant ses limites techniques par de nouveaux modes de jeu
et suscitant ainsi autour de lui de nombreuses œuvres nouvelles pour le hautbois
(Berio, Carter, Ferneyhough, Ligeti, Lutosławski, Karlheinz Stockhausen). Outre
ses activités de soliste et de chef d’orchestre, Heinz Holliger est également un pédagogue
reconnu, notamment à travers l’enseignement qu’il délivre à partir de 1966 à
la Hoch schule für Musik de Freiburg i. Br. Le compositeur est longtemps resté dans
l’ombre du musicien, avant de connaître une progressive reconnaissance à partir des
années quatre-vingts. Le catalogue de Heinz Holliger couvre tous les genres, de la
scène aux œuvres solistiques. Heinz Holliger vit à Bâle.
Daria Zappa, violoniste
Née à Locarno, elle débute la musique et l’improvisation en
famille, avec son père Marco, auteur-compositeur, et en duo
avec son frère Mattia. Elle étudie à la Hoch schule für Musik
de Freiburg i. Br. avec Jörg Hoffmann et Rainer Kussmaul, et
se perfectionne avec Jean-Jacques Kantorov, Dorothy DeLay,
Franco Gulli et Dénes Zsigmondy. Soliste très appréciée, elle
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18. 10. 2011, Aula

donne des concerts avec des ensembles réputés. Actuellement, elle est premier-violon
du Casal Quartett, professeur au Conservatoire de Zurich et assistante de Benjamin
Schmid à la HEM de Berne.
Corinne Chapelle, violoniste
Née le 5 août 1976 en Californie, de mère tunisienne et
de père français, elle commence le violon par la méthode
Suzuki. Elle étudie à la Menuhin School de Surrey, à
la Juilliard School de New York (classe de Pinchas Zukerman),
et reçoit les conseils de Josef Gingold, Lorand
Fenyves et Liana Isakadze. Ensuite, elle suit la classe
de Ana Chumachenco à la Hoch schule für Musik und
Theater de Munich
Jürg Dähler, altiste
Né à Zurich, ce violoniste et altiste acquiert une renommée
internationale, aussi bien comme soliste et
chambriste que comme pédagogue et organisateur.
Après ses études de violon et d’alto chez Sándor
Vegh et Ottavio Corti, puis les diplômes d’enseignement,
d’orchestre et de soliste à la Musik hochschule
de Zurich avec Heribert Lauer et Christoph Schiller,
suivis d’une période de perfectionnement chez Pinchas
Zukerman, Kim Kashkashian et Fjodor Drushinin, il se produit comme soliste
ainsi que chambriste. Depuis 1984 il est étroitement lié au sextuor Kammer musiker
Zurich. En 1991, il fonde l’Ensemble Sartory qui a depuis obtenu de nombreux prix.
Il est aussi l’un des fondateurs du Collegium Novum de Zurich. Depuis 1993, il est
premier alto solo de l’Orchestre du Musik kollegium de Winterthur et dès 1997, il occupe
le poste de directeur artistique du Festival Kultur herbst Bünd ner Herr schaft.
Daniel Haefliger, violoncelle
Il étudie le violoncelle en Suisse avec Philippe Mermoud et
Walter Grimmer, puis à Vienne avec André Navarra. Musicien
polyvalent, il se produit comme soliste ou comme musicien de
chambre dans les grands centres musicaux, comme Lucerne,
Paris, Berlin, Londres ou Sydney, avec des partenaires, tels
Heinz Holliger, Bruno Canino, Christophe Coin, ou le Quatuor
Zehetmair. Il crée de nombreuses œuvres, dont celles de
Győrgy Kurtág, Brian Ferneyhough ou encore Győrgy Ligeti.
Il est violoncelle solo de l’Ensemble Modern de Francfort, puis
de la Camerata Bern et, depuis 1989, est membre de l’Ensemble
Contrechamps de Genève. En 1999, il crée avec Félix Renggli et Jürg Dähler
les Swiss Chamber Concerts. Il enseigne au Conservatoire de musique de Genève.
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Six chants pour soprano et quatuor à cordes de Robert Schumann
Composés à Düsseldorf au long de l’année 1851, ces lieder, extraits de Albumblatt,
sont inspirés de divers poètes. Dans l’arrangement de Aribert Reimann, la musique
reste identique, mais prend d’autres couleurs du fait que le quatuor à cordes s’installe
à la place du piano.
Quintette pour hautbois et quatuor à cordes de Friedrich Cerha
Souvent dans ses opéras, Friedrich Cerha oppose individualités et société. Il le fait
aussi dans ses pièces de musique de chambre. Il en est ainsi dans ce Quintette avec
hautbois qui est dédié à Heinz Holliger et que nous découvrirons ce soir.
Les Sérénades de Paul Hindemith
Dans cette petite cantate, Hindemith s’est servi de divers textes de poètes romantiques.
La voix soliste semble ainsi s’entretenir avec un ou plusieurs instruments.
Les toutes récentes productions de Heinz Holliger : Gedicht von Mechthild
von Magdeburg et Vierstimmiges Madrigal
Mechthild von Magdeburg est une mystique du XIIIe s.. Son œuvre (La Lumière
fluente de la Divinité) se présente sous forme de sept livres avec des chapitres de
longueur et de genres littéraires très différents, depuis le petit poème jusqu’au traité
didactique.
Le madrigal est une forme ancienne de musique vocale qui s’est développée au cours
de la Renaissance et au début de la période baroque. La plupart des madrigaux sont
composés sur des poèmes, sans répétition strophique, ni refrain. Ils s’adaptent au
sens du texte et ex priment au mieux les sentiments de chaque vers par des procédés
de musique descriptive.
Sur Angelus Silesius : Die Ros’ de Győrgy Kurtág
Le poète allemand Angelus Silesius (1624-1677) est né à Breslau (aujourd’hui
Wrocław en Pologne). Son vrai nom était Johann Scheffler, mais il est généralement
connu par son pseudonyme sous lequel il a publié ses poèmes mystiques.
Pelléas et Mélisande, de Gabriel Fauré
C’est une musique de scène, écrite en 1898 par Gabriel Fauré pour une représentation
en langue anglaise à Londres de la pièce Pelléas et Mélisande de Maeterlinck.
Otfried Nies a gardé la partition d’origine, réduisant l’instrumentation au quatuor
à cordes. Cette « Chanson » précède la mort de Mélisande. L’atmosphère, d’une
profonde beauté mélancolique, est saisissante.
Fünf Ophelia-Lieder de Johannes Brahms
Ces chansons sont écrites en 1873 et publiées seulement en 1935. Ce cycle de miniatures
pour Hamlet de Shakespeare, traduit par Schlegel et Tieck, est bref avec une
« texture musicale très simple, mais éblouissante ». Aribert Reimann a dispersé les
sons du piano entre les instruments du quatuor à cordes, sans aucun changement de
la musique elle-même.
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18. 10. 2011, Aula

Die Sopranistin Sarah Wegener
Die britisch-deutsche Sopranistin Sarah Wegener studierte bei Prof. Bernhard Jaeger-Böhm
in Stuttgart. Nach ihrem Abschluss mit Auszeichnung im Jahre 2006
setzte sie ihr Studium in der Klasse für Liedgestaltung von Prof. Cornelis Witthoefft
fort und gewann 2007 den 1. Preis des Internationalen Max-Reger-Wettbewerbs
für Lied-Duo in Weiden.
Ihr „Silbersopran von Strauss'schen Dimensionen“ (orpheus international) ließ sie
binnen kurzer Zeit zu einer international gefragten Interpretin werden, die an prominenten
Stationen zu Gast ist, u. a. bei Festivals wie der Salzburger Biennale, dem
Bachfest Leipzig und La folle journée in Nantes, in der Tonhalle Düsseldorf, De
Singel Antwerpen, Konzerthaus Berlin und der Opéra Garnier Paris.
Der Komponist Georg Friedrich Haas widmete Sarah Wegener seinen Liederzyklus
„…wie stille brannte das Licht“ (2009), ein für den enormen Tonumfang Sarah
Wegeners und ihre außergewöhnliche Fähigkeit der mikrotonalen und spektralen
Intonation „maßgeschneidertes“ Werk.
Die Swiss Chamber Soloists
Zur Jahrtausendwende wurde mit der Gründung der Swiss Chamber Soloists ein
Kammerensemble ins Leben gerufen, welches führende Interpreten aus allen Landesteilen
der Schweiz mit renommierten Gästen aus dem Ausland für anspruchsvolle
Kammermusikprojekte zusammenführt. Auf Initiative der drei künstlerischen
Leiter Jürg Dähler (Zürich), Daniel Haefliger (Genf) und Felix Renggli (Basel)
wurden für die Konzerte des in flexibler Besetzung spielenden Ensembles im Jahr
1999 die Swiss Chamber Concerts geschaffen, der erste nationale Konzertzyklus
für Kammermusik mit festen Konzertreihen in Basel, Genf, Lugano und Zürich.
Das Repertoire der Swiss Chamber Soloists erstreckt sich vom Barock, auch auf
historischen Instrumenten gespielt, bis hin zur Moderne, wobei viele der jüngsten
Stücke eigens für das Ensemble geschrieben wurden und ihm gewidmet sind. Beste
Kritiken, Konzerttourneen in Europa, Asien und Australien sowie CD-Einspielungen
und Rundfunkaufnahmen belegen den erstklassigen Ruf dieses renommierten
Schweizer Ensembles.
Heinz Holliger, Oboist, Komponist und Dirigent
1939 in Langenthal geboren, studierte Heinz Holliger bereits als Gymnasiast am
Berner Konservatorium neben dem Oboenspiel bei Émile Cassagnaud auch Komposition
bei Sándor Veress. 1959 erhielt er den Ersten Preis als Oboist am internationalen
Genfer Wettbewerb, im darauffolgenden Jahr ebenso in Mün chen. Damit
begann seine Karriere als international gefeierter Oboist, für den auch zahlreiche
neue Werke komponiert wurden, unter anderem von Hans Werner Henze, Krzysztof
Penderecki, Győrgy Ligeti, Elliott Carter, Witold Lutoslawski, Karlheinz Stockhausen
und Luciano Berio
1962-1963 setzte er seine Studien in Paris bei Pierre Pierlot (Oboe) und Yvonne
Lefébure (Klavier) fort. Daneben studierte er von 1961 bis 1963 Komposition am
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Basler Konservato rium bei Pierre Boulez. Heinz Holliger hat zahlreiche bekannte
Orchester dirigiert und unterrichtet auch seit 1966 Orchesterdirektion an der Musikhochschule
Frei burg im Breisgau. Das Komponieren war für Heinz Holliger
stets ein wichtiger Teil seiner musikalischen Tätigkeit, und seine Kom positionen
wurden ebenso wie sein Oboenspiel mit zahlreichen Preisen bedacht.
Die Geigerin Daria Zappa
kam in Locarno zur Welt und sammelte bereits in früher Kindheit Erfahrungen mit
Musik und Improvisation im Familienensemble ihres Vaters Marco (Liedermacher)
sowie im Duo mit Ihrem Bruder Mattia. Nach ihrem Studium in Freiburg i. Br. bei
Jörg Hoffmann und Rainer Kussmaul vervollkommnete sie ihre Ausbildung bei
Jean-Jacques Kantorov, Dorothy DeLay, Franco Gulli und Dénes Zsigmondy.
Als gefragte Kammermusikerin trat sie an zahlreichen renommierten internationalen
Festivals auf. Zur Zeit spielt sie die erste Geige im Casals-Quartett, unterrichtet
am Zürcher Konservatorium und ist Assistentin von Benjamin Schmid an der Berner
Hochschule der Künste.
Die Geigerin Corinne Chapelle
wurde 1976 in Kalifornien geboren; ihre Mutter stammte aus Tunesien, ihr Vater
aus Frankreich. Im Alter von zweieinhalb Jahren begann sie mit dem Geigenspiel
nach der Suzuki-Methode. Sie studierte später an der Menuhin-Schule in Surrey
(England), in der Klasse von Pinchas Zukerman an der Juilliard School in New
York und wurde auch von Josef Gingold, Lorand Fenyves und Liana Issakadze
beraten. Danach studierte sie bei Ana Chumachenko an der Münchner Hochschule
für Musik und Theater.
Der Bratschist Jürg Dähler
wurde in Zürich geboren und studierte Geige und Bratsche bei Sándor Végh, Ottavio
Corti, Heribert Lauer und Christoph Schiller. Er vervollkommnete seine Ausbildung
bei Pinchas Zukerman, Kim Kashkashian und Fjodor Druschinin. Er ist
international bekannt als Solist und Kammermusiker sowie als Pädagoge.
Von 1985 bis 2000 war er Mitglied und Primarius der legendären Kammermusiker
Zürich. 1993 war er an der Gründung des Collegium Novum Zürich beteiligt und
1999 Mitgründer und künstlerischer Leiter der Swiss Chamber Concerts. Seit 1993
ist Jürg Dähler erster Solobratschist des Musikkollegiums Winterthur und Mitglied
des Winterthurer Streichquartetts. Seit 1997 ist er Intendant des Festivals Kulturherbst
Bündner Herrschaft.
Der Cellist Daniel Haefliger
stammt aus Genf und wurde von André Navarra und Pierre Fournier ausgebildet.
Seine Karriere begann er als Solocellist im Frankfurter Ensemble Modern und bei
der Camerata Bern, 1989 wurde er dann Mitglied des Ensemble Contrechamps in
Genf. Heute ist Daniel Haefliger vor allem als Kammermusiker tätig: Er gehört
dem Zehetmair-Quartett an und musiziert außerdem regelmäßig mit Heinz Holliger,
Bruno Canino und Dénes Várjon.
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18. 10. 2011, Aula

Intensiv widmet sich Daniel Haefliger der zeitgenössischen Musik und brachte Werke
von Győrgy Kurtág, Brian Ferneyhough und Győrgy Ligeti zur Uraufführung.
1999 gründete er mit Jürg Dähler und Felix Renggli die Swiss Chamber Concerts.
Die sechs Gesänge von Robert Schumann, op. 107,
entstanden 1851 in Düsseldorf zu Texten verschiedener Dichter. Aribert Reimann
hat Schumanns Klavierbegleitung für Streichquartett umgeschrieben. Die Musik
bleibt dieselbe, aber die Begleitung durch ein Streichquartett verleiht ihr andere
Farben.
Der Wiener Komponist Friedrich Cerha
hat sich in seinen Opern mit dem Verhältnis vom Einzelnen zur Gesellschaft auseinandergesetzt
und stellt auch in der Instrumentalmusik häufig ein Individuum einem
Kollektiv gegenüber. So ist auch das Heinz Holliger gewidmete Oboenquintett
entstanden, das wir heute Abend hören.
Paul Hindemiths kleine Kantate Die Serenaden, op. 35,
hat verschiedene romantische Gedichte als Textvorlagen. Die Singstimme führt dabei
jeweils eine Unterhaltung mit einem oder mehreren Instrumenten.
Heinz Holligers neueste Werke
Das Gedicht von Mechthild von Magdeburg stammt aus dem Werk „Das fließende
Licht der Gottheit“ der deutschen Mystikerin, die im 13. Jahrhundert lebte. Die
sieben Teilbücher dieses Werkes enthalten verschiedenartige Kapitel, vom kurzen
Gedicht bis zur belehrenden Abhandlung.
Das vierstimmige Madrigal nimmt eine alte Form der Vokalmusik auf, die sich in
der Renaissance und im Frühbarock entwickelte. Die Musik ist dem im allgemeinen
weltlichen Inhalt des Textes angepasst und verwendet dazu auch lautmalende Effekte.
Győrgy Kurtágs Lied Die Ros’
liegt ein Text des deutschen Mystikers Angelus Silesius (1624 - 1677) zugrunde. Er
wurde in Breslau geboren und hieß mit bürgerlichem Namen Johann Scheffler.
Gabriel Faurés Schauspielmusik zu Pelléas und Mélisande
entstand für eine Londoner Aufführung von Maeterlincks Schauspiel in englischer
Sprache. Otfried Nies hat die Instrumentation der Begleitung für ein Streichquartett
reduziert. Melisande singt das heute Abend auf dem Programm stehende Lied,
voll melancholischer Schönheit, kurz vor ihrem Tod.
Die fünf Ophelia-Lieder von Johannes Brahms
entstanden 1873 zu Texten aus Shakespeares Hamlet in der Übersetzung von Schlegel
und Tieck, wurden aber erst 1935 veröffentlicht. Trotz seiner musikalischen
Schlichtheit ist dieser Zyklus musikalischer Miniaturen wunderschön. Aribert Reimann
ist es gelungen, die ursprüngliche Klavierbegleitung auf die vier Stimmen
eines Streichquartetts zu verteilen, ohne die Musik anderweitig zu verändern.
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2 e concert Jeudi 27 octobre 2011
à 20 h. 00
Présentation du programme à 18 h. 30 à l’Institut de Musicologie (voir page 7)
orCheStre Symphonique
de radio pr ague
Dir eCtion : Daniel raiSkin
SoliSte : Jan Si mon, pia no
F. mendelSSohn « LeS hébr iDeS », ou « La Grotte De FinGaL »,
ouverture, en Si mi n eu R, op. 26 (1832)
(1809 - 1847)
c. Saint-Sa enS ConCerto pour piano n° 2, en Sol mi n eu R, op. 22
(1868)
(1835 - 1921)
Andante sostenuto
Allegro scherzando
Finale : presto
a. dvoř á K SyMphonie n° 9, en mi mi n eu R, op. 95,
dite « Du nouveau MonDe » (1893)
(1841 - 1904)
Adagio – Allegro molto
Largo
Scherzo : molto vivace
Allegro con fuoco
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27. 10. 2011, Aula

L’Orchestre Symphonique de Radio Prague
Cet orchestre est fondé en 1926, soit seulement trois ans après le début de la radiodiffusion
tchèque. De nombreuses personnalités de la scène musicale tchèque se
succèdent à sa direction : Václav Talich, Karel Ančerl, Václav Neumann ou Libor
Pešek, mais aussi des chefs invités étrangers, entre autres, Charles Munch, Franz
Konwitschny, Hermann Scherchen, Genadij Rožděstvenskij, Serge Baudo, Leif
Segerstam, Sir Charles Mackerras et Tadeusz Strugala. Des compositeurs, comme
Sergueï Prokofiev, Ottorino Respighi, Arthur Honegger, Aram Khatchatourian et
Krysztof Penderecki, ont enregistré leurs œuvres avec les musiciens de la Radio
tchèque. Vladimír Válek en devient le directeur en 1985 (à partir de 1996, il est aussi
le chef de l’Orchestre Philharmonique Tchèque). Sous sa direction, la formation
devient l’une des plus remarquables formations symphoniques d’Europe, et est fréquemment
invitée à l’étranger. En 1995, l’enregistrement des Concertos pour piano
de Ervin Schulhoff, avec le pianiste Jan Simon et le chef Vladimír Válek, obtient le
Prix Classical Award 95 au MIDEM Classic de Cannes. L’Orchestre Symphonique
de Radio Prague se produit régulièrement dans la prestigieuse salle Dvořák du Rudolfinum
qui offre l’une des meilleures acoustiques de la ville.
Daniel Raiskin, chef d’orchestre
Né à Saint-Petersbourg, il commence à étudier
le violon à l’âge de 6 ans, puis poursuit
ses études musicales à l’Université de musique
Moussorgski en classe d’alto sous la
conduite de D. Meerovich et O. Balabin. En
même temps, il étudie la direction au Conservatoire
de Leningrad dans la classe de Lev
Savich et termine brillamment ses études à
la Hoch schule für Musik de Freiburg i. Br.
où il devient l’assistant de Kim Kashkashian
pendant un an. Sa carrière internationale le
mène en Europe dans les plus grandes salles de concert : Phil harmonie de Berlin,
Concert gebouw d’Amsterdam, etc. En 1995, il donne la Symphonie Concertante de
Mozart lors d’une tournée de concerts avec le Mozarteum de Salzbourg. En 1996,
il joue Harold en Italie de Berlioz au Concert gebouw d’Amsterdam. En 2002, il
enregistre l’œuvre complet pour alto d’Ernest Bloch. En 2005, il est nommé chef
principal du Staats orchester Rheinische Phil harmonie à la tête duquel nous l’entendrons
le 11 mars prochain, et, depuis 2008, il occupe la même fonction à l’Artur-
Rubinstein-Phil harmonie de la deuxième plus grande ville de Pologne, Lódz. Membre
du Trio à cordes Belcanto Strings, il œuvre également en musique de chambre
avec Nathalie Gutman, Shlomo Mintz, les sœurs Katia et Maria Labêque. En plus
de ses deux fonctions de chef titulaire, Daniel Raiskin est invité par les plus célèbres
orchestres et pour des tournées prestigieuses.
18

Jan Simon, pianiste
Né à Prague en 1966, il compte parmi les
meilleurs pianistes tchèques actuels et est
actuellement soliste en résidence de l’Orchestre
Symphonique de Radio Prague.
Après ses études à l’Académie de Prague,
entre autres avec Ivan Moravec, puis à la
HEM de Zurich avec Homero Francesch,
et ensuite avec James Tocco à Lübeck, il
se fait remarquer dans plusieurs concours
internationaux. Ses succès lui ouvrent les portes d’une carrière avec de célèbres
orchestres. Ses tournées le conduisent dans le monde entier, dans les salles les plus
fameuses : notamment, il fait ses débuts au Carnegie Hall de New York en 2010
avec le Troisième Concerto de Beethoven.
L’Ouverture « Les Hébrides » ou « La Grotte de Fingal »,
de Felix Mendelssohn
Les idées musicales en furent conçues au cours d’un voyage dans le nord de l’Écosse,
durant l’été 1829. La partition fut écrite à Rome pendant l’hiver 1830-31, et s’intitulait
alors Die einsame Insel – L’Île solitaire, tandis que la version révisée à Paris
en 1832 prit le titre Les Hébrides, avec en sous-titre La Grotte de Fingal. C’est là
une allusion au site de la grotte de l’Île de Staffa, envahie à chaque marée par le flot,
et d’une surprenante grandeur. Jules Verne l’avait visitée et écrivit à son propos :
« Cette vaste caverne, avec ses ombres mystérieuses, ses chambres noires couvertes
d’algues et ses merveilleux piliers en basalte, m’a vivement impressionné.. ». Il
ne faut pas conclure que cette Ouverture soit une description ; elle procède d’une
« vision impressionniste avant la lettre », alors qu’on peut y voir également « le
premier grand tableau marin de la musique romantique ». Aussi bien, l’Ouverture
Les Hébrides constitue-t-elle un court poème symphonique dans lequel le musicien
communique à l’auditeur des images-souvenirs, superposant réalité et fantastique,
sans aucun « programme » précis. La première audition eut lieu le 14 mai 1832 à
Londres, sous la conduite du compositeur. « Le public m’a accueilli, moi et mon
œuvre, avec la plus grande bienveillance », écrit-il alors. Les thèmes sont baignés
par un flux liquide de sons qui aboutissent à un déferlement de gammes, une évocation
très évidente – bien avant le Debussy de Pelléas et Mélisan de ! – des échos
que répercutent les parois de la grotte frappées par le flot. L’œuvre s’achève sur les
murmures de la mer. (D’après François-René Tranchefort, 1986)
Le Concerto pour piano n° 2 de Camille Saint-Saëns
Saint-Saëns aura abordé tous les domaines et tous les genres, profanes ou sacrés.
Son meilleur titre de gloire, Samson et Dalila, encore chanté sur les scènes lyriques
du monde entier, ne peut faire oublier l’auteur d’œuvres de musique de chambre,
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27. 10. 2011, Aula

dont il fut un pionnier en France, d’un grand nombre de mélodies, de compositions
chorales et religieuses, et d’impressionnants ouvrages de musique symphonique et
concertante. Le grand pianiste que fut Saint-Saëns n’a pas laissé d’œuvres marquantes
pour le piano seul. C’est en associant l’instrument à l’orchestre qu’il a con nu
ses meilleures réussites. Parmi ses œuvres concertantes, les cinq Concertos pour
pianos tiennent la première place. Toutefois, on ne négligera pas complètement ses
trois Concertos pour violons, ni ses deux Concertos pour violoncelle. Ses Concertos
pour piano s’échelonnent entre 1858 et 1896. Le Premier Concerto est l’œuvre
d’un tout jeune musicien de vingt-trois ans, pianiste déjà affirmé. Avec le Deuxième
Concerto, quels progrès accomplis ! Il est devenu le plus célèbre de son auteur.
Cette réputation ne s’avère nullement usurpée. L’ouvrage fut écrit en dix-sept jours
seulement, au printemps de 1868, en vue d’un concert qu’Anton Rubinstein (1829-
1894) souhaitait diriger à Paris et dont Saint-Saëns lui-même serait le soliste. C’est
donc un hommage de l’illustre pianiste russe, lui-même aussi compositeur (de six
symphonies et de cinq concertos pour piano, les premiers du genre à avoir été écrits
en Russie) à un musicien confrère. La première audition eut lieu le 13 mai 1868
à la salle Pleyel. Seul le second mouvement, le Scherzo, obtint un franc succès.
Toutefois, les compliments de Liszt, qui était présent, purent réchauffer le cœur du
compositeur sans doute déçu. Après coup, ce Deuxième Concerto connaîtra une
rapide notoriété. L’organisa tion formelle de l’œuvre est originale puisqu’il n’y a pas
de second mouvement « lent », comme à l’accoutumée. Le premier mouvement
débute par un majestueux préambule du piano, sans orchestre, et se termine par
une cadence de l’instrument soliste. Alfred Cortot propose un rapprochement entre
le deuxième mouvement, Allegro scherzando, et le Scherzo du Songe d’une nuit
d’été de Mendelssohn : « L’alerte caprice shakespearien se volatilise bientôt sur
un frémissement de timbres, dans la fuite aérienne d’un arpège de piano ». Dans le
Presto final, le compositeur permet au soliste d’afficher une virtuosité éblouissante.
(D’après René-François Tranchefort, 1986)
La Neuvième Symphonie, dite « Du Nouveau Monde », d’Antonin Dvořák
Comme Beethoven, Schubert, Bruckner et Mahler, Dvořák a composé neuf symphonies
qui jalonnent sa vie entre 1865 et 1893. Créée le 15 décembre 1893 au
Carnegie Hall de New York, sous la direction d’Anton Seidl, cette Symphonie est
la grande œuvre américaine du compositeur, écrite entre janvier et mai 1893 – extrêmement
populaire à côté de son Concerto pour violoncelle (1894-95) –, ulti me
œuvre écrite en Amérique. Chronologiquement, elle se situe entre le Te Deum et le
Quatuor n° 12, dit « Américain ». Pour l’inspiration générale, les impressions nouvelles
ont évidemment été décisives. Mais, s’il est vrai que cette Symphonie n’au rait
jamais été écrite comme telle, si Dvořák n’avait pas séjourné aux États-Unis, elle
n’en appartient pas moins, à parts égales, au Nouveau Monde et à l’Europe Centrale.
Tout en conservant son caractère personnel bien reconnaissable dans certains thèmes,
dans l’harmonie, dans l’orchestration, Dvořák y adapte avec une remarquable
homogénéité des éléments mélodiques américains, ou, plus exactement, imités de
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ceux-ci, car il n’utilise aucun thème préexistant, même si l’on s’est plu, rétrospectivement,
à rechercher des ressemblances. Il emploie en fait des formules typiques,
comme le rythme pointé et syncopé, et certains modes (pentatonisme, mi neur naturel)
: « J’ai tout simplement écrit des thèmes à moi, leur donnant les particularités
de la musique des Noirs et des Peaux-Rouges. ; et, me servant de ces thèmes comme
d’un sujet, je les ai développés au moyen de toutes les ressources du rythme, de
l’harmonie, du contrepoint, et des couleurs de l’orchestre moder ne », avait déclaré
le compositeur. Œuvre riche et puissante, d’une remarquable clarté en raison du
relief de ses idées, la Symphonie « Du Nouveau Monde », aussi slave qu’américaine,
pourrait être dite, aussi bien « Symphonie du Monde Entier », car sa grande popularité,
justifiée, n’a eu que le tort d’occulter certaines des autres symphonies précédentes
de Dvořák. (D’après André Lischké, 1986)
Das Symphonieorchester des Tschechischen Rundfunks Prag
wurde 1926 gegründet. Namhafte tschechische Dirigenten wie Václav Talich, Karel
Ančerl, Václav Neumann oder Libor Pešek leiteten das Orchester im Lauf der
Jahre. Es spielte aber auch unter zahlreichen Gastdirigenten: Charles Münch, Franz
Konwitschny, Hermann Scherchen, Gennadi Roschdestwenski, Serge Baudo, Leif
Segerstam, Sir Charles Mackerras und Tadeusz Strugała. Bedeutende Komponisten
wie Arthur Honegger, Aram Chatschaturjan und Krzysztof Penderecki führten ihre
Kompositionen mit den Prager Rundfunksymphonikern auf.
Seit 1985 ist Vladimír Válek Chefdirigent des Orchesters. Unter seiner Leitung
wurde es zu einem der besten europäischen Rundfunkorchester. Unter den zahlreichen
CD-Aufnahmen des Orchesters sei diejenige mit den Klavierkonzerten von
Ervín Schulhoff erwähnt, eingespielt mit dem Solisten Jan Simon, die 1996 im Rahmen
der Internationalen Musikindustriemesse MIDEM mit dem Cannes Classical
Award der Musikkritik ausgezeichnet wurde.
Der Dirigent Daniel Raiskin
wurde 1970 in St. Petersburg (damals Leningrad) geboren und begann im Alter
von sechs Jahren mit dem Geigenspiel. Er studierte Bratsche in seiner Heimatstadt
sowie in Amsterdam und Freiburg im Breisgau, wo er nach Abschluss seines Studiums
während eines Jahres Assistent von Kim Kashkashian war. Als Solist trat
er in zahlreichen Konzertsälen auf und spielte unter anderem 2002 für eine CD-
Aufnahme sämtliche Werke für Bratsche von Ernst Bloch.
Neben seinem Bratschenstudium lernte er dirigieren bei Lew Sawitsch und Mariss
Jansons in St. Petersburg und in Meisterkursen, unter anderem bei Neeme Järvi,
Milan Horvat und Jorma Panula. 2002 wurde er Erster Gastdirigent des Polnischen
Staatsorchesters „W. Lutosławski“ in Breslau, das er auf zahlreichen Tourneen leitete.
Seit 2005 leitet Daniel Raiskin die Rheinische Philharmonie in Koblenz, und
seit 2008 ist er ebenfalls Chefdirigent der Artur Rubinstein-Philharmonie in Polens
zweitgrößter Stadt Łódź.
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27. 10. 2011, Aula

Daniel Raiskin setzt sich sehr für die zeitgenössische Musik ein; in seinen Konzerten
hört man Werke von Alfred Schnittke, Arvo Pärt, Gija Kancheli, Mark A.
Turnage, Peteris Vasks, Aluis Sallinen, Anders Hillborg, Wolfgang Rihm, Sofia
Gubaidulina und Evgen Stankovich.
Der Pianist Jan Simon
wurde 1966 in Prag geboren und zählt heute zu den führenden Pianisten Tschechiens.
Nach seinem Studium an der Prager Musikakademie, u. a. bei Ivan Moravec
und später dann an der Musikhochschule Zürich bei Homero Francesch sowie bei
James Tocco an der Lübecker Musikakademie gewann er zwei nationale Klavierwettbewerbe
und wurde Preisträger so bedeutender internationaler Wettbewerbe
wie Prager Frühling und Concours Reine Elisabeth in Brüssel.
Diese Auszeichnungen bildeten den Auftakt zu seiner Karriere, die ihn mit bedeutenden
Orchestern im In- und Ausland zusammenführte: BBC Symphony Orchestra
London, Israel Philharmonic Orchestra, Baltimore Symphony Orchestra,
Belgisches Nationalorchester Brüssel, Beethovenorchester Bonn, Tschechische
Philharmonie, Prager Symphoniker, Prager Philharmoniker, Symphonieorchester
des Tschechischen Rundfunks Prag, Slowakische Philharmonie, Norköpping Sinfonieorkest,
Toronto Philharmonia. Tourneen führten Jan Simon in die meisten Länder
Europas sowie in die USA, nach Mexico, Kanada, Australien, Japan, Taiwan
und die Volksrepublik China. 2010 gab er sein Debüt in der New Yorker Carnegie
Hall mit Beethovens 3. Klavierkonzert.
Die Ouvertüre „Die Hebriden“ von Felix Mendelssohn
trägt in der 1832 in Paris erschienenen revidierten Fassung den Untertitel „Die Fingalshöhle“.
Diese Höhle auf der Insel Staffa hatte nicht nur Mendelssohn auf seiner
Schottlandreise im Sommer 1829 beeindruckt, sondern später auch Jules Verne.
Mendelssohn schrieb die Musik in Erinnerung seiner Reise im Winter 1830-31 in
Rom, zunächst unter dem Titel „Die einsame Insel“. Die Uraufführung fand am
14. Mai 1832 in London unter der Leitung des Komponisten statt und wurde vom
Publikum mit dem größten Wohlwollen aufgenommen, wie Mendelssohn selbst
schrieb.
Das Klavierkonzert Nr. 2 von Camille Saint-Saëns
entstand im Frühjahr 1868, zehn Jahre nach seinem 1. Klavierkonzert, in nur 17
Tagen. Der russische Pianist und Dirigent Anton Rubinstein hatte den Wunsch geäußert,
in Paris ein Konzert mit Saint-Saëns als Solist zu dirigieren. Die Uraufführung
fand am 13. Mai 1868 in der Salle Pleyel statt, wobei nur der zweite Satz,
das Allegro scherzando, wirklich großen Anklang beim Publikum fand. Aber die
Komplimente Liszts, der bei der Aufführung anwesend war, hatten mehr Gewicht
als die Meinung des Publikums und trösteten den etwas enttäuschten Komponisten.
Doch bald wurde dieses Klavierkonzert zu einem der beliebtesten Werke von Saint-
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Saëns. Es folgt nicht dem üblichen Schema mit einem langsamen zweiten Satz, sondern
bringt ein Allegro scherzando, das Alfred Cortot später mit dem Scherzo aus
Mendelssohns Musik zu Shakespeares Sommernachtstraum verglich. Im abschliessenden
Presto kann der Solist seine ganze Virtuosität entfalten, und auch im ersten
Satz kommt er nicht zu kurz: Die majestätische Einleitung spielt er ohne Orchester,
und am Schluss des Satzes spielt er die Kadenz.
Antonin Dvořáks Symphonie „Aus der Neuen Welt“
entstand zwischen Januar und Mai 1893 in Amerika. Am 27. September 1892 war
Dvořák in New York eingetroffen, wohin er als Kompositionslehrer und künstlerischer
Leiter des Konservatoriums berufen worden war. Die Uraufführung fand am
15. Dezember 1893 in der New Yorker Carnegie Hall unter der Leitung von Anton
Seidl statt, der Dvořák darum gebeten hatte, diese Symphonie mit den New Yorker
Philharmonikern aufführen zu dürfen. Seinem Verleger Simrock schrieb Dvořák:
„Der Erfolg der Symphonie am 15. und 16. Dezember war ein großartiger, die Zeitungen
sagen, noch nie hätte ein Componist einen solchen Triumph gehabt. Ich war
in der Loge, die Halle war mit dem besten Publikum von N. York besetzt, die Leute
applaudierten so viel, dass ich aus der Loge wie ein König!? alla Mascagni in Wien
(lachen Sie nicht!) mich bedanken musste.“
Die New York Times sprach in ihrer Rezension vom 17. Dezember von einer Symphonie,
„deren Themen durchdrungen sind vom Geiste der Neger- und Indianermelodien“,
von einer Symphonie, deren Musik „erfüllt ist von amerikanischen Gefühlen“.
Dvořák selbst schrieb dazu Folgendes: „Aber den Unsinn, dass ich indianische
oder amerikanische Motive verwendet hätte, lassen Sie aus, weil das eine Lüge ist.
Ich habe nur im Geiste dieser amerikanischen Volkslieder geschrieben.“ Dieser
„Geist“ lässt sich in verschiedenen harmonischen und rhythmischen Eigenheiten
nachweisen. So basiert die Englischhorn-Melodie des 2. Satzes auf der in der Indianermusik
gebräuchlichen halbtonlosen fünftönigen Tonleiter. Rhythmisch fallen
die für Negro Spirituals typischen Synkopen auf. Daneben zeigt sich unverkennbar
der böhmische Musiker mit seiner in der heimatlichen Volksmusik verwurzelten
Tonsprache, etwa im Ländler des Scherzo-Trios.
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27. 10. 2011, Aula

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Du 26 janvier au 7 février 2012
6 représentations
dans la salle Équilibre, Fribourg
madame bu t t eR F ly
Opéra en trois actes de gi acomo pucci ni
Livret de G. Giacosa et L. Illica
L’opéra « le plus sincère et le plus évocateur que j’ai jamais conçu », disait Puccini,
Madame Butterfly marque un retour au drame intimiste. Imprégné de culture
japonaise, d’une grande qualité musicale et d’une sensibilité à fleur de peau, ce chef
d’œuvre a connu et connaît encore un immense succès à travers le monde.
Orchestre de Chambre Fribourgeois
Chœurs de l’Opéra de Fribourg
Direction musicale Laurent Gendre
Mise en scène et costumes Olivier Desbordes
Décors Ruth Gross
Lumières Serge Simon
Chef de chant Inna Petcheniouk
Cio-Cio San Tomoko Taguchi
Suzuki Irina de Baghy
Pinkerton Cristian Mogosan
Sharpless Kristian Paul
Goro Eric Vignau
Bonzo René Perler
Yamadori Jonathan Spicher
Le commissaire impérial Francis Ben Ichou
Yakusidé Vincent Levantino
Kate Pinkerton Joelle Delley Zhao
La mère Laetitia Montico Roussely
La tante Vera Kalberguenova
La cousine Lisa Tatin
Douleur Thibald de Bourgknecht
Direction générale Alexandre Emery
www.operafribourg.ch

3 e concert Mercredi 2 novembre 2011
à 20 h. 00
réCital de piano
Ra fa ł Blech acz
lau r éat Du ConCou r S Chopi n 2005 De va r Sov i e
W. a. moza Rt neuF var iationS en ut M ajeur Sur L’air
« LiSon DorM ait », Kv 264 (1778)
(1756-1791)
c. debuSSy L’iSLe joy euSe, en la m aJ eu R (1904)
(1862 - 1918)
K. sz y m a nowsK i Sonate n° 1, en do mi n eu R, op. 23 (1903-4)
(1882 - 1937) Allegro moderato
Adagio molto tranquillo e dolce
Tempo di minuetto : comodo
Finale : introduzione, adagio, fuga
F. chopi n baLLaDe n° 1, en Sol mi n eu R, op. 23 (1831-35)
(1810 - 1849)
deux poLonaiSeS, op. 26 (1834-35),
n° 1, en ut dièSe mi n eu R, Allegro appassionato
n° 2, en mi bémol mi n eu R, Maestoso
quat R e MazurK aS, op. 41 (1838-39),
n° 1, en ut dièSe mi n eu R, Maestoso
n° 2, en mi mi n eu R, Andantino
n° 3, en Si m aJ eu R, Animato
n° 4, en la bémol m aJ eu R, Allegretto
baLLaDe n° 2, en Fa m aJ eu R, op. 38 (1836-39)
25
02. 11. 2011, Aula

Rafał Blechacz, pianiste
Il peut apparaître comme le digne héritier de
Zimerman ou Pollini. Comme ses deux aînés, il
gagne le Concours Chopin de Varsovie. Comme
le premier, il est polonais et donne à son jeu
pianistique l’élégance et le raffinement qui font
merveille dans l’œuvre de Chopin. Comme Pollini,
il donne une architecture à chaque œuvre
classique, avec poigne et maîtrise. Si son arrivée
dans le paysage musical est récente, on parle déjà
de Rafał Blechacz comme d’un prince dont les
doigts font des miracles de lumière chez Chopin
ou Mozart. Si ses premiers disques prouvent son
attachement aux œuvres mélodiques et lumineuses, l’intelligence de Blechacz va
imposer ses visions plus tourmentées, par exemple, dans la Sonate n° 1 de son compatriote
Szymanowski.
Rafał Blechacz naît le 30 juin 1985 à Naklo nad Notecia, il commence le piano à
l’âge de cinq ans, étudie à l’Académie de musique de Bydgoszcz. Dès le début de
sa carrière, il reçoit un grand nombre de récompenses. Il est lauréat du Premier Prix
du XVe Concours international de piano Frédéric-Chopin de Varsovie en 2005. Ce
concours, réputé pour sa très grande difficulté, couronne, tous les cinq ans, un talent
exceptionnel et permet d’augurer pour le lauréat une carrière artistique prometteuse.
Lors de la finale du concours, le 21 octobre 2005, la performan ce artistique de Rafał
Blechacz a été jugée tellement supérieure à celle de ses con currents, que le jury juge
opportun de ne pas attribuer le Deuxième Prix, pour marquer la distance entre lui
et les autres lauréats. Outre la Médaille d’or, il est gratifié de trois prix spéciaux :
« meilleure performance pour une mazurka », « meilleure performance pour une
polonaise » et « meilleure performance pour un concerto ». Le Troisième Prix est
attribué aux deux frères coréens, Dong-Hyek Lim et Dong-Min Lim.
Rafał Blechacz est l’invité en 2006 de la Philharmonie de Varsovie et du Conservatoire
de Moscou avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg sous la
direction de Valery Gergiev. Son premier CD, consacré à l’ensemble des Préludes de
Chopin, sort en 2007. Le deuxième, consacré à Haydn, Mozart et Beethoven suit en
octobre 2008. Le pianiste a honoré l’année Chopin 2010 avec l’enregistrement des
deux Concertos de piano avec l’Orchestre du Concert gebouw d’Amsterdam sous
la direction de Jerzy Semkow. Ses enregistrements ont été couronnés de nombreux
prix prestigieux.
Les Neuf Variations sur l’air « Lison dormait » de Wolfgang Amadeus Mozart
Dès son enfance et jusqu’à ses dernières années, Mozart a sacrifié au genre de la variation.
Entre les Variations Goldberg de Bach et les immenses Variations Diabelli
de Beethoven (on ne doit pas manquer de citer encore ici la douzaine de séries de
variations de Haydn pour piano, dont une très grande œuvre, les remarquables Va-
26

iations en fa mineur, composées en 1793), le genre avait quelque peu sombré dans
le superficiel, devenant une forme aimable qui comptait d’abord sur le triomphe de
la virtuosité. Dans ses variations, à l’instar de ses contemporains, Mozart sait être
élégant et brillant, mais, par la richesse de son écriture et de son invention mélodique,
il veut aussi atteindre à la plus grande intensité expressive, notamment dans les
épisodes mineurs. Après quatre séries de variations de jeunesse, Mozart revient à la
variation en 1778, lors de son séjour parisien. Il fait alors paraître quelques-unes de
ses plus célèbres séries de variations, dont les Neuf Variations en ut majeur sur l’air
« Lison dormait », d’après Dezède. (D’après Adélaïde de Place, 1987)
L’Isle joyeuse de Claude Debussy
Cette évocation d’une merveilleuse et délicate poésie, servie par une écriture pianistique
d’une somptuosité exceptionnelle, aurait été inspirée par L’Embarquement
pour Cythère de Watteau. Mais si L’Isle joyeuse c’est Cythère, Cythère c’est Jersey,
l’île des amours triomphantes de Claude Debussy et de celle qui allait devenir sa
seconde femme, Emma Bardac ! Après les maléfices nocturnes de Masques, c’est
l’euphorie solaire face à la mer resplendissante, c’est la fierté épanouie de l’affirmation
virile, c’est la joie des amants enfin débarrassés de leurs masques. Le souffle
puissant qui soulève cette musique est celui du grand large : cette évocation d’une
île est tout naturellement une « marine musicale », la première que l’on trou ve dans
l’œuvre pianistique de Debussy, plus proche, du reste, de La Mer qui la suit à moins
d’un an de distance, que des Sirènes, de cinq ans antérieures. Debussy en termina la
mise au net à Saint-Hélier (Jersey) le 5 août 1904. Il était conscient d’avoir composé
là une page d’une portée exceptionnelle, tout particulièrement en ce qui concerne
l’écriture pianistique. La création en fut donnée à la salle Pleyel le 18 février 1905
par Ricardo Viñes, le même soir que Masques. C’est la partition la plus développée
de toutes les œuvres pour piano de Debussy, un Debussy comme ivre d’espace, dans
un état de total extraversion. D’où la richesse immense des coloris et des nuances
dynamiques. Marguerite Long en écrit ceci : « C’est une vision fastueuse, un vent
de joie d’une prodigieuse exubérance, une fête du rythme où, sur de vastes courants
de modulations, le virtuose devra maintenir une technique exacte, sous les voiles
tendues de son imagination. Après avoir exposé le thème à une cadence joyeuse,
précise et implacable, il faut maîtriser la puissance atomique jusqu’à la fin, la
graduer. Elle doit n’y éclater qu’après l’apothéose cuivrée des trompettes. Dans la
dernière page, vertigineuse à lire comme à jouer, son et lumière semblent lutter de
vitesse… ». (D’après Harry Halbreich, 1987)
La Première Sonate pour piano de Karol Szymanowski
Szymanowski naît à Timoszowka (Tymoshivka en Ukraine
aujourd’hui) en 1882 et meurt à Lausanne en 1937. En 1905,
il est l’un des fondateurs du mouvement Jeune Pologne. De
1927 à 1933 il est directeur du Conservatoire de Varsovie.
On distingue traditionnellement trois périodes créatrices
dans son existence. Sa première période est marquée par le
27
02. 11. 2011, Aula

omantisme et plus particulièrement par l’empreinte de Frédéric Chopin, dont il ne
cessera de se réclamer durant toute sa vie, une deuxième période, courant jusqu’à la
révolution russe, résolument éclectique, et durant laquelle il entre en contact avec
des compositeurs, comme Claude Debussy, Maurice Ravel et Igor Stravinsky, mais
aussi avec le monde oriental et mythologique, et une dernière période, enfin, qui
renoue avec ses propres racines, en l’occurrence la musique populaire polonaise.
Il a été également un remarquable écrivain et essayiste. La Première de ses trois
Sonates est écrite en 1903-1904. Elle fut présentée en 1910 au Concours Chopin de
composition où elle obtint le Premier Prix. Elle reste cependant la moins jouée des
trois. Elle atteste d’un style encore à la recherche de lui-même, en même temps que
d’une fidélité aux canons de la forme classique. (D’après André Lischké, 1987)
La Ballade n°1 en sol mineur, op. 23
La Ballade (de l’italien « ballare », danser) n’a jamais eu en musique de forme bien
définie ; c’était une chanson à danser. C’est Chopin qui, le premier, donna le titre de
Ballade à une composition musicale, une vaste pièce sans moule précis, procédant
de la chanson, du rondo, de la sonate et des variations. La composition des quatre
Ballades de Chopin s’échelonne sur une douzaine d’années. Par l’intensité de
leur accent mélodique et par la richesse de leur écriture harmonique, elles figurent
parmi les œuvres les plus accomplies du musicien. Composée en 1831 à Vienne
et achevée en 1835 à Paris, la Première Ballade est éditée en 1836 sous le titre
d’éditeur « La Favorite » (sans consulter Chopin) ; en effet, cette œuvre était une de
celles que Chopin préférait. Elle est dédiée au Baron de Stockhausen, ambassadeur
de Hanovre. C’était la Ballade préférée de Chopin, qui plaisait également beaucoup
à Schumann. Liszt voyait en elle une « odyssée de l’âme de Chopin », Ballade au
ton majoritairement plaintif, mais sans mièvrerie aucune. Elle sonde tous les sentiments,
bonheur, mélancolie, tristesse, allégresse, et passe de l’un à l’autre avec brio,
avant d’en revenir au ton initial, sombre, grave et déchirant. Son exécution requiert
une solide technique. Cette Ballade connaît un regain de popularité auprès du grand
public, suite à sa présence dans le film Le pianiste (Palme d’Or du Festival de Cannes
2002) de Roman Polanski.
Les deux Polonaises, op. 26
Forme première de la création de Chopin, la Polonaise couvre à peu près toute sa
carrière, entre 1817, époque de la publication à Varsovie d’une Polonaise en sol
mineur, et 1846, année de la composition de la Polonaise-fantaisie op. 61. Chopin
laisse une bonne quinzaine de Polonaises. Les premières œuvres de l’enfant et de
l’adolescent sont apparentées par leur virtuosité et leur pittoresque à celles de Weber.
À l’origine, danse processionnelle lente et grave, au rythme caractéristique
à trois temps généralement répartis sur une croche, deux doubles-croches, quatre
croches, la Polonaise se développa très tôt en dehors de la Pologne. Elle trouva
sa place dans les suites instrumentales et, à la suite des luthistes, des musiciens
comme Bach, Haendel, Couperin ou Mozart l’utilisèrent. Weber lui donna un éclat
nouveau : il accentua son rythme et enrichit son harmonie de colorations variées.
28

Mais, comme le souligna Liszt, Chopin surpassa Weber dans la force et l’idéalisme
« par sa touche plus émouvante et ses nouveaux procédés d’harmonie. Les Polonaises
de Chopin sont tour à tour tragiques, sombres ou lumineuses et traduisent
la résistance désespérée d’un peuple agressé et menacé ». En effet, la vogue que
connut la Polonaise au XIXe s. fut en grande partie liée à la prise de conscience
du drame polonais en Europe dans les années 1830. Sa symbolisation nationale se
renforça des explosions de révolte d’une nation persécutée. Avec l’op. 26, Chopin
éveille la Polonaise à une vie nouvelle et lui donne son véritable caractère martial.
Liszt a décrit les Polonaises de Chopin comme les plus belles inspirations de leur
auteur, moins recherchées que les autres à cause de leurs difficultés techniques.
Chopin souhaitait qu’on exécutât ses Polonaises dans le tempo que l’on suivait en
dansant, c’est-à-dire ¾ à la croche, mais en respectant le caractère majestueux qui
en faisait le fond ; cela réussit le mieux chez les pianistes qui savent effectivement
bien les danser ! Écrites dans les années 1834-35, les deux Polonaises op. 26 parurent
en 1836 et sont dédiées à Josef Dessauer, ami de Georg Sand, musicien pragois
qui vécut à Paris entre 1833 et 1842.
Les quatre Mazurkas, op. 41
Chopin composa des Mazurkas tout au long de sa vie et en laissa près de soixante.
Alfred Cortot y a vu plusieurs catégories : les mazurkas dansées, les mazurkas
chantées, les mazurkas chantées et dansées, mais aussi les mazurkas décidées et
les mazurkas élégiaques. Comme ses Polonaises, elles sont le reflet du sentiment
national auquel sa musique reste liée. « Les Mazurkas de Chopin sont le carnet de
voyage de son âme à travers les territoires socio-politiques d’un monde de rêves
sarmates ! Là, son exécution était chez elle ; c’est là que résidait l’originalité de
Chopin pianiste. Il représentait la Pologne, sa patrie, telle qu’il la rêvait, dans les
salons parisiens sous Louis-Philippe. Chopin a été l’unique pianiste politique. Il
incarnait la Pologne, il mettait en musique la Pologne », ainsi s’exprimait non sans
emphase son élève Wilhelm von Lenz. Très populaire dès le XVIe s., la mazurka
est une danse à trois temps dont l’accent principal tombe sur les temps faibles, plus
particulièrement sur le second ; Chopin en a conservé le rythme ; ici aussi, savoir
danser la mazurka est un atout pour réussir à pleinement rendre sensible au piano
ce rythme particulier ! En 1839, Chopin annonça depuis Nohant à son ami Fontana
la composition des quatre Mazurkas de l’op. 41 : « Tu sauras que j’ai en portefeuille
quatre nouvelles mazurkas : une de Palma, en mi mineur, les trois autres d’ici.
Elles me paraissent charmantes, ainsi qu’il est toujours des petits enfants pour
leurs parents qui vieillissent… » La seconde Mazurka fut écrite à Majorque au mois
de novembre 1838, les autres à Nohant en juillet 1839. Elles furent publiées l’année
suivante et sont dédiées à l’écrivain polonais Stefan Witwicki, ami de Chopin et
émigré à Paris.
La Ballade n° 2 en fa majeur, op. 38
Elle a été composée entre 1836 et 1839, à Nohant et Majorque, et éditée en 1840
sous le titre d’éditeur « La Gracieuse » (sans consulter Chopin). Elle est dédiée à
Schumann, qui lui-même lui avait dédié ses Kreisleriana. C’est une Ballade alter-
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02. 11. 2011, Aula

nant rêveries douces et envolées sauvages et passionnelles : pleine de contrastes,
il était logique qu’elle plaise énormément à Schumann, dont le langage musical en
était empli. Néanmoins, d’après son propre témoignage, il l’aurait trouvée, lors de
la première audition, plutôt fade, car Chopin aurait omis toutes les parties dramatiques
pour ne garder que les thèmes tranquilles de l’œuvre. « Chopin a déjà écrit
une composition sous ce même nom, une de ses plus sauvages et plus originales ;
la nouvelle est autre chose, inférieure à la première comme œuvre d’art, mais non
moins fantastique et spirituelle. Les pages du milieu, toutes passionnées, paraissent
n’avoir été intercalées que postérieurement. ». Heinrich Probst (l’éditeur allemand
de Chopin) voulait l’intituler « Ballade Polonaise » ou « Ballade des Pèlerins » en
Allemagne. Cette Deuxième Ballade est une succession d’épisodes de douceur et de
force. (D’après Adélaïde de Place, 1987)
Der Pianist Rafał Blechacz
wurde 1985 in Nakło an der Netze in Polen geboren. Er begann im Alter von fünf
Jahren mit dem Klavierspielen und besuchte später die Staatliche Artur-Rubinstein-
Musikschule in Bydgoszcz und setzte seine Studien an der dortigen Feliks-Nowowiejski-Musikakademie
fort. Seit 1996 wurde er bei verschiedenen Musikwettbewerben
ausgezeichnet und siegte 2005 beim weltweit bedeutendsten Klavierwettbewerb,
dem Internationalen Chopin-Wettbewerb in Warschau. Die Jury fand sein
Spiel dem der Konkurrenten dermaßen überlegen, dass 2005 kein zweiter Preis
vergeben wurde; der dritte fiel an die koreanischen Brüder Dong-Hyek Lim und
Dong-Min Lim.
Rafał Blechacz durfte 2006 in der Warschauer Philharmonie und im Moskauer
Konservatorium mit dem Orchester des Petersburger Mariinski-Theaters unter Valery
Gergiev spielen. Seither ist er unterwegs von Konzertsaal zu Konzertsaal, quer
durch ganz Europa, und erweist sich als würdiger Nachfolger von Krystian Zimerman
oder Maurizio Pollini, die vor ihm ebenfalls aus dem Chopin-Wettbewerb als
Sieger hervorgegangen sind. Wie sein Landsmann Zimerman spielt er die Werke
Chopins mit einer unglaublichen Eleganz und Raffinesse; und wie Pollini arbeitet
er die Architektur eines klassischen Werks mit meisterhaftem Geschick heraus.
Das Freiburger Publikum hatte bereits im März 2008 die Gelegenheit, Rafał Blechacz
in einem Rezital mit Werken Mozarts, Debussys und Szymanowskis sowie
den 24 Préludes von Chopin zu hören.
Mozarts neun Variationen über „Lison dormait“
liegt eine Arie aus der Oper „Julie“ von Nicolas Dezède (1740-1792) zugrunde;
Mozart schrieb sie 1778 in Paris. Wie die Variationen seiner Zeitgenossen sind sie
elegant und virtuos, aber Mozart versteht es darüber hinaus, diesen Variationen
eine intensive Ausdruckskraft zu geben, besonders der Moll-Variation.
L’Isle joyeuse von Claude Debussy
wurde 1904 veröffentlicht, aber die ersten Skizzen gehen auf das Jahr 1890 zurück.
Debussy ließ sich zu dieser Komposition von Watteaus Bild L’Embarquement pour
Cythère inspirieren. Von sämtlichen Klavierwerken Debussys ist dieses das am
30

weitesten entwickelte. Die dynamischen Kontraste sind extrem wie in einem echten
Spiel von Wind und Wellen; das verlangt vom Spieler eine vollkommene Beherrschung
aller Abstufungen der Lautstärke. Am 11. August 1904 schickte Debussy
die Partitur seinem Verleger Durant und schrieb dazu: „Herr! Ist das schwierig zu
spielen... Dieses Stück scheint mir alle Arten des Klavierspiels zu vereinen, denn
es verbindet die Kraft mit der Grazie..., wenn ich so sagen darf.“ Der Pianist der
Uraufführung am 18. Februar 1905 in der Salle Pleyel war Ricardo Viñes.
Karol Szymanowskis erste Klaviersonate
entstand 1903-04 während seines Studiums am Warschauer Konservatorium und
ist seinem Freund, dem Dichter, Dramaturgen und Maler Witkacy (Stanisław I.
Witkiewicz) gewidmet. Dieser schrieb gut 30 Jahre später ein Drama mit dem Titel
„Beelzebubs Sonate“, dessen Aufbau dem der Sonate Szymanowskis folgt und
in dem sich der Teufel beim Versuch, eine Sonate zu schreiben, einmischt. Szymanowskis
erste Klaviersonate hat die klassische viersätzige Form. Die Melodien
des ersten Satzes lassen den Einfluss von Chopins Spätwerken erkennen; der dritte
Satz ist ein Menuett, der Schlusssatz eine dreistimmige Fuge. Am Kompositionswettbewerb
zu Chopins 100. Geburtstag im Jahre 1910 erhielt die Sonate op. 8 von
Szymanowski den ersten Preis.
Frédéric Chopins Balladen
gehören zu seinen erfindungsreichsten Werken und stellen ein neues Genre in der
Musikgeschichte dar. Balladen („Tanzlieder“) gab es zwar bereits vor Chopin, aber
vor allem gesungene, z. Bsp. schon im Mittelalter bei Guillaume de Machaut oder
später bei Franz Schubert. Zu Chopins Zeiten war die Ballade eine beliebte Form
der Poesie; wir finden sie u. a. bei Goethe, Mickiewicz und Heine. Chopins Balladen
sind große „Gedichte für Klavier“. Von der Poesie inspiriert verbinden sie
dramatische Leidenschaft mit lyrischen Elementen, ohne eine bestimmte Handlung
darzustellen. Jede dieser Balladen hat eine ihr eigene neue Form. Gemeinsam sind
ihnen ein erzählender Stil, ein reicher Kontrast zwischen den melodischen Themen
und eine ausgiebige Verwendung von Variationen.
Die erste Ballade in g-Moll, op. 23, entstand zwischen 1831 und 1835 und zeigt noch
den Einfluss der klassischen Sonatenform. Einer kurzen Einleitung folgen vier Episoden
in abwechselndem Tempo und eine virtuose Coda. Wenn Ihnen dieses hochromantische
Stück bekannt vorkommt, haben Sie es vielleicht in Roman Polańskis
Film „Der Pianist“ gehört.
Die zweite Ballade in F-Dur, op. 38, entstand zwischen 1836 und 1839 und ist Robert
Schumann gewidmet, der seinerseits seinen 1838 komponierten Klavierzyklus
Kreisleriana Chopin gewidmet hatte. Zwei Themen stehen sich gegenüber: das erste,
sehr einfach, fast wie ein Weihnachtslied, und das zweite, tragisch und heftig.
Frédéric Chopins Polonaisen
sind nach dem Urteil Franz Liszts seine schönsten Einfälle. Sie finden sich in allen
Schaffensperioden Chopins, von einer Polonaise in g-Moll aus dem Jahre 1817 bis
zur Polonaise-Fantaisie op. 61 aus dem Jahre 1846. Die Polonaise mit ihrem cha-
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02. 11. 2011, Aula

akteristischen Tanzrythmus war in ganz Europa verbreitet; wir finden sie in den
Suiten von Bach, Händel, Couperin oder Mozart. Carl Maria von Weber hatte der
Polonaise mit einigen seiner Kompositionen neuen Glanz verliehen, aber die Polonaisen
Chopins übertrafen diejenigen Webers und bewegten das Publikum durch
den Reichtum ihrer Harmonien und durch die Vielfalt ihres Charakters, tragisch,
finster oder strahlend. Nach Franz Liszts Meinung kam darin der verzweifelte Widerstand
eines von Angreifern bedrohten Volkes zum Ausdruck.
Die Polonaise Nr. 1 (Allegro appassionato) entstand nach dem Misslingen des Aufstands
gegen die russische Besatzung im November 1831 und trägt deutlich dramatische
Züge im ersten und im letzten Teil, während das dazwischen stehende Trio
in Des-Dur ruhig und träumerisch ist.
Die Polonaise Nr. 2 (Maestoso) hat denselben formalen Aufbau. Die dunklen Farben
der Tonart es-Moll geben ihr einen melancholischen Charakter, und die ergreifenden
Unisono-Klänge der Einleitung kündigen die Energie einer ohnmächtigen
Wut an, die das ganze Werk durchzieht. Der Mittelteil in H-Dur bringt ein wenig
Beruhigung.
Frédéric Chopins Mazurken
sind wie seine Polonaisen ein Ausdruck seiner starken Verbundenheit mit seiner
polnischen Heimat. Die vier Mazurken des Opus 41 komponierte er 1838-39, und
zwar Nr. 2 im November 1838 auf Mallorca, die anderen drei im Juli 1839 auf George
Sands Landsitz in Nohant.
Nr. 1 in cis-Moll beginnt mit einigen Noten, die „die virtuose Leichtigkeit des
Schwalbenflugs haben“, wie der ungarische Pianist István Heller meinte. Die hinzukommende
Begleitung mit ihrer charakteristischen Betonung auf dem dritten
Schlag des Dreivierteltakts führt zu einem Crescendo und der Steigerung zu einer
immer rascher wirbelnden Musik, die schließlich zu ihrem Ausgangsmotiv zurückkehrt
und sich wieder beruhigt, wobei die einzelnen Stimmen nacheinander verstummen.
Nr. 2 in e-Moll entstand zwar auf Mallorca, aber die Zitate eines damals und noch
heute sehr bekannten Liedes von den Ufern der Weichsel sind allgegenwärtig. Nur
die Begleitung im Mittelteil mildert mit ihrer Dur-Tonart die ergreifende Atmosphäre
des Liedes, in dem die Rückkehr eines jungen Soldaten erwartet wird, der
mit den Truppen Napoleons in den Krieg gezogen ist.
Nr. 3 in H-Dur vermengt Rhythmen und Motive aus Mallorca mit denen Masowiens,
der Gegend rund um Warschau, wo Chopin in der Jugend seine Ferien verbrachte.
Wie uns sein Schüler Wilhelm von Lenz berichtet, sind die ersten vier Takte sowie
jede Wiederholung dieser Phrase wie ein Gitarrenvorspiel zu interpretieren, wobei
der Tanzrhythmus zu beschleunigen ist.
Nr. 4 in As-Dur lässt uns die Rhythmen und Melodieelemente hören, die für Kujawien
charakteristisch sind, eine Gegend nordwestlich von Warschau. Einfache
Melodien sind geschickt dem Klavier angepasst und bezaubern uns mit ihrem
Charme.
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4 e concert Mercredi 7 décembre 2011
à 20 h. 00
Présentation du programme à 18 h. 30 à l’Institut de Musicologie (voir page 7)
berner Symphonie orCheSter
Dir eCtion : mario venz ag o
SoliSte : JinSa ng lee, pia no
lau r éat Du ConCou r S geza an Da 2009
J. bR a h mS ConCerto pour piano n° 2, en Si bémol m aJ eu R,
op 83 (1878-81)
(1833 - 1897)
Allegro non troppo
Allegro appassionato
Andante
Allegretto grazioso
R. Sch u m an n SyMphonie n° 1, en Si bémol m aJ eu R, op. 38, dite
« FrühLinGSSinFonie – SyMphonie Du pr inteMpS »
(1810 - 1856) (1841)
Andante un poco maestoso – Allegro molto vivace
Larghetto
Scherzo : molto vivace
Finale : allegro animato e grazioso
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07. 12. 2011, Aula

L’Orchestre Symphonique de Berne
L’Orchestre Symphonique de Berne a une grande tradition : fondé en 1877, il exerce
depuis maintenant 134 ans sa fonction d’orchestre de la Ville fédérale. Cet ensemble
compte une centaine de musiciens provenant de différentes nations. Depuis le début
de la saison 2010-2011, c’est le chef d’orchestre suisse Mario Venzago qui reprend
la succession de Andrey Boreyko comme chef titulaire. Parmi leurs prédécesseurs,
citons Dmitrij Kitajenko, Charles Dutoit, Fritz Brun, Luc Balmer, Paul Kletzki et
Peter Maag. L’Orchestre reçoit des chefs invités de prestige : Bruno Walter, Erich
Kleiber, Wilhelm Furtwängler, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Sir John Barbirolli,
Ernest Ansermet, Hans Knappertsbusch, Rafael Kubelik, et plus récemment
Armin Jordan, Eliahu Inbal, Günther Herbig, Pietari Inkinen, Ari Rasilainen, Tania
Miller et Jaap van Zweden. L’Orchestre Symphonique de Berne est aussi l’orchestre
attitré du Stadt theater Bern.
Mario Venzago, chef d’orchestre
Mario Venzago vient d’une famille tessinoise d’origine
vénitienne, mais avec des racines espagnoles.
Son frère est le photographe et réalisateur zurichois
Alberto Venzago. Né à Zurich, c’est à l’âge
de cinq ans qu’il commence à apprendre le piano.
Il poursuit ses études musicales de piano et de direction
d’orchestre à l’École supérieure de musique
et à l’Université de Zurich. Il est l’élève d’Erich
Schmid, prédécesseur de Simon Rattle à la tête
de l’Orchestre Symphonique de Birmingham. En
début de carrière, il travaille également beaucoup
comme pianiste, puis est engagé par la Radio televisione Svizzera Italiana. Venzago
complète sa formation de chef d’orchestre à Vienne avec Hans Swarowsky et
commence à diriger à Lugano. De 1986 à 1989, il est General musik direktor de la
Ville de Heidelberg, puis Directeur de la Deutsche Kammer philharmonie Bremen,
de l’Opéra de Graz, de l’Orchestre Symphonique de Bâle, de l’Orchestre National
Basque de San Sebastián, et de celui de Göteborg. De 2002 à 2009, Mario Venzago
est Directeur musical de l’Indianapolis Symphony Orchestra. En 2010, il accepte la
direction musicale de l’Orchestre Symphonique de Berne.
Jinsang Lee, pianiste
Lauréat du Concours Géza Anda 2009, il naît en 1981 en Corée,
commence sa formation à la Corean National University
of Arts, où il suit en particulier les classes de Dae Jin Kim. En
2003, il obtient le Bachelor of Arts. Il continue ensuite ses études
en Europe. De 2003 à 2006, il fréquente le Conservatoire
de musique de Nurem berg-Augsbourg auprès de Wolfgang
Manz et de Julia Goldstein, avec obtention du diplôme. Il suit
ensuite les cours du Conservatoire de musique de Cologne
34

auprès de Pavel Gililov. Il remporte plusieurs prix et distinctions. Il reçoit en juin
2001 le Deuxième Prix lors de la Sendai International Music Competition, en mai
2005 le Premier Prix du Concours international de piano de Cologne et en août
2008 le Premier Prix de la Hong Kong International Piano Competition. À Zurich
en 2009, il obtient non seulement le Premier Prix du Concours Géza Anda, mais
également le Prix du public, le Prix Mozart et celui pour la meilleure interprétation
d’une œuvre de Schumann. Ses tournées de concerts le mènent dans plusieurs
continents. Il se produit non seulement en Asie du sud-est, mais surtout en Allemagne,
en 2004 avec les Nürnberger Symphoniker, en 2006 avec l’Orchestre Radiophonique
de la WDR à Cologne et lors du Klavier festival de la Ruhr. Dans le cadre
du Premier Prix du Concours Géza Anda, il joue lors de bon nombre de concerts,
entre autres avec le Shanghai Symphonie Orchestra (sous la direction de Muhai
Tang), la Württembergische Philarmonie (sous la direction de Ola Rudner), au KKL
de Lucerne, avec l’Orchestra della Svizzera Italiana, les Grazer Philarmoniker, le
Wiener Kammer orchester et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich.
Le Deuxième Concerto pour piano de Johannes Brahms
Au nombre de quatre, deux pour piano, un pour violon et un « double concerto »
pour violon et violoncelle, les Concertos de Brahms allient un haut niveau de virtuosité
à une riche écriture symphonique, et sont parmi les plus populaires du répertoire.
Créé le 9 novembre 1881 à Budapest par le compositeur au piano, ce Deuxiè me
Concerto rencontre un vif succès. Contrairement au Premier Concerto pour piano
qui avait dérouté ses auditeurs, celui-ci eut aussitôt un immense retentissement.
Brahms en donna une série d’exécutions en Allemagne, en Suisse et en Autriche,
dans une tournée qui débuta le 22 novembre 1881 à Stuttgart. Fruit de trois années
de travail, de 1878 à 1881, c’est sans conteste l’un des chefs-d’œuvre de Brahms et
l’un des plus grands concertos de tout le répertoire, tant par sa qualité musicale que
par ses dimensions : il comprend quatre mouvements. Brahms écrivit à son ami
Herzogenberg : « Je dois vous dire que j’ai écrit un petit concerto pour piano avec
un petit scherzo… » Ce deuxième mouvement, Scherzo : allegro appassionato, inhabituel
dans une œuvre concertante, est repris de celui que Brahms avait projeté,
puis abandonné, pour son Concerto pour violon en 1877. Ajoutons, enfin, que la
trouvaille de génie réside bel et bien dans le troisième mouvement, Andante, avec
l’adjonction d’un second soliste, le premier violoncelle solo de l’orchestre, auquel est
confié l’émouvante cantilène du thème principal. (D’après André Lischké, 1986)
La Première Symphonie, dite « Du Printemps », de Robert Schumann
« Plus que toute œuvre schumannienne, les quatre Symphonies révèlent la lutte
d’une imagination éperdue, profondément romantique, et d’un esprit qui cherche
à la maîtriser sans la dénaturer » (André Boucourechliev) ; ce qui justifie que,
avec celles de Brahms, ces Symphonies de Schumann dominent toute la production
romantique allemande. Cet « Hymne au printemps » qu’est la Première Symphonie,
35
07. 12. 2011, Aula

est sans doute la plus jeune et la plus spontanée de son auteur. Elle date du début de
l’année 1841. Elle fut esquissée en quatre jours, instrumentée à la fin janvier, entièrement
terminée le 20 février et présentée au public du Gewand haus de Leip zig le
31 mars suivant, sous la direction de Felix Mendelssohn. Elle reçut un accueil très
chaleureux – malgré les réserves de la critique – qui devait encourager Schumann à
composer en avril le triptyque, Ouverture, Scherzo et Finale, et, peu après, une seconde
symphonie, devenue plus tard la Symphonie n° 4. « Plénitude de bonheur… »,
à l’époque dans la vie de Robert et de Clara, qui se sont mariés en 1840 et qui ont
une première fille Marie (1841-1929), aînée de leurs huit enfants. « La Symphonie
m’a valu beaucoup d’heures de joie… Je rends souvent grâce à l’Esprit bienfaisant
qui m’a permis de mener si facilement à bien, en si peu de temps, une œuvre de cette
importance… ». Car le musicien, maître désormais du piano et du lied, n’avait pas
abordé sans anxiété la forme symphonique. « Je suis tenté d’écraser mon piano ; il
devient trop étroit pour contenir mes idées… ». Cette Première Symphonie fut donc
une expérience qui obéissait à une triple motivation : « Suivre les conseils de Clara
et chercher de nouvelles formes d’expres sion ; imiter son ami Mendelssohn et se
mesurer à lui ; dépasser enfin les maîtres classiques et traiter la symphonie en musicien
romantique… » (Jean Gallois). L’œuvre est dédiée au Roi de Saxe, Friedrich
August ; en exergue de la partition se trouve deux vers d’Adolf Böttger (1815-1870) :
« O [Du Geist der Wolke] wende, wende Deinen Lauf – Im Thale blüht der Frühling
auf! — Ô [Toi Esprit des Nuées] change, change Ton cours – Dans la vallée fleurit
le printemps ! ». La partition initiale comprenait des sous-titres pour chaque
mouvement (respectivement « Frühlingsbeginn – Éveil du printemps », « Abend –
Soir », « Frohe Gespielen – Joyeux compagnons » et « Voller Frühling – Adieux au
printemps ») ; mais ceux-ci ont été retirés par le compositeur dans l’édition finale,
probablement pour ne pas trop influencer l’auditeur. (D’après François-René Tranchefort,
1986)
Das Berner Symphonieorchester
wurde 1877 gegründet und ist heute mit rund 100 Musikern eines der größten Orchester
der Schweiz. Neben rund 50 Konzerten pro Saison spielt das Orchester auch
bei Opern- und Ballettaufführungen des Stadttheaters Bern.
Nach fünf erfolgreichen Jahren unter der künstlerischen Leitung von Andrey Boreyko
trat mit Beginn der Saison 2010/11 der Schweizer Mario Venzago die Position
des Chefdirigenten des BSO an. Zu seinen weiteren Vorgängern zählen unter
anderen Dmitrij Kitajenko, Charles Dutoit, Fritz Brun, Luc Balmer, Paul Klecki
und Peter Maag. Berühmte Gäste haben das Orchester ebenfalls dirigiert: Bruno
Walter, Erich Kleiber, Wilhelm Furtwängler, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Sir
John Barbirolli, Ernest Ansermet, Hans Knappertsbusch, Rafael Kubelik, Armin
Jordan und Eliahu Inbal.
Der Dirigent Mario Venzago
wurde 1948 in Zürich in einer Tessiner Familie mit venezianischen und spanischen
Wurzeln geboren. Mit fünf Jahren begann er, Klavier zu spielen. Er erhielt seine
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Ausbildung zum Pianisten und Dirigenten an der Musikhochschule und an der Universität
Zürich und studierte später auch bei Hans Swarowsky in Wien. Zunächst
war er als Konzertpianist beim Rundfunk der Italienischen Schweiz tätig. In Lugano
gab er sein Debüt als Dirigent.
Von 1986 bis 1989 war Mario Venzago Generalmusikdirektor der Stadt Heidelberg
und später u. a. Chefdirigent der Deutschen Kammerphilharmonie Bremen, der
Grazer Oper, des Symphonieorchesters Basel, des Baskischen Nationalorchesters
San Sebastián und des Schwedischen Nationalorchesters in Göteborg sowie von
2002 bis 2009 Musikdirektor des Indianapolis Symphony Orchestra. Seit 2010 steht
er an der Spitze des Berner Symphonieorchesters.
Mehrere der unter seiner Leitung aufgenommenen CDs, die u. a. Einspielungen der
Orchesterwerke Robert Schumanns, Luigi Nonos, Othmar Schoecks, Alban Bergs
und Maurice Ravels einschließen, wurden mit internationalen Preisen ausgezeichnet
(u. a. Grand Prix du Disque und Diapason d’or). Der Kinofilm seines Bruders
Alberto „Mein Bruder der Dirigent“ erhielt höchste Auszeichnungen.
Der Pianist Jinsang Lee
wurde 1981 geboren und begann seine Ausbildung an der Korean National University
of Arts, wo er insbesondere die Klassen von Prof. Daejin Kim besuchte. 2003
führten ihn seine Studien nach Europa an die Hochschule für Musik Nürnberg-
Augsburg (Prof. Wolfgang Manz und Julia Goldstein) und an die Hochschule für
Musik Köln (Prof. Pavel Gililov).
Jinsang Lee erhielt zahlreiche Preise und Auszeichnungen, so im Juni 2001 bei der
Sendai International Music Competition den 2. Preis, im Mai 2005 beim Internationalen
Klavierwettbewerb Köln den 1. Preis und schließlich im August 2006 den
1. Preis bei der Hong Kong International Piano Competition. In Zürich gewann er
beim Concours Géza Anda 2009 nicht nur den 1. Preis, sondern auch den Publikumspreis,
den Mozart-Preis und den Schumann-Preis für die beste Interpretation
eines Schumann-Werkes.
Seine Konzerttätigkeit führte ihn bereits über diverse Kontinente. Neben Auftritten
in Asien waren und sind es insbesondere Konzerte in Deutschland, die Lee bekannt
machten, so etwa mit den Nürnberger Symphonikern, mit dem WDR-Rundfunkorchester
Köln oder beim Klavierfestival Ruhr. In der Schweiz ist er im KKL mit der
Württembergischen Philharmonie unter Ola Rudner aufgetreten, und im Sommer
2011 spielte er am Engadin-Festival in St. Moritz Werke von Bach und Liszt.
Das zweite Klavierkonzert von Johannes Brahms
Brahms schrieb vier Konzerte: zwei für Klavier, eines für Violine und eines für
Violine und Violoncello. Allen vier Konzerten ist gemeinsam, dass sie eine reichhaltige
symphonische Struktur mit einem sehr virtuosen Solopart verbinden und
zu den beliebtesten Stücken des Repertoires gehören. Das zweite Klavierkonzert
entstand in den Jahren 1878 bis 1881 und wurde am 9. November 1881 in Budapest
uraufgeführt; den Solopart spielte Brahms selbst. Das Konzert fand eine sehr gute
Aufnahme beim Publikum, und es folgte eine ganze Reihe von Aufführungen in
37
07. 12. 2011, Aula

Deutschland, Österreich und der Schweiz. Es ist eines der längsten Klavierkonzerte,
die bis dahin geschrieben wurden, und im Gegensatz zu den meisten Konzerten
hat es nicht nur drei Sätze, sondern vier; man könnte von einer „Symphonie mit
Klaviersolo“ sprechen. Im dritten Satz spielt ein Cello solo das Hauptthema, ehe es
von den Geigen übernommen wird; am Ende des Satzes hat man den Eindruck eines
Doppelkonzerts, in dem Klavier und Cello als Soloinstrumente auftreten. Trotz
ihres großen Umfangs sandte Brahms eine Kopie der Partitur seinem Freund, dem
Chirurgen Theodor Billroth, mit der Bemerkung „Einige kleine Klavierstücke“.
(Billroth spielte Geige, und Brahms hatte ihm bereits seine ersten beiden Streichquartette
gewidmet.)
Robert Schumanns Frühlingssinfonie,
seine erste, entstand Anfang 1841: In nur vier Tagen skizzierte sie Schumann,
Ende Januar instrumentierte er sie, und am 20. Februar war sie fertiggestellt. Am
31. März wurde sie unter Mendelssohns Leitung im Leipziger Gewandhaus uraufgeführt.
Beim Publikum fand sie eine sehr gute Aufnahme, allein die Kritik äußerte
einige Vorbehalte. Schumann war dennoch glücklich: Endlich hatte er Clara
heiraten können, und die Komposition war ihm leicht von der Hand gegangen. Zu
Beginn hatte er gewisse Hemmungen, sich an eine Sinfonie zu wagen, war er doch
eher ein Meister des Klaviers und des Liedes. Mit dieser Sinfonie stellte er sich einer
dreifachen Herausforderung: Claras Rat, neue Ausdrucksformen zu suchen; es
seinem Freund Mendelssohn gleich zu tun und sich mit ihm zu messen; schließlich
weiter zu gehen als die Klassiker und auch die Sinfonie für die romantische Musik
zu erschließen. Am Anfang der Partitur steht „Im Tale blüht der Frühling auf.“; das
ist die Schlusszeile eines heiteren und optimistischen Gedichts von Adolf Böttger,
einem Dichter der Romantik, der auch die Werke von Lord Byron ins Deutsche
übersetzt hat. Schumann selbst sagte: „Ich schrieb die Sinfonie, wenn ich sagen
darf, in jenem Frühlingsdrang, der den Menschen wohl bis in das höchste Alter
hinreißt und in jedem Jahr von neuem überfällt. Schildern, malen wollte ich nicht;
dass aber eben die Zeit, in der die Sinfonie entstand, auf ihre Gestaltung, und dass
sie grade so geworden, wie sie ist, eingewirkt hat, glaube ich wohl.“
38
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5 e concert Vendredi 27 janvier 2012
à 20 h. 00
réCital violonCelle et piano
Sol ga betta, violonCelle
bertr a nD Ch a m ayou, pia no
l. va n beet hov e n Douze var iationS Sur L’air « ein MäDChen oDer
WeibChen… », tiRé de l’opéRa La FLûte
(1770 - 1827) enChantée, de moza Rt, en Fa m aJ eu R, op. 66
(1797)
Sonate n° 3, en la m aJ eu R, op. 69 (1807-08)
Allegro ma non tanto
Scherzo : allegro molto
Adagio cantbile
Allegro vivace
F. mendelSSohn Sonate n° 2, en Ré m aJ eu R, op. 58 (1842-43)
(1809 - 1847)
Allegro assai vivace
Allegretto scherzando
Adagio
Finale : molto allegro e vivace
a.- F. Se Rva i S FantaiSie Sur Deux airS ruSSeS, op. 13 (1853)
(1807 - 1866)
39
27. 01. 2012, Aula

Sol Gabetta, violoncelliste
Née en 1981 à Córdoba en Argentine de parents franco-russes,
elle étudie à Madrid, à l’École supérieure
de musique Reine-Sophie, puis à Bâle avec Ivan
Moni ghetti, et avec David Geringas, à la Hochschule
Hanns Eisler de Berlin. Elle est lauréate de son premier
concours à l’âge de dix ans, après des débuts à
quatre ans. Sa carrière internationale est lancée en
2004, quand elle obtient le prestigieux Prix du Crédit
Suisse Young Artist Award. Elle joue sur un instrument
de Guadagnini daté de 1759, mis à sa disposition
par une fondation privée, le Rahn-Kulturfonds.
Elle enseigne à l’Académie de musique de Bâle depuis
2005. Concertiste, elle interprè te le répertoire traditionnel de Dvořák, Tchaïkovski,
Chostakovitch, Elgar, Haydn, et plus particulièrement des œuvres du XX e s., comme
le Concerto de Bohuslav Martinů, ou celui de Samuel Barber, en tournée en
2009 et 2010. Elle commande des œuvres ou travaille en étroite collaboration avec
des compositeurs, tel Peteris Vasks. Elle lance en juin 2006 le Festival SOLsberg,
à Olsberg, dans le Canton d’Argovie. Pour ce festival de musique de chambre, elle
invite ses amis, ses proches et des musiciens renommés pour huit à dix concerts
tous les ans. Elle crée aussi la Cappella Gabetta : il s’agit d’un orchestre baroque
interprétant Antonio Vivaldi et ses contemporains, dirigé par son frère, le violoniste
Andrés Gabetta.
Bertrand Chamayou, pianiste
Il naît le 23 mars 1981 à Toulouse et commence à étudier
le piano à huit ans. Peu de temps après, il entre au
Conservatoire de sa ville natale, d’où il sortira à l’âge de
quinze ans pour rejoindre la classe de Jean-François Heisser
au Conservatoire de Paris. Il donne alors ses premiers
concerts, suit les conseils d’artistes, tels que Murray Perahia,
Leon Fleisher, Dimitri Bachkirov, ou encore Aldo
Ciccolini ; il remporte un Deuxième Prix au Concours
international Krainev, en Ukraine, un Premier Prix au
Conservatoire de Paris, et intègre le cycle de perfectionnement
de cet établissement, tout en se perfectionnant
auprès de Maria Curcio à Londres. En 2001, à la faveur de
son Prix au Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, il se met à
donner de plus en plus fréquemment des concerts, soit en soliste, soit encore avec
des chanteurs ou avec orchestre. Il se produit de nombreuses fois en récital dans diverses
salles prestigieuses : Pleyel, Théâtre Mogador, Gaveau, Théâtre du Capitole,
Halle aux Grains de Toulouse, Corum de Montpellier, Gasteig de Munich, Conservatoire
Tchaïkovski de Moscou, ainsi que dans des festivals, tels que La Roque
d’Anthéron, Les Folles Journées de Nantes, le Festival de Radio France et Montpel-
40

lier-Languedoc-Roussillon, Piano aux Jacobins, Piano à Riom, Piano en Valois, Les
Flâneries Musicales de Reims, à l’Orangerie de Sceaux, le Festival de Pâques de
Deauville, le Printemps Musical de Saint-Cosme. Ses concerts le mènent aussi dans
de nombreux pays. Outre ses récitals, Bertrand Chamayou joue en concertiste avec
divers orchestres français, tels que l’Orchestre Phil harmonique de Radio France ou
l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, sous la direction de Lawrence Foster
et Michel Plasson. Il pratique assidûment la musique de chambre avec des partenaires,
comme Augustin Dumay, Renaud et Gautier Capuçon, le Quatuor Ysaÿe, le
Quatuor Ébène, Xavier Phillips, Henri Demarquette. Il ne se contente pas d’illustrer
le répertoire : on lui doit la création d’œuvres nouvelles signées par Philippe Hersant
ou Guillaume Connesson. En 2006, il est lauréat des Victoires de la Musique
Classique dans la catégorie « révélation soliste instrumental de l’année ». Toujours
en 2006, il enregistre chez Sony les Douze études d’exécution transcendante de
Franz Liszt. En 2007, il joue le Concerto pour piano n° 2 de Saint-Saëns avec l’Orchestre
Français des Jeunes, sous la direction de Jean-Claude Casadesus, à Paris,
Dijon, Vichy et Aix-en-Pro vence. En 2008, il sort un nouveau disque des Romances
sans paroles de Mendelssohn. En 2011, il obtient le titre de « soliste instrumental de
l’année » aux Victoires de la Musique Classique.
Les Douze Variations sur l’air « Ein Mädchen oder Weibchen », tiré de La Flûte
enchantée, de Ludwig van Beethoven
Beethoven composa sept séries de variations pour divers ensembles de chambre,
dont trois pour violoncelle et piano. Ce sont de pures œuvres de circonstance. Mais
aucune n’atteint la valeur musicale, encore moins le prestige, des grandes séries de
variations pour piano (Eroica et Diabelli). Deux des trois séries dédiées au violoncelle
et au piano sont des variations sur des airs de La Flûte enchantée de Mozart.
Elles peuvent être datées de 1797 et de 1801. La troisième série composée en 1796
comprend douze variations sur un thème de Judas Maccabée de Haendel. La série
de ce soir est basée sur l’air bien connu de Papageno, qui a inspiré à Beethoven de
très courtes variations mettant à l’épreuve la souplesse de jeu du violoncelle.
La Troisième Sonate pour violoncelle et piano de Ludwig van Beethoven
À côté des dix Sonates pour violon et piano, Beethoven composa cinq Sonates
pour violoncelle et piano. Ni Mozart, ni Haydn n’avaient composé de sonates pour
piano et violoncelle. À l’extrême fin du XVIII
41
e s., le violoncelle venait seulement de
s’affranchir de son rôle traditionnel d’instrument de continuo pour revendiquer ses
droits en tant qu’instrument soliste, et l’on peut constater que c’est à cette époque
qu’il avait acquis ses titres de virtuose, grâce en particulier aux Bréval, Duport, ou
Boccherini. Les Sonates de Beethoven furent donc, pratiquement, les premières
œuvres importantes dans cette formation, comportant non seulement une partie de
piano entièrement écrite, mais inaugurant l’ère de la sonate romantique avec violoncelle,
et sa construction incluant notamment de vastes introductions Adagio. Dès
lors, c’est dans les Sonates pour violoncelle que l’on observe la liberté avec la quelle
Beethoven traite la sonate en tant que forme. Les dates de composition de la Troi-
27. 01. 2012, Aula

sième Sonate, 1807-1808, correspondent à une époque de maturation extrême ment
féconde – les années, en particulier, des 4 e , 5 e et 6 e Symphonies –, celles appelées
aussi « seconde période stylistique ». L’œuvre fut dédiée au Baron Ignaz von Gleichenstein,
originaire de Freiburg i. Br. Il semble qu’elle ait été jouée la première fois
par Joseph Linke au violoncelle et Czerny au piano. Sa publication à Leipzig date
de 1809. Relevons deux opinions complémentaires : « La Sonate op. 69 a la force,
l’économie et l’invention originales des œuvres de la maturité. Cela dit, si le ton est
d’une rare vigueur, le compositeur n’y fait nullement éclater le cadre de la sonate,
ainsi qu’il l’a déjà fait par ailleurs dans ses œuvres pour piano ou pour quatuor
à cordes » (Claude Rostand). D’autre part : « Les solutions trouvées aux problème
d’échelle, de sonorité relative et d’équilibre entre les deux instruments apparaissent
comme une réalisation aussi importante que l’originalité et la qualité des idées
purement musicales » (Lewis Lockwood). Ajoutons que, à l’inverse des deux premières
Sonates op. 5 précédentes, l’op. 69 s’ouvre directement par un Allegro. Elle
abandonne également le discours pathétique, ainsi que les conflits thématiques, en
faveur d’une respiration plus naturelle, d’un lyrisme tendre qui lui confère un cachet
particulier. Nul doute que la proximité de la Symphonie « Pastorale », op. 68,
n’y soit sensible. (D’après François-René Tranchefort, 1989)
La Deuxième Sonate de Felix Mendelssohn
Quatre pages pour violoncelle et piano occupent une place particulière dans l’œuvre
de Mendelssohn : les deux premières, les Variations Concertantes, op. 17 (1829) et
la Première Sonate en si bémol, op. 45, furent destinées à son frère Paul, violoncelliste
amateur. Vint ensuite la Deuxième Sonate en ré majeur, op. 58 (1843), suivie
d’une Romance sans paroles, op. 109, composée en 1845 pour la violoncelliste Lisa
Christiani. Les deux Sonates – relais important entre celles de Beethoven et celles
de Brahms – sont l’occasion pour Mendelssohn de compenser l’échec de ses Sonates
pour violon, comme le montre la genèse de la Première Sonate en si bémol. Il
commence à la rédiger en mai 1838, mais s’interrompt pour écrire une « mauvaise
Sonate pour piano et violon » (en fa majeur, publiée seulement en 1953 par Yehudi
Menuhin !), qu’il termine le 15 juin 1838 et dont il reconnaît immédiatement les
défauts. Il reprend alors la Sonate pour violoncelle, qui sera terminée le 13 octobre
de la même année et publiée en février 1839 à Leipzig, avec un arrangement
pour violon et piano (une compensation !) qui aura un certain succès. La seconde
coupure, qui intervient dans la musique de chambre de Mendelssohn entre 1839 et
1843, correspond aux séjours absorbants et aux obligations contractées par le compositeur
à la cour de Berlin, pour laquelle il écrit les musiques de scène d’Antigone
(1841) et du Songe d’une nuit d’été (1843). D’après sa correspondance, on apprend
que la Deuxième Sonate en ré majeur fut commencée en novembre 1842, et terminée
durant l’été 1843. Dédiée au Comte Mathieu Wiel horski, mécène russe et violoncelliste
amateur, elle parut à Leipzig en octobre 1843. Elle fut jouée à Berlin le
29 octobre par Fanny Hensel, sœur du compositeur, qui assura lui-même la création
lors d’un concert prestigieux donné au Gewand haus de Leipzig, le 18 novembre
1843, avec le violoncelliste Karl Wittmann, un concert au cours duquel il joua dans
42

le Trio en ré majeur op. 70 n° 1 de Beethoven, puis, en tant qu’altiste, dans une des
parties d’alto, à côté du compositeur danois Nils Gade, dans son propre Octuor op.
20. (D’après Jean-Alexandre Ménétrier, 1989)
La Fantaisie sur deux airs russes de Adrien-François Servais
Violoncelliste belge, surnommé le Paganini du
violoncelle, François Servais est né à Halle, le 6
juin 1807 et y est décédé le 26 novembre 1866.
Dès son enfance, Servais est fasciné par la musique.
Durant sa jeunesse, il joue dans l’orchestre
de l’église Saint-Martin de Halle. Il suit des cours
de clarinette et de violon pour se consacrer ensuite
au violoncelle. En 1827, il fréquente les leçons
données par Nicolas-Joseph Platel à l’École
Royale de Musique de Bruxelles. Il termine ses
études en 1829 en obtenant un Premier Prix. Il
a été l’assistant de Platel pendant plusieurs années.
Servais était un excellent violoncelliste, qui
a fortement contribué au développement de la
technique du violoncelle. Il en a étendu les possibilités
techniques et a toujours utilisé la pique ;
ce qui a très vite fait des émules. Ses nombreuses
performances de soliste ont contribué à faire du
Lithographie von
Josef Kriehuber, 1842
violoncelle un instrument soliste et ont hissé l’école du violoncelle belge au rang
européen. De 1829 à 1833, il a dirigé l’Harmonie de Halle. À cette époque, il fait
aussi partie de l’Orchestre du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles. À la fin
de l’année 1833, Servais se produit pour la première fois à Paris et fait ses débuts à
Londres en 1835. La liste des pays et des villes où Servais s’est rendu est étonnante,
surtout quand on songe aux conditions dans lesquelles ces voyages étaient effectués
et au fait que Servais s’est rendu plusieurs fois en ces lieux. En trente-trois ans de
carrière, il donna des milliers de concerts. Il joua souvent en présence de têtes couronnées.
Servais rencontra évidemment une série de virtuoses et de compositeurs.
À Leipzig il se produisit en même temps que Felix Mendelssohn et Ferdinand David,
à Dresde, il rendit visite à Robert Schumann, à Berlin, à Giacomo Meyerbeer,
à Paris, à Gioaccino Rossini. De son vivant Servais connut la notoriété. À l’instar
d’Hector Berlioz et de Gioaccino Rossini, on le surnomma souvent « le Paganini du
violoncelle ». Servais était aussi membre d’honneur de plusieurs orchestres. Sa statue
occupe le centre de la Grand’ Place de Halle, il y a aussi son buste, ainsi qu’un
buste au Conservatoire Royal de Bruxelles. Ses œuvres comprennent des fantaisies,
des airs, des caprices, des variations, des morceaux, des souvenirs,…, souvent publiés
en diverses versions, pour violoncelle, avec piano, ou quatuor, ou quintette, ou
orchestre. Le violoncelle de Servais était un Stradivarius de 1701. Il fait la fierté du
Smithsonian Institute à Washington. Les connaisseurs le considèrent comme l’un
des meilleurs violoncelles du monde. (Site Internet : http://www.servais-vzw.org)
43
27. 01. 2012, Aula

Die Cellistin Sol Gabetta
wurde 1981 in Córdoba in Argentinien geboren; ihre Eltern stammen aus Frankreich
und Russland. Bereits mit vier Jahren begann sie, Cello zu spielen, und mit
zehn Jahren gewann sie ihren ersten Wettbewerb. Nach Studien bei Ivan Monighetti
an der Madrider Musikhochschule und in Basel schloss sie 2005 mit dem Solistendiplom
bei David Geringas an der Hanns Eisler-Musikhochschule in Berlin ab.
Seit Herbst 2005 unterrichtet sie an der Musikhochschule Basel.
Ihre internationale Karriere begann 2004, als sie den renommierten Crédit Suisse
Young Artist-Award gewann, eine der höchst dotierten Auszeichnungen für junge
Musikerinnen und Musiker. Die Preisträgerkonzerte im Herbst 2004 mit den
Wiener Philharmonikern unter der Leitung von Valery Gergiev öffneten Sol Gabetta
die Türen in die Musikwelt. Wo sie auftritt, hinterlässt sie den Eindruck von
fesselnden Interpretationen, passioniertem, körperlichem und beseeltem Spiel und
einer charismatischen vereinnahmenden Persönlichkeit.
Das traditionelle Solo-Repertoire mit Werken von Dvořák, Tschaikowski, Schostakowitsch,
Elgar und Haydn ergänzt sie kontinuierlich mit Werken aus dem 20.
Jahrhundert. Seit 2006 veranstaltet sie das Festival „Solsberg“ im aargauischen
Olsberg. Sie hat auch das Barockorchester „Cappella Gabetta“ ins Leben gerufen,
das von ihrem Bruder Andrés vom Konzertmeisterpult aus geleitet wird.
Dank eines großzügigen privaten Stipendiums des Rahn-Kulturfonds spielt die
Künstlerin eines der seltenen und kostbaren Violoncelli von G. B. Guadagnini aus
dem Jahre 1759.
Der Pianist Bertrand Chamayou
wurde 1981 in Toulouse geboren und begann mit acht Jahren, Klavier zu spielen.
Mit fünfzehn Jahren verließ er das Konservatorium seiner Heimatstadt und studierte
fortan bei Jean-François Heisser am Pariser Konservatorium. Er gab seine ersten
Konzerte und ließ sich von bedeutenden Künstlern wie Murray Perahia, Leon
Fleisher, Dmitri Baschkirow und Aldo Ciccolini beraten. In der Ukraine erhielt er
einen zweiten Preis am internationalen Krainev-Wettbewerb, und am Pariser Konservatorium
wurde er mit einem ersten Preis für Klavier ausgezeichnet. Er vervollkommnete
seine Ausbildung bei Maria Curcio in London.
Seit seinem Preis am Long-Thibaud-Wettbewerb im Jahre 2001 tritt er vermehrt in
Konzerten und an Festivals auf, wie z. Bsp. in Verbier. 2006 war er Preisträger der
„Victoires de la Musique Classique“ des französischen Fernsehens in der Kategorie
„Révélation Soliste instrumental de l’année“, 2011 wurde er im Rahmen dieser
Serie zum „Soliste instrumental de l’année“ gekürt.
Ludwig van Beethovens Variationen über „Ein Mädchen oder Weibchen“ aus
Mozarts Zauberflöte
erschienen 1798 im Druck und sind wohl 1797-1798 entstanden. Beethoven schrieb
zwei weitere Werke mit Variationen für Cello und Klavier: über die Arie „Bei Män-
44

nern, welche Liebe fühlen“, ebenfalls aus der Zauberflöte, und über den Chor „See
the conquering hero comes“ aus Händels Oratorium Judas Maccabaeus.
Die in diesem Konzert gespielten zwölf Variationen über Papagenos wohlbekannte
Arie sind recht kurz und verlangen von den Ausführenden eine beträchtliche Flexibilität.
Ludwig van Beethovens Sonaten für Cello und Klavier
gehören zu den ersten Werken dieser Gattung. Bis zum Ende des 18. Jahrhunderts
war das Cello hauptsächlich ein Instrument, das im Continuo spielte. Haydn hat
zwar mehrere Cellokonzerte komponiert, aber keine Sonate für Cello und Klavier
oder Cembalo. Zur Wertschätzung des Cellos als virtuoses Soloinstrument haben
vor allem Jean-Baptiste Bréval, die Brüder Jean-Pierre und Jean-Louis Duport sowie
Luigi Boccherini beigetragen.
Beethovens dritte Cellosonate entstand 1807-1808, zur gleichen Zeit wie seine vierte,
fünfte und sechste Symphonie. In der Tat steht die Sonate mit ihrem lyrischen
Charakter der sechsten Symphonie recht nahe. Die Sonate wurde 1809 in Leipzig
veröffentlicht und ist dem Baron Ignaz von Gleichenstein gewidmet, mit dem Beethoven
befreundet war und der selber Cello spielte.
Die zweite Sonate für Cello und Klavier von Felix Mendelssohn
ist eines der vier Werke, die er für diese Besetzung schrieb: Die erste Sonate und
die Konzertanten Variationen sind seinem Bruder Paul gewidmet, der das Cello
als Liebhaber spielte. Ein Lied ohne Worte, op. 109, widmete er der Cellistin Lisa
Christiani.
Mendelssohns Briefen können wir entnehmen, dass er mit der Komposition der
zweiten Cellosonate im November 1842 begann und dass er sie im Sommer 1843
vollendete. Sie erschien 1843 in Leipzig und ist dem Grafen Mathieu Wielhorsky
gewidmet, einem russischen Mäzen und Liebhabercellisten. Felix’ Schwester Fanny
Hensel-Mendelssohn brachte sie am 29. Oktober in Berlin zur Aufführung, und
der Komponist spielte den Klavierpart später bei der offiziellen Uraufführung am
18. November 1843 im Leipziger Gewandhaus.
Die Fantasie über zwei russische Weisen von Adrien-François Servais
ist das Werk eines heute wenig bekannten Cellisten und Komponisten, der aber zu
Lebzeiten große Berühmtheit erlangt hatte. 1807 in Halle bei Brüssel geboren, wo
er auch 1866 starb, war er von seiner frühesten Kindheit an von Musik fasziniert.
Er lernte zunächst Klarinette und Geige und spielte bereits in seiner Jugend im Orchester
der Martinskirche seiner Heimatstadt. Als er im Alter von zwölf Jahren den
Cellisten Nicolas-Joseph Platel hörte, wandte er sich dem Cello zu. Platel wurde
1827 sein Lehrer am Brüsseler Konservatorium, und schon 1829 wurde Servais sein
Assistent, nachdem er seine Studien mit einem ersten Preis abgeschlossen hatte.
Adrien-François Servais hat viel zur Entwicklung der Technik des Cellospiels
beigetragen; so benutzte er stets einen Stachel, was damals noch nicht selbstver-
45
27. 01. 2012, Aula

ständlich war, aber bald Schule machte. Er war einer der namhaftesten Cellisten
seiner Zeit und wurde gerne als „Paganini des Cellos“ bezeichnet. Während seiner
zahlreichen Tourneen mit Tausenden von Konzerten in ganz Europa standen regelmäßig
seine eigenen Kompositionen auf dem Programm. Seine Reisen führten ihn
unter anderem nach Russland, wo er von der Fürstin Jussupow ein Stradivari-Cello
aus dem Jahre 1701 zum Geschenk erhielt. Seitdem wird dieses Instrument „Servais“
genannt. Es befindet sich jetzt in der Sammlung der Smithsonian Institution in
Washington und gilt unter Kennern als eines der besten Celli auf der ganzen Welt.
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6 e concert Mercredi 29 février 2012
à 20 h. 00
Présentation du programme à 18 h. 30 à l’Institut de Musicologie (voir page 7)
réCital de Chant
Stephan genz, ba ry ton
miChel Da lberto, pia no
F. SchubeRt WinterreiSe, cycle de 24 LieDer
SuR deS poèmeS de Wilhelm mülleR (1827)
(1797 - 1828)
1. Gute Nacht. « Fremd bin ich eingezogen »
2. Die Wetterfahne. « Der Wind spielt mit der Wetterfahne »
3. Gefrorene Tränen. « Gefrorne Tropfen fallen »
4. Erstarrung. « Ich such im Schnee vergebens »
5. Der Lindenbaum. « Am Brunnen vor dem Tore »
6. Wasserflut. « Manche Trän aus meinen Augen »
7. Auf dem Flusse. « Der du so lustig rauschtest »
8. Rückblick. « Es brennt mir unter beiden Sohlen
9. Irrlicht. « In die tiefsten Felsengründe »
10. Rast. « Nun merk ich erst, wie müd ich bin »
11. Frühlingstraum. « Ich träumte von bunten Blumen »
12. Einsamkeit. « Wie eine trübe Wolke »
13. Die Post. « Von der Straße her ein Posthorn klingt
14. Der greise Kopf. « Der Reif hatt einen weißen Schein »
15. Die Krähe. « Eine Krähe war mit mir »
16. Letzte Hoffnung. « Hie und da ist an den Bäumen »
17. Im Dorfe. « Es bellen die Hunde, es rasseln die Ketten »
18. Der stürmische Morgen. « Wie hat der Sturm zerrissen »
19. Täuschung. « Ein Licht tanzt freundlich vor mir her »
20. Der Wegweiser. « Was vermeid ich denn die Wege »
21. Das Wirtshaus. « Auf einen Totenacker »
22. Mut. « Fliegt der Schnee mir ins Gesicht »
23. Die Nebensonnen. « Drei Sonnen sah ich am Himmel stehn »
24. Der Leiermann. « Drüben hinterm Dorfe »
47
29. 02. 2012, Aula

Stephan Genz, baryton
Né en 1973 à Erfurt, en Allemagne, il reçoit sa première
formation au Thomanerchor de Leipzig. Il étudie le chant
à la Hochschule für Musik de Leipzig chez Hans Joachim
Beyer. Ses études du lied le conduisent chez Dietrich Fischer-Dieskau,
Elisabeth Schwarzkopf, Hartmut Höll et
Mitsuko Shirai. Il reçoit plusieurs prix de Concours internationaux,
tels celui de Hambourg dédié à Brahms, en
1994, et celui de Stuttgart, dédié à Hugo Wolf, deux compositeurs
qu’il chante avec prédilection lors de ses nombreux
récitals. Ses débuts au Wigmore Hall de Londres en 1997
sont un immense succès et il y revient régulièrement. Il
donne des récitals au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Philharmonie de Cologne,
à la Monnaie de Bruxelles, à Paris (Châtelet, Louvre, Orsay, Saint Denis), à Tokyo,
aux Schubertiades de Feldkirch/Hohenems, au Maggio Musicale de Florence,
aux Festivals d’Édimbourg, d’Aix en Provence, de Verbier, de Paris, de Nantes, de
Lyon. Il est en tournées aux USA, au Japon et partout en Europe. En concert, il
collabore avec des chefs, tels que Myung Whun Chung, Daniel Harding, Thomas
Hengelbrock, Jesús López-Cobos, Jan Latham Koenig, Fabio Luisi, Georges Prêtre,
Giuseppe Sinopoli, René Jacobs et Helmuth Rilling, Jacques Mercier, Kent Nagano
Nikolaus Harnoncourt, Kurt Masur. Il reçoit en 1999 le très renommé et prestigieux
Gramophone Award à Londres.
Michel Dalberto, pianiste et chef d’orchestre
Né à Paris le 2 juin 1955, il est élevé dans une famille
non musicienne aux origines dauphinoise et piémontaise,
qui l’adopte à sa naissance. Il étudie au Conservatoire
de Paris avec Vlado Perlemuter et Jean Hubeau. Il
remporte le Prix Clara-Haskil en 1975 et le Premier Prix
du Leeds International Piano Competition en 1978. Il
est invité aux Festivals d’Édimbourg, de Lucerne, d’Aixen-Provence,
de La Roque d’Anthéron, de La Grange
de Meslay, du Schleswig-Holstein, de Lanaudière, de
Newport et au Maggio Musicale de Florence. En musique de chambre, il se produit
notamment avec Boris Belkin, Renaud Capuçon, Vadim Repin, Truls Mork, Henri
Demarquette, Paul Meyer, le Quatuor Modigliani. Il accompagne aussi Barbara
Hendricks, Jessye Norman, Stephan Genz. De 1990 à 2004, il est co-directeur artistique
de l’Académie-Festival des Arcs, en Savoie. De 1991 à 2009, il préside le
Jury du Concours Clara-Haskil, à Vevey. Il en est désormais membre du Comité
d’organisation. Il donne de nombreuses classes de maître au Japon, en Corée, en
Chine, en Italie, en Angleterre, au Canada. De 2005 à 2009, il enseigne à l’Accademia
Pianistica « Incontri col Maestro » d’Imola. Depuis 2006, il dirige des orchestres
de manière régulière non seulement en France, mais aussi en Chine, au Japon,
48

en Hongrie. Membre du Club des Cent depuis 2002, il est un gastronome averti. Il
pratique régulièrement le ski et la plongée sous-marine et est amateur de voitures
anciennes, tout comme de Formule 1. Il est élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre
National du Mérite en 1996. Il est nommé professeur de piano au Conservatoire de
Paris en mai 2011.
Le cycle de lieder, Winterreise, de Franz Schubert
Le cycle du Voyage d’hiver est sans doute le plus beau cycle de lieder de Franz
Schubert. Par sa densité et son dramatisme, l’œuvre dépasse tout ce qu’il a produit
dans le genre. C’est à partir de 1827 que le compositeur élabore ses plus hauts
chefs-d’œuvre (la Sonate pour piano n° 21, le Quatuor à cordes n° 15, le Quintette
à deux violoncelles en ut, le Voyage d’hiver et le Chant du cygne). Plus sa mort
pressentie approche, plus sa musique devient profonde et émouvante. Le Voyage
d’hiver est l’œuvre la plus triste du compositeur, il n’y a aucune issue ; l’hiver est
la mort. Schubert est un solitaire dans Vienne, il est très peu connu et mis à l’écart
par le succès de Beethoven, son modèle. Schubert vit dans la maladie, la solitude
et l’angoisse de la mort. Il semble certain que le compositeur se soit identifié, dans
les poèmes de Müller, à cet homme blessé par un amour non partagé qui, solitaire,
voyage dans l’hiver. Dès le premier lied (Gute Nacht – Bonne nuit), la tonalité mineure
est donnée ; Schubert dit « adieu » sur un rythme de marche. Dans le dernier
lied (Der Leiermann – Le joueur de vielle), le poète demande au joueur de vielle –
qui pourrait personnifier la mort – s’il peut le rejoindre pour en finir. Voici quelques
vers du cyle Winterreise :
« En étranger je suis venu, en étranger je repars. » (Gute Nacht – Bonne nuit)
« Je dois prendre une route dont nul homme encore n’est revenu. » (Der Wegweiser
– Le poteau indicateur)
« Étrange vieillard, dis-moi, viendrai-je avec toi ? Pourrai-je chanter mes peines
au son de ta vielle ? » (Der Leiermann – Le joueur de vielle)
À cette interprétation classique, et à première vue conséquente, de cet ultime cycle
de lieder de Schubert, on peut en opposer une autre, inattendue peut-être, qui envisage
que le voyageur soit, in fine, condamné à survivre, mais dans un état de folie,
partagé avec cet hypothétique camarade d’une prison en plein air, enfin trouvé sur
la route glacée de la vie :
« Le cycle Winterreise (Voyage d’hiver) a été composé dans les deux années précédant
la mort de Schubert, survenue en 1827. L’œuvre est souvent citée comme le
plus grand des cycles de mélodies, et pour cause. Schubert y a repoussé les limites
courantes du langage mélodique et harmonique, au point que les premières exécutions
se sont heurtées à la consternation des auditeurs. Pour au moins l’une des
per sonnes présentes à la première audition, la seule pièce compréhensible du cycle
était Der Lindenbaum, la plus proche du folklore et la plus lyrique du cycle, en même
temps qu’elle en est la moins typique. Il est en effet remarquable de noter l’absence
généralisée dans ce cycle, à peu d’exceptions près, du lyrisme, apparemment
sans effort, si caractéristique de Schubert. On peut y voir la souplesse de son style
49
29. 02. 2012, Aula

compositionnel, prêt à s’adapter à un extraordinaire cycle de poèmes, en employant
des gestes musicaux tout aussi iconoclastes. La ligne mélodique se préoccupe presque
exclusivement de déclamation, adoptant la monotonie syllabique (par exemple,
dans Die Krähe) comme métaphore de la démence. Tout au long des vingt-quatre
lieder, Schubert use presque exclusivement d’une seule note par sylla be. Cela ne
nécessiterait rien de moins qu’un livre entier pour rendre justice au Voyage d’hiver.
Ainsi, nous nous bornerons ici à nous pencher sur le plus singulier et le plus
déroutant des lieder de Schubert : Der Leiermann. Selon Richard Capell, « Il n’y a
pas une chance sur mille qu’on eût pu deviner que la dernière mélodie ressemblât
à cela ». Comme tant des meilleurs lieder de Schubert, le discours musical est ici
focalisé, simple, éloquent. Son impact émotif découle immédiatement de sa retenue
expressive et de son économie de moyens, chaque note et chaque pause visant
un but dramatique précis et manifeste. L’Empfindsamkeit n’a pas ici sa place. Bien
que le drame même du Voyage d’hiver ait été l’objet de maintes interprétations, le
message de Der Leiermann en est sûrement un sur l’aliénation et la démence. On
en vient à réaliser que, dans cette mélodie ultime, contrairement au pauvre jeune
homme de la Belle Meunière, qui se console dans la mort, le protagoniste du Voyage
d’hiver est condamné à la survie. Il ne trouvera pour toute consolation que le
sanctuaire pathétique de la folie. L’angoisse inéluctable des vingt-trois autres lieder
ne peut être soulagée que par l’amitié symbolique du joueur de vielle. Ce dernier
et le voyageur sont les codétenus d’un même asile, libres d’errer à leur guise. Le
joueur de vielle est un spectre, un héros bizarre pour notre protago niste, à la façon
dont il s’élève avec superbe au-dessus des soucis quotidiens, des passions et de
la raison. Il marche nu-pieds sur la glace, insensible à l’inconfort physique autant
qu’émotif. Son assiette est vide, au sens propre comme au figuré. Notre héros aussi
retourne sa veste pour le rejoindre dans sa troublante et phantasmatique extase,
avide de devenir son double. La désorientation psychique du Voya ge d’hiver se
retrouve assez curieusement dans une autre œuvre phare de la littérature et de la
musique allemandes : Wozzeck. Cet opéra d’Alban Berg, créé en 1925, et considéré
comme un paradigme de l’expressionnisme musical du début du XX e s., a été conçu
d’après une œuvre théâtrale de Georg Büchner (1813-1837), jouée à Vienne en 1914,
mais, en fait, écrite en 1836-37, une douzaine d’années seulement après le cycle
Winterreise de Müller. Le Woyzeck de Büchner est demeuré à l’état de fragments
quasi indéchiffrables à sa mort à 23 ans. Il l’avait rédigé dans le genre du théâtre
épique, dans lequel le drame se concentre sur des scènes particulières plutôt que
sur le déploiement d’un récit continu. Cette approche par assemblage est en général
considérée comme intentionnelle de la part de l’au teur, et non le résultat d’un travail
incomplet ou bâclé. La succession des scènes est interchangeable sans nuire à l’œuvre
puisque les péripéties sont le fruit du hasard, dépendant nullement des relations
de cause à effet. Une telle conception du drame, si flagrante dans l’opéra de Berg,
trouve des parallèles structurels évidents dans le Voyage d’hiver. On peut aisément
imaginer de tels remaniements des poèmes et des lieder qui fonctionnent tout aussi
bien. Autant le cycle des lieder que l’opéra – malgré les quelque cent ans qui les
séparent – partagent comme thèmes principaux la raison chancelante, la désillusion
50

face à la réalité, la distorsion hallucinatoire, l’errance, l’aliénation vis-à-vis de la
société et une préoccupation constante avec les mécanismes internes du psychisme.
Büchner a bien pu connaître le cycle de Müller et en subir l’influence. Terminons,
comme les poèmes, sur une interrogation : est-ce aller trop loin que de suggérer
que l’œuvre de Müller, précoce de plusieurs décennies, englobe déjà l’esthétique du
drame expressionniste ? » (© Leslie De’Ath, 2005)
Der Bariton Stephan Genz
wurde 1973 in Erfurt geboren. Seine erste musikalische Ausbildung erhielt er als
Mitglied des Leipziger Thomanerchores. Er studierte Gesang bei Hans Joachim
Beyer an der Hochschule für Musik in Leipzig. Liedinterpretationsstudien führten
ihn zu Dietrich Fischer-Dieskau, Elisabeth Schwarzkopf, Hartmut Höll und Mitsuko
Shirai. Er gewann Preise bei verschiedenen internationalen Wettbewerben,
unter anderem beim Internationalen Hugo Wolf-Wettbewerb in Stuttgart und beim
Internationalen Brahms-Wettbewerb 1994 in Hamburg. Wolf und Brahms nehmen
auch eine bevorzugte Stellung in seinen zahlreichen Liederabenden ein.
Seit seinem erfolgreichen Debüt in der Wigmore Hall London im März 1997 gibt er
Liederabende in den bedeutenden Musikzentren der Welt, so unter anderem in Paris,
Köln, Frankfurt, Brüssel, Amsterdam und Florenz, aber auch in New York, San
Francisco, Montreal, Washington, Tokyo, Kyoto und Osaka. Gastverträge führten
ihn an zahlreiche Opernhäuser und Festivals, wobei er mit bedeutenden Dirigenten
zusammenarbeitete, unter anderen mit Giuseppe Sinopoli, Kent Nagano, Kurt
Masur, Myung-Whun Chung, Marcus Creed, Gerd Albrecht, Daniel Harding, Philippe
Herreweghe, Rene Jacobs, Gustav Kuhn, Thomas Hengelbrock, Jesús López-
Cobos, Fabio Luisi, Jeffrey Tate, Mario Venzago, Eliahu Inbal und Nikolaus Harnoncourt.
Stephan Genz erhielt für seine CD-Aufnahme mit Liedern von Beethoven den begehrten
Gramophone Award. Er wurde mit dem Brahms-Preis des Landes Schleswig-Holstein
ausgezeichnet, und im Jahre 2000 wählte ihn die belgische Musikkritik
zum „Young Artist of the Year“.
Der Pianist Michel Dalberto
kam 1955 in Paris zur Welt. Am dortigen Konservatorium studierte er bei Vlado
Perlemuter und Jean Hubeau. 1975 gewann er den Clara Haskil-Preis und 1978
erhielt er den ersten Preis am internationalen Klavierwettbewerb von Leeds. Es
folgten Einladungen an zahlreiche Festivals, u. a. in Edinburgh, Luzern, Aix-en-
Provence und Florenz. Als Kammermusiker spielt er mit Boris Belkin, Renaud
Capuçon, Vadim Repin, Truls Mørk, Henri Demarquette, Paul Meyer und dem
Modigliani-Quartett, und er begleitet Barbara Hendricks, Jessye Norman und Stephan
Genz. Von 1990 bis 2004 war er an der künstlerischen Leitung der Akademie
und des Festivals des Arcs in Savoyen beteiligt, und von 1991 bis 2009 war er Jury-
Vorsitzender des Clara Haskil-Wettbewerbs, dessen Organisationskomitee er jetzt
angehört. Seit 2006 dirigiert er auch regelmäßig in Frankreich, Ungarn, China und
51
29. 02. 2012, Aula

Japan. 1996 wurde er zum Chevalier de l’Ordre National du Mérite erhoben. Seit
2011 hat er eine Professur für Klavier am Pariser Konservatorium.
Neben der Musik gelten seine Interessen dem Tauchen, dem Skifahren, Oldtimerautos
und Rennwagen der Formel 1, aber auch der Gastronomie: Seit 2002 ist er
Mitglied des Club des Cent.
Franz Schuberts Liederzyklus Winterreise
entstand 1827, ein Jahr vor seinem Tod. Die Gedichte stammen von Wilhelm Müller
(1794-1827), der auch die Gedichte von Schuberts Liederzyklus Die schöne Müllerin
geschrieben hatte. Soweit wir wissen, sind sich Schubert und Müller nie persönlich
begegnet, und wir wissen auch nicht, ob Müller jemals von der Vertonung
der Winterreise etwas erfahren hat, denn die ersten zwölf Lieder wurden erst im
Januar 1828 veröffentlicht, die letzten zwölf am 31. Dezember, sechs Wochen nach
Schuberts Tod.
Die Winterreise ist von allen Liederzyklen Schuberts zweifellos der ergreifendste.
Wir dürfen wohl annehmen, dass Schubert, krank und seinen baldigen Tod ahnend,
sich mit dem Wanderer identifizierte, der in den Liedern seine Eindrücke und seine
Stimmung auf den 24 Stationen seiner Wanderung wiedergibt. Diese Stimmung ist
vorwiegend düster: Siebzehn der vierundzwanzig Lieder stehen in Moll. Am Ende
der Reise begegnet der Wanderer dem Leiermann, der frierend seine Leier dreht,
aber von niemandem gehört wird. Mit der Frage „Willst zu meinen Liedern deine
Leier dreh’n?“ endet die Winterreise, und es liegt nahe, die Figur des Leiermanns
als Tod zu deuten, der bald Schuberts Begleiter werden wird. Mit der musikalischen
Beschreibung dieser Szene unendlicher Hoffnungslosigkeit gelang Schubert eines
seiner anrührendsten und gleichzeitig schlichtesten Lieder.
52
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7 e concert Dimanche 11 mars 2012
à 20 h. 00
StaatSorCheSter
rheiniSChe philh a r monie
Dir eCtion : Daniel raiSkin
SoliSte : benJa m i n SCh m i D, v iolon
l. va n beet hov e n CinQuièMe SyMphonie, en ut mi n eu R,
op. 67, dite « SChiCKSaLSSyMphonie –
(1770 - 1827) SyMphonie Du DeStin » (1805-07)
Allegro con brio
Andante con moto
Scherzo : allegro
Finale : allegro
e. w. Kor nGold ConCerto pour vioLon, en Ré m aJ eu R,
op. 35 (1945)
(1897 - 1957)
Moderato nobile
Romanze : andante
Finale : allego assai vivace
p. i. tchaïKovsKi ouverture SoLenneLLe « 1812 »,
en mi bémol m aJ eu R, op. 49 (1882)
(1840 - 1893)
53
11. 03. 2012, Aula

Le Staatsorchester Rheinische Philharmonie
Le Staatsorchester Rheinische Philharmonie a été fondé en 1945 comme orchestre
symphonique de ce qui était alors Radio Koblenz, succédant au Philharmonisches
Orchester Koblenz, fondé en 1913, lui-même héritier du Koblenzer Musik-Institut,
créé en 1808, et dont Max Bruch a été le directeur de 1865 à 1867. Il continue par
là une grande tradition orchestrale de la ville de Coblence, qui a fêté en 2004 les
350 ans de la présence d’un orchestre : c’est en effet en 1654 qu’a été fondée la
Fürst bischöflichen Hof kapelle. L’ensemble voyage régulièrement en Europe et, en
1999, il a même joué en Chine. Bénéficiant du soutien du Land du Palatinat rhénan,
l’Orchestre a une intense activité dans la région, et participe traditionnellement aux
Journées Mendelssohn de Coblence. Depuis 2005 l’ensemble s’est assuré la collaboration
de Daniel Raiskin comme Directeur musical.
Daniel Raiskin, chef d’orchestre
Nous l’avons déjà rencontré quand il a dirigé l’Orchestre Symphonique de Radio
Prague (voir page 18).
Benjamin Schmid, violoniste
Originaire de Vienne, il gagne en 1992 le Prix Carl
Flesch à Londres. Dès lors, il est l’invité des plus grandes
scènes musicales, avec des orchestres de premier
plan, comme les Wiener Philharmoniker, le Philharmonia
Orchestra London, la Philhar monie de Saint-Pétersbourg,
le Concertgebouw d’Amsterdam, ou la Tonhalle
de Zurich, et avec des chefs réputés, comme Dohnányi,
Zinman, Ozawa ou Metzma cher. Son répertoire est très
vaste, également dans le domaine contemporain. En juin
2011, il est à nouveau invité par les Wiener Philharmoniker,
cette fois pour le Concerto de Paganini-Kreisler. Benjamin Schmid, qui vit à
Salzburg avec son épouse, la pianiste Ariane Haering, et leurs trois enfants, enseigne
à Berne et au Mozarteum de Salzburg.
La Cinquième Symphonie de Ludwig van Beethoven
Nous n’avons pas eu souvent cette symphonie aux programmes de nos concerts
d’abonnement ; mais cette saison nous donnera l’occasion de comparer, peut-être
de confronter, deux interprétations de cette illustrissime symphonie, données dans
deux conditions acoustiques différentes : ce soir, lors de notre ultime concert dans
l’Aula avec un orchestre de tradition allemande, puis, le 9 mai prochain, dans notre
nouvelle salle Équilibre avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne aux couleurs
plus latines. Quel est le caractère le plus marqué de cette Cinquième Symphonie,
immédiatement perçu à l’audition ? Nous percevons qu’il relève avant tout du
rythme et de la tonalité. Cette Symphonie est rythmique jusqu’en son mouvement
le plus mélodique, l’Andante con moto, dans lequel le thème du « destin », omni-
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présent, résonne, encore affaibli ; elle est tonale dans le profil des thèmes qu’elle
propose autour de l’accord parfait d’ut mineur / ut majeur, entre l’instabilité, l’indécision
des questions, et l’impérieuse affirmation des réponses qui sont apportées par
Beethoven. Des neuf Symphonies, celle-ci se distingue par une cohésion organique
et expressive qui justifie certainement l’étendue, jamais démentie, de son audience.
Bien que Beethoven en eût conçu certaines idées thématiques dès 1795, bien qu’une
esquisse pour son début puisse être datée de 1803, cette œuvre ne fut écrite qu’à
partir de 1805, aussitôt après la Troisième Symphonie « Héroïque », pour n’être
achevée qu’en 1808. Interrompue par la composition de la Quatrième Symphonie,
la Symphonie en ut mineur devint dès lors rigoureusement contemporaine de la
Sixième Symphonie « Pastorale », et fut d’ailleurs jouée pour la première fois au
même concert, le 22 décembre 1808 à Vienne, au Theater an der Wien, mais dans
l’ordre inverse, de même que sa numérotation, la « Pastorale » portant alors le n° 5 !
La partition ne paraîtra qu’en mars 1826. La double dédicace fut celle-ci : « À Son
Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince régnant de Lobkowitz, Duc de Raudnitz
», et « À Son Excellence Monsieur le Comte de Razumovsky ». Citons peutêtre,
parmi les jugements éminents portés sur l’œuvre, celui de Berlioz, en 1834 :
« L’auditoire, dans un moment de vertige, a couvert l’orchestre de ses cris… Un
spasme nerveux agitait toute la salle… ». Hier, comme aujourd’hui, la Cinquième
Symphonie, « c’est » Beethoven ! (D’après François-René Tranchefort, 1986)
Le Concerto pour violon de Erich Wolfgang Korngold
Né en 1897, ce fils du critique musical Julius Korngold est élève de Robert Fuchs et
Hermann Grädener à Vienne ; enfant prodige, il joue sa cantate Gold devant Gustav
Mahler qui, impressionné par le talent précoce de l’enfant, lui conseille d’étudier
avec Alexander von Zemlinsky. Il compose à l’âge de 12 ans un Trio avec piano et
un ballet en deux actes Der Schneemann, qui est même orchestré par son professeur
Zemlinsky et créé à l’Opéra de Vienne en 1910. Sa Sinfonietta est jouée par
Felix Weingartner et l’Orchestre Philharmonique de Vienne en 1913. Le triomphe
remporté en 1920 à Hambourg, où il était devenu chef d’orchestre, par son opéra
Die tote Stadt – La Ville morte, adapté du roman symbolique Bruges-la-Morte de
Rodenbach et repris dans de nombreux théâtres lyriques du monde entier, marque
le sommet de sa carrière. En 1929, il aborde une collaboration fructueuse avec le
célèbre metteur en scène Max Reinhardt. En 1934, il se rend à Hollywood afin
d’y adapter la musique de Mendelssohn au film de Reinhardt Le Songe d’une nuit
d’été – A Midsummer Night’s Dream, puis revient de façon intermittente en Europe
où il enseigne à l’Académie de musique de Vienne (1930-34), avant de s’installer à
Hollywood, où il compose de la musique de film pour la firme Warner Brothers. Il
dirige des opérettes à New York en 1942 et 1944, adopte la nationalité américaine
en 1943, et partage son temps après 1945 entre l’Europe et les États-Unis. Compositeur
d’opéras, d’œuvres symphoniques, de lieder, de musique de chambre, il est surtout
connu aujourd’hui pour son opéra La Ville morte, son Concerto pour violon, et
pour ses musiques de films avec Errol Flynn : Les Aventures de Robin des Bois, La
Vie privée d’Élisabeth d’Angleterre ou L’Aigle des mers. La musique de Korngold
55
11. 03. 2012, Aula

eprésente le dernier souffle de l’esprit romantique viennois et du style mélodique,
rythmique et harmonique de la modernité du XXe s. naissant. Mais après avoir
rencontré de premiers élans enthousiastes, ses ouvrages ont quitté le répertoire ;
paradoxalement, ses partitions cinématographiques, sous forme de suites d’orchestre,
ont suscité un regain d’intérêt longtemps après sa mort, particulièrement sur
disque. Korngold est un modèle avoué pour des compositeurs de musiques de films
(à partir des années 1960), tels John Williams, Jerry Goldsmith ou Patrick Doyle,
adeptes comme lui des grandes partitions symphoniques. Dédicacé à Alma Mahler,
la veuve de son maître Gustav Mahler, le Concerto pour violon de Korngold est
créé le 15 février 1947 par Jascha Heifetz et le Saint Louis Symphony Orchestra
sous la direction de Vladimir Golschmann. Il reçoit une ovation enthousiaste lors
du concert donné à Saint Louis. Le composi teur écrivit ceci au sujet du jeu de Heifetz
: « In spite of the demand for virtuosity in the Finale, the work with its many
melodic and lyric episodes was contemplated for a Caruso than for a Paganini. It is
needless to say how delighted I am to have my concerto performed by Caruso and
Paganini in one person: Jascha Heifetz. » L’exécution par Heifetz lança l’oeuvre
dans le répertoire standard ; elle devint rapidement la pièce la plus populaire de
Korngold. Pourtant, la célébrité du Concerto pour violon, combinée à l’association
du nom de Korngold aux musiques de film de Hollywood, a contribué à jeter de
l’ombre sur le reste de ses compositions pour les salles de concert écrites avant et
après son arrivée en Amérique. Bien qu’on reconnût à Korngold l’introduction dans
l’espace sonore des films hollywoodiens du langage musical sophistiqué issu de sa
formation classique, il y eut comme une sorte d’inversion dans le sens de son inspiration.
Tout comme plusieurs œuvres « sérieuses » de Korngold dans les genres
traditionnels, le Concerto pour violon emprunte du matériel musical à partir de ses
partitions pour le cinéma dans chacun de ses trois mouvements :
- Moderato nobile : le magnifique solo du violon qui ouvre le Concerto est un thème
tiré de Another Dawn (1937), avec cinq notes s’étendant sur deux octaves. Le film
Juarez (1939) fournit le second thème, plus expansif et mettant davantage en valeur
l’orchestre.
- Romanze : un solo de clarinette introduit le thème principal du mouvement lent,
une citation du film Anthony Adverse (1936), réexposée après une section médiane
contrastée qui semble n’avoir été composée que pour ce Concerto.
- Allegro assai vivace : c’est le mouvement le plus exigeant pour le soliste, un mouvement
qui débute avec une gigue staccato, qui conduit à un second thème basé
sur le motif principal du film The Prince and the Pauper (1937) et qui aboutit à un
« climax » de virtuosité.
L’Ouverture Solennelle « 1812 » de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Elle est créée le 20 août 1882, sous la direction d’Ippolit Altani, en la Cathédrale
du Christ Saint-Sauveur à Moscou. Tchaïkovski semble avoir écrit l’Ouverture solennelle
rapidement, mais de mauvaise grâce. « L’Ouverture sera très explosive et
tapageuse. Je l’ai écrite sans beaucoup d’amour, de sorte qu’elle n’aura probable-
56

ment pas grande valeur artistique. », se plaignait-il à Mme von Meck. L’Ouverture
solennelle 1812 commence par le chant militaire russe Dieu, sauve ton peuple, annonçant
l’entrée en guerre de la Russie contre la France. Celui-ci est suivi de chants
solennels priant Dieu d’accorder la victoire à la Russie. Ensuite vient le thème des
armées en marche, annoncé par les cors. La victoire française à la bataille de la
Moskowa et la prise de Moscou sont représentées par La Marseillaise. Puis, deux
thèmes issus de chants populaires russes annoncent les futurs revers de Napoléon.
Un diminuendo représente la retraite de Napoléon hors de Moscou (octobre 1812).
Arrivent enfin les coups de canon représentant l’avancée russe à travers les lignes
françaises et, enfin, l’apothéose : les cloches et les salves de ca non célèbrent la
victoire de la Russie et la défaite française. Dieu sauve le tsar, l’hymne impérial
russe, retentit alors, en opposition avec La Marseillaise entendue précédemment.
Tchaïkovski a été lucide pour ne pas faire grand cas de cette œuvre cocardière, qui
est du même type d’inspiration que La Bataille de Victoria de Beethoven. (D’après
André Lischké, 1986)
Das Staatsorchester Rheinische Philharmonie
wurde 1945 als Symphonieorchester des damaligen Senders Radio Koblenz gegründet
und setzt eine städtische Orchestertradition fort, die im Jahre 1654 mit der
Gründung der Fürstbischöflichen Hofkapelle begann. Seit 1973 ist es das Landesorchester
des deutschen Bundeslandes Rheinland-Pfalz, und es ist spielt auch bei den
Opernaufführungen des Koblenzer Stadttheaters. In Zusammenarbeit mit dem Südwestdeutschen
Rundfunk gibt die Rheinische Philharmonie ihre Koblenzer Konzerte
im historischen Görres-Haus, ihrem Domizil seit 1985. Die Mitwirkung der
Rheinischen Philharmonie an den Koblenzer Mendelssohn-Tagen ist inzwischen zu
einer Tradition geworden. Daneben geht das Orchester auch regelmäßig in Europa
auf Tournee und hat 1999 sogar in China gespielt.
Die Rheinische Philharmonie hat über 30 CD-Aufnahmen gemacht und 1997 das
Diapason d'Or erhalten. Ihre Einspielung des Violinkonzerts und der Kantate Der
letzte Orpheus von Kurt Weill wurde 1998 mit dem Grammy Award ausgezeichnet.
Der Dirigent Daniel Raiskin
ist seit 2005 musikalischer Leiter der Rheinischen Philharmonie. Er wurde Ihnen
bereits anlässlich des Konzerts vom 27. Oktober 2011 vorgestellt, bei dem er das
Prager Rundfunkorchester dirigierte (siehe S. 21).
Der Geiger Benjamin Schmid
wurde 1968 in Wien geboren und gewann unter anderem 1992 den Carl Flesch-
Wettbewerb in London, wo er auch den Mozart-, Beethoven- und Publikumspreis
errang. Seither gastiert er auf den bedeutendsten Bühnen der Welt mit namhaften
Orchestern wie den Wiener Philharmonikern, dem Philharmonia Orchestra London,
den Petersburger Philharmonikern, dem Concertgebouw-Orchester Amsterdam
oder dem Tonhalle-Orchester Zürich unter Dirigenten wie Dohnányi, Zinman,
57
11. 03. 2012, Aula

Ozawa oder Metzmacher. Seine solistische Qualität, die außerordentliche Bandbreite
seines Repertoires - neben den üblichen Werken etwa auch die Violinkonzerte
von Hartmann, Gulda, Korngold, Muthspiel, Szymanowski, Weill, Lutosławski
oder Schönberg - und insbesondere auch seine improvisatorischen Fähigkeiten im
Jazz machen ihn zu einem Geiger mit unvergleichlichem Profil.
Benjamin Schmid lebt mit seiner Ehefrau, der Schweizer Pianistin Ariane Haering,
und den drei Kindern in Salzburg, wo er als Professor am Mozarteum unterrichtet.
Daneben gibt er auch Meisterkurse an der Berner Musikhochschule.
Benjamin Schmid spielt auf einer Stradivari aus dem Jahre 1731.
Ludwig van Beethovens fünfte Symphonie
stand erstaunlicherweise in den vergangenen vierzig Jahren nie im Programm unserer
Abonnementskonzerte. Dafür haben wir in dieser Saison Gelegenheit, sie gleich
zweimal zu hören: heute Abend im letzten Konzert in der Aula mit der Rheinischen
Philharmonie, und am 9. Mai im Équilibre mit dem Orchestre de Chambre de Lausanne.
Die unterschiedlichen akustischen Bedingungen und die beiden Orchestertraditionen,
die deutsche der Rheinischen Philharmonie und die eher französische
des OCL werden uns einen interessanten Vergleich ermöglichen.
Nach Abschluss seiner dritten Symphonie, der Eroica, schrieb Beethoven 1804 die
ersten Skizzen für eine Symphonie in c-Moll auf, die später die fünfte werden sollte.
Es scheint, dass der Komposition ein Auftrag des schlesischen Grafen Franz
von Oppersdorff zugrunde lag, der Beethoven 1806 sogar 350 Gulden überreichte.
Durch andere Kompositionen stark beschäftigt, nahm Beethoven die Arbeit an der
fünften Symphonie aber erst 1807 wieder auf, und im Frühjahr 1808 war das Werk
mehr oder weniger fertig. Aber statt es dem Grafen von Oppersdorff zu schicken,
bot Beethoven die Symphonie dem Verlag Breitkopf & Härtel an und widmete sie
dem Fürsten Lobkowitz und dem Grafen Rasumowski. Oppersdorff wurde mit der
Widmung der vierten Symphonie entschädigt.
Die Uraufführung der fünften Symphonie fand am 22. Dezember 1808 in Wien
statt, übrigens zusammen mit der sechsten Symphonie, dem vierten Klavierkonzert,
Teilen der Messe in C-Dur sowie der Chorfantasie mit einem improvisierenden
Beethoven als Solisten. Dass so ein über vier Stunden dauerndes Konzert in
bitterer Kälte die Kritiker nicht gerade gnädig stimmte, ist verständlich: Johann
Friedrich Reichardt meinte, die c-Moll-Symphonie sei „eine große, sehr ausgeführte,
zu lange Symphonie“. Dagegen schrieb E. T. A. Hoffmann in der Allgemeinen
musikalischen Zeitung vom 4. und 11. Juli 1810 eine Rezension der fünften Symphonie,
in der er sie mit Kompositionen anderer Komponisten der Klassik verglich,
insbesondere mit denen Haydns und Mozarts. Er kam zum Schluss, dass Beethoven
beide durch den jeden Hörer ergreifenden erweiterten Emotionshorizont in seiner
Musik übertreffe, besonders in dieser Symphonie. In der Tat ist sie eines der Werke
Beethovens, das nicht nur ausgesprochene Liebhaber klassischer Musik anspricht.
Das liegt wohl nicht zuletzt an ihrer rhythmischen Kraft, die bereits in dem charakteristischen
Anfangsmotiv zum Ausdruck kommt.
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Erich Wolfgang Korngolds Violinkonzert
entstand in den Jahren 1937-1945 und ist Alma Mahler gewidmet, der Witwe seines
Lehrers Gustav Mahler. Die Wiener Musikwelt war bereits früh auf den 1897
als Sohn des Musikkritikers Julius Korngold in Brünn geborenen Erich Wolfgang
aufmerksam geworden: Seine ersten Lehrer waren Robert Fuchs und Hermann
Grädener. 1906 komponierte er eine Kantate Gold, mit der er Gustav Mahler beeindruckte,
der ihm riet, bei Alexander von Zemlinsky zu studieren. Mit zwölf
Jahren komponierte das Wunderkind ein Klaviertrio und das zweiaktige Ballett
Der Schneemann, das von seinem Lehrer Zemlinsky orchestriert und 1910 in der
Wiener Oper aufgeführt wurde. Seine Sinfonietta wurde 1913 von den Wiener Philharmonikern
unter Felix Weingartner aufgeführt. Seine Oper Die tote Stadt war
1920 ein Riesenerfolg in Hamburg, wo er inzwischen Dirigent geworden war. Ab
1929 arbeitete Korngold mit dem Regisseur Max Reinhardt zusammen und begab
sich 1934 nach Hollywood, um dort Mendelssohns Musik zu Shakespeares Sommernachtstraum
für den gleichnamigen Film von Max Reinhardt zu bearbeiten.
Danach lebte er zeitweise in Amerika, zeitweise in Europa, wo er von 1930 bis 1934
an der Wiener Musikakademie unterrichte, ehe er sich in Hollywood niederließ, wo
er Filmmusik für Warner Brothers komponierte. 1943 wurde er amerikanischer
Staatsbürger.
Korngolds Musik verbindet den Geist der Spätromantik mit der beginnenden Moderne
des 20. Jahrhunderts. Viele seiner Werke fanden begeisterte Aufnahme beim
Publikum, sind aber heute aus dem Repertoire verschwunden. Geblieben sind die
Oper Die tote Stadt, das Violinkonzert und vor allem seine Filmmusik zu Filmen
mit Errol Flynn, u. a. zu Robin Hood, König der Vagabunden, zu Günstling einer
Königin und zu Der Herr der sieben Meere.
Korngold war ausgehend von der klassischen Musik zur Filmmusik gekommen.
In seinem Violinkonzert ging er den umgekehrten Weg: In jedem der drei Sätze
verwendete er Material aus seinen Filmkompositionen:
- Moderato nobile: Das Thema des großartigen einführenden Solos stammt aus
dem Film Another Dawn (1937), das zweite Thema aus Juarez (1939).
- Romanze: Ein Klarinettensolo führt das Hauptthema des Satzes ein, ein Zitat aus
der Musik zu Ein rastloses Leben (1936).
- Allegro assai vivace: Das der einführende Gigue staccato folgende Thema ist das
Hauptmotiv der Musik zum Film Der Prinz und der Bettelknabe (1937).
Die Uraufführung des Violinkonzerts am 15 Februar 1947 durch Jascha Heifetz
und das Saint Louis Symphony Orchestra war ein großer Erfolg. Korngold äußerte
sich dankbar und lobend über Heifetz: „Obwohl im Finale Virtuosität gefragt ist,
war das Werk mit seinen zahlreichen melodischen und lyrischen Passagen eher für
einen Caruso gedacht als für einen Paganini. Unnütz zu sagen, wie entzückt ich
bin, dass mein Konzert von Caruso und Paganini in einer Person aufgeführt wurde,
nämlich von Jascha Heifetz.“
59
11. 03. 2012, Aula

Peter Tschaikowskis feierliche Ouvertüre 1812
ist ein Auftragswerk zu einer Feier, die den russischen Sieg über Napoleon im Jahre
1812 in Erinnerung rufen sollte. Wie wir aus einem Brief Tschaikowskis an seine
Mäzenin Nadeschda von Meck wissen, hatte er die Komposition schnell und ohne
großes Engagement erledigt und maß dem Werk keinen großen künstlerischen Wert
bei. Dennoch war die Uraufführung am 20. August 1882 in der Moskauer Christ-
Erlöser-Kathedrale ein großer Erfolg, und das Werk ist auch heute noch sehr beliebt.
Die Ouvertüre beginnt mit der Melodie des feierlichen Gesangs „Herr, rette dein
Volk!“, der bei den Gottesdiensten nach der Kriegserklärung von 1812 in den russischen
Kirchen gesungen wurde. Ein Thema der marschierenden Armeen folgt, ausgeführt
durch die Hörner. Die Marseillaise spiegelt die anfänglichen französischen
Siege im Krieg und die Besetzung von Moskau im September 1812 wider. Russische
Volksmelodien kündigen die Wende zu Gunsten der Russen an. Der Rückzug von
Moskau im Oktober 1812 wird durch ein langes Diminuendo ausgedrückt. Die folgenden
Kanonenschüsse sollen die militärischen Angriffe der russischen Artillerie
darstellen. Mit Glockengeläut und der musikalischen Darstellung eines Feuerwerks
werden schließlich der Sieg und die Befreiung von der französischen Besatzung
gefeiert. Unter den Kanonen und Hörnern hört man die russische Zarenhymne im
Kontrapunkt zur französischen Marseillaise.
60

8 e concert Vendredi 20 avril 2012
Équilibre à 19 h. 30
Concert inaugural dans notre nouvelle salle de concerts
orCheStre de Chambr e FribourgeoiS
Chœur de Jade (préparé par Caroline Charrière)
Dir eCtion : lau r en t genDr e
JaCqu eS tCh a m k erten, onDeS ma rtenot
ChriStian Ch a mor el, pia no
étienne murith, CéleSta
J. hay dn SyMphonie n° 30, en do m aJ eu R, hob. i/30,
dite « aLLéLuia » (1765)
(1732 - 1809)
Allegro
Andante
Menuetto : piu tosto allegro
o. meSSiaen troiS petiteS LiturGieS De La préSenCe Divine,
pour chœu R de voi x de Fem meS à l’u niSSon,
(1908 - 1992) piano Solo, ondeS maRtenot Solo,
enSemble de tRoiS peRcuSSionS
(vibRaphone, céleSta, m a R acaS)
et oRcheStR e à coR deS
(composition entre le 15 novembre 1943 et le 15 mars 1944 ;
création le 21 avril 1945)
- Antienne de la conversation intérieure
(Dieu est présent en nous)
- Séquence du Verbe, cantique divin
(Dieu présent en lui-même)
- Psalmodie de l’Ubiquité par amour
(Dieu présent en toutes choses)
J. hay dn SyMphonie n° 96, en Ré m aJ eu R, hob. i/96,
dite « Le Mir aCLe » (1795)
Adagio – Allegro
Andante
Menuetto : allegretto
Finale : vivace
61
20. 04. 2012, Équilibre

L’Orchestre de Chambre Fribourgeois
C’est grâce à la volonté du Conseil d’État du Canton de Fribourg que la constitution
d’un orchestre de chambre fribourgeois a été décidée au début 2008. Le Canton
de Fribourg dispose dorénavant d’un orchestre de chambre dont les missions sont
notamment de faire rayonner la vie musicale dans les domaines symphonique et
lyrique, ainsi que de collaborer en priorité avec des organisateurs et des acteurs
culturels du Canton pour des projets musicaux ponctuels ou réguliers. L’OCF bénéficie
du soutien financier de l’État de Fribourg, par son Service de la culture, et de
l’Organe fribourgeois de la Loterie Romande. L’OCF est un orchestre professionnel
dont l’effectif de base correspond à la formation dite « de Mannheim », soit 37 musiciens
: 24 archets, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes,
timbales ; cette formation peut être élargie en fonction des besoins du répertoire
(trombones, percussions, harpe, cordes supplémentaires). Les premiers concerts de
l’OCF, dont la direction artistique a été confiée au chef d’orchestre fribourgeois
Laurent Gendre, débutent au printemps 2009. En deux ans d’activités, l’OCF se
produit plus d’une quarantaine de fois en public ; il accompagne notamment l’Opéra
de Fribourg, avec une production par année, totalisant une dizaine de représentations.
La saison 2010-2011 de l’OCF s’est terminée avec sa participation au Festival
du Lied de Fribourg pour jouer Das Lied von der Erde de Gustav Mahler, dans la
version d’Arnold Schönberg pour 12 instruments.
Laurent Gendre, chef d’orchestre
Après des études de piano à Fribourg et de direction
d’orchestre à Bâle, Laurent Gendre est lauréat du Prix
pour chefs d’orchestre de l’Association des Musiciens
Suisses et se perfectionne en Allemagne et en Autriche.
Depuis 1999, il est directeur musical de l’Orchestre
Symphonique de Thoune, avec lequel il donne 10
concerts à l’abonnement par année. Laurent Gendre
fonde en 1994 l’Ensemble Orlando Fribourg. Comme chef invité, il dirige notamment
l’Orchestre Symphonique de Berne, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre
de Bretagne, l’Orchestre National de Lettonie, l’Orchestre de Chambre de
Lausanne, l’Orchestre de Chambre de Genève, ainsi que les ensembles baroques La
Cetra et Capriccio Basel. Son activité comme chef d’opéra le conduit à diriger de
nombreux spectacles, tant en Suisse qu’en France. Il est chef titulaire de l’Orchestre
de Chambre Fribourgeois dès sa fondation en 2009.
Le Chœur de Jade
Le Chœur de Jade de Fribourg est un ensemble féminin, dirigé par la compositrice
Caroline Charrière. Il est fondé en 1991 par sa directrice et quelques amies et se
compose aujourd’hui de 12 choristes amateurs. Son répertoire traverse toutes les
époques, de Hildegard von Bingen à des compositeurs du XX e et du XXI e s. et il
comporte des œuvres aussi bien a cappella qu’avec accompagnement instrumental.
Le Chœur de Jade chante également avec plaisir des mélodies populaires de son
62

canton ou d’ailleurs. En 1994, l’ensemble remporte le Deuxième Prix des Rencontre
chorales de Charmey : « Une grande émotion musicale, celle authentiquement
de l’âme. » (B. Sansonnens, La Liberté). Il enregistre son premier disque, comprenant
les Ceremony of Carols de B. Britten et des œuvres de J. Brahms, G. Marini
et C. Charrière : « On n’est qu’à demi étonné de la beauté de ce disque, des voix
souples, au timbre gorgé de couleurs diaprées. » (B. Sansonnens). La participation
à la Journée fribourgeoise d’Expo 02 et l’enregistrement d’un 2 e CD constituent les
moments forts des activités du chœur au cours de ces dernières années, ainsi que la
création d’oeuvres de sa directrice. L’année 2003 est marquée par la participation
du Chœur de Jade au Festival Caroline Charrière, organisé par le Forum Musique
et Femmes à Berne, et par la sortie de son 2 e CD « Romantique », qui comprend des
pièces de Mendelssohn, Schubert, Schumann et Rheinberger : « Voix chaleureuses,
phrasé dynamiques, transparence harmonique, Caroline Charrière conduit ses
chanteuses dans le cœur de la musique. » (P. Borcard, La Gruyère)
Caroline Charrière, compositrice et directrice de chœur
Née à Fribourg, elle accomplit des études de flûte traversière au Conservatoire de
Lausanne (diplôme d’enseignement et de virtuosité, classe de Pierre Wavre). Parallèlement,
elle suit des cours d’orchestration et de composition chez Jean Balissat.
Elle se perfectionne ensuite auprès du flûtiste Aurèle Nicolet, puis au Royal Northern
College of Music de Manchester. En 1990, elle entreprend des études de direction
d’orchestre au Conservatoire de Lausanne dans la classe d’Hervé Klopfenstein
et y obtient le diplôme avec mention. Après plusieurs années partagées entre
l’enseignement, la direction de chœur et la musique de chambre, la composition
prend de plus en plus de place et, en automne 2000, elle décide de s’y consacrer
entièrement. Des commandes importantes, dont celle de Pro Helvetia pour l’oratorio
« Le livre de Job » (2001), des interprètes de renom (Brigitte Balleys, Maria
Cristina Kiehr), un festival (Konzert-Portrait, organisé par le Fr a u e n m u si k fo r u m
à Berne en janvier 2003) et une collaboration régulière avec le Théâtre des Osses
ont maintenant confirmé ce choix. Elle continue néanmoins à enseigner quelques
heures au Conservatoire de Fribourg et à diriger le Chœur de Jade.
Jacques Tchamkerten, organiste et interprète des Ondes Martenot
Il naît à Genève en 1960. Après avoir travaillé l’orgue avec
Pierre Segond au Conservatoire de Genève, il entreprend
l’étude des Ondes Martenot auprès de Jeanne Loriod,
dans la classe de laquelle il obtient une médaille d’or à
l’unanimité au Conservatoire de Saint-Maur (France) en
1986. Depuis lors, il se produit dans une dizaine de pays
européens, tant avec orchestre qu’en formation de musique
de chambre. Il fait également partie, de 1990 à 1996, du
Sextuor Jeanne Loriod, ensemble de six Ondes Martenot.
En plus de ses activités d’instrumentiste, Jacques Tchamkerten
publie divers travaux sur la musique en Suisse romande au début du XX
63
e
s., consacrés notamment à Émile Jaques-Dalcroze et à Ernest Bloch, et écrit plu-
20. 04. 2012, Équilibre

sieurs articles sur des compositeurs français pour la nouvelle édition du New Grove
Dictionary. Il est, par ailleurs, responsable de la Bibliothèque du Conservatoire de
Musique de Genève.
Christian Chamorel, pianiste
Né en 1979, il est un soliste et chambriste réputé sur la
scène musicale internationale. Il entreprend ses études
au Conservatoire de Lausanne où il obtient à 17 ans une
virtuosité « avec félicitations du jury » dans la classe de
Christian Favre, avant de compléter sa formation à la
Hoch schule für Musik und Theater de Munich auprès de
Gerhard Oppitz, obtenant un diplôme de soliste en 2004.
Il étudie en outre la musique de chambre avec Friedemann
Berger et l’accompagnement du lied avec Helmut Deutsch.
En mai 2006, il obtient le diplôme de soliste à la M u si k h o c h s c h u le de Zurich auprès
de Homero Francesch. Il est invité par des festivals et joue dans des salles aussi
renommées que le Konzert haus de Berlin, la To n h a lle de Zurich, le Prinz regententheater
de Munich, le Palau de la Musica de Valencia et le Wigmore Hall de Londres.
Il accompagne en outre des artistes, tels que Ruth Ziesak, Christian Gerhaher,
Pierre Amoyal, Ann Murray, Philip Langridge, Christoph et Stephan Genz,
ainsi que Rachel Kolly d’Alba. Il est lauréat de plusieurs concours internationaux
et remporte également les Premiers Prix de la Société des Arts de Genève et de la
première édition du Concours international Virtuose du futur à Crans-Montana.
Depuis septembre 2007, il est professeur de piano au Conservatoire de Genève. Il
est le fondateur et le directeur artistique du Mont Musical, un festival de lied et de
musique de chambre au Mont-sur-Lausanne.
Etienne Murith, pianiste
Né en 1981, il commence le piano à l’âge de 4 ans avec sa
mère. Il étudie avec Elda Veneroni, François Beffa puis Olivier
Lattion, avec qui il obtient son diplôme d’enseignement
en 2004. Il entre ensuite dans la classe de Ricardo Castro,
auprès duquel il obtient un diplôme de concert en 2006 et un
diplôme de soliste en 2009 à la Haute École de Musique de
Lausanne, site de Fribourg.
Il se produit régulièrement en formation de musique de chambre,
au sein du Trio Mephisto avec Ivan Zerpa (violon) et Sébastien
Bréguet (violoncelle) ou en duo avec ce dernier. Il est en outre depuis 2006
le pianiste du groupe Le Quai d’Oz, ensemble de jeunes musiciens suisses jouant
des œuvres composées par ses membres et ayant sorti son premier CD en février
2009.
Etienne Murith s’est aussi produit plusieurs fois en soliste avec l’Orchestre Symphonique
de l’Etat de Bahia au Brésil et avec l’Orchestre de Chambre Fribourgeois,
interprétant des concertos de Prokofiev, Ravel et Chostakovitch.
64

Les Symphonies n° 30 et n° 96 de Joseph Haydn
La Symphonie n° 30 date de l’année 1765. Au cours de cette année, Haydn compose
trois autres symphonies : les n° 31 « Appel du cor », n° 28 et n° 29, dans l’ordre
chronologique probable. La Symphonie n° 30 « Alléluia » est la dernière symphonie
en trois mouvements, avec la coupe vif – lent – vif de la sinfonia italienne. À
partir de cette œuvre, Haydn abandonne définitivement cette coupe à l’italienne
pour ne composer exclusivement que des symphonies en quatre mouvements avec
généralement un menuet en troisième position. Son surnom provient du fait que,
dans le premier mouvement, Haydn utilise l’Alleluia grégorien de la nuit de Pâques.
Plusieurs musicologues ont considéré à juste titre que ces symphonies de l’année
1765, généralement sereines, correspondaient à la fin d’une époque, peut-être à un
adieu de Haydn à sa jeunesse. À partir de cette date, l’inspiration de Haydn devient
plus sombre, comme en témoigne la Symphonie n° 34 en ré mineur, composée vers
1765-66, premier témoignage déjà de l’époque du « Sturm und Drang ».
Haydn dirigea officiellement pour le compte de l’impresario Johann Peter Salomon
douze concerts à Londres durant chacune des saisons 1791, 92 et 94. Lors de
ces concerts, Haydn était au pianoforte pour diriger, Salomon étant premier-violon.
Lors de la première de ces saisons, le 11 mars 1791, Haydn présenta la Symphonie
n° 92, dite Oxford, et la Symphonie n° 96 fut présentée le 29 avril. Écrite pour deux
flûtes, deux hautbois, deux bassons, deux cors, deux trompettes, timbales et cordes,
et d’une orchestration particulièrement transparente, l’œuvre tire son surnom d’un
incident survenu plus tard, en réalité, lors de la création de la 102e Symphonie, le
2 février 1795. C’est ce soir-là, et non lors de la création de la 96e , que se produisit un
célèbre accident : la chute d’un lustre sur le milieu du parterre heureusement vidé de
ses auditeurs qui s’étaient pressés tout contre l’orchestre pour mieux voir et entendre
Haydn dirigeant depuis le pianoforte. Comme presque toutes les Londoniennes,
elle s’ouvre par une introduction lente, marquée ici Adagio et colorée par le hautbois.
Une impression de brièveté se dégage, due pour beaucoup à la concentration
sur de très courts motifs, ainsi qu’au dédain de la répétition textuelle ; ainsi les deux
mouvements extrêmes sont effectivement plus courts que de coutume. Pourtant,
comme en une possible compensation, Haydn prévoit exceptionnellement, dans le
premier mouvement, la reprise de l’ensemble développement-ré exposition. (D’après
Marc Vignal, 1986)
Les Trois Petites Liturgies de la Présence Divine d’Olivier Messiaen
C’est une œuvre pour chœur de voix de femmes à l’unisson, piano solo, Ondes Martenot
solo, percussions et orchestre à cordes, en trois mouvements, sur un poème
écrit par le compositeur lui-même. Elle fut commandée par Denise Tual pour les
Concerts de la Pléiade et composée pendant la Seconde Guerre mondiale, du 15 novembre
1943 au 15 mars 1944. L’œuvre fut créée aux Concerts de la Pléiade à Paris,
salle de l’ancien Conservatoire, le 21 avril 1945, par Ginette Martenot (aux Ondes
Martenot), Yvonne Loriod (au piano), la chorale Yvonne Gouverné et l’Orchestre de
la Société des Concerts du Conservatoire, sous la direction de Roger Désormière.
65
20. 04. 2012, Équilibre

La création des Trois petites Liturgies de la Présence Divine fut un succès immédiat.
Le public de la salle était prestigieux : en effet, étaient présents dans la salle
Arthur Honegger, Georges Auric, Francis Poulenc, Henri Sauguet, Roland-Manuel,
André Jolivet, Claude Delvincourt, Lazare Lévy, Jean-Yves Daniel-Lesur, Irène
Joachim, Maurice Gendron, Jean Wiener, Georges Braque, Paul Éluard, Pierre Reverdy,
Pierre Boulez, Serge Nigg, Pierre Henry. Les paroles chantées évoquent la
présence de Dieu, en lui-même, en nous et en toutes choses ; d’où le titre de l’œuvre.
La pièce, appréciée du public, fut accueillie plus tièdement par la critique, peutêtre
à cause de la grande liberté musicale prise par Messiaen sur un sujet religieux.
(D’après WikipédiA, © 2005 à 2011)
Les Ondes Martenot
Les Ondes Martenot sont un instrument de musique électronique, inventé par Maurice
Martenot (1898-1980) et présenté au public en 1928. On peut considérer qu’il
s’agit de l’un des plus anciens instruments de musique électronique. Maurice Martenot
conçoit son instrument à partir de 1918 et le présente à l’Opéra de Paris en
1928. Des compositeurs, comme Arthur Honegger, Darius Milhaud, André Jolivet
et Olivier Messiaen, écrivent immédiatement pour les Ondes Martenot, que son
inventeur ne cesse d’améliorer jusqu’en 1975, année de la création du 7 e et dernier
modèle de concert. Son répertoire compte plus de 1’500 œuvres. Sa production est
stoppée en 1988. Suite à de nombreuses tentatives échouées de la part de Japonais
ou d’Américains, on assiste, une quinzaine d’années plus tard, à l’éclosion d’une
nouvelle facture de l’instrument ayant pour nom Ondéa. Un joueur d’Ondes Martenot
est appelé un « ondiste ». Cet instrument monodique à oscillateur électronique
se caractérise par ses sonorités particulières, dont la plus connue, proche de la sinusoïde,
évoque des voix « venues d’ailleurs », mais présente bien d’autres possibilités,
particulièrement au niveau de l’expression. Il comporte :
- un clavier suspendu, dont la transposition agit sur la hauteur du son (sa fréquence)
et donc le vibrato
- un ruban parallèle au clavier autorisant les glissandi
- une touche d’expression qui se contrôle de la main gauche et qui gère le volume
sonore. Par pression plus ou moins forte, on obtient toutes les variations d’intensité,
allant du pianissimo au fortissimo. Un geste sec sur la touche produit un son percuté.
On peut aisément faire une analogie entre la touche d’expression et l’archet
d’un instrument à cordes.
- un tiroir avec différents timbres pour filtrer et modifier le son et procurer des
combinaisons
- des diffuseurs (haut-parleurs transformés).
(D’après WikipédiA, © 2009 à 2011)
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Das Freiburger Kammerorchester
spielt mit seinen 37 Musikern in der sogenannten Mannheimer Formation: 24 Streicher,
2 Flöten, 2 Oboen, 2 Klarinetten, 2 Fagotte, 2 Hörner und 2 Trompeten sowie
Pauken. Diese Grundformation kann je nach den Anforderungen des Programms
durch weitere Instrumente (Posaunen, Schlagzeug, Harfe, zusätzliche Streicher
usw.) erweitert werden.
Mit dem Freiburger Kammerorchester verfügt der Kanton Freiburg mit seinem
intensiven, qualitativ hochstehenden Musikleben über ein professionelles Kammerorchester,
das in der Lage ist, ein ständiges Angebot an jährlichen Konzertprogrammen
anzubieten und auch größere Produktionen zu übernehmen, etwa
als Opernorchester oder bei der Begleitung von symphonischen Chorwerken. Seit
seinem ersten Konzert im Mai 2009 ist das Orchester bereits über 40mal in der
Öffentlichkeit aufgetreten.
Seit seiner Gründung im Jahre 2009 wird das Freiburger Kammerorchester von
Laurent Gendre geleitet.
Der Dirigent Laurent Gendre
ist den Freiburger Musikliebhabern auch bestens bekannt als Leiter des Vokalensembles
Orlando, das 1994 von ihm gegründet wurde. Nach seinem Studium am
Konservatorium Freiburg (Klavier) und an der Musikakademie in Basel (Dirigieren)
erhielt Laurent Gendre den Studienpreis für Dirigenten des Schweizerischen Tonkünstlervereins
und hat dann seine Ausbildung in Deutschland und in Österreich
abgerundet. Als Gastdirigent hat er unter anderem das Berner Symphonieorchester,
das Orchestre de la Suisse Romande, das Orchester der Bretagne, das Lettische
Nationalorchester, das Orchestre de Chambre de Lausanne und das Orchestre de
Chambre de Genève sowie die Barockensembles La Cetra und Capriccio Basel
dirigiert. Seit 1999 ist er Musikalischer Leiter des Symphonieorchesters Thun, mit
dem er jedes Jahr zehn Abonnementskonzerte spielt. In der Schweiz wie auch in
Frankreich hat er zahlreiche Opernaufführungen geleitet.
Der Chœur de Jade
ist ein Freiburger Frauenchor, der 1991 von seiner Dirigentin Caroline Charrière
und einigen Freundinnen gegründet wurde. Das Repertoire des aus zwölf Sängerinnen
bestehenden Chores umfasst Werke aller Epochen, von Kompositionen Hildegards
von Bingen bis zu Werken des 21. Jahrhunderts. 1994 erhielt das Ensemble
den zweiten Preis am Chortreffen von Charmey. Seine erste CD mit der Ceremony
of Carols von Britten sowie Werken von Brahms, G. Marini und Caroline Charrière
erschien 1997. In der Folge führte der Chor immer wieder Kompositionen seiner
Dirigentin auf, und zum 15jährigen Bestehen des Chors erschien 2006 eine CD mit
Werken von Caroline Charrière.
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20. 04. 2012, Équilibre

Die Komponistin und Dirigentin Caroline Charrière
stammt aus Freiburg und schloss ihr Flötenstudium mit dem Lehr- und dem Konzertdiplom
bei Pierre Wavre am Lausanner Konservatorium ab. Daneben belegte
sie Orchestrations- und Kompositionskurse bei Jean Balissat. Weitere Studien führten
sie zum Flötisten Aurèle Nicolet und zum Dirigenten Hervé Klopfenstein sowie
ans Northern College of Music in Manchester.
Nachdem sie sich während vieler Jahre sowohl dem Unterricht als auch der Chorleitung
und der Kammermusik gewidmet hatte, nahm das Komponieren für sie
einen immer wichtigeren Platz ein. Seit dem Jahre 2000 ist es ihre Haupttätigkeit.
Die Richtigkeit dieser Entscheidung hat sich bestätigt: Sie erhielt bedeutende
Kompositionsaufträge, darunter von der Stiftung Pro Helvetia den zur Komposition
des Oratoriums Das Buch Hiob, renommierte Interpreten wie Maria Cristina Kiehr
oder Brigitte Balleys haben bei der Aufführung ihrer Werke mitgewirkt, und das
Frauenmusikforum Bern organisierte 2003 das Festival „Konzert-Portrait“, an dem
der Chœur de Jade mit Werken seiner Dirigentin auftrat.
Jacques Tchamkerten
wurde 1960 in Genf geboren und erhielt eine Ausbildung als Organist bei Pierre
Segond am Genfer Konservatorium. In St-Maur in Frankreich studierte er das Spiel
der Ondes Martenot bei Jeanne Loriod, das er 1986 abschloss, wobei die Jury ihm
einstimmig eine Goldmedaille zuerkannte. Seither tritt er überall in Europa mit
seinem seltenen Instrument auf, sowohl im Orchester als auch als Kammermusiker.
Von 1990 bis 1996 gehörte er dem Jeanne Loriod-Sextett an, das auf sechs Ondes
Martenot spielt.
Neben seiner Tätigkeit als Ondes Martenot-Spieler hat Jacques Tchamkerten mehrere
Artikel über das Westschweizer Musikleben zu Beginn des 20. Jahrhunderts
veröffentlicht, in denen er vor allem das Wirken von Emile Jaques-Dalcroze und
Ernest Bloch würdigt. In der neuen Ausgabe des Musiklexikons New Grove Dictionary
stammen mehrere Artikel über französische Komponisten aus seiner Feder,
und er ist verantwortlich für die Bibliothek des Genfer Konservatoriums.
Der Pianist Christian Chamorel
kam 1979 in Lausanne zur Welt und erhielt seine musikalische Ausbildung zunächst
am Konservatorium seiner Heimatstadt, wo er mit 17 Jahren in der Klasse von
Christian Favre das Virtuositätsdiplom mit den Glückwünschen der Jury erhielt.
Dann studierte er bei Margarita Höhenrieder und Gerhard Oppitz an der Hochschule
für Musik und Theater München, wo er im Juli 2004 sein Meisterklassendiplom
bestand. Außerdem erhielt er Unterricht in Kammermusik bei Friedemann Berger,
sowie in Liedgestaltung bei Helmut Deutsch. Im Mai 2006 legte er sein Solistendiplom
der Musikhochschule Zürich bei Homero Francesch ab.
Christian Chamorel ist Preisträger zahlreicher Wettbewerbe und erhielt außerdem
erste Preise von der Genfer „Société des Arts“ und beim ersten internationalen
Wettbewerb „Virtuose du Futur“ in Crans-Montana.
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Bei seinen Auftritten auf großen Konzertbühnen (Zürcher Tonhalle, Münchner
Prinzregententheater, Londoner Wigmore Hall) und an bedeutenden Festivals (Klavierfestival
Ruhr, Menuhin-Festival Gstaad) arbeitet er mit renommierten Orchestern
zusammen und begleitet bekannte Solisten wie Ruth Ziesak, Christian Gerhaher,
Christoph und Stephan Genz, Pierre Amoyal und Rachel Kolly d’Alba.
Seit September 2007 unterrichtet Christian Chamorel neben seiner solistischen Tätigkeit
am Konservatorium Genf. 2010 gründete er den „Mont Musical“, ein Liedund
Kammermusikfestival in Le Mont-sur-Lausanne.
Der Pianist Étienne Murith
wurde 1981 geboren und bekam seinen ersten Klavierunterricht mit vier Jahren von
seiner Mutter. Er studierte bei Elda Veneroni, François Beffa und Olivier Lattion,
der ihn bis zum Lehrdiplom im Jahre 2004 führte. Danach trat er in die Klasse von
Ricardo Castro an der Freiburger Abteilung der Musikhochschule Lausanne ein
und erhielt 2006 das Konzert- und 2009 das Solistendiplom.
Als Kammermusiker spielt er regelmäßig im Trio Mephisto mit Ivan Zerpa, Geige,
und Sébastien Bréguet, Cello, oder auch im Duo mit Sébastien Breguet. Seit
2006 ist er außerdem der Pianist des Ensembles Le Quai d’Oz, einer Gruppe junger
Schweizer Musiker, die Kompositionen ihrer Mitglieder spielt und im Februar 2009
ihre erste CD eingespielt hat.
Étienne Murith ist auch mehrmals als Solist mit dem Symphonieorchester des Staates
Bahia in Brasilien und mit dem Freiburger Kammerorchester aufgetreten, wobei
er Konzerte von Prokofiew, Ravel und Schostakowitsch gespielt hat.
Joseph Haydns Symphonien Nr. 30 und Nr. 96
Die Symphonie Nr. 30 hat den Beinamen Alleluja-Symphonie erhalten, weil das
Hauptthema des ersten Satzes auf dem gregorianischen Alleluja der Osternacht
aufbaut. Haydn schrieb diese Symphonie 1765, im gleichen Jahr wie die Symphonien
Nr. 28, 29 und 31. Die Alleluja-Symphonie ist seine letzte dreisätzige Symphonie,
die Satzfolge ist nach italienischem Vorbild schnell – langsam – schnell. Die
späteren Symphonien sind viersätzig. (Keine Regel ohne Ausnahme: Symphonie
Nr. 60 hat sogar sechs Sätze, da sie als Schauspielmusik entstanden ist.)
Die Symphonie Nr. 96 gehört zu Haydns Londoner Symphonien. 1791, 1792 und
1794 dirigierte Haydn zwölf Konzerte in London, für die ihn der aus Bonn stammende
Londoner Konzertunternehmer Johann Peter Salomon verpflichtet hatte. Bei
diesen Konzerten dirigierte Haydn vom Pianoforte aus, während Salomon als Konzertmeister
spielte. Bei einem dieser Konzerte, am 29. April 1791, wurde auch die
Symphonie Nr. 96 gespielt. Ihr Beiname Das Mirakel geht auf einen Zwischenfall
zurück, der sich angeblich bei ihrer Uraufführung ereignet hat: Ein schwerer Kronleuchter
fiel herunter, mitten ins Parterre, aber glücklicherweise wurde niemand
verletzt, da sich die Zuhörer nach vorne begeben hatten, um Haydn an seinem Pianoforte
besser zu sehen und zu hören. So die Legende, welche zum Beinamen der
Symphonie geführt hat. Tatsächlich hat sich dieser Zwischenfall allerdings erst am
2. Februar 1795 ereignet, als Haydns Symphonie Nr. 102 uraufgeführt wurde.
69
20. 04. 2012, Équilibre

Olivier Messiaens Drei kleine Liturgien der Göttlichen Gegenwart
haben eine sehr spezielle Besetzung: Ein unisono singender Frauenchor wird von
einem Klavier, Schlaginstrumenten, Ondes Martenot und einem Streichorchester
begleitet. Messiaen schrieb die Texte und komponierte die Musik 1943-44 im Auftrag
von Denise Tual für die Concerts de la Pléiade. Im Rahmen dieser außergewöhnlichen
Konzertreihe, die ausschließlich der französischen Musik gewidmet
war, wurde Messiaens Komposition am 21. April 1945 im Saal des alten Konservatoriums
uraufgeführt. Es sang der Chor Yvonne Gouverné und es spielte das Orchester
der Konzertgesellschaft des Konservatoriums unter der Leitung von Roger
Désormière. Die Ondes Martenot spielte Ginette Martenot, eine Schwester ihres
Erfinders Maurice Martenot; am Piano saß Yvonne Loriod. Bei dieser Uraufführung
waren bedeutende Künstler anwesend, unter anderen Arthur Honegger, Georges
Auric, Francis Poulenc, Pierre Boulez, Georges Braque und Paul Éluard. Das
Publikum schätzte Messiaens Werk sehr, aber die Kritik war anfänglich weniger
begeistert.
Die Ondes Martenot
sind eines der ältesten elektronischen
Musikinstrumente; ihr Erfinder, der
Musikpädagoge und Radioamateur
Maurice Martenot (1898-1980), stellte
es 1928 der Öffentlichkeit vor. Hier sehen
wir ihn mit seinem Instrument.
Bereits 1919 hatte der russische Physiker
Lew Sergejewitsch Termen ein
ähnliches Instrument, das Theremin,
konstruiert. Durch ein Treffen mit Termen wurde Martenot zu seiner Erfindung
angeregt.
Wie das Theremin beruhen auch die Ondes Martenot auf dem Prinzip der Überlagerung
zweier hochfrequenter Sinusschwingungen mit geringem Frequenzabstand.
Die bei dieser Überlagerung entstehende Schwingung im hörbaren Bereich kann
mit elektronischen Filtern verändert werden, so dass ganz unterschiedliche Klangfarben
entstehen, vom Jaulen bis zu ätherischen Klängen, die aus dem Jenseits zu
kommen scheinen.
Das elektronische Tasteninstrument mit 7 Oktaven Umfang wird mit der rechten
Hand über eine Tastatur oder mittels eines auf einer Schiene gleitenden Ringes
gespielt, während gleichzeitig mit der linken Hand Dynamik und Klangfarbe gesteuert
werden. Die Schiene, auf der der Ring sitzt, verläuft parallel zur Tastatur.
Wird der Ring längs dieser Schiene bewegt, entsteht ein Glissando; die Position des
Ringes gegenüber der Tastatur gibt dabei die momentane Tonhöhe an. Auf frühen
Versionen des Instruments wurde die Tonhöhe sogar nur über den Ring gesteuert,
die Tastatur diente allein zur visuellen Orientierung.
70

9 e concert Mercredi 9 mai 2012
Équilibre à 19 h. 30
orCheStre de Chambr e
de lauSanne
ChriStian zaCh a r i aS,
Dir eCtion et pia no
c. p. e. bach SyMphonie n° 5, en mi mi n eu R,
Wq. 178, h. 653 (1756)
(1714 - 1788)
Allegro assai
Andante moderato
Allegro
W. a. moza Rt ConCerto pour piano n° 20, en Ré mi n eu R,
Kv 466 (1785)
(1756 - 1791)
Allegro
Romance
Rondo : allegro assai
l. va n beet hov e n CinQuièMe SyMphonie, en ut mi n eu R,
op. 67, dite « SChiCKSaLSSyMphonie –
(1770 - 1827) SyMphonie Du DeStin » (1805-07)
Allegro con brio
Andante con moto
Scherzo : allegro
Finale : allegro
71
09. 05. 2012, Équilibre

L’Orchestre de Chambre de Lausanne
Fondé en 1942 par Victor Desarzens, l’Orchestre de Chambre de Lausanne fait
rayonner loin à la ronde le nom de sa cité d’élection. Formation correspondant à
l’orchestre dit « de Mannheim », il donne une centaine de concerts par année sous
la direction artistique de Christian Zacharias. Basé à la Salle Métropole de Lausanne,
il est l’hôte régulier des grandes salles de Suisse, notamment lors de la tournée
annuelle que produit la Radio Suisse Romande, partenaire privilégié depuis ses débuts.
L’OCL est fréquemment appelé à l’étranger : on peut l’entendre dans des salles
telles que le Théâtre des Champs-Élysées à Paris, l’Alte Oper de Francfort, le Musikverein
de Vienne et le Teatro Colón de Buenos Aires, et lors de festivals, comme
les Folles Journées de Nantes, le Festival de musique de Tokyo, les BBC Proms de
Londres et le Festival d’Édimbourg. Au cours de son histoire, l’Orchestre de Chambre
de Lausanne a vu passer à son pupitre de grandes figures du monde musical :
Ernest Ansermet, Günter Wand, Paul Hindemith, Frank Martin, Neeme Järvi, Jeffrey
Tate, Heinz Holliger, Bertrand de Billy. Depuis plusieurs années, il collabore
volontiers avec des spécialistes du répertoire ancien, tels que Ton Koopman, Roger
Norrington et Fabio Biondi. En près de septante ans d’existence, il n’a connu que
cinq directeurs artistiques : Victor Desarzens (1942-1973), Armin Jordan (1973-
1985), Lawrence Foster (1985-1990), Jesús López Cobos (1990-2000) et Christian
Zacharias (depuis 2000). Partenaire de l’Opéra de Lausanne, il se produit en fosse
d’orchestre plusieurs fois par saison. Soucieux de sa mission de service public et du
renouvellement de son auditoire, l’OCL propose chaque saison plusieurs concerts
« découverte » à destination des familles et des écoles. Depuis 2008, il produit au
MAD (célèbre discothèque lausannoise) une soirée faisant se rencontrer musiques
classique et électronique. Il est aussi le premier orchestre suisse à engager, tous les
deux ans, un compositeur en résidence (dès la saison 2012, le compositeur Jean-Luc
Darbellay). Fort d’une discographie de plus de 250 titres, l’OCL collabore, depuis
l’arrivée de Christian Zacharias, avec le label allemand MDG. Ses enregistrements
des Concertos pour piano de Mozart lui valent les éloges de la presse internationale.
L’OCL est subventionné par la Ville de Lausanne et par le Canton de Vaud, et
fait partie de l’Association suisse des orchestres professionnels. La plupart de ses
concerts sont enregistrés et diffusés par Espace 2 et mis à la disposition du public
sur le site Internet : www.rsr.ch.
Christian Zacharias, chef d’orchestre
Il naît en 1950 et se forme à Karlsruhe auprès
d’Irene Slavin et à Paris chez Vlado Perlemuter.
Lauréat des Concours de Genève et Van
Cliburn, sa carrière internatio nale prend son
essor en 1975, à la suite de son Premier Prix
au Concours Ravel. Hôte des plus grandes
scènes et des meilleurs orchestres de la planète,
il est également un partenaire de musique
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de chambre très recherché. Sa carrière est couronnée de nombreuses distinctions :
il est nommé « artiste de l’année » au Midem de Cannes en 2007 et reçoit le grade
d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en 2010. Son destin est lié depuis
2000 à celui de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, dont il est chef principal et
directeur artistique. À la clé, ce sont des invitations dans les salles les plus prestigieuses
et de nombreux enregistrements pour le label allemand MDG. Citons son
intégrale des Concertos pour piano de Mozart, dont les derniers volumes paraissent
actuellement. Les six premiers ont glanés de nombreuses distinctions : « Choc » du
Monde de la Musique, Diapason d’Or, « Choc » de Classica, Echo Klassik. Cette
collaboration est aussi l’occasion d’une exploration de répertoires jusqu’ici « interdits
» à l’OCL, comme l’ambitieuse inté grale des Symphonies de Brahms – dont
l’enfant de Karlsruhe se plaît à rappeler la modestie des effectifs originaux – et
l’interprétation de grandes fresques symphoniques de Bruckner, Ravel ou Debussy,
grâce au concours des étudiants de la Haute École de musique de Lausanne. Après
une année 2010 – celle de ses soixante ans – marquée par l’interprétation de la
Neuvième Symphonie de Beethoven, par ses débuts à la tête du Boston Symphony
Orchestra et par une exposition de sa collection privée au Musée de l’Hermitage à
Lausanne, Christian Zacharias vit une saison 2011/12 riche en événements : il fait
durant cet automne 2011 son retour à l’opéra, en dirigeant Les Noces de Figaro
à Liège ; il donne en décembre 2011 un grand récital au Carnegie Hall de New
York ; il fait ses débuts à la tête de l’Or chestre de la Radio Bavaroise et poursuit
son activité à Göteborg, dont il est non seulement premier chef invité de l’Orchestre
Symphonique depuis la saison 2002/03, mais également responsable depuis février
2011 de l’Orchestre des étudiants de l’Université ; il retrouve le Deuxième Concerto
de Brahms, à l’occasion de concerts au Musik verein de Vienne et à l’Avery Fisher
Hall de New York.
La Symphonie en mi mineur de Carl Philipp Emanuel Bach
Le deuxième des quatre fils de Jean-Sébastien Bach, Carl Philipp Emanuel, devint
en 1738 claveciniste dans l’orchestre du Prince héritier de Prusse. Quand ce dernier
devint Roi de Prusse, sous le nom de Frédéric II en 1740, Carl Philipp Emanuel le
suivit à Potsdam et à Berlin. En 1767, à la mort de Georg Philipp Telemann, son
parrain, Carl Philipp Emanuel lui succéda comme directeur de la musique à Hambourg,
occupant ce poste de 1768 jusqu’à sa propre mort, en 1788. Dans son héritage
se trouvaient la plupart des documents originaux de Jean-Sébastien Bach. Haydn
et Mozart l’admirèrent beaucoup. Il se révéla rapidement un maître de la musique
instrumentale, en particulier du clavier, et, à ce titre, marqua profondément son
époque, tant par ses sonates et pièces diverses que par son essai (« Versuch über
die wahre Art das Clavier zu spielen…– Essai sur la véritable manière de jouer des
instruments à clavier », 1753 et 1762), un traité fondamental pour la connaissance
73
09. 05. 2012, Équilibre

du style du XVIII e s. C. P. E. Bach écrivit dix-huit symphonies, dont les Huit Symphonies
berlinoises, composées à Berlin entre 1741 et 1762. Mais seules cinq furent
publiées de son vivant, dont la Symphonie n° 5 en mi mineur, composée en 1756, qui
paraît à Nuremberg en 1759. Un autre cycle est célèbre, celui des Six Symphonies
hambourgeoises, créées en 1773. Les quatre dernières symphonies, formant le cycle
des Symphonies pour orchestre avec douze voix obligées, furent toutes entendues
à Hambourg le 16 août 1776, avec quarante musiciens, et seront publiées à Leipzig
en 1780. Il y a six symphonies, dont la Symphonie n° 5 en mi mineur, qui existent en
deux versions, donc avec deux instrumentations différentes, soit pour cordes seules,
soit pour un orchestre élargi aux vents, ici deux cors, deux hautbois et deux flûtes.
De tous les membres de la famille Bach, Carl Philip Emanuel fut le plus célèbre de
son vivant, et attacha son nom à l’Empfindsamkeit (sensibilité), un courant musical
en réaction contre le rationalisme, pour être bref. La musique de Carl Philipp Emanuel
abonde en surprises harmoniques et rythmiques ; son style confine parfois à
la bizarrerie et traduit des états d’âme changeants. Les premiers mouvements de
ses symphonies sont en général audacieux et impulsifs, les deuxièmes mouvements
élégiaques ou méditatifs, les troisièmes mouvements directs et joyeux. On ne trouve
plus dans ces œuvres le déroulement continu du baroque, mais les symétries de
la phrase classique sont consciemment évitées. Le discours est souvent heurté, et
aucune symphonie ne commence par des accords affirmant nettement une tonalité ;
dans beaucoup de mouvements, le sentiment tonal est au contraire plutôt flou. Ces
symphonies sont de courte durée, en trois mouvements (vif – lent – vif ou modéré),
parfois enchaînés l’un à l’autre. Il y a souvent des cadences suivies de silences et de
redémarrages dans des tonalités inattendues. Les tonalités de base sont généralement
atteintes par des détours inopinés. (D’après Marc Vignal, 1986)
Le Concerto pour piano n° 20 de Wolfgang Amadeus Mozart
Longtemps l’un des plus connus et des plus joués de toute la production mozartienne,
ce Concerto fut achevé le 10 février 1785. Mozart était alors au sommet de
sa gloire de compositeur et de virtuose, et, en tant que tel, soumis à l’obligation
de fournir sans cesse de nouvelles compositions. Le jour où le musicien met la
derniè re touche à cette nouvelle œuvre, son père arrive à Vienne. Le 14 février,
Leopold écrit à sa fille : « Le soir de mon arrivée, nous sommes allés à son premier
concert par souscription. Outre les symphonies, une cantatrice de théâtre italien
chante deux airs, puis il y eut un excellent concerto de piano sur lequel le copiste
travaillait encore à notre arrivée et dont ton frère n’avait pas eu le temps de jouer
le rondo parce qu’il devait revoir la copie… » Peu après, Haydn devait déclarer à
Leopold : « Votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse. ». Que cette
œuvre ouvre de nouvelles perspectives dans l’évolution esthétique du compositeur,
est indéniable. Le choix d’une tonalité hautement dramatique (celle de l’ouverture
de Don Giovanni), la mise en valeur de toutes les richesses offertes par l’orchestre et
le sentiment de grandeur tragique qui étreint l’auditeur dès les premières mesures,
suffisent à le prouver. Dès le début, dans une atmosphère fiévreuse, c’est bien un
drame qui se dessine. Cela n’a plus rien à voir avec les conventions du style galant !
74

Enfin, l’atmosphère brumeuse se dissipe peu à peu sans que la tension cesse. La
Romance forme un merveilleux contraste avec ce qui a précédé, en une mélodie
rêveuse, suspendue, hors du temps, en un apaisement bienvenu. Le Rondo final est
un nouveau contraste. Le Concerto s’achève plein d’allégresse primesautière, car
les brouillards se sont définitivement dissipés. (D’après Michel Parouty, 1986)
La Cinquième Symphonie de Ludwig van Beethoven (Voir concert du 11 mars)
Das Orchestre de Chambre de Lausanne
hat seit seiner Gründung durch Victor Desarzens im Jahre 1942 der zeitgenössischen
Musik stets einen wichtigen Platz eingeräumt. Zahlreiche Werke wurden vom
OCL uraufgeführt. Nach Armin Jordan, Lawrence Foster und Jesús López-Cobos
ist zur Zeit Christian Zacharias der künstlerische Leiter des Orchesters, das mit
seinen etwa vierzig Mitgliedern jedes Jahr rund neunzig Konzerte in Lausanne, in
anderen Schweizer Städten und im Ausland gibt. Von Anfang an ist Radio Suisse
Romande ein wichtiger Partner gewesen, der zur Ausstrahlung – im wörtlichen wie
im übertragenen Sinne – des OCL beigetragen hat. Die meisten Konzerte des OCL
werden für spätere Sendungen aufgenommen, wenn sie nicht direkt von Espace 2
übertragen werden. Seit Christian Zacharias die Leitung des OCL übernommen hat,
besteht auch ein Vertrag mit der deutschen Firma Musikproduktionen Dabringhaus
und Grimm, für die das Orchester bisher Werke von Mozart, Schumann, Michael
Haydn und Frédéric Chopin aufgenommen hat, mit Christian Zacharias als Pianist
und Dirigent.
Der Dirigent und Pianist Christian Zacharias
wurde 1950 in Indien geboren und erhielt seine Ausbildung als Pianist bei Irene
Slavin in Karlsruhe und bei Vlado Perlemuter in Paris. Christian Zacharias machte
als Preisträger des Wettbewerbs von Genf und des Van Cliburn-Wettbewerbs
international auf sich aufmerksam. Im Jahr 1975 gewann er den ersten Preis beim
Ravel-Wettbewerb in Paris und begann seine internationale Karriere, die von nun
an Rezitals in den großen internationalen Musikzentren, zahlreiche mit Preisen
ausgezeichnete Aufnahmen und Konzerte mit den weltbesten Orchestern und Dirigenten
umfasst. Christian Zacharias ist auch ein engagierter Kammermusiker mit
Partnern wie dem Alban Berg-Quartett, dem Leipziger Streichquartett, Heinrich
Schiff und Frank Peter Zimmermann.
Als Dirigent gab Christian Zacharias sein Debüt 1992 beim Orchestre de la Suisse
Romande und wird seither regelmäßig von den renommiertesten Orchestern Europas
eingeladen. Im Jahr 2000 gab er sein USA-Debüt als Dirigent beim Los Angeles
Philharmonic Orchestra; 2006 stand er zum ersten Mal am Pult des New
York Philharmonic Orchestra. Seitdem ist er auch bei den großen amerikanischen
Orchestern ein gern gesehener Gast. Darüber hinaus verbindet Christian Zacharias
eine enge Zusammenarbeit mit den Bamberger Symphonikern und dem Sympho-
75
09. 05. 2012, Équilibre

nieorchester Göteborg, dessen erster Gastdirigent er ist. seit 2011 leitet er auch das
Orchester der dortigen Universität. 2006 hat er mit Mozarts „La Clemenza di Tito“
am Genfer Opernhaus seine erste Opernproduktion geleitet. Im Dezember 2008
folgte ebenfalls mit dem Orchestre de Chambre de Lausanne Jacques Offenbachs
Opéra bouffe „La Belle Hélène“. Im Herbst 2011 leitete er „Figaros Hochzeit“ in
Lüttich.
Christian Zacharias hat für EMI bis 1997 zahlreiche Aufnahmen eingespielt und ist
seitdem bei Dabringhaus und Grimm unter Vertrag. Unter den regelmäßig erscheinenden
Einspielungen sind viele preisgekrönt, so z. B. die CD mit Fantasien, Rondos
und anderen Klavierwerken Mozarts, die den „Diapason d’Or“ erhielt. Band III
der mit dem Orchestre de Chambre de Lausanne eingespielten Klavierkonzerte
von Mozart wurde mit dem „ECHO Klassik 2008“ ausgezeichnet. Band IV der
Reihe erhielt sowohl den „Diapason d’Or“, als auch den „Choc du Monde de la
Musique“.
Außerdem wirkt Christian Zacharias regelmäßig bei Radiosendungen und der Produktion
von Dokumentarfilmen mit. So entstanden bereits: „Domenico Scarlatti in
Sevilla“, „Robert Schumann - der Dichter spricht“ (beide für INA, Paris), „Zwischen
Bühne und Künstlerzimmer“ (für WDR-arte) und „Zacharias, Scarlatti, Avison
et les autres...“ (TSR).
Im Januar 2007 wurde Christian Zacharias in Cannes mit dem Midem Classical
Award „Künstler des Jahres“ ausgezeichnet. Seit 2010 ist er Offizier in Frankreichs
Ordre des Arts et des Lettres.
Die Symphonie in e-Moll von Carl Philipp Emanuel Bach
entstand 1756 in Berlin, wo der zweite Sohn Johann Sebastian Bachs von 1740 bis
1767 am Hofe Friedrichs des Großen wirkte. Der Erstdruck der Symphonie erschien
1759 in Nürnberg in der Fassung für Streichorchester. Wie von mehreren seiner
Symphonien hat Carl Philipp Emanuel Bach auch von dieser zwei Versionen für
unterschiedliche Besetzungen geschrieben. Heute Abend hören wir diejenige für
zwei Hörner, zwei Oboen, zwei Flöten, zwei Violinen, zwei Violen und Continuo.
Carl Philipp Emanuel Bach war zu seinen Lebzeiten berühmter als sein Vater Johann
Sebastian und galt als einer der besten „Clavieristen“ Europas. 1753 veröffentlichte
er sein bedeutendstes Lehrwerk Versuch über die wahre Art das Clavier zu
spielen; ein 2. Teil erschien 1762 in Berlin. Haydn und Mozart schätzten ihn sehr;
Joseph Haydn meinte: „Wer mich gründlich kennt, der muss finden, dass ich dem
Emanuel Bach sehr vieles verdanke, dass ich ihn verstanden und fleißig studiert
habe.“
Die Musik Carl Philipp Emanuel Bachs ist reich an harmonischen und rhythmischen
Überraschungen, sein Stil wirkt manchmal fast bizarr und drückt rasch wechselnde
Stimmungen und Gefühle aus, er ist typisch für die Epoche der Empfindsamkeit,
der Zeit zwischen Barock und Wiener Klassik. In den dreisätzigen Symphonien
Carl Philipp Emanuel Bachs findet man nicht mehr den stetigen Ablauf wie im
76

Barock und noch nicht die strengen Symmetrien der Klassik. Im Verlauf der Musik
kommen gelegentlich Kadenzen vor, gefolgt von einer kurzen Pause, wonach es in
einer unerwarteten Tonart weitergeht. Auch die Rückkehr zur Grundtonart erfolgt
auf unerwarteten Umwegen.
(Nach Wikipedia, 2011, und Marc Vignal, 1986)
Das Klavierkonzert Nr. 20 von Wolfgang Amadeus Mozart
wurde am 10. Februar 1785 vollendet und am darauffolgenden Tag zum ersten Mal
gespielt, mit Mozart als Solist. Er war auf der Höhe seines Ruhms als Komponist
und Virtuose. Sein Vater war bei der Aufführung des Konzerts anwesend, vermutlich
auch Joseph Haydn, denn dieser soll kurz danach zu Mozarts Vater Leopold
gesagt haben: „Ihr Sohn ist der größte Komponist, den ich kenne.“ Das Konzert
erfreute sich im 19. Jahrhundert größter Beliebtheit und galt als unmittelbarer Vorläufer
der Klavierkonzerte Beethovens, der das Werk selbst sehr schätzte und zwei
Kadenzen für den ersten und letzten Satz schrieb. Auch Brahms schrieb später für
den ersten Satz eine Kadenz.
Dieses Klavierkonzert stellt einen bedeutenden Schritt in der Entwicklung von Mozarts
Ästhetik dar. Schon die Wahl der Tonart d-Moll – dieselbe wie die der Don
Giovanni-Ouvertüre – gibt einen Hinweis auf die Dramatik dieser Musik, die in einer
fieberhaften Stimmung beginnt, die sich erst langsam löst, ohne dass die Spannung
nachlässt. Der zweite Satz, eine Romanze, bringt mit ihrer träumerischen Melodie,
die außerhalb der Zeit zu schweben scheint, eine willkommene Beruhigung,
ehe das abschließende Rondo einen weiteren Kontrast bringt. Das Konzert endet in
einer frühlingshaften Heiterkeit.
(Nach Michel Parouty, 1986)
Die fünfte Symphonie von Ludwig van Beethoven
kommt Ihnen unter anderem deswegen mehr als bekannt vor, weil Sie sie bereits im
letzten Konzert in der Aula am 11. März gehört haben (siehe S. 58). Aber hören Sie
trotzdem genau hin: Sie werden sicher Unterschiede in der Interpretation wahrnehmen
und dabei entdecken, dass es nicht nur eine Art gibt, Beethoven zu spielen.
77
09. 05. 2012, Équilibre

78
TEA-ROOM BAR GLACIER
Le Capri
Le Chantilly
Le
D OM I N O
Boulangerie Pâtisserie Confiserie
Rue Grimoux 14
Tél. 026 322 35 15
Rue de Romont 13
Tél. 026 322 34 19
Place de la Gare 5
Tél. 026 321 54 07
Bvd de Pérolles 33
Tél. 026 322 48 48
Rue Grimoux 14
Tél. 026 322 31 95
Rue de Romont 13
Tél. 026 322 22 01
Bvd de Pérolles 33
Tél. 026 322 48 48
Jean-Marc et Patricia Suard
Fax 026 322 35 26 1700 Fribourg

10 e concert Mardi 22 mai 2012
Équilibre à 19 h. 30
quatuor gémeau x
yu zh ua ng, v iolon
manuel oS Wa l D , v iolon
Sylvia zuCk er, a lto
matth iJS broerSm a, violonCelle
W. a moza Rt Quat uor n° 14, en sol m aj eu r, Kv 387 (1782)
pR emieR deS Six Quat uor S DéDiéS « À hayDn »
(1756 - 1791)
Allegro vivace assai
Menuetto : allegro
Andante cantabile
Molto allegro
g. veR di « LuiSa MiLLer » (1849), tR anScR iption d’aiRS de
l’opéR a de veR di pou R quat uoR à coR deS, pa R
(1813 - 1901) emanuele muzio (1821-1890)
Allegro assai – Allegro brillante – Allegro moderato –
Allegro agitato – Allegro moderato – Andante –
Allegro moderato – Andante
F. SchubeRt Quat uor n° 14, en Ré mi n eu R, d. 810,
dit « Der toD unD DaS MäDChen –
(1797 - 1828) La jeune FiLLe et La Mort » (1824)
Allegro
Andante con moto
Scherzo : allegro molto
Presto
79
22. 05. 2012, Équilibre

Le Quatuor Gémeaux
Yu Zhuang, Manuel
Oswald, violons, Sylvia
Zucker, alto, Matthijs
Broersma, violoncelle.
Réunis par leur passion
pour le quatuor à cordes,
les quatre jeunes
musiciens fondent le
Quatuor Gémeaux en
2003 à l’Académie de
musique de Bâle, où ils
suivent durant quatre
ans les enseignements
de Walter Levin (Quatuor
LaSalle) et de Sebastian Hamann (anciennement membre du Quatuor Amati,
professeur à la Haute École de musique de Lucerne). Pendant les deux années suivantes,
ils se perfectionnent dans le cadre d’un cursus postgrade pour quatuors à
cordes à l’Université du Mozarteum de Salzbourg auprès du Quatuor Hagen. Les
Gémeaux continuent de bénéficier des stimulants conseils d’artistes de renom, comme
le Quatuor Artemis, Isabel Charisius (du Quatuor Alban Berg), Eberhard Feltz,
Hariolf Schlichtig ou András Schiff. Après avoir remporté, en 2007, le Premier Prix
du Concours de musique de chambre du « Pour-cent culturel Migros », le Prix Mozart
de la Ville de Lucerne et le Premier Prix du Concours de la Basler Orchestergesell
schaft (BOG), les quatre musiciens obtiennent, en 2008, le Troisième Prix
du Concours de musique de l’ARD, ainsi que le très convoité Prix du public. Tout
récemment, le Quatuor Gémeaux se voit décerner le Swiss Ambassador’s Award à
Londres, récompense qui donna lieu à une tournée en Angleterre, en Écosse et au
Pays de Galles. C’est en grande partie grâce à ces succès que le Quatuor Gémeaux,
établi à Bâle, se fait connaître au niveau national et international. Avec ses interprétations,
la jeune formation accède au plus intime de la musique, et parvient ainsi à
conquérir le cœur de ses auditeurs. Les Gémeaux ont déjà de nombreux concerts à
leur actif. Ils se produisent en effet dans des salles, telles que le KKL (Centre de la
culture et des congrès de Lucerne), l’Opéra Bastille de Paris, la Tonhalle de Zurich,
le Wigmore Hall de Londres, ou la Philharmonie de Berlin, et sont les hôtes de festivals
aussi prestigieux que le Festival de Lucerne, les Schubertiades de Schwarzenberg,
le Festival de musique du Rheingau ou l’Engadin Festival. En 2010 et 2011, le
Quatuor bénéficie du statut d’« ensemble en résidence » à la Folk wang Hoch schule,
à Essen. En 2010 paraît, sous le label GENUIN, le premier enregistrement interprété
par les Gémeaux des deux Quatuors et du Trio à cordes de Pierre-Dominique
Ponnelle. Pour le Quatuor Gémeaux, la saison actuelle est notamment marquée par
un concert à la Philharmonie de Berlin.
80

Le 14 e Quatuor en sol majeur, KV 387, de Wolfgang Amadeus Mozart
Les Six Quatuors dédiés à Haydn forment un cycle. Il s’agit du troisième cycle
réalisé par Mozart, après les Six Quatuors milanais et les Six Quatuors viennois et
avant les Trois Quatuors prussiens, les derniers écrits par Mozart, qui seront suivis
par les deux ultimes Quintettes à cordes KV 593 et 614. Cet ensemble comporte
six quatuors (du quatorzième au dix-neuvième), écrits entre 1782 et 1785 à Vienne,
soit neuf ans après la création du précédent cycle. Il ne s’agit donc plus d’œuvres
de jeunesse et leur écriture est beaucoup plus aboutie. Leur genèse en a été particulièrement
longue, surtout pour les trois premiers, durant près de trois ans. Les
trois derniers Quatuors du cycle ont, par contre, été achevés en à peine deux mois.
Mozart rencontre Joseph Haydn, son aîné de près de vingt-quatre ans, au cours de
son séjour viennois de 1781. Ce cycle a été inspiré par l’interprétation des Six Quatuors
op. 33 de Haydn qui ont été joués par ce dernier et Carl Ditters von Dittersdorf
aux violons, Mozart à l’alto et Jean-Baptiste Vanhal au violoncelle. La dédicace en
est toute respectueuse, d’autant plus qu’elle était « gratuite », Mozart ayant pour
habitude de dédier ses œuvres à des commanditaires. Les Six Quatuors ont été
joués devant Haydn le 15 janvier et le 12 février 1785, les musiciens étant Mozart
lui-même, son père, Dittersdorf et Vanhal. Haydn apprécia beaucoup les œuvres
jouées ; de fait, ses propres quatuors postérieurs (entre autres les Six Quatuors op.
50 de 1787) en démontrent l’influence. Ils sont de complexité croissante, avec un
équilibre d’écriture entre les quatre voix ; lors de l’écriture de ses premiers quatuors,
Mozart composait dans un premier temps la partie du premier violon, puis
la basse, et enfin les voix intermédiaires qui complétaient secondairement les deux
autres voix. Avec ceux de l’op. 33 de Haydn, ces Quatuors de Mozart représentent
une étape importante pour cette forme musicale, avec la naissance d’un dialogue
équilibré entre chaque instrument. Terminé le 31 décembre 1782, ce Premier des
Six Quatuors « À Haydn », en même temps le premier quatuor de la maturité de
Mozart, est aussi l’un des plus denses et des plus travaillés. L’atmosphère de l’œuvre
est plutôt gaie, mais des ombres troublantes viennent voiler tous les mouvements, et
l’inimitable clair-obscur de Mozart est éle vé au rôle d’interprète d’une psychologie
extrêmement subtile. La prodigieuse maîtrise polyphonique, sensible surtout dans
les mouvements extrêmes, témoigne de l’influence féconde de la musique de Bach.
Sans doute, certains des Quatuors suivants seront-ils plus spontanés, plus détendus,
mais le Quatuor en sol majeur (tonalité dont Mozart use rarement en sa maturité),
avec sa tension et ses rudes dissonances, nous apporte le bilan d’un examen de
conscience approfondi, au seuil de la plus haute maîtrise. (D’après Harry Halbreich
et Jean-Alexandre Ménétrier, 1989)
81
22. 05. 2012, Équilibre

Emanuele Muzio, compositeur, chef d’orchestre et professeur de chant italien
(portrait par Giovanni Boldini)
Né le 24 août 1821 à Zibello et mort à Paris le 27 novembre
1890, il est un ami et le seul élève de Giuseppe
Verdi. Sa famille s’installe en 1826 à Busseto où il reçoit
ses premiers enseignements de Ferdinando Provesi
et de Margherita Barezzi. Il chante comme soliste dans
les églises de la région, étudie les lettres et la philosophie,
puis reprend ses études musicales et est nommé organiste
à Busseto. En 1843, il obtient une bourse d’études du Mont
de Piété de Busseto pour se rendre à Milan où il étudie
avec Giuseppe Verdi auquel il voue une affection sans
borne. Les lettres qu’il adresse à Antonio Barezzi pendant
cette période fourmillent de renseignements sur la vie du
maestro. Muzio travaille ensuite comme adaptateur pour Ricordi. Impliqué dans
les mouvements insurrectionnels de 1848, il doit se réfugier en Suisse. Rentré à
Milan, il compose, sans grande fortune, des mélodrames et se consacre entièrement
à la carrière de chef d’orchestre. Il acquiert une bonne réputation en Belgique, en
Angleterre (où il est compositeur et chef de la musique au Her Majesty’s Theatre),
en Espagne, en Égypte, aux États-Unis, à Cuba et en France (où il dirige pendant six
ans le Théâtre des Italiens). Devenu l’un des meilleurs chefs du répertoire verdien,
il est choisi par Verdi pour diriger la première de Aïda au Caire en 1871. En 1875,
il fixe sa résidence à Paris, se consacrant à l’enseignement du chant qu’il avait déjà
exercé aux États-Unis : de son école est issue, entre autres, Adelina Patti. C’est lui
qui présente Verdi à son autre ami, le peintre Boldini, auteur du plus célèbre des
portraits du maestro. Il meurt à Paris en 1890, à la suite d’une longue maladie.
Verdi n’aura connaissance qu’après la disparition de son ami de la dernière lettre
que lui écrivit celui-ci : « … Je partirai bientôt pour l’autre monde avec beaucoup
d’affection et d’amitié pour vous et votre bonne et chère épouse. Je vous ai beaucoup
aimés tous les deux, et rappelez-vous que, depuis 1844, ma fidèle amitié ne
vous a jamais manqué. Souvenez-vous quelquefois de moi. Nous nous reverrons,
le plus tard possible, dans l’autre monde. Mille et mille baisers de votre fidèle et
affectionné, E. Muzio ».
Le 14 e Quatuor en ré mineur, D. 810, dit « Der Tod und das Mädchen –
La Jeune fille et la Mort », de Franz Schubert
Ce très célèbre Quatuor, composé en 1824, doit son nom à son deuxième mouvement,
qui est un thème à variations basé sur le lied D. 531 que Schubert avait composé
en 1817 sur un poème bref de Matthias Claudius (1740-1815). Si le Quatuor lui
emprunte son titre, c’est également la tonalité funèbre de ré mineur qu’il en adopte.
Le choix, tout symbolique, d’une telle tonalité a intrigué plus d’un musicologue, car
la question reste posée sur la motivation de ce double choix thématique et tonal. Il
n’empêche que, dans l’œuvre présente, l’Andante, qui reprend le thème de la Mort
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dans le lied, n’est pas dans la tonalité de ce dernier, mais a recours au sol mineur,
sa sous-dominante, qui se trouve être la tonalité d’une autre ballade funèbre, Le Roi
des Aulnes (D. 328). Or, le souvenir de cette ballade passe également à plusieurs
reprises dans le Quatuor, en accentuant la tension et la rigueur intérieure. Énoncé
lentement dans l’Andante, le centre de gravité musical et émotionnel de l’œuvre, le
thème-choral de la Mort dans le lied, répète les paroles rassurantes de la Mort à la
Jeune fille : « Gib deine Hand, du schön und zart Gebild! – Bin Freund und komme
nicht zu strafen. – Sei gutes Muts! Ich bin nicht wild, – Sollst sanft in meinen Armen
schlafen! — Ne crains rien, donne-moi ta main, je suis un ami… ». Ce thème
n’utilise en réalité que l’introduction pianistique du lied, sa structure en accords et
ses notes mélodiques répétées. Il donne lieu à cinq variations qui conserveront cette
structure essentielle, et, pour quatre d’entre elles, sa tonalité de sol mineur ; seule
la quatrième variation, d’une extrême pureté, adoptera le sol majeur. Le thème s’effondre
ultimement au registre grave du violoncelle avant de s’apaiser en une brève
conclusion, ppp, sur une ultime évocation du choral dans le ton de sol majeur, telle
la paix du sommeil mortel, réconciliateur, si longtemps promis… (D’après François-René
Tranchefort, 1989)
Das Gémeaux-Quartett
wurde 2003 in Basel gegründet und zählt heute zu den führenden Ensembles seiner
Generation. Beim ARD-Musikwettbewerb 2008 gewannen die vier Musiker den
dritten Preis und den begehrten Publikumspreis, 2007 den ersten Preis beim Kammermusikwettbewerb
des „Migros-Kulturprozent“. Im selben Jahr erhielten sie den
Mozart Preis der Stadt Luzern und wurden erste Preisträger des Wettbewerbs der
Basler Orchestergesellschaft. 2009 wurde das Gémeaux-Quartett mit dem Swiss
Ambassador´s Award in London ausgezeichnet, der das Ensemble auf eine Tournee
durch England, Schottland und Wales führte.
Nicht zuletzt durch diese Erfolge hat das in Basel beheimatete Streichquartett national
und international auf ganz besondere Weise auf sich aufmerksam gemacht. Mit
seinen kraftvollen, kühnen Interpretationen erschließt sich das junge Ensemble das
Innerste der Musik und erobert so die Herzen der Zuhörer.
Das Gémeaux-Quartett kann auf eine rege Konzerttätigkeit zurückblicken. Neben
Auftritten im KKL Luzern, der Opera Bastille Paris, der Tonhalle Zürich, der Londoner
Wigmore Hall oder in der Berliner Philharmonie sind die vier Musiker Gast
namhafter Festivals, wie beispielsweise des Lucerne Festivals, der Schubertiade
Schwarzenberg, des Rheingau-Musikfestivals, des Heidelberger Frühlings sowie
des Davos-Festivals. Auch zu Radio- und Fernsehaufnahmen wird das junge Quartett
regelmäßig eingeladen, etwa in der Schweiz von DRS 2 und RTSI, sowie in
Deutschland von Radio Berlin Brandenburg, SWR, WDR, dem Hessischen und
dem Bayerischen Rundfunk. Zu den Kammermusikpartnern des Quartetts zählen
unter anderen Isabel Charisius vom Alban Berg-Quartett, Maximilian Hornung,
83
22. 05. 2012, Équilibre

Jens Peter Maintz, Sebastian Manz, Christian Poltéra und Julian Prégardien. An der
Folkwang-Hochschule Essen ist das Gémeaux-Quartett „Ensemble in Residence“.
Nach Kammermusikstudien bei Walter Levin und Sebastian Hamann werden die
vier jungen Musiker derzeit noch von Rainer Schmidt vom Hagen-Quartett künstlerisch
beraten.
Beim Label GENUIN erschien 2010 die Ersteinspielung der Streichquartette von
Pierre-Dominique Ponnelle.
Mozarts 14. Streichquartett in G-Dur, KV 387, das „Frühlingsquartett“
gehört zum Zyklus der sechs Joseph Haydn gewidmeten Quartette, die in den Jahren
1782 bis 1785 entstanden. 1781 hatte Mozart den 24 Jahre älteren Haydn in Wien
getroffen und mit ihm zusammen Haydns Quartette op. 33 gespielt, wobei Haydn
und Dittersdorf Geige spielten, Mozart Bratsche und Vanhall Cello. Haydn war für
Mozart ein Vorbild – „Ich habe von Haydn erst gelernt, wie man Quartette schreiben
muss“. Er fühlte sich diesem Vorbild verpflichtet und schrieb sechs Quartette,
die er zusammen mit seinem Vater Leopold, Dittersdorf und Vanhal am 15. Januar
und 12. Februar 1785 spielte. Dabei war Haydn anwesend, und ihm widmete Mozart
diese Quartette. Am Schluss der in der Erstausgabe abgedruckten Widmung heißt
es: „... bitte Dich aber, ihren Mängeln gegenüber Nachsicht zu üben, welche mir
das befangene Vaterauge vielleicht verheimlicht hat, und ihnen zum Trotz demjenigen
Deine Freundschaft zu bewahren, der diese so hoch schätzt. Von ganzem Herzen
bin ich, lieber Freund, Dein aufrichtiger Freund W. A. Mozart.“ Haydn schätzte
seinerseits Mozart ebenso, und seine späteren Quartette lassen den Einfluss dieser
sechs Haydn gewidmeten Mozart-Quartette erkennen.
Das Manuskript des Quartetts in G-Dur, KV 387, trägt – im Gegensatz zu den
meisten Manuskripten Mozarts – deutliche Spuren der „langen und mühevollen
Anstrengung“ bei der Komposition, die Mozart ebenfalls in seinem Widmungsbrief
an Haydn erwähnt. Das Quartett beginnt ohne Einleitung mit einem sehr leidenschaftlichen
Thema, voll chromatischer Figuren. Der ganze erste Satz ist durch
starke dynamische Kontraste gekennzeichnet, und auch wenn die Grundstimmung
eher heiter ist, ziehen doch immer wieder Schatten auf. Dieser Wechsel zwischen
Lebensfreude und Schwermut zieht sich durch das ganze Werk. Neben Haydns Einfluss
ist auch derjenige Bachs spürbar, mit dessen Musik sich Mozart 1782 beschäftigt
hatte. Besonders im letzten Satz zeigt er seine Meisterschaft in der schwierigen
Kunst des Kontrapunkts.
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Der Komponist, Dirigent und Gesangslehrer Emanuele Muzio
war ein Freund und der einzige Schüler Giuseppe Verdis. Er kam 1821 in Zibello
zur Welt. Seine Familie zog 1826 nach Busseto, wo Verdi 1834 Organist und 1836
Musikdirektor werden sollte. Es ist aber nicht in Busseto, wo Muzio bei Verdi studierte,
sondern ab 1843 in Mailand. Seine Verehrung für den Meister war grenzenlos,
und aus Muzios Briefen an Verdis Mäzen und Schwiegervater Antonio Barezzi
erfahren wir viel über das Leben Verdis. Nach seinem Studium arbeitete Muzio
für den Musikverleger Ricordi. In die italienische Aufstandsbewegung verwickelt,
musste er 1848 in die Schweiz fliehen. Nach seiner Rückkehr nach Mailand widmete
er sich ausschließlich der Orchesterdirektion und wurde bekannt in Belgien,
England, Spanien, Ägypten, den Vereinigten Staaten, auf Cuba und in Frankreich.
In Paris leitete er während sechs Jahren das Théâtre des Italiens. Er wurde einer der
besten Kenner der Werke Verdis, und dieser erkor ihn zum Dirigenten der Uraufführung
von Aïda 1871 in Kairo. 1875 ließ sich Muzio in Paris nieder, wo er – wie
bereits vorher in den Vereinigten Staaten – als Gesangslehrer tätig war. Bei ihm
studierte sogar die damals bereits berühmte Sopranistin Adelina Patti.
Franz Schuberts Streichquartett in d-Moll „Der Tod und das Mädchen“
entstand 1824 und verdankt seinen Namen dem zweiten Satz: Diesem Thema mit
Variationen liegt ein Lied zugrunde, das Schubert 1817 über ein kurzes Gedicht von
Matthias Claudius geschrieben hatte. Die Beziehung zum Tod zeigt sich ebenfalls
in der Wahl der Grundtonart: d-Moll gilt als Tonart, die mit dem Tod verbunden
ist; man denke z. Bsp. an Mozarts Requiem. Dennoch tritt das Motiv des Todes im
zweiten Satz in einer anderen Tonart auf, nämlich in g-Moll, und diese Tonart verwendet
Schubert auch in der bekannten Ballade Der Erlkönig, deren Inhalt ebenfalls
einen Dialog mit dem Tod zum Gegenstand hat.
Im Zentrum steht das im Andante con moto erklingende choralartige Thema des
Todes, wo der Tod zum Mädchen beruhigend spricht:
„Gib deine Hand, du schön und zart Gebild!
Bin Freund und komme nicht zu strafen.
Sei gutes Muts! Ich bin nicht wild,
Sollst sanft in meinen Armen schlafen!“
Bei den dem Thema folgenden Variationen wird die Tonart g-Moll beibehalten,
nur die vierte steht in G-Dur und bringt eine Beruhigung. Die äußerst dramatische
fünfte Variation beginnt wieder in g-Moll, aber am Schluss taucht das Thema noch
einmal kurz und sehr leise (ppp), in G-Dur auf, als ob der Friede des schon lange
versprochenen Todesschlafs nun eingetroffen sei. Doch das Scherzo in d-Moll zeigt
uns mit seinen scharf punktierten Rhythmen wieder die andere, beängstigende Seite
des Todes. Und auch im abschließenden Presto ist der Tod gegenwärtig, wenn die
erste Geige eine Melodie aus dem Erlkönig zitiert.
(Nach François-René Tranchefort, 1989)
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22. 05. 2012, Équilibre

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11 e concert Mardi 19 juin 2012
Équilibre à 19 h. 30
tonhalle-orCheSter ZüriCh
Dir eCtion : Dav i D zinm a n
SoliSteS : ma rtin hel mC h e n, pia no
lau r éat Du ConCou r S Clara haSkil 2001
miChel rou i lly, a lto
l. v. beet hov e n ConCerto pour piano et orCheStre n° 5,
en mi bémol m aJ eu R, op. 73, dit « L’eMpereur » (1811)
(1770 - 1827)
Allegro
Adagio un poco mosso
Rondo : allegro ma non troppo
h. beR lioz « haroLD en itaLie », Symphonie pou R a lto Solo
et oRcheStR e en quat R e pa Rt i eS, op. 16 (1834)
(1803 - 1869)
Harold aux montagnes :
Adagio – Allegro
Marche des pèlerins chantant la prière du soir :
Allegretto
Sérénade d’un montagnard des Abruzzes à sa maîtresse :
Allegro assai
Orgie de brigands :
Finale : allegro frenetico
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19. 06. 2012, Équilibre

L’Orchestre de la Tonhalle de Zurich
C’est un orchestre symphonique suisse qui porte le nom de sa résidence principale,
la prestigieuse Tonhalle de Zurich. Fondé en 1868, l’Orchestre est tout d’abord dirigé
par Friedrich Hegar. Grâce à son travail, l’Orchestre acquiert, à la fin du XIX e s., une
solide réputation à Zurich. Son successeur, Volkmar Andreae, grand admirateur de
l’œuvre de Bruckner, reste à sa tête durant quarante-trois ans et dirigera durant sa
carrière environ 1’300 concerts. Après lui, Rudolf Kempe défend avec passion le répertoire
romantique allemand. Gerd Albrecht, soucieux d’en développer l’audience,
se propose d’amener à la musique classique un public plus large, notamment par des
concerts à destination des jeunes et de leur famille. Sous sa direction, l’Orchestre
devient un acteur incontournable de la vie musicale zurichoise. Lui succède, pour
son premier poste de chef d’orchestre, le pianiste allemand Christoph Eschenbach.
L’actuel directeur musical, le chef américain David Zinman, nommé en 1995, a hissé
l’Orchestre au premier rang des grandes phalanges internationales, développant
le répertoire et à la tête d’une imposante discographie. L’Orchestre, qui compte 100
musiciens de toutes nationalités, tourne dans le monde entier et s’est produit à deux
reprises au Royal Albert Hall lors des célèbres BBC Proms de Londres. David Zinman
a été reconduit à son poste jusqu’en 2014. Depuis ses tout débuts, l’Orchestre a
été dirigé par les compositeurs les plus en vue de leur époque, Brahms, Wagner, Richard
Strauss, Hindemith ; se sont succédé au pupitre des chefs invités prestigieux,
comme Ernest Ansermet, Wilhelm Furtwängler, Otto Klemperer, Georg Solti et,
plus récemment, Bernard Haitink, Mariss Jansons, Otto Ackermann, Frans Brüggen,
Mstislav Rostropovitch, Herbert Blomstedt. L’Orchestre a accueilli les plus
grands solistes, notamment sous la baguette de David Zinman ; parmi les invités
récents figurent Yo-Yo Ma, Lynn Harrell, Gustav Rivinius, Heinrich Schiff, Truls
Mørk, Alfred Brendel, Krystian Zimerman, Yefim Bronfman, Emanuel Ax, Leif
Ove Andsnes, Pinchas Zukerman, Gil Shaham et Christian Tetzlaff.
David Zinman, chef d’orchestre
Le chef américain David Zinman, né le 9 juillet 1936 à
New York, aura bientôt septante six ans, dont une bonne
quarantaine consacrée à la direction d’orchestre. Ses débuts
remontent aux années 60, quand Pierre Monteux
– devenu directeur musical du London Symphony Orchestra
à 80 ans passés – lui offre de monter au pupitre
de cet orchestre prestigieux et de devenir son assistant
de 1961 à 1964. Avant de s’installer plus durablement
en Europe, David Zinman a considérablement transformé
le paysage musical américain, à la tête de l’Orchestre de Baltimore de 1985
à 1998, développant sa programmation contemporaine, s’inspirant du travail des
instruments anciens pour la musique classique, organisant un festival d’été. David
Zinman est un chef énergique et précis. Ses enregistrements en 1999 des Symphonies
de Beethoven sont couverts d’éloges. Il a également fait découvrir la fameuse
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Symphonie n° 3 de Henryk Górecki (avec sa longue plainte vocale), dans un enregistrement
mémorable des années 90. Il est Directeur musical de l’Orchestre de la
Tonhalle depuis la saison 1995-96. Avec cet ensemble, il effectue de nombreuses
tournées en Europe, en Asie et aux USA, très acclamées et pleines de succès. David
Zinman s’est toujours engagé pour la relève, notamment par sa participation soutenue
au Festival de musique de Aspen. En automne 2009, David Zinman a prolongé
son contrat avec la Tonhalle jusqu’en 2014.
Martin Helmchen, pianiste
Avec son immense virtuosité et son style naturel, il se fait
en quelques années un nom sur la scène musicale internationale.
Né à Berlin en 1982, il prend ses premiers cours de
piano à l’âge de six ans. Après ses études au Conservatoire
Hanns Eisler de Berlin avec Galina Iwanzowa, il continue sa
formation depuis 2001 avec Arie Vardie à Hanovre et avec
William Grant Naboré (Académie du Lac de Côme). Il reçoit
un Echo Klassik et, en 2001, il remporte le Concours
Clara Haskil, puis obtient en 2005 une bourse de la Fondation
Borletti-Buitoni, suivi en 2006 du Young Artist Award
du Crédit Suisse. Ces Prix les plus importants de la scène
musicale lui permettent de jouer avec les plus grands orchestres.
Il fait alors ses débuts au Festival de Lucerne, avec l’Orchestre Philharmonique
de Vienne, sous la direction de Valery Gergiev, l’Orchestre Symphonique
de Berlin et le NHK Symphony Orchestra au Japon. Dans le cadre de son contrat
d’exclusivité avec Pentatone Classics, il enregistre des Concertos de Mozart, des
œuvres de Schubert (piano solo et musique de chambre : le Quintette « La Truite »
avec, notamment, Christian Tetzlaff), deux disques avec Julia Fischer et plus récemment
un CD avec les Concertos de Schumann et de Dvorak avec l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg sous la direction de Marc Albrecht. Il se produit
avec les Berliner Phil harmoniker, les Orchestres de la Radio de Francfort, Stuttgart
et Berlin, l’Orchestre Symphonique de Bamberg, l’Orchestre du Konzert haus de
Berlin, la Philharmonie de Chambre de Brême, l’Orchestre National de France, le
City of Birmingham Symphony Orchestra, l’Orchestre Symphonique de Vienne,
l’Orches tre de la Tonhalle de Zürich, le London Phil harmonic Orchestra et le BBC
Symphony Orchestra. Il joue sous la direc tion de chefs prestigieux, parmi lesquels
on peut citer Herbert Blomstedt, Andris Nelsons, Marc Albrecht, Lawrence Foster,
Philippe Herreweghe, Marek Janowski, Vladimir Jurowski, Yakov Kreizberg, Kurt
Masur, Christoph Poppen et Bruno Weil. Il est souvent invité par de grands Festivals,
tels Locken haus, la Schubertiade à Schwarzenberg en Autriche ou Marlboro.
Musicien de chambre passion né, il a travaillé avec feu Boris Pergamenschikow qui
a eu une grande influence sur le jeune pianiste. Il joue régulièrement avec les violoncellistes
Heinrich Schiff et Marie-Elisabeth Hecker. Ses autres partenaires sont
Sabine Meyer et Sharon Kam (clarinette), Juliane Banse (soprano), Gidon Kremer,
Christian Tetzlaff et Julia Fischer (violon). Durant la saison 2010/2011, il fait ses
89
19. 06. 2012, Équilibre

débuts avec l’Orchestre de Paris (avec Christoph von Dohna nyi), avec la Radio philharmonie
de Hanovre (avec Oozco-Estrada), effectue une tournée avec l’Academy of
Saint-Martin in the Fields (avec Sir Neville Marriner), retourne au NHK Symphony
Orchestra, à la Phil harmonie des Pays-Bas et au Musik kollegium de Winterthur.
Michel Rouilly, altiste
Michel Rouilly est né à Zurich où il reçoit sa première formation d’Ottavio Corti. Il
poursuit ses études auprès de Bruno Giuranna. Sa carrière débute comme alto solo
de l’Orchestre de la Ville de Saint-Gall. En 1993 il est nommé dans la même fonction
à l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. En plus de ses activités comme soliste
et musicien de chambre, il enseigne à la Zürcher Hochschule der Künste. Michel
Rouilly joue sur un instrument de Carlo Ferdinando Landolfi de 1754.
Le Cinquième Concerto pour piano de Ludwig van Beethoven
« Dans le principe concertant qui oppose soliste et orchestre, Beethoven découvre
les sources vives d’un dialogue poétique libre, qui, tout en préservent la forme
traditionnelle du genre, la fait oublier ; le concerto beethovénien résonne pur de
toute convention formelle. Ses dimensions temporelles et sonores, sont, au reste,
sensiblement élargies : conception symphonique des développements et des thèmes,
de l’orchestre, de l’écriture pianistique elle-même, qui rivalise avec toute la
masse sonore en un discours d’égal à égal… » (Beethoven, André Boucourechliev,
1963). Avec le Troisième Concerto s’amorce un très grand changement répondant
au commentaire précédent, que le Quatrième Concerto, peut-être le plus hardi, le
plus novateur des cinq, accomplit dans toutes ses « dimensions temporelles et sonores
», avant l’épanouissement absolu du très célèbre Concerto « L’Empereur ».
Cet ultime Concerto pour piano est écrit en 1809 dans de pénibles circonstances.
Beethoven l’a commencé en même temps que se font les préparatifs de guerre de
l’Autriche ; sa composition sera interrompue par le bombardement, puis l’occupation
de la capitale impériale, – la Paix de Vienne, en octobre 1809, rétablissant
des conditions de vie favorables à l’achèvement de la partition. C’est une année de
production féconde, cependant, avec, en particulier, le Dixième Quatuor à cordes
« Les Harpes » et la merveilleuse Sonate pour piano « Les Adieux ». Beethoven,
qui n’a pas atteint quarante ans, mais dont le génie n’est pas encore absolument
reconnu, jouit alors d’une situation matérielle stable, grâce à l’intervention de l’Archiduc
Rodolphe auquel ce Cinquième Concerto, tout comme le Quatrième, fut
dédié. L’ouvrage ne sera pas créé à Vienne, mais au Gewand haus de Leipzig, en
mai 1811. La première audition viennoise n’aura lieu qu’en 1812. L’œuvre fut jugée
« originale …, pleine de fantaisie…, faisant de l’effet » sans plus ; donc elle fut reçue
avec une incompréhension générale de sa parfaite nouveauté. Très tôt, l’œuvre fut
surnommée « L’Empereur » (ou « De l’Empereur »), non sans abus : Beethoven luimême
fit savoir à ses éditeurs qu’il n’admettait qu’un titre : « Grand Concerto ». Ce
90

que le Quatrième Concerto, non moins novateur, annonçait comme dépassement
d’un genre, le Cinquième Concerto le réalise magistralement. La partie soliste exige
à coup sûr le grand piano de concert moderne, que ne réclamaient pas encore les
concertos de Mozart, ni les premiers concertos beethovéniens. Œuvre lumineuse et
profonde, d’un équilibre parfait, cependant prodigue de nouveautés qui nourriront
tout le Romantisme musical (un Schumann, un Liszt, un Brahms), ce Cinquième
Concerto reste une pièce maîtresse du répertoire pianistique, aussi fréquemment
jouée que le Quatrième Concerto, car, à l’inverse des contemporains de la création,
les auditeurs actuels paraissent toujours plus sensibles à son inépuisable richesse.
(D’après François-René Tranchefort, 1986)
La Symphonie « Harold en Italie » d’Hector Berlioz
L’œuvre entier de Berlioz est marqué par sa hardiesse et sa modernité qui frappe
encore et qui est dominée par l’originalité de l’inspiration mélodique et par la prodigieuse
diversité de l’invention rythmique. S’y joint une étonnante maîtrise des
possibilités instrumentales, allant jusqu’à l’expérimentation d’alliages de timbres
inédits et de phénomènes acoustiques. Tout ceci a fait surnommer Berlioz le « créateur
de l’orchestre moderne ». Il est certain que tous les symphonistes de la fin du
XIX
91
e s. – et jusqu’aux recherches les plus avancées du XXe – lui sont redevables.
Parmi ses oeuvres symphoniques, à côtés d’ouvertures et d’extraits symphoniques
d’opéras couramment joués au concert, on compte quatre « Symphonies », de formes
et d’effectifs instrumentaux ou vocaux très divers : la Symphonie fantastique,
Harold en Italie, Roméo et Juliette et la Symphonie funèbre et triomphale. « Tout
avec Berlioz devient drame », jugeait Paul Dukas, et tout est neuf, porteur d’avenir,
comme chez Beethoven, avec qui la comparaison s’impose obligatoirement. C’est
à la demande de Paganini que cette « Deuxième Symphonie » fut écrite : l’illustre
virtuose souhaitait une pièce pour alto solo et orchestre, dont Berlioz entreprit la
composition dès les premiers mois de 1834, et qui devint une véritable symphonie
concertante en quatre mouvements ou épisodes, « une suite de scènes auxquelles
l’alto solo se trouve mêlé comme un personnage mélancolique, dans le genre de
Childe Harold, de Byron ». Berlioz, en effet, avait d’abord songé à intituler l’œuvre
Les derniers instants de Marie Stuart. C’est finalement la figure du héros byronien
qui s’imposa à son esprit, avec sa hautaine mélancolie traduite par une nouvelle
« idée fixe » confiée à l’alto. À la vérité, cette idée fixe a peu de rapports avec celle
de la Symphonie fantastique. C’est ici un simple thème cyclique traversant l’œuvre,
assez peu caractérisé, et qu’assume un instrument « sans brillant », qui se fond aisément
dans la masse orchestrale, de même que le personnage qu’il incarne semble se
perdre dans le décor et se dissoudre dans une série de visions poétiques. L’œuvre
n’est donc en rien un concerto (l’orchestre n’est jamais accompagnateur, mais développe
ses thèmes propres). C’est pourquoi Paganini, jugeant qu’il y avait « trop peu
à jouer » pour lui, se récusa pour la création. Celle-ci fut confiée à Chrétien Uhran,
un célèbre altiste de l’époque, le 23 novembre 1834 à la salle du Conservatoire de
Paris. Le succès fut énorme, mais sans lendemain ; en effet, une seconde audition,
qui eut lieu peu après, rencontre alors l’indifférence complète du grand public. La
19. 06. 2012, Équilibre

partition s’achève sur une conclusion fracassante, sans doute l’une des plus fracassantes
de toute l’histoire de la musique. Beaucoup tiennent Harold en Italie pour
une œuvre hybride et d’intérêt musical somme toute médiocre. Faut-il souscrire
à ce jugement ? Cette « Deuxième Symphonie » de Berlioz regorge d’idées non
moins originales que la Symphonie fantastique (et d’abord la mise en valeur d’un
instrument aussi négligé que l’alto), et fait la preuve, une fois encore, d’une rare
maîtrise d’écriture : enchaînements harmoniques, combinaisons contrapuntiques,
couleurs de l’orchestre, toutes qualités immédiatement perceptibles d’une partition
qui – n’était l’inutile redondance du Finale – serait de proportions équilibrées et
propre à conquérir de plus vastes auditoires. (D’après François-René Tranchefort,
1986).
Das Tonhalle-Orchester Zürich
hat sich in den letzten Jahren zu einem der führenden Klangkörper Europas entwickelt.
Richtungsweisende CD-Einspielungen unter der Leitung seines Chefdirigenten
David Zinman, zum Beispiel mit den Orchesterwerken von Richard Strauss,
der Gesamtaufnahme der Symphonien Robert Schumanns und vor allem den Aufnahmen
mit Beethovens sämtlichen Symphonien, Ouvertüren und Solokonzerten,
haben ihm den Weg an die Spitze geebnet. Wo immer das Orchester heute auftritt,
in der Schweiz, wie in Europa und Übersee, begeistert es sein Publikum und erntet
anerkennende Kritiken.
Das Tonhalle-Orchester, das älteste Schweizer Symphonieorchester, wurde 1868
gegründet. Mit der Eröffnung der Zürcher Tonhalle im Jahr 1895 erhielt es einen
Konzertsaal, der als einer besten der Welt gilt. Gut hundert hoch motivierte Musikerinnen
und Musiker und eine engagierte Dirigenten-Persönlichkeit präsentieren
dem Publikum rund hundert Konzerte pro Saison mit etwa fünfzig verschiedenen
Programmen.
Prägende Chefdirigenten wie Volkmar Andreae, Hans Rosbaud, Rudolf Kempe,
Gerd Albrecht, Christoph Eschenbach und seit 1995 David Zinman haben dazu beigetragen,
dass das Orchester im Schweizer Musikleben eine tragende Rolle spielt.
Auch berühmte Gastdirigenten haben mit ihm gearbeitet, von Karl Böhm über Wilhelm
Furtwängler, Otto Klemperer, Rafael Kubelik und Carl Schuricht bis Bruno
Walter. In neuerer Zeit sind beispielsweise Frans Brüggen, Charles Dutoit, Bernard
Haitink, Marek Janowski, Mariss Jansons, Gennadi Roschdestwenski und Wolfgang
Sawallisch mit dem Tonhalle-Orchester aufgetreten.
Spätestens seit 1999, als ihm für seine epochale Gesamteinspielung der Symphonien
Beethovens der Preis der deutschen Schallplattenkritik verliehen wurde, steht es im
Brennpunkt weltweiter Aufmerksamkeit. Inzwischen sind weit über eine Million
Beethoven-CDs verkauft worden. Das mit Spannung erwartete neueste Aufnahme-
Projekt ist die Gesamteinspielung der Symphonien von Gustav Mahler; die ersten
neun CDs sind bereits erschienen.
92

Der Dirigent David Zinman
wurde 1936 in New York geboren und erhielt seine Ausbildung zunächst am Oberlin-Konservatorium,
dann an der University of Minnesota, die ihm inzwischen die
Ehrendoktorwürde verliehen hat. Während seines Dirigierstudiums am Tanglewood
Music Center des Bostoner Symphonieochesters wurde Pierre Monteux auf
ihn aufmerksam, der ihm die ersten bedeutenden Auftritte beim Londoner Symphonieorchester
und beim Holland-Festival vermittelte. Ab 1964 war David Zinman
Chefdirigent beim Niederländischen Kammerorchester, dann beim Rochester
Philharmonic Orchestra, bei den Rotterdamer Philharmonikern und ab 1985 beim
Baltimore Symphony Orchestra, das sich unter seiner Leitung zu einem der bedeutendsten
amerikanischen Orchester entwickelte.
Immer wieder dirigiert er die renommierten amerikanischen Orchester und gastiert
in Europa regelmäßig bei den Berliner Philharmonikern, beim Concertgebouw-Orchester
Amsterdam, beim Londoner Philharmonia Orchestra, den Münchner Philharmonikern
sowie dem Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks.
Besonders am Herzen liegt ihm der Dirigenten-Nachwuchs: Als Leiter des Aspen
Music Festival gab er von 1985 bis 2009 jedes Jahr 20 talentierten jungen Maestros
Gelegenheit, intensiv mit professionellen Orchestern zusammenzuarbeiten und von
der Erfahrung großer Dirigenten zu profitieren.
Im Mai 2000 wurde David Zinman vom französischen Kulturministerium der Titel
eines Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres verliehen; 2002 wurde er mit dem
Kunstpreis der Stadt Zürich geehrt und 2006 mit dem Theodore Thomas Award,
der alle zwei Jahre von der Conductors Guild verliehen wird. 2008 wurde David
Zinman an der Midem in Cannes mit dem Classical Award „Künstler des Jahres“
ausgezeichnet.
Seinen Vertrag mit dem Zürcher Tonhalle-Orchester hat er bis 2014 verlängert.
Der Pianist Martin Helmchen
wurde 1982 in Berlin geboren und begann mit sechs Jahren Klavier zu spielen.
später studierte er an der Hanns Eisler-Musikakademie bei Galina Iwanzowa. 2001
ging er an die Musikakademie Hannover zu Arie Vardi; außerdem nahm er bei
William Grant Naboré an der „Klavierakademie Comer See“ Unterricht.
Von 1989 bis 1997 nahm er an den Steinway-Wettbewerben in Berlin und Hamburg
teil, wobei er achtmal den ersten Preis erhielt! Einen ersten entscheidenden
Impuls bekam seine Karriere, als er 2001 den Clara Haskil-Wettbewerb gewann.
2006 folgte der „Credit Suisse Young Artist Award“, im Rahmen dessen er mit den
Wiener Philharmonikern unter Leitung von Valery Gergiev beim Lucerne Festival
debütierte.
Seither ist Martin Helmchen mit zahlreichen renommierten Orchestern aufgetreten,
so mit den Berliner Philharmonikern, den Rundfunkorchestern in Frankfurt,
Stuttgart und Berlin, den Bamberger Symphonikern, dem Konzerthausorchester
Berlin, der Deutschen Kammerphilharmonie Bremen, dem Orchestre National de
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France, dem CBSO Birmingham, den Wiener Symphonikern, dem Tonhalle-Orchester
Zürich, dem Londoner Philharmonic Orchestra sowie dem BBC Symphony
Orchestra; er arbeitete mit Dirigenten wie Herbert Blomstedt, Andris Nelsons,
Marc Albrecht, Lawrence Foster, Philippe Herreweghe, Marek Janowski, Vladimir
Jurowski, Yakov Kreizberg, Kurt Masur, Christoph Poppen und Bruno Weil. Festivalengagements
führten ihn zu allen bedeutenden deutschen Festivals sowie zur
Schubertiade in Schwarzenberg in Österreich, nach Lockenhaus und zum Marlboro-Festival.
Martin Helmchens besondere Aufmerksamkeit gilt der Kammermusik – eine Leidenschaft,
für die Boris Pergamenschikow die wesentlichen Impulse gab. Er musiziert
regelmäßig mit Heinrich Schiff und Marie-Elisabeth Hecker; weitere Partner
sind Gidon Kremer, Christian Tetzlaff, Sharon Kam, Juliane Banse, Julia Fischer
sowie Sabine Meyer.
Der Bratschist Michel Rouilly
kam in Zürich zur Welt und schloss seine ersten Studien bei Ottavio Corti am dortigen
Konservatorium mit dem Reifediplom ab. Seine weitere Ausbildung führte
ihn zum italienischen Bratschisten Bruno Giuranna. Von 1980 bis 1983 war Michel
Rouilly Solobratscher im Symphonie-Orchester St. Gallen, seit 1983 ist er in derselben
Position im Tonhalle-Orchester Zürich tätig. Er betreut eine Berufsausbildungsklasse
an der Zürcher Hochschule der Künste. Er spielt eine vom Mailänder
Geigenbauer Carlo Ferdinando Landolfi 1754 gebaute Viola.
Ludwig van Beethovens fünftes Klavierkonzert
entstand im Jahre 1809 unter schwierigen Umständen: Die Franzosen belagerten und
beschossen Wien, die Stadt kapitulierte und wurde besetzt; Lebensmittelknappheit,
Schwarzmarkt und Teuerung machten den Leuten zu schaffen. Beethoven empfand
die Not der Zeit, die ihn von seiner Arbeit ablenkte, als besonders lästig. Erst nach
dem Wiener Friedensschluss im Oktober 1809 vollendete er das Konzert. Er widmete
es, wie bereits das vierte, dem Erzherzog Rudolph, der dafür gesorgt hatte,
dass Beethoven, dessen Genie noch nicht allgemein anerkannt war, in materiell
gesicherten Verhältnissen leben konnte. Das Konzert wurde nicht in Wien, sondern
im Mai 1811 im Leipziger Gewandhaus uraufgeführt. Erst am 12. Februar 1812
spielte es Czerny zum ersten Mal in Wien, wobei es beim Publikum keinen besonderen
Anklang fand: Es war originell und phantasievoll, aber dass Beethoven damit
eine ganz neue Art von Konzert geschaffen hatte, entging dem Publikum zunächst.
Trotz der anfänglich eher kühlen Aufnahme setzte sich das Konzert aber schon bald
durch. Im französischen Sprachraum erhielt es den Beinamen L’Empereur.
Kadenzen gibt es in diesem Konzert nicht; es fehlt die bis dahin übliche Gelegenheit
für den Solisten, durch seine Virtuosität zu brillieren. Das Wechselspiel zwischen
Soloinstrument und Orchester ist so kunstvoll angelegt, dass eine allzu große
Selbständigkeit des Solisten nur schaden würde.
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Die Symphonie „Harold in Italien“ von Hector Berlioz
entstand auf Wunsch Paganinis. Der berühmte Geigenvirtuose wünschte sich ein
Werk für Solobratsche und Orchester. Berlioz nahm die Komposition 1834 in Angriff
und wollte sie zunächst „Die letzten Augenblicke Maria Stuarts“ nennen, aber
dann kam ihm die Idee, den Protagonisten aus Lord Byrons Childe Harold’s Pilgrimage
in Szene zu setzen. Dieser melancholische Schildknappe, der durch die Solobratsche
dargestellt wird, hat auf seiner Pilgerfahrt verschiedene Begegnungen,
wobei er eher Zuschauer als Akteur ist: Das Werk ist kein eigentliches Bratschenkonzert,
in dem ein Orchester den Solisten begleitet, sondern hier hat das Orchester
seine eigenen Themen – kein Wunder für den Schöpfer des modernen Orchesters,
als der Berlioz manchmal bezeichnet wird.
Das war natürlich nicht im Sinne Paganinis. Der meinte, es gebe für ihn zu wenig
zu spielen, und verzichtete auf die Uraufführung, die dann im November 1834 im
Pariser Konservatorium stattfand, wobei der damals berühmte Bratschist Chrétien
Uhran den Solopart spielte. Der Erfolg war groß, hielt aber nicht lange an. Aber
urteilen Sie selbst, ob diese konzertante Symphonie nicht verdient, öfters gespielt
zu werden.
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Kraftstoff sparen_2011:189 x 189 30.06.11 12:37 Seite 1
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sur un total de 15 dimensions testées) et la durée de vie moyenne des pneus MICHELIN, soit 45 000 km (2006-2008, statistiques réalisées en interne).
**En moyenne, par rapport à ses principaux concurrents. Sur la base de tests de pneus réalisés en 2008, 2009 et 2010 par l‘organisme TÜV SÜD
Automotive (Allemagne) et par le Centre DEKRA 2010 pour le compte de Michelin dans les dimensions 175/65 R 14 T, 195/65 R 15 H et 205/55 R 16 V,
et pour une durée de vie moyenne des pneus MICHELIN de 45 000 km (2006-2008, statistiques réalisées en interne).
***Par rapport à son prédécesseur, MICHELIN ENERGY E3A. Sur la base des essais de pneus réalisés en 2007 par l‘organisme TÜV SÜD
Automotive (Allemagne) pour le compte de Michelin dans les dimensions 175/65 R 14 T, 195/65 R 15 H et 205/55 R 16 V.