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Libretto de la saison 2011-2012 - Société des Concerts de Fribourg

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sième Sonate, 1807-1808, correspon<strong>de</strong>nt à une époque <strong>de</strong> maturation extrême ment<br />

fécon<strong>de</strong> – les années, en particulier, <strong>de</strong>s 4 e , 5 e et 6 e Symphonies –, celles appelées<br />

aussi « secon<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> stylistique ». L’œuvre fut dédiée au Baron Ignaz von Gleichenstein,<br />

originaire <strong>de</strong> Freiburg i. Br. Il semble qu’elle ait été jouée <strong>la</strong> première fois<br />

par Joseph Linke au violoncelle et Czerny au piano. Sa publication à Leipzig date<br />

<strong>de</strong> 1809. Relevons <strong>de</strong>ux opinions complémentaires : « La Sonate op. 69 a <strong>la</strong> force,<br />

l’économie et l’invention originales <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> <strong>la</strong> maturité. Ce<strong>la</strong> dit, si le ton est<br />

d’une rare vigueur, le compositeur n’y fait nullement éc<strong>la</strong>ter le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> sonate,<br />

ainsi qu’il l’a déjà fait par ailleurs dans ses œuvres pour piano ou pour quatuor<br />

à cor<strong>de</strong>s » (C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Rostand). D’autre part : « Les solutions trouvées aux problème<br />

d’échelle, <strong>de</strong> sonorité re<strong>la</strong>tive et d’équilibre entre les <strong>de</strong>ux instruments apparaissent<br />

comme une réalisation aussi importante que l’originalité et <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s idées<br />

purement musicales » (Lewis Lockwood). Ajoutons que, à l’inverse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières<br />

Sonates op. 5 précé<strong>de</strong>ntes, l’op. 69 s’ouvre directement par un Allegro. Elle<br />

abandonne également le discours pathétique, ainsi que les conflits thématiques, en<br />

faveur d’une respiration plus naturelle, d’un lyrisme tendre qui lui confère un cachet<br />

particulier. Nul doute que <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Symphonie « Pastorale », op. 68,<br />

n’y soit sensible. (D’après François-René Tranchefort, 1989)<br />

La Deuxième Sonate <strong>de</strong> Felix Men<strong>de</strong>lssohn<br />

Quatre pages pour violoncelle et piano occupent une p<strong>la</strong>ce particulière dans l’œuvre<br />

<strong>de</strong> Men<strong>de</strong>lssohn : les <strong>de</strong>ux premières, les Variations Concertantes, op. 17 (1829) et<br />

<strong>la</strong> Première Sonate en si bémol, op. 45, furent <strong>de</strong>stinées à son frère Paul, violoncelliste<br />

amateur. Vint ensuite <strong>la</strong> Deuxième Sonate en ré majeur, op. 58 (1843), suivie<br />

d’une Romance sans paroles, op. 109, composée en 1845 pour <strong>la</strong> violoncelliste Lisa<br />

Christiani. Les <strong>de</strong>ux Sonates – re<strong>la</strong>is important entre celles <strong>de</strong> Beethoven et celles<br />

<strong>de</strong> Brahms – sont l’occasion pour Men<strong>de</strong>lssohn <strong>de</strong> compenser l’échec <strong>de</strong> ses Sonates<br />

pour violon, comme le montre <strong>la</strong> genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> Première Sonate en si bémol. Il<br />

commence à <strong>la</strong> rédiger en mai 1838, mais s’interrompt pour écrire une « mauvaise<br />

Sonate pour piano et violon » (en fa majeur, publiée seulement en 1953 par Yehudi<br />

Menuhin !), qu’il termine le 15 juin 1838 et dont il reconnaît immédiatement les<br />

défauts. Il reprend alors <strong>la</strong> Sonate pour violoncelle, qui sera terminée le 13 octobre<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> même année et publiée en février 1839 à Leipzig, avec un arrangement<br />

pour violon et piano (une compensation !) qui aura un certain succès. La secon<strong>de</strong><br />

coupure, qui intervient dans <strong>la</strong> musique <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>lssohn entre 1839 et<br />

1843, correspond aux séjours absorbants et aux obligations contractées par le compositeur<br />

à <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> Berlin, pour <strong>la</strong>quelle il écrit les musiques <strong>de</strong> scène d’Antigone<br />

(1841) et du Songe d’une nuit d’été (1843). D’après sa correspondance, on apprend<br />

que <strong>la</strong> Deuxième Sonate en ré majeur fut commencée en novembre 1842, et terminée<br />

durant l’été 1843. Dédiée au Comte Mathieu Wiel horski, mécène russe et violoncelliste<br />

amateur, elle parut à Leipzig en octobre 1843. Elle fut jouée à Berlin le<br />

29 octobre par Fanny Hensel, sœur du compositeur, qui assura lui-même <strong>la</strong> création<br />

lors d’un concert prestigieux donné au Gewand haus <strong>de</strong> Leipzig, le 18 novembre<br />

1843, avec le violoncelliste Karl Wittmann, un concert au cours duquel il joua dans<br />

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