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Libretto de la saison 2011-2012 - Société des Concerts de Fribourg

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eprésente le <strong>de</strong>rnier souffle <strong>de</strong> l’esprit romantique viennois et du style mélodique,<br />

rythmique et harmonique <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnité du XXe s. naissant. Mais après avoir<br />

rencontré <strong>de</strong> premiers é<strong>la</strong>ns enthousiastes, ses ouvrages ont quitté le répertoire ;<br />

paradoxalement, ses partitions cinématographiques, sous forme <strong>de</strong> suites d’orchestre,<br />

ont suscité un regain d’intérêt longtemps après sa mort, particulièrement sur<br />

disque. Korngold est un modèle avoué pour <strong>de</strong>s compositeurs <strong>de</strong> musiques <strong>de</strong> films<br />

(à partir <strong>de</strong>s années 1960), tels John Williams, Jerry Goldsmith ou Patrick Doyle,<br />

a<strong>de</strong>ptes comme lui <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s partitions symphoniques. Dédicacé à Alma Mahler,<br />

<strong>la</strong> veuve <strong>de</strong> son maître Gustav Mahler, le Concerto pour violon <strong>de</strong> Korngold est<br />

créé le 15 février 1947 par Jascha Heifetz et le Saint Louis Symphony Orchestra<br />

sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> V<strong>la</strong>dimir Golschmann. Il reçoit une ovation enthousiaste lors<br />

du concert donné à Saint Louis. Le composi teur écrivit ceci au sujet du jeu <strong>de</strong> Heifetz<br />

: « In spite of the <strong>de</strong>mand for virtuosity in the Finale, the work with its many<br />

melodic and lyric episo<strong>de</strong>s was contemp<strong>la</strong>ted for a Caruso than for a Paganini. It is<br />

needless to say how <strong>de</strong>lighted I am to have my concerto performed by Caruso and<br />

Paganini in one person: Jascha Heifetz. » L’exécution par Heifetz <strong>la</strong>nça l’oeuvre<br />

dans le répertoire standard ; elle <strong>de</strong>vint rapi<strong>de</strong>ment <strong>la</strong> pièce <strong>la</strong> plus popu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong><br />

Korngold. Pourtant, <strong>la</strong> célébrité du Concerto pour violon, combinée à l’association<br />

du nom <strong>de</strong> Korngold aux musiques <strong>de</strong> film <strong>de</strong> Hollywood, a contribué à jeter <strong>de</strong><br />

l’ombre sur le reste <strong>de</strong> ses compositions pour les salles <strong>de</strong> concert écrites avant et<br />

après son arrivée en Amérique. Bien qu’on reconnût à Korngold l’introduction dans<br />

l’espace sonore <strong>de</strong>s films hollywoodiens du <strong>la</strong>ngage musical sophistiqué issu <strong>de</strong> sa<br />

formation c<strong>la</strong>ssique, il y eut comme une sorte d’inversion dans le sens <strong>de</strong> son inspiration.<br />

Tout comme plusieurs œuvres « sérieuses » <strong>de</strong> Korngold dans les genres<br />

traditionnels, le Concerto pour violon emprunte du matériel musical à partir <strong>de</strong> ses<br />

partitions pour le cinéma dans chacun <strong>de</strong> ses trois mouvements :<br />

- Mo<strong>de</strong>rato nobile : le magnifique solo du violon qui ouvre le Concerto est un thème<br />

tiré <strong>de</strong> Another Dawn (1937), avec cinq notes s’étendant sur <strong>de</strong>ux octaves. Le film<br />

Juarez (1939) fournit le second thème, plus expansif et mettant davantage en valeur<br />

l’orchestre.<br />

- Romanze : un solo <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rinette introduit le thème principal du mouvement lent,<br />

une citation du film Anthony Adverse (1936), réexposée après une section médiane<br />

contrastée qui semble n’avoir été composée que pour ce Concerto.<br />

- Allegro assai vivace : c’est le mouvement le plus exigeant pour le soliste, un mouvement<br />

qui débute avec une gigue staccato, qui conduit à un second thème basé<br />

sur le motif principal du film The Prince and the Pauper (1937) et qui aboutit à un<br />

« climax » <strong>de</strong> virtuosité.<br />

L’Ouverture Solennelle « 1812 » <strong>de</strong> Piotr Ilitch Tchaïkovski<br />

Elle est créée le 20 août 1882, sous <strong>la</strong> direction d’Ippolit Altani, en <strong>la</strong> Cathédrale<br />

du Christ Saint-Sauveur à Moscou. Tchaïkovski semble avoir écrit l’Ouverture solennelle<br />

rapi<strong>de</strong>ment, mais <strong>de</strong> mauvaise grâce. « L’Ouverture sera très explosive et<br />

tapageuse. Je l’ai écrite sans beaucoup d’amour, <strong>de</strong> sorte qu’elle n’aura probable-<br />

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