Libretto de la saison 2011-2012 - Société des Concerts de Fribourg
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débuts avec l’Orchestre <strong>de</strong> Paris (avec Christoph von Dohna nyi), avec <strong>la</strong> Radio philharmonie<br />
<strong>de</strong> Hanovre (avec Oozco-Estrada), effectue une tournée avec l’Aca<strong>de</strong>my of<br />
Saint-Martin in the Fields (avec Sir Neville Marriner), retourne au NHK Symphony<br />
Orchestra, à <strong>la</strong> Phil harmonie <strong>de</strong>s Pays-Bas et au Musik kollegium <strong>de</strong> Winterthur.<br />
Michel Rouilly, altiste<br />
Michel Rouilly est né à Zurich où il reçoit sa première formation d’Ottavio Corti. Il<br />
poursuit ses étu<strong>de</strong>s auprès <strong>de</strong> Bruno Giuranna. Sa carrière débute comme alto solo<br />
<strong>de</strong> l’Orchestre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Saint-Gall. En 1993 il est nommé dans <strong>la</strong> même fonction<br />
à l’Orchestre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Tonhalle <strong>de</strong> Zurich. En plus <strong>de</strong> ses activités comme soliste<br />
et musicien <strong>de</strong> chambre, il enseigne à <strong>la</strong> Zürcher Hochschule <strong>de</strong>r Künste. Michel<br />
Rouilly joue sur un instrument <strong>de</strong> Carlo Ferdinando Landolfi <strong>de</strong> 1754.<br />
Le Cinquième Concerto pour piano <strong>de</strong> Ludwig van Beethoven<br />
« Dans le principe concertant qui oppose soliste et orchestre, Beethoven découvre<br />
les sources vives d’un dialogue poétique libre, qui, tout en préservent <strong>la</strong> forme<br />
traditionnelle du genre, <strong>la</strong> fait oublier ; le concerto beethovénien résonne pur <strong>de</strong><br />
toute convention formelle. Ses dimensions temporelles et sonores, sont, au reste,<br />
sensiblement é<strong>la</strong>rgies : conception symphonique <strong>de</strong>s développements et <strong>de</strong>s thèmes,<br />
<strong>de</strong> l’orchestre, <strong>de</strong> l’écriture pianistique elle-même, qui rivalise avec toute <strong>la</strong><br />
masse sonore en un discours d’égal à égal… » (Beethoven, André Boucourechliev,<br />
1963). Avec le Troisième Concerto s’amorce un très grand changement répondant<br />
au commentaire précé<strong>de</strong>nt, que le Quatrième Concerto, peut-être le plus hardi, le<br />
plus novateur <strong>de</strong>s cinq, accomplit dans toutes ses « dimensions temporelles et sonores<br />
», avant l’épanouissement absolu du très célèbre Concerto « L’Empereur ».<br />
Cet ultime Concerto pour piano est écrit en 1809 dans <strong>de</strong> pénibles circonstances.<br />
Beethoven l’a commencé en même temps que se font les préparatifs <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
l’Autriche ; sa composition sera interrompue par le bombar<strong>de</strong>ment, puis l’occupation<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale impériale, – <strong>la</strong> Paix <strong>de</strong> Vienne, en octobre 1809, rétablissant<br />
<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie favorables à l’achèvement <strong>de</strong> <strong>la</strong> partition. C’est une année <strong>de</strong><br />
production fécon<strong>de</strong>, cependant, avec, en particulier, le Dixième Quatuor à cor<strong>de</strong>s<br />
« Les Harpes » et <strong>la</strong> merveilleuse Sonate pour piano « Les Adieux ». Beethoven,<br />
qui n’a pas atteint quarante ans, mais dont le génie n’est pas encore absolument<br />
reconnu, jouit alors d’une situation matérielle stable, grâce à l’intervention <strong>de</strong> l’Archiduc<br />
Rodolphe auquel ce Cinquième Concerto, tout comme le Quatrième, fut<br />
dédié. L’ouvrage ne sera pas créé à Vienne, mais au Gewand haus <strong>de</strong> Leipzig, en<br />
mai 1811. La première audition viennoise n’aura lieu qu’en 1812. L’œuvre fut jugée<br />
« originale …, pleine <strong>de</strong> fantaisie…, faisant <strong>de</strong> l’effet » sans plus ; donc elle fut reçue<br />
avec une incompréhension générale <strong>de</strong> sa parfaite nouveauté. Très tôt, l’œuvre fut<br />
surnommée « L’Empereur » (ou « De l’Empereur »), non sans abus : Beethoven luimême<br />
fit savoir à ses éditeurs qu’il n’admettait qu’un titre : « Grand Concerto ». Ce<br />
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