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Traitement du bavage par injection de toxine botulique

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acci<strong>de</strong>ntelle dans les muscles au contact <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong>, qui représente une<br />

complication rare mais grave <strong>du</strong> traitement. Les autres évènements indésirables<br />

décrits dans la littérature restent également rares : xérostomie, aggravation <strong>de</strong> la<br />

dysphagie, un cas <strong>de</strong> luxation mandibulaire récidivante décrit [13] et un cas<br />

d'absence <strong>de</strong> réponse consécutive à la formation d'anticorps anti-<strong>toxine</strong> chez un<br />

patient <strong>de</strong> 15 ans [7]. L'expérience angevine ne retrouve pas d'effets secondaires<br />

graves. Les seuls désagréments retrouvés sont l'œdème glan<strong>du</strong>laire post<strong>injection</strong>,<br />

l'épaississement salivaire, la xérostomie et principalement la douleur<br />

lors <strong>de</strong> l'<strong>injection</strong>. Afin d’éviter celle-ci, nombre d'auteurs utilisent une crème à<br />

la lidocaïne en anesthésie locale chez l'a<strong>du</strong>lte et préconisent une anesthésie<br />

générale chez l'enfant. Dans notre pratique, les enfants en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 15 ans ont<br />

systématiquement bénéficié d’une anesthésie générale. Cette anesthésie se<br />

justifie afin d'éviter tout mouvement intempestif susceptible <strong>de</strong> nuire à la<br />

précision <strong>de</strong> l'<strong>injection</strong>. Chez quelques patients a<strong>du</strong>ltes, la crème à la lidocaïne a<br />

été utilisée sans succès puisque c'est l'infiltration <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong> elle-même qui est<br />

douloureuse. Nous avons donc choisi <strong>de</strong> ne plus pratiquer d'anesthésie locale<br />

cutanée chez l'a<strong>du</strong>lte.<br />

Concernant l'efficacité <strong>de</strong>s <strong>injection</strong>s, notre série retrouve une efficacité bonne<br />

dans 41% <strong>de</strong>s cas, <strong>par</strong>tielle dans 22% et brève chez 8% <strong>de</strong>s patients traités.<br />

Aucune efficacité n'était retrouvée chez 26% d’entre eux. Cependant, les<br />

groupes <strong>de</strong> patients étant inhomogènes au sein <strong>de</strong>s protocoles, il n'a pas été<br />

possible <strong>de</strong> com<strong>par</strong>er statistiquement l'efficacité <strong>de</strong> ceux-ci. Les biais <strong>de</strong><br />

recrutement (variation <strong>de</strong>s indications <strong>du</strong> traitement) et d'ajustement (inégalité<br />

en nombre <strong>de</strong> patients au sein <strong>de</strong>s protocoles) ne nous ont pas permis d'effectuer<br />

<strong>de</strong>s tests statistiques. De la même manière, dans la littérature, les séries <strong>de</strong><br />

patients sont faibles et aucune étu<strong>de</strong> n'a com<strong>par</strong>é différents protocoles<br />

d'<strong>injection</strong>. Les seules étu<strong>de</strong>s com<strong>par</strong>atives réalisées ne se sont intéressées qu'à<br />

l'efficacité <strong>de</strong> la <strong>toxine</strong> versus un traitement médicamenteux. Cependant, notre<br />

série <strong>de</strong> patients étant plus importante (n=70), il est possible d'étudier les<br />

résultats <strong>de</strong>s <strong>injection</strong>s en fonction <strong>de</strong>s pathologies à l'origine <strong>du</strong> <strong>bavage</strong> et en<br />

fonction <strong>de</strong>s protocoles utilisés.<br />

Jongerius [14] a traité en 2001 trois enfants atteints d'IMC dans les <strong>de</strong>ux<br />

glan<strong>de</strong>s sous-maxillaires, sous anesthésie générale et guidage échographique.<br />

Une dose <strong>de</strong> 40 à 50 mU <strong>de</strong> Botox® était injectée. Les résultats d'efficacité ont<br />

été évalués <strong>de</strong> manière objective. En 2 semaines la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> flux salivaire<br />

était <strong>de</strong> 51-63% et la <strong>du</strong>rée d'efficacité moyenne <strong>de</strong> 4-7 mois, sans effet<br />

indésirable retrouvé. Trois ans plus tard, le même auteur réalisait le premier<br />

essai contrôlé Botox vs scopolamine en patch et montrait une efficacité<br />

supérieure <strong>de</strong> l'<strong>injection</strong> et une diminution notable <strong>de</strong>s effets indésirables <strong>par</strong><br />

rapport à la scopolamine. Bothwell et al. [15] retrouve une efficacité <strong>de</strong> 2 à 4<br />

mois pour 55% <strong>de</strong>s patients traités. Contrairement à ces auteurs, Ellies et al. [16]<br />

a injecté les <strong>de</strong>ux <strong>par</strong>oti<strong>de</strong>s (22.5 U <strong>de</strong> Botox® <strong>par</strong> glan<strong>de</strong>) et les glan<strong>de</strong>s sous-<br />

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