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GUIDE DE VACANCES<br />
Bruxelles et les Vinalies internationales<br />
en France.<br />
Cette reconnaissance fait envisager<br />
à la filière une restructuration<br />
<strong>du</strong> vignoble afin d’en<br />
améliorer le trop faible rendement,<br />
3 tonnes par hectare,<br />
alors que dans d’autres pays la<br />
moyenne est de 7 tonnes/ha.<br />
22 - 216 le mag - Juillet-Août 2010<br />
Longtemps utilisé comme vin<br />
de coupe par les viticulteurs européens,<br />
le vin tunisien cherche<br />
sa valorisation et n’hésite pas à<br />
s’allier, à travers des sociétés<br />
mixtes, une expertise italienne<br />
ou française pour s’octroyer des<br />
parts de marchés offrant une<br />
réelle plus-value.<br />
Combats de béliers<br />
(quartiers populaires des<br />
grandes villes)<br />
C’est jour d’effervescence<br />
dans le quartier de Melhassine<br />
(Tunis). Malgré la chaleur paralysante,<br />
les jeunes (et moins<br />
jeunes) se sont rués en masse<br />
dans la rue pour voir leur champion<br />
local. Ce jour, pas de star<br />
<strong>du</strong> foot ou de diva de la chanson<br />
à célébrer. La star locale, c’est<br />
un bélier de la race fernani, beau<br />
bébé de 80 kg de muscles et qui,<br />
d’après son propriétaire, n’est<br />
pas prêt de connaître la défaite.<br />
En Tunisie, se perpétue en effet<br />
un rite séculaire : le combat<br />
de béliers. Selon les amateurs<br />
de béliomachie, la tradition remonterait<br />
aux Berbères où le bélier<br />
était privilégié et adoré.<br />
Devant le succès de ces manifestations,<br />
une Fédération officielle<br />
de la béliomachie a même<br />
été créée pour encadrer les<br />
2 000 béliers licenciés que<br />
compte le pays. On dit que, dans<br />
les quartiers populaires, les<br />
combats de béliers sont tout<br />
aussi courus que le football.<br />
Chaque saison, 300 000 amateurs<br />
participeraient à ces combats<br />
où les paris (clandestins)<br />
sont la règle.<br />
Pour faire un beau champion, il<br />
faut d’abord y mettre le prix, autour<br />
de 500 dinars au minimum,<br />
et savoir le détecter. Pour cela,<br />
rendez-vous dans le Nord-Ouest<br />
(Jendouba, El Kef…) où sont élevées<br />
les quatre seules races autorisées<br />
à s'affronter en combats<br />
officiels. Il s'agit des races fer-<br />
nani, gharbi, bargui et sicilienne.<br />
Ensuite, le bélier futur champion<br />
doit poursuivre un véritable<br />
programme d’athlète : 5 à 10<br />
km de marche quotidienne, initiation<br />
aux techniques de combat.<br />
Pour le muscler, on lui sert<br />
un cocktail spécial composé<br />
d'herbe fraîche, de carottes, de<br />
pain grillé en plus de foin et<br />
d'orge.<br />
Les béliers de compétition<br />
sont classés en catégories<br />
(plume, léger, moyen, mi-lourd<br />
et lourd). Lors des rencontres,<br />
on tient compte de la race, <strong>du</strong><br />
poids, de l'âge et de l'expérience<br />
de l’animal. Pour participer<br />
à des combats, les candidats<br />
doivent être âgés de quatre<br />
ans au minimum et dix au maximum.<br />
Un beau champion peut<br />
rapporter jusqu’à 1 000 dinars<br />
par combat à son propriétaire<br />
(résultats des paris).<br />
Enfin, la béliomachie a ses détracteurs<br />
qui y voient une<br />
marque supplémentaire de la<br />
cruauté humaine à l’égard des<br />
animaux. "Contrairement à la<br />
tauromachie où la mort est inéluctable,<br />
les combats de béliers<br />
n'entraînent ni effusion de sang<br />
ni mort", répondent en cœur les<br />
partisans de la discipline.<br />
La saison démarre pendant<br />
l’été et vit son point d’orgue<br />
dans les semaines qui précèdent<br />
l’Aïd El Kebir. Chaque quartier<br />
populaire en Tunisie possède<br />
son champion.<br />
Pour connaître le programme<br />
des matches, le plus sûr moyen<br />
est de se rendre dans les cafés<br />
de quartiers.