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NOS DROITS<br />
LA COMMUNAUTÉ<br />
Cliniques<br />
en Tunisie<br />
Le docteur Allagui<br />
est expert auprès<br />
des tribunaux,<br />
médecin de<br />
confiance de<br />
l'ambassade<br />
d'Allemagne<br />
et ancien viceprésident<br />
<strong>du</strong><br />
conseil de l'Ordre<br />
des médecins de<br />
Tunis.<br />
50 - 216 le mag - Juillet-Août 2010<br />
LES CONSEILS<br />
DE NOTRE EXPERT<br />
Dr SAMY ALLAGUI<br />
médecin généraliste à Tunis<br />
n Lors de l’admission en clinique, munissezvous<br />
<strong>du</strong> dossier médical complet ainsi que<br />
<strong>du</strong> traitement en cours et de tous les<br />
justificatifs d’assurance sociale (carte<br />
d’assuré social caisse étrangère,<br />
mutuelles…).<br />
n Respectez la filière de soins. Commencez<br />
par solliciter l’avis de votre médecin de<br />
confiance (ou de celui de vos proches). Ne<br />
vous rendez pas directement en clinique !<br />
n Gardez le contact avec votre médecin<br />
traitant en France. Adressez-lui sans hésiter<br />
votre dossier médical, les différents avis et<br />
analyses… Il vous connaît parfaitement et<br />
vous donnera des conseils précieux.<br />
n Privilégiez le recours aux médecins<br />
agréés par votre ambassade et les cliniques<br />
conventionnées avec les organismes sociaux<br />
de votre pays de résidence. En cas de<br />
recours, les choses seront moins<br />
compliquées.<br />
n Exigez systématiquement l’application de<br />
la nomenclature des soins médicaux. En<br />
Tunisie, cette règle appelée communément<br />
« KC » fait référence et fixe les prix de<br />
l’intégralité des soins dispensés en clinique.<br />
Sur votre demande, le personnel de clinique<br />
est tenu de s’y soumettre. En cas de<br />
problème, contactez l’Ordre des médecins.<br />
n Dans le cas de chirurgie à froid (hors<br />
urgence), sollicitez deux ou trois avis et<br />
devis comparatifs. Faites-les analyser par<br />
votre médecin de confiance.<br />
n Dans la mesure <strong>du</strong> possible, favorisez les<br />
paiements par chèque ou carte bancaire. En<br />
aucun cas, le paiement en espèce ne peut<br />
vous être imposé et encore moins une<br />
caution par chèque à blanc. Exigez<br />
systématiquement votre facture.<br />
n Ne quittez pas la clinique sans<br />
l’intégralité de votre dossier médical<br />
(analyses, radios, avis…).<br />
n En cas de doute, n’hésitez pas à contacter<br />
le ministère de la Santé ou l’Ordre des<br />
médecins.<br />
Quelques arnaques<br />
révélées…<br />
n Prescriptions abusives non<br />
justifiées médicalement<br />
(nouveaux examens,<br />
analyses...).<br />
n Prolongement abusif de la<br />
<strong>du</strong>rée de séjour (exemple :<br />
dans le cas d’une mort<br />
clinique, le séjour est<br />
prolongé de 3 à 4 jours).<br />
n Technique <strong>du</strong> « cross selling »<br />
entre plusieurs spécialistes.<br />
Le spécialiste traitant<br />
multiplie des avis médicaux<br />
non justifiés auprès de<br />
confrères d’autres spécialités<br />
qui ne manqueront pas de lui<br />
renvoyer l’ascenseur.<br />
n Des matériels « placés »<br />
dans la chambre <strong>du</strong> patient et<br />
facturés sans aucune<br />
justification médicale.<br />
n Le dossier médical qui n’est<br />
pas systématiquement remis<br />
au patient (ou délibérément<br />
incomplet), ce qui prive ce<br />
dernier d’une contre-expertise<br />
efficace.<br />
n Des paiements d’honoraires<br />
exigés en cash (ce qui<br />
servirait notamment à<br />
rémunérer « au noir » le<br />
nombreux personnel médical<br />
fonctionnaire travaillant dans<br />
les cliniques).<br />
n Une chambre indivi<strong>du</strong>elle<br />
facturée comme telle et<br />
utilisée pour loger deux ou<br />
trois patients (notamment<br />
dans le cas de patients<br />
assurés Cnam).<br />
n Matériel et consommable à<br />
usage unique, facturés à un<br />
premier client, puis réutilisés<br />
jusqu’à deux ou trois fois<br />
après leur re-stérilisation (et,<br />
bien enten<strong>du</strong>, refacturés<br />
autant de fois).<br />
n Des prix de médicaments<br />
facturés au détail alors<br />
qu’ils sont achetés en gros<br />
(activité interdite car les<br />
cliniques n’ont pas l’agrément<br />
de pharmacie).<br />
n Facturation au patient de<br />
frais téléphoniques pour<br />
joindre le médecin absent<br />
pour prescrire le traitement.<br />
n L’argument de la<br />
pénurie <strong>du</strong> sang, pour<br />
favoriser le paiement<br />
de pourboires ou frais<br />
exceptionnels.