Vapeur Mauve 9. - Rock6070

Fifi : On est dans le prolongement de cette
musique-là sans vraiment faire de la musique des
années 70.
Arnaud : Oui, notre musique en découle forcément,
après, nous faisons juste de la musique.
VM : Partout sur le ouèbe, votre album est excellemment
noté (en moyenne 8/10), quelle note penseriez-vous
avoir dans Rock&Folk, ce magazine si
sérieux, musicalement ?
Thomas : Moi, j’ai jamais ouvert ce magazine, mais
s’ils sont si sérieux que ça ils mettraient sûrement
2/10, au moins pour la pochette.
Greg : Si Rock&Folk nous connaissaient, ils
mettraient une photo de moi nu sur la couverture.
Fifi : C’est vrai qu’on a
presque été étonnés des
retours sur cet album
alors qu’on pensait faire
une musique quelque peu
« inaccessible ». Mais on
a découvert une communauté,
notamment sur Internet,
prête à recevoir ce
qu’on avait à donner.
VM : Être signé chez Musea
est un gage de reconnaissance
dans le monde
progressif. Que pensezvous
du manque grandissant
de considération
pour ce genre musical par les médias alors que le
public semble ne jamais avoir été aussi jeune et
nombreux que depuis la fin des 70s ?
Greg : Si par médias tu parles de Rock&Folk,
je suis d’accord, mais comme on te l’a dit, il y a
étonnamment beaucoup de gens qui s’intéressent
à nous.
Arnaud : Et ça fait plaisir.
Fifi : On s’en fout des étiquettes et des médias,
l’important c’est de participer !
VM : Vos textes sont en français. N’avez-vous
pas peur que cela vous restreigne à un public
uniquement francophone ?
Fifi : Non, car la voix est plutôt utilisée comme
un cinquième instrument. Les paroles ne sont pas
vraiment destinées à être comprises.
Greg : On s’appuie plus sur la musicalité des textes
que sur le sens. Du coup cela permet d’écrire des
choses assez saugrenues.
VM : Malgré leurs plus de 20 minutes, les grosses
pièces se laissent écouter sans difficulté, grâce à
un «chapitrage» soigné. Qu’est-ce qui a fait que
ces titres soient devenus des longues plages :
était-ce une volonté artistique ? Est-ce arrivé par
la force des choses ?
Greg : C’est arrivé par la force des choses. On a
toujours composé les morceaux les plus courts et
efficaces possibles.
Arnaud : Et puis 20 ou 30 minutes c’est déjà
assez condensé pour nous.
Thomas : Ouais et on s’oriente aussi sur des
morceaux de 5-10 minutes pour le second album
mais rien n’est sûr vu que
pour composer on se met
derrière nos instruments,
on joue, et tant que la fin
n’est pas évidente, on
continue.
Fifi : On a la chance de
répéter dans un studio
avec tout le matos nécessaire
pour enregistrer.
Donc la plupart du temps,
on part en impro totale, on
écoute ce que ça donne
et on garde les parties qui
nous plaisent pour les retravailler
ensuite, vu que
personne n’est capable d’écrire une partition.
VM : Pour qui composez-vous : pour vous ou
votre public ?
Arnaud : Je compose surtout pour ma mère, le
Pape et pour Nicolas Sarkozy.
Greg : Nous créons d’abord pour passer le temps
et draguer les filles donc un peu des deux.
Fifi : C’est forcément pour les deux. Par exemple
quand nous sommes vraiment en phase sur scène
avec notre musique, le public le ressent et c’est là
que ça fout la chair de poule.
Thomas : Moi, je fais ça pour l’argent… Et pour
avoir la chair de poule.
VM : Vous ne semblez pas afficher beaucoup d’influence
de cette scène, pourtant, le dernier tiers
de L’Homme qui a la jambe qui boit fait ouverte-
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