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Les Zombies parlent aux vivants<br />
Séparés en 1968, puis sujets à d’éphémères retrouvailles, les Zombies reviennent réellement au<br />
premier plan en 2008, lors de quelques concerts célébrant le 40 e anniversaire de leur chef-d’œuvre,<br />
Odessey and Oracle. Ils seront à Paris, au Trabendo, le 10 juin prochain, déroulant leur pop raffinée<br />
sur laquelle le temps n’a pas d’emprise. Les deux leaders, Rod Argent et Colin Blunstone, ont accepté,<br />
en exclusivité, d’évoquer passé et présent à <strong>Vapeur</strong> <strong>Mauve</strong>.<br />
<strong>Vapeur</strong> <strong>Mauve</strong> : On raconte que la suite d’accords<br />
de She’s not there doit beaucoup au compositeur<br />
Herbert Howell. Vrai ou faux ?<br />
Colin Blunstone : Je vais laisser Rod parler de ses<br />
influences concernant l’écriture de She’s not there.<br />
Je me souviens de notre producteur, Ken Jones,<br />
nous annonçant que nous aurions notre première<br />
session dans un studio d’enregistrement professionnel<br />
dans environ deux semaines. Dans la foulée, il<br />
nous mentionnait que nous devrions peut-être penser<br />
à écrire quelques chansons pour cette session.<br />
J’étais émerveillé quand Rod et Chris sont arrivés<br />
aux répétitions avec une nouvelle chanson chacun.<br />
Chris a écrit You make me feel good qui était la face B<br />
de notre premier single. En toute innocence, je pensais<br />
que les auteurs de chansons appartenaient à un<br />
genre de personnes totalement différent des simples<br />
musiciens et, pour être honnête, l’idée d’écrire une<br />
chanson ne m’était jamais venue à l’esprit.<br />
Rod Argent : Non, mais par contre, les accords de<br />
She’s coming home, un single qui est sorti par la<br />
suite, étaient inspirés par Herbert Howells !<br />
VM : Après Tell her no, les Zombies n’entrent plus<br />
dans les charts. Avec le recul, comment expliquezvous<br />
cette perte de vitesse ?<br />
Colin : Le monde des affaires était très différent en<br />
1964. Nous étions en tournée en permanence, mais<br />
on s’attendait également à ce qu’on continue à sortir<br />
3 ou 4 singles par an. Nous étions très jeunes, et nous<br />
aurions pu faire plus avec un peu plus de direction<br />
créative et de protection de l’industrie du disque.<br />
Quand même, ce n’est que bien après la séparation<br />
du groupe que nous avons réalisé que, pendant les<br />
trois années où nous étions ensemble, nous avions<br />
toujours un tube quelque part dans le monde. À cette<br />
époque, les moyens de communication étaient très<br />
différents, et les informations concernant les succès<br />
du hit-parade prenaient parfois des années pour<br />
nous parvenir.<br />
Rod : Je pense que nous étions tous insatisfaits<br />
de la manière dont nos singles ont été produits<br />
et mixés. C’était l’une des raisons majeures pour<br />
lesquelles nous avons changé de maison de disques<br />
pour produire un album nous-mêmes (Odessey and<br />
oracle).