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Fr-19-03-2013

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Abdelkader Lalmi nous quitte<br />

Un artiste de la méditation<br />

Le destin a décidé qu’en l’espace de deux<br />

semaines, deux peintres nous quittent à<br />

jamais, deux artistes unis par l'amour<br />

de l'art et une longue amitié. Après le départ<br />

de Nory Draâ, voilà que son compagnon de<br />

toujours Abdelkader Lalmi le suit, chacun<br />

rejoignant sa dernière demeure.<br />

Sidi Bel-Abbès est orpheline de deux<br />

artistes qui marqueront pour longtemps de<br />

leurs empreintes le monde des formes et des<br />

couleurs. Abdelkader Lalmi est né à Msirda<br />

(Tlemcen) en <strong>19</strong>51, il s’installe avec sa<br />

famille à Bel-Abbès en <strong>19</strong>64, et y poursuit ses<br />

études. Il est enseignant de <strong>19</strong>72 à <strong>19</strong>75 puis<br />

travaille comme animateur au centre culturel<br />

Fénelon où il dirige un atelier de dessin et<br />

de peinture. En <strong>19</strong>77, il est à la tête de la sec-<br />

tion UNAC (Union nationale des arts et de<br />

la culture) de la ville, année durant laquelle<br />

il organise des expositions collectives. Par la<br />

suite, il est nommé professeur d’éducation<br />

artistique entre <strong>19</strong>81 et <strong>19</strong>91. Libéré des<br />

fonctions officielles, il se consacre entièrement<br />

à son art en créant avec frénésie coup<br />

sur coup, notamment des bas-reliefs, des<br />

décorations extérieures... Citons à titre<br />

d’exemple : la restauration du Jardin d’essais<br />

d'El-Hamma, la décoration de la Faculté des<br />

sciences d’ingéniorat de l’université Djillali-<br />

Lyabès et une multitude d'expositions dans<br />

les galeries d’art...<br />

Lalmi s’est particulièrement, illustré dans<br />

l’embellissement de la cité, lui qui disait souvent<br />

: « Un cadre de vie où l’art est au cœur<br />

ALGERIE NEWS Mardi <strong>19</strong> mars <strong>2013</strong><br />

produit une joie de vivre...» Ses dernières<br />

œuvres montrent qu’il considérait une toile<br />

comme un lieu de méditation ; il n’y a qu’à<br />

lire les titres de ses tableaux pour s’en rendre<br />

compte : « Solitude », « Ecole coranique»,<br />

«Fenêtre», «Le Voyeur», «Voisinage»,<br />

«Afrique», «Désolation», «Flamme», et d’autres<br />

encore pour souligner qu’il savait allier<br />

la matière à l’esprit. Lalmi nous quitte à<br />

jamais mais son regard lumineux demeure<br />

en nous et nous aide à comprendre…<br />

Avant-hier au cimetière Moulay<br />

Abdelkader, les artistes ont rendu un vibrant<br />

et sobre hommage à l’un des plus dignes<br />

représentants du paysage culturel de Bel-<br />

Abbès.<br />

Ahmed Mehaoudi<br />

> C U L T U R E 23<br />

Journées du cinéma italien<br />

Etat des lieux ?<br />

Du <strong>19</strong> au 23 mars <strong>2013</strong>, projection de films italiens (datant entre 2007 et 2011) dans l’enceinte de la Cinémathèque<br />

algérienne, en partenariat avec l’ambassade et l’institut italiens<br />

que porte le public algérien pour la cinématographie<br />

italienne est sans limite et en parallèle,<br />

assez mystérieux. Ce « couple épatant qui<br />

L’amour<br />

cavale après la vie », a le mérite de vouloir travailler<br />

autant que se peut, le côté « charybde » du son pour le<br />

« Scylla » de l’image. Fuir un danger pour tomber sur un<br />

autre, plus conséquent et en parallèle, plus séduisant. Deux<br />

monstres sacrés (le son et l’image) qui donnèrent à cette<br />

géographie en forme de botte de sept lieux, une particularité<br />

unique dans l’histoire du cinéma. Celle d’enregistrer le son,<br />

de le placer sur une image, tout en conservant un beau<br />

témoignage sur le réel. Dans le jargon, cela s’appelle de la<br />

postsynchronisation. Entre les années <strong>19</strong>30 et la fin des<br />

années <strong>19</strong>60, des gens tels que Federico Fellini, Mario<br />

Monicelli, Luchino Visconti, Ettore Scola, Roberto<br />

Rossellini, Mario Soldati, Michelangelo Antonioni,<br />

Alessandro Blasseti, réussirent, par le biais d’une osmose<br />

entre pensée macabre et quotidienne comico-tragique, à<br />

réévaluer le réel, lui faisant dans le sur-mesure. Chez les poè-<br />

Mardi <strong>19</strong> mars<br />

17h30 : « Signorina Effe » de<br />

Wilma Labate (Séance-débat<br />

avec la réalisatrice, Wilma<br />

Labate)<br />

Mercredi 20 mars<br />

13h30 : « I Viceré » de Roberto<br />

Faenza<br />

17h30 : « L’Industriale » de<br />

Giuliano Montaldo (Séancedébat<br />

avec André PURGATOR,<br />

scénariste)<br />

tes, on se résume ce procédé par le terme de «surréalisme».<br />

Et de ce point de vue, l’Algérien est passé «maître» en la<br />

matière, d’où certainement, son empathie pour cette cinématographie,<br />

qui le renvoie, par le biais du geste et du verbe,<br />

à une proximité qu’il savoure quotidiennement. Mais cet âge<br />

d’or est malheureusement révolu. Et le cinéma italien n’est<br />

plus que l’ombre d’un doute, traversé par un florilège de<br />

«produits de consommation», et de très rares propositions<br />

filmiques. Nanni Moretti, l’un des chefs de file de cette résistance<br />

italienne et cinéaste reconnu, n’a fait que rouspéter<br />

son indignation, depuis plus de trente ans, mais rien n’a<br />

changé. Pire, ça empire et ce ne sont pas les dernières élections<br />

législatives où Beppe Grillo avait tiré tous les dividendes,<br />

qui changeront la donne. Le cinéma en Italie, a toujours<br />

été une sérieuse affaire d’Etat. C’est dans ce climat de forte<br />

instabilité, que la cinémathèque algérienne ainsi que l’ambassade<br />

d’Italie en Algérie et l’Institut culturel italien<br />

d’Alger, ont mis en ces journées consacrées au cinéma<br />

Italien. Qui de la programmation ? Huit longs-métrages de<br />

Programme<br />

Jeudi 21 mars<br />

13h30 : « Caravaggio » de<br />

Angelo Longoni<br />

17h30 : « Gli amici del Bar<br />

Margherita » de Pupi Avati<br />

fiction et un documentaire (consacré à Michelangelo<br />

Antonioni ? !), naviguant entre 2007 et 2011, et présentant<br />

une Italie plurielle. Entre sujets historiques, «I. Viceré» de<br />

Giuliano Montaldo (naissance du pays sur 50 années de<br />

changements politiques) et « Caravaggio » d’Angelo<br />

Longoni ; sujets politiques « L'Industriale » de Giuliano<br />

Montaldo (comment un chef d’entreprise doit réagir face à<br />

la crise économique de son pays ?) et «Signorina Efe» de<br />

Wilma Labate ; comédies douces-amères, « GI amici del Bar<br />

Margherita » de Pupi Avati, « la passionne » de Carlo<br />

Mazzacurati et « Gianni e le donne » de Gianni Di Gregorio<br />

; et même un film d’anticipation intitulé «Malavoglia», réalisé<br />

par Pasquale Scimeca et dont le sujet sera axé autour du<br />

troisième millénaire et de désagrégation de la cellule familiale.<br />

On ira découvrir ses films, majoritairement inconnus.<br />

Mais sont-ce réellement un état des lieux du cinéma italien<br />

contemporain ? Réponse et conclusion dans cinq jours.<br />

Samir Ardjoum<br />

Vendredi 22 mars<br />

13h30 : « Gianni e le donne» de<br />

Gianni Di Gregorio<br />

17h30 : « Malavoglia » de<br />

Pasquale Scimeca<br />

Samedi 23 mars<br />

13h30 : «La Passione» de Carlo<br />

Mazzacurati<br />

17h30 : «Antonioni sur<br />

Antonioni»

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