Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Ozeti
matiques pénùries de nomrit1':f8
et de médica.nients que sub~sent
20 millions d'Irakiens déjà
assommés par la dictature.
Washington et Londres ont
'discuté depuis plusieurs semaines
de ces sanctions « intelligentes
». en même temps
qu'ils intensifiaient leurs raids
de bombardement sur l'Irak. Vu
, de Washington, le paradoxe
n'est qu'apparent: après ce~
démonstration de force militaire,
George W. Bush, fils du li-
bérateur du Koweït, est le
mieux placé pour dépoussiérer
l'héritage et pour desserrer
l'étau sur Bagdad - d'un cran
seulement
CeUe nouvelle partition américaine
intéressera sans doute
les hôtes arabes de Colin Powell.
S'ils continuent de craindre
Saddam Hussein, les voisins
s'inquiètent surtout de voir les
États-Unis jouer au Rambo sans
se soucier du sort des Irakiens.
Seul le Koweït a salué les derniers
raids aériens anglo-améri-
cains. Même la prudente dynastie
saoudienne s'est autorisée à
la aitique. Quant aux fuites de
l'embargo passoire, la Turquie,
la Syrie et la Jordanie ne sont
pas les dernières à en tirer de
juteux profits ...
A l'occasion de la visite du
premier ministre britannique
Tony Blair, hier soir. George
Bush est resté laconique quant
aux intenUons réelles des deux
alliés : « Nous allons trrwailler
ensemble ». a-ton déclaré. pour
rendre les sanctions contre
l'Irak «plus ejJicaœs ».
Du côté américain, la presse
avançait bier le possible déblocage
de 3 milliards de dollars
d'importations, en biens industriels
et produits de grande
consommation. Dans l'espoir
d'inciter Saddam Hussein à accepter
le retour d'inspecteurs de
l'ONU, les États-Unis et la
Grande-Bretagne garderaient
un fer au feu : la poursuite de
leurs vols d'interdiction au'nord
et au sud de l'Irak.
IMMIGRATION Alors que l'organisation de leur séjour en France se précise. les Kurdes
commencent à sortir du camp de Fréjus
Les réfugiés profitent de
leur liberté rIIt'
Alors que le départ des quelque 908 Kurdes
réfugiés dans le camp miUtaire de Fréjus s'organise.
plusieurs organisations humanitaires
françaises réclament une réunion européenne
sur le problème des réfugiés kurdes. Lors
d'une conférence de presse à Paris, le président
de l'Institut kurde, Kendal Nezan. a rappelé
qu'au cours des trois dernières années,
plus de 150 000 Kurdes se sont réfugiés dans
les pays de l'Union européenne, redoutant de
nouveaux East Sea sur les côtes européennes.
En France, le ministère de la Solidarité, en
lien avec la Croix-Rouge et la Sonaootra, parent
au plus pressé : l'hébergement. Iller soir,
cinq centres d'accueß permettant d'héberger
entre 300 et 400 personnes avait été recensés.
Les premiers « relogements» devraient Intervenir
demain avec le transfert d'un premier
groupe à Modane (Savoie). Une cinquantaine
de personnes pourraient arriver mardi dans
un foyer de La Queue-Ies- Yvelines (Yvelines).
Un autre groupe doit être orienté vers Saint-
Raphaël (Var) dans des locaux de l'Union famlliaIe
des centres de vacances (UNCV). Iller,
en fin de journée, deux sites avaient été identifiés
près de Carcassonne (Aude) et à Vllleurbanne
(Rhône). L'objectif est de « vider» le
camp avant le 10 mars prochain. En attendant,
les Kurdes commencent à remplir les papiers
nécessaires à leurs demandes d'asile et
reprennent des forces pour affronter ... la 6berté.
Fréjus :
de notre envoyé spécial,
Francis Puyalte
Sous un ciel d'azur estival. la
« zone d'hébergement provisoire
» de Fréjus ressemblait
hier à un camp de vacances déserté
pour cause de plage. Mais
où etaient donc passés les
908 réfugiés kurdes ? Certes, on
remarquait bien quelques petits
groupes, en début d'après-midi
Mais le gros des troupes s'était
évaporé on ne sait où.
Au centre d'habillement,
, pourtant réapprovisionné en
marchandises neuves ou peu
usagées, on ne se bousculait
plus comme la veille. A la distti-
, ,
bution des plats du déjeuner
sous les tentes de la Croix-
Rouge, ily en avait plus que pour
tout le monde. « Certains passent
deux fois. mais on les ressert,
y a pas de problème. NoUs
avons plus de mille plateaux à
écouler ». précisait une bénévole
de la Croix-Rouge.
Dans les immenses cours, les
enfants jouaient au soleil. Quel
bonheur de les voir rire aux
éclats après une telle odyssée !
Et des femmes, assises en rond
sur les rares coins d'herbe pelée,
devisaient avec animatio'n
comme au pays.
~ où étaient donc passés
lés autres ? A l'entrée du camp,-
les deux CRS de faction en
avaient vu sortir un certain
nombre, partis à l'aventure dans
les rues de Fréjus Saint-RaphaëL
à la découverte de l'Occident
et de ses délices. « Que des
hommes ». précisaient-ils.
Quelques soldats en tenue de camouflage
somnolaient dans
leurs camions bâchés. Seuls
s'activaient comme des fourmis
des bénévoles de la Croix-Rouge
et du Secours catholique.
« Avec la Croix-Rouge. 1WUS
nous sommes partagé les
tâches. expliquait Bernard Thi.
baud, un jeune homme aux yeux
clairs, délégué permanent du
Secours catholique départemental.
A elle. lagestion des repas et
de l'habülement. Elle dispose de
sa logistique nationale. de 1Wmbreux
effectifs. A 1WUS. qui ne
sommes que quinze. le créneau
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