Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti
de l'animation. »
Quant aux représentants des
autres et nombreuses associations
humanitaires, omnip~é-
sents sur le site depuis les débUts
de la semaine, ils brillaient hier
par leur absence. fi est vrai que
les services de l'Etat les avaient
un peu frustrés de leurs réfugiés
politiques. ligue des droits de
l'homme, Amnistie internationale,
Cimade, Service social
d'aide aux iDimigrants et autres
ONG à but humanitaire, tous
s'étaient pressés âux portes du
PC, oille,préfet du Var et ses ser-
vices recensaient les !its propo-.
sés à travers la France en liaison
avec le ministère de l'Intérieur et
celui de l'Einploi et de la Solidarité.
« Nous aussi avons des propositions
concrètes d'hébergf!ment
». avaient-ils d.éclaré à des
fQnctionnaires un peu durs
d'oreille. « Cette affaire de
Kurdes est gouvernementale,
avait pu répondre l'un. Elle ne
peut être traitée comme unfond
de commerce. »«Mais à quoi on
sert alors? » avait protesté
l'autre. '
Les Turcs en «gentils organisateurs»
Fréjus :
de notre envoyé spécial
André Lucchesi
..........................................................................
A Fréjus, où les réfugiés kurdes commencent
à prendre leurs habitudes autour
du camp-refuge, les rumeurs vont
bon train malgré les évidentes et fermes
consignes de silence rappelées par certains
à leurs compagnons, devenus un
peu trop bavards au soleil du midi de la
France.
Parmi ces rumeurs, des confidences
faites par quelques-uns de ces naufragés
de l'espoir vont au-delà de ce qui ressemble
à des leçons bien apprises et couramment
récitées à propos de « la
France, terre des droits de l'homme» et
de « l'Irak, enfer de persécutions et de
tortures pour les Kurdes ». Selon ces révélations
accueillies, semble-toil, avec
beaucoup de circonspection par les' enquêteurs
et les services spéciaux français,
des bâtiments de la marine turque
auraient, à deux ~prises, participé à unè
discrète escorte de l'East Sea.
Nouveaux raids américains
au nord de l'Irak
George W. Bush lance une mise en garde
àSadd~m Hussein et demande des explications
à Pékin pour son aide à Bagdad
.LE PRÉSIDENT américain,
George W. Bush, a mis en garde,
jeudi 22 février, Saddam Hussein
en affirmant que Washington ne
tolérerait pas que l'Irak développe
des armes de destruction massive,
lors de sa première conférence de
presse depuis son élection et quelques
heures après de nouveaux
raids américains sur l'Irak. Ces
raids, sur le nord de l'Irak, sont les
premiers depuis les frappes aériennes
menées le 16 février par des
avions américains et britanniques
contre des sites de défense antiaérienne
près de Bagdad. Le com-
Selon quelques-uns des réfugiés, dès
un premier départ du cargo du port syrien
de Lattakié, on aurait aperçu une
frégate ou une vedette de la marine
turque qui l'aurait accompagné à partir
de sa sortie des eaux territoriales syriennes.
Le bâtiment aurait ainsi été
« chaperonné» jusqu'à son arrivée dans
un petit port turc, proche de la frontière
irakienne. Là, aurait donè embarqué la
très grande majorité des 908 clandestins.
Des gens qui pour la plupart s'en tiennent
encore à une seule et même
version: «Nous avons été pris en charge
par des hommes masqués qui nous ont
entassés dans une cale plongée dans la
pénombre. On ne voyait pratiquement
rien. on nous apportait un peu à-manger
sans un mot, on a seulement entendu le
bruit des vagues ... »
D'autres, mieux placés par rapport
aux écoutilles, auraient quand même
aperçu, cette fois à proximité, deux frégates
ou hors-bord battant pavillon turc
pour les escorter de nouveau jusqu'à la
haute mer. Ce qui pourrait accréditer la
thèse, déjà avancée, d'un scénario orchestré
du côté d'Ankara en guise de ré-
mandement américain pour l'Europe
a Indiqué que ces bombarde-
'ments, auxquels le Royaume-Uni
n'a pas participé, ont été entrepris
en riposte à des tirs antiaériens irakiens
contre des avions de la coali-
. tion américano-britannique. Ces
nouvelles opérations militaires
. visaient, selon le Pentagone, des
sites au nord de la ville de Mossoul,
dans la zone d'exclusion
. aérienne du nord de l'Irak.
L'objectif principal de la politique
américaine vis-à-vis de Bagdad
« est de dire à Saddam Hussein
,que nous ne tolérerons pqs qu'il
développe des armes de destruction
massive » ou qu'il menace ses voisins,
a déclaré le président Bush.
«Si nous estimons qu'i/le fait, i/ y
aura des conséquences », a-t-il
ajouté. n s'est dit «préoccupé >;
par des informations relatives à la
'.présence de techniciens chinois
auprès de la défense antiaérienne
irakienne. «Les Chinois développent
un dispositif qui met en danger
nos pi/otes », il expliqué le prési~
dent des Etats-Ùnis.
cc ARRII:RE-PENS~ES »
Selon les Américains, il s'agit de
la fourniture de fibres optiques qui
ont pour effet d'acèroître très sensiblement
la rapidité et la: d,ensité .
des transmissions de données
entre les postes de commandement
et les missiles. Des techniciens
serbes auraient également
participé à cette modernisation de
la défense antiaérienne irakienne,:
du temps du régime de Slobodan
Milosevic. Mais Belgrade a aussitÔt
rejeté ces accusations.
Washington a demandé, mercredi,
des explications à Pékin sur cette
présence d'experts chinois, en
p!ique à la France pour sa récente reconnaissance
du génocide arménien.
Autre fait troublant noté par les enquêteurs
français : la parfaite manœuvre de
l'équipage de l'East Sea pour échapper à
la détection des sémaphores de la Marine
nationale sur la Côte d'Azur. En particulier,
celui de Saint-Jean-Cap-Ferrat
dont l'armement s'interrompt du vendredi
soir au lundi matin, entre le coucher
et le lever du soleil Un détail aussi
précis que précieux dont a profité le
cargo ...
Reste à savoir ce que valent des bruits
de couloir peut-être romancés, échappés
d'un camp-passoire où les réfugiés apprennent
manifestement à reconnaître
de plus en plus loin le terrain autour
d'eux. Au hasard de leurs provisions
quotidiennes de cigarettes et de cartes téléphoniques,
un certain nombre d'entre
eux se sont déjà dirigés avec de maigres
baluchons vers la gare ferroviaire où ils
ont pris des billets aller pour la région
parisienne et Strasbourg. Afin, paraît-il,
d'y rejoindre des parents ou des amis.
Les reverra-t-on d'ici à quelques jours à
Fréjus? Rien n'est moins sûr ...
violation des sanctions de l'ONU.
Après l'lrak,la Chine a démenti les
inform~tions américaines et elle a
estimé que Washington avait «des
arrière-pensées politiques ».
A Ottawa, les premiers ministres
canadien, ]e;ln Chrétien, et bri-
tannique, Tony Blair, qui ont eu
des entretiens avant la visite que
ce dernier doit faire à Washington,
ont défendu les raids. Même
si la seconde série de bombardements
n'a été effectuée que par
des appar~ils américains, M. Blair
a tenu à ècpliquer: «Nous continuerons
àfaire ce qui est nécessaire
pour réfréner Saddam Hussein et
l'empêcher d'acquérir les moyens
de menacer une nouvelle fois le
monde. » Néanmoins, des avions
britanniques ont continué d'assurer,
jeudi, des vols de reconnaissance
.
IMPR~CISION
~n responsable du Pentagone,
sUite à ces vols de reconnaissance,
a reconnu que les frappes de la
semaine dernière étaient loin
d'avoir eu les résultats escomptés.
Le quotidien Washington Post a rap-