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Guerre larvée au FLN

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S<br />

De notre corespondant<br />

Farès Chahine<br />

amer El Aïssaoui, le martyr vivant comme<br />

aiment à l’appeler les Palestiniens, est<br />

en train de devenir une véritable légende<br />

en Palestine et ailleurs. Refusant la détention<br />

administrative, qui permet <strong>au</strong>x <strong>au</strong>torités israéliennes<br />

de détenir n’importe quelle personne sans<br />

inculpation et sans jugement, ce jeune de 33 ans<br />

n’a pas trouvé d’<strong>au</strong>tre moyen que d’arrêter de<br />

s’alimenter pour forcer ses geôliers à le libérer.<br />

Il a commencé le combat du ventre vide le 1 er<br />

août 2012, et ne semble pas près de l’arrêter,<br />

malgré les souffrances physiques qu’il endure.<br />

Après près de 7 mois de grève de la faim, il<br />

souffre d’une grosse perte de poids, puisqu’il ne<br />

pèse actuellement que 46 kg seulement, de fonte<br />

musculaire, de problèmes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du cœur et<br />

des reins ainsi que de douleurs à la colonne vertébrale<br />

qui l’empêchent de dormir. Fadi Abeidat,<br />

l’avocat du ministère palestinien des Prisonniers,<br />

qui a pu lui rendre visite récemment, à l’hôpital<br />

Ramleh, a dit que l’état du prisonnier Samer était<br />

critique et qu’il ressemblait à «un squelette emballé».<br />

Abeidet a dit qu’il souffre d’une fatigue<br />

extrême ainsi que de douleurs dans les jambes, la<br />

tête, la poitrine et ne peut pas dormir sans analgésiques.<br />

Convaincu de l’injustice que lui inflige<br />

l’occupant israélien, et malgré toutes ces difficultés,<br />

il montre une volonté extraordinaire d’aller<br />

jusqu’<strong>au</strong> bout. Il a déclaré a maintes reprises qu’il<br />

poursuivra sa grève de la faim jusqu’à la libération<br />

ou la tombée en martyr. Ce jeune militant<br />

palestinien, arrêté une première fois en 2003 et<br />

condamné à 30 ans de prison pour son appartenance<br />

<strong>au</strong> Front démocratique de libération de la<br />

Palestine, FDLP, avant d’être libéré dans le cadre<br />

de l’opération d’échange de prisonniers qui a vu<br />

la libération de plus de 1000 détenus palestiniens<br />

contre celle du soldat israélien Gilaad Shalit,<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 10<br />

INTERNATIONALE<br />

PRISONNIERS PALESTINIENS EN GRÈVE DE LA FAIM<br />

Israël fait la sourde<br />

oreille à la commun<strong>au</strong>té<br />

réalisée depuis plus d’une année, a été arrêté une<br />

nouvelle fois le 7 juillet 2012, sans inculpation<br />

sérieuse. Samer El Aïssaoui n’est pas le seul prisonnier<br />

en grève de la faim. Tarek Qaadan et Jafar<br />

Azzedine sont <strong>au</strong>ssi en grève de la faim depuis 80<br />

jours. Cette situation et les lettres adressées par le<br />

président Mahmoud Abbas <strong>au</strong> secrétaire général<br />

des Nations unies, Ban Ki-moon, ainsi que les<br />

sollicitations d’organismes humanitaires, ont<br />

conduit à la discussion de ce dossier <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

du H<strong>au</strong>t-Commissariat des Nations unies <strong>au</strong>x<br />

droits de l’homme. «Je suis préoccupée par l’état<br />

de santé de ces trois détenus palestiniens», a<br />

déclaré, mercredi, la h<strong>au</strong>t-commissaire <strong>au</strong>x droits<br />

de l’homme, Navi Pillay, qui critique le recours<br />

par Israël à la détention administrative.<br />

L’ONU APPELLE ISRAËL À LIBÉRER<br />

TOUS LES DÉTENUS «ADMINISTRATIFS»<br />

A ce propos, elle a soutenu que «les personnes<br />

détenues doivent être soit inculpées et présentées<br />

devant un juge avec des garanties de procédures<br />

régulières, soit libérées dans les meilleurs délais».<br />

Le coordonnateur humanitaire des Nations<br />

unies pour les Territoires palestiniens occupés,<br />

James Rawley, ainsi que le rapporteur spécial<br />

sur la situation des droits de l’homme dans les<br />

Territoires palestiniens occupés, Richard Falk,<br />

ont <strong>au</strong>ssi appelé à la libération des prisonniers en<br />

détention administrative et particulièrement ceux<br />

en grève de la faim.<br />

Plus de 4743 Palestiniens sont actuellement détenus<br />

par Israël, 10 d’entre eux sont des femmes,<br />

193 sont des enfants et 178 sont incarcérés sous<br />

le régime de la détention administrative, une<br />

vieille mesure à laquelle Israël recourt pour<br />

détenir indéfiniment des Palestiniens sur des<br />

informations secrètes, sans les inculper ni leur<br />

permettre d’être jugés. Les manifestations et les<br />

rassemblements populaires soutenant la lutte des<br />

prisonniers palestiniens dans leur combat contre<br />

leurs geôliers israéliens ne cessent pratiquement<br />

pas dans les territoires palestiniens. Hier, juste<br />

après la prière, <strong>au</strong> cours d’un rassemblement<br />

populaire, organisé en soutien <strong>au</strong>x prisonniers<br />

en grève de la faim et particulièrement Samer El<br />

Aïssaoui, près de la prison militaire israélienne<br />

Aaofar, dans la région de Ramallah, des affrontements<br />

ont opposé les manifestants <strong>au</strong>x soldats<br />

israéliens qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et<br />

des balles en caoutchouc pour les disperser. Les<br />

services de santé palestiniens ont déclaré que 200<br />

manifestants ont été blessés <strong>au</strong> cours des affrontements<br />

où les jeunes Palestiniens ont fait usage<br />

de jets de pierres contre les soldats israéliens.<br />

Briser le silence était le slogan de cette activité<br />

populaire à laquelle ont participé Moustapha El<br />

Barghouti, membre du conseil législatif palestinien<br />

et Ahmad Al Tibi, membre de la Knesset<br />

(Parlement israélien) qui a déclaré : «Dans le<br />

combat qui oppose le prisonnier à son geôlier, la<br />

victoire est toujours celle du prisonnier.» De son<br />

côté, hier <strong>au</strong>ssi, le président palestinien, Mahmoud<br />

Abbas, qui a participé à un rassemblement<br />

populaire à Ramallah, a juré devant la foule présente<br />

que les prisonniers seront libérés. «Comme<br />

nous avons réussi à faire adhérer la Palestine à<br />

l’ONU, nous réussirons à faire libérer les prisonniers»,<br />

a affirmé le président palestinien. Dans le<br />

même contexte, plus de 360 prisonniers palestiniens<br />

détenus dans les geôles israéliennes sont<br />

entrés jeudi dans une grève de la faim collective.<br />

Des factions palestiniennes armées comme le<br />

Djihad islamique à Ghaza ont menacé de mettre<br />

un terme à la trêve conclue avec Israël suite à<br />

l’agression du mois de novembre 2012 contre<br />

l’enclave palestinienne, si l’un des prisonniers<br />

tombait en martyr. La colère est très grande en<br />

Palestine et si un malheur arrivait à l’un des grévistes,<br />

la situation pourrait s’embraser et elle sera<br />

difficile à éteindre. Une troisième Intifadha n’est<br />

pas à écarter. F. C.<br />

UN CITOYEN ET UN POLICIER TUÉS LORS D’UNE MANIFESTATION<br />

Suite de la page 1<br />

pposition et gouvernement ont engagé, le 10<br />

O février, un dialogue en vue d’une sortie de<br />

crise. La prochaine séance est prévue mercredi,<br />

alors que le pouvoir n’a fait <strong>au</strong>cune concession<br />

politique de fond jusque-là.<br />

La contestation, déclenchée en 2011, s’est soldée<br />

par 80 morts, selon la Fédération internationale<br />

des droits de l’homme. Plusieurs dirigeants<br />

de l’opposition ont été emprisonnés depuis.<br />

Les monarchies du Golfe ont contribué, en<br />

2011, à étouffer la révolte bahreinie en usant<br />

d’une répression féroce tout en accusant l’Iran<br />

chiite d’être à l’origine de ces mouvements de<br />

contestation. D’<strong>au</strong>tant que la majorité de la population<br />

bahreinie est chiite et que la dynastie<br />

dirigeant ce roy<strong>au</strong>me est issue de la minorité<br />

sunnite. Téhéran est accusé <strong>au</strong>ssi de s’ingérer<br />

dans les affaires intérieures de ces roy<strong>au</strong>mes.<br />

Pour réprimer les manifestants <strong>au</strong> Bahreïn,<br />

l’Arabie Saoudite avait envoyé, en mars 2011,<br />

plus de 1000 soldats à Manama ; les Emirats<br />

arabes unis y avaient dépêché 500 policiers et le<br />

Koweït a mobilisé une unité maritime. Cet arsenal<br />

fait partie des forces communes d’intervention<br />

du Bouclier de la péninsule regroupant les<br />

monarchies du Conseil de coopération du Golfe<br />

(CCG), à savoir l’Arabie Saoudite, le Bahreïn,<br />

les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le<br />

Qatar. Le CCG a été créé en 1981 suite à l’invasion<br />

de l’Afghanistan par l’Union soviétique<br />

internationale<br />

Le Bahreïn sur un brasier<br />

et à la révolution iranienne en 1979. Il vise la<br />

coordination, l’intégration et la coopération des<br />

Etats membres dans les domaines économique,<br />

social, culturel et militaire. Concernant ce dernier<br />

volet, en 1984, les six pays membres ont<br />

créé une force commune d’intervention appelée<br />

Bouclier de la péninsule. Avec l’Occident, à<br />

leur tête les Etats-Unis, ils ont soutenu l’Irak de<br />

Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.<br />

Et cela, par souci d’affaiblir Téhéran qui constituait<br />

un danger pour ces monarchies.<br />

LES MONARCHIES AVANT LES PEUPLES<br />

Le peuple bahreini n’a pas attendu les révoltes<br />

arabes de 2011 pour revendiquer son droit à la<br />

liberté et à la justice sociale. L’émirat vit dans<br />

la contestation populaire depuis son indépendance,<br />

en 1971. Ces révoltes sont réprimées<br />

par la dynastie Al Khalifa, soutenue par les<br />

forces répressives des <strong>au</strong>tres monarchies du<br />

Golfe pour laminer toute velléité contagieuse<br />

de la révolte <strong>au</strong> sein de leur propre société. Ces<br />

monarchies bénéfi cient entre-temps du silence<br />

complice et protecteur de l’Occident, à commencer<br />

par les Etats-Unis, dont les intérêts économiques<br />

et géopolitiques sont importants dans<br />

cette région convulsive.<br />

En février 1945, le président américain Franklin<br />

Roosevelt rencontrait le roi Abdel Aziz et<br />

signaient l’accord de Quincy, du nom du navire<br />

de guerre américain où ils s’étaient rencontrés.<br />

En vertu de cet accord, Washington obtient le<br />

monopole de l’exploitation du pétrole en Arabie<br />

Saoudite. En échange, Washington garantit la<br />

sécurité du roy<strong>au</strong>me wahhabite, <strong>au</strong>toproclamé<br />

gardien des Lieux Saints de l’islam.<br />

Le roy<strong>au</strong>me wahhabite est relié <strong>au</strong> Bahreïn par<br />

un pont-digue. Achevé <strong>au</strong> milieu des années<br />

1980, il permet à l’Arabie Saoudite d’acheminer<br />

ses forces vers Manama le plus vite possible<br />

en cas de troubles, pour prêter main-forte à la<br />

monarchie bahreïnie. Le 29 décembre 1994, le<br />

ministre de l’Intérieur saoudien, le prince Nayef<br />

Ben Abdel Aziz, avait déclaré à Manama que<br />

«les intérêts de sécurité des deux pays sont indivisibles».<br />

L’opposition affi rme que cette visite<br />

avait été précédée par deux brigades de la Garde<br />

nationale saoudienne, soit 4000 hommes, qui<br />

ont franchi ce pont-digue pour prêter main-forte<br />

<strong>au</strong>x forces répressives du roy<strong>au</strong>me voisin. Ce<br />

même prince déclarait en 2002 que «les Frères<br />

musulmans sont la c<strong>au</strong>se de la plupart des<br />

problèmes dans le Monde arabe et ont provoqué<br />

de vastes dégâts en Arabie Saoudite. Nous<br />

avons trop soutenu ce groupe et ils ont détruit<br />

le Monde arabe». Mais ce que ne disait pas ce<br />

prince, c’est que Riyad reproche <strong>au</strong>x Frères<br />

musulmans qui sont implantés dans les émirats<br />

du Golfe d’être à l’origine des mouvements de<br />

contestation qui secouent ces sociétés. En revanche,<br />

les monarchies du Golfe et l’Occident<br />

tentent de donner une dimension confessionnelle<br />

<strong>au</strong> mouvement contestataire du Bahrein<br />

en l’interprétant comme une confrontation in-<br />

PROCÈS DE 24<br />

SAHRAOUIS<br />

Un parti français<br />

dénonce<br />

L<br />

e Parti communiste français (PCF) a dénoncé<br />

hier le procès «consternant» et «injuste»<br />

de 24 Sahraouis du groupe Gdeim Izik<br />

devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant<br />

la comparution de militants politiques civils<br />

devant une juridiction d’exception. «Le consternant<br />

procès qui se tient actuellement à Rabat est<br />

doublement injuste. Il concerne des militants sahraouis<br />

venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un<br />

territoire sous occupation marocaine», a indiqué<br />

le PCF dans un communiqué rendu public. Pour<br />

le PCF, la question posée est celle du «droit d’un<br />

peuple à disposer de lui-même conformément<br />

à la Charte des Nations unies» ; «la répression<br />

marocaine est donc illégale». «Ce procès est<br />

mené par un tribunal militaire à l’encontre de<br />

militants politiques civils détenus depuis 27 mois<br />

sans jugement, ce qui constitue un déni de droit<br />

choquant», écrit encore le PCF, qui a dénoncé<br />

un procès qui «vise en fait directement la résistance<br />

à l’occupation marocaine», un «procès<br />

politique». Aux yeux du parti politique français,<br />

«sans le respect du droit à l’<strong>au</strong>todétermination<br />

des Sahraouis, il n’y <strong>au</strong>ra pas de solution durable<br />

et juste». «C’est le principe de l’<strong>au</strong>todétermination<br />

qui doit prévaloir et non pas la politique de<br />

force», a-t-il indiqué. «Le soutien des <strong>au</strong>torités<br />

françaises à l’occupation, le non-respect des<br />

résolutions de l’ONU et le silence sur le procès<br />

en cours ne sont pas acceptables», a soutenu le<br />

PCF, qui «demande la libération des 24 prisonniers<br />

politiques, celle de tous les prisonniers<br />

politiques sahraouis et la tenue d’un référendum<br />

d’<strong>au</strong>todétermination». Les 24 prisonniers, dont<br />

le procès a été rouvert le 1 er février après deux<br />

reports en 2012, ont été <strong>au</strong>ditionnés durant quatre<br />

jours (9 <strong>au</strong> 12 février). Ils ont rejeté en bloc tous<br />

les chefs d’accusation les désignant comme une<br />

«bande de criminels», dénonçant un «procès<br />

politique» en rapport avec la question du Sahara<br />

occidental. Les prévenus, interpellés dans le<br />

sillage du démantèlement manu militari du camp<br />

de Gdeim Izik (ville proche d’El Ayoun occupée)<br />

en novembre 2010, sont notamment accusés<br />

d’«atteinte à la sécurité intérieure et extérieure<br />

de l’Etat, formation d’une bande criminelle et<br />

atteinte <strong>au</strong>x fonctionnaires publics dans le cadre<br />

de l’exercice de leur fonction».<br />

terconfessionnelle opposant chiites et sunnites<br />

.Une vision biaisée, motivée par le souci des<br />

monarques de la région de rester éternellement<br />

<strong>au</strong> pouvoir car toute revendication démocratique<br />

remet leur légitimité en c<strong>au</strong>se. Am. I.<br />

-1-Lire Alain Gresh : Les islamistes à l’épreuve<br />

du pouvoir (Le Monde diplomatique, novembre<br />

2012, n°704, Pp 1, 20 et 21)<br />

décès<br />

Les familles Issad, Kessal, Benissad, Ouali, Ider,<br />

parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès, à<br />

l’âge de 93 ans, de<br />

AMAR ISSAD BEN HAMOU, ancien<br />

directeur de collège à Bordj Menaïel.<br />

L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu <strong>au</strong>jourd’hui à partir de 12h à<br />

M’douha (Tizi Ouzou).<br />

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons.»<br />

décès<br />

La famille Agadir a l’immense douleur d’annoncer le<br />

décès, à l’âge de 88 ans, de<br />

AGADIR BELKA CEM<br />

dit MOH SAÏD,<br />

survenu hier 15 février 2013. L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu<br />

<strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> village Ighil Bessoual, commune des<br />

Ifl issen, Tigzirt sur mer (Tizi Ouzou).

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