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El Watan - Samedi 16 février 2013 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
NOUVELLES MESURES DE CONTRÔLE DU TRANSPORT ROUTIER<br />
Des inspecteurs pour<br />
faire respecter les tarifs<br />
L<br />
e transport routier de personnes<br />
et de marchan-<br />
dises sera dorénavant<br />
contrôlé constamment. Le<br />
contrôle portera sur les tarifs<br />
appliqués, la prestation et les<br />
normes de sécurité (contrôle<br />
technique des véhicules). Un<br />
nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle<br />
vient d’entrer en vigueur. Cette<br />
mesure a été annoncée hier par<br />
Amar Tou, ministre des Transports,<br />
lors d’une rencontre réunissant<br />
les directeurs concernés<br />
des 48 wilayas. Cette réunion a<br />
permis de fixer les modalités de<br />
contrôle de l’activité de transport<br />
urbain, suburbain et interwilayas.<br />
Cette mesure concernera<br />
à la fois le transport des<br />
voyageurs par bus et par taxi, le<br />
transport de marchandises et de<br />
produits dangereux.<br />
Pour la mise en application de<br />
la circulaire, récemment publiée<br />
par le ministère des Transports,<br />
portant sur la conformité<br />
des conditions de l’exercice des<br />
activités des transports routiers,<br />
214 inspecteurs relevant des<br />
directions de wilayas seront<br />
mobilisés. Ce nombre est appelé<br />
à <strong>au</strong>gmenter. «Si, <strong>au</strong> cours de<br />
l’application de ces nouvelles<br />
mesures, on juge nécessaire<br />
d’<strong>au</strong>gmenter le nombre des<br />
Un nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle vient d’entrer en vigueur<br />
inspecteurs assermentés, on le<br />
fera», a souligné M. Tou. Il<br />
convient de rappeler que les<br />
citoyens ne cessent de dénoncer<br />
les comportements parfois<br />
choquants de certains transporteurs,<br />
notamment concernant<br />
les tarifs qui n’obéissent à<br />
<strong>au</strong>cune loi. Ainsi par la mise en<br />
application de cette circulaire,<br />
les opérateurs dans le secteur<br />
des transports sont appelés à<br />
améliorer le service tant déploré<br />
par les usagers.<br />
Ce dispositif permet «d’améliorer<br />
le service offert <strong>au</strong>x usagers<br />
des différents modes de<br />
transport routier et de vérifier<br />
les conditions de sécurité des<br />
véhicules en Algérie», a expli<br />
qué le ministre. Le contrôle<br />
des véhicules s’effectuera <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> des gares routières, des<br />
arrêts, des points de chargement<br />
et de déchargement ainsi<br />
que sur les routes. Les sanctions<br />
qui seront appliquées sur les<br />
contrevenants sont bien définies<br />
dans le texte d’application<br />
de cette circulaire. La vérification<br />
des équipements à même<br />
d’assurer le confort des voyageurs<br />
et la qualité du service<br />
est également prévue dans ce<br />
PHOTO : H. LYÈS<br />
texte. Le nouve<strong>au</strong> dispositif de<br />
contrôle porte ainsi sur la continuité<br />
du service, les horaires,<br />
les itinéraires et les arrêts, la<br />
délivrance des titres de transport<br />
et la conformité du prix<br />
payé par le voyageur.<br />
Pour les taxis, les contrôleurs<br />
assermentés vérifieront l’existence<br />
du compteur (taximètre),<br />
l’affichage à bord du véhicule<br />
des tarifs en vigueur, le service<br />
offert à la clientèle et les équipements<br />
de soins d’urgence.<br />
Le ministre des Transports<br />
a annoncé également que le<br />
contrôle technique des véhicules<br />
sera élargi dès le mois<br />
d’avril. Un nouve<strong>au</strong> système<br />
<strong>au</strong>tomatisé sera mis en place<br />
prochainement par l’Agence<br />
nationale de contrôle technique<br />
<strong>au</strong>tomobile (Enacta) pour<br />
rendre impossible toute manipulation<br />
ou falsification des<br />
résultats liés <strong>au</strong> contrôle des véhicules<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des agences<br />
de contrôle. Les citoyens pourront-ils<br />
voyager désormais dignement<br />
? D’après ce nouve<strong>au</strong><br />
dispositif, tout porte à croire<br />
que les conditions de déplacement<br />
vont s’améliorer, en attendant<br />
l’application effective et<br />
sans distinction de ces mesures.<br />
Djedjiga Rahmani<br />
NON PAYÉS<br />
DEPUIS DEUX MOIS<br />
Les employés de Sogis<br />
protestent à Rouiba<br />
P<br />
lusieurs dizaines d’employés de la Société étatique de gardiennage<br />
industriel et de surveillance Sogis ont observé,<br />
avant-hier, un sit-in dans la zone industrielle de Rouiba pour<br />
réclamer le versement de leurs salaires des deux derniers mois et la<br />
satisfaction des revendications socioprofessionnelles soumises <strong>au</strong>x<br />
responsables de l’entreprise. Les protestataires se sont regroupés<br />
devant la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) dès le<br />
début de matinée. Ils affirment n’avoir pas été payés depuis deux<br />
mois, accusant les dirigeants de Sogis de faire fi de la réglementation<br />
en vigueur régissant les relations de travail. Nous percevons<br />
des salaires de misère. En plus de cela, on ne nous a jamais payés à<br />
temps, déplorent certains d’eux. Les protestataires soulignent que<br />
leurs droits les plus élémentaires sont bafoués. On n’a toujours pas<br />
signé la convention de travail. Nous sommes privés de plusieurs<br />
indemnités, telles que celles de la femme <strong>au</strong> foyer, du rendement individuel<br />
et collectif et de l’expérience professionnelle, etc., se plaint<br />
Saïd, avant de dénoncer les contraintes créées par l’administration<br />
pour les empêcher d’installer une section syndicale devant défendre<br />
leurs droits. «Les responsables de l’entreprise n’ont <strong>au</strong>cune volonté<br />
de résoudre nos problèmes. Ils refusent d’ouvrir les négociations<br />
avec nous sous-prétexte que nous n’avons pas de représentants<br />
lég<strong>au</strong>x, alors que ce sont eux qui nous empêchent de faire une<br />
assemblée générale pour les désigner», dénoncent-ils.<br />
Contacté par nos soins, le secrétaire général de l’union locale de<br />
l’UGTA, M. Messaoudi, qualifie les revendications des employés<br />
de légitimes. Notre interlocuteur estime qu’il est anormal que les<br />
responsables de la société n’aient pas signé la convention collective<br />
qui représente pourtant une sorte de charte qui régit les relations<br />
entre l’employeur et l’employé. Notons enfin que ce n’est pas<br />
la première que fois que les travailleurs de Sogis recourent à des<br />
actions de protestation pour exiger la prise en charge de leurs<br />
doléances. En décembre 2011, pas moins de 1600 agents de gardiennage<br />
de ladite société avaient observé une grève qui avait duré<br />
alors plus de 15 jours pour demander la revalorisation de leurs salaires<br />
et <strong>au</strong>tres revendications qui tardent à être satisfaites à ce jour.<br />
Avant-hier, la plupart des manifestants nous ont déclaré que si leurs<br />
salaires ne sont pas versés <strong>au</strong> cours de cette semaine, ils n’hésiteront<br />
pas à recourir à d’<strong>au</strong>tres actions. R. Koubabi