Conrad de Bussnang eveque de Strasbourg, a Rouffach
Conrad de Bussnang eveque de Strasbourg, a Rouffach
Conrad de Bussnang eveque de Strasbourg, a Rouffach
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
CON RAI) DE BLSSI\AG,<br />
VOUE DE STRASBOURG, A ROUFFACU.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s évêques ditiiigués ou illustres qui ont<br />
successivement occupé le siège <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />
l3ussnang, quoiqu'il n'ait été revêtu <strong>de</strong> cette haute dignité<br />
que pendant une année, présente l'une <strong>de</strong>s physionomies<br />
les plus originales, et l'un <strong>de</strong>s plus respectables caractères.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> ses prédécesseurs ou <strong>de</strong> ses successeurs ont<br />
joué un rôle plus brillant; pas un seul n'a commelui, vo-<br />
lontairement résigné le pouvoir épiscopal, et ne s'est fait<br />
remarquer comme lui, pendant une pério<strong>de</strong> trentenaire,<br />
dans unesituation mo<strong>de</strong>ste, autant et plus ques'il était <strong>de</strong>meuré<br />
à la tête du diocèse.<br />
La secon<strong>de</strong> et la plus Ingue partie <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Con-<br />
rad <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> s'étant passée non loin <strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> la<br />
llaute-Alsace, dans une <strong>de</strong> ces localités privilégiées, comme<br />
noire province en offie sur le penchant fertile et pittoresque<br />
<strong>de</strong>s Vôges, j'ai pensé que le tableau <strong>de</strong> cette existence toute<br />
pacifique, à Rou[lhch, aurait quelque intérêt pou!' une réunion<br />
convoquée à Colmar' , d'autant plus que je pourrai<br />
emprunter les données principales <strong>de</strong> mon récit à <strong>de</strong>s do-<br />
cuments originaux, en gran<strong>de</strong> partie inédits.<br />
Transportez-vous avec moi é quatre siècles en arrière;<br />
nous voici en 4439; l'évêque Guillaume <strong>de</strong> l)iest vient<br />
<strong>de</strong> mourir, le C octobre <strong>de</strong> cette année néfaste, signalée<br />
par l'invasion <strong>de</strong>s Armagnacs, mais à peu près aussi par<br />
l'achèvement <strong>de</strong> la flèche <strong>de</strong> la cathédrale, et par l'in-<br />
vention <strong>de</strong> Gutenberg; comme si les bienfaits et les con-<br />
I. Le mémoire sur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussuang» <strong>de</strong>vait être lu dans la séance<br />
générale ternie a Colmar le ^-1 7 avril 1861.<br />
Document<br />
I I il il Ili illi Ili 1 E 1 il<br />
0000005565658<br />
L
-2 -<br />
quêtes durables <strong>de</strong> l'art et <strong>de</strong> la science avaient dû coin-<br />
penser les passagères dévastations d'un terrible fléau.<br />
Guillaume <strong>de</strong> Diest avait laissé le diocèse dans un triste<br />
état, préparé par quarante-quatre années d'une inqualifiable<br />
administration, si l'on peut appliquer ce terme à l'absence<br />
<strong>de</strong> toute prévoyance, <strong>de</strong> tout soin paternel pour les intérèts<br />
du domaine épiscopal. Beaucoup <strong>de</strong> châteaux, <strong>de</strong> villes,<br />
<strong>de</strong> bourga<strong>de</strong>s avaient été successivement engagés ou aliénés;<br />
on avait mangé le fonds avec le revenu; au successeur du<br />
prélat originaire <strong>de</strong> la erlan<strong>de</strong> revenait la tâche difficile <strong>de</strong><br />
remettre l'ordre dans les finances et dans les esprits; car<br />
les dilapidations <strong>de</strong> Guillaume <strong>de</strong> lJicst et <strong>de</strong> son prédéces-<br />
seur, Frédéric <strong>de</strong> Blaukenlieim, ne s'étaient point produites<br />
sans provoquer un esprit (l'opposition légale chez le çlcrgé<br />
et dans les municipalités. Le grand chapitre surtout était<br />
démoralisé; l'élection mèrne <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Ilussnang fit<br />
éclater au grand jour la profon<strong>de</strong> inquiétu<strong>de</strong> et les dissen-<br />
timents; qui partageaient celle gran<strong>de</strong> et illustre corporation.<br />
Les l'ails déplorables qui se passèrent à <strong>Strasbourg</strong>, au<br />
moment <strong>de</strong> l'avènement <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, rappellent,<br />
â s'y méprendre, <strong>de</strong>s événements tout pareils, que présente,<br />
sur un plus grand théâtre, l'histoire <strong>de</strong> Home aitcommen-<br />
cement du moyeu âge. Ici, l'on voit fréquemment l'élection<br />
(lu souverain Pontife contestée, contrariée, annulée par un<br />
parti ennemi, par une fraction <strong>de</strong> l'armée; et le vieux palais<br />
<strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Latrau présenter le triste spectacle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
factions, qui vi<strong>de</strong>nt leur querelle à main armée, et qui<br />
ne laissent pas toujours la tiare posée sur la tète du plus<br />
digne»<br />
1. Je ne citerai que la lutte qui se produit après la mort <strong>de</strong> Jean V en<br />
686, entre Petrus et Théodore; puis celle qui a lieu, après la mort <strong>de</strong><br />
Conon cii 687, entre Théodore et lasqual, et qui se termine par l'introuisat[oii<br />
du pape Sergius. (Voir, pour plus <strong>de</strong> détails, Gregorovius: lusluire<br />
<strong>de</strong> Rome au moyen âge, t. Il, o 1)7 et suivantes.)
-3---<br />
Ainsi, au mois d'octobre 1439, la salle capitulaire <strong>de</strong><br />
<strong>Strasbourg</strong> venait d'être témoin <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Bussnang</strong> par la majorité <strong>de</strong>s chanoines, ses collègues; car<br />
<strong>Conrad</strong> faisait <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà partie du grand<br />
chapitre, où il occupait les fonctions <strong>de</strong> portier et (le celle-<br />
rier (portarius et ceilarius) et où il s'était fait remarquer<br />
par son esprit <strong>de</strong> conciliation et ses talents d'administrateur.<br />
Mais à peine avait-il été intronisé dans la cathédrale, et à<br />
peine eut-on entonné l'hymne ambrosienne, qu'une faible<br />
minorité, en haine [le l'extraction étrangère <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>, qui<br />
était originaire d'Argovie, se retira dans une autre partie (le<br />
l'édifice capitulaire, et fit choix <strong>de</strong> Jean d'Ochseiistein, pré-<br />
vôt du grand chapitre, qui était sourd et infirme, mais qui<br />
avait le bonheur d'appartenir à une famille indigène; peut-<br />
être aussi était-il réputé libéral, et avait-il donné à ses<br />
adhérents, <strong>de</strong>s gages plus positifs <strong>de</strong> sa gratitu<strong>de</strong>, que n'a-<br />
vait pu ou voulu faire son rival. La cérémonie <strong>de</strong> l'in-<br />
tronisation et les chants ambrosiens se répétèrent en faveur<br />
<strong>de</strong> ce second évêque, au grand scandale <strong>de</strong> la malorité du<br />
chapitre et <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong>s fidèles.<br />
<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, qui réunissait à une gran<strong>de</strong> netteté<br />
<strong>de</strong> vues, un esprit droit et honnête, ne fut pas longtemps à<br />
s'apercevoir que le terrain était miné, et que, lui, ne pour-<br />
rait faire le bien désirable, au milieu <strong>de</strong> ce conflit <strong>de</strong> pas-<br />
sions et d'intérêts contraires. Comme il n'était nullement<br />
dévoré <strong>de</strong> ce feu <strong>de</strong> l'ambition qui franchit, aveugle et im-<br />
pitoyable, bien (les obstacles, il prit un parti qui l'honore<br />
aux yeux <strong>de</strong> la postérité; il songea, dès le premier moment,<br />
ù faire passer en <strong>de</strong>s mains plus fermes, et surtout (Jans<br />
une famille plus puissante, plus influente que la sienne, ce<br />
pouvoir épiscopal si vivement contesté, quoique le siége <strong>de</strong><br />
<strong>Strasbourg</strong>, ébranlé par Guillaume <strong>de</strong> Diest, ne dût pas tenter<br />
comme autrefois les princes on les puissants <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.
-4--<br />
Voici comment le chroniqueur Berler, natif <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>,<br />
explique en termes naïfs la prompte détermination <strong>de</strong><br />
<strong>Conrad</strong><br />
«Mais <strong>Conrad</strong>, homme sage et d'une gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce,<br />
« et, bienfaiteur dc L'église, lorsqu'il vit le déplaisir <strong>de</strong> plu-<br />
« sieurs capitulaires, et surtout celui <strong>de</strong> la ville (le Slrasbourg,<br />
« et comme il était (le toute manière un ami <strong>de</strong> la paix, et<br />
« qu'il eut pitié <strong>de</strong> l'église, et redoutait que d'un tel schisme<br />
« il ne résultat quelque dommage pour la ville et le chapitre,<br />
« retrocéda tous ses droits. s (V. Perler, dans le Co<strong>de</strong> diplo-<br />
matique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, Il, p. 00.)<br />
<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, nous le savons déjà, n'était point<br />
(l'une extraction vulgaire; <strong>de</strong> père et (le mère il <strong>de</strong>scendait<br />
<strong>de</strong> barons argoviens I; Plusieurs membres <strong>de</strong> sa famille<br />
avaient, autrefois, occupé <strong>de</strong> hautes charges ecclésiasti-<br />
ques; au XIII' siècle, l'un (le ses ascendants, portant le<br />
même nom que lui, avait été abbé <strong>de</strong> Saint-Gall (en 1226.).'<br />
Mais <strong>Conrad</strong> avait, aux yeux <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, le tort irrépa-<br />
rable d'être un « Souabe » (darumb er eii frerndcr vnd eiit<br />
Sehwob war), d'après l'expression <strong>de</strong> Materne Perler; or, dans<br />
aucun temps ù <strong>Strasbourg</strong> cette qualification n'a constitué un<br />
brevet d'estime. On eut tort, sans aucun doute, <strong>de</strong> sacrifier ù<br />
d'étroites considérations <strong>de</strong> clocher, un homme probe et<br />
dévoué, qui avait déjà fait ses preuves, en réglant par exem-<br />
ple, dans un long litige entre la cure <strong>de</strong> Gresswiller et la<br />
672.<br />
2. La vie <strong>de</strong> ce <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> llussnang, abbé <strong>de</strong> Sain L-Gal!, a été racontée<br />
par le naïf chroniqueur Chrétien le nialtre d'hôtel (chrs1ian <strong>de</strong>r Kiicizenaneiser),<br />
qui écrivit les événements du monastère <strong>de</strong> Saint-Gall (casus<br />
monasterii sencti G(illi) vers 1335. - Rien dc 111es diamétralement opposé<br />
que les <strong>de</strong>ux caractères <strong>de</strong> l'abbé <strong>Conrad</strong> et <strong>de</strong> l'évèque <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />
Bussuang; le premier était guerroycur, fier, prodigue; le second pacifique<br />
,humble, à la fois charitable et économe. - L'abbé <strong>Conrad</strong> se fit l'avocat<br />
<strong>de</strong> sainte lilisabeth <strong>de</strong> Thuringe auprès <strong>de</strong> l'empereur Fré<strong>de</strong>ric Il contre<br />
les 110111es Thuringiens, (pli voulaient la dépouiller <strong>de</strong> son douaire.
-<br />
commune <strong>de</strong> ce nom, les <strong>de</strong>voirs mutuels du curé cL <strong>de</strong>s<br />
paroissiens.<br />
On avait tort <strong>de</strong> repousser un homme qui, dans les pour-<br />
parlers et la correspondance avec le magistrat, ne se mon-<br />
trait que sous un jour favorable.<br />
Ainsi, le margrave Jacques, <strong>de</strong> l3a<strong>de</strong>, s'était entremis<br />
entre les <strong>de</strong>ux adversaires. <strong>Conrad</strong> avait fait toutes les con-<br />
cessions compatibles avec son honneur; il refusait seulement<br />
<strong>de</strong> rendre les châteaux <strong>de</strong> l'évêché, dont il était déjà nanti. -<br />
Dans ses lettres adressées au magistrat strasbourgeois au<br />
sujet <strong>de</strong>s rentes qui étaient dues â la ville par l'évêché, il<br />
pouvait affirmer en conscience ne pas avoir été mis au cou-<br />
rant <strong>de</strong>s questions financières ; seulement il suppliait les<br />
1. Voir: Le jugement arbitral <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, portier et cellerier,<br />
chanoine <strong>de</strong> la cathédrale, entre le curé <strong>de</strong> Gresswiller (bailliage <strong>de</strong> Dachstem)<br />
et la commune. Année 1427. (Série 6, 2211, art. 291 du fonds <strong>de</strong><br />
l'armoire ecclésiastique.)<br />
Dans cet acte, les <strong>de</strong>voirs réciproques du curé et <strong>de</strong>s paroissiens sont<br />
réglés ainsi qu'il suit<br />
Un terme est fixé ail curé pour la construction <strong>de</strong> la maison euriale;<br />
il paiera la main-d'oeuvre et les matériaux, la commune les charriera.<br />
La communauté nomme le marguillier, (lui doit obéissance au<br />
curé dans les affaires qui concernent le service divin. . -<br />
Le curé soignera la Couverture du choeur; celle <strong>de</strong> la nef est aux<br />
frais <strong>de</strong> la communauté. Si celle-ci prétend que le chapitre d'Ersteiu doit<br />
couvrir une partie <strong>de</strong> la nef (celle exposée au soleil), et si elle obtient<br />
gain (le cause, le jugement ne préjudicie en rien les autres prétentions.<br />
• . . . La communauté donnera au marguillier une part dans les biens<br />
communaux.<br />
11e paiera exactement au curé et aux ayants dioit. la dhne <strong>de</strong><br />
toute chose, <strong>de</strong>s champs clos, <strong>de</strong>s champs ouverts, 'la dîme du sang,<br />
la dîme <strong>de</strong> tout ce que le soleil sèche.';<br />
• - . . Elle doit au curé une charretée <strong>de</strong> bois, lorsqu'elle distribuera le<br />
bois communal dans le canton dit Erl,'rn; mais ce sera <strong>de</strong> bonne amitié;<br />
le curé lie s'en fera pas un droit.<br />
• . . . Le fabricien rend ses comptes en présence du curé et <strong>de</strong> la coint<br />
ni na i Le.<br />
I
I<br />
G<br />
seigneurs municipaux <strong>de</strong> vouloir bien patienter, <strong>de</strong> tic point<br />
accabler le pauvre peuple (da bitten wir ucit das ir solliche<br />
manunge zu gûte wolient lassen anston und dia arrnen<br />
luta mit leestungen o<strong>de</strong>r susi nil zu scha<strong>de</strong>n brin gen.).'<br />
Quoi qu'il en soit, ces négociations préalables, ouvertes<br />
sous les auspices <strong>de</strong>s margraves <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>, et poursuivies<br />
directement par <strong>Conrad</strong> auprès <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />
n'aboutirent point. Mais les regrets du pays ne se firent pas<br />
attendre; car, si le choix d'un remplaçant, que fit <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Bussnang</strong>, était irréprochable au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s avantages<br />
matériels qu'il apportait au diocèse, il ne l'était pas corn-<br />
plétement sous le rapport (le l'individualité du futur évêque,<br />
membre <strong>de</strong> la puissante maison palatine, qui commençait<br />
jouer sur les bords du lutin moyen un rôle conforme à<br />
ses gran<strong>de</strong>s possessions territoriales, û <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong> pa-<br />
renté avec la Bavière, et û la personnalité <strong>de</strong> quelques-uns<br />
<strong>de</strong> ses membres.<br />
Robert le Palatin, sur lequel <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> jeta les<br />
yeux, ou qui lui avait fait <strong>de</strong>s ouvertures, était un jeune<br />
homme <strong>de</strong> vingt-trois ans, petit-fils <strong>de</strong> l'empereur Robert,<br />
fils du duc Étienne et frère <strong>de</strong> Frédéric le Palatin. Il occu-<br />
pait une place dans le chapitre <strong>de</strong> Metz, mais, d'après les<br />
expressions <strong>de</strong> Materne Berler, il vivait plus selon les moeurs<br />
d'un prince temporel que d'un prince ecclésiastique. Il faut<br />
croire que <strong>Conrad</strong> avait bien pesé le pour et le contre du<br />
parti auquel il s'arrêtait. Son litige avec Jean d'Ochsenstein<br />
avait été porté <strong>de</strong>vant l'archevêque <strong>de</strong> Mayence, qui, en sa<br />
qualité <strong>de</strong> métropolitain, avait commencé par confirmer<br />
l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>'. Puis, les choses s'étaient arrangées<br />
entre les <strong>de</strong>ux compétiteurs, par un déboursé <strong>de</strong> 4000 lb-<br />
I. Corresp. dans le fonds <strong>de</strong>s XIII. Aich. municipales <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>.<br />
2. 10 juin 1440 (vendredi avant saint Vite et saint Mo<strong>de</strong>ste). Voir Strasburgische<br />
Archiv - Chromk, dans le Co<strong>de</strong> diplomatique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />
t. II, P. 151.
- I -<br />
rins, que <strong>Conrad</strong> consentit à remettre à Jean d'Ochsenstein<br />
pour couvrir ses frais et déboursés; mais, malgré ces sacrifices,<br />
l'évêque, issu (l'une famille « Souabe », crut <strong>de</strong>voir<br />
persister dans sa résolution première; déjà il avait entamé<br />
avec Robert le Palatin une série <strong>de</strong> négociations, dont le détail<br />
mérite <strong>de</strong> fixer toute notre attention. Je vais laisser<br />
parler, en gran<strong>de</strong> partie, les documents eux-mêmes-<br />
Dès le 5 mai 1440, Robert le Palatin avait pris à Bâle,<br />
<strong>de</strong> concert avec son pèle et son frère, <strong>de</strong>s engagements<br />
éventuels à l'endroit <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. Dans l'acte émis à ce sujet,<br />
il est dit: «que <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, notre cher seigneur<br />
« et ami, succédant ô Guillaume <strong>de</strong> Diest, trouve l'évêché<br />
en proie à <strong>de</strong>s guerres, et en gran<strong>de</strong> détresse, et singu-<br />
« lièrement affecté; il a pensé qu'en remettant l'évêché<br />
« entre les mains du Palatin Robert, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu on pour-<br />
«raiL améliorer cette situation; qu'en considération (le la<br />
«paix du pays et <strong>de</strong> ses habitants, il a remis en effet le dit<br />
«évêché audit ltobert; et comme il est convenable que le<br />
«sieur <strong>Conrad</strong> ne pâtisse point pour sa bonne volonté, et<br />
« son amour à l'endroit dudit évêché, et qu'il soit pourvu<br />
«d'une <strong>de</strong>meure acceptable et <strong>de</strong> rentes, <strong>de</strong> manière à pou-<br />
« voir tenir un état conforme à sa situation, on lui concè<strong>de</strong>,<br />
«indépendamment <strong>de</strong>s prében<strong>de</strong>s et charges, qu'il lient déjà<br />
«du grand-chapitre, l'Oberrnundat, c'est-à-dire ilouffacli,<br />
€ Soultz, Eguisheim avec les villages, et tous les droits y<br />
« adhérents, dont il jouira sa vie durant, et usera comme <strong>de</strong><br />
«son propre bien et à sa convenance, selon les us et cou-<br />
«turnes du pays, sans contradiction aucune et confor-<br />
« mément aux concessions faites à ce sujet par le Saint Père<br />
et le concile. Après sa mort ledit Mundat avec villes, châ-<br />
«teaux et villages fera retour à l'évêque, ou, à défaut <strong>de</strong><br />
« l'évêque, au grand-chapitre, sans aucune contradiction ni<br />
« dol possible.
-8—<br />
«L'évêque Robert s'engage en même temps à maintenir<br />
« et ne pas troubler <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> dans cette possession<br />
et dans la perception <strong>de</strong> ces rentes, ainsi que dans<br />
« celle du château <strong>de</strong> Bernstein et du village <strong>de</strong> l3lienschwiller;<br />
il le promet sous foi <strong>de</strong> serment, comme s'il s'agis-<br />
« sait <strong>de</strong> l'évêché même; il le maintiendra pendant tout le<br />
«temps <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>; n'agira contrairement ni en<br />
« paroles ni en actions, ne soufirira pas que quiconque agisse<br />
« contrairement.... Les conventions écrites antérieurement<br />
«n'auront aucune valeur contre le traité présent; ni droit<br />
« ecclésiastique, ni droit civil, ni droit local (Landrech1,<br />
«ni us et coutumes ne prévaudront contre ce pacte, au dé-<br />
« triment <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. »<br />
A l'appui <strong>de</strong> ce pacte, Étienne, comte palatin du Rhin et<br />
duc en Bavière, père (le Robert, et Frédéric, frère (le Robert,<br />
prennent les mêmes engagements. Ainsi, ce premier<br />
acte constate que l'Obermundat, Blierischwiller et le château<br />
<strong>de</strong> Bernstein échéeront à <strong>Conrad</strong>, bien entendu, si ce <strong>de</strong>rnier<br />
parvient à faire ratifier le traité par le pape, par le<br />
concile, par le chapitre et par son compétiteur actuel. Cette<br />
condition n'est point énoncée; mais la suite <strong>de</strong>s événements<br />
prouve qu'elle était sous-entendue, car les <strong>de</strong>marches faites<br />
à Mayence sont postérieures A ce premier traité. (Annexé n°1.)<br />
A la date du 26 juillet 1440, une nouvelle convention<br />
entre <strong>Conrad</strong> et Robert est conclue. Cet acte porte le même<br />
préambule que celui du 5 mai. <strong>Conrad</strong> adopte Robert en<br />
qualité <strong>de</strong> coadjuteur et d'administrateur (Helfer und P/leger),<br />
et celui-ci accor<strong>de</strong> à l'évêque, déjà aux trois quarts<br />
démissionnaire, la ville et le château <strong>de</strong> Dachstein, avec<br />
rentes, dépendances, servitu<strong>de</strong>s, droits, usages, banalité,<br />
dîmes, par exemple la dime patronale à Ergersheim, le droit<br />
<strong>de</strong> pêche et <strong>de</strong> parcours, sa vie durant.<br />
Robert s'engage à racheter les rentes ou le château et la
-9—<br />
ville <strong>de</strong> Dachstein, si le territoire cédé à titre viager à l'é-<br />
vêque démissionnaire était grevé <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances ou engagé;<br />
il lui promet <strong>de</strong> plus, annuellement, à Noël, sans dol et<br />
sans retenue, 500 florinsI rhénans <strong>de</strong> rente sur le péage<br />
<strong>de</strong> Kogenheim et <strong>de</strong> fliittenheim, ou sur le droit <strong>de</strong> con-<br />
duite à Markolsheim et Matzenheim, et sur le bailliage <strong>de</strong><br />
Bernstein.<br />
<strong>Conrad</strong> aura le droit d'établir en son nom un serviteur<br />
011 péager pour faire la perception. Robert promet le paie-<br />
ment <strong>de</strong> cette somme, dès qu'il serar mis par <strong>Conrad</strong> en<br />
possession <strong>de</strong> l'évêché , et il le fera, envers et contre<br />
tous, malgré l'opposition <strong>de</strong>s tribunaux ecclésiastiques ou<br />
laïques.<br />
Ce qui viendrait à manquer à la dite somme <strong>de</strong> 500 flo-<br />
rins <strong>de</strong>vra être couvert à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s revenus du bailliage <strong>de</strong><br />
Bernstein, ou du bailliage d'Ortenberg outre Rhin, et les<br />
arrangements ou décomptes nécessaires seront faits dans le<br />
bailliage du Mundat. Robert s'engage àne point admettre <strong>de</strong><br />
bailli dans lesdits bailliages , avant d'avoir fait prêter ser-<br />
inent à ces fonctionnaires qu'ils tiendront les engagements<br />
ci-<strong>de</strong>ssus; <strong>de</strong> plus à faire adopter dans les trois mois par le<br />
doyen et le chapitre <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, «par le pape et le con-<br />
« <strong>de</strong> tous ces arrangements; et, pour que les articles ci-<br />
«<strong>de</strong>ssus soient fermement tenus, Robert déci<strong>de</strong> son père,<br />
« le seigneur Étienne, comte palatin du Rhin et duc en Ba-<br />
((vière, à donner en gage audit sieur <strong>Conrad</strong> le château et<br />
le village <strong>de</strong> Marley (lliarlenheim) avec Northeim, Kirch-<br />
« heim, Rumolzviller (Rornansviller), avec les re<strong>de</strong>vances,<br />
«jurisdiction et droits y attachés..<br />
«Et à titre <strong>de</strong> garantie et comme caution <strong>de</strong> ce qui pré-<br />
cè<strong>de</strong>, Robert a fait inscrire les seigneurs Étienne et Fré-<br />
«déric, duc en Bavière, Jean <strong>de</strong> Steyne, chevalier, Brenner
- 10<br />
« (le Lewenstein, Henne <strong>de</strong> Ran<strong>de</strong>ck, Bernard Kraiiich <strong>de</strong><br />
« Kirchheirn, intendant, et Ilenri <strong>de</strong> Sweinheim. »<br />
Eu cas <strong>de</strong> retard pour le paiement <strong>de</strong> la pension accor-<br />
dée, <strong>Conrad</strong> aura le droit <strong>de</strong> mettre la main sur Marlev et<br />
dépendances; <strong>de</strong> plus, il pourra par lettres scellées ou pa-<br />
tentes, ou verbalement, en personne ou par messager,<br />
sommer les cautions <strong>de</strong> se présenter et se constituer ga-<br />
rants; les ducs en Bavière enverront chacun un écuyer avec<br />
<strong>de</strong>ux valets et trois chevaux; les autres cautions auront à<br />
venir, chacun en personne (mil sin seibs libe), avec un valet<br />
et <strong>de</strong>ux chevaux, à l'effet <strong>de</strong> se constituer en étages, libre-<br />
ment et pour <strong>de</strong>meurer ainsi jusqu'à ce que ledit sieur <strong>Conrad</strong><br />
soit satisfait.<br />
Dans le cas où l'un <strong>de</strong>s garants, ce qu'à Dieu ne plaise,<br />
viendrait à mourir, pendant le temps d'étage, l'évêque Ro-<br />
bert s'engage à le remplacer immédiatement par <strong>de</strong>s hom-<br />
mes <strong>de</strong> même valeur; si <strong>de</strong>s valets ou <strong>de</strong>s chevaux venaient<br />
à manquer, les garants auraient à les remplacer. Dans le cas<br />
où l'un •<strong>de</strong>s co-garants mettrait du retard à accomplir les<br />
conditions fixées, les autres seront tenus <strong>de</strong> remplir les en-<br />
gagements au total; et dans le cas où plus d'un mois s'écou-<br />
lerait avant que <strong>Conrad</strong> ne soit satisfait, il aura le droit <strong>de</strong><br />
mettre la main sur les propriétés, villes, marchés, juris-<br />
diction <strong>de</strong>s cautions, soit par voie judiciaire, soit extra-judiciairement.<br />
Robert renonce à l'avance, en son nom et au nom <strong>de</strong> ses<br />
co-garants, à tout privilège, à toute exception ou exemption<br />
qui pourrait lui être accordée par papes, conciles, cardi-<br />
naux, arcliévêques, évêques, rois ou empereurs romains.<br />
Le présent acte ne sera annulé que lorsqu'il aura été sa-<br />
tisfait en tout point au seigneur <strong>Conrad</strong>.<br />
Rohert prête serment, la main levée, et dans la formule<br />
usitée, au nom <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong>s saints.
- 11 -<br />
L'engagement du duc Étienne est aussi relaté à la fin tic<br />
l'acte; les habitants <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Marley<br />
prêtent serinent d'obéir éventuellement au sieur <strong>Conrad</strong>; et<br />
Étienne les délie, éventuellement, du serment qu'ils lui ont<br />
prêté à lui-même.<br />
Deux jours plus tard (28 juillet) Robert s'engage, par un<br />
acte spécial, à ne point toucher, dans le cas où <strong>Conrad</strong><br />
viendrait à mourir, aux biens délaissés par lui, même s'ils<br />
provenaient d'épargnes faites sur les revenus du Mun-<br />
dat; et cette convention est confirmée par Bertliold Zorn<br />
zuni Ryet, ammeistrc <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. (Arch. municip. <strong>de</strong><br />
<strong>Strasbourg</strong>, fonds <strong>de</strong>s XIII.)<br />
Les négociations sont confirmées le 17 août suivant par<br />
une bulle <strong>de</strong> Félix V, adressée à <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Biissnang, cha-<br />
noine <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Ce pontife, qui venait û peine<br />
d'être élu lui-même PI' le concile <strong>de</strong> Bâle, et couronné le<br />
24 juillet 1440, exalte la noblesse et les vertus <strong>de</strong> l'évêque<br />
<strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> démissionnaire; il rappelle la résignation<br />
faite pal l'intermédiaire <strong>de</strong> ses fondés <strong>de</strong> pouvoir Thomas<br />
Ro<strong>de</strong>, chanoine tic Bâle, Herrmann <strong>de</strong> Dusperg, chanoine<br />
<strong>de</strong> Spire, et Henri <strong>de</strong> Bensheim, docteur en droit ecclésias-<br />
tique; il délie <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> toutes ses obligations vis-à-vis <strong>de</strong><br />
<strong>Strasbourg</strong> et annonce la nomination do Robert; puis, désirant<br />
pourvoir à l'existence <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>, puisqu'il est issu<br />
d'une double souche baroniale (ex titroque parente <strong>de</strong> baro-<br />
num genere procreatus), il lui concè<strong>de</strong>, à titre d'usufruit<br />
viager, Roufl'ach la ville et le Mundat, avec droits, revenus<br />
etc. etc., le château <strong>de</strong> Bernstein, les droits <strong>de</strong> l'évêché sur<br />
Blienschwiller, et les revenus appartenant û la mense épis-<br />
copale; le tout, proprio motu, et du consentement <strong>de</strong> Ro-<br />
bert le Palatin.<br />
I. Voir l'original <strong>de</strong> cet acte, émis àSaverne, n°2 <strong>de</strong>s pièces annexées.<br />
2. Schœpflin, Alsace dipL, t. II, P. 363.
Enfin, ê la date du 25 septembre suivant, les <strong>de</strong>ux évè -<br />
ques contractants, reproduisent dans un acte final les con-<br />
ventions antérieurement arrêtées; ils y figurent tous les<br />
<strong>de</strong>ux; <strong>Conrad</strong>, appuyant sur les motifs francs et sincères qui<br />
l'ont porté à se démettre, et en prévision <strong>de</strong> la résistance<br />
éventuelle <strong>de</strong> quelques chanoines du grand-chapitre, pro-<br />
met <strong>de</strong> tenir ferme S ce pacte conclu è hou essient; « On ne<br />
se séparera sous aucun prétexte; on se soutiendra mutuel-<br />
lement, chacun <strong>de</strong> tout son pouvoir, et jusqu'au bout, au<br />
risque d'y laisser corps et bien.» —Dans le cas où <strong>Conrad</strong><br />
se trouverait au service <strong>de</strong> Robert, cela aurait lieu aux dé-<br />
pens et aux risques et périls <strong>de</strong> Robert. En cas <strong>de</strong> litige avec<br />
<strong>de</strong>s tiers, aucune convention, aucun traité, ne pourra être<br />
fait par l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties, è l'insu et contre le gré <strong>de</strong><br />
l'autre. <strong>Conrad</strong> fera son possible pour amener la totalité <strong>de</strong><br />
l'évêché à rendre hommage è Robert et è lui faire prêter<br />
serment.<br />
Il est dit, enfin, expressément, que la présente convention<br />
n'infirmerait en rien la convention précé<strong>de</strong>nte, è laquelle le<br />
père et le frère du palatin ont pris part. (Voir n° 3 <strong>de</strong>s piè-<br />
ces annexées.)<br />
II fallait bien s'attendre 5 une opposition quelconque au<br />
sein du chapitre, qui avait déjà manifesté <strong>de</strong>s dispositions<br />
hostiles au moment <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. Les archives du<br />
Bas-Rhin renferment è ce sujet un acte d'une extrême mi-<br />
portance; quoique non datée, cette minute doit évi<strong>de</strong>mment<br />
appartenir aux premières semaines qui ont suivi la nomina-<br />
tion officiellement connue <strong>de</strong> Robert le Palatin.<br />
«Lors qu'après la mort du seigneur Guillaume, <strong>de</strong> bien-<br />
heureuse mémoire, en son vivant évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />
nous, le doyen et la plus gran<strong>de</strong> partie du chapitre, eûmes<br />
élu le sieur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> en qualité d'évêque, nous<br />
et ceux (le Markolslieim, et autres châteaux, pays et gens du
I 3<br />
chapitre nous prêtâmes lionimage audit <strong>Conrad</strong>, évêque<br />
élu, et jurâmes que s'il n'était plus évêque, il aurait i prêter<br />
serinent et hommage et obéissance au chapitre et à l'évêque<br />
futur qui serait nommé par le chapitre ou par la majorité,<br />
et à nul autre, ainsi qu'il a été usité <strong>de</strong>puis les temps les<br />
plus anciens; et lui et tous les autres hommes et sujets du<br />
chapitre l'ont aussi juré. Or, maintenant nous apprenons<br />
et savons que le même <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> a cédé le même cha-<br />
pitre à très-noble prince et seigneur Robert, comte palatin<br />
du Rhin et duc en ilavière, d'abord en qualité d'administra-<br />
teur; puis au même duc Robert, en totalité, à la date du<br />
jeudi après l'Assomption <strong>de</strong> Notre-Dame (18 août 1440),<br />
et a pris sur lui et osé le lui remettre comme ès mains d'un<br />
évêque, et a (le plus engagé et porté châteaux, terres et<br />
gens (lu chapitre à lui prêter serment et hommage comme<br />
à leur évêque, ce que ledit sieur <strong>Conrad</strong> en vérité n'avait<br />
ni faculté ni pouvoir ni droit <strong>de</strong> faire, et tout ce, le dit sieur<br />
<strong>Conrad</strong> l'a fait et accompli ii l'insu et contre le gré, la vo-<br />
lonté, le désir et le consentement <strong>de</strong> notre prévôt, gouver-<br />
neur du doyenné et du chapitre, illégalement, contraire-<br />
ment aux serments solennels prêtés et à la fidélité qu'il <strong>de</strong>-<br />
vait au chapitre; ce qui nous peine fort, et ce qui implique<br />
perte et dommage pour le chapitre, pour les terres, hom-<br />
mes et sujets, maintenant et à l'avenir, ainsi qu'il appert et<br />
(h iC chacun peut comprendre. »<br />
((Or, ledit sieur Robert ne voulons ni ne <strong>de</strong>vons tenir pour<br />
évêque, puisque nous n'y sommes nullement tenus ni liés<br />
en justice et en cela nous rie <strong>de</strong>mandons aussi que le bon<br />
droit. Et pour ce, nop s vous en avisons, et comme <strong>de</strong>puis<br />
longtemps vous avez été et êtes encore les amis et féaux du<br />
chapitre, et serez encore longtemps, si Dieu le veut, nous<br />
vous recommandons en vertu <strong>de</strong> l'amour et (le la fidélité,<br />
et du serment que vous (levez et êtes tenus <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r au
14<br />
chapitre, <strong>de</strong> ne point, pour quelque raison que ce soit, con-<br />
sentir à prêter serment et hommage audit Robert, comme<br />
évêque, si pareille sommation vous était faite par le susdit<br />
seigneur duc Robert, sur ordre et recommandation (lu sei-<br />
gneur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussuang, ancien évêque, qui n cependant<br />
renoncé à l'évèché; mais, au contraire, nous vous recom-<br />
mandons <strong>de</strong> tenir ferme à votre foi et serment prêtés, lors-<br />
que nous aussi prêtâmes serment au seigneur <strong>Conrad</strong><br />
comme à notre évêque. Et nous avons pleine confiance et<br />
assurance en votre droiture; et si quelqu'un prétendait en<br />
cela vous faire violence ou vous forcer, nous vous enga-<br />
geons et voulons, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos seigneurs et amis, et <strong>de</strong><br />
la ville <strong>de</strong> Sti'ashourg, vous envoyer secours, conseil et assis-<br />
tance active, dès que vous nous le ferez savoir, et. veuillez<br />
nous accuser réception <strong>de</strong> la présente et (le notre <strong>de</strong>rnière<br />
- lettre. »<br />
Le contenu (le cette protestation et invitation, adressée<br />
aux vassaux <strong>de</strong> l'évêché et du chapitre, parle assez liant pour<br />
nous dispenser <strong>de</strong> tout commentaire. Il est probable toute-<br />
fois que cet esprit d'opposition aura été peu à peu neutralisé<br />
et enfin comprimé, gràce à la triple influence du pape, <strong>de</strong><br />
la maison <strong>de</strong> Bavière et <strong>de</strong> l'évêque <strong>Conrad</strong>, qui conservait<br />
sans aucun doute quelque action sur une partie au moins<br />
(le ses anciens collègues. Aucun fait patent survenu dans<br />
l'histoire <strong>de</strong> l'évêché et (le l'Alsace en général ne nous auto-<br />
rise à penser que cette situation agitée se Soit indéfiniment<br />
prolongée. Ilobert le Palatin toutefois rie fit son entrée solen-<br />
nelle à <strong>Strasbourg</strong> que le Il février 1449 (mardi avant la<br />
Saint-Valentin), avec huit cents cavaliers, parmi lesquels se<br />
trouvaient soit et son Fière; (le plus, vingt-cinq comtes<br />
et barons. Cet attirail princier en imposait au peuple, et par<br />
un inévitable contre-coup, réagit sur les dignitaires du<br />
1. Voir te texte original. No 4 <strong>de</strong>s pièces annexées.
15<br />
chapitre eux- mêmes. Mais avant que le Palatin eût pris<br />
possession (lu siège épiscopal, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> s'était déjà<br />
retiré dans le Munclat et dans le château méroviijjcn tic<br />
Rouffacli, où va s'ouvrir pour lui un nouveau cercle (l'acti-<br />
vité, (lui u laissé, dans les relations <strong>de</strong>s chroniqueurs con-<br />
temporains et dans les actes officiels, <strong>de</strong>s traces visibles.<br />
Ce n'était pas pour la première fois que Je Mundat (le<br />
<strong>Rouffach</strong> passait ainsi, temporairement, en d'autres mains<br />
que celles <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> lui-mème. Avant Con-<br />
rad <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, un comte <strong>de</strong> Lfltzelstein, Burkard, qui<br />
avait été élu évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> en concurrence avec<br />
Guillaume <strong>de</strong> Dicst, Burkard avait préféré, en 1394, û l'évê-<br />
ché dc <strong>Strasbourg</strong>, le titre <strong>de</strong> prévôt <strong>de</strong> la cathédrale, avec<br />
la jouissance <strong>de</strong> l'Ol.oermundat. Ce seigneur viager <strong>de</strong> Rotil<br />
facli s'était même marié; il le pouvait, n'ayant las pris les<br />
ordres; et, en 1403, il avait fait avec ilobert le palatin, roi<br />
(les Romains, mi traité par lequel il lui cédait le quart <strong>de</strong>s<br />
revenus du Mundat, la libre entrée du chêteau et (les forts.<br />
Cet arrangement même semble prouver que Rurkard traitait<br />
assez cavalièrement le district confié û ses soins, et qu'il<br />
était loin <strong>de</strong> ressembler i <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang.<br />
Avant (l'esquisser la vie toute calme et <strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong><br />
ce <strong>de</strong>rnier, avant d'analyser ou d'indiquer les litres û l'ap-<br />
pui, jetons un coup d'oeil sur la ville même <strong>de</strong> Iloutïach;<br />
voyons quel intérêt s'attache û cette ancienne villa franque,<br />
<strong>de</strong>venue rési<strong>de</strong>nce sein i-épiscopale.<br />
En parlant <strong>de</strong> villa franque, j'adopte l'avis <strong>de</strong> Schoepflin,<br />
qui ne reconnaît pas à Itouffach une origine plus ancienne.<br />
Encore, au douzième siècle, ce n'était qu'un village, mais<br />
situé dans le plus ancien patrimoine <strong>de</strong> l'Jglise dc Stras-<br />
bourg. Le Mundat supérieur, donné û la cathédrale (le<br />
<strong>Strasbourg</strong> par l'un <strong>de</strong>s Dagobert, s'étendait entre le Rhin<br />
et les Vosges, et était limité au nord par Eguisheim, au
- 16 -<br />
midi par Ensisheim, et renfermait., dans ce fertile territoire -<br />
où les vignes touchent â la fois aux forêts tics montagnes et<br />
aux moissons (le la plaine - <strong>de</strong>s bourga<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s villages et<br />
<strong>de</strong>s châteaux, dont vous pouvez, du liant <strong>de</strong> Saint-Martin<br />
<strong>de</strong> Colmar, embrasser d'un seul coup d'oeil le riche pano-<br />
rama.<br />
Sur le sommet d'un côteau <strong>de</strong> vignes, au nord <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>,<br />
se dressait avec sa puissante tour carrée, le château mérovin-<br />
gien d'Esenbourg (Eisenbourg, château (le fer) dont les murs<br />
et les fossés avaient été réparés, <strong>de</strong>ux siècles avant <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Bussnang</strong>, par <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Lichtenberg. Dans l'enceinte même<br />
(le la forteresse franque se trouvait une chapelle <strong>de</strong>sservie<br />
par les moines bénédictins (le Saint-Valentin, et dont l'on .-<br />
gifle est constatée par une lettre épiscopale (le 1183. Je<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission d'intercaler la traduction tex-<br />
tuelle <strong>de</strong> cette lettre, qui constitue, je le pense, pour Bouf-<br />
fach, l'un <strong>de</strong>s titres les plus anciens et les mieux avérés <strong>de</strong><br />
son histoire locale.<br />
Charte <strong>de</strong> Henri (I <strong>de</strong> Hasenbourg, évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, concernant<br />
la fondation du prieuré <strong>de</strong> Saint-Valentin à <strong>Rouffach</strong>. A. 1183.1<br />
((Au nom <strong>de</strong> la sainte et indivisible Trinité, henni, par la<br />
grâce (le Dieu évêque <strong>de</strong> Stiasbourg, â tous ceux â qui<br />
cette page parviendra, salut éternel en Jésus-Christ. II est<br />
lions <strong>de</strong> doute que tout ce qui s'accomplit après droit et mûr<br />
conseil, et ce qui peut être renfermé dans un titre écrit,<br />
doit fermement s'appuyer sur ce genre <strong>de</strong> témoignage, pour<br />
en conserver la mémoire éternelle. C'est pourquoi nous<br />
nous sommes proposé, en vue du souvenir <strong>de</strong>s fidèles pré-<br />
sents et futurs, (le consigner par écrit comme quoi les<br />
moines <strong>de</strong> Sainte-Marie-<strong>de</strong>s-Champs du faubourg <strong>de</strong> la ville<br />
1. Voir l'original, pièces annexées, 11° 5.
-- 17 -<br />
<strong>de</strong> Meix, arrivant un Alsace avec <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong> la très-<br />
glorieuse vierge Marie et d'autres vénérables saints, sont<br />
parvenus en noire localité (le Iluhiacum, et comme quoi <strong>de</strong>s<br />
fidèles du Christ, ainsi que nous l'avons appris, tressaillant<br />
<strong>de</strong> joie û la vue <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> miracles opérés en cc lieu,<br />
grâce aux mérites <strong>de</strong> la très-sainte Vierge et d'autres saints,<br />
et ayant pris pleine confiance dans leur patronage, ont émis<br />
le désir <strong>de</strong> conserver sur les confins (le ladite localité et d'y<br />
vénérer ces reliques.<br />
Or donc, tenant pour agréable et admettant ce désir, les-<br />
dits moines, se rendant auprès <strong>de</strong> nous ci <strong>de</strong> nos frères les<br />
chanoines du grand - chapitre, nous ont dévotement supplié<br />
<strong>de</strong> leur concé<strong>de</strong>r sur la colline (le lit une localité, afin<br />
qu'ils puissent y colloquer pour la gloire <strong>de</strong> Dieu les reliques<br />
(le la sainte Vierge et (les saints prénommés. Mais nous, en<br />
considération <strong>de</strong> leur dévotion, et <strong>de</strong> l'aflèction <strong>de</strong> tout le<br />
peuple <strong>de</strong> Ruffiacum, chevaliers et autres, pour l'honneur<br />
et la gloire (le Dieu, et par respect pour sa sainte Mère,<br />
nous leur avons concédé une partie <strong>de</strong> cette notre colline<br />
sise près (le Rouffacli, â l'effet d'y établir monastère, cime-<br />
tière ci. officines. Mais nous sommes convenus aussi que,<br />
lorsqu'il y aurait â élire titi<br />
après avoir <strong>de</strong>mandé con-<br />
seil du prieur <strong>de</strong> Metz, en cas qu'il puisse leur arriver dans<br />
le délai <strong>de</strong> trente jours, les frères, voués en ce lieu ait ser-<br />
vice <strong>de</strong> Dieu, eussent û élire un <strong>de</strong> leurs frères conventuels;<br />
si, dans l'enceinte du couvent, il se trouve un membre ca-<br />
pable, sinon qu'ils eussent ii recevoir du chapitre <strong>de</strong> Metz<br />
une personne convenable.<br />
Dans le cas où il y aurait désaccord entre les fières pour<br />
l'élection d'un prélat, la discor<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra èfte réglée par le<br />
seigneur évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et par le prieur <strong>de</strong> Metz.<br />
Après l'élection terminée , (l'élu) sera présenté en premier<br />
lieu à l'évôque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et recevra <strong>de</strong> lui, conformé-
nient à sa position, l'investiture tic sa dignité, et lui prêtera<br />
serment <strong>de</strong> fidélité, ainsi qu'au monastère près (le la col-<br />
line. Mais il <strong>de</strong>vra prêter obéissance et hommage, avec ses<br />
frères, au prieur <strong>de</strong> Metz, pour et au nom <strong>de</strong> son ordre<br />
(religieux); toutes ces choses ont été par nous accomplies<br />
dans la personne du sieur Wal<strong>de</strong>ticus, élu prieur par les<br />
frères, d'après le conseil du prieur <strong>de</strong> la Maison (le Metz.<br />
Mais si le prieur, pour une coulpe ou un excès <strong>de</strong>vait, être<br />
écarté, (cet acte) ne pourra s'accomplir sans l'avis (lu seigneur<br />
évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et d'hommes honorables <strong>de</strong> ladite<br />
ville, ni sans l'assentiment (lu prieur <strong>de</strong> Metz. S'il arrivait<br />
que le prieur vint à mourir, ou désirât ar<strong>de</strong>mment suivre<br />
une vie plus sévère, ou quitter pour une dignité plus haute,<br />
ou pour un motif personnel déraisonnable, le candidat à<br />
substituer en lieu et place du prieur <strong>de</strong>vra être élu par les<br />
frères dudit lieu, ainsi qu'il a été (lit, et l'élu <strong>de</strong>vra toujours<br />
être présenté au seigneur évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Mais tous<br />
ces points <strong>de</strong>vront être maintenus à perpétuité, sauf la juri-<br />
diction et les droits honorifiques du seigneur évèque <strong>de</strong><br />
Râle et <strong>de</strong> l'ancienne i'-lise tIc Routllcli qui <strong>de</strong>meurent intacts.<br />
Voici ce que les religieux du Mont (<strong>de</strong> Rouflach) auront spé-<br />
cialement et expressément â éviter pour ne point porter<br />
dommage è la mère-église (le Rouffiicli: Ils s'abstiendront <strong>de</strong><br />
percevoir ouvertement ou par voie occulte les dîmes <strong>de</strong>s<br />
paroissiens <strong>de</strong> ladite église, et ils ne retiendront point les<br />
dîmes <strong>de</strong>s terres à eux données ou qui pourraient encore<br />
leur être données. Sans le consentement du curé, ils ne<br />
donneront ni la communion ni l'extrême onction aux ma-<br />
la<strong>de</strong>s, et n'enseveliront pas les morts dans la paroisse. Ils<br />
ne célébreront point les offices divins pour les excommuniés<br />
ou les membres rejetés (le l'Église.<br />
Les religieux (du Mont) préviendront par leur messe ma-<br />
tinale la messe matinale qui se dit dans l'église <strong>de</strong> la paroisse.
19 -<br />
Et ainsi que nous le disons tic la messe matinale, voulons<br />
qu'il en soit <strong>de</strong> même <strong>de</strong> la procession qui se tient les jours<br />
dominicaux, à moins que l'église du couvent du Mont ne soit<br />
tellement remplie, qu'ils (les religieux) se trouvent obligés,<br />
par la règle monacale, <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r ce service. Les religieux<br />
<strong>de</strong>vront raccourcir les allocutions au peuple, les annonces<br />
<strong>de</strong>s fêtes, et les pétitions qu'ils font pour les besoins<br />
du couvent, afin que le peuple ne soit point attardé dans<br />
sa visite ô l'église paroissiale; ils se borneront donc ô<br />
réciter chaque dimanche le symbole. Pour que cette con-<br />
cession, émanée <strong>de</strong> nous, et tout ce qui précè<strong>de</strong>, <strong>de</strong>meure<br />
ferme et inaltéré, nous avons confirmé cet écrit par l'im-<br />
pression <strong>de</strong> notre sigille. Fait l'an 1183 <strong>de</strong> l'incarnation <strong>de</strong><br />
Notre Seigneur, indiclion première, dans la 35 1 épacte lu-<br />
naire, dans la 50 épacte solaire; le pape Luce (III) prési-<br />
dant l'lglise Romaine; sous le règne <strong>de</strong> Frédéric (I), Em-<br />
pereur invincible et toujours auguste. Ont été témoins <strong>de</strong><br />
cet acte: Berthold, le prévôt du grand-chapitre; Frecio, le<br />
doyen; Lantfrid, le chantre; Eberard, le custo<strong>de</strong>; Ulrich, le<br />
prévôt <strong>de</strong> Ilaslach, et les autres frères <strong>de</strong> la Cathédrale;<br />
Anselme, avoué; Wernher maréchal; Sifrid burgrave; Ho-<br />
dolplie <strong>de</strong> flhinau; Rodolphe l'échevin; Walther, son frère,<br />
<strong>de</strong> Rouflcli; Wernher vom Spiegel (du miroir); <strong>Conrad</strong>,<br />
l'avocat, et ses frères Théodore et Algoh; lingues, fils (lu<br />
seigneur Rodolphe <strong>de</strong> Lobegasse; Tetricus <strong>de</strong> la Tour; Nibi-<br />
lunc et ses frères Werner et Gérard; Gérard Toliho; Ortlieb;<br />
Frédéric <strong>de</strong> Wegeso<strong>de</strong> et ses frères; lleiwi Barte et ses<br />
frères; Burkard <strong>de</strong> Nitlilinlieim et ses fils; et tout le peuple<br />
<strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong> avec son curé Ilartung. Amen. Amen. Amen. »<br />
Avec le monogramme <strong>de</strong> l'évêque fleuri <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et<br />
son grand sigille en cire jaune.<br />
Ce prieuré <strong>de</strong> Saint - Valentiii, à peine institué, fut dé-<br />
truit par l'empereur Philippe <strong>de</strong> Souabe, fils <strong>de</strong> Frédéric
20 -<br />
Barberousse, ( liii ravagea lloiilliich vers 1200. Mais, dès<br />
1 9-16, G , l'évêque Ilenri (II) <strong>de</strong> Veiwingen, concéda à ss<br />
hommes <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> terre à [touffach (in I?ubiacr), pour '<br />
élever <strong>de</strong>s constructions â neuf ((le novo); Schœpflin voit<br />
dans cette expression la véritable ori gine (le llouffach. Un<br />
troisième évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, du nom (le Henri (Henri<br />
(le Stahlcck), vint siéger à Rouffacli avec les consuls <strong>de</strong> la<br />
ville (158). Voilà donc à la fois la première fondation <strong>de</strong><br />
Ronl1ch, comme ville, bien constatée; et â peine l'entrée<br />
dans la vie politique commence-t-elle pour cette jeune<br />
création <strong>de</strong> l'épiscopat (le <strong>Strasbourg</strong>, que se produisent<br />
aussi <strong>de</strong>s luttes avec Colmar (1248 à 1256), et que Ro-<br />
dolphe, <strong>de</strong> Habsbourg , dont la maison était investie <strong>de</strong> la<br />
prévôté du Mundat <strong>de</strong>puis 1201 ', résigne entre les mains<br />
(le l'évêque fleuri (IV) - <strong>de</strong> Geroldseck, cette importante<br />
fonction (1260).2<br />
Vers la fin du XIIIC siècle (12U8), Adolphe (le Nassau viol<br />
mettre inutilement le siége <strong>de</strong>vant Ilouffacli; c'élait une dé-<br />
monstration dirigée contre l'évêque <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Licht.enberg.<br />
partisan d'Albert (l'Autriche. Ce fut probablement à cette<br />
occasion, que Pierre, évêque <strong>de</strong> Pâle, clans le diocèse (lu-<br />
quel Rouffiicli était situé, autorisa l'évêque <strong>Conrad</strong> à trans-<br />
férer, dans l'intérieur <strong>de</strong> la ville même <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, et au-<br />
prés (le la chapelle Sainte-Marguerite, le monastère le<br />
Saint-Jean-Baptiste ou Saint-Valentin, situé auparavant près<br />
du château.<br />
I. Voir Schoeptiin, Ais. ifipl., t. 1, p. 3O.<br />
2. Voir Herrgott, cité par Schoepliin - Ravenéz, t. IV, p. 19;,.<br />
3. Voir Trouillat , t. H , p. 6s9. - ludépentiainuietit <strong>de</strong> ces faits généraux,<br />
l'histoire locale <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong> peut revendiquer, si ellu veut <strong>de</strong>scendre<br />
ù ces détails, les noiiis (le plusieurs dc ses concitoyens, qui, (lés les XII,,<br />
X[ll ci XIV' siècles, ligiirent dans tivers actes relatés par Ttouillat (Mutinmcnls<br />
<strong>de</strong> levôclié <strong>de</strong> hâle). Werner <strong>de</strong> Itoullach est témoin dans un acte<br />
épiscopal <strong>de</strong> 11 85, 1 , p. .116. fleuri <strong>de</strong> Ilouflic1i est témoin dans un acte
am<br />
lic celle époque (Jute probablement la construction <strong>de</strong> la<br />
belle église paroissiale <strong>de</strong> ilouffacli , dédiée i la Sainte-<br />
Vierge et à Sairit-Arlogaste, qui donne ù la ville, vue û dis-<br />
tance, un caractère si original et si pittoresque.<br />
Dans sor t ban, se trouvaient les propriétés <strong>de</strong> plusieurs<br />
établissements religieux. L'abbesse d'Eschau y possédait,<br />
<strong>de</strong>puis les temps <strong>de</strong> l'évêque Rérny (776), <strong>de</strong>s biens consi-<br />
dérables , sous l'administration ( t ' UflC cour collongêre. Les<br />
monastères <strong>de</strong> Lucelle, <strong>de</strong> Pains, <strong>de</strong> Murbacli, d'Unter-<br />
lin<strong>de</strong>n , y étaient aussi propriétaires collongers. Un marché<br />
considérable attirait une affluence hebdomadaire dans ses<br />
murs,(lue l'évêque Frédéric <strong>de</strong> Illaiikeiuheiin avait complé-<br />
tement renouvelés (1:30). <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, ou le voit<br />
bien, était an fond bien avisé, en se réservant la jouis-<br />
sance <strong>de</strong> ce magnifique district . Lorsqu'il vint prendre<br />
(le Lutol<strong>de</strong>, évêque <strong>de</strong> 1151e 1flh(. 1240, 1, P. 2:):,. Albéron , curé <strong>de</strong><br />
Jionflacli, figure dans une transaction entre févèqie <strong>de</strong> Bâte et l'abbé <strong>de</strong><br />
Murbacli, pour affaires <strong>de</strong> illilles, a. 1194 et 1207 1, P. 431-433. -<br />
Hugues <strong>de</strong> IloutTacli, s. 1271, II, p. 215, 410. - L'évèque <strong>de</strong>liâleachète<br />
Io château près <strong>de</strong> Iloutlhch cii 1280, 11, p. 324. - Jean <strong>de</strong> RonlTach,<br />
chanoine <strong>de</strong> 1151e, 11 p. 588. Conon, avoué ou prévôt tic Itouffacli, déclare<br />
que son père Jean a donné à iabbaye du Lieu - Croissant ses biens<br />
sis à Luemschwiller, il, p. 438. - Meulas, prévôt <strong>de</strong> ltoutTach, témoin<br />
dans un acte <strong>de</strong> donation en faveur du convent (le Mnrhach, 111, p. 175. -<br />
Les frères <strong>de</strong> Morkeuscliemi, consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> ltouflheh, figurent dans<br />
le nième acte que <strong>de</strong>ssus. -- AU XIV O siècle, Les évêques <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />
et <strong>de</strong> 1151e émettent parfois <strong>de</strong>s actes dates <strong>de</strong> itouflacli; par exemple,<br />
Bertliold, évèque dc Strashourg (a. 13 ll), recomman<strong>de</strong> au bailli (le Itou flacti<br />
d'assister les administrateurs <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Soultz, dépendant du Lieu-<br />
Croissant, etc. etc.<br />
1. Sa imoniinat ion à l'évèché avait été annoncée clés 1439 au magistrat<br />
(le I'Obcrnimuidat par le comte Jean <strong>de</strong> lielsenheim , doyen du grand-chapitre,<br />
qui prescrivit la prestation <strong>de</strong> serment à ses fonctionnaires locaux,<br />
ainsi qu'aux administrateurs provisoires (Fré<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Thann, Tliuriug (le<br />
Ilaliwyl, Wyrich <strong>de</strong> Holienbourg cl fleuri <strong>de</strong> Hohensteimi). Archives municipales<br />
<strong>de</strong> itouflacli.<br />
<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, en informant lui-méme les magistrats du Muridat <strong>de</strong><br />
sonélection à l'épiscopat, confirma les privilèges et immunités du district.
- -<br />
possession <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce, dont relevaient les bailliages dc<br />
<strong>Rouffach</strong>, dc Soultz, d'Eguisheiin el un grand nombre <strong>de</strong><br />
fiefs, il <strong>de</strong>vait, aussi loin que portaient les prévisions hu-<br />
maines, se croire soli<strong>de</strong>ment assis, et â l'abri <strong>de</strong> brusques<br />
vicissitu<strong>de</strong>s. Il n'innova rien dans la constitution telle qu'il<br />
la trouva établie', mais il s'occupa immédiatement <strong>de</strong>s insti-<br />
tutions monastiques, en installant, par exemple, <strong>de</strong>s frères<br />
mineurs dans un couvent au milieu <strong>de</strong> la ville, et <strong>de</strong> suite<br />
aussi, il entra dans tous les détails <strong>de</strong> l'administration finan-<br />
cière. C'est cette influence bienveillante et honnête <strong>de</strong> Con-<br />
rad, sur les intérêts matériels du pays, qui a laissé <strong>de</strong>s sou-<br />
venirs et <strong>de</strong>s traces authentiques dans nos archives.<br />
Commençons par entendre le chroniqueur Berler, sur<br />
l'existence <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> è <strong>Rouffach</strong><br />
« Ce <strong>Conrad</strong> était un si grand ami <strong>de</strong> la paix, qu'il jugea,<br />
par conciliation ou par arbitrage, tout litige qui s'élevait<br />
au loin dans le pays, et qu'il se fit tellement chérir <strong>de</strong> tous<br />
les seigneurs <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campagnes, que les citoyens<br />
<strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> se repentaient, fort <strong>de</strong> ne pas l'avoir gardé<br />
comme évêque.<br />
«Il était spécialement chéri <strong>de</strong> tous ses sujets du Mun-<br />
dat supérieur, car il était hospitalier et charitable pour les<br />
pauvres gens, et parlait amicalement aux pauvres aussi bien<br />
qu'aux riches.<br />
«Il avait aussi un homme très-pieux pour receveur,<br />
nommé Jean Walthusser, qui faisait beaucoup <strong>de</strong> bien aux<br />
pauvres gens, cc qui allait si bien aux convenances <strong>de</strong> son<br />
seigneur, que ce que Walthusser faisait, était ratifié, et ce<br />
qu'il ne faisait pas, était tenu pour non faisable.<br />
« Et lorsqu'il était invité, par son maItre, è présenter ses<br />
I. A <strong>Rouffach</strong>, un Schultheiss et quinze conseillers formaient le conseil<br />
municipal que présidait le Vogt (bailli ou préfet épiscopal). - Les bourgeois<br />
étaient divisés par tribus.
-<br />
comptes, il disait: Je n'ai rien apporté que nia souquenille<br />
grise; cc que j'ai appartient à votre seigneurie. Aussi ter-<br />
mina-t-il sa vie, sans rendre compte, et il fut reconnu pieux<br />
(capable) et pi'obe (frumm und gcrec/1t).<br />
« Ce <strong>Conrad</strong> (<strong>de</strong> l3ussnang) était un homme si pru<strong>de</strong>nt et<br />
si plein <strong>de</strong> sens, que par sa sagesse et à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
<strong>Strasbourg</strong>, il réconcilia , avec la maison d'Autriche, les<br />
Suisses qui avaient bilé, <strong>de</strong> fond cii comble, la liante-<br />
Alsace, et renversé beaucoup <strong>de</strong> beaux châteaux (1451), et<br />
à raison <strong>de</strong> sa sagesse, il fut le conseiller <strong>de</strong> trois princes,<br />
savoir: du duc d'Autriche, du comte palatin du Rhin et du<br />
margrave (le Ba<strong>de</strong>. »'<br />
Je suis peiné <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir clore ce récit naïf, et <strong>de</strong> rentrer<br />
dans l'analyse ari<strong>de</strong> <strong>de</strong> litres, qui auront le seul mérite (le<br />
nous faire toucher du doigt le cercle d'activité <strong>de</strong> l'évêque<br />
en rési<strong>de</strong>nce à <strong>Rouffach</strong>.2<br />
Dès les premières années <strong>de</strong> son existence, comme ad-<br />
ministrateur <strong>de</strong> l'Obermundat, <strong>Conrad</strong> désirait amener à<br />
<strong>Rouffach</strong> <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> travail, pour combler les vi<strong>de</strong>s<br />
laissés dans la population après le passage <strong>de</strong>s Arma-<br />
gnacs. Il avait fait annoncer, par le magistrat local, la fran-<br />
chise <strong>de</strong> tout impôt, pendant un au, à partir <strong>de</strong> 1447, en<br />
faveur <strong>de</strong> quiconque viendrait s'établir dans l'Obcrinundal;<br />
et cet appel fut entendu, car les archives <strong>de</strong> Rouffadh con-<br />
tiennent le relevé d'un bon nombre d'étrangers qui, dès<br />
1442, se firent les sujets <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang.<br />
Berler nous a fait savoir que la gran<strong>de</strong> réputation <strong>de</strong><br />
l'évêque démissionnaire se rattachait surtout aux arbitrages,<br />
dont il était chargé. Voici l'une <strong>de</strong>s preuves authentiques<br />
1. Berler, p. 51, 52.<br />
2. <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussnaug restait toutefois dans une certaine dépendance,<br />
<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> fli]e d'abord, qui était le chef spirituel du Miindat, puis <strong>de</strong><br />
l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, (tout le grand-chapitre possédait et administrait<br />
séparément <strong>de</strong> larges propriétés à Boufl'ach.
- 24 -<br />
(le cette influence : il s'agit d'une contestation entre Henri<br />
Schifferstein, curé <strong>de</strong> Bouffacli, et les préliciii1tets <strong>de</strong> l'église<br />
paroissiale; ces dissensions avaient menacé d'entraver le<br />
service divin. <strong>Conrad</strong> n cité, le 5 novembre 14.50, les par-<br />
ties <strong>de</strong>vant sort et leur a prescrit <strong>de</strong> remettre leurs<br />
plaintes article par article. Promesse faite par les <strong>de</strong>ux par-<br />
tics <strong>de</strong> s'en tenir ô la décision <strong>de</strong> l'arbitre, celui-ci, en pré-<br />
sence <strong>de</strong> plusieurs hommes doctes, appelés ô cet effet, n<br />
arrêté ce qui suit<br />
«Au sujet <strong>de</strong>s plaintes <strong>de</strong>s chapelains ou prébendiers<br />
contre le curé, qui détenait les livres saliques et les titres<br />
concernant, les droits (le présence, le curé est sommé <strong>de</strong><br />
produire ces titres dans le délai <strong>de</strong> huitaine, en présence<br />
(lu prévôt et <strong>de</strong> quelques conseillers <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, <strong>de</strong> les dé-<br />
poser dans la sacristie au fond d'un bahut, dont une clef<br />
sera remise au curé, une secon<strong>de</strong> ait une troi-<br />
sième au conseil <strong>de</strong> la ville. Le bahut ne pourra être ouvert<br />
qu'en présence <strong>de</strong>s trois parties.<br />
Les autres points réglés par <strong>Conrad</strong> (le Bnssnang, portent<br />
sur le placement (les capitaux provenant <strong>de</strong>s rachats <strong>de</strong><br />
rentes, sur l'application régulière <strong>de</strong>s fonds, appartenant ô<br />
la caisse <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> présence, et auribués, ô tort, par le<br />
curé, au fonds <strong>de</strong> la fabrique, sur les offran<strong>de</strong>s déposées<br />
après chaque messe (lite en <strong>de</strong>hors dii choeur. Ici les<br />
précautions les plus minutieuses sont prises, et toutes<br />
les éventualités <strong>de</strong> certains jours privilégiés sont prévues.<br />
Les droits (le sépulture sont (le même réglementes avec beau-<br />
coup <strong>de</strong> minutie, ainsi que pour la vacance (les prében<strong>de</strong>s.<br />
Le maître d'école et le sacristain ont leur tour; le magistrat<br />
tic <strong>Rouffach</strong> , forme, eu <strong>de</strong>rnier lieu, un tribunal d'appel,<br />
dans le cas où l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties contreviendrait aux<br />
précé<strong>de</strong>nts articles. (V. n° G, pièces annexées.)<br />
1. Voir aussi racconmio<strong>de</strong>ineiit fait entre Guillaume Waldncr<strong>de</strong> Freund-
- 25<br />
.l'ai déjà donné à entendre (JUC <strong>de</strong>s fiefs nombreux rele-<br />
vaient (le l'Obcrmimdal; <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> se trouve en<br />
relation permanente avec ses feudataires. Il ne sera pas<br />
sans intérèt <strong>de</strong> faire passer <strong>de</strong>vant nous ces représentants<br />
<strong>de</strong>s anciennes familles du XV siècle, rattachées alors ê cc<br />
district épiscopal <strong>de</strong> Rouffacli.<br />
A peine <strong>Conrad</strong> est-il installé, que Henri Kappeler recon-<br />
naît avoir reçu, ê titre <strong>de</strong> fief castrai (Burlehn), douze<br />
Livres <strong>de</strong> rentes, qui venaient (le faire retour ê l'évêché,<br />
après la mort <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Soultzbach. Les Kappeler, qui pa-<br />
raissent déjà au XIV° siècle, marquèrent, après la mort <strong>de</strong><br />
<strong>Conrad</strong> (le <strong>Bussnang</strong>, comme fonctionnaires ou généraux<br />
autrichiens.'<br />
En 1441, un parent du prédécesseur (le <strong>Conrad</strong>, Ilenri<br />
<strong>de</strong> Diest, émet une lettre réversale pour une rente féodale<br />
qu'il perçoit sur les châteaux <strong>de</strong> Roufficli et <strong>de</strong> Pfaflèn-<br />
hcim 2. En 1442, c'est <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l'ancienne maison <strong>de</strong><br />
Ilornkiich, qui, en son nom et celui <strong>de</strong> son frère Jhu'kord,<br />
émet une lettre reversale pour les fiels et rentes, autrefois<br />
tenus par Jean d'Eptingen <strong>de</strong> Illochmonta. La nnème année,<br />
<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Iîussnang donne l'investiture <strong>de</strong> droits féodaux<br />
considérables ê Bernard <strong>de</strong> Itotbcrg et à Arnold <strong>de</strong> Rot-<br />
berg, docteur cii di-oit, frère du précé<strong>de</strong>nt. Nous nous<br />
trouvons ici en regard d'un nom ancien, qui s'est allié, il y<br />
a bientôt un <strong>de</strong>mi-siècle, avec une illustration mo<strong>de</strong>rne;<br />
vous <strong>de</strong>vinez sans peine que je fais allusion à l'alliance ma-<br />
trimoniale d'une Hothberg avec le général Eapl). Ces feuda-<br />
taires <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> l'Obermvndat recevaient, <strong>de</strong><br />
steiii et la commune <strong>de</strong> HarannswiUer pour droit <strong>de</strong> pAturage et d'usage<br />
dans les forêts respectives. (Archives (lep. du HauL-Ilhiu, a. 1454).<br />
1. Sciloepflin, V, p. 662.<br />
2. Voir l'armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1327<br />
3. Armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1209.
-<br />
leur seigneur suzerain, le droit <strong>de</strong> patronage â llatstatt,<br />
une partie <strong>de</strong> la dinie dans le même ban, et <strong>de</strong>s biens<br />
dans le ban <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, autrefois tenus par les Schler <strong>de</strong><br />
Bâle.'<br />
En 4446, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> I3ussnang donne l'investiture d'une<br />
rente <strong>de</strong> 18 liv. assise sur le vieux château d'lsenbourg, à<br />
Burkard Stoer, membre d'une vieille famille (lui, au<br />
XIII' siècle déjà, se trouve en rapport avec les comtes <strong>de</strong><br />
F'errette et les abbés <strong>de</strong> Murbach, et qui s'éteignit, feuda-<br />
taire <strong>de</strong> la maison archiducale d'Autriche, vers 1585'. A la<br />
rente féodale, assise sur le château mérovingien, étaient<br />
liés, et compris (Jans la même investiture, <strong>de</strong>s biens situés<br />
au val d'Andlaii. Ce fief, avant les Stœi', était tenu par les<br />
Sigi'ist et les Geroli.'<br />
En 1444 Rodolphe <strong>de</strong> Kypif, émet. <strong>de</strong>s lettres réversales<br />
pour rentes â percevoir à Eguisheim et à <strong>Rouffach</strong>'. En<br />
1453, <strong>Conrad</strong> investit Sigfi'ied d'Oberhii'ch, d'un fief autre-<br />
fois tenu par Henri <strong>de</strong> Bertringen. Les biens inféodés<br />
étaient situés à Kaysersberg, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ville, et (Jans<br />
le val d'Oibeis. Quant au nom <strong>de</strong> ce feudataire , il est si ré-<br />
pandu, grâce à <strong>de</strong> spirituels et malicieux mémoires, récem-<br />
ment publiés, que je inc crois dispensé tic m'étendre à ce<br />
sujet.<br />
Les Bolsenheim figurent aussi au nombre <strong>de</strong>s feudataires<br />
<strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. C'est en 1454, un <strong>Conrad</strong> Dietrich <strong>de</strong> Bolsen-<br />
1. Armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1263. - Dans le courant <strong>de</strong> la inCine awicc.<br />
1442, Nicolas d'Orschwiller, surnommé Gœrtsch, recomiait avoir i'ei'u, ii<br />
titre <strong>de</strong> fief, la collonge d'iguislieim et huit arpents dans le ban (te Weltolsheim.Arch.<br />
départ, du Haut-Rhin.<br />
2. Schoepfluii-Ravenèz, y, . 76.<br />
3. Lettre reversale <strong>de</strong> l3nrkard Stoer, fiefs <strong>de</strong> l'évéché, G 13b1.<br />
4. La même année 1447, une rente est consentie au profit <strong>de</strong> Wersibog<br />
<strong>de</strong> Stauffenberg par le magistrat <strong>de</strong> l'Ohermuiidat avec consentement<br />
<strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> f3iissnang. (Arc-h. niun. <strong>de</strong> Routïach,)
- 27 -<br />
heim, qui émet une lettre réversale, et reçoit l'investiture<br />
pour une rente <strong>de</strong> 16 schellings in Bergliardslon zu <strong>de</strong>n<br />
Stoecken , ainsi que d'autres rentes dans <strong>de</strong>s localités étran-<br />
gères à l'Alsace, sui-tout dans le Brisgau.<br />
En 1450, le 5 octobre, André <strong>de</strong> Hungerstcin, donne<br />
une lettre réversale, que je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong><br />
traduire presque textuellement, pour donner une idée com-<br />
plète <strong>de</strong> la manière dont les affaires féodales étaient traitées<br />
par <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussnarig.<br />
« Moi André <strong>de</strong> Hungerstein, je reconnais (levant tous, en<br />
vertu <strong>de</strong> cette lettre que le digne et très-noble sieur <strong>Conrad</strong>,<br />
sieur <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, chanoine, et seigneur dans l'Obcrmundat,<br />
mon grâcieux seigneur m'a investi la dal.e <strong>de</strong> ce<br />
jour, <strong>de</strong>s fiefs, biens et terres, qu'autrefois feu mon père<br />
l)ietsch <strong>de</strong> llungerstein, a tenus à titre <strong>de</strong> fief (lu vénérable<br />
chapitre <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et <strong>de</strong> mon susdit grècieux seigneur,<br />
et <strong>de</strong> la seigneurie du Mundat, <strong>de</strong> telle sorte que moi et<br />
mes héritiers aurons le droit <strong>de</strong> les tenir, d'en percevoir les<br />
re<strong>de</strong>vances, et d'en user et jouir comme il convient d'après<br />
le droit féodal.<br />
« Et par ce, je me suis fidèlement engagé et j'ai fait un ser-<br />
ment corporel, au nom <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong>s saints, d'être favo-<br />
rable et fidèle audit mou grâcieux seigneur et à la seigneu-<br />
rie du Mundat, d'opérer en leur faveur et utilité, <strong>de</strong> dé-<br />
tourner tout dommage, d'en donner avis, et <strong>de</strong> tout faire ce<br />
que doit et est tenu <strong>de</strong> fiire tout homme, à raison <strong>de</strong> son<br />
fief, selon la coutume ou la jurispru<strong>de</strong>nce reçue, en toute<br />
occasion, sans dol ni frau<strong>de</strong>.<br />
«Yoici les re<strong>de</strong>vances et biens dudit fief:<br />
«A \Vettolsheim, la moitié <strong>de</strong> la dîme du vin, que l'on ap-<br />
1. G 1209.<br />
7. Voit' pour l'original, ri 7 <strong>de</strong>s pièces annexées
- -<br />
pelle la grosse dîme, ce qui fait, en moyenne, tous les ans,<br />
trois foudres <strong>de</strong> vin, puis sept nhmen <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance en vin,<br />
sur vingt-<strong>de</strong>ux schat: <strong>de</strong> vignes, débiteur André Kyssier;<br />
puis un <strong>de</strong>mi offlen, débiteur Leppeliii; Wcrlin llertzog,<br />
doit un chapon sur trois schatz <strong>de</strong> vignes, puis sur la dîme<br />
en céréales, le huitième, ce qui fait 10 rézeaux par au; item<br />
sur <strong>de</strong>s arpents, et un journal (le prairies, on donne trois et<br />
<strong>de</strong>mi rézeaux <strong>de</strong> céréales, cyn haib an<strong>de</strong>r (<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années<br />
l'une).<br />
« Puis sur la petite dîme, dite la dliuie <strong>de</strong>s berceaux, à<br />
Wintzenhieirn, on donne annuellement huit olanen (le vin; à<br />
Pfaffenhcim, llurkaid Store donne 4 boisseaux <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances<br />
en céréales (seigl() sur l'arpent du moulin, item Ileuinan<br />
Kessman, donne six shellings en argent sur <strong>de</strong>s vignes et<br />
sur un petit verger.<br />
«Ensuite à \Vesthaltcu, Clenlein 6rosslin donne 15 shel-<br />
lings stebler; ensuite, Merlin Regesheim donne G shellings<br />
stehler.<br />
« Mais à louffiich, le receveur <strong>de</strong> la fabrique donne, au<br />
nom <strong>de</strong> l' glise, '1 livre et <strong>de</strong>ux chapons <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance;<br />
ite?n, 5 shellings en argent sont (lus sur la maison à l'en-<br />
seigne <strong>de</strong> l'Aigle, û lloufîacli.<br />
«Puis à Soultzmatt 10 ohmen <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance en vin; item à<br />
Regislieim, Ileynu (Henri) Rimer et Ilcynernann Ilese,<br />
donne douze rézeaux (eyn haib an<strong>de</strong>r).<br />
« Voici le fief que tenait autrefois Feu le sieur llurkard dit<br />
Munch, <strong>de</strong> Landst ron: en premier lieu, nu pré (lit la Hnss-<br />
malt; puis une re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong> neuf rézeaux <strong>de</strong> seigle, donnée<br />
par ceux <strong>de</strong> Saint-Marc, puis quatorze juchart.s d'arpent,<br />
dont on donne un et nui <strong>de</strong>mi rézeaux <strong>de</strong> céréales.<br />
Voici le fief <strong>de</strong>s Scliohl <strong>de</strong> Girsperg : en premier lieu, un<br />
terrain (le vignes, <strong>de</strong> la contenance <strong>de</strong> six schat, dit le gere;
t)<br />
sc1(at: (le Vignes, près du Schit:rain (tir â l'arbalète),<br />
t côté <strong>de</strong> Jean LTliich vom Iluss.<br />
« Item, un jardinet <strong>de</strong>rrière l'église <strong>de</strong> Soultzmatt; puis<br />
tienne Ili'uyiin , (tonne 6 sliellings •stebler ; puis un jardinet à<br />
\Vesthalten, dont (sont (lus) 6 shellings stehier, dus pat<br />
iletine Siitram; enfin, George Jatiizer, donne une poule<br />
sur un jardinet.<br />
« Et eu foi <strong>de</strong> quoi j'ai appendu officiellement fl)Ofl scel â<br />
cette lettre, émise le jeudi après Saint-Michel, l'an <strong>de</strong> grâce<br />
i'5O. »<br />
Mais indépendamment <strong>de</strong> ces Kappeler, <strong>de</strong> ces I)iest, <strong>de</strong><br />
CCS Bornkircli, I toiherg, Stoer, l3olseuheim , llun gerstein et<br />
autres nobles relevant <strong>de</strong> l'Obcrmuudat, <strong>de</strong>ux familles con-<br />
sidérables s'y rattachent comme feudataires, l'une (le vieille<br />
date, l'autre par droit <strong>de</strong> succession. Je veux parler (les<br />
\\aldncr (le Freundstein et (les Scliauenburg. Depuis le XIIIe<br />
siècle, le château (l'OIlwiller, près Soultz, appartenait aux<br />
Waldner. Dans ce beau district <strong>de</strong> l'Oherniimdat, c'était le<br />
domaine le plus riche et le plus pittoresque, puisqu'il réunis-<br />
sait, dans un espace restreint, la montagne et ses forêts, le<br />
vignoble riant, lu plaine fertile. Quant aux Schauenbui'g, ils<br />
n'entrèrent que plus tard, comme remplaçants <strong>de</strong>s IIatlstatt,<br />
dans la possession <strong>de</strong>s fiefs <strong>de</strong> llerriisheim, Jungholtz et<br />
Schrankenfels.<br />
Les rapports d'intérêt <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang n'étaient pas<br />
toujours sans embarras; à tonte époque, l'administration <strong>de</strong>s<br />
terres considérables a été mêlée <strong>de</strong> déboires. Quelque pater-<br />
tiel qu'il fùt. Cunrad se trouva aussi dans la nécessité <strong>de</strong> sauve-<br />
gar<strong>de</strong>r les droits <strong>de</strong> son domaine viager; <strong>de</strong>s sentences <strong>de</strong><br />
lofficialité intervenaient, niais rarement, pour récupérer <strong>de</strong>s<br />
arrérages. Je relègue parmi les pièces justificatives, à titre <strong>de</strong>
-<br />
modèle, un prononcé, daté (lu 29 inars1 45,5', qui remet<br />
<strong>Conrad</strong> en jouissance <strong>de</strong> 27 pfennings (le rente sur le Mosen-<br />
gut, à lnnenlieim, et condamne Nicolas Beck au paiement <strong>de</strong><br />
l'arriéré. Le style barbare et prolixe <strong>de</strong> cet acte <strong>de</strong> procédure<br />
doit me dispenser <strong>de</strong> vous l'imposer ici dans le corps <strong>de</strong> ce<br />
récit.<br />
Nous savons par Berler, qu'indépendamment <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>voirs<br />
d'administrateur et d'arbitre, <strong>Conrad</strong> remplissait aussi, <strong>de</strong><br />
loin en loin, <strong>de</strong>s missions politiques, et que les dynastes <strong>de</strong>s<br />
environs recouraient à ses bons conseils. Il en donna, spon-<br />
tanément ou forcément, lors (lu passage du dauphin Louis (Xl)<br />
(le Franco, en 1 444, dont les ban<strong>de</strong>s avaient signalé leur<br />
passage, près Rouffacli, par <strong>de</strong> grands méfaits. <strong>Conrad</strong> eut<br />
une entrevue avec le dauphin, et parvint à épargner (le plus<br />
longues souffrances à ses pauvres sujets.<br />
En I46I, il prit part à un traité majeur qui avait pour<br />
obet <strong>de</strong> soustraire les habitants d'une partie <strong>de</strong> l'Allemagne<br />
méridionale à la juridiction arbitraire et anormale <strong>de</strong>s tribu-<br />
naux westpbahens ou vehmiques. Dans la convention, à la-<br />
(111011e je me réfère, figurent F'ré<strong>de</strong>ric, comte palatin du<br />
Rhin; Robert le Palatin, évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>; Albert, ar-<br />
chiduc d'Autriche; Charles, margrave <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>; Barthélémy,<br />
abbé <strong>de</strong> Murbach; Jean, comte <strong>de</strong> Lupfen, Iandgraveà Stuh-<br />
lingen; Jacques et Louis, seigneurs <strong>de</strong> Lichtenberg; Guillaume<br />
<strong>de</strong> Ribeaupierre; les magistrats (le <strong>Strasbourg</strong>, Bêle, Offen-<br />
bourg, Gengenhach, Zeil, Fribourg, Ili'isach, Neubourg,<br />
Endingen. (Voy. Archives municipales <strong>de</strong> Rouflhch.)<br />
Fort heureusement que dans la suite <strong>de</strong> sa carrière, qui<br />
se prolongea jusqu'au 12 mars 1471, <strong>Conrad</strong> n'eut. Plus l'oc-<br />
casion d'intervenir pour (les intérêts aussi gravement com-<br />
promis, et qu'il put s'endormir (lu <strong>de</strong>rnier sommeil, avec la<br />
î. Fonds <strong>de</strong> l'armoire ecclésiastique, G 1909. Pièce annexée n o 8.
- 1 -<br />
satisliiction l'avoir lé jusqu'au bout le véritable père du<br />
Mundat mérovingien.<br />
«Et dans la semaine, dit flerler, où mourut le pieux,<br />
« cher, doux, gracieux et charitable seigneur, l'évêque ho-<br />
« bert vint à Roufhch, avec trente chevaux et avec quelques<br />
citoyens notables (le <strong>Strasbourg</strong>, et avec <strong>de</strong>ux chanoines,<br />
« dont l'un était duc en Bavière, l'autre, un comte <strong>de</strong> ilen-<br />
neberg, et le Mundat supérieur fut tenu (le lui prêter ser-<br />
« ment. » (Berler, dans le Co<strong>de</strong> diplomatique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />
H, p. 5.)<br />
Par l'un <strong>de</strong> ces contre-sens, qui se rencontrent souvent<br />
dans la vie <strong>de</strong>s grands et <strong>de</strong>s petits, dans la carrière <strong>de</strong>s in-<br />
dividus comme dans celle <strong>de</strong>s nations, les restes mortels <strong>de</strong><br />
<strong>Conrad</strong> ne furent ensevelis ni dans l'église paroissiale <strong>de</strong><br />
<strong>Rouffach</strong>, dont il avait si bien défendu les intérêts, ni dans<br />
cette chapelle du château, où 1journellerrient il implorait la<br />
bénédiction (le Dieu sur la gran<strong>de</strong> liiniile confiée ' sa gar<strong>de</strong>.<br />
On transporta le cercueil <strong>de</strong> cet homme <strong>de</strong> bien dans la cha-<br />
pelle <strong>de</strong> Saint-Jean-Baptiste (le la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>.<br />
Lé, il reposa longtemps, non loin <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> (le Lichtenherg,<br />
dont la carrière avait été si différente <strong>de</strong> la sienne. Mais<br />
l'évêque (III XII1C et celui du xve siècle eurent au moins un<br />
trait tic ressemblance ils avaient l'uit et l'autre voulu le<br />
bien et la gloire <strong>de</strong> leur diocèse : <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Lichtenberg,<br />
(-,il par la voie <strong>de</strong>s armes; <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><strong>Bussnang</strong>,<br />
en le quittant par mo<strong>de</strong>stie.'<br />
1. Après lui, <strong>Rouffach</strong>, qui donna le joui' «ii chroniqueur dont nous<br />
avons extrait le curieux récit, <strong>Rouffach</strong> subit les fluctuations heureuses<br />
et malheureuses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées alsaciennes. Au Xvllle siècle, l'Obermunclat<br />
ne ressemblait plus au domaine tel que les Dagobert l'avaient confié<br />
l'évèque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Les abbés <strong>de</strong> Murbach et les Habsbourg l'avaient<br />
déjà considérablement amoindri; les guerres, surtout celles du XvIl e siècle,<br />
avaient entamé sa prospérité. - L'O/wr'ogt ou grauiil-biUi régissait cii-
-<br />
core le district an nom <strong>de</strong> l'èvêche, et la justice y était rendue selon le<br />
droit coutumier <strong>de</strong> Strasbolirg. On y tenait trois plaids par an, et lorsque<br />
les comtes do Habsbourg eurent, comme mous l'avons dit, résigné cette<br />
charge, les èvèques la donnèrent successivement aux Schœnau et aux<br />
Haliwyl. C'était nu <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Haliwyl qui remplissait cette charge sous<br />
<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>. Un chanoine, délé gué par le grand chapitre, remplissait<br />
les fonctions <strong>de</strong> gouverneur, et, par une <strong>de</strong> ces anomalies si frépieutes<br />
au moyen ége, le domaine <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> relevait,<br />
pour le spirituel, <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bâle.
[) I È C E S A N N E \ E E S.<br />
N I 1.<br />
Wir Rupreclit von 0011es Gna<strong>de</strong>n Pfaltzgrave by Rine, honing iii<br />
Iieyern vnd Erwel(er an Strassburg Erkwitieii vnd (un koiit oflenbar mil<br />
diesem brieffe ver vus vnd vuser nachkomeii<strong>de</strong> alien <strong>de</strong>n flic tue Inc selient<br />
o<strong>de</strong>r horent leseit Ais <strong>de</strong>r Erwirdigc (nu Gott lier <strong>Conrad</strong> von llusznang<br />
Erweiler md bestetigeter zu Strasihiiiig vnsor licher herro vini l)esun<strong>de</strong>r<br />
guter frunt nacli abegang <strong>de</strong>s Erwiriligcn herH Wiihehuis schiger ge<strong>de</strong>hthisse<br />
Bisclioff ail Straszbiirg su <strong>de</strong>r Suffi Straszhurg komen ist. Da liai or<br />
<strong>de</strong>nselben Stiffi sohicher Kriege Urluge vnd an<strong>de</strong>rs vngere]ics hall) so <strong>de</strong>r<br />
in vergangen zyten ley<strong>de</strong>r mauigfalticluehcn gelitten hatt sere besweret<br />
vud hekumert hindou und meyut das <strong>de</strong>r durch vus so (loran vns gewen<strong>de</strong>t<br />
vur<strong>de</strong> mit <strong>de</strong>r Gotts bluff schinbarhich gebessert und nutziiehen wid<strong>de</strong>rhraeht<br />
soit wer<strong>de</strong>u mmi darumb so bat <strong>de</strong>r vorgenanut lier <strong>Conrad</strong> mita<br />
frommen vnd fur<strong>de</strong>rnnge <strong>de</strong>r egenanten Stifft mit zytiicher betrachiunge<br />
arigesehen aucli durch frictions viiLen <strong>de</strong>r lan<strong>de</strong> viid <strong>de</strong>r lute so darzu<br />
gehorig sind furgenomen <strong>de</strong>nseiben suffi an vus au wen<strong>de</strong>n <strong>de</strong>swir auch<br />
mit (inc lu eiiiskonieii sind das or doit aiso au vus keren vnd weii<strong>de</strong>n<br />
soue vud wil also er auch un dcii au vus gewant liai mini wir von <strong>de</strong>m<br />
ais cin Blsclioff verselien sind \Vau nu recht erberiich mmi bihhich isL das<br />
<strong>de</strong>r vorgenaniite lier <strong>Conrad</strong> soliehs gutdn wihieii doit or su vus viid <strong>de</strong>r<br />
egenant slifft hait nit engelte sou<strong>de</strong>r geniesse iuid dis or mit gelegetier<br />
husung vint wonunge aucli mit zinssen gulten und Renteil nach siner<br />
gelegenheit iiiid biihichen Dingen versehen wcr<strong>de</strong> das or zymlicheii stat<br />
uach siiicm wesen habeii nioge ais (me daun dis gehiirt so habcn 'wir<br />
doit egcnanuten hern Coiirad von Busznang zu <strong>de</strong>r pfrun<strong>de</strong> und Empteru<br />
die or mur off <strong>de</strong>r sUffi Straszburg liait mmi uoch bette die ober Moulai<br />
nemhich Rufach, Suba, Egesheim mit dcii tlorffern darzu vud danin<br />
geliorcu<strong>de</strong> mit alleu Iierhcheitcn genicliten hohen vnd nyd<strong>de</strong>nn Manschafftien,<br />
Wihibcunen, twiugcn beunen gulten zehen<strong>de</strong>n ackemn icben<br />
malien Yischeryen \\ rQhiflCfl Wey<strong>de</strong>n Siuren Betten T)insten Renten nutzen<br />
vnd gefellen wie die geuannt sind mmi was ciii llischoffvuil die Stifft von<br />
Straszburg darzii 'viid danhnn vntz bar genosseii liait die or aucli vor ais<br />
elu bisehoif su Straszburg mu liait vcrwilliget ie<strong>de</strong>clichen sinon leptagen<br />
vsz md so lange or In Lebon ist gerugliclicn au haben au beheben su<br />
/
- 34<br />
regieren au besitzeii viid <strong>de</strong>r ail nyesseii vnd die nacli synem vilIcn zit<br />
beseizen vnd au entsetzen ais an<strong>de</strong>r syn eyglicli gin nach dont Ime das<br />
aller haste gerellet vnd gefugiich ist ais dann das Land herk-ommen ist<br />
vnd aueh sich ver sich vnd die sinen vsz <strong>de</strong>r Montat vnd Iren sloszen<br />
vnd In die au belieliîen wid<strong>de</strong>r inengiicli <strong>de</strong>r Ime vnd <strong>de</strong>n sinen unglichs<br />
zufugeri wolte nach siner vnd <strong>de</strong>r sinen Notdorfftane iiiiscr vnd menglichs<br />
wid<strong>de</strong>rsprechen Introg viid liin<strong>de</strong>rnisse ais auch 'vaser heyliger vatter<br />
<strong>de</strong>r Babest vnd das heyiige coiiciiium ineji <strong>de</strong>s verselten haut nach Inhait<br />
<strong>de</strong>r Brieffe daruber sprecheri<strong>de</strong>. Doch aise wan er nit me einst vnd von<br />
dieser welt geschey<strong>de</strong>t das alsadanii die egenannt Montat stete siosz<br />
vnd Land mit <strong>de</strong>n Dorffern vnd alten ati<strong>de</strong>rn ziibehor<strong>de</strong>n himaszen die an<br />
yne komen isi fur unversetzet vnd vnbesweret we<strong>de</strong>r veran<strong>de</strong>ri an einen<br />
Bisehoif <strong>de</strong>r ye au zyten ist vnd obe In sinem abegang dhein Iiischolt<br />
were an <strong>de</strong>n stiffi au Straszburg o<strong>de</strong>r das Cappittel dase]bs lediciich wid<strong>de</strong>rfaileii<br />
sellent aire aile versperrange lutrag o<strong>de</strong>r hin<strong>de</strong>rnisse ane aile<br />
gever<strong>de</strong> solichs 'ivir Ime aiich nu ais Gin crwelter Iiiii crarrt dieses brieffs<br />
verwilligent viid gonflent also (las er soiich zinsse vud guite die off <strong>de</strong>m<br />
Lan<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r stetten stant viidjeriichen dayonfailentdayonaijclivszrichte<br />
viid bezale ane vnser vnd <strong>de</strong>r egenaunten Stifft costeii viid scha<strong>de</strong>n. Wir<br />
Ruprecht obgenanntcr gered<strong>de</strong>n gelobeii vnd versprechcii aucli by<br />
vnsern furstlichen truwen wirdcn vnd eren vnd auch <strong>de</strong>m cy<strong>de</strong> <strong>de</strong>n wir<br />
herinu liplichen au Got und <strong>de</strong>ti Ileytigen gesworii haut vor LiftS und<br />
unser naciikoinen<strong>de</strong> <strong>de</strong>n egenanuten bern <strong>Conrad</strong>en b y <strong>de</strong>n obgeuannten<br />
Pfruu<strong>de</strong> Emptern vnd <strong>de</strong>r Ober Montai mit ire au gehoren<strong>de</strong> ais vorgesclïrieben<br />
stat und oiich l)y <strong>de</strong>m slosz Bernstein und <strong>de</strong>ni rechien so <strong>de</strong>r<br />
Stifft au SLra.szburg wi dciii dorff Blynswiler hait nach uszwisuruge eins<br />
l3ricffs daruber gemacht don er 'von uns hait sinen leptagen ganta vsz<br />
ane alien lutrag geruglicheti iasseu ver(b)iiberi tue von <strong>de</strong>n fit trengen<br />
noch sehail'en getrenget verilen durcir vns selbes o<strong>de</strong>r ycmants an<strong>de</strong>rs<br />
es sy mit recht o<strong>de</strong>r elle redit in tiheynen weg Sun<strong>de</strong>r iuen bey <strong>de</strong>n<br />
allen nid treun jeglichem nach vnserm vermogen au hatiihaben vnd au<br />
scliirrnen auch zu schiaffen vnd zil besteilen mit gantzem llisz vnd ernste<br />
nach vnserm besten \'ermegen das er for<strong>de</strong>rlich vnd ane verzog viiib aile<br />
vnd jgiiche obegerurte stucke versorget 'iver<strong>de</strong> in aller <strong>de</strong>r masz forme vint<br />
wysc wir <strong>de</strong>s stiffts <strong>de</strong>s Bistiniiris versorget sigeut und obeunserm obgcnannien<br />
hierren herzu cyncher versorgnisse me flûtÉ 'iver diirch vus die<br />
solien 'mir I nie au cli dii n md <strong>de</strong>r ver.sorgeii mit u nserii siiii dort ichen<br />
versiegelten Brieffen vnd sust in <strong>de</strong>r besten formen ais sich das gepurt<br />
Das ime in die siuwi leptage usa ganta fihiiziit (sic) geirageii noch an dcii<br />
liii geirret we<strong>de</strong>r gesumet wer<strong>de</strong> son<strong>de</strong>rdas or daby vnd by dcii stuekeri<br />
alleu vnd ir jglicliein sinen icplagcu iiiiicrgescliriebcner mass veriibe
- -<br />
aucli das wir alto viid jgliche vorgeschriebeii stueke stete veste vnd vuverbrochljchen<br />
Italien soilen vnd wotien vnd wid<strong>de</strong>r (lie aueh tilt komen<br />
tun<strong>de</strong> sucheti noch schaffen getan noch gesuchet wer<strong>de</strong>n durcir vus selbs<br />
o<strong>de</strong>r yemand An<strong>de</strong>rs mit worten o<strong>de</strong>r mit werckcn tu welche wyse (las wer<br />
oiler crdacht iuoeht wer<strong>de</strong>n heymlich o<strong>de</strong>r offenlieh das dom obgenannten<br />
bern <strong>Conrad</strong> hin<strong>de</strong>rlieh vnd vus for<strong>de</strong>rhch gesiri niochie In dheine wyso<br />
nue aile gevcr<strong>de</strong> Und herwid<strong>de</strong>r aucli ailes das so davor elerlieben geschriebon<br />
slatsol vus we<strong>de</strong>r uuser naclikoinen nit schirmen noch zu boitTe komen<br />
<strong>de</strong>heyn erley 1iillR noch schirnic frylieit o<strong>de</strong>r satzunge gescliribeus recliton<br />
geistiiohes ocler wcltliches noc.h auch ungeschriheus landreclites gewonheiten<br />
aie sigeut yon Coricilium bepsten keysern Romschen konigen odir von<br />
wem dits were erworbeu odir herbracht noch eynick uszzuge fun<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r<br />
gever<strong>de</strong> wie vnd in welchen weg das were odir gesin mochte vud nauieu<br />
bette das vus obgenatinter liertzvg Ruprechtcn fur<strong>de</strong>rlich vnd huifflicli<br />
md <strong>de</strong>m vorgenannten bern <strong>Conrad</strong> hin<strong>de</strong>rlich vnd sche<strong>de</strong>licli gesin<br />
niochte In dheiue wyse obe auch notdorfTt were soliclis von wort au<br />
wort yod eygeclich in diesen brieff z» setzen daun wir vus <strong>de</strong>s ailes<br />
vngezwungen und u ngetrungen oit erferet wo<strong>de</strong>r hintergangen son<strong>de</strong>rmit<br />
guter gewisseuo von eygenem wilien fur vus vnd vnsei iiachkornen geuzlichen<br />
verzigen md begeben habeut <strong>de</strong>s vnd aller vorgeschriebeii dirige au<br />
rech(ern waren vrkunje so liaben wir flertzog Ilupreeht Dickgenanten<br />
vnser cygen Ingesiegel getan heneken an disert bniciT yod viril) dits wir<br />
hertzog Rupreclit obgeuanntcr aile vnd igliche obgeschniebeji sta<strong>de</strong> vnd<br />
Artick-el vnverbreclieiichen volizieheti die aueh veste vnd ste<strong>de</strong> halten<br />
vnd au nierer sicherheit <strong>de</strong>rselben gercd<strong>de</strong>n yod versprechen wir<br />
Stephann von Gols gua<strong>de</strong>n pfaltzgrare by lUne vnd hcrtzog in fleyerii<br />
el wir ffric<strong>de</strong>ric]i von <strong>de</strong>nselben Gna<strong>de</strong>n pfaltzgrave by lUne vndhcrtzog<br />
n iteyern sin soue das wir miser» ohgenannten soue vnd bru<strong>de</strong>r darzu<br />
w eii lino auch getruwelich behoiffen viril berateit si» welten VJLd soldas<br />
en solichs so an diesem bnieffe geschrieben stat voiletirre vnd<br />
volieziehe yod <strong>de</strong>m offrechts nacligauge Und <strong>de</strong>s au Ovkun<strong>de</strong> so hatt<br />
vnser 1-licher sin Ingesiegel au <strong>de</strong>s ohgenanutcn vnserslieben Sons vnd<br />
tirii<strong>de</strong>rs Ingesiegel auch an dicseii brielr tu» heneken. Der gobe» ist au<br />
asel off Dornstag nach muser ifrauwen tag. Assumptionis anno Domini<br />
'e5in10 quadringentosimo quadragesinio.<br />
.égIl1ufli (tOflih1 Ituperte E(e.ct., .1gentinensis.)<br />
L..
N O e.<br />
Wir Ruprechi von gotz gna<strong>de</strong>n pfaltzgrave by Ilyne vnd ileriziige In<br />
Beyern pileger <strong>de</strong>r Suffi zu Straszi)urg Et'keiinen vnd Tun kiiut offcmbar<br />
mit disem briefe fur VHS vnd vnser nachkommdn AVeu <strong>de</strong>n (lie iii scient<br />
o<strong>de</strong>r burent lesen Ais <strong>de</strong>r Er)viïrdige In goit Hrn <strong>Conrad</strong> von Bussning<br />
Erwelier vnd bestetigeter au Straszburg vuser liel)Cr lierre vnd besumier<br />
guter frunt nach abegange <strong>de</strong>s Erwflrdigen lire Wilhelnis seliger<br />
ge<strong>de</strong>htnisze Bischoff au Slraszbnrg. zu <strong>de</strong>r Stitit Straszburg kommen<br />
isI, do haler <strong>de</strong>nselben SuffI Soheher krioge vrluge, vnd an<strong>de</strong>rs vuge-<br />
(elles haip So <strong>de</strong>r In vergangen Zyten lei<strong>de</strong>r manigfaltitiich en geiitten hat<br />
sore besweret md bekumbert fun<strong>de</strong>n \'nd nicynt, das <strong>de</strong>r durcit vos, su<br />
<strong>de</strong>r an vos gewen<strong>de</strong>t whr<strong>de</strong>, mit <strong>de</strong>r gotzhiiffe selninbarlich gebessert.<br />
md nntzlich wi<strong>de</strong>rbraht sotte wer<strong>de</strong>n Vnd darumh su hat <strong>de</strong>r vorgenanut<br />
lire Clinrad nuize fronirnen vnd fur<strong>de</strong>runge <strong>de</strong>r cligenannicu stiirte, mit<br />
zitiicirer betralitiinge angesehen, ouch durcit fry<strong>de</strong>ns wilien <strong>de</strong>r lan<strong>de</strong><br />
md dci' bite su darizu gehdrig shit furgenommen <strong>de</strong>nseiben Shtt au vns<br />
au weii<strong>de</strong>n tics wir ouch mit laie In eins kommeti shit, das er don aiso<br />
an vus keren md wen<strong>de</strong>n sol md wil, Ais er vus nu vffgenommen liai<br />
au einem bouffer vnd pllegcr Wann nu Relit erberiicli vnd hiilich ist das<br />
<strong>de</strong>r vorgenanut Hrn <strong>Conrad</strong> solichs gutdn wilien, dcii Cr an vus mml <strong>de</strong>r<br />
ehgenannten Suffi liai, iiit engelte, sun<strong>de</strong>r geniesse Vnd dus er nul<br />
gelegener husunge, ouch mit zinsacil gittteu vnd Renten nach siner<br />
gelegenheit vnd biliieheri Diiigcn rersehen werdc, davon cc zymiichon<br />
stat nach sinem wesen italien muge, Aiz yme dane dits geburt So shit<br />
wir obgenannte Heriziige liuprecht , helfl'er vnd plieger, mit imc viid or<br />
mit VHS, durcis ruser bei<strong>de</strong>r guten frnu<strong>de</strong> vn<strong>de</strong>rredunge anwisunge md<br />
Bat, Ouch nacli aitiicher vorbctrahtunge 50 wir seibs In diseti sach en geliabu<br />
haben lu eins kommen dits or don digkgeuannten SUffI Straszburg En <strong>de</strong>r<br />
besten forme vnd wise Ais danis dits ailerbeste sic yod zuglin kart o<strong>de</strong>i<br />
mag An vus wen<strong>de</strong>n md kereti wil risd soi, dargegen aber dci' egenaunte<br />
lin. <strong>Conrad</strong> von Ruszuang, ais dci' pfrnn<strong>de</strong> und Emptern die Cr<br />
vor nif <strong>de</strong>r Stifft au Straszburg gehabt licite, md DOC!] bat, Dachenstein<br />
Burg vnd Stat, mit Sturen betteti diensten Ouch allers miizen Rechtcii<br />
herhcheiten ru<strong>de</strong> gewaltsameu Twiuges vud bannes guite giite zehen<strong>de</strong>n<br />
daselbs mcd <strong>de</strong>r zehen<strong>de</strong>n zu Ergcrshcim <strong>de</strong>r hi die pfarrkyrche au<br />
Dachenstein gehfirt, Ackern malien vischcrien wonnen md wcyileii<br />
li<strong>de</strong>kiiclien siucti leptagen vsz md so lange or In Leben isi gertigkti1i<br />
liaben beheben, bas besiizen vnd niessen vud nacli sineni Nvillen be.selzou<br />
md entsetzen sol vnd mag Ais win eigentlich gut Nach<strong>de</strong>m 1m dus ahebast<br />
gefellel md gefhglich 151 Vnd osich sich fur sicli md die sincn daui<br />
vnd darin u belielifen nidgcii )Vi<strong>de</strong>r uieiiglieli die lui vud <strong>de</strong>n sitiuj
- -<br />
vnglichs ziifûgen wolten nach siner vnd <strong>de</strong>r sinon notdiirfft, one vuser<br />
viul menglichs wi<strong>de</strong>i'spreclien lntrag o<strong>de</strong>r liin<strong>de</strong>rnisz docli also wann<br />
or nit meen ist vnd von diser welte gesehei<strong>de</strong>t das alsdan die ehgcuannteii<br />
Slosz vnd statt mit Ir zugc1ir<strong>de</strong> an (lie vorgenannte Stifft<br />
lidigklichen wi<strong>de</strong>r fallen sollen Soucis wir 1mo nu yod aiz Lai<strong>de</strong> wir<br />
zu <strong>de</strong>r ehgenanuteii Stifft komen<strong>de</strong> siut , gdiineu yod verwilligen<br />
sifflent yod la crafft disa liriefs ime <strong>de</strong>s also gdnnent yod verwiiligent<br />
doch a1so wer <strong>de</strong>hein zinsa o<strong>de</strong>i' gulte darufi geslagen, o<strong>de</strong>r werent<br />
die vorgenannte Burg Ynd Stat vnd solichs se dartzu gehdrt, yemands<br />
von <strong>de</strong>r Stit wegen vcrursachet das solien yod wolien wir von don<br />
ledigon vnd lôsen vnd auch soucis abeiragen vnd <strong>de</strong>n ehgenannten<br />
lin. Gdu rate darinn ganta entheben das er <strong>de</strong>s keinen scha<strong>de</strong>n cmpfahen<br />
sole nach vnserm vermiigon iingeverlich dartzii sollent yod<br />
wiillent )vir lino ouch filnffhun<strong>de</strong>rt guter Ilinsciier guldin Ierlichs geits<br />
<strong>de</strong>r gewichie viid werunge <strong>de</strong>r stalt Strasburg von vif vnd abc <strong>de</strong>nt<br />
zolle au Kogcnhcim o<strong>de</strong>r au Ilyttenheim y od <strong>de</strong>nt geleyte zu Margkol(zheiin<br />
vnd zu ?,latzenheim so die obgenannte Stifft an bei<strong>de</strong>ii en<strong>de</strong>n hat,<br />
odor follet, yod utt <strong>de</strong>r pliege Bernstein \'nd oLe Ime daran abeginge<br />
dartzu tiff vnd abc alleu viid yegelichen nutzen gluten yod Renten <strong>de</strong>r<br />
ehgenaniiten stifit. Ouch one vnser yod menglichs versperruuge Intrag<br />
Irrunge yod hin<strong>de</strong>rnisz so Lai<strong>de</strong> wir au <strong>de</strong>r vorgenanuten Stift komen<br />
suit, sinon lebetago wer<strong>de</strong>n losseit geben yod antwurlen ouch schaffen<br />
vud liestellen gctruwelich gegeben geantwurt yod hetzalt wer<strong>de</strong>n sollen<br />
yod wolien Iorlichen la <strong>de</strong>n heiligen Winahtulrtagen vngeverlich Also das<br />
die hetzaliinge au Wijiahtcn zunehst anfohe, vnd ouch mit solichen<br />
gedingen, das or an bei<strong>de</strong>n vorgeschriebencn en<strong>de</strong>n chien kncht o<strong>de</strong>e<br />
me wie 1m das gefeliet setzen ma, , <strong>de</strong>r von sinentwegen souche ftinffbond<br />
cri gol<strong>de</strong>n lerliclie empfahe y od Inneme, an <strong>de</strong>mzollc o<strong>de</strong>rgeleyte,<br />
don wir nocli auch niemans voit uiiszern wegen daran Oit hiti<strong>de</strong>ra sollen<br />
Son<strong>de</strong>r wir sollen md wOlIen Ime die ftinlfliun<strong>de</strong>rt guldin lerlichs geltz<br />
von <strong>de</strong>r Zyt an wir au <strong>de</strong> y stifl't komen si nt vnd or vus die Siosze so zu<br />
<strong>de</strong>r stifftc gehiirent vszgcnomcn das vorgenannt Slosz Dacheustein mit<br />
(]or Stat Ûberg-eben vnd Jngeantwurt hotte, hinflur nie lerliche an don<br />
vorgenannten codon yod zyl, ou ailes verbieten o<strong>de</strong>r verheiften Es sie<br />
von geisthclien o<strong>de</strong>r weruullielieuu gericliten, gere<strong>de</strong>n verheissen verchrihen<br />
vnd versprechen au geben ait betzalon yod au aniwurten sinon<br />
]ebetagen ganta vsz Yod ync aucli by don obg'cnannten Slosz vnd statt<br />
Dachenstein mit ire zuigehdr<strong>de</strong> ala obgescluriebert stat, sinon lebetagen<br />
ganta vsz gertiglich Iosseui verliben one cyniehen wi<strong>de</strong>rstant lntrag vad<br />
une aile gever<strong>de</strong> Wer es ouch das or soiicher fluuuffliun<strong>de</strong>rt guldin Iorlichs<br />
gclls vif don obgonaunten geieyten yod zOlien gelÉ, clos yegolicben
-<br />
lors ait betzalt miihtcn werileti , gantz o<strong>de</strong>r dus teils was 1m daun eins<br />
yegclichen lors an <strong>de</strong>i , obgciiauiien soinmen bresten wUr<strong>de</strong>, Es were<br />
die ganlze somme, o<strong>de</strong>r zum toile, das soi yme vol, <strong>de</strong>r pli ege au Bernstein<br />
vnd dom Ampte iiffgicusitc limes zu Ortemberg, o<strong>de</strong>r vif <strong>de</strong>m<br />
Ampte In <strong>de</strong>r Montdat vszgeraclit weicicii Viid wir Ruprecht obgcnamjt<br />
soiten nocli wiillen nu o<strong>de</strong>r hienacli kein Arnptmaun In <strong>de</strong>n obgeiiannten<br />
pflegen vnd Amplern ait setzon odor zu don pilegen vnd Ampteni losseii<br />
kommen Er halle dann solichs vorgeschriebeiie gesworn zetun<strong>de</strong>, vud<br />
das halten vnd das or <strong>de</strong>m nachgon sotte vnd wdile, Was ouch dieselben<br />
Amptiute also tuiid das sol sin mit vnserm wilien vnd on vasera zorne<br />
011 aile gever<strong>de</strong> Wir s(illen viid wiillcn ouch schaffcn vnd bestelicu mit<br />
gantzem flisze 'md ernste nach vnserm besten vermiigen das er In<br />
dryen <strong>de</strong>n nehsten monatten, nae]i<strong>de</strong>ni wir ais niir stat an <strong>de</strong>r Stiift komon<br />
sint, vnib aile yod yegeliche obgcsohrieijene chiche durcit Dechan<br />
vnd Cappittci zu S(raszburg, vnd cincin Babest o<strong>de</strong>r Concilium lii vnscre<br />
costen vud on sinon scha<strong>de</strong>n hi <strong>de</strong>r besten forme noch notdurift versorget<br />
vnd versichert wer<strong>de</strong>, das lui [il ait getragen wer<strong>de</strong> Sun<strong>de</strong>r<br />
daserdaby g-erligklich veriihe sinon lebetagen tri vorgeschrieberiei masz<br />
011 aIle gever<strong>de</strong>. 'Viid umb das <strong>de</strong>r obgenaniit lir. C(iniad aller vorgeschriebenen<br />
stUeke Iusuu<strong>de</strong>rn vnd aucli in gemeyri <strong>de</strong>ste sicherer vnd<br />
basziiaben<strong>de</strong> sic, vnd <strong>de</strong>r <strong>de</strong>ste ce vnd fUr<strong>de</strong>rlicher gefertiget vnd vszgericlitet<br />
vnd die vruiertzdgenhch vszgetrageu vud vollefûrt 'wer<strong>de</strong>n So<br />
haben wir don hochgeborit fiirsten vnd Ilerru Hrn. Stephanu pfaltzgravon<br />
by Rine 'vud Jlcrtzugc lu Beyern 'musera lichen Herren vnd Vatter erbetten<br />
das or die Burg vud Dorife zu Marley mit don an<strong>de</strong>rn diirifern iem1icIi<br />
Northeim khirclieim yod Ilumolt2wilr mit twingen fleanen stflren betten<br />
diensten Hechten lierlicheitea vnd alleii Iren zugohuirungen vnd wic er<br />
die au disea zyten Innhat dom ehgenaiintcii Hn. <strong>Conrad</strong> au einem Fteebtcii<br />
vn<strong>de</strong>rpfan<strong>de</strong> gesetat bat vnd setzct, ouch mit craft disz briefs \'nd darizu<br />
au noeh merer sicherbeit, sa habeut wir dom obgeiiaruiten lin. <strong>Conrad</strong><br />
au Rcchton vnuerschei<strong>de</strong>nuichcn biirgen weren vildmitschuldciiergeben<br />
vnd gesetzct, gebon vnd setzen lut auch In craft disz briefs dise hienachgescliribenen<br />
Neiulich die hoehgebornen fûrsteri Ha. Stephann vnd<br />
Bu. Fri<strong>de</strong>richen Beidc pfaltzgraven by Bine vnd Heriziige In Beyern 'muser<br />
ilebo Herren Vatter vnd bru<strong>de</strong>r, Vnd ouch vnserc iieben hesun<strong>de</strong>rit<br />
lohann von' Steync Ritter Brenner von Lewenstemn, tienne voullandocke<br />
Bernhart Rranieti von Kyrcheim Hoîcineisler vud Ileinricli o<br />
v l' Sweinheim<br />
Also vn<strong>de</strong>rschei<strong>de</strong>nlic.Ite, obe sache 'ivere rias wir ln <strong>de</strong>n don obgescliriebenen<br />
stiickeit eincrn o<strong>de</strong>r me, wenig O<strong>de</strong>r vil, suniig wtlr<strong>de</strong>n vnd die ait<br />
vouetziigent, noch don nachgingent, lu niasz ais die dan ii vorgeschriebeii<br />
stout, <strong>de</strong>s got fit welle viid aucli ait sin sotie wie dicke das gcschee, das
-<br />
or alsdanii vif das obgeiianiite vn<strong>de</strong>ipfaiid, Marley Jlurg vnd dorif, vnd<br />
atieli die aii<strong>de</strong>rn Ddrffer faren sol vnd mag, die durcit sich vnd wer Ime<br />
<strong>de</strong>s helifen wil, mil gerichte o<strong>de</strong>r on gerichte an sicli ziehen lino vnd<br />
gut so dartzu gehiirt, viid die so lange Inhen<strong>de</strong>s liahen vnd halteii nutzcn<br />
yod niesseii bitz das Ime gentzlich volleizogen wiirt, was clerlicli do<br />
ohen Iii disem briefe geschribee stat Vrid ouch dartzu fit <strong>de</strong>ste rnynncr<br />
die vorgenaniiten vnsere lichen Herrec Vatter vnd bru<strong>de</strong>r vnd oneli die<br />
an<strong>de</strong>rn vnszere biirgen obgenannte manen ztihue zuhofe, o<strong>de</strong>r vn<strong>de</strong>r<br />
ougeii mit mun<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r versigelten offene briefen durcit sicli selbs odci<br />
sine botten wic yme (las allerftiglichste ist zu leisteii yod In giselschaift<br />
zu komen In cirie o<strong>de</strong>r me getegene Stette zwentzig mylen weges umb<br />
vmd vmbe Iiy <strong>de</strong>r Stat Straszburg gelegen o<strong>de</strong>r dar un<strong>de</strong>r weliche er<br />
daim wil, do sic vyentschaift haip hinkomen mdgen, one gever<strong>de</strong> In<br />
chic o<strong>de</strong>r me oifen herberge, die or In danu bcnennet, dar mu ouch<br />
alsdann die vorgenannien vnser liebe Herren Vatter vnd bru<strong>de</strong>r yod<br />
aueh an<strong>de</strong>re vnser biirgec obgenannt wann mcii souche manmige zu<br />
wi&en geton wurt In vorgescliriebener mosz schicken vnd kommen sollent,<br />
Nemlich vnd in solicher riiasz das die vorgenanuten zwene flirsten<br />
yegeicher ein E<strong>de</strong>lman mit zwein knehten und dryen Reisigen pier<strong>de</strong>n<br />
Iii leystunge schieken Viid die au<strong>de</strong>ru vnser obgenannteii Iluirgen yegelicher<br />
mit sic selbs libv, mit cinem knehle vnd zweiu Ileisigen pfer<strong>de</strong>n<br />
In die offen Herberge lit kommen stillent, Yod darlim aueh<br />
redite leistunge vnd giselschaift lialten und tun, vsz vnd vsz so lange<br />
vnd bis vif die stuii<strong>de</strong>, dom vorgenanuten lin. Ciinrat cin gantz volkommen<br />
geiiugen vrnb solichs darumbe es dann zu <strong>de</strong>r icystunge<br />
konimen were Quch inugelichen costen yod scha<strong>de</strong>n, ob er <strong>de</strong>s eynicben<br />
gelitten bette, <strong>de</strong>s sinen einfaltigen worteu zu gloubend sin sol, nach<br />
aller noldiirifi, yod In mosz ais vorgeschrieben stat volligUicli gefertiget<br />
viid gescheen ist Gingen auch <strong>de</strong>r obgenannten biirgen einer o<strong>de</strong>r me<br />
von to<strong>de</strong>swegen In <strong>de</strong>r Leystunge o<strong>de</strong>r sust abc, dauor got sy,<br />
ce die sache gefertiget, zu co<strong>de</strong> bestossen vnd bracht wtïrdc, So<br />
solleii yod wiillen wir zu einer yegelichen Zyd vrid so dicke sich das<br />
not gebtirt, an<strong>de</strong>re also gute biirgen, an <strong>de</strong>r abgegangenen statt setzeii,<br />
ais die ahgcgangenen gewesen siiid, die sieh ouch In gliclier masze<br />
verschriben vnd verbiu<strong>de</strong>n solleiit ziihin<strong>de</strong> lit sicli daun die abgegangenen<br />
bIrgen In diesem briefe verschriben vnd verhuii<strong>de</strong>n gehabt<br />
haut zu ten<strong>de</strong>, Gingen auch knehte o<strong>de</strong>r pfer<strong>de</strong> In <strong>de</strong>r leistunge abc,<br />
o<strong>de</strong>r wiir<strong>de</strong>n verleistet, wen o<strong>de</strong>r welichen das vnd dcii obgenannteii<br />
brgen bertiren<strong>de</strong> vnd angeen wtir<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r o<strong>de</strong>r dieselbert sollent, vif<br />
stunt aii<strong>de</strong>re koebte vnd pfer<strong>de</strong> an <strong>de</strong>r abgegangenen stat geben schicken<br />
vnd stellen, vnd das tun zu einer yegelichen zyt, yod so dicke sicli dits
40<br />
notgebiirt, otie gerer<strong>de</strong> Vnd dbe wir md ouch muser hiïtgen obgenannt<br />
daran sumig vtir<strong>de</strong>n vnd <strong>de</strong>s ut <strong>de</strong>ten So soi vnd niag <strong>de</strong>r obgenanrit<br />
Hnn. C(unrad die an<strong>de</strong>nn Biirgen so iioeh la Lebon werent In Leystunge<br />
maneri In vorgeschriebener masr Die aueh alsdann So in die Manungehn<br />
obgeschriebener masze zu wbssen geton v1ÏrC gehorsam ciii soilent hi<br />
leistunge zu ziehen vnd auch zu leisteti In masz von <strong>de</strong>r Leystunge<br />
wegen vorgesehrieben shit, Wer es aber das wir vnd vuser mitsehiil<strong>de</strong>ner<br />
vnd Biirgen in 'vorgeschriebener rnaszeii fit leisteni \'nd Obe 'wir joch<br />
wol leistetent, vnd sich ciii Monatt In <strong>de</strong>r leistunge verlieffe, das <strong>de</strong>m<br />
vorgenannten h. COurat dannoch keun genûgen gesclicen umb solichs<br />
daruinb es zu <strong>de</strong>r leistunge kommeti were, So mag or vnd were bu <strong>de</strong>s<br />
belffeii wil, darnacli uns obgenannten fiirstenvnsz Btirgenvndmitschu!<strong>de</strong>nenu<br />
An alleti viid yegelichen vnsern Lan<strong>de</strong>n luten <strong>de</strong>r libe vnd ghterii<br />
An alleu Stetten mercketen vnd genichteii wo sic die ankommcut viii!<br />
fin<strong>de</strong>nt, AngrifTcn bekiiunbenn vnd pfendcn, mit gerichtc geistiichein<br />
o<strong>de</strong>r werntlichem, o<strong>de</strong>r nue geniclite, vnd das tiin so lange viud vil, bisz<br />
yme an chier yegeiichen zyd gantz genogen vnd voilegescheen Danurnb<br />
es zu <strong>de</strong>r leystunge vud pfandunge kommen ist, dartzn vmb alleu Costen<br />
mnd sc.hadcn <strong>de</strong>r daruffgangen were, ailes vngevenlich \nd s(i!leut dannocli<br />
die obgenanntcn vnszere Bhrgen ut <strong>de</strong>ste miuiner lcisteii vnd<br />
halteui was von <strong>de</strong>r leistunge wegen vocgeschnieben stai, llerwi<strong>de</strong>r muid<br />
ailes (las do oben clerlicli geschrieben shit sol vus noch vnser obgenannteu<br />
Hurgen vnd niitschul<strong>de</strong>nenn nit schirmeui noch zu belife kommen<br />
<strong>de</strong>heinerley (niheit piivilegien exceptionen rad exemptionen so wir<br />
ytzûnt erworbeui helten o<strong>de</strong>r hennach erwerben gewynnen o<strong>de</strong>r haben<br />
unohten Es sy 'mii Bebesteri Coucilien Cardunalen Erlzbischn'iueui Bischtiueu<br />
Rijnischen keisern o<strong>de</strong>r kunigen, o<strong>de</strong>r von weme dits were, wie odonin<br />
we!ichen weg das vere o<strong>de</strong>r gesun mnhlcn vnd namen hetten das 'vus<br />
viii vuscnu obgenannteuu Biirgen lûr<strong>de</strong>ulicli vriil hiilifiiche vnd dciii ohgenannten<br />
Ha. C$nrad hiîn<strong>de</strong>nlic.he vnd sche<strong>de</strong>lieli gesin mohica In<br />
<strong>de</strong>heun wise daim wir vus <strong>de</strong>s geutzlich vertzigcui und hegeben haben<br />
vcrtzihen vud begeben vus <strong>de</strong>s aucli in Crall'É disz bniefs on aile<br />
gever<strong>de</strong> , Wann auch <strong>de</strong>m obgeuiaimten h. Cbnrad solicit versichenunge<br />
vnd fertigunge vie daim do oben elerlicli gesehniben siat,<br />
gescheen ist zu sinem benflgen 50 sol alsdann vnd daraffter diser miser<br />
brieff CrBfftlosz, dot, vuid ut une dogen<strong>de</strong> sin gever<strong>de</strong> vnd argenliste In<br />
ail en vnd yegelieluen vorgcschnielienen puuiten muid antikeun gent1ich<br />
abc vuud vszgeschei<strong>de</strong>n sin sol Alles vnd yegelichs wie dauior geschiibeui<br />
stat, gere<strong>de</strong>n muid versprechen wir lhiprecht obgciiaiint hy vuisenuu fûrstlieheui<br />
triiwen wtir<strong>de</strong>n vn<strong>de</strong> eren vnd ouch <strong>de</strong>in d<strong>de</strong> so wir daninu<br />
iplich mit vffgehehlen hen<strong>de</strong>n muid gelerten worten zu gotte md dcii
41 -<br />
heiligen geswiiru liant stote veste viid rimcrliuuchenlich zu haltn<br />
Sollelis oucli zu feriigeti vnd zu voiletzielicn vnd darwi<strong>de</strong>r ait(-]) nit<br />
zutund zu suchen iioeh schaifen etan rioch gesiicliet wer<strong>de</strong>n, durcit<br />
vns seibs o<strong>de</strong>r yemands an<strong>de</strong>rs In weliclie wise rias were, o<strong>de</strong>i erdolit<br />
milite wer<strong>de</strong>n daz <strong>de</strong>m ohgeiiannteri lin. Cdrirad huiiuierlich vnd vns<br />
ftriierlic.1ie gesin rnùlite, ln<strong>de</strong>liciii wise, ou aile gever<strong>de</strong> Vnd hahent <strong>de</strong>s<br />
zu worer vrkun<strong>de</strong> viisci , Engesigel au diesen ijrieff ton hencke]i Vnd<br />
ivit' lIertzlige Stcphanii Dekenaeii vus rias wir iimb <strong>de</strong>s obgenaunten<br />
unsers liebcu SDns llcrtzitge Etuprceht willen die vorheneinpten Burg<br />
vnd Dort!' zu Marley mit rien an<strong>de</strong>rn Ddi'lfcrn darizu gehdrcii<strong>de</strong>. <strong>de</strong>m<br />
dickgenannteu lin. Cdnradt von lluszuiarig au Reehtem vn<strong>de</strong>rpfan<strong>de</strong><br />
gesetzet haut, lu <strong>de</strong>r masz vorgcseliriebeii stat, Viid haben dai'nff die<br />
lute lit genannteu DdrlTei'n <strong>de</strong>nt Hu. Cdnrad mn hntrleii<br />
vnd sweren Also wann viid wie dicke lin fit gantzer voile vnd geiiUgcii<br />
gescheen vmb aile vorgesehi'iebene stûcke, o<strong>de</strong>r cia teil bestin<strong>de</strong>r,<br />
wauu sic daim voit vergiit lUi. Ct$nrad ersuchet vud erfolgot wcr<strong>de</strong>n<br />
durcit sicli u<strong>de</strong>r die sinen Sa sellent sic Ir ey<strong>de</strong> so sic vas geton haut,<br />
vif sUint lidig sin, <strong>de</strong>r wir sie auch au ciner yegelichen zyt so dickcsizh<br />
Jas gebhrt In diesem briefe lidig zalen Viid dann fllrbasz dom vorgenanuiten<br />
lin. <strong>Conrad</strong> in!t allen sadien gewartig viid gehorsam sin ais vus<br />
sels 50 lange bita 1mo zu einer yegelichcn zyd vnib aile vnd yegdliehe<br />
stûck daran erbruust luette viid ait vo!ie!zogen whr<strong>de</strong> gentigen vnd voile<br />
geschecuu is! Want nit Stepluanu vnd auclu wir fri<strong>de</strong>ricli iciile pfaltzgriiveii<br />
hy Ryne vnd llertzltgen hi Beyern obgenanuit <strong>de</strong>s vorgenanntoui<br />
vn sers licbenSiins vuiri brudcu'silertzitgeRiiprec.htsvnd ouchwirdieStirgeui<br />
obgcuiannt Nernlich leU iohann voui Steyne Ritter Ich Premier von Leweusteiii<br />
Ici licuine voit Ich Bernliart Kranic!i von Kvrcheim Ilofcneister<br />
vnd ouch Ici Ileinrielue voit <strong>de</strong>s obgeiianntcn vnszers<br />
gnedigeii lichen Ilerren lIertaIig iluprechts Itiirgen md mitschul<strong>de</strong>nar<br />
wor<strong>de</strong>n shit Sa vcrsprecheu vnd gere<strong>de</strong>n wir zwene fûrstcn obgeuanute<br />
hy vnscrn fûrsilielicu truwen wur<strong>de</strong>n vnd eren Vnd mir die an<strong>de</strong>ru<br />
Biirgen iiy dcii ci<strong>de</strong>n wii• darurnb viid iegc]icher besiin<strong>de</strong>rs mit uifgelieiiteuu<br />
Hendoit muid gelertcn wortcn zu goltc mari don hieiligen geton mml<br />
gesworen haut, gute Mïrgcn viid mit.chuidcner au sin<strong>de</strong> vnd ouclu aile<br />
vnd ycgelich vou'geschriebene stiicke puntte nid arlikein sameniluaf<br />
mari Ir yegeliehcn besundci's, wie die do oberi von nus geschriheui stout,<br />
Stete veste vnd vnuerhrucheniirh mit au vcrtigeii vuid au fo!lefiircn<br />
vnd hcrwidcr auch nit au konuneuu an tuu<strong>de</strong> ail suchen nocli schaffeut<br />
gethon nocli gesuclit werdco dineli vns selbs, o<strong>de</strong>i' yemans an<strong>de</strong>i's mit<br />
worten o<strong>de</strong>r wcreken In welic]ic wise das wcre o<strong>de</strong>r .rcsin m(ihte,<br />
gevcrcl e y id Argeuilist lit Ion vnd yegclicbeiu vorgesehi iiebeneui pu]ittduu
- -<br />
yod Artick'eln, gciilzlich abc yod vszgesclici<strong>de</strong>n sin sol <strong>de</strong>s zii Vrknn<strong>de</strong><br />
liaben wir l(eitiig Stepliarin y od anch wir iIertzig fri<strong>de</strong>ricli bei<strong>de</strong> vorgenarinte<br />
vnsei yegclicher sin itigesigel by <strong>de</strong>s obgenannten vusers<br />
lieben Sflns yod Bro<strong>de</strong>rs liigesige] an dieen hricff ton heiicken Sa haben<br />
wir die aniiera Iltirgen aile ohgeiianiite vnszcr legelicher sin ingesigel<br />
by <strong>de</strong>r vorgenaunten vnszcre guedigen lieben ilerren Ingesigete oiicii<br />
an diseii Brirff gehangeji vus vorgeschricbeue Dingo au besagen<strong>de</strong><br />
Datuin Eisaszzahern Tera feria pose bi: Tacobi Apli Anno Do mini Mille-<br />
simo (juadréngentesi?no Quwlragesini O.<br />
No 3•<br />
\Vir Ruprecht von gottes gna<strong>de</strong>n Erwcltcr yod 1I{estedigter zu Strazburg<br />
yod Laiigrave zu Elsas yod wir Conrat von Busnang duinlier <strong>de</strong>r<br />
vorgenamiten Stifft Erkeiinen yod don kuni offciibar mit diesem brioffe<br />
Ais wir Gourai; mit dom obgeiianuten vuserni gnedigeii lichen ileren In<br />
gairizer frunlschafft druwen yod glouben zusaiuen yod In oins komen<br />
sint Aiso das wit, 1mo au <strong>de</strong>m Stifft Straszburg hclfîen yod <strong>de</strong>n ouch an In<br />
wcn<strong>de</strong>ii yod keren sollent, ais vir otich bu soilichs getan habent, so<br />
verre an vus ist iled<strong>de</strong>liclier vrsaehen haip so uns dan dar au liewegt<br />
habent, van liii dom vorgeschriebeneu vnscrm liebeti lieren <strong>de</strong>z halben<br />
durcli ctiuich von (Ion Dnmhcren mit bystant <strong>de</strong>r stat dar In gezogeiiviid<br />
getrageu whrt In <strong>de</strong>r Iueynunge mi dar an wi<strong>de</strong>rstaiit yod hin<strong>de</strong>riiisze<br />
zu duo so verre aie das gcduii y od zubringen mochtend dar mob yod off<br />
das sollich Iiitrag gesuche yod fLirnemen <strong>de</strong>shaip wir oit <strong>de</strong>ster myn<strong>de</strong>r<br />
vesteklieh by cin verliben yod in soitichen guten druwen vnd glouben<br />
wir uns dan au ciii getan zusamen komen sot Ouch dasz vnser ciller ciii<br />
ganz luter wissen gegen iiem an<strong>de</strong>rn gehaben rnoge,wes sich vnser chier<br />
an <strong>de</strong>ni aiulcrn lu dieseu sachen versehen solle yod miige, so haut wir vos<br />
Be<strong>de</strong> mit wolbedahtcin ulule y od nach rat vnser rreun<strong>de</strong> vnd merer bestetigunge<br />
soilicher fruntscbafft dru\vens vnd gloubeus wilin noch foilenklicher<br />
zusamen getan yod vereiniget duo vnd vereinigen ouch vos<br />
ziisamen In cralfl disz I)ricffes yod hurnaz ais hurnach geschricbeii stat<br />
yod nemlichen au <strong>de</strong>m ersteu dus wir be<strong>de</strong> In diesen sachen einan<strong>de</strong>r<br />
getruwelich meyneri ouch berattcn yod behoiffen sin sollent Inoiaszen<br />
wir znsaminen komeu shit one aile geuer<strong>de</strong> yod sol sich onch miser<br />
keiiier von <strong>de</strong>m an<strong>de</strong>rn nit son<strong>de</strong>ra In <strong>de</strong>heyne wisse beson<strong>de</strong>r was vus<br />
har In begegen vnd fûr komen wurt sol vnser chier dom andcrn<br />
gcnlzlich yod getruwelich bystendig sin mit aller siner niaht bitz au<br />
co<strong>de</strong> vsz so verre 1m libe yod gut gereicheii mag vjid sich <strong>de</strong>sz ouch oit<br />
weigern noch hin<strong>de</strong>r ziehen vmb <strong>de</strong>heynerlcy sach gedtit o<strong>de</strong>r gesehiht
--43<br />
wilien lii welllehe wisse das were one aile gener<strong>de</strong>, docli ob es darati<br />
keme das <strong>de</strong>r obgenaiint Ur. Gonrat In vnser Rupreclits Dieust were das<br />
sol ailes sin [u vnser <strong>de</strong>s vorgetianuten Ruiprecliis kosten gewynnc vnd<br />
verluste, wer es ouch das eynicherley <strong>de</strong>idiuig an vnser cinen gueme<br />
(kiline) o<strong>de</strong>r gesuclit wilr<strong>de</strong> volt wem o<strong>de</strong>r in wdfliche wisse das were da<br />
sol vnser keiner <strong>de</strong>heine rachlunge suule noch vberkomeiinisze ane <strong>de</strong>n<br />
an<strong>de</strong>ra nit offnernen o<strong>de</strong>r In gai! In welliche wisso das were dan mit <strong>de</strong>sz<br />
an<strong>de</strong>rn guten wisscn vnd wiflen vnd one aile geuer<strong>de</strong>, Wir Conrat obgenannt<br />
sollent ouch furbaszme <strong>de</strong>m vorgenannten vnserm lieben Hercu<br />
JIerii Rtiprecht getruwelicli hulfflich vuid bystendig sin so verre an uns<br />
ist dits 1m das Bisitum se vii wir <strong>de</strong>s lngeiiapt vnd vus ais ycreni IliscliolFe<br />
gesworul liant gautz in wcr<strong>de</strong> die stette vuid ouch dits tant hui<strong>de</strong>n vnd<br />
swereut vuid wan es dazu kompt geliorsam sin, sic ir ey<strong>de</strong> so sic vils<br />
getan liant ais yerem Bischoffe ledig zu zaileui off doit wilion das sic<br />
vnserm obgemelteu Heren dar off hul<strong>de</strong>nt vnd sic ir ey<strong>de</strong> ouch nitt cc<br />
uoch ouich in <strong>de</strong>iteyne au<strong>de</strong>r wisse dan ohgescliribeui Stat lidig zallen,<br />
vmli <strong>de</strong>heyneriey sacli wiilen wie die were otier fûrgenomen moht<br />
werdcn one wissen vnd guteri wilien <strong>de</strong>sz vorgenannten vnsers lichen<br />
ileren lin. Ruprechts vnd mie aile gener<strong>de</strong> doch se sol die oher muntdat<br />
mit [r imgehuirunge vnsern leptagen by vns bliben nacli lute <strong>de</strong>r brieffe<br />
dar liber sagen<strong>de</strong> vnd sol disz unser verschribiinge vnd cynigunge vas<br />
Conrat obgcnannt unsche<strong>de</strong>licb vnd vnuergreifflich sin an sollicheu verscIiribung<br />
vir ver von <strong>de</strong>m obgenanruten vnserm lichen gnedigcnHeren<br />
siner gna<strong>de</strong>n vatter vnd bru<strong>de</strong>r Inhant son<strong>de</strong>r die brieffe aile sellent<br />
gent1ich vnd volkomenlich In alleu yerenpuncteu viid Articlen creftig<br />
vnd mechtig sin oucli stete veste ved vnucrbrQchlich gehaiteri vnd vo!zogen<br />
wer<strong>de</strong>n In aller <strong>de</strong>r masze ais ob die gantze von woriteri zu wort<br />
bar In geschrieben stun<strong>de</strong>ut one aile geuer<strong>de</strong> Ailes vud yegilchs wie dan<br />
vorgesehribeu stat versprechen gereddcn yod gioben wir Ruprecht ohgcnannt<br />
by vnsern ffirstliehen druwen wûr<strong>de</strong>n vnd eren Yod wir <strong>Conrad</strong><br />
by vnscrn druwen wiir<strong>de</strong>u yod eren stete veste vnd vnuerbrlXchlich zu<br />
ballon darwidcr ouch uyemer zu tun<strong>de</strong> zn suchen noch scliatren getan<br />
nocli gesuclit wer<strong>de</strong>n durch vus seibs o<strong>de</strong>r yemand an<strong>de</strong>rs voui vnsernt<br />
wegen In weiliche wisse dits were o<strong>de</strong>r gesin niiiht ntitzit dar In vszgenomen<br />
ais wir belle obgciiauint das ouucli ailes yecklicher ais 1m geburt<br />
gelopt yod zu got yod dcii heiiigen gcsworu liant <strong>de</strong>s su vrkun<strong>de</strong><br />
vus voriges Ding zu besagen<strong>de</strong> se bal vnser yegiicher sin eigen ingesigel<br />
mit rechteni wissen au dieseui brieff duin hencLcn <strong>de</strong>r zwen glich<br />
lutten sint vud vnser yegiiche party einen baben sol vnd gegeberi Ist off<br />
dorustag nach <strong>de</strong>sz heiligen Grutztag ais es crhaben wart in dom lar<br />
nach Cristi geburl lJusend vicrhondcrt yod In dom vicrtzigosten 1er.
-<br />
Ais noeh to<strong>de</strong> und abgang seliger ge<strong>de</strong>htitisz . Wiiheims wilant<br />
]3yscliofr zu Stroszburg Wir Dechan vnd Cappittel vnd un s inerer teil<br />
.t.<br />
(les Cappittels dcii Erwbrdigen lin. Cnnrateii von l3usznang zu Dysehoif<br />
4.j. en y cl iet Totent i irDcchan y od Cappiltel, *uCh)die von Marckoltzheim,<br />
j4 4k4 Ais ouch an<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s S1ifFtesSIosIaui<strong>de</strong> viol lute <strong>de</strong>mselben lin. Cunraten H'<br />
Ais cinem erwelte*1...biscli pff von <strong>de</strong>m Cappittel hiil<strong>de</strong>n yod sweren Aiso 4-<br />
tiu<strong>de</strong>r an<strong>de</strong>rm,Wenu or oit nie Bisehoif wcr1 dits îr danti dom Capjtei<br />
l.*nd einern kuiiftigen Bischoff von tus dom Cappittel o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>m meren<br />
teil crweiet, Vnd nientans an<strong>de</strong>is huul<strong>de</strong>n 1sweren uioeli gewertig sin soi-<br />
Lent Ais ouch das von altershar ye vudje llerkomen isÇ, Ais itnd aiicLtho<br />
and' rdcstifftcs lute tiiid wi<strong>de</strong>r(onen ouc li gesworri habent. Non<br />
habent wir vernoinen und wissent, dass <strong>de</strong>rselbe von Bussung <strong>de</strong>n'4'<br />
hochgeborncn fiiisten jj_ Ruprebten 'j'aItzgraffcn hy Bine viid llertzog<br />
in 3ycrii , zuvor in pliegers wise , t4nd daYiioeh <strong>de</strong>rnselbeii I-lcrtzog<br />
Rui1iiJt lifT uinrestag uiocli uinser Jj ben owen da.- <strong>de</strong>r Eren uueiist<br />
vergangen, dwiseibciiltifft gcntzlich ulîgegeben ,'nd zu sincu ais eins<br />
Biscllofls han<strong>de</strong>n ne biingenniierstain.1eia4ndJi<strong>de</strong>rnoniennd dafnui<br />
4ioss, lan<strong>de</strong> nd luite <strong>de</strong>s Stilftes mi als cineni itisc]ioll^ entpholeiiixnd<br />
eheissen bat ze swerenind ne iwi<strong>de</strong>n, <strong>de</strong>s doch <strong>de</strong>r egenannt HrJunrat<br />
we<strong>de</strong>r miige nocli maht tni'tehten yod noch <strong>de</strong>mitehien oit enliat,<br />
'Und disz ailes bat <strong>de</strong>r egenanntjiCunratzubro1it vnd geloul 00e wissdn)<br />
wiilen,vcrhengnisz gunst vnd gehelle jiis Thuniprobstatliaiter <strong>de</strong>r<br />
1)eclieniwi yod dci'cappittels; wi<strong>de</strong>i41itnd sdllich hohe geliib<strong>de</strong> viol<br />
truwe so or <strong>de</strong>m stifft geton hatd pf1iht g gewescu , dasltjis doeh icit,<br />
(Miii Stifft )lan<strong>de</strong>Iiid lutennd aiiciiu<strong>de</strong>rsossenuiid in kiinfftigen€9<br />
Pen sche<strong>de</strong>lichtnd ver<strong>de</strong>rplich ist, dis dan an <strong>de</strong>in tage Iit,L!.nd cmi<br />
gIichen inengiichen mensehen voI versteiuliieh ist. Denselben Jlcrtzog<br />
Rupreht wir oit fhi' chien Bischofl habent, haben suilent noch welient)<br />
1Viui m ir onch <strong>de</strong>s rut sciiuldig noch verhuuidcii shit in <strong>de</strong>rn llehtenud<br />
LLt4l)cgeretcn ouch iuiertnib nutzit au<strong>de</strong>rs dante]itz. llarnb so tugen rir<br />
»ch solliehs ne wisseu nd2 ais il- <strong>de</strong>s Stiffles lieben getruwcn lang zyt<br />
gewcseu1noch siiutwiid obot ,il lange sin sdilcn liermaiieui wir *cll k-i--ashiiicher<br />
Iieb trnwIren yod gelflbcle su ir don) Stiftt schuuldig vnd ver-<br />
Ik.., bun<strong>de</strong>n sint Wur<strong>de</strong> an uVcli gesynnet von viuscrs ljj Heitzog fluipreht.-teJ<br />
- I'- obgcnannt i?i gelieiszwid entphchuisz !D. Cuunrat Vol] ltuusznangs,<br />
wileiut Bise1iuff<strong>de</strong>r das bistuni doeh uffgeben bat ilias ir ]Icitzog<br />
liui<strong>de</strong>n vuud swcren soltent, dis cinem Bischoff da g ii ei - las oit eiitugent<br />
trnb <strong>de</strong>licine slaht saeli wiiien, 41ndcr bi sollichem gioubcn.nd ey<strong>de</strong><br />
tijibejit, don ir vuiinais gcswoiii han t . nu zylcu do Nvir %iiIu totent<strong>de</strong>m.<br />
%
45 -<br />
obgcnannten Bru, Cuniatcii von Busziiang sWeretl dus chient BjscIiof<br />
Ais \y il oucli zu curer erberkeyt eut gantz giit getruwen md verschen<br />
babent.vjid wolte guch yemantliieiiiber niitigeu o<strong>de</strong>rtrengeit ,4o erbieleu<br />
wiivis vnil wellent mit huiT vnscr jji vnd frindciiad <strong>de</strong>r sldt H4YM'./<br />
Stroszburg%i1i hifltotKnd histant seii<strong>de</strong>nind tun4o bal<strong>de</strong> irkns dax<br />
ze wissen tunt.t*nd we1tcutins ciii atiiwuit wissen Iossen <strong>de</strong>siid <strong>de</strong>s<br />
wir 9c1i vormols geschriben ban t<br />
L'acte ci-<strong>de</strong>ssus, sans sigilte, sans date, niais évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> l'année<br />
1140, porte ait <strong>de</strong>s la suscription suivante du N\il' XVIII 0 siècle:<br />
Le sieur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Busswang (sic) ayant (:té Eslu Évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />
après le dêceds <strong>de</strong> l'Évêque Guillaume céda quelque lems<br />
après le dit Evèché au Duc Ruprecht sans le consentement du grand<br />
Chapitre, ce qui irrita les Capitulaires et leurs ( sic) lit faire <strong>de</strong>ffense<br />
sk aux sujets <strong>de</strong> 1'Evêch€ uleprester le serment sans un ordre spécial<br />
du grand Chapitre.<br />
%o 5.<br />
In nomine sajiClij et individuic trinitalis heuricus divina favenle <strong>de</strong>mentia<br />
Argentinensis episcopus omnibus ad quos ist:t pagina pervenerit<br />
eternam in Christo salutem. Dubium non est omnia oninino que consilio<br />
recte gerunhuir atque scripto couiprehenduntur juerito firmitatc niti <strong>de</strong>bere<br />
ac Iierpctnam retinere memoriain. Qua propter tain ail prescnhium<br />
quam fnluroru ni Il<strong>de</strong>lium recordation cm scripto commendaic proposuimus<br />
rilialiter monachi sancte Marie <strong>de</strong> Campis qui sunt in suliuthin metensis<br />
civitatis cnm reliquiis gloriose virginis marie et alioruin venerabi-<br />
11cm sanctorum Alsaliam intrantes ad locum noslrum Rubiacensem <strong>de</strong>vcnerint<br />
ibiquechrisli Il<strong>de</strong>les mentis sanctissime virginis et aliorum sanctorum<br />
sicut accepinius multitnodis sihi miraculis Ostensis congauu]eutes<br />
et <strong>de</strong> eornm patrocinio plurimum conli<strong>de</strong>nter prafatas reliquias in conllnio<br />
jani dicti loci retincre et venerari <strong>de</strong>si<strong>de</strong>raverint. Hoc qui<strong>de</strong>m gratum<br />
et acceptuui liabentes jam dieU urionachi ad nos et ad f ratres nostrosmajoris<br />
ecclesie canonicos venientes <strong>de</strong>vote suppticaverunt ut in supradicte<br />
ville colle locum cis couce<strong>de</strong>renies, laque co ad <strong>de</strong>i lau<strong>de</strong>s et sancte<br />
marie et pnenuuuinatorum sanctoruni rcliquiascollocarent. Nos vero consi<strong>de</strong>rautes<br />
eornm <strong>de</strong>votionem et totius rubiacensis populi tam militum<br />
guam aliorum alTeclionem pro honore <strong>de</strong>i et sanctissime gouetricis ,jnsc
- 46<br />
evcrencit partent <strong>de</strong> ipso colle nostro sitO juxta rubiacuin ad mouasteril<br />
se<strong>de</strong>in et cimiterii et officitiartiin cjud concessimus. \crum eu pacto convenimus<br />
ut quando prior ibi eligendus fuerit requisito consilio prions<br />
metensis si infra trigilita dies veitire potticrit unuin <strong>de</strong> conventu sou<br />
tratres ibi dco servientcs eligaut, si illic idoneus inventus fuenit. 8m<br />
autem <strong>de</strong> capitulo metensi convenientem personam accipiant.<br />
Si vero <strong>de</strong> eligendo prelato inter traItes discordia fnenit per domitiuna<br />
episcopum argentinensem et priorem metensem discordia terminelur.<br />
Electione venu facta domino argentenensi episcopo primus I)resentctur<br />
et ab co dignitatis sue secundurit loenni investiturain suscipiat cique<br />
fi<strong>de</strong>litatem et nionastcrio <strong>de</strong> colle facial. De ordine auteni suo priori metensi<br />
reverentiam et obcdicnliaui exliibeat cum fratnibus suis.<br />
Hee omiiia in persona doniiui Wal<strong>de</strong>nici a fratnilus consilio prions<br />
metensis in priorem electi per 1105 compleut fuerunt. Sed si pnior pro<br />
culpa aut exccssn removendus fucrit non sine consilio domini Argentineusis<br />
et ejus<strong>de</strong>m ville proborum vironiirit prionisque metensis assensu<br />
110e valeat lien. Scd si contigenit priorem <strong>de</strong>ce<strong>de</strong>ne vel arciori vite inharo<br />
vel propter majorent digiiitatem aut pro voluutate sua irracionabili<br />
disce<strong>de</strong>re. Subsiituciidus in priorein u Iratnibus ejus<strong>de</strong>ni loci ut jam dictum<br />
est eligatur et pi'edicto modo electus semper domino episcopo AN<br />
gentinensi prsentetur.<br />
Hec auteta omnia in perpeluum lirma permanere <strong>de</strong>bent salvo honore<br />
et jiisticia domini episcopi libasiliensis et aiitiquioris Ecclesie <strong>de</strong> Rubiaco.<br />
Sunt antetu bec que spocialiter et expressim niunachi <strong>de</strong> monte vitale<br />
<strong>de</strong>beut ne mater ecclesia que in Rubiaco est gravetur. Decimas parrochianonitin<br />
ejus<strong>de</strong>m ecclesie nec manifeste nec occulte recipiant nec <strong>de</strong> terra<br />
sibi data sen dauda <strong>de</strong>cinias retineacit. Egros in ipsa parrochia sine consensu<br />
plebani nec communicent nec olcu iuuugant nec tuortuos sepeliant.<br />
Exconimunicatis .seuabecclesia ejectis divina officia non celebrent.<br />
Missain matutitiam que in plebana ecclesia cetchnatur monachi sua niatutina<br />
missa pneveniant. Et sien( <strong>de</strong> missa matutirta diximus sic etiam <strong>de</strong><br />
pnocessione que in dominicis diebtis agitnr observandum constitiiimiis<br />
uisi ad ploiiitudinetn ecclesia conventus <strong>de</strong> Monte sic augmeutaretur ut<br />
sccuudum monachalem regulam facere tardius tonerontur. Verbutu ad<br />
popnluni pronunciatio[les festoruin et petitionos quas pro necessitatibus<br />
faciunt monaehi brevitei' liant ne morarn generent populo ad ecclesiam<br />
parrochianam festinanti. lin<strong>de</strong> et simbolnm in omrii dominica annuntient.<br />
Ut autem concessio nostra et omnia que predicta sutit lirma et<br />
inconcussa permaneant scniptum lioc sigilli itostri inpressione confirma-<br />
«itous. Facta sunt bec aniio doiniuiee incarnationjs MCLXXXIII'. Indictione<br />
lnima. Epacta XXXV. Concurrente V. Lncio papa romane ecclesie prcsi-
- 47<br />
lente liegnaute friticrico iuvietissimo ituperatore et semper augost o.<br />
flujus rei testes sunt. Bertoldus prepositus majoris ecclesie fricco <strong>de</strong>catius<br />
Lantfriclus catitot. Eberardus custos. Ulriciis preposilus <strong>de</strong> hasela, et<br />
cetri fratres majoris ecclesie Anseimus advocatus. \Yeriiherus marsalitis.<br />
Sifridus burgravius, Roudolfus <strong>de</strong> Rinowa. Roudolfus scultetus et Waitherus<br />
[rater ejus. De Hubiaco, Wernheriis tic speculo. Couniadus Catisitieus<br />
(sic) et fratres sui. Teodricus et Aigoli, Ilugo fihius dotuini Roudohl tic<br />
Lobegaaza Thetricus <strong>de</strong> Turre Nibiiuiie et Iraires sui. \Vernherus et Gerardus.<br />
Gerardus tohho. Ortiiebus Fri<strong>de</strong>riciis <strong>de</strong> \Yegesocle et fratres sui,<br />
Ileiririetis harle et fratres sui. Burcardus <strong>de</strong> Nittilinheim et fuji sui. 0mriisque<br />
Ilubiaceusis Populos Ciim plebano suo Hartungo. Amen. Amen<br />
Amen.<br />
Avec le ]nouogranlnle <strong>de</strong> Ilveqiie (Henricus Episcopus Argentinensis)<br />
et son grand sigille en cire jaune.<br />
06.<br />
Wir Cunrat lierre voit Thumherre vuil lierre In <strong>de</strong>r Obereji<br />
MontaIt, Bekheniieu offcnlich mit diser gegcnwBrttigen geschrifît Msz<br />
zwischeii <strong>de</strong>n Ersammen vnsern lichen Andiichtigdu Herr Ilciurichen<br />
Schyffersleiti <strong>de</strong>nt Eirihlierren hie ait Rufach, eius thcils , und dcii Cappeton<br />
genieinhch, die daseibs in <strong>de</strong>r Lutkirehen bepfrundt sind, <strong>de</strong>s<br />
antlern thci Is , Ail erlcy spiin n vud lrrii iigei t en Istan<strong>de</strong>it, die vnus bisaher<br />
kid vud ait lieb gewesen sind . So liaben vvir lit auscliung <strong>de</strong>s, wie sic<br />
aile zusaminen, auch au, vud vu<strong>de</strong>r vas sind gesvandl, Vrid ob sollicite<br />
spilun vnd Jriungen zwischert Innen ut abgestait viir<strong>de</strong>n, Dasz dadurch<br />
khlinlftiglich mdcht entstan , swcrer treffeliciier ahgangk, yod griinitiche<br />
Zerstdrung <strong>de</strong>s lobiichen Gottsdiensts, <strong>de</strong>r in <strong>de</strong>r vorgemelten kiiclien<br />
mit manig[aitigem Iliss vlrgesetzt viid biszher vollehracht wor<strong>de</strong>ji ist,<br />
Viid liaben Innen darnif gtietlich flic vus getaget, vad nach verborung<br />
irer spiirin, Inca beuoh!en, vnns die gegeneinandor von Artickel au<br />
Artickel, lit geschrifft zu iibergebcii, dits sic auch band gelban. Aiso uff<br />
solliciis vud dieweil wir zu frie<strong>de</strong> vnd zu eiziigkheit geneigt sind, vnd die<br />
vorgemelteti Parihoyeti vnd aile Ire nacliklionicri gent wolten wyssen<br />
mit eiiiau<strong>de</strong>i alun In giiteni vereinigteu \Villen, \mb dasz von Inen <strong>de</strong>st<br />
mit mehrernt (toisa Gotiszdienst voliebracht wur<strong>de</strong>. Haben wir Innen<br />
bei<strong>de</strong>rseit aber vnd wid<strong>de</strong>r fur vus getaget vnd die gesclirifftcn vnd<br />
kliiiiidtschafften, wie sic vns die Inanidiiberantwurt, lit k gegenwuirtigkheit<br />
offeriiich laszen leseti yod verhdreu, vnd nach <strong>de</strong>nt verhiircn ait faon<br />
crlaugt, dasz sic mit gutem \Vilteit yod bezwingea, sollicite vnd aile Ire
48 --<br />
speiiu Irrungen vnd vnwilleii su Jegiiclier tiieile biszliecr wid<strong>de</strong>r dcii<br />
an<strong>de</strong>rn geliabt bat, zuvnhls gestalit, Yod daraii mit handgebciidcn truweti<br />
au cy<strong>de</strong>s statt gelobt yod by Ire" Priesterliclien Ainpten gerctt vnd versproclueri<br />
haben, \Vie -,vii sic giictiich o<strong>de</strong>r rechtlich enlschci<strong>de</strong>n, o<strong>de</strong>r<br />
was wir darauss niachen wiirdcn; dasz sic dabey Pliben, vnd <strong>de</strong>m ohii<br />
widcrrc<strong>de</strong>, Weigerwig o<strong>de</strong>r terrer Zielien gctreuwlich nachkhorninen<br />
wolten. Yif sollichs sind wir vif lut dato disz viisers entscheidts, mit<br />
cttiiclien gelerten yod auidcrn, die wir lierzu berulten haben , aber liber<br />
die gcschritîten gesessen, Yod die mit ulensclbeui hedliclitlich vcrh6rt, yod<br />
vif Jegliclien Artickel Insun<strong>de</strong>rs gelait t tisera ciitsc]ieid, Vnd \voiIcn dasz<br />
dot obgemelten<br />
<strong>de</strong>r nu yod heriiah von bei<strong>de</strong>n obgcmelteui iheilen by<br />
irer gtctb<strong>de</strong> yod vcrsprecliuisz yod auich von ailen Iren nachkhonumen<br />
Kirchiierren yod Caplondu lue zu Rufach Immermec cwigiich stectgelialleu<br />
yod <strong>de</strong>m In sollicher Ordnung nacbkhommeii wer<strong>de</strong>, wie herinn begriffen<br />
ist, ailerding vngeuchrlich.<br />
Item zu <strong>de</strong>m erstcn, Ais die vorgemelten Caplonen In dciii erstdn Artickel<br />
Irer Clag fiirgewandt haben, Wie <strong>de</strong>r Kirchherre mon vorhaite, das<br />
Selbuch viud auch die briefe liber <strong>de</strong>r Priisentz',.iiisz vnd giitti besagen,<br />
Vnd dasz dadurch die Prbseuitz vcrlustig sy, Viund wer<strong>de</strong> Irer Ziuusz gtilii<br />
rad gutetere, Yod aber <strong>de</strong>r vorgemelt Kirchhcrrc dawiddcr gemeint vuid<br />
geaniwnrt liai, dasz soilich briefe vnd Scibneli buliieh hindcr 1m ligen<br />
yod bliben sollen, Sn ist (les Artiekels itaib viiser entscheid, Yod wolien<br />
dasz <strong>de</strong>r Kirehhcrre, Aile yod iegliche brieffe md Register, was or <strong>de</strong>r<br />
hin<strong>de</strong>r 1m bat O<strong>de</strong>r wcisz, liber <strong>de</strong>r Priiscuutz Ziuisz ghitt vnd giiettere<br />
besagen, lniwendig Aciut lagon, dcii nechsteu uuach tibergebeui disz<br />
vnsers endtschcidts dcii Caplonen, lut gcgcnwtïrttighkcit <strong>de</strong>s Sciinithciszen<br />
yod etliehcr <strong>de</strong>r ithbto, hic zuBnfach heruszgcben vnd die logea<br />
soit lui die Sacristye , zu gemeinen Ilan<strong>de</strong>n in eiuien lrog, <strong>de</strong>r mit ulreyen<br />
schloszcui bescliloszexi wer<strong>de</strong>n, md ewighch iii dci Sacristy huiben sou.<br />
Yod soli <strong>de</strong>r vorgemeit muid ciii io<strong>de</strong>r Kirchherrc embu scbuiszei, die<br />
Capplon yod Ire nachkhommeii dcii aii<strong>de</strong>rii sciulissel, Yod Schultlioisz<br />
vnd Ithate hie zu Rufach <strong>de</strong>n driten sr,hliszci luaben, Vmb wilien dasz<br />
soihehe bricife cwiglich yod ftirer vnuerandcrt by <strong>de</strong>r kirchen hiiben,<br />
Dodli wann eiuiclicm theite aol sin wir<strong>de</strong>t, sich solliciter bricife zut gebranciten,<br />
<strong>de</strong>r Prhsentz-Ziuusz, gilitteil o<strong>de</strong>r giietero lnzugewinlleii O<strong>de</strong>r<br />
clithch o<strong>de</strong>r sust. dasz soli <strong>de</strong>inseiben gegiiuunt<br />
zu bchalten, es sey Re<br />
yod ait verztigen wer<strong>de</strong>n, Doch wann man liber don trog gan will, sa<br />
sollen allwcgeuu die drey mit <strong>de</strong>n schuiszeln daby sin yod versprechnisz<br />
nemmen, von <strong>de</strong>nt <strong>de</strong>r die jjrieif nemmen nnd brauchen wolt, Dasz et<br />
die in Mnnatsfrisi vngeuehr!idhwid<strong>de</strong>r in <strong>de</strong>n trog aniwurtenwolle, dasz<br />
aucliiegliclier, bey beraubung siner Pfruuidcn, sciuuidig siui yod thon soli.
- 49. -<br />
Wer auch oh <strong>de</strong>r PrisenIz hernachmabis ciniche 7iii.s7. giiltcii o<strong>de</strong>r<br />
gutere wid<strong>de</strong>rkaufft w'ur<strong>de</strong>n, dasse]b geit soll vi<strong>de</strong>r an gelegi, vnd die<br />
briefe auch in <strong>de</strong>n trog geleget wcr<strong>de</strong>n. y od lnsnn<strong>de</strong>rs se cl]tsehei<strong>de</strong>n<br />
vnd wolleii wir aiieh, dasz <strong>de</strong>r Kirehherre ohgemelt dasselbicli in<br />
doit vorgemelteii Acht tagen on vifhaiten Mer Widdcrre<strong>de</strong> zu gemeinen<br />
Ilan<strong>de</strong>n lit Sacristy le.-en yod darthurt, liliben laszen soit, A]so dasz<br />
es <strong>de</strong>n Caplonen <strong>de</strong>m Schultheiszen y od Rhiate hi zu Rurach, offen vnd<br />
oit besehiossen sy, Vnd dasz sollichs von Inen vnd lien naehkhomme.n<br />
ewiglich also gehaiten wer<strong>de</strong>, Vmb willen Dasz .ieglieher theile, yod aucli<br />
SchnHlieisz nid Ritate, sieh <strong>de</strong>sz zu Irer notturift mogen gebruchoji<br />
vngeuehrlicii.<br />
Item sydmais <strong>de</strong>r Kirchher lit dom an<strong>de</strong>ru Artickel semer antwiiit vif<br />
<strong>de</strong>r Caplou for<strong>de</strong>riing bekenncn ist, Wie dasz ettliche <strong>de</strong>r l'riisentzzinsz<br />
abgeloset sind , yod cc (las ilobtgelt Ingenommen Vnd iioch Ion vnd nit<br />
wid<strong>de</strong>r aiigelegt hab, Ist unser entscheidt y od wolien auch, dasz <strong>de</strong>r<br />
vorgemeit Kircliherro lit Moriatsfrist, nach cibergeben disz eiitscli&idts die<br />
t'riisentz vnih soliiehe Zinsze vnd hobtgut, mit gewisaen vn<strong>de</strong>rpran<strong>de</strong>n,<br />
yod mit eiueni globlichen brielT versicherri soll uach nottiirfft. Ob aber<br />
<strong>de</strong>r Kirchherie das lut thon wil! 0(1er ma,-, Sn soit cc doeh mit Wiszen<br />
voit Wifleo <strong>de</strong>r vorgemeiten Cappionen, das hobtgut atilegen iinid howen<strong>de</strong>n<br />
naeh nutz <strong>de</strong>r Prbsentz, vmb dits die Prasentze kiiniftiglich vnd<br />
ewiglich, Irs Zinsz sicher sy y od biihe, <strong>de</strong>rselh brieif md vas <strong>de</strong>r Priiscnlzje<br />
zu Zoiten briefe zustan wer<strong>de</strong>n, .sollen aile wcr<strong>de</strong>n gciegt, zu<br />
<strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn briefen, in rnasz vorbegriifen ist, vngeuerlich.<br />
Vif dcii dritten Artickel (les flirgebens, dasz die Cappion gethon haben,<br />
Darinn sic mei<strong>de</strong>n vie <strong>de</strong>r Kirchherre <strong>de</strong>r Priscritz cmpfrein<strong>de</strong> Ire<br />
giietere, Vitd die Ziche in <strong>de</strong>rKirchen Wydcmgut, Darumb sic begerendt<br />
zu uerhiircn dits Se]huch. lst miser cntschcidt, Souern die Capplonc<br />
durcli das Selbuch o<strong>de</strong>r sust, mit gieubiicher khuindtsc]iaift fùrbcingen<br />
mdgeu, dasz <strong>de</strong>r Kirciiherre iiihah einich gut <strong>de</strong>r Priisentz zugehiirig,<br />
Dasz daim <strong>de</strong>r hTirchiierre sollich gut <strong>de</strong>r Priisentz oit intrag volgen vnd<br />
bliben iaszeu, yod amen gunst darzu geben soit, dasz sollich gut hiniùr<br />
wer<strong>de</strong> verhelien nach nutz <strong>de</strong>c I'risentz , Yod das fticbriugeu soll geschelien<br />
hiezwischen yod mitfasten nechstkhtiniftig vor loin Ersamen vnserm<br />
Lieben Andbchtigen Herri Johaunsen Ilefelin Lupriester zu Siiltzmatt, au<br />
<strong>de</strong>m Jeglich tboil oie geistiicli Persout setzen sou. Wir woilen auch oh<br />
sicli fnegte <strong>de</strong>r Prbsentz gbettere ftirer zu ueriyheui. Dasz (las fit gesehec,<br />
ani<strong>de</strong>rs (latin mit Wiszcuu vnd Wilien <strong>de</strong>s Kirehheren , Vrid <strong>de</strong>r gerneinen<br />
Cappione vnigeueriich.<br />
Item ais die Capplon lit <strong>de</strong>m Vicrteii Artiekel lier for<strong>de</strong>rniig sieh belageiid,<br />
Wio dasz <strong>de</strong>r Kircliinere Ilion luit vszgan mesz zui leson vngIich
50<br />
luge vn(1 getan liabe Vnd wir ait verstan, dasz in sollichem vszgan von<br />
<strong>de</strong>nt kirchherren vnd don Capplonen dhein Ordnung gehalten wer<strong>de</strong>.<br />
So haben wir vnihwillen dasz vngunst in sollichem vszgan, aueh ny<strong>de</strong><br />
rad hassinliuttszdienst, abgestait wer<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r <strong>de</strong>szhalb vifherstan mdcht,<br />
getan vnszern entscheid, Vnd setzen daruiî ehi Ordnung, Also dasz aile<br />
obtationes die <strong>de</strong>n Capplonen vnd <strong>de</strong>s Kirchherren geseUcu, vszwendig<br />
<strong>de</strong>s Chers, zu Je<strong>de</strong>m fronampt tiff die Altar gefrymmet o<strong>de</strong>r geopifert,<br />
wie die genant mdgeu wer<strong>de</strong>n, hinfflr ewiglich vif Je<strong>de</strong>n tag, glich getdllt<br />
\ver<strong>de</strong>n salon, Yod <strong>de</strong>r dieselben die <strong>de</strong>sseibcn tags zu <strong>de</strong>nt fronampt<br />
mcssvszwendig <strong>de</strong>s Chorsgehaltcn hetteii. Doeh sol herino Yszgeschei<strong>de</strong>n<br />
sin, Oh <strong>de</strong>r Kirchherre diirch sich selbs o<strong>de</strong>r sine helifere zu<br />
hochzeilichen o<strong>de</strong>r zu an<strong>de</strong>rn Lagon, lyptil o<strong>de</strong>r brutiauffe vszweiidig<br />
<strong>de</strong>s Chers vndcr <strong>de</strong>nt fronampt began wur<strong>de</strong>, Dasz mag or turi iiach loblicher<br />
guter Ordaung viid gewoniicit, Vnd was oblationes g-etalleu werdon,<br />
zu Je<strong>de</strong>r zytt vif don Aflar, daruif dos IypfTil o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r brullauff<br />
gehalten whrdct, Damil mag <strong>de</strong>r Kirchherre hanilein, sc]iaffen, tliun<br />
vnd iaszea Alsz biszherc, o<strong>de</strong>r wie lin lieglich isi, Ynd die an<strong>de</strong>rii Cappion<br />
sollen ait schuldig sein, Ire oblationes, die Innen vif <strong>de</strong>nselben<br />
tag gelallen, zu Iheilen mit <strong>de</strong>s Kirchiierren geselen, <strong>de</strong>r sollichen<br />
brutlauif o<strong>de</strong>r Lypifyl anstait <strong>de</strong>s Kii'chhern gehalteii hctt. Es soii auch<br />
dheiu Priester, <strong>de</strong>r in <strong>de</strong>r vorgemelten Kirchen nit bepfrundt isi, ver<br />
cinem <strong>de</strong>r obgemelten Capplon, o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren gesellen ait werdon<br />
vszgelaszea, vii<strong>de</strong>r <strong>de</strong>m fronampt inesz zu lesen vugeuerlich. \Vir<br />
ordnen setzen vnd wollen auch mit sun<strong>de</strong>rbeit, Dasz cia io<strong>de</strong>r Kirchherre<br />
einem Jeglichen Cappion in <strong>de</strong>r vorgemelten kirchen, flirer zu ewigeri<br />
Lagon, ohn hin<strong>de</strong>rnisz Intrag o<strong>de</strong>r \Vidcrre<strong>de</strong>, zu ie<strong>de</strong>rZyt 1m Jar, Wann<br />
sich dos gebllrt sol! gonnen sins allers patrocini cm zubegan, mit singea<br />
o<strong>de</strong>r iesen, zu <strong>de</strong>r frugmesze o<strong>de</strong>r zu <strong>de</strong>nt fronampt, wie vnd wann Jeglichent<br />
Capplon das lat gelegen, Yod was aiso cinem Je<strong>de</strong>n Capplon <strong>de</strong>r<br />
sine Altars patrocinium hatten don tag su siner mesz gefrymmet o<strong>de</strong>r<br />
geopiîert wiir<strong>de</strong>t, dasselb ailes soli allein <strong>de</strong>msclben Cappion bliben, yod<br />
sou <strong>de</strong>m Kirchhcrren o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn Capploneu, o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren<br />
gesellen danon ait schuklig sin teyhmg zu tun Vif <strong>de</strong>nselben tag soli<br />
<strong>de</strong>mselben, <strong>de</strong>r das patrociniunt gehalten hett, von <strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn Capplonen<br />
o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren gesellen, <strong>de</strong>r oblationes, die Inen <strong>de</strong>s tags<br />
wer<strong>de</strong>n gofailen, auch tut theilunggeschehen, so sich auch foegot, dasz<br />
einer allein mess au <strong>de</strong>nt fronampt ver <strong>de</strong>nt Chor lialteuu wiir<strong>de</strong>t, <strong>de</strong>ntselben<br />
sollen aucli altein bubon die oblationes, die lai au <strong>de</strong>rselben mesz<br />
gefailen vngeuerlich.<br />
Item vif <strong>de</strong>n filriiften Artickhe!, <strong>de</strong>s Ales die Capplone sich beclagend,<br />
Wie dasz lueui <strong>de</strong>r Kirchhere ait viu<strong>de</strong>rwysung tua wolie <strong>de</strong>r l'resentz
54 -<br />
Zinsi vnd giilti Inziibiingen. Ist vnser endtsclieidt, dasz <strong>de</strong>r Kirchhere<br />
Hill! nd vn<strong>de</strong>rwysirng geben vnd thun soU, souer or (las weisz o<strong>de</strong>r<br />
vermag, oh die Prisentz <strong>de</strong>r verlornen Zinsze wid<strong>de</strong>rkhommen moge,<br />
Vnd von <strong>de</strong>rflechnung wegen, dot sich <strong>de</strong>rKirchherre, von HerrMattheo<br />
Hacken, vnd von Herr Johann Wincklien, in siner Antwurt diszArtickcls<br />
bec.lagt hat, dits 1m die von Inen iiitgelangeu miige. lstrnser entscheidt,<br />
Dasz sie <strong>de</strong>m Kirchiiern, vmb sollichs, Dasz sie In Zyt, In <strong>de</strong>msciben<br />
Artiekel gernel<strong>de</strong>t, voit l'riisentz wegen irigenommen haben, vor<br />
<strong>de</strong>m voigemelten gemeinen Manu vnd dcii Znsataliiten, die sie beydtheyle<br />
zu 1m setzen wer<strong>de</strong>n Rechnung vnd theilung tu», vnd nemmen<br />
soue», In masz von toylung <strong>de</strong>r Prasenlz, in dom sibenilen Artiek-cl heritacli<br />
gesebrihen stat, was înen aber von verlornen Ziuszon nit bat mogen<br />
wcr<strong>de</strong>n, darumb sotie» sie fit schu]d sun<strong>de</strong>r embrosten sin Rechiiungzu<br />
tun, Deszglich binwid<strong>de</strong>rumb sol! <strong>de</strong>n Cappionen oh sie <strong>de</strong>s begeren,<br />
voit dom Kirchherren auch Rechnuiig vnd g!iclw teylung gescheen,<br />
vngeuerlich.<br />
Des Sechsztenjtrtickeis haliben wolien wir getruwen haben, <strong>de</strong>r Kirchherre<br />
viii! die Capplone solien vnd wer<strong>de</strong>n sich <strong>de</strong>s gebruchen, wie vif<br />
sie khomen vnd biszher gehalten ist vngeuerlich.<br />
Item vif doit Artickel, Ais die Capplone sich hand beciagt,<br />
mie Inen von etiiche», die in <strong>de</strong>r vorgemelton Kircheri nit bepfrundt<br />
sind, an <strong>de</strong>r Priisentz abbruch vnd Iiitrag geschee, vnd geschecn sy:<br />
Ist vuser eiitseheid vnd Ordnen, dasz die Priiscntz nu vnd hernach glich<br />
getlieiit vndgegebenwer<strong>de</strong>n soit, allein dom Kirchherren sinon gesellen<br />
vnd <strong>de</strong>n Capplonert, die in <strong>de</strong>r vorgemelteii kirchen bepfrundt sind sust<br />
dheinem nii<strong>de</strong>ru Priesler, es geschee danu luit wilien Ir beydortevie.<br />
Wir or<strong>de</strong>nen auch dasz <strong>de</strong>r Kirchherre vnd die Cappione gemeynlich nu<br />
hinlùr aile Jar, vii<strong>de</strong>r Inen selbsz ordnen solion eiuen Schaifuer solllche<br />
1er Priisentz Zinsze uifzuheben, vnd Jerlichs dation Rechnung yod aucli<br />
teylung zu tun, Aisz obstat, vngeuerlich.<br />
Item vif don Acittesteii Artickel, Ais die Capplone sicli beciagt haben,<br />
wie die teylung oh <strong>de</strong>n greberu von <strong>de</strong>n Jarzeyten vnd dryssigesten fit<br />
giieb zugziog, vnd dasz <strong>de</strong>r Kirchherre luen dation gobe was or wolle.<br />
Ist vnser cndtscheydt, vnd Ordnen aiich, was lit Selbuch goseliribon<br />
steet, dom Kirchherreri zugehdrig (lie greber z» uisitieren, dasz<br />
dasseib dom Kirehlierren ftirbasz on Intrag <strong>de</strong>r Capplone voigen vnd<br />
wer<strong>de</strong>n soit. Was aber In dom Selbuch fit gcschrieben o<strong>de</strong>r bestetigef ist,<br />
O<strong>de</strong>r kûniftiglich bcstettiget wbr<strong>de</strong>t, dassclb gelÉ ailes was vnd wieuiel<br />
<strong>de</strong>s Je an Zeiten wir<strong>de</strong>t gefallen und gegeben, so]1 allein vndcr die Priestere<br />
die in <strong>de</strong>r vorgemeiten Prarrkirchen bepfruridt vnd gegenwtîrttig<br />
sind vnd auch vniier <strong>de</strong>s Kirchherren, wanii er auch gegenwi%rttig ist,
dation geeben wer<strong>de</strong>n, Atszvil ais zweyen Capplonwi , Waun er aber<br />
nit gegenwiirttig isI, so soll Ime nit mec gegeben wcr<strong>de</strong>n, dann atszvil<br />
atsz <strong>de</strong>r vorgeinelteri, gegenwtirtigeii Priester eynem. Wann sicli auch<br />
fuget, dass chier <strong>de</strong>rselben Priestere, et sy Capplon o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherrcn<br />
liciifer nit gegeiiwiïrttig sic wiir<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>sseibcn tey]e , 'nd ait eh<br />
<strong>de</strong>s Kirchuierren cyn teyle, so or tilt gegenwiirtig ist, soil aliwegen vn<strong>de</strong>r<br />
die ati<strong>de</strong>rri gcgenlirtigen PFiCSICL glicli getheiit, Vnd cinem aiszvil alsz<br />
<strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>rn gegeben weidcn, \nd soR datian ijieniant dlioineu vorteil<br />
liaben, an<strong>de</strong>rs danii dauor stat, Es were daim (lasz dorKirchhcrre semer<br />
geselieri odor <strong>de</strong>r Capplone chier krankheit halb fit gegeiiwûrttig sein<br />
indclit, Das soit <strong>de</strong>inselben vnsehediich sein, \'iid soi! 1m sein teyl gogobon<br />
werdcit, zu glicher wyse , Ais oh et gogenwiïrttigwere vngciierlich.<br />
Mit sun<strong>de</strong>r so soit dhcinom l'ricster dot lit <strong>de</strong>r vorgwnelten kircheii fit<br />
i)epfrundt ist. voit solliciiem geit, on <strong>de</strong>r Cappione Wilien gaula niciits<br />
gegeben werilen.<br />
Item vil dcii iNi tudieu Artickel Ais die Cappione sich biszheer haben<br />
gewid<strong>de</strong>rt (1cm Kiichhcrren zolien schilling zu gebeui fût die oWationes etc.<br />
Ist vnszer enlscheydt, viid wolien dasz luinfûr cyn Je<strong>de</strong>r Capplon in <strong>de</strong>r<br />
vorcme1ton Kircheii dom Kirchhern eyns ve<strong>de</strong>n Jars, fUr sût gerechtigkoit<br />
Mid fUr die oWatéones on Intrag geben soli Zolien Schilling stobler,<br />
sust soit es mit <strong>de</strong>n oblationes gebalteit wer<strong>de</strong>n, a!sz dan or stat.<br />
Item vif <strong>de</strong>n zeiuen<strong>de</strong>n Articket <strong>de</strong>r Dreyzeheui schilling geits haib, die<br />
dot Priisenta verioren sin soflen Ist vnser outscheydt, dasz beyd teyie<br />
cinaui<strong>de</strong>r mit dom Selbueli • briefon vnd Registorn heluoitfoui siuu sollen,<br />
Ob sic ait snliiclieii Zinszeui wld<strong>de</strong>r koinuuten mûgon, Aisz auch sic aile,<br />
trot lirnui<strong>de</strong>n lualb , Das zu ton schuldig vnd ptliclitig siuud......<br />
ltoiii vil dcii AiilTteu artickol von <strong>de</strong>s guldin goits wegeri, von ilennszliui<br />
Miiliern seiigen darrherendt. Ist vnser entscheydt, dasz sie beydteyle,<br />
Hennsziin Miiliers Witwc bitten soilen, soliichen gul<strong>de</strong>n gelis wid<strong>de</strong>r an die<br />
Prisentz zu gebeti, Vuid oh also soliichs an <strong>de</strong>r fiowen wur<strong>de</strong>t herlangi,<br />
so sou dot brieiîdzurûljer su don an<strong>de</strong>ru gelegt, Vnnd <strong>de</strong>r guldin getoyit<br />
wer<strong>de</strong>n, Ais dauor von <strong>de</strong>r teylung geschriben stat, Yi:geuerlich.<br />
item Alsz die Cappione in dom zwûlfflen Artickol inei<strong>de</strong>n, Wie <strong>de</strong>r<br />
Kirchhorre au Zeiien, alsz Ire Pfrun<strong>de</strong>n on hesteliget Capplone vnd Oselz<br />
gestan<strong>de</strong>n sind ingenommen hab <strong>de</strong>rseibeui Irer Pfrun<strong>de</strong>n nulZiuisz vnd<br />
glulit, \'nd dasz er auch au amen han<strong>de</strong>n hab, die briefe vnd Ilegister,<br />
liber <strong>de</strong>rselben Pfrun<strong>de</strong>n Zinsz , giiittoui vuni giietere besagen, die et<br />
bien voilialte vuid nit gebeui wo]le, IsL utf sollichs viiser entsehcydt,<br />
\Vas <strong>de</strong>r Kirehhere, ter vffgeiiaben cula haib, von dcii Pfrun<strong>de</strong>n, uiocit<br />
vniuerrceiwet Iiuhab, flasseib ailes vuid auch aile <strong>de</strong>r Pfrundcn bileifo vint<br />
itegisler, soit or 111 monatsfrist by guteuu lriiwcui vnd gisub licrusagoben,
53<br />
Alssdann soilen solliclw uifgeliabene nutz, <strong>de</strong>ri ['friiti<strong>de</strong>n wid<strong>de</strong>r ange-<br />
IegL wer<strong>de</strong>ii. Yod solleii dieselben briefe md flegistci auch werdcn gelegi<br />
in eyn Ja<strong>de</strong>" in <strong>de</strong>n vorgemelteti trog. Doch se mngen <strong>de</strong>r Kirclihen'e<br />
o<strong>de</strong>r die Capplone, wellicher teyl wyll souche <strong>de</strong>r Pfrun<strong>de</strong>n brief,<br />
aucli aile <strong>de</strong>r l'iientz briefe vnd liegister, auch dûs Selbuch v1]d disco<br />
vnsern entscheydt absehriben Iaszen iii ein buch, yod dasselb bucli<br />
aucli legen in die Saeristy, an eyn en<strong>de</strong> cia es Inen ailen offen yod geiueyn<br />
sy, Docli nit dcstcmvn<strong>de</strong>r sollen das Seibucli yod die briefe In<br />
vorgemeiter Wyse gelcgt wcr<strong>de</strong>n yod bliben in <strong>de</strong>rSacristy, Viigcuerlicii.<br />
Zr] <strong>de</strong>m alleni so or<strong>de</strong>nnen vnd wolin wir aueh, was cinem Schulmeister<br />
o<strong>de</strong>r KTylwart In (1cm Seflucli geordnet ist, dasz mon das fcirbaszcr<br />
gelaugen md gegeben wer<strong>de</strong>n soll on lnn<strong>de</strong>rniss o<strong>de</strong>r Intrag <strong>de</strong>s I(irchherren<br />
o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r Capploii mngeuerlich,<br />
Vif soliichs ailes mml vmb dasz zwischen <strong>de</strong>nt Kirchherreii vnd <strong>de</strong>n<br />
Capp!oueii 'ciid alleu ircu nachkommen fiirrer vnwille vermitten blibe<br />
vnd algestalt wcrdc, setzeu or<strong>de</strong>nen vnd wolien wir, dass sic diesen<br />
viisern eiidtsciielitt von Artickel zu artickcl, by <strong>de</strong>r obgemcltcn Trer<br />
gliib<strong>de</strong> yod veispreclinisz, getruwiich viid vniierbrocheniicii halten yod<br />
voliezichen, yod auch initeynau<strong>de</strong>r gericht vrid gcschiicht syen, Yod<br />
aile]) Iren vnwjllcu Wie sich <strong>de</strong>r zwischen bien bev<strong>de</strong>ii teylcu mit<br />
Wortea vnd Werckhen, o<strong>de</strong>r In Ir gcschritftlichen vbergebung, gemaclit<br />
heU, absteflen, yod sicti fiirbaszer ymmer ewiglich mit eiiian<strong>de</strong>r Italien,<br />
in sollichem frundtlichem yod gutem vereynten Wilien, alsz Innen gebiirt<br />
vnd wol zuslat. Vud gebieten auch daruit unscrn lichen getruwen<br />
Vogt Schuitlieisz mnd [Ihaten <strong>de</strong>r Statt Rufacli, ob cinicher obgeinelter<br />
teyle, sieh yelzO o<strong>de</strong>r herjiacli, liiewid<strong>de</strong>r seizen, Vnd disent unserm<br />
endtschoyclt nit nachkoiiimen woll, Dasz Ir daim <strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>ra teyle, vif<br />
siri ariruifen, herino, yod zu hand(hahuiig disz vnsers entscheyclts, gotruwiieh<br />
beraten voiT behoiffen sin wolien. Hicrina vnd In alleti vorgesehrieben<br />
artickein, aile geucr<strong>de</strong>. Arghiste vint vszzbge vszgcschei<strong>de</strong>ri<br />
sin sollen. Vnd <strong>de</strong>s alles zuwaieru vndcwigemvrkim<strong>de</strong>, vnd zu getzeugiiisz<br />
aller morgeschriebener Dinge • ballon wir diser vnser entscheidt,<br />
zween In bucliszwyse, glichhitendt, Jeclen vif fûnffthalb Motter, in berment<br />
schriljen, Vnd vnszer Insiegel daran, art sc.1iwarz durchgezogen<br />
sy<strong>de</strong>n schnure henckwi, yod Je<strong>de</strong>m theile <strong>de</strong>r <strong>de</strong>s begcrt hat, cinen<br />
gehen Iaszeii, VIT Mentag nach Aller Heilgen tag, Nach Christi Vunsers<br />
Ilerreri geburt Tusent Vicrhun<strong>de</strong>rt fliufftzig yod I'liin Jare.
54<br />
O 2.<br />
Icli Audres von Hungerstcin bekenu ulîenlicli mit diesem Bricif, da<br />
<strong>de</strong>r wirdig und wolgeborne lierre Cunrat lierre von Bussnan Ïhtiinherre<br />
etc. und Herr in <strong>de</strong>r Obern rnonlatt myn gne(ligcr Herre, mir<br />
uff heut dato griediglieli geliehen bat solliche Lehen guit und guter, die<br />
dann vormals Dieschin von Ilungerstcin, myn Valter selig von <strong>de</strong>r<br />
;virdigeii Slifft zu Straszburg und von dom vorgemelten mynem gnedigen<br />
Herrit und amer Gua<strong>de</strong>n Ilersehaft <strong>de</strong>r MontaIt zu leliwi gehabt und<br />
getragen bat, Mao das ich iutd myne Lehenserben, die furbasser muhaben,<br />
inneimiien nutzeii und nyesseu sollen und mogen wie sich das<br />
nae.h Lehensrccht geijurt IJnci daruif So bab ich mit guten truwen gelobt<br />
und eynen Eidt liplich au Gott und <strong>de</strong>n heiligdn gesworn <strong>de</strong>r wirdigen<br />
Stifft zu Straszburg anch <strong>de</strong>m 'vorgemeltcuniynem gnedigen Herren und<br />
siner gnat]en Herrschafft <strong>de</strong>r Montatt getruw und holdt zu sin, Trou iXutz<br />
und Fronimen au werben, Scha<strong>de</strong>n zu wen<strong>de</strong>n und zu warnen und ailes<br />
das au tuit, das cia Manu sinem Ilerra von ailier lehen wegen, dtirch<br />
gewouheit o<strong>de</strong>r dnrch Redit schuldig und gebun<strong>de</strong>n ist ailerding ungeverlieb.<br />
Disz sind die gulten und gntern <strong>de</strong>s vorgcschriebea lobons.<br />
Des craten zu Wettelsheim <strong>de</strong>n halben Winzehen<strong>de</strong>n, <strong>de</strong>n mati nennet<br />
dcii grossdn achendwi luIt aile Jar <strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>rn zu liilif druw Fu<strong>de</strong>r Wins<br />
So <strong>de</strong>nn Suben Omen Wingelts von XXII Schata Reben gytt Andress<br />
Kyssler, darnach ciii halben Omen gytt Leppelin Aber gytt werliu Hertzog<br />
cia Gappuu von dryen Schata Reben. 50 <strong>de</strong>nn an dom kora zehen<strong>de</strong>n<br />
dcii acliten<strong>de</strong>n teyle tutt Jars zelien Vierteil. item von Acckern und<br />
einern tagwan Matten gytt man vierdt]ialb Vierteit Korns eynhalb ariiler.<br />
Darnach von cyneni Zehendliu au Winlzenheim, heysset heyl<strong>de</strong>n Zehendcii,<br />
davou gytt niait Jors acht omen Wins. Zn Pfaffenlieini gytt Burkhart<br />
Store vier Sester korngelts roken von dom Mulinacker. Item licuman<br />
Kessman gitt VI shilling gelts von Rebeit und von cynem bomgerttlin.<br />
So <strong>de</strong>nu zu Westhalten gytt cletilein grossiin XV schelling Stebier. Darnacli<br />
Werlin Hegeszheiin Vi schellmg Stebler. Aber zu Iburacli gytt <strong>de</strong>r<br />
kilchmeyger von <strong>de</strong>r Kirchen wegeti daselbs t Pfund zwey Cappengeits.<br />
Item V schelling geits uff dom Hua aiim Adler su Rufach. Sodann an<br />
Sultzniat zehu Omen Wingelts, Item au Regesheim Heyne Rimer und<br />
Heyneman Heso zwoiff vierteil eyiihalb an<strong>de</strong>r, So ist disz das Lehen,<br />
das vor Zytten gehabt bat lierre Jturkhart seiig genaunt Muueh voit<br />
Landskron <strong>de</strong>s ersten elii watt die mail neunt die Huszmatt, darnachNun<br />
vierteit Rockengeits gobent die von Sanet Marx. Sodanii XilIi Juchart<br />
acker, davoit gylt man flerteil Korugeits cinhalban<strong>de</strong>r. Se ist diss <strong>de</strong>r<br />
tschottcu von Girsperg lelicit <strong>de</strong>s ersten cin hlatz reben VI schatz beissent<br />
<strong>de</strong>r gere Item III schatz reben by dom Schutarcyne nebent Hans Ulrich<br />
voni Huss. Item ciii gertliii hin<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r Kirche su Sulamait. So <strong>de</strong>nii
55<br />
gytt Henne Bruglin VE stiilliug Stebler. J)ariiacli eyn gcrttlin zu vcsthal<strong>de</strong>n<br />
davori VI shilling Stebler, gylt Heune Syntram, und zulest gvtt<br />
Jerg Tantzer ciii hun von eyra gerttlin. Und <strong>de</strong>s au warem Urkuri<strong>de</strong> So<br />
hab leu myn elgen liisigel oQenrilich gehenekl an diseii Bricif, <strong>de</strong>rgel)dn<br />
ist vif Donrstag nach Sanct Michelstag anno doniiiii millesinio quadringentesimo<br />
quinquagesimo nono. 1 59, 4 octobre. Sig. méconnaissable.)<br />
N O S.<br />
Sentence <strong>de</strong> 1'011iciaJité <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, qui maintient Courad <strong>de</strong> Buss-<br />
nang dans la jouissance <strong>de</strong> 7 pfenning <strong>de</strong> rente sur leMosengut à Innenheiin<br />
et condamne Nicolas Bock- â payer les arrérages.<br />
In nomine domini Amen. Coram nobis indice Curie Argentinensis sub<br />
anno domini millesimo quadririgentesiiuo quinquagesimo quarto sabbato<br />
proxinio post festuni saucti Martini Episcopi <strong>de</strong>mane bora audiencie catisarum<br />
corisueta. Discretus magister Johannes Siimpecher produrator<br />
causarum nomine autein procuiatorio venerabilis et generosi vi Fi dorniiii<br />
Conraili <strong>de</strong> flusuang Canonici et portanii Insignis ecclesie Argentincusis<br />
validum viriim Nicolaum Bogke <strong>de</strong> l3tedisliciin armigerum presenteni et<br />
judicialitercomparenleni supercensuatlnuo et perpetuosepteni <strong>de</strong>nariorum<br />
argentinensium per se<strong>de</strong>cim atinos ut dixit neglectorum traxit in causant,<br />
alTerens preponcus et dicens in effectum. Quod licet, prefatus generosus<br />
doininus <strong>Conrad</strong>us actor lit et tamque portarius predicte ecclesieracione,<br />
hujus modi offleii cujus possessor paeiticus existat ab aniris itiio duobus,<br />
tribus <strong>de</strong>cein viginti et ultra fuerit in possessione pacifica et qiiieta vel<br />
quasi junis levandi et percipiendi anuis siuguuis censum perpctuum septom<br />
<strong>de</strong>nariorum argentinen.sium pretactum <strong>de</strong> et a ceriis bonis sitis in<br />
banno ville Inneniwiin nuneupatis vulganiter <strong>de</strong>r inosungen giit Nihilominus<br />
reus prefatus ipsuin dontinum actorem sua possessione spoliatido<br />
ah annis se<strong>de</strong>cim jam successive Japsis per quos possessor et occupator<br />
iktorum bonorum extiterit hujusmodi censum quenivis non solvenil<br />
il requisittis solvere et presentare recusaverit et contradixerit ne recuat<br />
et contradicit <strong>de</strong> facto et minus juste Quare potinÉ dictus quo super<br />
\ \ nomilie procuralor per nos <strong>de</strong>cerni dici et <strong>de</strong>clarari negligeittiam reculiolteiii<br />
et contiadictionem hujusmodi prntmissas reo prefato non licuisse<br />
'liuere. Ipsum que reuin ad restituendum et reliitegraridum dominum<br />
'in predictum pristine sue possessioni vel quasi juris levandi censum<br />
is prenotattini cl ad satisfaciendum <strong>de</strong> iwgtectis per annos pre-<br />
se et esse con<strong>de</strong>rnpnandum et con<strong>de</strong>mpnari cou<strong>de</strong>mnatitmque<br />
ut remediis extremis sententia nostra diffinitiva memi<br />
officium in bus humiliter implorando bec iinacum<br />
. hictis <strong>de</strong> flendis protestando, petit procurator preiitie<br />
procuratorlo offerens et se admitti petons ad
- 56 --<br />
probandum <strong>de</strong>ducta sua ad superfluam probatioiieiii se non astringeus.<br />
E adverso au tom Nicolaiis Bogk retis pefatus ad prernissa respon<strong>de</strong>udo<br />
dixit sibi (le liujusniodi pretensa et allegala possessione poulIes nihil<br />
couslare, quia ah annis ilecein et octo proxime preteritis habuerit et<br />
posse<strong>de</strong>rit houa in lunenheim prescripla pacifice et quiete preter et ahsque<br />
eo quod urnqiarn census questionis septem <strong>de</strong>nariotum preuotatns ah<br />
eo (cent petites, sed si ahquis vivcret qui diccre posset vol diceret in<br />
veritate quod infra spatium quadraginla annornni talis cousus septem<br />
<strong>de</strong>uaniornrn <strong>de</strong> bonis prenotatis fuisset solutus et dates ad otiicium porte<br />
ipse etiam tiare vetiet.<br />
.Nos tune Ju<strong>de</strong>x prefatus pantitim altercationi]jiis hiucin<strong>de</strong> auditis super<br />
premissis interloqnendi prefatuni Inagistrum .lohannern Siimpeciier tinmini<br />
actons procuratordni ad probaudum possessorium per dlii allega-<br />
1cm dnxiinus adniittenduni ac admisirnus certmn tonniinuin cornpetentom<br />
sibi statuendum ad i<strong>de</strong>m producto itaque <strong>de</strong>in<strong>de</strong> certo une teste<br />
per procuratorem partis agentis In presentia Ilci predicti eo<strong>de</strong>mqne teste<br />
in forma junis recepto admisso etexarninato ejuque testinionio ad scripta<br />
redacto et illo clare astruente et affirmante intentionem domini actons<br />
seque auto tenipora nomine procuratonio dicti offlcii porte et quondam<br />
dominum fri<strong>de</strong>ricum <strong>de</strong> zolre ohm portanium sublevasse plus semel<br />
censiim septem <strong>de</strong>nariorum <strong>de</strong> bonis in Innenheini niincupatis <strong>de</strong>r<br />
Mosiingen gu t. Subsequente die et liera in (ra scriptis quia lieus nihul contra<br />
testem reeeptnm et illiiis dictent exceperat citato reo prefalo per pe<strong>de</strong>l-<br />
I um n ostruni juratum personaliter appreheriso ad audiendam sen tentiam<br />
nostram difihiitivam in dicta causa et super prernissis (lori et prornuigani<br />
Prout <strong>de</strong> hujusniodi citatione legitima extitit fouis fada ti<strong>de</strong>s comparente<br />
que in judielo eoraw nobis magistro Johanne Siimpecher nomine procut'atorio<br />
domiui actons predicti et dicti roi citati non apparentis contuinaciain<br />
accusante lllurnquc contumacein reputani et in ejus conturnaciam<br />
nostrain senteutiam dilïinilivani instanter postulante Nos reum eun<strong>de</strong>m<br />
citatuni non coniparentem reputavimns nierito prout mat exigente justicia<br />
Contuinacem et in ejus contmuaciani subscriptunt in scniplis tuliinus<br />
et <strong>de</strong>dûnus sententiani diflinitivam in bec verba. Ili lus sci'iptis <strong>de</strong>iernirnus<br />
oppositiones Nieolai Bogk ltei non licuisse neque licene eundm -<br />
que et generosum dominera <strong>Conrad</strong>um <strong>de</strong> Jinsnartg ad simm possessiolcin<br />
c.ttnt cetisihiis neglectis restiluat con<strong>de</strong>znpuandum fore et cIra 011111 CXpeusis<br />
con<strong>de</strong>inpnarnns. In quorum fi<strong>de</strong>ni et teshrnonium premissoiinn<br />
sigillwn curie Argeutinensis predicte est appensum. liatum et actent<br />
Consistorio curie Argentinensis die saturni viccsinta nona mensis JIar<br />
<strong>de</strong> sero bora audieutie causarum consceta sub anno d1J HiUsi<br />
quadrint.entesinio (filinqnagesiino quinto. Lemiintrtlns ViH<br />
--»