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Conrad de Bussnang eveque de Strasbourg, a Rouffach

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CON RAI) DE BLSSI\AG,<br />

VOUE DE STRASBOURG, A ROUFFACU.<br />

Au nombre <strong>de</strong>s évêques ditiiigués ou illustres qui ont<br />

successivement occupé le siège <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />

l3ussnang, quoiqu'il n'ait été revêtu <strong>de</strong> cette haute dignité<br />

que pendant une année, présente l'une <strong>de</strong>s physionomies<br />

les plus originales, et l'un <strong>de</strong>s plus respectables caractères.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> ses prédécesseurs ou <strong>de</strong> ses successeurs ont<br />

joué un rôle plus brillant; pas un seul n'a commelui, vo-<br />

lontairement résigné le pouvoir épiscopal, et ne s'est fait<br />

remarquer comme lui, pendant une pério<strong>de</strong> trentenaire,<br />

dans unesituation mo<strong>de</strong>ste, autant et plus ques'il était <strong>de</strong>meuré<br />

à la tête du diocèse.<br />

La secon<strong>de</strong> et la plus Ingue partie <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Con-<br />

rad <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> s'étant passée non loin <strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> la<br />

llaute-Alsace, dans une <strong>de</strong> ces localités privilégiées, comme<br />

noire province en offie sur le penchant fertile et pittoresque<br />

<strong>de</strong>s Vôges, j'ai pensé que le tableau <strong>de</strong> cette existence toute<br />

pacifique, à Rou[lhch, aurait quelque intérêt pou!' une réunion<br />

convoquée à Colmar' , d'autant plus que je pourrai<br />

emprunter les données principales <strong>de</strong> mon récit à <strong>de</strong>s do-<br />

cuments originaux, en gran<strong>de</strong> partie inédits.<br />

Transportez-vous avec moi é quatre siècles en arrière;<br />

nous voici en 4439; l'évêque Guillaume <strong>de</strong> l)iest vient<br />

<strong>de</strong> mourir, le C octobre <strong>de</strong> cette année néfaste, signalée<br />

par l'invasion <strong>de</strong>s Armagnacs, mais à peu près aussi par<br />

l'achèvement <strong>de</strong> la flèche <strong>de</strong> la cathédrale, et par l'in-<br />

vention <strong>de</strong> Gutenberg; comme si les bienfaits et les con-<br />

I. Le mémoire sur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussuang» <strong>de</strong>vait être lu dans la séance<br />

générale ternie a Colmar le ^-1 7 avril 1861.<br />

Document<br />

I I il il Ili illi Ili 1 E 1 il<br />

0000005565658<br />

L


-2 -<br />

quêtes durables <strong>de</strong> l'art et <strong>de</strong> la science avaient dû coin-<br />

penser les passagères dévastations d'un terrible fléau.<br />

Guillaume <strong>de</strong> Diest avait laissé le diocèse dans un triste<br />

état, préparé par quarante-quatre années d'une inqualifiable<br />

administration, si l'on peut appliquer ce terme à l'absence<br />

<strong>de</strong> toute prévoyance, <strong>de</strong> tout soin paternel pour les intérèts<br />

du domaine épiscopal. Beaucoup <strong>de</strong> châteaux, <strong>de</strong> villes,<br />

<strong>de</strong> bourga<strong>de</strong>s avaient été successivement engagés ou aliénés;<br />

on avait mangé le fonds avec le revenu; au successeur du<br />

prélat originaire <strong>de</strong> la erlan<strong>de</strong> revenait la tâche difficile <strong>de</strong><br />

remettre l'ordre dans les finances et dans les esprits; car<br />

les dilapidations <strong>de</strong> Guillaume <strong>de</strong> lJicst et <strong>de</strong> son prédéces-<br />

seur, Frédéric <strong>de</strong> Blaukenlieim, ne s'étaient point produites<br />

sans provoquer un esprit (l'opposition légale chez le çlcrgé<br />

et dans les municipalités. Le grand chapitre surtout était<br />

démoralisé; l'élection mèrne <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Ilussnang fit<br />

éclater au grand jour la profon<strong>de</strong> inquiétu<strong>de</strong> et les dissen-<br />

timents; qui partageaient celle gran<strong>de</strong> et illustre corporation.<br />

Les l'ails déplorables qui se passèrent à <strong>Strasbourg</strong>, au<br />

moment <strong>de</strong> l'avènement <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, rappellent,<br />

â s'y méprendre, <strong>de</strong>s événements tout pareils, que présente,<br />

sur un plus grand théâtre, l'histoire <strong>de</strong> Home aitcommen-<br />

cement du moyeu âge. Ici, l'on voit fréquemment l'élection<br />

(lu souverain Pontife contestée, contrariée, annulée par un<br />

parti ennemi, par une fraction <strong>de</strong> l'armée; et le vieux palais<br />

<strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-Latrau présenter le triste spectacle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

factions, qui vi<strong>de</strong>nt leur querelle à main armée, et qui<br />

ne laissent pas toujours la tiare posée sur la tète du plus<br />

digne»<br />

1. Je ne citerai que la lutte qui se produit après la mort <strong>de</strong> Jean V en<br />

686, entre Petrus et Théodore; puis celle qui a lieu, après la mort <strong>de</strong><br />

Conon cii 687, entre Théodore et lasqual, et qui se termine par l'introuisat[oii<br />

du pape Sergius. (Voir, pour plus <strong>de</strong> détails, Gregorovius: lusluire<br />

<strong>de</strong> Rome au moyen âge, t. Il, o 1)7 et suivantes.)


-3---<br />

Ainsi, au mois d'octobre 1439, la salle capitulaire <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong> venait d'être témoin <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Bussnang</strong> par la majorité <strong>de</strong>s chanoines, ses collègues; car<br />

<strong>Conrad</strong> faisait <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà partie du grand<br />

chapitre, où il occupait les fonctions <strong>de</strong> portier et (le celle-<br />

rier (portarius et ceilarius) et où il s'était fait remarquer<br />

par son esprit <strong>de</strong> conciliation et ses talents d'administrateur.<br />

Mais à peine avait-il été intronisé dans la cathédrale, et à<br />

peine eut-on entonné l'hymne ambrosienne, qu'une faible<br />

minorité, en haine [le l'extraction étrangère <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>, qui<br />

était originaire d'Argovie, se retira dans une autre partie (le<br />

l'édifice capitulaire, et fit choix <strong>de</strong> Jean d'Ochseiistein, pré-<br />

vôt du grand chapitre, qui était sourd et infirme, mais qui<br />

avait le bonheur d'appartenir à une famille indigène; peut-<br />

être aussi était-il réputé libéral, et avait-il donné à ses<br />

adhérents, <strong>de</strong>s gages plus positifs <strong>de</strong> sa gratitu<strong>de</strong>, que n'a-<br />

vait pu ou voulu faire son rival. La cérémonie <strong>de</strong> l'in-<br />

tronisation et les chants ambrosiens se répétèrent en faveur<br />

<strong>de</strong> ce second évêque, au grand scandale <strong>de</strong> la malorité du<br />

chapitre et <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong>s fidèles.<br />

<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, qui réunissait à une gran<strong>de</strong> netteté<br />

<strong>de</strong> vues, un esprit droit et honnête, ne fut pas longtemps à<br />

s'apercevoir que le terrain était miné, et que, lui, ne pour-<br />

rait faire le bien désirable, au milieu <strong>de</strong> ce conflit <strong>de</strong> pas-<br />

sions et d'intérêts contraires. Comme il n'était nullement<br />

dévoré <strong>de</strong> ce feu <strong>de</strong> l'ambition qui franchit, aveugle et im-<br />

pitoyable, bien (les obstacles, il prit un parti qui l'honore<br />

aux yeux <strong>de</strong> la postérité; il songea, dès le premier moment,<br />

ù faire passer en <strong>de</strong>s mains plus fermes, et surtout (Jans<br />

une famille plus puissante, plus influente que la sienne, ce<br />

pouvoir épiscopal si vivement contesté, quoique le siége <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong>, ébranlé par Guillaume <strong>de</strong> Diest, ne dût pas tenter<br />

comme autrefois les princes on les puissants <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.


-4--<br />

Voici comment le chroniqueur Berler, natif <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>,<br />

explique en termes naïfs la prompte détermination <strong>de</strong><br />

<strong>Conrad</strong><br />

«Mais <strong>Conrad</strong>, homme sage et d'une gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce,<br />

« et, bienfaiteur dc L'église, lorsqu'il vit le déplaisir <strong>de</strong> plu-<br />

« sieurs capitulaires, et surtout celui <strong>de</strong> la ville (le Slrasbourg,<br />

« et comme il était (le toute manière un ami <strong>de</strong> la paix, et<br />

« qu'il eut pitié <strong>de</strong> l'église, et redoutait que d'un tel schisme<br />

« il ne résultat quelque dommage pour la ville et le chapitre,<br />

« retrocéda tous ses droits. s (V. Perler, dans le Co<strong>de</strong> diplo-<br />

matique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, Il, p. 00.)<br />

<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, nous le savons déjà, n'était point<br />

(l'une extraction vulgaire; <strong>de</strong> père et (le mère il <strong>de</strong>scendait<br />

<strong>de</strong> barons argoviens I; Plusieurs membres <strong>de</strong> sa famille<br />

avaient, autrefois, occupé <strong>de</strong> hautes charges ecclésiasti-<br />

ques; au XIII' siècle, l'un (le ses ascendants, portant le<br />

même nom que lui, avait été abbé <strong>de</strong> Saint-Gall (en 1226.).'<br />

Mais <strong>Conrad</strong> avait, aux yeux <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, le tort irrépa-<br />

rable d'être un « Souabe » (darumb er eii frerndcr vnd eiit<br />

Sehwob war), d'après l'expression <strong>de</strong> Materne Perler; or, dans<br />

aucun temps ù <strong>Strasbourg</strong> cette qualification n'a constitué un<br />

brevet d'estime. On eut tort, sans aucun doute, <strong>de</strong> sacrifier ù<br />

d'étroites considérations <strong>de</strong> clocher, un homme probe et<br />

dévoué, qui avait déjà fait ses preuves, en réglant par exem-<br />

ple, dans un long litige entre la cure <strong>de</strong> Gresswiller et la<br />

672.<br />

2. La vie <strong>de</strong> ce <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> llussnang, abbé <strong>de</strong> Sain L-Gal!, a été racontée<br />

par le naïf chroniqueur Chrétien le nialtre d'hôtel (chrs1ian <strong>de</strong>r Kiicizenaneiser),<br />

qui écrivit les événements du monastère <strong>de</strong> Saint-Gall (casus<br />

monasterii sencti G(illi) vers 1335. - Rien dc 111es diamétralement opposé<br />

que les <strong>de</strong>ux caractères <strong>de</strong> l'abbé <strong>Conrad</strong> et <strong>de</strong> l'évèque <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />

Bussuang; le premier était guerroycur, fier, prodigue; le second pacifique<br />

,humble, à la fois charitable et économe. - L'abbé <strong>Conrad</strong> se fit l'avocat<br />

<strong>de</strong> sainte lilisabeth <strong>de</strong> Thuringe auprès <strong>de</strong> l'empereur Fré<strong>de</strong>ric Il contre<br />

les 110111es Thuringiens, (pli voulaient la dépouiller <strong>de</strong> son douaire.


-<br />

commune <strong>de</strong> ce nom, les <strong>de</strong>voirs mutuels du curé cL <strong>de</strong>s<br />

paroissiens.<br />

On avait tort <strong>de</strong> repousser un homme qui, dans les pour-<br />

parlers et la correspondance avec le magistrat, ne se mon-<br />

trait que sous un jour favorable.<br />

Ainsi, le margrave Jacques, <strong>de</strong> l3a<strong>de</strong>, s'était entremis<br />

entre les <strong>de</strong>ux adversaires. <strong>Conrad</strong> avait fait toutes les con-<br />

cessions compatibles avec son honneur; il refusait seulement<br />

<strong>de</strong> rendre les châteaux <strong>de</strong> l'évêché, dont il était déjà nanti. -<br />

Dans ses lettres adressées au magistrat strasbourgeois au<br />

sujet <strong>de</strong>s rentes qui étaient dues â la ville par l'évêché, il<br />

pouvait affirmer en conscience ne pas avoir été mis au cou-<br />

rant <strong>de</strong>s questions financières ; seulement il suppliait les<br />

1. Voir: Le jugement arbitral <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, portier et cellerier,<br />

chanoine <strong>de</strong> la cathédrale, entre le curé <strong>de</strong> Gresswiller (bailliage <strong>de</strong> Dachstem)<br />

et la commune. Année 1427. (Série 6, 2211, art. 291 du fonds <strong>de</strong><br />

l'armoire ecclésiastique.)<br />

Dans cet acte, les <strong>de</strong>voirs réciproques du curé et <strong>de</strong>s paroissiens sont<br />

réglés ainsi qu'il suit<br />

Un terme est fixé ail curé pour la construction <strong>de</strong> la maison euriale;<br />

il paiera la main-d'oeuvre et les matériaux, la commune les charriera.<br />

La communauté nomme le marguillier, (lui doit obéissance au<br />

curé dans les affaires qui concernent le service divin. . -<br />

Le curé soignera la Couverture du choeur; celle <strong>de</strong> la nef est aux<br />

frais <strong>de</strong> la communauté. Si celle-ci prétend que le chapitre d'Ersteiu doit<br />

couvrir une partie <strong>de</strong> la nef (celle exposée au soleil), et si elle obtient<br />

gain (le cause, le jugement ne préjudicie en rien les autres prétentions.<br />

• . . . La communauté donnera au marguillier une part dans les biens<br />

communaux.<br />

11e paiera exactement au curé et aux ayants dioit. la dhne <strong>de</strong><br />

toute chose, <strong>de</strong>s champs clos, <strong>de</strong>s champs ouverts, 'la dîme du sang,<br />

la dîme <strong>de</strong> tout ce que le soleil sèche.';<br />

• - . . Elle doit au curé une charretée <strong>de</strong> bois, lorsqu'elle distribuera le<br />

bois communal dans le canton dit Erl,'rn; mais ce sera <strong>de</strong> bonne amitié;<br />

le curé lie s'en fera pas un droit.<br />

• . . . Le fabricien rend ses comptes en présence du curé et <strong>de</strong> la coint<br />

ni na i Le.<br />

I


I<br />

G<br />

seigneurs municipaux <strong>de</strong> vouloir bien patienter, <strong>de</strong> tic point<br />

accabler le pauvre peuple (da bitten wir ucit das ir solliche<br />

manunge zu gûte wolient lassen anston und dia arrnen<br />

luta mit leestungen o<strong>de</strong>r susi nil zu scha<strong>de</strong>n brin gen.).'<br />

Quoi qu'il en soit, ces négociations préalables, ouvertes<br />

sous les auspices <strong>de</strong>s margraves <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>, et poursuivies<br />

directement par <strong>Conrad</strong> auprès <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />

n'aboutirent point. Mais les regrets du pays ne se firent pas<br />

attendre; car, si le choix d'un remplaçant, que fit <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Bussnang</strong>, était irréprochable au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s avantages<br />

matériels qu'il apportait au diocèse, il ne l'était pas corn-<br />

plétement sous le rapport (le l'individualité du futur évêque,<br />

membre <strong>de</strong> la puissante maison palatine, qui commençait<br />

jouer sur les bords du lutin moyen un rôle conforme à<br />

ses gran<strong>de</strong>s possessions territoriales, û <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong> pa-<br />

renté avec la Bavière, et û la personnalité <strong>de</strong> quelques-uns<br />

<strong>de</strong> ses membres.<br />

Robert le Palatin, sur lequel <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> jeta les<br />

yeux, ou qui lui avait fait <strong>de</strong>s ouvertures, était un jeune<br />

homme <strong>de</strong> vingt-trois ans, petit-fils <strong>de</strong> l'empereur Robert,<br />

fils du duc Étienne et frère <strong>de</strong> Frédéric le Palatin. Il occu-<br />

pait une place dans le chapitre <strong>de</strong> Metz, mais, d'après les<br />

expressions <strong>de</strong> Materne Berler, il vivait plus selon les moeurs<br />

d'un prince temporel que d'un prince ecclésiastique. Il faut<br />

croire que <strong>Conrad</strong> avait bien pesé le pour et le contre du<br />

parti auquel il s'arrêtait. Son litige avec Jean d'Ochsenstein<br />

avait été porté <strong>de</strong>vant l'archevêque <strong>de</strong> Mayence, qui, en sa<br />

qualité <strong>de</strong> métropolitain, avait commencé par confirmer<br />

l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>'. Puis, les choses s'étaient arrangées<br />

entre les <strong>de</strong>ux compétiteurs, par un déboursé <strong>de</strong> 4000 lb-<br />

I. Corresp. dans le fonds <strong>de</strong>s XIII. Aich. municipales <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>.<br />

2. 10 juin 1440 (vendredi avant saint Vite et saint Mo<strong>de</strong>ste). Voir Strasburgische<br />

Archiv - Chromk, dans le Co<strong>de</strong> diplomatique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

t. II, P. 151.


- I -<br />

rins, que <strong>Conrad</strong> consentit à remettre à Jean d'Ochsenstein<br />

pour couvrir ses frais et déboursés; mais, malgré ces sacrifices,<br />

l'évêque, issu (l'une famille « Souabe », crut <strong>de</strong>voir<br />

persister dans sa résolution première; déjà il avait entamé<br />

avec Robert le Palatin une série <strong>de</strong> négociations, dont le détail<br />

mérite <strong>de</strong> fixer toute notre attention. Je vais laisser<br />

parler, en gran<strong>de</strong> partie, les documents eux-mêmes-<br />

Dès le 5 mai 1440, Robert le Palatin avait pris à Bâle,<br />

<strong>de</strong> concert avec son pèle et son frère, <strong>de</strong>s engagements<br />

éventuels à l'endroit <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. Dans l'acte émis à ce sujet,<br />

il est dit: «que <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, notre cher seigneur<br />

« et ami, succédant ô Guillaume <strong>de</strong> Diest, trouve l'évêché<br />

en proie à <strong>de</strong>s guerres, et en gran<strong>de</strong> détresse, et singu-<br />

« lièrement affecté; il a pensé qu'en remettant l'évêché<br />

« entre les mains du Palatin Robert, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu on pour-<br />

«raiL améliorer cette situation; qu'en considération (le la<br />

«paix du pays et <strong>de</strong> ses habitants, il a remis en effet le dit<br />

«évêché audit ltobert; et comme il est convenable que le<br />

«sieur <strong>Conrad</strong> ne pâtisse point pour sa bonne volonté, et<br />

« son amour à l'endroit dudit évêché, et qu'il soit pourvu<br />

«d'une <strong>de</strong>meure acceptable et <strong>de</strong> rentes, <strong>de</strong> manière à pou-<br />

« voir tenir un état conforme à sa situation, on lui concè<strong>de</strong>,<br />

«indépendamment <strong>de</strong>s prében<strong>de</strong>s et charges, qu'il lient déjà<br />

«du grand-chapitre, l'Oberrnundat, c'est-à-dire ilouffacli,<br />

€ Soultz, Eguisheim avec les villages, et tous les droits y<br />

« adhérents, dont il jouira sa vie durant, et usera comme <strong>de</strong><br />

«son propre bien et à sa convenance, selon les us et cou-<br />

«turnes du pays, sans contradiction aucune et confor-<br />

« mément aux concessions faites à ce sujet par le Saint Père<br />

et le concile. Après sa mort ledit Mundat avec villes, châ-<br />

«teaux et villages fera retour à l'évêque, ou, à défaut <strong>de</strong><br />

« l'évêque, au grand-chapitre, sans aucune contradiction ni<br />

« dol possible.


-8—<br />

«L'évêque Robert s'engage en même temps à maintenir<br />

« et ne pas troubler <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> dans cette possession<br />

et dans la perception <strong>de</strong> ces rentes, ainsi que dans<br />

« celle du château <strong>de</strong> Bernstein et du village <strong>de</strong> l3lienschwiller;<br />

il le promet sous foi <strong>de</strong> serment, comme s'il s'agis-<br />

« sait <strong>de</strong> l'évêché même; il le maintiendra pendant tout le<br />

«temps <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>; n'agira contrairement ni en<br />

« paroles ni en actions, ne soufirira pas que quiconque agisse<br />

« contrairement.... Les conventions écrites antérieurement<br />

«n'auront aucune valeur contre le traité présent; ni droit<br />

« ecclésiastique, ni droit civil, ni droit local (Landrech1,<br />

«ni us et coutumes ne prévaudront contre ce pacte, au dé-<br />

« triment <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. »<br />

A l'appui <strong>de</strong> ce pacte, Étienne, comte palatin du Rhin et<br />

duc en Bavière, père (le Robert, et Frédéric, frère (le Robert,<br />

prennent les mêmes engagements. Ainsi, ce premier<br />

acte constate que l'Obermundat, Blierischwiller et le château<br />

<strong>de</strong> Bernstein échéeront à <strong>Conrad</strong>, bien entendu, si ce <strong>de</strong>rnier<br />

parvient à faire ratifier le traité par le pape, par le<br />

concile, par le chapitre et par son compétiteur actuel. Cette<br />

condition n'est point énoncée; mais la suite <strong>de</strong>s événements<br />

prouve qu'elle était sous-entendue, car les <strong>de</strong>marches faites<br />

à Mayence sont postérieures A ce premier traité. (Annexé n°1.)<br />

A la date du 26 juillet 1440, une nouvelle convention<br />

entre <strong>Conrad</strong> et Robert est conclue. Cet acte porte le même<br />

préambule que celui du 5 mai. <strong>Conrad</strong> adopte Robert en<br />

qualité <strong>de</strong> coadjuteur et d'administrateur (Helfer und P/leger),<br />

et celui-ci accor<strong>de</strong> à l'évêque, déjà aux trois quarts<br />

démissionnaire, la ville et le château <strong>de</strong> Dachstein, avec<br />

rentes, dépendances, servitu<strong>de</strong>s, droits, usages, banalité,<br />

dîmes, par exemple la dime patronale à Ergersheim, le droit<br />

<strong>de</strong> pêche et <strong>de</strong> parcours, sa vie durant.<br />

Robert s'engage à racheter les rentes ou le château et la


-9—<br />

ville <strong>de</strong> Dachstein, si le territoire cédé à titre viager à l'é-<br />

vêque démissionnaire était grevé <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances ou engagé;<br />

il lui promet <strong>de</strong> plus, annuellement, à Noël, sans dol et<br />

sans retenue, 500 florinsI rhénans <strong>de</strong> rente sur le péage<br />

<strong>de</strong> Kogenheim et <strong>de</strong> fliittenheim, ou sur le droit <strong>de</strong> con-<br />

duite à Markolsheim et Matzenheim, et sur le bailliage <strong>de</strong><br />

Bernstein.<br />

<strong>Conrad</strong> aura le droit d'établir en son nom un serviteur<br />

011 péager pour faire la perception. Robert promet le paie-<br />

ment <strong>de</strong> cette somme, dès qu'il serar mis par <strong>Conrad</strong> en<br />

possession <strong>de</strong> l'évêché , et il le fera, envers et contre<br />

tous, malgré l'opposition <strong>de</strong>s tribunaux ecclésiastiques ou<br />

laïques.<br />

Ce qui viendrait à manquer à la dite somme <strong>de</strong> 500 flo-<br />

rins <strong>de</strong>vra être couvert à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s revenus du bailliage <strong>de</strong><br />

Bernstein, ou du bailliage d'Ortenberg outre Rhin, et les<br />

arrangements ou décomptes nécessaires seront faits dans le<br />

bailliage du Mundat. Robert s'engage àne point admettre <strong>de</strong><br />

bailli dans lesdits bailliages , avant d'avoir fait prêter ser-<br />

inent à ces fonctionnaires qu'ils tiendront les engagements<br />

ci-<strong>de</strong>ssus; <strong>de</strong> plus à faire adopter dans les trois mois par le<br />

doyen et le chapitre <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, «par le pape et le con-<br />

« <strong>de</strong> tous ces arrangements; et, pour que les articles ci-<br />

«<strong>de</strong>ssus soient fermement tenus, Robert déci<strong>de</strong> son père,<br />

« le seigneur Étienne, comte palatin du Rhin et duc en Ba-<br />

((vière, à donner en gage audit sieur <strong>Conrad</strong> le château et<br />

le village <strong>de</strong> Marley (lliarlenheim) avec Northeim, Kirch-<br />

« heim, Rumolzviller (Rornansviller), avec les re<strong>de</strong>vances,<br />

«jurisdiction et droits y attachés..<br />

«Et à titre <strong>de</strong> garantie et comme caution <strong>de</strong> ce qui pré-<br />

cè<strong>de</strong>, Robert a fait inscrire les seigneurs Étienne et Fré-<br />

«déric, duc en Bavière, Jean <strong>de</strong> Steyne, chevalier, Brenner


- 10<br />

« (le Lewenstein, Henne <strong>de</strong> Ran<strong>de</strong>ck, Bernard Kraiiich <strong>de</strong><br />

« Kirchheirn, intendant, et Ilenri <strong>de</strong> Sweinheim. »<br />

Eu cas <strong>de</strong> retard pour le paiement <strong>de</strong> la pension accor-<br />

dée, <strong>Conrad</strong> aura le droit <strong>de</strong> mettre la main sur Marlev et<br />

dépendances; <strong>de</strong> plus, il pourra par lettres scellées ou pa-<br />

tentes, ou verbalement, en personne ou par messager,<br />

sommer les cautions <strong>de</strong> se présenter et se constituer ga-<br />

rants; les ducs en Bavière enverront chacun un écuyer avec<br />

<strong>de</strong>ux valets et trois chevaux; les autres cautions auront à<br />

venir, chacun en personne (mil sin seibs libe), avec un valet<br />

et <strong>de</strong>ux chevaux, à l'effet <strong>de</strong> se constituer en étages, libre-<br />

ment et pour <strong>de</strong>meurer ainsi jusqu'à ce que ledit sieur <strong>Conrad</strong><br />

soit satisfait.<br />

Dans le cas où l'un <strong>de</strong>s garants, ce qu'à Dieu ne plaise,<br />

viendrait à mourir, pendant le temps d'étage, l'évêque Ro-<br />

bert s'engage à le remplacer immédiatement par <strong>de</strong>s hom-<br />

mes <strong>de</strong> même valeur; si <strong>de</strong>s valets ou <strong>de</strong>s chevaux venaient<br />

à manquer, les garants auraient à les remplacer. Dans le cas<br />

où l'un •<strong>de</strong>s co-garants mettrait du retard à accomplir les<br />

conditions fixées, les autres seront tenus <strong>de</strong> remplir les en-<br />

gagements au total; et dans le cas où plus d'un mois s'écou-<br />

lerait avant que <strong>Conrad</strong> ne soit satisfait, il aura le droit <strong>de</strong><br />

mettre la main sur les propriétés, villes, marchés, juris-<br />

diction <strong>de</strong>s cautions, soit par voie judiciaire, soit extra-judiciairement.<br />

Robert renonce à l'avance, en son nom et au nom <strong>de</strong> ses<br />

co-garants, à tout privilège, à toute exception ou exemption<br />

qui pourrait lui être accordée par papes, conciles, cardi-<br />

naux, arcliévêques, évêques, rois ou empereurs romains.<br />

Le présent acte ne sera annulé que lorsqu'il aura été sa-<br />

tisfait en tout point au seigneur <strong>Conrad</strong>.<br />

Rohert prête serment, la main levée, et dans la formule<br />

usitée, au nom <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong>s saints.


- 11 -<br />

L'engagement du duc Étienne est aussi relaté à la fin tic<br />

l'acte; les habitants <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> la seigneurie <strong>de</strong> Marley<br />

prêtent serinent d'obéir éventuellement au sieur <strong>Conrad</strong>; et<br />

Étienne les délie, éventuellement, du serment qu'ils lui ont<br />

prêté à lui-même.<br />

Deux jours plus tard (28 juillet) Robert s'engage, par un<br />

acte spécial, à ne point toucher, dans le cas où <strong>Conrad</strong><br />

viendrait à mourir, aux biens délaissés par lui, même s'ils<br />

provenaient d'épargnes faites sur les revenus du Mun-<br />

dat; et cette convention est confirmée par Bertliold Zorn<br />

zuni Ryet, ammeistrc <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. (Arch. municip. <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong>, fonds <strong>de</strong>s XIII.)<br />

Les négociations sont confirmées le 17 août suivant par<br />

une bulle <strong>de</strong> Félix V, adressée à <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Biissnang, cha-<br />

noine <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Ce pontife, qui venait û peine<br />

d'être élu lui-même PI' le concile <strong>de</strong> Bâle, et couronné le<br />

24 juillet 1440, exalte la noblesse et les vertus <strong>de</strong> l'évêque<br />

<strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> démissionnaire; il rappelle la résignation<br />

faite pal l'intermédiaire <strong>de</strong> ses fondés <strong>de</strong> pouvoir Thomas<br />

Ro<strong>de</strong>, chanoine tic Bâle, Herrmann <strong>de</strong> Dusperg, chanoine<br />

<strong>de</strong> Spire, et Henri <strong>de</strong> Bensheim, docteur en droit ecclésias-<br />

tique; il délie <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> toutes ses obligations vis-à-vis <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong> et annonce la nomination do Robert; puis, désirant<br />

pourvoir à l'existence <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>, puisqu'il est issu<br />

d'une double souche baroniale (ex titroque parente <strong>de</strong> baro-<br />

num genere procreatus), il lui concè<strong>de</strong>, à titre d'usufruit<br />

viager, Roufl'ach la ville et le Mundat, avec droits, revenus<br />

etc. etc., le château <strong>de</strong> Bernstein, les droits <strong>de</strong> l'évêché sur<br />

Blienschwiller, et les revenus appartenant û la mense épis-<br />

copale; le tout, proprio motu, et du consentement <strong>de</strong> Ro-<br />

bert le Palatin.<br />

I. Voir l'original <strong>de</strong> cet acte, émis àSaverne, n°2 <strong>de</strong>s pièces annexées.<br />

2. Schœpflin, Alsace dipL, t. II, P. 363.


Enfin, ê la date du 25 septembre suivant, les <strong>de</strong>ux évè -<br />

ques contractants, reproduisent dans un acte final les con-<br />

ventions antérieurement arrêtées; ils y figurent tous les<br />

<strong>de</strong>ux; <strong>Conrad</strong>, appuyant sur les motifs francs et sincères qui<br />

l'ont porté à se démettre, et en prévision <strong>de</strong> la résistance<br />

éventuelle <strong>de</strong> quelques chanoines du grand-chapitre, pro-<br />

met <strong>de</strong> tenir ferme S ce pacte conclu è hou essient; « On ne<br />

se séparera sous aucun prétexte; on se soutiendra mutuel-<br />

lement, chacun <strong>de</strong> tout son pouvoir, et jusqu'au bout, au<br />

risque d'y laisser corps et bien.» —Dans le cas où <strong>Conrad</strong><br />

se trouverait au service <strong>de</strong> Robert, cela aurait lieu aux dé-<br />

pens et aux risques et périls <strong>de</strong> Robert. En cas <strong>de</strong> litige avec<br />

<strong>de</strong>s tiers, aucune convention, aucun traité, ne pourra être<br />

fait par l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties, è l'insu et contre le gré <strong>de</strong><br />

l'autre. <strong>Conrad</strong> fera son possible pour amener la totalité <strong>de</strong><br />

l'évêché à rendre hommage è Robert et è lui faire prêter<br />

serment.<br />

Il est dit, enfin, expressément, que la présente convention<br />

n'infirmerait en rien la convention précé<strong>de</strong>nte, è laquelle le<br />

père et le frère du palatin ont pris part. (Voir n° 3 <strong>de</strong>s piè-<br />

ces annexées.)<br />

II fallait bien s'attendre 5 une opposition quelconque au<br />

sein du chapitre, qui avait déjà manifesté <strong>de</strong>s dispositions<br />

hostiles au moment <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. Les archives du<br />

Bas-Rhin renferment è ce sujet un acte d'une extrême mi-<br />

portance; quoique non datée, cette minute doit évi<strong>de</strong>mment<br />

appartenir aux premières semaines qui ont suivi la nomina-<br />

tion officiellement connue <strong>de</strong> Robert le Palatin.<br />

«Lors qu'après la mort du seigneur Guillaume, <strong>de</strong> bien-<br />

heureuse mémoire, en son vivant évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />

nous, le doyen et la plus gran<strong>de</strong> partie du chapitre, eûmes<br />

élu le sieur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> en qualité d'évêque, nous<br />

et ceux (le Markolslieim, et autres châteaux, pays et gens du


I 3<br />

chapitre nous prêtâmes lionimage audit <strong>Conrad</strong>, évêque<br />

élu, et jurâmes que s'il n'était plus évêque, il aurait i prêter<br />

serinent et hommage et obéissance au chapitre et à l'évêque<br />

futur qui serait nommé par le chapitre ou par la majorité,<br />

et à nul autre, ainsi qu'il a été usité <strong>de</strong>puis les temps les<br />

plus anciens; et lui et tous les autres hommes et sujets du<br />

chapitre l'ont aussi juré. Or, maintenant nous apprenons<br />

et savons que le même <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> a cédé le même cha-<br />

pitre à très-noble prince et seigneur Robert, comte palatin<br />

du Rhin et duc en ilavière, d'abord en qualité d'administra-<br />

teur; puis au même duc Robert, en totalité, à la date du<br />

jeudi après l'Assomption <strong>de</strong> Notre-Dame (18 août 1440),<br />

et a pris sur lui et osé le lui remettre comme ès mains d'un<br />

évêque, et a (le plus engagé et porté châteaux, terres et<br />

gens (lu chapitre à lui prêter serment et hommage comme<br />

à leur évêque, ce que ledit sieur <strong>Conrad</strong> en vérité n'avait<br />

ni faculté ni pouvoir ni droit <strong>de</strong> faire, et tout ce, le dit sieur<br />

<strong>Conrad</strong> l'a fait et accompli ii l'insu et contre le gré, la vo-<br />

lonté, le désir et le consentement <strong>de</strong> notre prévôt, gouver-<br />

neur du doyenné et du chapitre, illégalement, contraire-<br />

ment aux serments solennels prêtés et à la fidélité qu'il <strong>de</strong>-<br />

vait au chapitre; ce qui nous peine fort, et ce qui implique<br />

perte et dommage pour le chapitre, pour les terres, hom-<br />

mes et sujets, maintenant et à l'avenir, ainsi qu'il appert et<br />

(h iC chacun peut comprendre. »<br />

((Or, ledit sieur Robert ne voulons ni ne <strong>de</strong>vons tenir pour<br />

évêque, puisque nous n'y sommes nullement tenus ni liés<br />

en justice et en cela nous rie <strong>de</strong>mandons aussi que le bon<br />

droit. Et pour ce, nop s vous en avisons, et comme <strong>de</strong>puis<br />

longtemps vous avez été et êtes encore les amis et féaux du<br />

chapitre, et serez encore longtemps, si Dieu le veut, nous<br />

vous recommandons en vertu <strong>de</strong> l'amour et (le la fidélité,<br />

et du serment que vous (levez et êtes tenus <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r au


14<br />

chapitre, <strong>de</strong> ne point, pour quelque raison que ce soit, con-<br />

sentir à prêter serment et hommage audit Robert, comme<br />

évêque, si pareille sommation vous était faite par le susdit<br />

seigneur duc Robert, sur ordre et recommandation (lu sei-<br />

gneur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussuang, ancien évêque, qui n cependant<br />

renoncé à l'évèché; mais, au contraire, nous vous recom-<br />

mandons <strong>de</strong> tenir ferme à votre foi et serment prêtés, lors-<br />

que nous aussi prêtâmes serment au seigneur <strong>Conrad</strong><br />

comme à notre évêque. Et nous avons pleine confiance et<br />

assurance en votre droiture; et si quelqu'un prétendait en<br />

cela vous faire violence ou vous forcer, nous vous enga-<br />

geons et voulons, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos seigneurs et amis, et <strong>de</strong><br />

la ville <strong>de</strong> Sti'ashourg, vous envoyer secours, conseil et assis-<br />

tance active, dès que vous nous le ferez savoir, et. veuillez<br />

nous accuser réception <strong>de</strong> la présente et (le notre <strong>de</strong>rnière<br />

- lettre. »<br />

Le contenu (le cette protestation et invitation, adressée<br />

aux vassaux <strong>de</strong> l'évêché et du chapitre, parle assez liant pour<br />

nous dispenser <strong>de</strong> tout commentaire. Il est probable toute-<br />

fois que cet esprit d'opposition aura été peu à peu neutralisé<br />

et enfin comprimé, gràce à la triple influence du pape, <strong>de</strong><br />

la maison <strong>de</strong> Bavière et <strong>de</strong> l'évêque <strong>Conrad</strong>, qui conservait<br />

sans aucun doute quelque action sur une partie au moins<br />

(le ses anciens collègues. Aucun fait patent survenu dans<br />

l'histoire <strong>de</strong> l'évêché et (le l'Alsace en général ne nous auto-<br />

rise à penser que cette situation agitée se Soit indéfiniment<br />

prolongée. Ilobert le Palatin toutefois rie fit son entrée solen-<br />

nelle à <strong>Strasbourg</strong> que le Il février 1449 (mardi avant la<br />

Saint-Valentin), avec huit cents cavaliers, parmi lesquels se<br />

trouvaient soit et son Fière; (le plus, vingt-cinq comtes<br />

et barons. Cet attirail princier en imposait au peuple, et par<br />

un inévitable contre-coup, réagit sur les dignitaires du<br />

1. Voir te texte original. No 4 <strong>de</strong>s pièces annexées.


15<br />

chapitre eux- mêmes. Mais avant que le Palatin eût pris<br />

possession (lu siège épiscopal, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> s'était déjà<br />

retiré dans le Munclat et dans le château méroviijjcn tic<br />

Rouffacli, où va s'ouvrir pour lui un nouveau cercle (l'acti-<br />

vité, (lui u laissé, dans les relations <strong>de</strong>s chroniqueurs con-<br />

temporains et dans les actes officiels, <strong>de</strong>s traces visibles.<br />

Ce n'était pas pour la première fois que Je Mundat (le<br />

<strong>Rouffach</strong> passait ainsi, temporairement, en d'autres mains<br />

que celles <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> lui-mème. Avant Con-<br />

rad <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, un comte <strong>de</strong> Lfltzelstein, Burkard, qui<br />

avait été élu évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> en concurrence avec<br />

Guillaume <strong>de</strong> Dicst, Burkard avait préféré, en 1394, û l'évê-<br />

ché dc <strong>Strasbourg</strong>, le titre <strong>de</strong> prévôt <strong>de</strong> la cathédrale, avec<br />

la jouissance <strong>de</strong> l'Ol.oermundat. Ce seigneur viager <strong>de</strong> Rotil<br />

facli s'était même marié; il le pouvait, n'ayant las pris les<br />

ordres; et, en 1403, il avait fait avec ilobert le palatin, roi<br />

(les Romains, mi traité par lequel il lui cédait le quart <strong>de</strong>s<br />

revenus du Mundat, la libre entrée du chêteau et (les forts.<br />

Cet arrangement même semble prouver que Rurkard traitait<br />

assez cavalièrement le district confié û ses soins, et qu'il<br />

était loin <strong>de</strong> ressembler i <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang.<br />

Avant (l'esquisser la vie toute calme et <strong>de</strong> bienfaisance <strong>de</strong><br />

ce <strong>de</strong>rnier, avant d'analyser ou d'indiquer les litres û l'ap-<br />

pui, jetons un coup d'oeil sur la ville même <strong>de</strong> Iloutïach;<br />

voyons quel intérêt s'attache û cette ancienne villa franque,<br />

<strong>de</strong>venue rési<strong>de</strong>nce sein i-épiscopale.<br />

En parlant <strong>de</strong> villa franque, j'adopte l'avis <strong>de</strong> Schoepflin,<br />

qui ne reconnaît pas à Itouffach une origine plus ancienne.<br />

Encore, au douzième siècle, ce n'était qu'un village, mais<br />

situé dans le plus ancien patrimoine <strong>de</strong> l'Jglise dc Stras-<br />

bourg. Le Mundat supérieur, donné û la cathédrale (le<br />

<strong>Strasbourg</strong> par l'un <strong>de</strong>s Dagobert, s'étendait entre le Rhin<br />

et les Vosges, et était limité au nord par Eguisheim, au


- 16 -<br />

midi par Ensisheim, et renfermait., dans ce fertile territoire -<br />

où les vignes touchent â la fois aux forêts tics montagnes et<br />

aux moissons (le la plaine - <strong>de</strong>s bourga<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s villages et<br />

<strong>de</strong>s châteaux, dont vous pouvez, du liant <strong>de</strong> Saint-Martin<br />

<strong>de</strong> Colmar, embrasser d'un seul coup d'oeil le riche pano-<br />

rama.<br />

Sur le sommet d'un côteau <strong>de</strong> vignes, au nord <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>,<br />

se dressait avec sa puissante tour carrée, le château mérovin-<br />

gien d'Esenbourg (Eisenbourg, château (le fer) dont les murs<br />

et les fossés avaient été réparés, <strong>de</strong>ux siècles avant <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Bussnang</strong>, par <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Lichtenberg. Dans l'enceinte même<br />

(le la forteresse franque se trouvait une chapelle <strong>de</strong>sservie<br />

par les moines bénédictins (le Saint-Valentin, et dont l'on .-<br />

gifle est constatée par une lettre épiscopale (le 1183. Je<br />

vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission d'intercaler la traduction tex-<br />

tuelle <strong>de</strong> cette lettre, qui constitue, je le pense, pour Bouf-<br />

fach, l'un <strong>de</strong>s titres les plus anciens et les mieux avérés <strong>de</strong><br />

son histoire locale.<br />

Charte <strong>de</strong> Henri (I <strong>de</strong> Hasenbourg, évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, concernant<br />

la fondation du prieuré <strong>de</strong> Saint-Valentin à <strong>Rouffach</strong>. A. 1183.1<br />

((Au nom <strong>de</strong> la sainte et indivisible Trinité, henni, par la<br />

grâce (le Dieu évêque <strong>de</strong> Stiasbourg, â tous ceux â qui<br />

cette page parviendra, salut éternel en Jésus-Christ. II est<br />

lions <strong>de</strong> doute que tout ce qui s'accomplit après droit et mûr<br />

conseil, et ce qui peut être renfermé dans un titre écrit,<br />

doit fermement s'appuyer sur ce genre <strong>de</strong> témoignage, pour<br />

en conserver la mémoire éternelle. C'est pourquoi nous<br />

nous sommes proposé, en vue du souvenir <strong>de</strong>s fidèles pré-<br />

sents et futurs, (le consigner par écrit comme quoi les<br />

moines <strong>de</strong> Sainte-Marie-<strong>de</strong>s-Champs du faubourg <strong>de</strong> la ville<br />

1. Voir l'original, pièces annexées, 11° 5.


-- 17 -<br />

<strong>de</strong> Meix, arrivant un Alsace avec <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong> la très-<br />

glorieuse vierge Marie et d'autres vénérables saints, sont<br />

parvenus en noire localité (le Iluhiacum, et comme quoi <strong>de</strong>s<br />

fidèles du Christ, ainsi que nous l'avons appris, tressaillant<br />

<strong>de</strong> joie û la vue <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> miracles opérés en cc lieu,<br />

grâce aux mérites <strong>de</strong> la très-sainte Vierge et d'autres saints,<br />

et ayant pris pleine confiance dans leur patronage, ont émis<br />

le désir <strong>de</strong> conserver sur les confins (le ladite localité et d'y<br />

vénérer ces reliques.<br />

Or donc, tenant pour agréable et admettant ce désir, les-<br />

dits moines, se rendant auprès <strong>de</strong> nous ci <strong>de</strong> nos frères les<br />

chanoines du grand - chapitre, nous ont dévotement supplié<br />

<strong>de</strong> leur concé<strong>de</strong>r sur la colline (le lit une localité, afin<br />

qu'ils puissent y colloquer pour la gloire <strong>de</strong> Dieu les reliques<br />

(le la sainte Vierge et (les saints prénommés. Mais nous, en<br />

considération <strong>de</strong> leur dévotion, et <strong>de</strong> l'aflèction <strong>de</strong> tout le<br />

peuple <strong>de</strong> Ruffiacum, chevaliers et autres, pour l'honneur<br />

et la gloire (le Dieu, et par respect pour sa sainte Mère,<br />

nous leur avons concédé une partie <strong>de</strong> cette notre colline<br />

sise près (le Rouffacli, â l'effet d'y établir monastère, cime-<br />

tière ci. officines. Mais nous sommes convenus aussi que,<br />

lorsqu'il y aurait â élire titi<br />

après avoir <strong>de</strong>mandé con-<br />

seil du prieur <strong>de</strong> Metz, en cas qu'il puisse leur arriver dans<br />

le délai <strong>de</strong> trente jours, les frères, voués en ce lieu ait ser-<br />

vice <strong>de</strong> Dieu, eussent û élire un <strong>de</strong> leurs frères conventuels;<br />

si, dans l'enceinte du couvent, il se trouve un membre ca-<br />

pable, sinon qu'ils eussent ii recevoir du chapitre <strong>de</strong> Metz<br />

une personne convenable.<br />

Dans le cas où il y aurait désaccord entre les fières pour<br />

l'élection d'un prélat, la discor<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra èfte réglée par le<br />

seigneur évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et par le prieur <strong>de</strong> Metz.<br />

Après l'élection terminée , (l'élu) sera présenté en premier<br />

lieu à l'évôque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et recevra <strong>de</strong> lui, conformé-


nient à sa position, l'investiture tic sa dignité, et lui prêtera<br />

serment <strong>de</strong> fidélité, ainsi qu'au monastère près (le la col-<br />

line. Mais il <strong>de</strong>vra prêter obéissance et hommage, avec ses<br />

frères, au prieur <strong>de</strong> Metz, pour et au nom <strong>de</strong> son ordre<br />

(religieux); toutes ces choses ont été par nous accomplies<br />

dans la personne du sieur Wal<strong>de</strong>ticus, élu prieur par les<br />

frères, d'après le conseil du prieur <strong>de</strong> la Maison (le Metz.<br />

Mais si le prieur, pour une coulpe ou un excès <strong>de</strong>vait, être<br />

écarté, (cet acte) ne pourra s'accomplir sans l'avis (lu seigneur<br />

évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et d'hommes honorables <strong>de</strong> ladite<br />

ville, ni sans l'assentiment (lu prieur <strong>de</strong> Metz. S'il arrivait<br />

que le prieur vint à mourir, ou désirât ar<strong>de</strong>mment suivre<br />

une vie plus sévère, ou quitter pour une dignité plus haute,<br />

ou pour un motif personnel déraisonnable, le candidat à<br />

substituer en lieu et place du prieur <strong>de</strong>vra être élu par les<br />

frères dudit lieu, ainsi qu'il a été (lit, et l'élu <strong>de</strong>vra toujours<br />

être présenté au seigneur évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Mais tous<br />

ces points <strong>de</strong>vront être maintenus à perpétuité, sauf la juri-<br />

diction et les droits honorifiques du seigneur évèque <strong>de</strong><br />

Râle et <strong>de</strong> l'ancienne i'-lise tIc Routllcli qui <strong>de</strong>meurent intacts.<br />

Voici ce que les religieux du Mont (<strong>de</strong> Rouflach) auront spé-<br />

cialement et expressément â éviter pour ne point porter<br />

dommage è la mère-église (le Rouffiicli: Ils s'abstiendront <strong>de</strong><br />

percevoir ouvertement ou par voie occulte les dîmes <strong>de</strong>s<br />

paroissiens <strong>de</strong> ladite église, et ils ne retiendront point les<br />

dîmes <strong>de</strong>s terres à eux données ou qui pourraient encore<br />

leur être données. Sans le consentement du curé, ils ne<br />

donneront ni la communion ni l'extrême onction aux ma-<br />

la<strong>de</strong>s, et n'enseveliront pas les morts dans la paroisse. Ils<br />

ne célébreront point les offices divins pour les excommuniés<br />

ou les membres rejetés (le l'Église.<br />

Les religieux (du Mont) préviendront par leur messe ma-<br />

tinale la messe matinale qui se dit dans l'église <strong>de</strong> la paroisse.


19 -<br />

Et ainsi que nous le disons tic la messe matinale, voulons<br />

qu'il en soit <strong>de</strong> même <strong>de</strong> la procession qui se tient les jours<br />

dominicaux, à moins que l'église du couvent du Mont ne soit<br />

tellement remplie, qu'ils (les religieux) se trouvent obligés,<br />

par la règle monacale, <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r ce service. Les religieux<br />

<strong>de</strong>vront raccourcir les allocutions au peuple, les annonces<br />

<strong>de</strong>s fêtes, et les pétitions qu'ils font pour les besoins<br />

du couvent, afin que le peuple ne soit point attardé dans<br />

sa visite ô l'église paroissiale; ils se borneront donc ô<br />

réciter chaque dimanche le symbole. Pour que cette con-<br />

cession, émanée <strong>de</strong> nous, et tout ce qui précè<strong>de</strong>, <strong>de</strong>meure<br />

ferme et inaltéré, nous avons confirmé cet écrit par l'im-<br />

pression <strong>de</strong> notre sigille. Fait l'an 1183 <strong>de</strong> l'incarnation <strong>de</strong><br />

Notre Seigneur, indiclion première, dans la 35 1 épacte lu-<br />

naire, dans la 50 épacte solaire; le pape Luce (III) prési-<br />

dant l'lglise Romaine; sous le règne <strong>de</strong> Frédéric (I), Em-<br />

pereur invincible et toujours auguste. Ont été témoins <strong>de</strong><br />

cet acte: Berthold, le prévôt du grand-chapitre; Frecio, le<br />

doyen; Lantfrid, le chantre; Eberard, le custo<strong>de</strong>; Ulrich, le<br />

prévôt <strong>de</strong> Ilaslach, et les autres frères <strong>de</strong> la Cathédrale;<br />

Anselme, avoué; Wernher maréchal; Sifrid burgrave; Ho-<br />

dolplie <strong>de</strong> flhinau; Rodolphe l'échevin; Walther, son frère,<br />

<strong>de</strong> Rouflcli; Wernher vom Spiegel (du miroir); <strong>Conrad</strong>,<br />

l'avocat, et ses frères Théodore et Algoh; lingues, fils (lu<br />

seigneur Rodolphe <strong>de</strong> Lobegasse; Tetricus <strong>de</strong> la Tour; Nibi-<br />

lunc et ses frères Werner et Gérard; Gérard Toliho; Ortlieb;<br />

Frédéric <strong>de</strong> Wegeso<strong>de</strong> et ses frères; lleiwi Barte et ses<br />

frères; Burkard <strong>de</strong> Nitlilinlieim et ses fils; et tout le peuple<br />

<strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong> avec son curé Ilartung. Amen. Amen. Amen. »<br />

Avec le monogramme <strong>de</strong> l'évêque fleuri <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> et<br />

son grand sigille en cire jaune.<br />

Ce prieuré <strong>de</strong> Saint - Valentiii, à peine institué, fut dé-<br />

truit par l'empereur Philippe <strong>de</strong> Souabe, fils <strong>de</strong> Frédéric


20 -<br />

Barberousse, ( liii ravagea lloiilliich vers 1200. Mais, dès<br />

1 9-16, G , l'évêque Ilenri (II) <strong>de</strong> Veiwingen, concéda à ss<br />

hommes <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> terre à [touffach (in I?ubiacr), pour '<br />

élever <strong>de</strong>s constructions â neuf ((le novo); Schœpflin voit<br />

dans cette expression la véritable ori gine (le llouffach. Un<br />

troisième évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, du nom (le Henri (Henri<br />

(le Stahlcck), vint siéger à Rouffacli avec les consuls <strong>de</strong> la<br />

ville (158). Voilà donc à la fois la première fondation <strong>de</strong><br />

Ronl1ch, comme ville, bien constatée; et â peine l'entrée<br />

dans la vie politique commence-t-elle pour cette jeune<br />

création <strong>de</strong> l'épiscopat (le <strong>Strasbourg</strong>, que se produisent<br />

aussi <strong>de</strong>s luttes avec Colmar (1248 à 1256), et que Ro-<br />

dolphe, <strong>de</strong> Habsbourg , dont la maison était investie <strong>de</strong> la<br />

prévôté du Mundat <strong>de</strong>puis 1201 ', résigne entre les mains<br />

(le l'évêque fleuri (IV) - <strong>de</strong> Geroldseck, cette importante<br />

fonction (1260).2<br />

Vers la fin du XIIIC siècle (12U8), Adolphe (le Nassau viol<br />

mettre inutilement le siége <strong>de</strong>vant Ilouffacli; c'élait une dé-<br />

monstration dirigée contre l'évêque <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Licht.enberg.<br />

partisan d'Albert (l'Autriche. Ce fut probablement à cette<br />

occasion, que Pierre, évêque <strong>de</strong> Pâle, clans le diocèse (lu-<br />

quel Rouffiicli était situé, autorisa l'évêque <strong>Conrad</strong> à trans-<br />

férer, dans l'intérieur <strong>de</strong> la ville même <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, et au-<br />

prés (le la chapelle Sainte-Marguerite, le monastère le<br />

Saint-Jean-Baptiste ou Saint-Valentin, situé auparavant près<br />

du château.<br />

I. Voir Schoeptiin, Ais. ifipl., t. 1, p. 3O.<br />

2. Voir Herrgott, cité par Schoepliin - Ravenéz, t. IV, p. 19;,.<br />

3. Voir Trouillat , t. H , p. 6s9. - ludépentiainuietit <strong>de</strong> ces faits généraux,<br />

l'histoire locale <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong> peut revendiquer, si ellu veut <strong>de</strong>scendre<br />

ù ces détails, les noiiis (le plusieurs dc ses concitoyens, qui, (lés les XII,,<br />

X[ll ci XIV' siècles, ligiirent dans tivers actes relatés par Ttouillat (Mutinmcnls<br />

<strong>de</strong> levôclié <strong>de</strong> hâle). Werner <strong>de</strong> Itoullach est témoin dans un acte<br />

épiscopal <strong>de</strong> 11 85, 1 , p. .116. fleuri <strong>de</strong> Ilouflic1i est témoin dans un acte


am<br />

lic celle époque (Jute probablement la construction <strong>de</strong> la<br />

belle église paroissiale <strong>de</strong> ilouffacli , dédiée i la Sainte-<br />

Vierge et à Sairit-Arlogaste, qui donne ù la ville, vue û dis-<br />

tance, un caractère si original et si pittoresque.<br />

Dans sor t ban, se trouvaient les propriétés <strong>de</strong> plusieurs<br />

établissements religieux. L'abbesse d'Eschau y possédait,<br />

<strong>de</strong>puis les temps <strong>de</strong> l'évêque Rérny (776), <strong>de</strong>s biens consi-<br />

dérables , sous l'administration ( t ' UflC cour collongêre. Les<br />

monastères <strong>de</strong> Lucelle, <strong>de</strong> Pains, <strong>de</strong> Murbacli, d'Unter-<br />

lin<strong>de</strong>n , y étaient aussi propriétaires collongers. Un marché<br />

considérable attirait une affluence hebdomadaire dans ses<br />

murs,(lue l'évêque Frédéric <strong>de</strong> Illaiikeiuheiin avait complé-<br />

tement renouvelés (1:30). <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, ou le voit<br />

bien, était an fond bien avisé, en se réservant la jouis-<br />

sance <strong>de</strong> ce magnifique district . Lorsqu'il vint prendre<br />

(le Lutol<strong>de</strong>, évêque <strong>de</strong> 1151e 1flh(. 1240, 1, P. 2:):,. Albéron , curé <strong>de</strong><br />

Jionflacli, figure dans une transaction entre févèqie <strong>de</strong> Bâte et l'abbé <strong>de</strong><br />

Murbacli, pour affaires <strong>de</strong> illilles, a. 1194 et 1207 1, P. 431-433. -<br />

Hugues <strong>de</strong> IloutTacli, s. 1271, II, p. 215, 410. - L'évèque <strong>de</strong>liâleachète<br />

Io château près <strong>de</strong> Iloutlhch cii 1280, 11, p. 324. - Jean <strong>de</strong> RonlTach,<br />

chanoine <strong>de</strong> 1151e, 11 p. 588. Conon, avoué ou prévôt tic Itouffacli, déclare<br />

que son père Jean a donné à iabbaye du Lieu - Croissant ses biens<br />

sis à Luemschwiller, il, p. 438. - Meulas, prévôt <strong>de</strong> ltoutTach, témoin<br />

dans un acte <strong>de</strong> donation en faveur du convent (le Mnrhach, 111, p. 175. -<br />

Les frères <strong>de</strong> Morkeuscliemi, consuls <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> ltouflheh, figurent dans<br />

le nième acte que <strong>de</strong>ssus. -- AU XIV O siècle, Les évêques <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong><br />

et <strong>de</strong> 1151e émettent parfois <strong>de</strong>s actes dates <strong>de</strong> itouflacli; par exemple,<br />

Bertliold, évèque dc Strashourg (a. 13 ll), recomman<strong>de</strong> au bailli (le Itou flacti<br />

d'assister les administrateurs <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Soultz, dépendant du Lieu-<br />

Croissant, etc. etc.<br />

1. Sa imoniinat ion à l'évèché avait été annoncée clés 1439 au magistrat<br />

(le I'Obcrnimuidat par le comte Jean <strong>de</strong> lielsenheim , doyen du grand-chapitre,<br />

qui prescrivit la prestation <strong>de</strong> serment à ses fonctionnaires locaux,<br />

ainsi qu'aux administrateurs provisoires (Fré<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Thann, Tliuriug (le<br />

Ilaliwyl, Wyrich <strong>de</strong> Holienbourg cl fleuri <strong>de</strong> Hohensteimi). Archives municipales<br />

<strong>de</strong> itouflacli.<br />

<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, en informant lui-méme les magistrats du Muridat <strong>de</strong><br />

sonélection à l'épiscopat, confirma les privilèges et immunités du district.


- -<br />

possession <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce, dont relevaient les bailliages dc<br />

<strong>Rouffach</strong>, dc Soultz, d'Eguisheiin el un grand nombre <strong>de</strong><br />

fiefs, il <strong>de</strong>vait, aussi loin que portaient les prévisions hu-<br />

maines, se croire soli<strong>de</strong>ment assis, et â l'abri <strong>de</strong> brusques<br />

vicissitu<strong>de</strong>s. Il n'innova rien dans la constitution telle qu'il<br />

la trouva établie', mais il s'occupa immédiatement <strong>de</strong>s insti-<br />

tutions monastiques, en installant, par exemple, <strong>de</strong>s frères<br />

mineurs dans un couvent au milieu <strong>de</strong> la ville, et <strong>de</strong> suite<br />

aussi, il entra dans tous les détails <strong>de</strong> l'administration finan-<br />

cière. C'est cette influence bienveillante et honnête <strong>de</strong> Con-<br />

rad, sur les intérêts matériels du pays, qui a laissé <strong>de</strong>s sou-<br />

venirs et <strong>de</strong>s traces authentiques dans nos archives.<br />

Commençons par entendre le chroniqueur Berler, sur<br />

l'existence <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> è <strong>Rouffach</strong><br />

« Ce <strong>Conrad</strong> était un si grand ami <strong>de</strong> la paix, qu'il jugea,<br />

par conciliation ou par arbitrage, tout litige qui s'élevait<br />

au loin dans le pays, et qu'il se fit tellement chérir <strong>de</strong> tous<br />

les seigneurs <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campagnes, que les citoyens<br />

<strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> se repentaient, fort <strong>de</strong> ne pas l'avoir gardé<br />

comme évêque.<br />

«Il était spécialement chéri <strong>de</strong> tous ses sujets du Mun-<br />

dat supérieur, car il était hospitalier et charitable pour les<br />

pauvres gens, et parlait amicalement aux pauvres aussi bien<br />

qu'aux riches.<br />

«Il avait aussi un homme très-pieux pour receveur,<br />

nommé Jean Walthusser, qui faisait beaucoup <strong>de</strong> bien aux<br />

pauvres gens, cc qui allait si bien aux convenances <strong>de</strong> son<br />

seigneur, que ce que Walthusser faisait, était ratifié, et ce<br />

qu'il ne faisait pas, était tenu pour non faisable.<br />

« Et lorsqu'il était invité, par son maItre, è présenter ses<br />

I. A <strong>Rouffach</strong>, un Schultheiss et quinze conseillers formaient le conseil<br />

municipal que présidait le Vogt (bailli ou préfet épiscopal). - Les bourgeois<br />

étaient divisés par tribus.


-<br />

comptes, il disait: Je n'ai rien apporté que nia souquenille<br />

grise; cc que j'ai appartient à votre seigneurie. Aussi ter-<br />

mina-t-il sa vie, sans rendre compte, et il fut reconnu pieux<br />

(capable) et pi'obe (frumm und gcrec/1t).<br />

« Ce <strong>Conrad</strong> (<strong>de</strong> l3ussnang) était un homme si pru<strong>de</strong>nt et<br />

si plein <strong>de</strong> sens, que par sa sagesse et à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

<strong>Strasbourg</strong>, il réconcilia , avec la maison d'Autriche, les<br />

Suisses qui avaient bilé, <strong>de</strong> fond cii comble, la liante-<br />

Alsace, et renversé beaucoup <strong>de</strong> beaux châteaux (1451), et<br />

à raison <strong>de</strong> sa sagesse, il fut le conseiller <strong>de</strong> trois princes,<br />

savoir: du duc d'Autriche, du comte palatin du Rhin et du<br />

margrave (le Ba<strong>de</strong>. »'<br />

Je suis peiné <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir clore ce récit naïf, et <strong>de</strong> rentrer<br />

dans l'analyse ari<strong>de</strong> <strong>de</strong> litres, qui auront le seul mérite (le<br />

nous faire toucher du doigt le cercle d'activité <strong>de</strong> l'évêque<br />

en rési<strong>de</strong>nce à <strong>Rouffach</strong>.2<br />

Dès les premières années <strong>de</strong> son existence, comme ad-<br />

ministrateur <strong>de</strong> l'Obermundat, <strong>Conrad</strong> désirait amener à<br />

<strong>Rouffach</strong> <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> travail, pour combler les vi<strong>de</strong>s<br />

laissés dans la population après le passage <strong>de</strong>s Arma-<br />

gnacs. Il avait fait annoncer, par le magistrat local, la fran-<br />

chise <strong>de</strong> tout impôt, pendant un au, à partir <strong>de</strong> 1447, en<br />

faveur <strong>de</strong> quiconque viendrait s'établir dans l'Obcrinundal;<br />

et cet appel fut entendu, car les archives <strong>de</strong> Rouffadh con-<br />

tiennent le relevé d'un bon nombre d'étrangers qui, dès<br />

1442, se firent les sujets <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang.<br />

Berler nous a fait savoir que la gran<strong>de</strong> réputation <strong>de</strong><br />

l'évêque démissionnaire se rattachait surtout aux arbitrages,<br />

dont il était chargé. Voici l'une <strong>de</strong>s preuves authentiques<br />

1. Berler, p. 51, 52.<br />

2. <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussnaug restait toutefois dans une certaine dépendance,<br />

<strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> fli]e d'abord, qui était le chef spirituel du Miindat, puis <strong>de</strong><br />

l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, (tout le grand-chapitre possédait et administrait<br />

séparément <strong>de</strong> larges propriétés à Boufl'ach.


- 24 -<br />

(le cette influence : il s'agit d'une contestation entre Henri<br />

Schifferstein, curé <strong>de</strong> Bouffacli, et les préliciii1tets <strong>de</strong> l'église<br />

paroissiale; ces dissensions avaient menacé d'entraver le<br />

service divin. <strong>Conrad</strong> n cité, le 5 novembre 14.50, les par-<br />

ties <strong>de</strong>vant sort et leur a prescrit <strong>de</strong> remettre leurs<br />

plaintes article par article. Promesse faite par les <strong>de</strong>ux par-<br />

tics <strong>de</strong> s'en tenir ô la décision <strong>de</strong> l'arbitre, celui-ci, en pré-<br />

sence <strong>de</strong> plusieurs hommes doctes, appelés ô cet effet, n<br />

arrêté ce qui suit<br />

«Au sujet <strong>de</strong>s plaintes <strong>de</strong>s chapelains ou prébendiers<br />

contre le curé, qui détenait les livres saliques et les titres<br />

concernant, les droits (le présence, le curé est sommé <strong>de</strong><br />

produire ces titres dans le délai <strong>de</strong> huitaine, en présence<br />

(lu prévôt et <strong>de</strong> quelques conseillers <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, <strong>de</strong> les dé-<br />

poser dans la sacristie au fond d'un bahut, dont une clef<br />

sera remise au curé, une secon<strong>de</strong> ait une troi-<br />

sième au conseil <strong>de</strong> la ville. Le bahut ne pourra être ouvert<br />

qu'en présence <strong>de</strong>s trois parties.<br />

Les autres points réglés par <strong>Conrad</strong> (le Bnssnang, portent<br />

sur le placement (les capitaux provenant <strong>de</strong>s rachats <strong>de</strong><br />

rentes, sur l'application régulière <strong>de</strong>s fonds, appartenant ô<br />

la caisse <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> présence, et auribués, ô tort, par le<br />

curé, au fonds <strong>de</strong> la fabrique, sur les offran<strong>de</strong>s déposées<br />

après chaque messe (lite en <strong>de</strong>hors dii choeur. Ici les<br />

précautions les plus minutieuses sont prises, et toutes<br />

les éventualités <strong>de</strong> certains jours privilégiés sont prévues.<br />

Les droits (le sépulture sont (le même réglementes avec beau-<br />

coup <strong>de</strong> minutie, ainsi que pour la vacance (les prében<strong>de</strong>s.<br />

Le maître d'école et le sacristain ont leur tour; le magistrat<br />

tic <strong>Rouffach</strong> , forme, eu <strong>de</strong>rnier lieu, un tribunal d'appel,<br />

dans le cas où l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties contreviendrait aux<br />

précé<strong>de</strong>nts articles. (V. n° G, pièces annexées.)<br />

1. Voir aussi racconmio<strong>de</strong>ineiit fait entre Guillaume Waldncr<strong>de</strong> Freund-


- 25<br />

.l'ai déjà donné à entendre (JUC <strong>de</strong>s fiefs nombreux rele-<br />

vaient (le l'Obcrmimdal; <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong> se trouve en<br />

relation permanente avec ses feudataires. Il ne sera pas<br />

sans intérèt <strong>de</strong> faire passer <strong>de</strong>vant nous ces représentants<br />

<strong>de</strong>s anciennes familles du XV siècle, rattachées alors ê cc<br />

district épiscopal <strong>de</strong> Rouffacli.<br />

A peine <strong>Conrad</strong> est-il installé, que Henri Kappeler recon-<br />

naît avoir reçu, ê titre <strong>de</strong> fief castrai (Burlehn), douze<br />

Livres <strong>de</strong> rentes, qui venaient (le faire retour ê l'évêché,<br />

après la mort <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Soultzbach. Les Kappeler, qui pa-<br />

raissent déjà au XIV° siècle, marquèrent, après la mort <strong>de</strong><br />

<strong>Conrad</strong> (le <strong>Bussnang</strong>, comme fonctionnaires ou généraux<br />

autrichiens.'<br />

En 1441, un parent du prédécesseur (le <strong>Conrad</strong>, Ilenri<br />

<strong>de</strong> Diest, émet une lettre réversale pour une rente féodale<br />

qu'il perçoit sur les châteaux <strong>de</strong> Roufficli et <strong>de</strong> Pfaflèn-<br />

hcim 2. En 1442, c'est <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l'ancienne maison <strong>de</strong><br />

Ilornkiich, qui, en son nom et celui <strong>de</strong> son frère Jhu'kord,<br />

émet une lettre reversale pour les fiels et rentes, autrefois<br />

tenus par Jean d'Eptingen <strong>de</strong> Illochmonta. La nnème année,<br />

<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Iîussnang donne l'investiture <strong>de</strong> droits féodaux<br />

considérables ê Bernard <strong>de</strong> Itotbcrg et à Arnold <strong>de</strong> Rot-<br />

berg, docteur cii di-oit, frère du précé<strong>de</strong>nt. Nous nous<br />

trouvons ici en regard d'un nom ancien, qui s'est allié, il y<br />

a bientôt un <strong>de</strong>mi-siècle, avec une illustration mo<strong>de</strong>rne;<br />

vous <strong>de</strong>vinez sans peine que je fais allusion à l'alliance ma-<br />

trimoniale d'une Hothberg avec le général Eapl). Ces feuda-<br />

taires <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong> l'Obermvndat recevaient, <strong>de</strong><br />

steiii et la commune <strong>de</strong> HarannswiUer pour droit <strong>de</strong> pAturage et d'usage<br />

dans les forêts respectives. (Archives (lep. du HauL-Ilhiu, a. 1454).<br />

1. Sciloepflin, V, p. 662.<br />

2. Voir l'armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1327<br />

3. Armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1209.


-<br />

leur seigneur suzerain, le droit <strong>de</strong> patronage â llatstatt,<br />

une partie <strong>de</strong> la dinie dans le même ban, et <strong>de</strong>s biens<br />

dans le ban <strong>de</strong> <strong>Rouffach</strong>, autrefois tenus par les Schler <strong>de</strong><br />

Bâle.'<br />

En 4446, <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> I3ussnang donne l'investiture d'une<br />

rente <strong>de</strong> 18 liv. assise sur le vieux château d'lsenbourg, à<br />

Burkard Stoer, membre d'une vieille famille (lui, au<br />

XIII' siècle déjà, se trouve en rapport avec les comtes <strong>de</strong><br />

F'errette et les abbés <strong>de</strong> Murbach, et qui s'éteignit, feuda-<br />

taire <strong>de</strong> la maison archiducale d'Autriche, vers 1585'. A la<br />

rente féodale, assise sur le château mérovingien, étaient<br />

liés, et compris (Jans la même investiture, <strong>de</strong>s biens situés<br />

au val d'Andlaii. Ce fief, avant les Stœi', était tenu par les<br />

Sigi'ist et les Geroli.'<br />

En 1444 Rodolphe <strong>de</strong> Kypif, émet. <strong>de</strong>s lettres réversales<br />

pour rentes â percevoir à Eguisheim et à <strong>Rouffach</strong>'. En<br />

1453, <strong>Conrad</strong> investit Sigfi'ied d'Oberhii'ch, d'un fief autre-<br />

fois tenu par Henri <strong>de</strong> Bertringen. Les biens inféodés<br />

étaient situés à Kaysersberg, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ville, et (Jans<br />

le val d'Oibeis. Quant au nom <strong>de</strong> ce feudataire , il est si ré-<br />

pandu, grâce à <strong>de</strong> spirituels et malicieux mémoires, récem-<br />

ment publiés, que je inc crois dispensé tic m'étendre à ce<br />

sujet.<br />

Les Bolsenheim figurent aussi au nombre <strong>de</strong>s feudataires<br />

<strong>de</strong> <strong>Conrad</strong>. C'est en 1454, un <strong>Conrad</strong> Dietrich <strong>de</strong> Bolsen-<br />

1. Armoire <strong>de</strong>s fiefs, G 1263. - Dans le courant <strong>de</strong> la inCine awicc.<br />

1442, Nicolas d'Orschwiller, surnommé Gœrtsch, recomiait avoir i'ei'u, ii<br />

titre <strong>de</strong> fief, la collonge d'iguislieim et huit arpents dans le ban (te Weltolsheim.Arch.<br />

départ, du Haut-Rhin.<br />

2. Schoepfluii-Ravenèz, y, . 76.<br />

3. Lettre reversale <strong>de</strong> l3nrkard Stoer, fiefs <strong>de</strong> l'évéché, G 13b1.<br />

4. La même année 1447, une rente est consentie au profit <strong>de</strong> Wersibog<br />

<strong>de</strong> Stauffenberg par le magistrat <strong>de</strong> l'Ohermuiidat avec consentement<br />

<strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> f3iissnang. (Arc-h. niun. <strong>de</strong> Routïach,)


- 27 -<br />

heim, qui émet une lettre réversale, et reçoit l'investiture<br />

pour une rente <strong>de</strong> 16 schellings in Bergliardslon zu <strong>de</strong>n<br />

Stoecken , ainsi que d'autres rentes dans <strong>de</strong>s localités étran-<br />

gères à l'Alsace, sui-tout dans le Brisgau.<br />

En 1450, le 5 octobre, André <strong>de</strong> Hungerstcin, donne<br />

une lettre réversale, que je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong><br />

traduire presque textuellement, pour donner une idée com-<br />

plète <strong>de</strong> la manière dont les affaires féodales étaient traitées<br />

par <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Bussnarig.<br />

« Moi André <strong>de</strong> Hungerstein, je reconnais (levant tous, en<br />

vertu <strong>de</strong> cette lettre que le digne et très-noble sieur <strong>Conrad</strong>,<br />

sieur <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>, chanoine, et seigneur dans l'Obcrmundat,<br />

mon grâcieux seigneur m'a investi la dal.e <strong>de</strong> ce<br />

jour, <strong>de</strong>s fiefs, biens et terres, qu'autrefois feu mon père<br />

l)ietsch <strong>de</strong> llungerstein, a tenus à titre <strong>de</strong> fief (lu vénérable<br />

chapitre <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, et <strong>de</strong> mon susdit grècieux seigneur,<br />

et <strong>de</strong> la seigneurie du Mundat, <strong>de</strong> telle sorte que moi et<br />

mes héritiers aurons le droit <strong>de</strong> les tenir, d'en percevoir les<br />

re<strong>de</strong>vances, et d'en user et jouir comme il convient d'après<br />

le droit féodal.<br />

« Et par ce, je me suis fidèlement engagé et j'ai fait un ser-<br />

ment corporel, au nom <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong>s saints, d'être favo-<br />

rable et fidèle audit mou grâcieux seigneur et à la seigneu-<br />

rie du Mundat, d'opérer en leur faveur et utilité, <strong>de</strong> dé-<br />

tourner tout dommage, d'en donner avis, et <strong>de</strong> tout faire ce<br />

que doit et est tenu <strong>de</strong> fiire tout homme, à raison <strong>de</strong> son<br />

fief, selon la coutume ou la jurispru<strong>de</strong>nce reçue, en toute<br />

occasion, sans dol ni frau<strong>de</strong>.<br />

«Yoici les re<strong>de</strong>vances et biens dudit fief:<br />

«A \Vettolsheim, la moitié <strong>de</strong> la dîme du vin, que l'on ap-<br />

1. G 1209.<br />

7. Voit' pour l'original, ri 7 <strong>de</strong>s pièces annexées


- -<br />

pelle la grosse dîme, ce qui fait, en moyenne, tous les ans,<br />

trois foudres <strong>de</strong> vin, puis sept nhmen <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance en vin,<br />

sur vingt-<strong>de</strong>ux schat: <strong>de</strong> vignes, débiteur André Kyssier;<br />

puis un <strong>de</strong>mi offlen, débiteur Leppeliii; Wcrlin llertzog,<br />

doit un chapon sur trois schatz <strong>de</strong> vignes, puis sur la dîme<br />

en céréales, le huitième, ce qui fait 10 rézeaux par au; item<br />

sur <strong>de</strong>s arpents, et un journal (le prairies, on donne trois et<br />

<strong>de</strong>mi rézeaux <strong>de</strong> céréales, cyn haib an<strong>de</strong>r (<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années<br />

l'une).<br />

« Puis sur la petite dîme, dite la dliuie <strong>de</strong>s berceaux, à<br />

Wintzenhieirn, on donne annuellement huit olanen (le vin; à<br />

Pfaffenhcim, llurkaid Store donne 4 boisseaux <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances<br />

en céréales (seigl() sur l'arpent du moulin, item Ileuinan<br />

Kessman, donne six shellings en argent sur <strong>de</strong>s vignes et<br />

sur un petit verger.<br />

«Ensuite à \Vesthaltcu, Clenlein 6rosslin donne 15 shel-<br />

lings stebler; ensuite, Merlin Regesheim donne G shellings<br />

stehler.<br />

« Mais à louffiich, le receveur <strong>de</strong> la fabrique donne, au<br />

nom <strong>de</strong> l' glise, '1 livre et <strong>de</strong>ux chapons <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance;<br />

ite?n, 5 shellings en argent sont (lus sur la maison à l'en-<br />

seigne <strong>de</strong> l'Aigle, û lloufîacli.<br />

«Puis à Soultzmatt 10 ohmen <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance en vin; item à<br />

Regislieim, Ileynu (Henri) Rimer et Ilcynernann Ilese,<br />

donne douze rézeaux (eyn haib an<strong>de</strong>r).<br />

« Voici le fief que tenait autrefois Feu le sieur llurkard dit<br />

Munch, <strong>de</strong> Landst ron: en premier lieu, nu pré (lit la Hnss-<br />

malt; puis une re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong> neuf rézeaux <strong>de</strong> seigle, donnée<br />

par ceux <strong>de</strong> Saint-Marc, puis quatorze juchart.s d'arpent,<br />

dont on donne un et nui <strong>de</strong>mi rézeaux <strong>de</strong> céréales.<br />

Voici le fief <strong>de</strong>s Scliohl <strong>de</strong> Girsperg : en premier lieu, un<br />

terrain (le vignes, <strong>de</strong> la contenance <strong>de</strong> six schat, dit le gere;


t)<br />

sc1(at: (le Vignes, près du Schit:rain (tir â l'arbalète),<br />

t côté <strong>de</strong> Jean LTliich vom Iluss.<br />

« Item, un jardinet <strong>de</strong>rrière l'église <strong>de</strong> Soultzmatt; puis<br />

tienne Ili'uyiin , (tonne 6 sliellings •stebler ; puis un jardinet à<br />

\Vesthalten, dont (sont (lus) 6 shellings stehier, dus pat<br />

iletine Siitram; enfin, George Jatiizer, donne une poule<br />

sur un jardinet.<br />

« Et eu foi <strong>de</strong> quoi j'ai appendu officiellement fl)Ofl scel â<br />

cette lettre, émise le jeudi après Saint-Michel, l'an <strong>de</strong> grâce<br />

i'5O. »<br />

Mais indépendamment <strong>de</strong> ces Kappeler, <strong>de</strong> ces I)iest, <strong>de</strong><br />

CCS Bornkircli, I toiherg, Stoer, l3olseuheim , llun gerstein et<br />

autres nobles relevant <strong>de</strong> l'Obcrmuudat, <strong>de</strong>ux familles con-<br />

sidérables s'y rattachent comme feudataires, l'une (le vieille<br />

date, l'autre par droit <strong>de</strong> succession. Je veux parler (les<br />

\\aldncr (le Freundstein et (les Scliauenburg. Depuis le XIIIe<br />

siècle, le château (l'OIlwiller, près Soultz, appartenait aux<br />

Waldner. Dans ce beau district <strong>de</strong> l'Oherniimdat, c'était le<br />

domaine le plus riche et le plus pittoresque, puisqu'il réunis-<br />

sait, dans un espace restreint, la montagne et ses forêts, le<br />

vignoble riant, lu plaine fertile. Quant aux Schauenbui'g, ils<br />

n'entrèrent que plus tard, comme remplaçants <strong>de</strong>s IIatlstatt,<br />

dans la possession <strong>de</strong>s fiefs <strong>de</strong> llerriisheim, Jungholtz et<br />

Schrankenfels.<br />

Les rapports d'intérêt <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> l3ussnang n'étaient pas<br />

toujours sans embarras; à tonte époque, l'administration <strong>de</strong>s<br />

terres considérables a été mêlée <strong>de</strong> déboires. Quelque pater-<br />

tiel qu'il fùt. Cunrad se trouva aussi dans la nécessité <strong>de</strong> sauve-<br />

gar<strong>de</strong>r les droits <strong>de</strong> son domaine viager; <strong>de</strong>s sentences <strong>de</strong><br />

lofficialité intervenaient, niais rarement, pour récupérer <strong>de</strong>s<br />

arrérages. Je relègue parmi les pièces justificatives, à titre <strong>de</strong>


-<br />

modèle, un prononcé, daté (lu 29 inars1 45,5', qui remet<br />

<strong>Conrad</strong> en jouissance <strong>de</strong> 27 pfennings (le rente sur le Mosen-<br />

gut, à lnnenlieim, et condamne Nicolas Beck au paiement <strong>de</strong><br />

l'arriéré. Le style barbare et prolixe <strong>de</strong> cet acte <strong>de</strong> procédure<br />

doit me dispenser <strong>de</strong> vous l'imposer ici dans le corps <strong>de</strong> ce<br />

récit.<br />

Nous savons par Berler, qu'indépendamment <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>voirs<br />

d'administrateur et d'arbitre, <strong>Conrad</strong> remplissait aussi, <strong>de</strong><br />

loin en loin, <strong>de</strong>s missions politiques, et que les dynastes <strong>de</strong>s<br />

environs recouraient à ses bons conseils. Il en donna, spon-<br />

tanément ou forcément, lors (lu passage du dauphin Louis (Xl)<br />

(le Franco, en 1 444, dont les ban<strong>de</strong>s avaient signalé leur<br />

passage, près Rouffacli, par <strong>de</strong> grands méfaits. <strong>Conrad</strong> eut<br />

une entrevue avec le dauphin, et parvint à épargner (le plus<br />

longues souffrances à ses pauvres sujets.<br />

En I46I, il prit part à un traité majeur qui avait pour<br />

obet <strong>de</strong> soustraire les habitants d'une partie <strong>de</strong> l'Allemagne<br />

méridionale à la juridiction arbitraire et anormale <strong>de</strong>s tribu-<br />

naux westpbahens ou vehmiques. Dans la convention, à la-<br />

(111011e je me réfère, figurent F'ré<strong>de</strong>ric, comte palatin du<br />

Rhin; Robert le Palatin, évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>; Albert, ar-<br />

chiduc d'Autriche; Charles, margrave <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>; Barthélémy,<br />

abbé <strong>de</strong> Murbach; Jean, comte <strong>de</strong> Lupfen, Iandgraveà Stuh-<br />

lingen; Jacques et Louis, seigneurs <strong>de</strong> Lichtenberg; Guillaume<br />

<strong>de</strong> Ribeaupierre; les magistrats (le <strong>Strasbourg</strong>, Bêle, Offen-<br />

bourg, Gengenhach, Zeil, Fribourg, Ili'isach, Neubourg,<br />

Endingen. (Voy. Archives municipales <strong>de</strong> Rouflhch.)<br />

Fort heureusement que dans la suite <strong>de</strong> sa carrière, qui<br />

se prolongea jusqu'au 12 mars 1471, <strong>Conrad</strong> n'eut. Plus l'oc-<br />

casion d'intervenir pour (les intérêts aussi gravement com-<br />

promis, et qu'il put s'endormir (lu <strong>de</strong>rnier sommeil, avec la<br />

î. Fonds <strong>de</strong> l'armoire ecclésiastique, G 1909. Pièce annexée n o 8.


- 1 -<br />

satisliiction l'avoir lé jusqu'au bout le véritable père du<br />

Mundat mérovingien.<br />

«Et dans la semaine, dit flerler, où mourut le pieux,<br />

« cher, doux, gracieux et charitable seigneur, l'évêque ho-<br />

« bert vint à Roufhch, avec trente chevaux et avec quelques<br />

citoyens notables (le <strong>Strasbourg</strong>, et avec <strong>de</strong>ux chanoines,<br />

« dont l'un était duc en Bavière, l'autre, un comte <strong>de</strong> ilen-<br />

neberg, et le Mundat supérieur fut tenu (le lui prêter ser-<br />

« ment. » (Berler, dans le Co<strong>de</strong> diplomatique <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />

H, p. 5.)<br />

Par l'un <strong>de</strong> ces contre-sens, qui se rencontrent souvent<br />

dans la vie <strong>de</strong>s grands et <strong>de</strong>s petits, dans la carrière <strong>de</strong>s in-<br />

dividus comme dans celle <strong>de</strong>s nations, les restes mortels <strong>de</strong><br />

<strong>Conrad</strong> ne furent ensevelis ni dans l'église paroissiale <strong>de</strong><br />

<strong>Rouffach</strong>, dont il avait si bien défendu les intérêts, ni dans<br />

cette chapelle du château, où 1journellerrient il implorait la<br />

bénédiction (le Dieu sur la gran<strong>de</strong> liiniile confiée ' sa gar<strong>de</strong>.<br />

On transporta le cercueil <strong>de</strong> cet homme <strong>de</strong> bien dans la cha-<br />

pelle <strong>de</strong> Saint-Jean-Baptiste (le la cathédrale <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>.<br />

Lé, il reposa longtemps, non loin <strong>de</strong> <strong>Conrad</strong> (le Lichtenherg,<br />

dont la carrière avait été si différente <strong>de</strong> la sienne. Mais<br />

l'évêque (III XII1C et celui du xve siècle eurent au moins un<br />

trait tic ressemblance ils avaient l'uit et l'autre voulu le<br />

bien et la gloire <strong>de</strong> leur diocèse : <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Lichtenberg,<br />

(-,il par la voie <strong>de</strong>s armes; <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong><strong>Bussnang</strong>,<br />

en le quittant par mo<strong>de</strong>stie.'<br />

1. Après lui, <strong>Rouffach</strong>, qui donna le joui' «ii chroniqueur dont nous<br />

avons extrait le curieux récit, <strong>Rouffach</strong> subit les fluctuations heureuses<br />

et malheureuses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées alsaciennes. Au Xvllle siècle, l'Obermunclat<br />

ne ressemblait plus au domaine tel que les Dagobert l'avaient confié<br />

l'évèque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>. Les abbés <strong>de</strong> Murbach et les Habsbourg l'avaient<br />

déjà considérablement amoindri; les guerres, surtout celles du XvIl e siècle,<br />

avaient entamé sa prospérité. - L'O/wr'ogt ou grauiil-biUi régissait cii-


-<br />

core le district an nom <strong>de</strong> l'èvêche, et la justice y était rendue selon le<br />

droit coutumier <strong>de</strong> Strasbolirg. On y tenait trois plaids par an, et lorsque<br />

les comtes do Habsbourg eurent, comme mous l'avons dit, résigné cette<br />

charge, les èvèques la donnèrent successivement aux Schœnau et aux<br />

Haliwyl. C'était nu <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Haliwyl qui remplissait cette charge sous<br />

<strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> <strong>Bussnang</strong>. Un chanoine, délé gué par le grand chapitre, remplissait<br />

les fonctions <strong>de</strong> gouverneur, et, par une <strong>de</strong> ces anomalies si frépieutes<br />

au moyen ége, le domaine <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong> relevait,<br />

pour le spirituel, <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bâle.


[) I È C E S A N N E \ E E S.<br />

N I 1.<br />

Wir Rupreclit von 0011es Gna<strong>de</strong>n Pfaltzgrave by Rine, honing iii<br />

Iieyern vnd Erwel(er an Strassburg Erkwitieii vnd (un koiit oflenbar mil<br />

diesem brieffe ver vus vnd vuser nachkomeii<strong>de</strong> alien <strong>de</strong>n flic tue Inc selient<br />

o<strong>de</strong>r horent leseit Ais <strong>de</strong>r Erwirdigc (nu Gott lier <strong>Conrad</strong> von llusznang<br />

Erweiler md bestetigeter zu Strasihiiiig vnsor licher herro vini l)esun<strong>de</strong>r<br />

guter frunt nacli abegang <strong>de</strong>s Erwiriligcn herH Wiihehuis schiger ge<strong>de</strong>hthisse<br />

Bisclioff ail Straszbiirg su <strong>de</strong>r Suffi Straszhurg komen ist. Da liai or<br />

<strong>de</strong>nselben Stiffi sohicher Kriege Urluge vnd an<strong>de</strong>rs vngere]ics hall) so <strong>de</strong>r<br />

in vergangen zyten ley<strong>de</strong>r mauigfalticluehcn gelitten hatt sere besweret<br />

vud hekumert hindou und meyut das <strong>de</strong>r durch vus so (loran vns gewen<strong>de</strong>t<br />

vur<strong>de</strong> mit <strong>de</strong>r Gotts bluff schinbarhich gebessert und nutziiehen wid<strong>de</strong>rhraeht<br />

soit wer<strong>de</strong>u mmi darumb so bat <strong>de</strong>r vorgenanut lier <strong>Conrad</strong> mita<br />

frommen vnd fur<strong>de</strong>rnnge <strong>de</strong>r egenanten Stifft mit zytiicher betrachiunge<br />

arigesehen aucli durch frictions viiLen <strong>de</strong>r lan<strong>de</strong> viid <strong>de</strong>r lute so darzu<br />

gehorig sind furgenomen <strong>de</strong>nseiben suffi an vus au wen<strong>de</strong>n <strong>de</strong>swir auch<br />

mit (inc lu eiiiskonieii sind das or doit aiso au vus keren vnd weii<strong>de</strong>n<br />

soue vud wil also er auch un dcii au vus gewant liai mini wir von <strong>de</strong>m<br />

ais cin Blsclioff verselien sind \Vau nu recht erberiich mmi bihhich isL das<br />

<strong>de</strong>r vorgenaniite lier <strong>Conrad</strong> soliehs gutdn wihieii doit or su vus viid <strong>de</strong>r<br />

egenant slifft hait nit engelte sou<strong>de</strong>r geniesse iuid dis or mit gelegetier<br />

husung vint wonunge aucli mit zinssen gulten und Renteil nach siner<br />

gelegenheit iiiid biihichen Dingen versehen wcr<strong>de</strong> das or zymlicheii stat<br />

uach siiicm wesen habeii nioge ais (me daun dis gehiirt so habcn 'wir<br />

doit egcnanuten hern Coiirad von Busznang zu <strong>de</strong>r pfrun<strong>de</strong> und Empteru<br />

die or mur off <strong>de</strong>r sUffi Straszburg liait mmi uoch bette die ober Moulai<br />

nemhich Rufach, Suba, Egesheim mit dcii tlorffern darzu vud danin<br />

geliorcu<strong>de</strong> mit alleu Iierhcheitcn genicliten hohen vnd nyd<strong>de</strong>nn Manschafftien,<br />

Wihibcunen, twiugcn beunen gulten zehen<strong>de</strong>n ackemn icben<br />

malien Yischeryen \\ rQhiflCfl Wey<strong>de</strong>n Siuren Betten T)insten Renten nutzen<br />

vnd gefellen wie die geuannt sind mmi was ciii llischoffvuil die Stifft von<br />

Straszburg darzii 'viid danhnn vntz bar genosseii liait die or aucli vor ais<br />

elu bisehoif su Straszburg mu liait vcrwilliget ie<strong>de</strong>clichen sinon leptagen<br />

vsz md so lange or In Lebon ist gerugliclicn au haben au beheben su<br />

/


- 34<br />

regieren au besitzeii viid <strong>de</strong>r ail nyesseii vnd die nacli synem vilIcn zit<br />

beseizen vnd au entsetzen ais an<strong>de</strong>r syn eyglicli gin nach dont Ime das<br />

aller haste gerellet vnd gefugiich ist ais dann das Land herk-ommen ist<br />

vnd aueh sich ver sich vnd die sinen vsz <strong>de</strong>r Montat vnd Iren sloszen<br />

vnd In die au belieliîen wid<strong>de</strong>r inengiicli <strong>de</strong>r Ime vnd <strong>de</strong>n sinen unglichs<br />

zufugeri wolte nach siner vnd <strong>de</strong>r sinen Notdorfftane iiiiscr vnd menglichs<br />

wid<strong>de</strong>rsprechen Introg viid liin<strong>de</strong>rnisse ais auch 'vaser heyliger vatter<br />

<strong>de</strong>r Babest vnd das heyiige coiiciiium ineji <strong>de</strong>s verselten haut nach Inhait<br />

<strong>de</strong>r Brieffe daruber sprecheri<strong>de</strong>. Doch aise wan er nit me einst vnd von<br />

dieser welt geschey<strong>de</strong>t das alsadanii die egenannt Montat stete siosz<br />

vnd Land mit <strong>de</strong>n Dorffern vnd alten ati<strong>de</strong>rn ziibehor<strong>de</strong>n himaszen die an<br />

yne komen isi fur unversetzet vnd vnbesweret we<strong>de</strong>r veran<strong>de</strong>ri an einen<br />

Bisehoif <strong>de</strong>r ye au zyten ist vnd obe In sinem abegang dhein Iiischolt<br />

were an <strong>de</strong>n stiffi au Straszburg o<strong>de</strong>r das Cappittel dase]bs lediciich wid<strong>de</strong>rfaileii<br />

sellent aire aile versperrange lutrag o<strong>de</strong>r hin<strong>de</strong>rnisse ane aile<br />

gever<strong>de</strong> solichs 'ivir Ime aiich nu ais Gin crwelter Iiiii crarrt dieses brieffs<br />

verwilligent viid gonflent also (las er soiich zinsse vud guite die off <strong>de</strong>m<br />

Lan<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r stetten stant viidjeriichen dayonfailentdayonaijclivszrichte<br />

viid bezale ane vnser vnd <strong>de</strong>r egenaunten Stifft costeii viid scha<strong>de</strong>n. Wir<br />

Ruprecht obgenanntcr gered<strong>de</strong>n gelobeii vnd versprechcii aucli by<br />

vnsern furstlichen truwen wirdcn vnd eren vnd auch <strong>de</strong>m cy<strong>de</strong> <strong>de</strong>n wir<br />

herinu liplichen au Got und <strong>de</strong>ti Ileytigen gesworii haut vor LiftS und<br />

unser naciikoinen<strong>de</strong> <strong>de</strong>n egenanuten bern <strong>Conrad</strong>en b y <strong>de</strong>n obgeuannten<br />

Pfruu<strong>de</strong> Emptern vnd <strong>de</strong>r Ober Montai mit ire au gehoren<strong>de</strong> ais vorgesclïrieben<br />

stat und oiich l)y <strong>de</strong>m slosz Bernstein und <strong>de</strong>ni rechien so <strong>de</strong>r<br />

Stifft au SLra.szburg wi dciii dorff Blynswiler hait nach uszwisuruge eins<br />

l3ricffs daruber gemacht don er 'von uns hait sinen leptagen ganta vsz<br />

ane alien lutrag geruglicheti iasseu ver(b)iiberi tue von <strong>de</strong>n fit trengen<br />

noch sehail'en getrenget verilen durcir vns selbes o<strong>de</strong>r ycmants an<strong>de</strong>rs<br />

es sy mit recht o<strong>de</strong>r elle redit in tiheynen weg Sun<strong>de</strong>r iuen bey <strong>de</strong>n<br />

allen nid treun jeglichem nach vnserm vermogen au hatiihaben vnd au<br />

scliirrnen auch zu schiaffen vnd zil besteilen mit gantzem llisz vnd ernste<br />

nach vnserm besten \'ermegen das er for<strong>de</strong>rlich vnd ane verzog viiib aile<br />

vnd jgiiche obegerurte stucke versorget 'iver<strong>de</strong> in aller <strong>de</strong>r masz forme vint<br />

wysc wir <strong>de</strong>s stiffts <strong>de</strong>s Bistiniiris versorget sigeut und obeunserm obgcnannien<br />

hierren herzu cyncher versorgnisse me flûtÉ 'iver diirch vus die<br />

solien 'mir I nie au cli dii n md <strong>de</strong>r ver.sorgeii mit u nserii siiii dort ichen<br />

versiegelten Brieffen vnd sust in <strong>de</strong>r besten formen ais sich das gepurt<br />

Das ime in die siuwi leptage usa ganta fihiiziit (sic) geirageii noch an dcii<br />

liii geirret we<strong>de</strong>r gesumet wer<strong>de</strong> son<strong>de</strong>rdas or daby vnd by dcii stuekeri<br />

alleu vnd ir jglicliein sinen icplagcu iiiiicrgescliriebcner mass veriibe


- -<br />

aucli das wir alto viid jgliche vorgeschriebeii stueke stete veste vnd vuverbrochljchen<br />

Italien soilen vnd wotien vnd wid<strong>de</strong>r (lie aueh tilt komen<br />

tun<strong>de</strong> sucheti noch schaffen getan noch gesuchet wer<strong>de</strong>n durcir vus selbs<br />

o<strong>de</strong>r yemand An<strong>de</strong>rs mit worten o<strong>de</strong>r mit werckcn tu welche wyse (las wer<br />

oiler crdacht iuoeht wer<strong>de</strong>n heymlich o<strong>de</strong>r offenlieh das dom obgenannten<br />

bern <strong>Conrad</strong> hin<strong>de</strong>rlieh vnd vus for<strong>de</strong>rhch gesiri niochie In dheine wyso<br />

nue aile gevcr<strong>de</strong> Und herwid<strong>de</strong>r aucli ailes das so davor elerlieben geschriebon<br />

slatsol vus we<strong>de</strong>r uuser naclikoinen nit schirmen noch zu boitTe komen<br />

<strong>de</strong>heyn erley 1iillR noch schirnic frylieit o<strong>de</strong>r satzunge gescliribeus recliton<br />

geistiiohes ocler wcltliches noc.h auch ungeschriheus landreclites gewonheiten<br />

aie sigeut yon Coricilium bepsten keysern Romschen konigen odir von<br />

wem dits were erworbeu odir herbracht noch eynick uszzuge fun<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r<br />

gever<strong>de</strong> wie vnd in welchen weg das were odir gesin mochte vud nauieu<br />

bette das vus obgenatinter liertzvg Ruprechtcn fur<strong>de</strong>rlich vnd huifflicli<br />

md <strong>de</strong>m vorgenannten bern <strong>Conrad</strong> hin<strong>de</strong>rlich vnd sche<strong>de</strong>licli gesin<br />

niochte In dheiue wyse obe auch notdorfTt were soliclis von wort au<br />

wort yod eygeclich in diesen brieff z» setzen daun wir vus <strong>de</strong>s ailes<br />

vngezwungen und u ngetrungen oit erferet wo<strong>de</strong>r hintergangen son<strong>de</strong>rmit<br />

guter gewisseuo von eygenem wilien fur vus vnd vnsei iiachkornen geuzlichen<br />

verzigen md begeben habeut <strong>de</strong>s vnd aller vorgeschriebeii dirige au<br />

rech(ern waren vrkunje so liaben wir flertzog Ilupreeht Dickgenanten<br />

vnser cygen Ingesiegel getan heneken an disert bniciT yod viril) dits wir<br />

hertzog Rupreclit obgeuanntcr aile vnd igliche obgeschniebeji sta<strong>de</strong> vnd<br />

Artick-el vnverbreclieiichen volizieheti die aueh veste vnd ste<strong>de</strong> halten<br />

vnd au nierer sicherheit <strong>de</strong>rselben gercd<strong>de</strong>n yod versprechen wir<br />

Stephann von Gols gua<strong>de</strong>n pfaltzgrare by lUne vnd hcrtzog in fleyerii<br />

el wir ffric<strong>de</strong>ric]i von <strong>de</strong>nselben Gna<strong>de</strong>n pfaltzgrave by lUne vndhcrtzog<br />

n iteyern sin soue das wir miser» ohgenannten soue vnd bru<strong>de</strong>r darzu<br />

w eii lino auch getruwelich behoiffen viril berateit si» welten VJLd soldas<br />

en solichs so an diesem bnieffe geschrieben stat voiletirre vnd<br />

volieziehe yod <strong>de</strong>m offrechts nacligauge Und <strong>de</strong>s au Ovkun<strong>de</strong> so hatt<br />

vnser 1-licher sin Ingesiegel au <strong>de</strong>s ohgenanutcn vnserslieben Sons vnd<br />

tirii<strong>de</strong>rs Ingesiegel auch an dicseii brielr tu» heneken. Der gobe» ist au<br />

asel off Dornstag nach muser ifrauwen tag. Assumptionis anno Domini<br />

'e5in10 quadringentosimo quadragesinio.<br />

.égIl1ufli (tOflih1 Ituperte E(e.ct., .1gentinensis.)<br />

L..


N O e.<br />

Wir Ruprechi von gotz gna<strong>de</strong>n pfaltzgrave by Ilyne vnd ileriziige In<br />

Beyern pileger <strong>de</strong>r Suffi zu Straszi)urg Et'keiinen vnd Tun kiiut offcmbar<br />

mit disem briefe fur VHS vnd vnser nachkommdn AVeu <strong>de</strong>n (lie iii scient<br />

o<strong>de</strong>r burent lesen Ais <strong>de</strong>r Er)viïrdige In goit Hrn <strong>Conrad</strong> von Bussning<br />

Erwelier vnd bestetigeter au Straszburg vuser liel)Cr lierre vnd besumier<br />

guter frunt nach abegange <strong>de</strong>s Erwflrdigen lire Wilhelnis seliger<br />

ge<strong>de</strong>htnisze Bischoff au Slraszbnrg. zu <strong>de</strong>r Stitit Straszburg kommen<br />

isI, do haler <strong>de</strong>nselben SuffI Soheher krioge vrluge, vnd an<strong>de</strong>rs vuge-<br />

(elles haip So <strong>de</strong>r In vergangen Zyten lei<strong>de</strong>r manigfaltitiich en geiitten hat<br />

sore besweret md bekumbert fun<strong>de</strong>n \'nd nicynt, das <strong>de</strong>r durcit vos, su<br />

<strong>de</strong>r an vos gewen<strong>de</strong>t whr<strong>de</strong>, mit <strong>de</strong>r gotzhiiffe selninbarlich gebessert.<br />

md nntzlich wi<strong>de</strong>rbraht sotte wer<strong>de</strong>n Vnd darumh su hat <strong>de</strong>r vorgenanut<br />

lire Clinrad nuize fronirnen vnd fur<strong>de</strong>runge <strong>de</strong>r cligenannicu stiirte, mit<br />

zitiicirer betralitiinge angesehen, ouch durcit fry<strong>de</strong>ns wilien <strong>de</strong>r lan<strong>de</strong><br />

md dci' bite su darizu gehdrig shit furgenommen <strong>de</strong>nseiben Shtt au vns<br />

au weii<strong>de</strong>n tics wir ouch mit laie In eins kommeti shit, das er don aiso<br />

an vus keren md wen<strong>de</strong>n sol md wil, Ais er vus nu vffgenommen liai<br />

au einem bouffer vnd pllegcr Wann nu Relit erberiicli vnd hiilich ist das<br />

<strong>de</strong>r vorgenanut Hrn <strong>Conrad</strong> solichs gutdn wilien, dcii Cr an vus mml <strong>de</strong>r<br />

ehgenannten Suffi liai, iiit engelte, sun<strong>de</strong>r geniesse Vnd dus er nul<br />

gelegener husunge, ouch mit zinsacil gittteu vnd Renten nach siner<br />

gelegenheit vnd biliieheri Diiigcn rersehen werdc, davon cc zymiichon<br />

stat nach sinem wesen italien muge, Aiz yme dane dits geburt So shit<br />

wir obgenannte Heriziige liuprecht , helfl'er vnd plieger, mit imc viid or<br />

mit VHS, durcis ruser bei<strong>de</strong>r guten frnu<strong>de</strong> vn<strong>de</strong>rredunge anwisunge md<br />

Bat, Ouch nacli aitiicher vorbctrahtunge 50 wir seibs In diseti sach en geliabu<br />

haben lu eins kommen dits or don digkgeuannten SUffI Straszburg En <strong>de</strong>r<br />

besten forme vnd wise Ais danis dits ailerbeste sic yod zuglin kart o<strong>de</strong>i<br />

mag An vus wen<strong>de</strong>n md kereti wil risd soi, dargegen aber dci' egenaunte<br />

lin. <strong>Conrad</strong> von Ruszuang, ais dci' pfrnn<strong>de</strong> und Emptern die Cr<br />

vor nif <strong>de</strong>r Stifft au Straszburg gehabt licite, md DOC!] bat, Dachenstein<br />

Burg vnd Stat, mit Sturen betteti diensten Ouch allers miizen Rechtcii<br />

herhcheiten ru<strong>de</strong> gewaltsameu Twiuges vud bannes guite giite zehen<strong>de</strong>n<br />

daselbs mcd <strong>de</strong>r zehen<strong>de</strong>n zu Ergcrshcim <strong>de</strong>r hi die pfarrkyrche au<br />

Dachenstein gehfirt, Ackern malien vischcrien wonnen md wcyileii<br />

li<strong>de</strong>kiiclien siucti leptagen vsz md so lange or In Leben isi gertigkti1i<br />

liaben beheben, bas besiizen vnd niessen vud nacli sineni Nvillen be.selzou<br />

md entsetzen sol vnd mag Ais win eigentlich gut Nach<strong>de</strong>m 1m dus ahebast<br />

gefellel md gefhglich 151 Vnd osich sich fur sicli md die sincn daui<br />

vnd darin u belielifen nidgcii )Vi<strong>de</strong>r uieiiglieli die lui vud <strong>de</strong>n sitiuj


- -<br />

vnglichs ziifûgen wolten nach siner vnd <strong>de</strong>r sinon notdiirfft, one vuser<br />

viul menglichs wi<strong>de</strong>i'spreclien lntrag o<strong>de</strong>r liin<strong>de</strong>rnisz docli also wann<br />

or nit meen ist vnd von diser welte gesehei<strong>de</strong>t das alsdan die ehgcuannteii<br />

Slosz vnd statt mit Ir zugc1ir<strong>de</strong> an (lie vorgenannte Stifft<br />

lidigklichen wi<strong>de</strong>r fallen sollen Soucis wir 1mo nu yod aiz Lai<strong>de</strong> wir<br />

zu <strong>de</strong>r ehgenanuteii Stifft komen<strong>de</strong> siut , gdiineu yod verwilligen<br />

sifflent yod la crafft disa liriefs ime <strong>de</strong>s also gdnnent yod verwiiligent<br />

doch a1so wer <strong>de</strong>hein zinsa o<strong>de</strong>i' gulte darufi geslagen, o<strong>de</strong>r werent<br />

die vorgenannte Burg Ynd Stat vnd solichs se dartzu gehdrt, yemands<br />

von <strong>de</strong>r Stit wegen vcrursachet das solien yod wolien wir von don<br />

ledigon vnd lôsen vnd auch soucis abeiragen vnd <strong>de</strong>n ehgenannten<br />

lin. Gdu rate darinn ganta entheben das er <strong>de</strong>s keinen scha<strong>de</strong>n cmpfahen<br />

sole nach vnserm vermiigon iingeverlich dartzii sollent yod<br />

wiillent )vir lino ouch filnffhun<strong>de</strong>rt guter Ilinsciier guldin Ierlichs geits<br />

<strong>de</strong>r gewichie viid werunge <strong>de</strong>r stalt Strasburg von vif vnd abc <strong>de</strong>nt<br />

zolle au Kogcnhcim o<strong>de</strong>r au Ilyttenheim y od <strong>de</strong>nt geleyte zu Margkol(zheiin<br />

vnd zu ?,latzenheim so die obgenannte Stifft an bei<strong>de</strong>ii en<strong>de</strong>n hat,<br />

odor follet, yod utt <strong>de</strong>r pliege Bernstein \'nd oLe Ime daran abeginge<br />

dartzu tiff vnd abc alleu viid yegelichen nutzen gluten yod Renten <strong>de</strong>r<br />

ehgenaniiten stifit. Ouch one vnser yod menglichs versperruuge Intrag<br />

Irrunge yod hin<strong>de</strong>rnisz so Lai<strong>de</strong> wir au <strong>de</strong>r vorgenanuten Stift komen<br />

suit, sinon lebetago wer<strong>de</strong>n losseit geben yod antwurlen ouch schaffen<br />

vud liestellen gctruwelich gegeben geantwurt yod hetzalt wer<strong>de</strong>n sollen<br />

yod wolien Iorlichen la <strong>de</strong>n heiligen Winahtulrtagen vngeverlich Also das<br />

die hetzaliinge au Wijiahtcn zunehst anfohe, vnd ouch mit solichen<br />

gedingen, das or an bei<strong>de</strong>n vorgeschriebencn en<strong>de</strong>n chien kncht o<strong>de</strong>e<br />

me wie 1m das gefeliet setzen ma, , <strong>de</strong>r von sinentwegen souche ftinffbond<br />

cri gol<strong>de</strong>n lerliclie empfahe y od Inneme, an <strong>de</strong>mzollc o<strong>de</strong>rgeleyte,<br />

don wir nocli auch niemans voit uiiszern wegen daran Oit hiti<strong>de</strong>ra sollen<br />

Son<strong>de</strong>r wir sollen md wOlIen Ime die ftinlfliun<strong>de</strong>rt guldin lerlichs geltz<br />

von <strong>de</strong>r Zyt an wir au <strong>de</strong> y stifl't komen si nt vnd or vus die Siosze so zu<br />

<strong>de</strong>r stifftc gehiirent vszgcnomcn das vorgenannt Slosz Dacheustein mit<br />

(]or Stat Ûberg-eben vnd Jngeantwurt hotte, hinflur nie lerliche an don<br />

vorgenannten codon yod zyl, ou ailes verbieten o<strong>de</strong>r verheiften Es sie<br />

von geisthclien o<strong>de</strong>r weruullielieuu gericliten, gere<strong>de</strong>n verheissen verchrihen<br />

vnd versprechen au geben ait betzalon yod au aniwurten sinon<br />

]ebetagen ganta vsz Yod ync aucli by don obg'cnannten Slosz vnd statt<br />

Dachenstein mit ire zuigehdr<strong>de</strong> ala obgescluriebert stat, sinon lebetagen<br />

ganta vsz gertiglich Iosseui verliben one cyniehen wi<strong>de</strong>rstant lntrag vad<br />

une aile gever<strong>de</strong> Wer es ouch das or soiicher fluuuffliun<strong>de</strong>rt guldin Iorlichs<br />

gclls vif don obgonaunten geieyten yod zOlien gelÉ, clos yegolicben


-<br />

lors ait betzalt miihtcn werileti , gantz o<strong>de</strong>r dus teils was 1m daun eins<br />

yegclichen lors an <strong>de</strong>i , obgciiauiien soinmen bresten wUr<strong>de</strong>, Es were<br />

die ganlze somme, o<strong>de</strong>r zum toile, das soi yme vol, <strong>de</strong>r pli ege au Bernstein<br />

vnd dom Ampte iiffgicusitc limes zu Ortemberg, o<strong>de</strong>r vif <strong>de</strong>m<br />

Ampte In <strong>de</strong>r Montdat vszgeraclit weicicii Viid wir Ruprecht obgcnamjt<br />

soiten nocli wiillen nu o<strong>de</strong>r hienacli kein Arnptmaun In <strong>de</strong>n obgeiiannten<br />

pflegen vnd Amplern ait setzon odor zu don pilegen vnd Ampteni losseii<br />

kommen Er halle dann solichs vorgeschriebeiie gesworn zetun<strong>de</strong>, vud<br />

das halten vnd das or <strong>de</strong>m nachgon sotte vnd wdile, Was ouch dieselben<br />

Amptiute also tuiid das sol sin mit vnserm wilien vnd on vasera zorne<br />

011 aile gever<strong>de</strong> Wir s(illen viid wiillcn ouch schaffcn vnd bestelicu mit<br />

gantzem flisze 'md ernste nach vnserm besten vermiigen das er In<br />

dryen <strong>de</strong>n nehsten monatten, nae]i<strong>de</strong>ni wir ais niir stat an <strong>de</strong>r Stiift komon<br />

sint, vnib aile yod yegeliche obgcsohrieijene chiche durcit Dechan<br />

vnd Cappittci zu S(raszburg, vnd cincin Babest o<strong>de</strong>r Concilium lii vnscre<br />

costen vud on sinon scha<strong>de</strong>n hi <strong>de</strong>r besten forme noch notdurift versorget<br />

vnd versichert wer<strong>de</strong>, das lui [il ait getragen wer<strong>de</strong> Sun<strong>de</strong>r<br />

daserdaby g-erligklich veriihe sinon lebetagen tri vorgeschrieberiei masz<br />

011 aIle gever<strong>de</strong>. 'Viid umb das <strong>de</strong>r obgenaniit lir. C(iniad aller vorgeschriebenen<br />

stUeke Iusuu<strong>de</strong>rn vnd aucli in gemeyri <strong>de</strong>ste sicherer vnd<br />

basziiaben<strong>de</strong> sic, vnd <strong>de</strong>r <strong>de</strong>ste ce vnd fUr<strong>de</strong>rlicher gefertiget vnd vszgericlitet<br />

vnd die vruiertzdgenhch vszgetrageu vud vollefûrt 'wer<strong>de</strong>n So<br />

haben wir don hochgeborit fiirsten vnd Ilerru Hrn. Stephanu pfaltzgravon<br />

by Rine 'vud Jlcrtzugc lu Beyern 'musera lichen Herren vnd Vatter erbetten<br />

das or die Burg vud Dorife zu Marley mit don an<strong>de</strong>rn diirifern iem1icIi<br />

Northeim khirclieim yod Ilumolt2wilr mit twingen fleanen stflren betten<br />

diensten Hechten lierlicheitea vnd alleii Iren zugohuirungen vnd wic er<br />

die au disea zyten Innhat dom ehgenaiintcii Hn. <strong>Conrad</strong> au einem Fteebtcii<br />

vn<strong>de</strong>rpfan<strong>de</strong> gesetat bat vnd setzct, ouch mit craft disz briefs \'nd darizu<br />

au noeh merer sicherbeit, sa habeut wir dom obgeiiaruiten lin. <strong>Conrad</strong><br />

au Rcchton vnuerschei<strong>de</strong>nuichcn biirgen weren vildmitschuldciiergeben<br />

vnd gesetzct, gebon vnd setzen lut auch In craft disz briefs dise hienachgescliribenen<br />

Neiulich die hoehgebornen fûrsteri Ha. Stephann vnd<br />

Bu. Fri<strong>de</strong>richen Beidc pfaltzgraven by Bine vnd Heriziige In Beyern 'muser<br />

ilebo Herren Vatter vnd bru<strong>de</strong>r, Vnd ouch vnserc iieben hesun<strong>de</strong>rit<br />

lohann von' Steync Ritter Brenner von Lewenstemn, tienne voullandocke<br />

Bernhart Rranieti von Kyrcheim Hoîcineisler vud Ileinricli o<br />

v l' Sweinheim<br />

Also vn<strong>de</strong>rschei<strong>de</strong>nlic.Ite, obe sache 'ivere rias wir ln <strong>de</strong>n don obgescliriebenen<br />

stiickeit eincrn o<strong>de</strong>r me, wenig O<strong>de</strong>r vil, suniig wtlr<strong>de</strong>n vnd die ait<br />

vouetziigent, noch don nachgingent, lu niasz ais die dan ii vorgeschriebeii<br />

stout, <strong>de</strong>s got fit welle viid aucli ait sin sotie wie dicke das gcschee, das


-<br />

or alsdanii vif das obgeiianiite vn<strong>de</strong>ipfaiid, Marley Jlurg vnd dorif, vnd<br />

atieli die aii<strong>de</strong>rn Ddrffer faren sol vnd mag, die durcit sich vnd wer Ime<br />

<strong>de</strong>s helifen wil, mil gerichte o<strong>de</strong>r on gerichte an sicli ziehen lino vnd<br />

gut so dartzu gehiirt, viid die so lange Inhen<strong>de</strong>s liahen vnd halteii nutzcn<br />

yod niesseii bitz das Ime gentzlich volleizogen wiirt, was clerlicli do<br />

ohen Iii disem briefe geschribee stat Vrid ouch dartzu fit <strong>de</strong>ste rnynncr<br />

die vorgenaniiten vnsere lichen Herrec Vatter vnd bru<strong>de</strong>r vnd oneli die<br />

an<strong>de</strong>rn vnszere biirgen obgenannte manen ztihue zuhofe, o<strong>de</strong>r vn<strong>de</strong>r<br />

ougeii mit mun<strong>de</strong> o<strong>de</strong>r versigelten offene briefen durcit sicli selbs odci<br />

sine botten wic yme (las allerftiglichste ist zu leisteii yod In giselschaift<br />

zu komen In cirie o<strong>de</strong>r me getegene Stette zwentzig mylen weges umb<br />

vmd vmbe Iiy <strong>de</strong>r Stat Straszburg gelegen o<strong>de</strong>r dar un<strong>de</strong>r weliche er<br />

daim wil, do sic vyentschaift haip hinkomen mdgen, one gever<strong>de</strong> In<br />

chic o<strong>de</strong>r me oifen herberge, die or In danu bcnennet, dar mu ouch<br />

alsdann die vorgenannien vnser liebe Herren Vatter vnd bru<strong>de</strong>r yod<br />

aueh an<strong>de</strong>re vnser biirgec obgenannt wann mcii souche manmige zu<br />

wi&en geton wurt In vorgescliriebener mosz schicken vnd kommen sollent,<br />

Nemlich vnd in solicher riiasz das die vorgenanuten zwene flirsten<br />

yegeicher ein E<strong>de</strong>lman mit zwein knehten und dryen Reisigen pier<strong>de</strong>n<br />

Iii leystunge schieken Viid die au<strong>de</strong>ru vnser obgenannteii Iluirgen yegelicher<br />

mit sic selbs libv, mit cinem knehle vnd zweiu Ileisigen pfer<strong>de</strong>n<br />

In die offen Herberge lit kommen stillent, Yod darlim aueh<br />

redite leistunge vnd giselschaift lialten und tun, vsz vnd vsz so lange<br />

vnd bis vif die stuii<strong>de</strong>, dom vorgenanuten lin. Ciinrat cin gantz volkommen<br />

geiiugen vrnb solichs darumbe es dann zu <strong>de</strong>r icystunge<br />

konimen were Quch inugelichen costen yod scha<strong>de</strong>n, ob er <strong>de</strong>s eynicben<br />

gelitten bette, <strong>de</strong>s sinen einfaltigen worteu zu gloubend sin sol, nach<br />

aller noldiirifi, yod In mosz ais vorgeschrieben stat volligUicli gefertiget<br />

viid gescheen ist Gingen auch <strong>de</strong>r obgenannten biirgen einer o<strong>de</strong>r me<br />

von to<strong>de</strong>swegen In <strong>de</strong>r Leystunge o<strong>de</strong>r sust abc, dauor got sy,<br />

ce die sache gefertiget, zu co<strong>de</strong> bestossen vnd bracht wtïrdc, So<br />

solleii yod wiillen wir zu einer yegelichen Zyd vrid so dicke sich das<br />

not gebtirt, an<strong>de</strong>re also gute biirgen, an <strong>de</strong>r abgegangenen statt setzeii,<br />

ais die ahgcgangenen gewesen siiid, die sieh ouch In gliclier masze<br />

verschriben vnd verbiu<strong>de</strong>n solleiit ziihin<strong>de</strong> lit sicli daun die abgegangenen<br />

bIrgen In diesem briefe verschriben vnd verhuii<strong>de</strong>n gehabt<br />

haut zu ten<strong>de</strong>, Gingen auch knehte o<strong>de</strong>r pfer<strong>de</strong> In <strong>de</strong>r leistunge abc,<br />

o<strong>de</strong>r wiir<strong>de</strong>n verleistet, wen o<strong>de</strong>r welichen das vnd dcii obgenannteii<br />

brgen bertiren<strong>de</strong> vnd angeen wtir<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r o<strong>de</strong>r dieselbert sollent, vif<br />

stunt aii<strong>de</strong>re koebte vnd pfer<strong>de</strong> an <strong>de</strong>r abgegangenen stat geben schicken<br />

vnd stellen, vnd das tun zu einer yegelichen zyt, yod so dicke sicli dits


40<br />

notgebiirt, otie gerer<strong>de</strong> Vnd dbe wir md ouch muser hiïtgen obgenannt<br />

daran sumig vtir<strong>de</strong>n vnd <strong>de</strong>s ut <strong>de</strong>ten So soi vnd niag <strong>de</strong>r obgenanrit<br />

Hnn. C(unrad die an<strong>de</strong>nn Biirgen so iioeh la Lebon werent In Leystunge<br />

maneri In vorgeschriebener masr Die aueh alsdann So in die Manungehn<br />

obgeschriebener masze zu wbssen geton v1ÏrC gehorsam ciii soilent hi<br />

leistunge zu ziehen vnd auch zu leisteti In masz von <strong>de</strong>r Leystunge<br />

wegen vorgesehrieben shit, Wer es aber das wir vnd vuser mitsehiil<strong>de</strong>ner<br />

vnd Biirgen in 'vorgeschriebener rnaszeii fit leisteni \'nd Obe 'wir joch<br />

wol leistetent, vnd sich ciii Monatt In <strong>de</strong>r leistunge verlieffe, das <strong>de</strong>m<br />

vorgenannten h. COurat dannoch keun genûgen gesclicen umb solichs<br />

daruinb es zu <strong>de</strong>r leistunge kommeti were, So mag or vnd were bu <strong>de</strong>s<br />

belffeii wil, darnacli uns obgenannten fiirstenvnsz Btirgenvndmitschu!<strong>de</strong>nenu<br />

An alleti viid yegelichen vnsern Lan<strong>de</strong>n luten <strong>de</strong>r libe vnd ghterii<br />

An alleu Stetten mercketen vnd genichteii wo sic die ankommcut viii!<br />

fin<strong>de</strong>nt, AngrifTcn bekiiunbenn vnd pfendcn, mit gerichtc geistiichein<br />

o<strong>de</strong>r werntlichem, o<strong>de</strong>r nue geniclite, vnd das tiin so lange viud vil, bisz<br />

yme an chier yegeiichen zyd gantz genogen vnd voilegescheen Danurnb<br />

es zu <strong>de</strong>r leystunge vud pfandunge kommen ist, dartzn vmb alleu Costen<br />

mnd sc.hadcn <strong>de</strong>r daruffgangen were, ailes vngevenlich \nd s(i!leut dannocli<br />

die obgenanntcn vnszere Bhrgen ut <strong>de</strong>ste miuiner lcisteii vnd<br />

halteui was von <strong>de</strong>r leistunge wegen vocgeschnieben stai, llerwi<strong>de</strong>r muid<br />

ailes (las do oben clerlicli geschrieben shit sol vus noch vnser obgenannteu<br />

Hurgen vnd niitschul<strong>de</strong>nenn nit schirmeui noch zu belife kommen<br />

<strong>de</strong>heinerley (niheit piivilegien exceptionen rad exemptionen so wir<br />

ytzûnt erworbeui helten o<strong>de</strong>r hennach erwerben gewynnen o<strong>de</strong>r haben<br />

unohten Es sy 'mii Bebesteri Coucilien Cardunalen Erlzbischn'iueui Bischtiueu<br />

Rijnischen keisern o<strong>de</strong>r kunigen, o<strong>de</strong>r von weme dits were, wie odonin<br />

we!ichen weg das vere o<strong>de</strong>r gesun mnhlcn vnd namen hetten das 'vus<br />

viii vuscnu obgenannteuu Biirgen lûr<strong>de</strong>ulicli vriil hiilifiiche vnd dciii ohgenannten<br />

Ha. C$nrad hiîn<strong>de</strong>nlic.he vnd sche<strong>de</strong>lieli gesin mohica In<br />

<strong>de</strong>heun wise daim wir vus <strong>de</strong>s geutzlich vertzigcui und hegeben haben<br />

vcrtzihen vud begeben vus <strong>de</strong>s aucli in Crall'É disz bniefs on aile<br />

gever<strong>de</strong> , Wann auch <strong>de</strong>m obgeuiaimten h. Cbnrad solicit versichenunge<br />

vnd fertigunge vie daim do oben elerlicli gesehniben siat,<br />

gescheen ist zu sinem benflgen 50 sol alsdann vnd daraffter diser miser<br />

brieff CrBfftlosz, dot, vuid ut une dogen<strong>de</strong> sin gever<strong>de</strong> vnd argenliste In<br />

ail en vnd yegelieluen vorgcschnielienen puuiten muid antikeun gent1ich<br />

abc vuud vszgeschei<strong>de</strong>n sin sol Alles vnd yegelichs wie dauior geschiibeui<br />

stat, gere<strong>de</strong>n muid versprechen wir lhiprecht obgciiaiint hy vuisenuu fûrstlieheui<br />

triiwen wtir<strong>de</strong>n vn<strong>de</strong> eren vnd ouch <strong>de</strong>in d<strong>de</strong> so wir daninu<br />

iplich mit vffgehehlen hen<strong>de</strong>n muid gelerten worten zu gotte md dcii


41 -<br />

heiligen geswiiru liant stote veste viid rimcrliuuchenlich zu haltn<br />

Sollelis oucli zu feriigeti vnd zu voiletzielicn vnd darwi<strong>de</strong>r ait(-]) nit<br />

zutund zu suchen iioeh schaifen etan rioch gesiicliet wer<strong>de</strong>n, durcit<br />

vns seibs o<strong>de</strong>r yemands an<strong>de</strong>rs In weliclie wise rias were, o<strong>de</strong>i erdolit<br />

milite wer<strong>de</strong>n daz <strong>de</strong>m ohgeiiannteri lin. Cdrirad huiiuierlich vnd vns<br />

ftriierlic.1ie gesin rnùlite, ln<strong>de</strong>liciii wise, ou aile gever<strong>de</strong> Vnd hahent <strong>de</strong>s<br />

zu worer vrkun<strong>de</strong> viisci , Engesigel au diesen ijrieff ton hencke]i Vnd<br />

ivit' lIertzlige Stcphanii Dekenaeii vus rias wir iimb <strong>de</strong>s obgenaunten<br />

unsers liebcu SDns llcrtzitge Etuprceht willen die vorheneinpten Burg<br />

vnd Dort!' zu Marley mit rien an<strong>de</strong>rn Ddi'lfcrn darizu gehdrcii<strong>de</strong>. <strong>de</strong>m<br />

dickgenannteu lin. Cdnradt von lluszuiarig au Reehtem vn<strong>de</strong>rpfan<strong>de</strong><br />

gesetzet haut, lu <strong>de</strong>r masz vorgcseliriebeii stat, Viid haben dai'nff die<br />

lute lit genannteu DdrlTei'n <strong>de</strong>nt Hu. Cdnrad mn hntrleii<br />

vnd sweren Also wann viid wie dicke lin fit gantzer voile vnd geiiUgcii<br />

gescheen vmb aile vorgesehi'iebene stûcke, o<strong>de</strong>r cia teil bestin<strong>de</strong>r,<br />

wauu sic daim voit vergiit lUi. Ct$nrad ersuchet vud erfolgot wcr<strong>de</strong>n<br />

durcit sicli u<strong>de</strong>r die sinen Sa sellent sic Ir ey<strong>de</strong> so sic vas geton haut,<br />

vif sUint lidig sin, <strong>de</strong>r wir sie auch au ciner yegelichen zyt so dickcsizh<br />

Jas gebhrt In diesem briefe lidig zalen Viid dann fllrbasz dom vorgenanuiten<br />

lin. <strong>Conrad</strong> in!t allen sadien gewartig viid gehorsam sin ais vus<br />

sels 50 lange bita 1mo zu einer yegelichcn zyd vnib aile vnd yegdliehe<br />

stûck daran erbruust luette viid ait vo!ie!zogen whr<strong>de</strong> gentigen vnd voile<br />

geschecuu is! Want nit Stepluanu vnd auclu wir fri<strong>de</strong>ricli iciile pfaltzgriiveii<br />

hy Ryne vnd llertzltgen hi Beyern obgenanuit <strong>de</strong>s vorgenanntoui<br />

vn sers licbenSiins vuiri brudcu'silertzitgeRiiprec.htsvnd ouchwirdieStirgeui<br />

obgcuiannt Nernlich leU iohann voui Steyne Ritter Ich Premier von Leweusteiii<br />

Ici licuine voit Ich Bernliart Kranic!i von Kvrcheim Ilofcneister<br />

vnd ouch Ici Ileinrielue voit <strong>de</strong>s obgeiianntcn vnszers<br />

gnedigeii lichen Ilerren lIertaIig iluprechts Itiirgen md mitschul<strong>de</strong>nar<br />

wor<strong>de</strong>n shit Sa vcrsprecheu vnd gere<strong>de</strong>n wir zwene fûrstcn obgeuanute<br />

hy vnscrn fûrsilielicu truwen wur<strong>de</strong>n vnd eren Vnd mir die an<strong>de</strong>ru<br />

Biirgen iiy dcii ci<strong>de</strong>n wii• darurnb viid iegc]icher besiin<strong>de</strong>rs mit uifgelieiiteuu<br />

Hendoit muid gelertcn wortcn zu goltc mari don hieiligen geton mml<br />

gesworen haut, gute Mïrgcn viid mit.chuidcner au sin<strong>de</strong> vnd ouclu aile<br />

vnd ycgelich vou'geschriebene stiicke puntte nid arlikein sameniluaf<br />

mari Ir yegeliehcn besundci's, wie die do oberi von nus geschriheui stout,<br />

Stete veste vnd vnuerhrucheniirh mit au vcrtigeii vuid au fo!lefiircn<br />

vnd hcrwidcr auch nit au konuneuu an tuu<strong>de</strong> ail suchen nocli schaffeut<br />

gethon nocli gesuclit werdco dineli vns selbs, o<strong>de</strong>i' yemans an<strong>de</strong>i's mit<br />

worten o<strong>de</strong>r wcreken In welic]ic wise das wcre o<strong>de</strong>r .rcsin m(ihte,<br />

gevcrcl e y id Argeuilist lit Ion vnd yegclicbeiu vorgesehi iiebeneui pu]ittduu


- -<br />

yod Artick'eln, gciilzlich abc yod vszgesclici<strong>de</strong>n sin sol <strong>de</strong>s zii Vrknn<strong>de</strong><br />

liaben wir l(eitiig Stepliarin y od anch wir iIertzig fri<strong>de</strong>ricli bei<strong>de</strong> vorgenarinte<br />

vnsei yegclicher sin itigesigel by <strong>de</strong>s obgenannten vusers<br />

lieben Sflns yod Bro<strong>de</strong>rs liigesige] an dieen hricff ton heiicken Sa haben<br />

wir die aniiera Iltirgen aile ohgeiianiite vnszcr legelicher sin ingesigel<br />

by <strong>de</strong>r vorgenaunten vnszcre guedigen lieben ilerren Ingesigete oiicii<br />

an diseii Brirff gehangeji vus vorgeschricbeue Dingo au besagen<strong>de</strong><br />

Datuin Eisaszzahern Tera feria pose bi: Tacobi Apli Anno Do mini Mille-<br />

simo (juadréngentesi?no Quwlragesini O.<br />

No 3•<br />

\Vir Ruprecht von gottes gna<strong>de</strong>n Erwcltcr yod 1I{estedigter zu Strazburg<br />

yod Laiigrave zu Elsas yod wir Conrat von Busnang duinlier <strong>de</strong>r<br />

vorgenamiten Stifft Erkeiinen yod don kuni offciibar mit diesem brioffe<br />

Ais wir Gourai; mit dom obgeiianuten vuserni gnedigeii lichen ileren In<br />

gairizer frunlschafft druwen yod glouben zusaiuen yod In oins komen<br />

sint Aiso das wit, 1mo au <strong>de</strong>m Stifft Straszburg hclfîen yod <strong>de</strong>n ouch an In<br />

wcn<strong>de</strong>ii yod keren sollent, ais vir otich bu soilichs getan habent, so<br />

verre an vus ist iled<strong>de</strong>liclier vrsaehen haip so uns dan dar au liewegt<br />

habent, van liii dom vorgeschriebeneu vnscrm liebeti lieren <strong>de</strong>z halben<br />

durcli ctiuich von (Ion Dnmhcren mit bystant <strong>de</strong>r stat dar In gezogeiiviid<br />

getrageu whrt In <strong>de</strong>r Iueynunge mi dar an wi<strong>de</strong>rstaiit yod hin<strong>de</strong>riiisze<br />

zu duo so verre aie das gcduii y od zubringen mochtend dar mob yod off<br />

das sollich Iiitrag gesuche yod fLirnemen <strong>de</strong>shaip wir oit <strong>de</strong>ster myn<strong>de</strong>r<br />

vesteklieh by cin verliben yod in soitichen guten druwen vnd glouben<br />

wir uns dan au ciii getan zusamen komen sot Ouch dasz vnser ciller ciii<br />

ganz luter wissen gegen iiem an<strong>de</strong>rn gehaben rnoge,wes sich vnser chier<br />

an <strong>de</strong>ni aiulcrn lu dieseu sachen versehen solle yod miige, so haut wir vos<br />

Be<strong>de</strong> mit wolbedahtcin ulule y od nach rat vnser rreun<strong>de</strong> vnd merer bestetigunge<br />

soilicher fruntscbafft dru\vens vnd gloubeus wilin noch foilenklicher<br />

zusamen getan yod vereiniget duo vnd vereinigen ouch vos<br />

ziisamen In cralfl disz I)ricffes yod hurnaz ais hurnach geschricbeii stat<br />

yod nemlichen au <strong>de</strong>m ersteu dus wir be<strong>de</strong> In diesen sachen einan<strong>de</strong>r<br />

getruwelich meyneri ouch berattcn yod behoiffen sin sollent Inoiaszen<br />

wir znsaminen komeu shit one aile geuer<strong>de</strong> yod sol sich onch miser<br />

keiiier von <strong>de</strong>m an<strong>de</strong>rn nit son<strong>de</strong>ra In <strong>de</strong>heyne wisse beson<strong>de</strong>r was vus<br />

har In begegen vnd fûr komen wurt sol vnser chier dom andcrn<br />

gcnlzlich yod getruwelich bystendig sin mit aller siner niaht bitz au<br />

co<strong>de</strong> vsz so verre 1m libe yod gut gereicheii mag vjid sich <strong>de</strong>sz ouch oit<br />

weigern noch hin<strong>de</strong>r ziehen vmb <strong>de</strong>heynerlcy sach gedtit o<strong>de</strong>r gesehiht


--43<br />

wilien lii welllehe wisse das were one aile gener<strong>de</strong>, docli ob es darati<br />

keme das <strong>de</strong>r obgenaiint Ur. Gonrat In vnser Rupreclits Dieust were das<br />

sol ailes sin [u vnser <strong>de</strong>s vorgetianuten Ruiprecliis kosten gewynnc vnd<br />

verluste, wer es ouch das eynicherley <strong>de</strong>idiuig an vnser cinen gueme<br />

(kiline) o<strong>de</strong>r gesuclit wilr<strong>de</strong> volt wem o<strong>de</strong>r in wdfliche wisse das were da<br />

sol vnser keiner <strong>de</strong>heine rachlunge suule noch vberkomeiinisze ane <strong>de</strong>n<br />

an<strong>de</strong>ra nit offnernen o<strong>de</strong>r In gai! In welliche wisso das were dan mit <strong>de</strong>sz<br />

an<strong>de</strong>rn guten wisscn vnd wiflen vnd one aile geuer<strong>de</strong>, Wir Conrat obgenannt<br />

sollent ouch furbaszme <strong>de</strong>m vorgenannten vnserm lieben Hercu<br />

JIerii Rtiprecht getruwelicli hulfflich vuid bystendig sin so verre an uns<br />

ist dits 1m das Bisitum se vii wir <strong>de</strong>s lngeiiapt vnd vus ais ycreni IliscliolFe<br />

gesworul liant gautz in wcr<strong>de</strong> die stette vuid ouch dits tant hui<strong>de</strong>n vnd<br />

swereut vuid wan es dazu kompt geliorsam sin, sic ir ey<strong>de</strong> so sic vils<br />

getan liant ais yerem Bischoffe ledig zu zaileui off doit wilion das sic<br />

vnserm obgemelteu Heren dar off hul<strong>de</strong>nt vnd sic ir ey<strong>de</strong> ouch nitt cc<br />

uoch ouich in <strong>de</strong>iteyne au<strong>de</strong>r wisse dan ohgescliribeui Stat lidig zallen,<br />

vmli <strong>de</strong>heyneriey sacli wiilen wie die were otier fûrgenomen moht<br />

werdcn one wissen vnd guteri wilien <strong>de</strong>sz vorgenannten vnsers lichen<br />

ileren lin. Ruprechts vnd mie aile gener<strong>de</strong> doch se sol die oher muntdat<br />

mit [r imgehuirunge vnsern leptagen by vns bliben nacli lute <strong>de</strong>r brieffe<br />

dar liber sagen<strong>de</strong> vnd sol disz unser verschribiinge vnd cynigunge vas<br />

Conrat obgcnannt unsche<strong>de</strong>licb vnd vnuergreifflich sin an sollicheu verscIiribung<br />

vir ver von <strong>de</strong>m obgenanruten vnserm lichen gnedigcnHeren<br />

siner gna<strong>de</strong>n vatter vnd bru<strong>de</strong>r Inhant son<strong>de</strong>r die brieffe aile sellent<br />

gent1ich vnd volkomenlich In alleu yerenpuncteu viid Articlen creftig<br />

vnd mechtig sin oucli stete veste ved vnucrbrQchlich gehaiteri vnd vo!zogen<br />

wer<strong>de</strong>n In aller <strong>de</strong>r masze ais ob die gantze von woriteri zu wort<br />

bar In geschrieben stun<strong>de</strong>ut one aile geuer<strong>de</strong> Ailes vud yegilchs wie dan<br />

vorgesehribeu stat versprechen gereddcn yod gioben wir Ruprecht ohgcnannt<br />

by vnsern ffirstliehen druwen wûr<strong>de</strong>n vnd eren Yod wir <strong>Conrad</strong><br />

by vnscrn druwen wiir<strong>de</strong>u yod eren stete veste vnd vnuerbrlXchlich zu<br />

ballon darwidcr ouch uyemer zu tun<strong>de</strong> zn suchen noch scliatren getan<br />

nocli gesuclit wer<strong>de</strong>n durch vus seibs o<strong>de</strong>r yemand an<strong>de</strong>rs voui vnsernt<br />

wegen In weiliche wisse dits were o<strong>de</strong>r gesin niiiht ntitzit dar In vszgenomen<br />

ais wir belle obgciiauint das ouucli ailes yecklicher ais 1m geburt<br />

gelopt yod zu got yod dcii heiiigen gcsworu liant <strong>de</strong>s su vrkun<strong>de</strong><br />

vus voriges Ding zu besagen<strong>de</strong> se bal vnser yegiicher sin eigen ingesigel<br />

mit rechteni wissen au dieseui brieff duin hencLcn <strong>de</strong>r zwen glich<br />

lutten sint vud vnser yegiiche party einen baben sol vnd gegeberi Ist off<br />

dorustag nach <strong>de</strong>sz heiligen Grutztag ais es crhaben wart in dom lar<br />

nach Cristi geburl lJusend vicrhondcrt yod In dom vicrtzigosten 1er.


-<br />

Ais noeh to<strong>de</strong> und abgang seliger ge<strong>de</strong>htitisz . Wiiheims wilant<br />

]3yscliofr zu Stroszburg Wir Dechan vnd Cappittel vnd un s inerer teil<br />

.t.<br />

(les Cappittels dcii Erwbrdigen lin. Cnnrateii von l3usznang zu Dysehoif<br />

4.j. en y cl iet Totent i irDcchan y od Cappiltel, *uCh)die von Marckoltzheim,<br />

j4 4k4 Ais ouch an<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s S1ifFtesSIosIaui<strong>de</strong> viol lute <strong>de</strong>mselben lin. Cunraten H'<br />

Ais cinem erwelte*1...biscli pff von <strong>de</strong>m Cappittel hiil<strong>de</strong>n yod sweren Aiso 4-<br />

tiu<strong>de</strong>r an<strong>de</strong>rm,Wenu or oit nie Bisehoif wcr1 dits îr danti dom Capjtei<br />

l.*nd einern kuiiftigen Bischoff von tus dom Cappittel o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>m meren<br />

teil crweiet, Vnd nientans an<strong>de</strong>is huul<strong>de</strong>n 1sweren uioeli gewertig sin soi-<br />

Lent Ais ouch das von altershar ye vudje llerkomen isÇ, Ais itnd aiicLtho<br />

and' rdcstifftcs lute tiiid wi<strong>de</strong>r(onen ouc li gesworri habent. Non<br />

habent wir vernoinen und wissent, dass <strong>de</strong>rselbe von Bussung <strong>de</strong>n'4'<br />

hochgeborncn fiiisten jj_ Ruprebten 'j'aItzgraffcn hy Bine viid llertzog<br />

in 3ycrii , zuvor in pliegers wise , t4nd daYiioeh <strong>de</strong>rnselbeii I-lcrtzog<br />

Rui1iiJt lifT uinrestag uiocli uinser Jj ben owen da.- <strong>de</strong>r Eren uueiist<br />

vergangen, dwiseibciiltifft gcntzlich ulîgegeben ,'nd zu sincu ais eins<br />

Biscllofls han<strong>de</strong>n ne biingenniierstain.1eia4ndJi<strong>de</strong>rnoniennd dafnui<br />

4ioss, lan<strong>de</strong> nd luite <strong>de</strong>s Stilftes mi als cineni itisc]ioll^ entpholeiiixnd<br />

eheissen bat ze swerenind ne iwi<strong>de</strong>n, <strong>de</strong>s doch <strong>de</strong>r egenannt HrJunrat<br />

we<strong>de</strong>r miige nocli maht tni'tehten yod noch <strong>de</strong>mitehien oit enliat,<br />

'Und disz ailes bat <strong>de</strong>r egenanntjiCunratzubro1it vnd geloul 00e wissdn)<br />

wiilen,vcrhengnisz gunst vnd gehelle jiis Thuniprobstatliaiter <strong>de</strong>r<br />

1)eclieniwi yod dci'cappittels; wi<strong>de</strong>i41itnd sdllich hohe geliib<strong>de</strong> viol<br />

truwe so or <strong>de</strong>m stifft geton hatd pf1iht g gewescu , dasltjis doeh icit,<br />

(Miii Stifft )lan<strong>de</strong>Iiid lutennd aiiciiu<strong>de</strong>rsossenuiid in kiinfftigen€9<br />

Pen sche<strong>de</strong>lichtnd ver<strong>de</strong>rplich ist, dis dan an <strong>de</strong>in tage Iit,L!.nd cmi<br />

gIichen inengiichen mensehen voI versteiuliieh ist. Denselben Jlcrtzog<br />

Rupreht wir oit fhi' chien Bischofl habent, haben suilent noch welient)<br />

1Viui m ir onch <strong>de</strong>s rut sciiuldig noch verhuuidcii shit in <strong>de</strong>rn llehtenud<br />

LLt4l)cgeretcn ouch iuiertnib nutzit au<strong>de</strong>rs dante]itz. llarnb so tugen rir<br />

»ch solliehs ne wisseu nd2 ais il- <strong>de</strong>s Stiffles lieben getruwcn lang zyt<br />

gewcseu1noch siiutwiid obot ,il lange sin sdilcn liermaiieui wir *cll k-i--ashiiicher<br />

Iieb trnwIren yod gelflbcle su ir don) Stiftt schuuldig vnd ver-<br />

Ik.., bun<strong>de</strong>n sint Wur<strong>de</strong> an uVcli gesynnet von viuscrs ljj Heitzog fluipreht.-teJ<br />

- I'- obgcnannt i?i gelieiszwid entphchuisz !D. Cuunrat Vol] ltuusznangs,<br />

wileiut Bise1iuff<strong>de</strong>r das bistuni doeh uffgeben bat ilias ir ]Icitzog<br />

liui<strong>de</strong>n vuud swcren soltent, dis cinem Bischoff da g ii ei - las oit eiitugent<br />

trnb <strong>de</strong>licine slaht saeli wiiien, 41ndcr bi sollichem gioubcn.nd ey<strong>de</strong><br />

tijibejit, don ir vuiinais gcswoiii han t . nu zylcu do Nvir %iiIu totent<strong>de</strong>m.<br />

%


45 -<br />

obgcnannten Bru, Cuniatcii von Busziiang sWeretl dus chient BjscIiof<br />

Ais \y il oucli zu curer erberkeyt eut gantz giit getruwen md verschen<br />

babent.vjid wolte guch yemantliieiiiber niitigeu o<strong>de</strong>rtrengeit ,4o erbieleu<br />

wiivis vnil wellent mit huiT vnscr jji vnd frindciiad <strong>de</strong>r sldt H4YM'./<br />

Stroszburg%i1i hifltotKnd histant seii<strong>de</strong>nind tun4o bal<strong>de</strong> irkns dax<br />

ze wissen tunt.t*nd we1tcutins ciii atiiwuit wissen Iossen <strong>de</strong>siid <strong>de</strong>s<br />

wir 9c1i vormols geschriben ban t<br />

L'acte ci-<strong>de</strong>ssus, sans sigilte, sans date, niais évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> l'année<br />

1140, porte ait <strong>de</strong>s la suscription suivante du N\il' XVIII 0 siècle:<br />

Le sieur <strong>Conrad</strong> <strong>de</strong> Busswang (sic) ayant (:té Eslu Évêque <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>,<br />

après le dêceds <strong>de</strong> l'Évêque Guillaume céda quelque lems<br />

après le dit Evèché au Duc Ruprecht sans le consentement du grand<br />

Chapitre, ce qui irrita les Capitulaires et leurs ( sic) lit faire <strong>de</strong>ffense<br />

sk aux sujets <strong>de</strong> 1'Evêch€ uleprester le serment sans un ordre spécial<br />

du grand Chapitre.<br />

%o 5.<br />

In nomine sajiClij et individuic trinitalis heuricus divina favenle <strong>de</strong>mentia<br />

Argentinensis episcopus omnibus ad quos ist:t pagina pervenerit<br />

eternam in Christo salutem. Dubium non est omnia oninino que consilio<br />

recte gerunhuir atque scripto couiprehenduntur juerito firmitatc niti <strong>de</strong>bere<br />

ac Iierpctnam retinere memoriain. Qua propter tain ail prescnhium<br />

quam fnluroru ni Il<strong>de</strong>lium recordation cm scripto commendaic proposuimus<br />

rilialiter monachi sancte Marie <strong>de</strong> Campis qui sunt in suliuthin metensis<br />

civitatis cnm reliquiis gloriose virginis marie et alioruin venerabi-<br />

11cm sanctorum Alsaliam intrantes ad locum noslrum Rubiacensem <strong>de</strong>vcnerint<br />

ibiquechrisli Il<strong>de</strong>les mentis sanctissime virginis et aliorum sanctorum<br />

sicut accepinius multitnodis sihi miraculis Ostensis congauu]eutes<br />

et <strong>de</strong> eornm patrocinio plurimum conli<strong>de</strong>nter prafatas reliquias in conllnio<br />

jani dicti loci retincre et venerari <strong>de</strong>si<strong>de</strong>raverint. Hoc qui<strong>de</strong>m gratum<br />

et acceptuui liabentes jam dieU urionachi ad nos et ad f ratres nostrosmajoris<br />

ecclesie canonicos venientes <strong>de</strong>vote suppticaverunt ut in supradicte<br />

ville colle locum cis couce<strong>de</strong>renies, laque co ad <strong>de</strong>i lau<strong>de</strong>s et sancte<br />

marie et pnenuuuinatorum sanctoruni rcliquiascollocarent. Nos vero consi<strong>de</strong>rautes<br />

eornm <strong>de</strong>votionem et totius rubiacensis populi tam militum<br />

guam aliorum alTeclionem pro honore <strong>de</strong>i et sanctissime gouetricis ,jnsc


- 46<br />

evcrencit partent <strong>de</strong> ipso colle nostro sitO juxta rubiacuin ad mouasteril<br />

se<strong>de</strong>in et cimiterii et officitiartiin cjud concessimus. \crum eu pacto convenimus<br />

ut quando prior ibi eligendus fuerit requisito consilio prions<br />

metensis si infra trigilita dies veitire potticrit unuin <strong>de</strong> conventu sou<br />

tratres ibi dco servientcs eligaut, si illic idoneus inventus fuenit. 8m<br />

autem <strong>de</strong> capitulo metensi convenientem personam accipiant.<br />

Si vero <strong>de</strong> eligendo prelato inter traItes discordia fnenit per domitiuna<br />

episcopum argentinensem et priorem metensem discordia terminelur.<br />

Electione venu facta domino argentenensi episcopo primus I)resentctur<br />

et ab co dignitatis sue secundurit loenni investiturain suscipiat cique<br />

fi<strong>de</strong>litatem et nionastcrio <strong>de</strong> colle facial. De ordine auteni suo priori metensi<br />

reverentiam et obcdicnliaui exliibeat cum fratnibus suis.<br />

Hee omiiia in persona doniiui Wal<strong>de</strong>nici a fratnilus consilio prions<br />

metensis in priorem electi per 1105 compleut fuerunt. Sed si pnior pro<br />

culpa aut exccssn removendus fucrit non sine consilio domini Argentineusis<br />

et ejus<strong>de</strong>m ville proborum vironiirit prionisque metensis assensu<br />

110e valeat lien. Scd si contigenit priorem <strong>de</strong>ce<strong>de</strong>ne vel arciori vite inharo<br />

vel propter majorent digiiitatem aut pro voluutate sua irracionabili<br />

disce<strong>de</strong>re. Subsiituciidus in priorein u Iratnibus ejus<strong>de</strong>ni loci ut jam dictum<br />

est eligatur et pi'edicto modo electus semper domino episcopo AN<br />

gentinensi prsentetur.<br />

Hec auteta omnia in perpeluum lirma permanere <strong>de</strong>bent salvo honore<br />

et jiisticia domini episcopi libasiliensis et aiitiquioris Ecclesie <strong>de</strong> Rubiaco.<br />

Sunt antetu bec que spocialiter et expressim niunachi <strong>de</strong> monte vitale<br />

<strong>de</strong>beut ne mater ecclesia que in Rubiaco est gravetur. Decimas parrochianonitin<br />

ejus<strong>de</strong>m ecclesie nec manifeste nec occulte recipiant nec <strong>de</strong> terra<br />

sibi data sen dauda <strong>de</strong>cinias retineacit. Egros in ipsa parrochia sine consensu<br />

plebani nec communicent nec olcu iuuugant nec tuortuos sepeliant.<br />

Exconimunicatis .seuabecclesia ejectis divina officia non celebrent.<br />

Missain matutitiam que in plebana ecclesia cetchnatur monachi sua niatutina<br />

missa pneveniant. Et sien( <strong>de</strong> missa matutirta diximus sic etiam <strong>de</strong><br />

pnocessione que in dominicis diebtis agitnr observandum constitiiimiis<br />

uisi ad ploiiitudinetn ecclesia conventus <strong>de</strong> Monte sic augmeutaretur ut<br />

sccuudum monachalem regulam facere tardius tonerontur. Verbutu ad<br />

popnluni pronunciatio[les festoruin et petitionos quas pro necessitatibus<br />

faciunt monaehi brevitei' liant ne morarn generent populo ad ecclesiam<br />

parrochianam festinanti. lin<strong>de</strong> et simbolnm in omrii dominica annuntient.<br />

Ut autem concessio nostra et omnia que predicta sutit lirma et<br />

inconcussa permaneant scniptum lioc sigilli itostri inpressione confirma-<br />

«itous. Facta sunt bec aniio doiniuiee incarnationjs MCLXXXIII'. Indictione<br />

lnima. Epacta XXXV. Concurrente V. Lncio papa romane ecclesie prcsi-


- 47<br />

lente liegnaute friticrico iuvietissimo ituperatore et semper augost o.<br />

flujus rei testes sunt. Bertoldus prepositus majoris ecclesie fricco <strong>de</strong>catius<br />

Lantfriclus catitot. Eberardus custos. Ulriciis preposilus <strong>de</strong> hasela, et<br />

cetri fratres majoris ecclesie Anseimus advocatus. \Yeriiherus marsalitis.<br />

Sifridus burgravius, Roudolfus <strong>de</strong> Rinowa. Roudolfus scultetus et Waitherus<br />

[rater ejus. De Hubiaco, Wernheriis tic speculo. Couniadus Catisitieus<br />

(sic) et fratres sui. Teodricus et Aigoli, Ilugo fihius dotuini Roudohl tic<br />

Lobegaaza Thetricus <strong>de</strong> Turre Nibiiuiie et Iraires sui. \Vernherus et Gerardus.<br />

Gerardus tohho. Ortiiebus Fri<strong>de</strong>riciis <strong>de</strong> \Yegesocle et fratres sui,<br />

Ileiririetis harle et fratres sui. Burcardus <strong>de</strong> Nittilinheim et fuji sui. 0mriisque<br />

Ilubiaceusis Populos Ciim plebano suo Hartungo. Amen. Amen<br />

Amen.<br />

Avec le ]nouogranlnle <strong>de</strong> Ilveqiie (Henricus Episcopus Argentinensis)<br />

et son grand sigille en cire jaune.<br />

06.<br />

Wir Cunrat lierre voit Thumherre vuil lierre In <strong>de</strong>r Obereji<br />

MontaIt, Bekheniieu offcnlich mit diser gegcnwBrttigen geschrifît Msz<br />

zwischeii <strong>de</strong>n Ersammen vnsern lichen Andiichtigdu Herr Ilciurichen<br />

Schyffersleiti <strong>de</strong>nt Eirihlierren hie ait Rufach, eius thcils , und dcii Cappeton<br />

genieinhch, die daseibs in <strong>de</strong>r Lutkirehen bepfrundt sind, <strong>de</strong>s<br />

antlern thci Is , Ail erlcy spiin n vud lrrii iigei t en Istan<strong>de</strong>it, die vnus bisaher<br />

kid vud ait lieb gewesen sind . So liaben vvir lit auscliung <strong>de</strong>s, wie sic<br />

aile zusaminen, auch au, vud vu<strong>de</strong>r vas sind gesvandl, Vrid ob sollicite<br />

spilun vnd Jriungen zwischert Innen ut abgestait viir<strong>de</strong>n, Dasz dadurch<br />

khlinlftiglich mdcht entstan , swcrer treffeliciier ahgangk, yod griinitiche<br />

Zerstdrung <strong>de</strong>s lobiichen Gottsdiensts, <strong>de</strong>r in <strong>de</strong>r vorgemelten kiiclien<br />

mit manig[aitigem Iliss vlrgesetzt viid biszher vollehracht wor<strong>de</strong>ji ist,<br />

Viid liaben Innen darnif gtietlich flic vus getaget, vad nach verborung<br />

irer spiirin, Inca beuoh!en, vnns die gegeneinandor von Artickel au<br />

Artickel, lit geschrifft zu iibergebcii, dits sic auch band gelban. Aiso uff<br />

solliciis vud dieweil wir zu frie<strong>de</strong> vnd zu eiziigkheit geneigt sind, vnd die<br />

vorgemelteti Parihoyeti vnd aile Ire nacliklionicri gent wolten wyssen<br />

mit eiiiau<strong>de</strong>i alun In giiteni vereinigteu \Villen, \mb dasz von Inen <strong>de</strong>st<br />

mit mehrernt (toisa Gotiszdienst voliebracht wur<strong>de</strong>. Haben wir Innen<br />

bei<strong>de</strong>rseit aber vnd wid<strong>de</strong>r fur vus getaget vnd die gesclirifftcn vnd<br />

kliiiiidtschafften, wie sic vns die Inanidiiberantwurt, lit k gegenwuirtigkheit<br />

offeriiich laszen leseti yod verhdreu, vnd nach <strong>de</strong>nt verhiircn ait faon<br />

crlaugt, dasz sic mit gutem \Vilteit yod bezwingea, sollicite vnd aile Ire


48 --<br />

speiiu Irrungen vnd vnwilleii su Jegiiclier tiieile biszliecr wid<strong>de</strong>r dcii<br />

an<strong>de</strong>rn geliabt bat, zuvnhls gestalit, Yod daraii mit handgebciidcn truweti<br />

au cy<strong>de</strong>s statt gelobt yod by Ire" Priesterliclien Ainpten gerctt vnd versproclueri<br />

haben, \Vie -,vii sic giictiich o<strong>de</strong>r rechtlich enlschci<strong>de</strong>n, o<strong>de</strong>r<br />

was wir darauss niachen wiirdcn; dasz sic dabey Pliben, vnd <strong>de</strong>m ohii<br />

widcrrc<strong>de</strong>, Weigerwig o<strong>de</strong>r terrer Zielien gctreuwlich nachkhorninen<br />

wolten. Yif sollichs sind wir vif lut dato disz viisers entscheidts, mit<br />

cttiiclien gelerten yod auidcrn, die wir lierzu berulten haben , aber liber<br />

die gcschritîten gesessen, Yod die mit ulensclbeui hedliclitlich vcrh6rt, yod<br />

vif Jegliclien Artickel Insun<strong>de</strong>rs gelait t tisera ciitsc]ieid, Vnd \voiIcn dasz<br />

dot obgemelten<br />

<strong>de</strong>r nu yod heriiah von bei<strong>de</strong>n obgcmelteui iheilen by<br />

irer gtctb<strong>de</strong> yod vcrsprecliuisz yod auich von ailen Iren nachkhonumen<br />

Kirchiierren yod Caplondu lue zu Rufach Immermec cwigiich stectgelialleu<br />

yod <strong>de</strong>m In sollicher Ordnung nacbkhommeii wer<strong>de</strong>, wie herinn begriffen<br />

ist, ailerding vngeuchrlich.<br />

Item zu <strong>de</strong>m erstcn, Ais die vorgemelten Caplonen In dciii erstdn Artickel<br />

Irer Clag fiirgewandt haben, Wie <strong>de</strong>r Kirchherre mon vorhaite, das<br />

Selbuch viud auch die briefe liber <strong>de</strong>r Priisentz',.iiisz vnd giitti besagen,<br />

Vnd dasz dadurch die Prbseuitz vcrlustig sy, Viund wer<strong>de</strong> Irer Ziuusz gtilii<br />

rad gutetere, Yod aber <strong>de</strong>r vorgemelt Kirchhcrrc dawiddcr gemeint vuid<br />

geaniwnrt liai, dasz soilich briefe vnd Scibneli buliieh hindcr 1m ligen<br />

yod bliben sollen, Sn ist (les Artiekels itaib viiser entscheid, Yod wolien<br />

dasz <strong>de</strong>r Kirehhcrre, Aile yod iegliche brieffe md Register, was or <strong>de</strong>r<br />

hin<strong>de</strong>r 1m bat O<strong>de</strong>r wcisz, liber <strong>de</strong>r Priiscuutz Ziuisz ghitt vnd giiettere<br />

besagen, lniwendig Aciut lagon, dcii nechsteu uuach tibergebeui disz<br />

vnsers endtschcidts dcii Caplonen, lut gcgcnwtïrttighkcit <strong>de</strong>s Sciinithciszen<br />

yod etliehcr <strong>de</strong>r ithbto, hic zuBnfach heruszgcben vnd die logea<br />

soit lui die Sacristye , zu gemeinen Ilan<strong>de</strong>n in eiuien lrog, <strong>de</strong>r mit ulreyen<br />

schloszcui bescliloszexi wer<strong>de</strong>n, md ewighch iii dci Sacristy huiben sou.<br />

Yod soli <strong>de</strong>r vorgemeit muid ciii io<strong>de</strong>r Kirchherrc embu scbuiszei, die<br />

Capplon yod Ire nachkhommeii dcii aii<strong>de</strong>rii sciulissel, Yod Schultlioisz<br />

vnd Ithate hie zu Rufach <strong>de</strong>n driten sr,hliszci luaben, Vmb wilien dasz<br />

soihehe bricife cwiglich yod ftirer vnuerandcrt by <strong>de</strong>r kirchen hiiben,<br />

Dodli wann eiuiclicm theite aol sin wir<strong>de</strong>t, sich solliciter bricife zut gebranciten,<br />

<strong>de</strong>r Prhsentz-Ziuusz, gilitteil o<strong>de</strong>r giietero lnzugewinlleii O<strong>de</strong>r<br />

clithch o<strong>de</strong>r sust. dasz soli <strong>de</strong>inseiben gegiiuunt<br />

zu bchalten, es sey Re<br />

yod ait verztigen wer<strong>de</strong>n, Doch wann man liber don trog gan will, sa<br />

sollen allwcgeuu die drey mit <strong>de</strong>n schuiszeln daby sin yod versprechnisz<br />

nemmen, von <strong>de</strong>nt <strong>de</strong>r die jjrieif nemmen nnd brauchen wolt, Dasz et<br />

die in Mnnatsfrisi vngeuehr!idhwid<strong>de</strong>r in <strong>de</strong>n trog aniwurtenwolle, dasz<br />

aucliiegliclier, bey beraubung siner Pfruuidcn, sciuuidig siui yod thon soli.


- 49. -<br />

Wer auch oh <strong>de</strong>r PrisenIz hernachmabis ciniche 7iii.s7. giiltcii o<strong>de</strong>r<br />

gutere wid<strong>de</strong>rkaufft w'ur<strong>de</strong>n, dasse]b geit soll vi<strong>de</strong>r an gelegi, vnd die<br />

briefe auch in <strong>de</strong>n trog geleget wcr<strong>de</strong>n. y od lnsnn<strong>de</strong>rs se cl]tsehei<strong>de</strong>n<br />

vnd wolleii wir aiieh, dasz <strong>de</strong>r Kirehherre ohgemelt dasselbicli in<br />

doit vorgemelteii Acht tagen on vifhaiten Mer Widdcrre<strong>de</strong> zu gemeinen<br />

Ilan<strong>de</strong>n lit Sacristy le.-en yod darthurt, liliben laszen soit, A]so dasz<br />

es <strong>de</strong>n Caplonen <strong>de</strong>m Schultheiszen y od Rhiate hi zu Rurach, offen vnd<br />

oit besehiossen sy, Vnd dasz sollichs von Inen vnd lien naehkhomme.n<br />

ewiglich also gehaiten wer<strong>de</strong>, Vmb willen Dasz .ieglieher theile, yod aucli<br />

SchnHlieisz nid Ritate, sieh <strong>de</strong>sz zu Irer notturift mogen gebruchoji<br />

vngeuehrlicii.<br />

Item sydmais <strong>de</strong>r Kirchher lit dom an<strong>de</strong>ru Artickel semer antwiiit vif<br />

<strong>de</strong>r Caplou for<strong>de</strong>riing bekenncn ist, Wie dasz ettliche <strong>de</strong>r l'riisentzzinsz<br />

abgeloset sind , yod cc (las ilobtgelt Ingenommen Vnd iioch Ion vnd nit<br />

wid<strong>de</strong>r aiigelegt hab, Ist unser entscheidt y od wolien auch, dasz <strong>de</strong>r<br />

vorgemeit Kircliherro lit Moriatsfrist, nach cibergeben disz eiitscli&idts die<br />

t'riisentz vnih soliiehe Zinsze vnd hobtgut, mit gewisaen vn<strong>de</strong>rpran<strong>de</strong>n,<br />

yod mit eiueni globlichen brielT versicherri soll uach nottiirfft. Ob aber<br />

<strong>de</strong>r Kirchherie das lut thon wil! 0(1er ma,-, Sn soit cc doeh mit Wiszen<br />

voit Wifleo <strong>de</strong>r vorgemeiten Cappionen, das hobtgut atilegen iinid howen<strong>de</strong>n<br />

naeh nutz <strong>de</strong>r Prbsentz, vmb dits die Prasentze kiiniftiglich vnd<br />

ewiglich, Irs Zinsz sicher sy y od biihe, <strong>de</strong>rselh brieif md vas <strong>de</strong>r Priiscnlzje<br />

zu Zoiten briefe zustan wer<strong>de</strong>n, .sollen aile wcr<strong>de</strong>n gciegt, zu<br />

<strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn briefen, in rnasz vorbegriifen ist, vngeuerlich.<br />

Vif dcii dritten Artickel (les flirgebens, dasz die Cappion gethon haben,<br />

Darinn sic mei<strong>de</strong>n vie <strong>de</strong>r Kirchherre <strong>de</strong>r Priscritz cmpfrein<strong>de</strong> Ire<br />

giietere, Vitd die Ziche in <strong>de</strong>rKirchen Wydcmgut, Darumb sic begerendt<br />

zu uerhiircn dits Se]huch. lst miser cntschcidt, Souern die Capplonc<br />

durcli das Selbuch o<strong>de</strong>r sust, mit gieubiicher khuindtsc]iaift fùrbcingen<br />

mdgeu, dasz <strong>de</strong>r Kirciiherre iiihah einich gut <strong>de</strong>r Priisentz zugehiirig,<br />

Dasz daim <strong>de</strong>r hTirchiierre sollich gut <strong>de</strong>r Priisentz oit intrag volgen vnd<br />

bliben iaszeu, yod amen gunst darzu geben soit, dasz sollich gut hiniùr<br />

wer<strong>de</strong> verhelien nach nutz <strong>de</strong>c I'risentz , Yod das fticbriugeu soll geschelien<br />

hiezwischen yod mitfasten nechstkhtiniftig vor loin Ersamen vnserm<br />

Lieben Andbchtigen Herri Johaunsen Ilefelin Lupriester zu Siiltzmatt, au<br />

<strong>de</strong>m Jeglich tboil oie geistiicli Persout setzen sou. Wir woilen auch oh<br />

sicli fnegte <strong>de</strong>r Prbsentz gbettere ftirer zu ueriyheui. Dasz (las fit gesehec,<br />

ani<strong>de</strong>rs (latin mit Wiszcuu vnd Wilien <strong>de</strong>s Kirehheren , Vrid <strong>de</strong>r gerneinen<br />

Cappione vnigeueriich.<br />

Item ais die Capplon lit <strong>de</strong>m Vicrteii Artiekel lier for<strong>de</strong>rniig sieh belageiid,<br />

Wio dasz <strong>de</strong>r Kircliinere Ilion luit vszgan mesz zui leson vngIich


50<br />

luge vn(1 getan liabe Vnd wir ait verstan, dasz in sollichem vszgan von<br />

<strong>de</strong>nt kirchherren vnd don Capplonen dhein Ordnung gehalten wer<strong>de</strong>.<br />

So haben wir vnihwillen dasz vngunst in sollichem vszgan, aueh ny<strong>de</strong><br />

rad hassinliuttszdienst, abgestait wer<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r <strong>de</strong>szhalb vifherstan mdcht,<br />

getan vnszern entscheid, Vnd setzen daruiî ehi Ordnung, Also dasz aile<br />

obtationes die <strong>de</strong>n Capplonen vnd <strong>de</strong>s Kirchherren geseUcu, vszwendig<br />

<strong>de</strong>s Chers, zu Je<strong>de</strong>m fronampt tiff die Altar gefrymmet o<strong>de</strong>r geopifert,<br />

wie die genant mdgeu wer<strong>de</strong>n, hinfflr ewiglich vif Je<strong>de</strong>n tag, glich getdllt<br />

\ver<strong>de</strong>n salon, Yod <strong>de</strong>r dieselben die <strong>de</strong>sseibcn tags zu <strong>de</strong>nt fronampt<br />

mcssvszwendig <strong>de</strong>s Chorsgehaltcn hetteii. Doeh sol herino Yszgeschei<strong>de</strong>n<br />

sin, Oh <strong>de</strong>r Kirchherre diirch sich selbs o<strong>de</strong>r sine helifere zu<br />

hochzeilichen o<strong>de</strong>r zu an<strong>de</strong>rn Lagon, lyptil o<strong>de</strong>r brutiauffe vszweiidig<br />

<strong>de</strong>s Chers vndcr <strong>de</strong>nt fronampt began wur<strong>de</strong>, Dasz mag or turi iiach loblicher<br />

guter Ordaung viid gewoniicit, Vnd was oblationes g-etalleu werdon,<br />

zu Je<strong>de</strong>r zytt vif don Aflar, daruif dos IypfTil o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r brullauff<br />

gehalten whrdct, Damil mag <strong>de</strong>r Kirchherre hanilein, sc]iaffen, tliun<br />

vnd iaszea Alsz biszherc, o<strong>de</strong>r wie lin lieglich isi, Ynd die an<strong>de</strong>rii Cappion<br />

sollen ait schuldig sein, Ire oblationes, die Innen vif <strong>de</strong>nselben<br />

tag gelallen, zu Iheilen mit <strong>de</strong>s Kirchiierren geselen, <strong>de</strong>r sollichen<br />

brutlauif o<strong>de</strong>r Lypifyl anstait <strong>de</strong>s Kii'chhern gehalteii hctt. Es soii auch<br />

dheiu Priester, <strong>de</strong>r in <strong>de</strong>r vorgemelten Kirchen nit bepfrundt isi, ver<br />

cinem <strong>de</strong>r obgemelten Capplon, o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren gesellen ait werdon<br />

vszgelaszea, vii<strong>de</strong>r <strong>de</strong>m fronampt inesz zu lesen vugeuerlich. \Vir<br />

ordnen setzen vnd wollen auch mit sun<strong>de</strong>rbeit, Dasz cia io<strong>de</strong>r Kirchherre<br />

einem Jeglichen Cappion in <strong>de</strong>r vorgemelten kirchen, flirer zu ewigeri<br />

Lagon, ohn hin<strong>de</strong>rnisz Intrag o<strong>de</strong>r \Vidcrre<strong>de</strong>, zu ie<strong>de</strong>rZyt 1m Jar, Wann<br />

sich dos gebllrt sol! gonnen sins allers patrocini cm zubegan, mit singea<br />

o<strong>de</strong>r iesen, zu <strong>de</strong>r frugmesze o<strong>de</strong>r zu <strong>de</strong>nt fronampt, wie vnd wann Jeglichent<br />

Capplon das lat gelegen, Yod was aiso cinem Je<strong>de</strong>n Capplon <strong>de</strong>r<br />

sine Altars patrocinium hatten don tag su siner mesz gefrymmet o<strong>de</strong>r<br />

geopiîert wiir<strong>de</strong>t, dasselb ailes soli allein <strong>de</strong>msclben Cappion bliben, yod<br />

sou <strong>de</strong>m Kirchhcrren o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn Capploneu, o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren<br />

gesellen danon ait schuklig sin teyhmg zu tun Vif <strong>de</strong>nselben tag soli<br />

<strong>de</strong>mselben, <strong>de</strong>r das patrociniunt gehalten hett, von <strong>de</strong>n an<strong>de</strong>rn Capplonen<br />

o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherren gesellen, <strong>de</strong>r oblationes, die Inen <strong>de</strong>s tags<br />

wer<strong>de</strong>n gofailen, auch tut theilunggeschehen, so sich auch foegot, dasz<br />

einer allein mess au <strong>de</strong>nt fronampt ver <strong>de</strong>nt Chor lialteuu wiir<strong>de</strong>t, <strong>de</strong>ntselben<br />

sollen aucli altein bubon die oblationes, die lai au <strong>de</strong>rselben mesz<br />

gefailen vngeuerlich.<br />

Item vif <strong>de</strong>n filriiften Artickhe!, <strong>de</strong>s Ales die Capplone sich beclagend,<br />

Wie dasz lueui <strong>de</strong>r Kirchhere ait viu<strong>de</strong>rwysung tua wolie <strong>de</strong>r l'resentz


54 -<br />

Zinsi vnd giilti Inziibiingen. Ist vnser endtsclieidt, dasz <strong>de</strong>r Kirchhere<br />

Hill! nd vn<strong>de</strong>rwysirng geben vnd thun soU, souer or (las weisz o<strong>de</strong>r<br />

vermag, oh die Prisentz <strong>de</strong>r verlornen Zinsze wid<strong>de</strong>rkhommen moge,<br />

Vnd von <strong>de</strong>rflechnung wegen, dot sich <strong>de</strong>rKirchherre, von HerrMattheo<br />

Hacken, vnd von Herr Johann Wincklien, in siner Antwurt diszArtickcls<br />

bec.lagt hat, dits 1m die von Inen iiitgelangeu miige. lstrnser entscheidt,<br />

Dasz sie <strong>de</strong>m Kirchiiern, vmb sollichs, Dasz sie In Zyt, In <strong>de</strong>msciben<br />

Artiekel gernel<strong>de</strong>t, voit l'riisentz wegen irigenommen haben, vor<br />

<strong>de</strong>m voigemelten gemeinen Manu vnd dcii Znsataliiten, die sie beydtheyle<br />

zu 1m setzen wer<strong>de</strong>n Rechnung vnd theilung tu», vnd nemmen<br />

soue», In masz von toylung <strong>de</strong>r Prasenlz, in dom sibenilen Artiek-cl heritacli<br />

gesebrihen stat, was înen aber von verlornen Ziuszon nit bat mogen<br />

wcr<strong>de</strong>n, darumb sotie» sie fit schu]d sun<strong>de</strong>r embrosten sin Rechiiungzu<br />

tun, Deszglich binwid<strong>de</strong>rumb sol! <strong>de</strong>n Cappionen oh sie <strong>de</strong>s begeren,<br />

voit dom Kirchherren auch Rechnuiig vnd g!iclw teylung gescheen,<br />

vngeuerlich.<br />

Des Sechsztenjtrtickeis haliben wolien wir getruwen haben, <strong>de</strong>r Kirchherre<br />

viii! die Capplone solien vnd wer<strong>de</strong>n sich <strong>de</strong>s gebruchen, wie vif<br />

sie khomen vnd biszher gehalten ist vngeuerlich.<br />

Item vif doit Artickel, Ais die Capplone sich hand beciagt,<br />

mie Inen von etiiche», die in <strong>de</strong>r vorgemelton Kircheri nit bepfrundt<br />

sind, an <strong>de</strong>r Priisentz abbruch vnd Iiitrag geschee, vnd geschecn sy:<br />

Ist vuser eiitseheid vnd Ordnen, dasz die Priiscntz nu vnd hernach glich<br />

getlieiit vndgegebenwer<strong>de</strong>n soit, allein dom Kirchherren sinon gesellen<br />

vnd <strong>de</strong>n Capplonert, die in <strong>de</strong>r vorgemelteii kirchen bepfrundt sind sust<br />

dheinem nii<strong>de</strong>ru Priesler, es geschee danu luit wilien Ir beydortevie.<br />

Wir or<strong>de</strong>nen auch dasz <strong>de</strong>r Kirchherre vnd die Cappione gemeynlich nu<br />

hinlùr aile Jar, vii<strong>de</strong>r Inen selbsz ordnen solion eiuen Schaifuer solllche<br />

1er Priisentz Zinsze uifzuheben, vnd Jerlichs dation Rechnung yod aucli<br />

teylung zu tun, Aisz obstat, vngeuerlich.<br />

Item vif don Acittesteii Artickel, Ais die Capplone sicli beciagt haben,<br />

wie die teylung oh <strong>de</strong>n greberu von <strong>de</strong>n Jarzeyten vnd dryssigesten fit<br />

giieb zugziog, vnd dasz <strong>de</strong>r Kirchherre luen dation gobe was or wolle.<br />

Ist vnser cndtscheydt, vnd Ordnen aiich, was lit Selbuch goseliribon<br />

steet, dom Kirchherreri zugehdrig (lie greber z» uisitieren, dasz<br />

dasseib dom Kirehlierren ftirbasz on Intrag <strong>de</strong>r Capplone voigen vnd<br />

wer<strong>de</strong>n soit. Was aber In dom Selbuch fit gcschrieben o<strong>de</strong>r bestetigef ist,<br />

O<strong>de</strong>r kûniftiglich bcstettiget wbr<strong>de</strong>t, dassclb gelÉ ailes was vnd wieuiel<br />

<strong>de</strong>s Je an Zeiten wir<strong>de</strong>t gefallen und gegeben, so]1 allein vndcr die Priestere<br />

die in <strong>de</strong>r vorgemeiten Prarrkirchen bepfruridt vnd gegenwtîrttig<br />

sind vnd auch vniier <strong>de</strong>s Kirchherren, wanii er auch gegenwi%rttig ist,


dation geeben wer<strong>de</strong>n, Atszvil ais zweyen Capplonwi , Waun er aber<br />

nit gegenwiirttig isI, so soll Ime nit mec gegeben wcr<strong>de</strong>n, dann atszvil<br />

atsz <strong>de</strong>r vorgeinelteri, gegenwtirtigeii Priester eynem. Wann sicli auch<br />

fuget, dass chier <strong>de</strong>rselben Priestere, et sy Capplon o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s Kirchherrcn<br />

liciifer nit gegeiiwiïrttig sic wiir<strong>de</strong>, <strong>de</strong>r o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>sseibcn tey]e , 'nd ait eh<br />

<strong>de</strong>s Kirchuierren cyn teyle, so or tilt gegenwiirtig ist, soil aliwegen vn<strong>de</strong>r<br />

die ati<strong>de</strong>rri gcgenlirtigen PFiCSICL glicli getheiit, Vnd cinem aiszvil alsz<br />

<strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>rn gegeben weidcn, \nd soR datian ijieniant dlioineu vorteil<br />

liaben, an<strong>de</strong>rs danii dauor stat, Es were daim (lasz dorKirchhcrre semer<br />

geselieri odor <strong>de</strong>r Capplone chier krankheit halb fit gegeiiwûrttig sein<br />

indclit, Das soit <strong>de</strong>inselben vnsehediich sein, \'iid soi! 1m sein teyl gogobon<br />

werdcit, zu glicher wyse , Ais oh et gogenwiïrttigwere vngciierlich.<br />

Mit sun<strong>de</strong>r so soit dhcinom l'ricster dot lit <strong>de</strong>r vorgwnelten kircheii fit<br />

i)epfrundt ist. voit solliciiem geit, on <strong>de</strong>r Cappione Wilien gaula niciits<br />

gegeben werilen.<br />

Item vil dcii iNi tudieu Artickel Ais die Cappione sich biszheer haben<br />

gewid<strong>de</strong>rt (1cm Kiichhcrren zolien schilling zu gebeui fût die oWationes etc.<br />

Ist vnszer enlscheydt, viid wolien dasz luinfûr cyn Je<strong>de</strong>r Capplon in <strong>de</strong>r<br />

vorcme1ton Kircheii dom Kirchhern eyns ve<strong>de</strong>n Jars, fUr sût gerechtigkoit<br />

Mid fUr die oWatéones on Intrag geben soli Zolien Schilling stobler,<br />

sust soit es mit <strong>de</strong>n oblationes gebalteit wer<strong>de</strong>n, a!sz dan or stat.<br />

Item vif <strong>de</strong>n zeiuen<strong>de</strong>n Articket <strong>de</strong>r Dreyzeheui schilling geits haib, die<br />

dot Priisenta verioren sin soflen Ist vnser outscheydt, dasz beyd teyie<br />

cinaui<strong>de</strong>r mit dom Selbueli • briefon vnd Registorn heluoitfoui siuu sollen,<br />

Ob sic ait snliiclieii Zinszeui wld<strong>de</strong>r koinuuten mûgon, Aisz auch sic aile,<br />

trot lirnui<strong>de</strong>n lualb , Das zu ton schuldig vnd ptliclitig siuud......<br />

ltoiii vil dcii AiilTteu artickol von <strong>de</strong>s guldin goits wegeri, von ilennszliui<br />

Miiliern seiigen darrherendt. Ist vnser entscheydt, dasz sie beydteyle,<br />

Hennsziin Miiliers Witwc bitten soilen, soliichen gul<strong>de</strong>n gelis wid<strong>de</strong>r an die<br />

Prisentz zu gebeti, Vuid oh also soliichs an <strong>de</strong>r fiowen wur<strong>de</strong>t herlangi,<br />

so sou dot brieiîdzurûljer su don an<strong>de</strong>ru gelegt, Vnnd <strong>de</strong>r guldin getoyit<br />

wer<strong>de</strong>n, Ais dauor von <strong>de</strong>r teylung geschriben stat, Yi:geuerlich.<br />

item Alsz die Cappione in dom zwûlfflen Artickol inei<strong>de</strong>n, Wie <strong>de</strong>r<br />

Kirchhorre au Zeiien, alsz Ire Pfrun<strong>de</strong>n on hesteliget Capplone vnd Oselz<br />

gestan<strong>de</strong>n sind ingenommen hab <strong>de</strong>rseibeui Irer Pfrun<strong>de</strong>n nulZiuisz vnd<br />

glulit, \'nd dasz er auch au amen han<strong>de</strong>n hab, die briefe vnd Ilegister,<br />

liber <strong>de</strong>rselben Pfrun<strong>de</strong>n Zinsz , giiittoui vuni giietere besagen, die et<br />

bien voilialte vuid nit gebeui wo]le, IsL utf sollichs viiser entsehcydt,<br />

\Vas <strong>de</strong>r Kirehhere, ter vffgeiiaben cula haib, von dcii Pfrun<strong>de</strong>n, uiocit<br />

vniuerrceiwet Iiuhab, flasseib ailes vuid auch aile <strong>de</strong>r Pfrundcn bileifo vint<br />

itegisler, soit or 111 monatsfrist by guteuu lriiwcui vnd gisub licrusagoben,


53<br />

Alssdann soilen solliclw uifgeliabene nutz, <strong>de</strong>ri ['friiti<strong>de</strong>n wid<strong>de</strong>r ange-<br />

IegL wer<strong>de</strong>ii. Yod solleii dieselben briefe md flegistci auch werdcn gelegi<br />

in eyn Ja<strong>de</strong>" in <strong>de</strong>n vorgemelteti trog. Doch se mngen <strong>de</strong>r Kirclihen'e<br />

o<strong>de</strong>r die Capplone, wellicher teyl wyll souche <strong>de</strong>r Pfrun<strong>de</strong>n brief,<br />

aucli aile <strong>de</strong>r l'iientz briefe vnd liegister, auch dûs Selbuch v1]d disco<br />

vnsern entscheydt absehriben Iaszen iii ein buch, yod dasselb bucli<br />

aucli legen in die Saeristy, an eyn en<strong>de</strong> cia es Inen ailen offen yod geiueyn<br />

sy, Docli nit dcstcmvn<strong>de</strong>r sollen das Seibucli yod die briefe In<br />

vorgemeiter Wyse gelcgt wcr<strong>de</strong>n yod bliben in <strong>de</strong>rSacristy, Viigcuerlicii.<br />

Zr] <strong>de</strong>m alleni so or<strong>de</strong>nnen vnd wolin wir aueh, was cinem Schulmeister<br />

o<strong>de</strong>r KTylwart In (1cm Seflucli geordnet ist, dasz mon das fcirbaszcr<br />

gelaugen md gegeben wer<strong>de</strong>n soll on lnn<strong>de</strong>rniss o<strong>de</strong>r Intrag <strong>de</strong>s I(irchherren<br />

o<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r Capploii mngeuerlich,<br />

Vif soliichs ailes mml vmb dasz zwischen <strong>de</strong>nt Kirchherreii vnd <strong>de</strong>n<br />

Capp!oueii 'ciid alleu ircu nachkommen fiirrer vnwille vermitten blibe<br />

vnd algestalt wcrdc, setzeu or<strong>de</strong>nen vnd wolien wir, dass sic diesen<br />

viisern eiidtsciielitt von Artickel zu artickcl, by <strong>de</strong>r obgemcltcn Trer<br />

gliib<strong>de</strong> yod veispreclinisz, getruwiich viid vniierbrocheniicii halten yod<br />

voliezichen, yod auch initeynau<strong>de</strong>r gericht vrid gcschiicht syen, Yod<br />

aile]) Iren vnwjllcu Wie sich <strong>de</strong>r zwischen bien bev<strong>de</strong>ii teylcu mit<br />

Wortea vnd Werckhen, o<strong>de</strong>r In Ir gcschritftlichen vbergebung, gemaclit<br />

heU, absteflen, yod sicti fiirbaszer ymmer ewiglich mit eiiian<strong>de</strong>r Italien,<br />

in sollichem frundtlichem yod gutem vereynten Wilien, alsz Innen gebiirt<br />

vnd wol zuslat. Vud gebieten auch daruit unscrn lichen getruwen<br />

Vogt Schuitlieisz mnd [Ihaten <strong>de</strong>r Statt Rufacli, ob cinicher obgeinelter<br />

teyle, sieh yelzO o<strong>de</strong>r herjiacli, liiewid<strong>de</strong>r seizen, Vnd disent unserm<br />

endtschoyclt nit nachkoiiimen woll, Dasz Ir daim <strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>ra teyle, vif<br />

siri ariruifen, herino, yod zu hand(hahuiig disz vnsers entscheyclts, gotruwiieh<br />

beraten voiT behoiffen sin wolien. Hicrina vnd In alleti vorgesehrieben<br />

artickein, aile geucr<strong>de</strong>. Arghiste vint vszzbge vszgcschei<strong>de</strong>ri<br />

sin sollen. Vnd <strong>de</strong>s alles zuwaieru vndcwigemvrkim<strong>de</strong>, vnd zu getzeugiiisz<br />

aller morgeschriebener Dinge • ballon wir diser vnser entscheidt,<br />

zween In bucliszwyse, glichhitendt, Jeclen vif fûnffthalb Motter, in berment<br />

schriljen, Vnd vnszer Insiegel daran, art sc.1iwarz durchgezogen<br />

sy<strong>de</strong>n schnure henckwi, yod Je<strong>de</strong>m theile <strong>de</strong>r <strong>de</strong>s begcrt hat, cinen<br />

gehen Iaszeii, VIT Mentag nach Aller Heilgen tag, Nach Christi Vunsers<br />

Ilerreri geburt Tusent Vicrhun<strong>de</strong>rt fliufftzig yod I'liin Jare.


54<br />

O 2.<br />

Icli Audres von Hungerstcin bekenu ulîenlicli mit diesem Bricif, da<br />

<strong>de</strong>r wirdig und wolgeborne lierre Cunrat lierre von Bussnan Ïhtiinherre<br />

etc. und Herr in <strong>de</strong>r Obern rnonlatt myn gne(ligcr Herre, mir<br />

uff heut dato griediglieli geliehen bat solliche Lehen guit und guter, die<br />

dann vormals Dieschin von Ilungerstcin, myn Valter selig von <strong>de</strong>r<br />

;virdigeii Slifft zu Straszburg und von dom vorgemelten mynem gnedigen<br />

Herrit und amer Gua<strong>de</strong>n Ilersehaft <strong>de</strong>r MontaIt zu leliwi gehabt und<br />

getragen bat, Mao das ich iutd myne Lehenserben, die furbasser muhaben,<br />

inneimiien nutzeii und nyesseu sollen und mogen wie sich das<br />

nae.h Lehensrccht geijurt IJnci daruif So bab ich mit guten truwen gelobt<br />

und eynen Eidt liplich au Gott und <strong>de</strong>n heiligdn gesworn <strong>de</strong>r wirdigen<br />

Stifft zu Straszburg anch <strong>de</strong>m 'vorgemeltcuniynem gnedigen Herren und<br />

siner gnat]en Herrschafft <strong>de</strong>r Montatt getruw und holdt zu sin, Trou iXutz<br />

und Fronimen au werben, Scha<strong>de</strong>n zu wen<strong>de</strong>n und zu warnen und ailes<br />

das au tuit, das cia Manu sinem Ilerra von ailier lehen wegen, dtirch<br />

gewouheit o<strong>de</strong>r dnrch Redit schuldig und gebun<strong>de</strong>n ist ailerding ungeverlieb.<br />

Disz sind die gulten und gntern <strong>de</strong>s vorgcschriebea lobons.<br />

Des craten zu Wettelsheim <strong>de</strong>n halben Winzehen<strong>de</strong>n, <strong>de</strong>n mati nennet<br />

dcii grossdn achendwi luIt aile Jar <strong>de</strong>nt an<strong>de</strong>rn zu liilif druw Fu<strong>de</strong>r Wins<br />

So <strong>de</strong>nn Suben Omen Wingelts von XXII Schata Reben gytt Andress<br />

Kyssler, darnach ciii halben Omen gytt Leppelin Aber gytt werliu Hertzog<br />

cia Gappuu von dryen Schata Reben. 50 <strong>de</strong>nn an dom kora zehen<strong>de</strong>n<br />

dcii acliten<strong>de</strong>n teyle tutt Jars zelien Vierteil. item von Acckern und<br />

einern tagwan Matten gytt man vierdt]ialb Vierteit Korns eynhalb ariiler.<br />

Darnach von cyneni Zehendliu au Winlzenheim, heysset heyl<strong>de</strong>n Zehendcii,<br />

davou gytt niait Jors acht omen Wins. Zn Pfaffenlieini gytt Burkhart<br />

Store vier Sester korngelts roken von dom Mulinacker. Item licuman<br />

Kessman gitt VI shilling gelts von Rebeit und von cynem bomgerttlin.<br />

So <strong>de</strong>nu zu Westhalten gytt cletilein grossiin XV schelling Stebier. Darnacli<br />

Werlin Hegeszheiin Vi schellmg Stebler. Aber zu Iburacli gytt <strong>de</strong>r<br />

kilchmeyger von <strong>de</strong>r Kirchen wegeti daselbs t Pfund zwey Cappengeits.<br />

Item V schelling geits uff dom Hua aiim Adler su Rufach. Sodann an<br />

Sultzniat zehu Omen Wingelts, Item au Regesheim Heyne Rimer und<br />

Heyneman Heso zwoiff vierteil eyiihalb an<strong>de</strong>r, So ist disz das Lehen,<br />

das vor Zytten gehabt bat lierre Jturkhart seiig genaunt Muueh voit<br />

Landskron <strong>de</strong>s ersten elii watt die mail neunt die Huszmatt, darnachNun<br />

vierteit Rockengeits gobent die von Sanet Marx. Sodanii XilIi Juchart<br />

acker, davoit gylt man flerteil Korugeits cinhalban<strong>de</strong>r. Se ist diss <strong>de</strong>r<br />

tschottcu von Girsperg lelicit <strong>de</strong>s ersten cin hlatz reben VI schatz beissent<br />

<strong>de</strong>r gere Item III schatz reben by dom Schutarcyne nebent Hans Ulrich<br />

voni Huss. Item ciii gertliii hin<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r Kirche su Sulamait. So <strong>de</strong>nii


55<br />

gytt Henne Bruglin VE stiilliug Stebler. J)ariiacli eyn gcrttlin zu vcsthal<strong>de</strong>n<br />

davori VI shilling Stebler, gylt Heune Syntram, und zulest gvtt<br />

Jerg Tantzer ciii hun von eyra gerttlin. Und <strong>de</strong>s au warem Urkuri<strong>de</strong> So<br />

hab leu myn elgen liisigel oQenrilich gehenekl an diseii Bricif, <strong>de</strong>rgel)dn<br />

ist vif Donrstag nach Sanct Michelstag anno doniiiii millesinio quadringentesimo<br />

quinquagesimo nono. 1 59, 4 octobre. Sig. méconnaissable.)<br />

N O S.<br />

Sentence <strong>de</strong> 1'011iciaJité <strong>de</strong> <strong>Strasbourg</strong>, qui maintient Courad <strong>de</strong> Buss-<br />

nang dans la jouissance <strong>de</strong> 7 pfenning <strong>de</strong> rente sur leMosengut à Innenheiin<br />

et condamne Nicolas Bock- â payer les arrérages.<br />

In nomine domini Amen. Coram nobis indice Curie Argentinensis sub<br />

anno domini millesimo quadririgentesiiuo quinquagesimo quarto sabbato<br />

proxinio post festuni saucti Martini Episcopi <strong>de</strong>mane bora audiencie catisarum<br />

corisueta. Discretus magister Johannes Siimpecher produrator<br />

causarum nomine autein procuiatorio venerabilis et generosi vi Fi dorniiii<br />

Conraili <strong>de</strong> flusuang Canonici et portanii Insignis ecclesie Argentincusis<br />

validum viriim Nicolaum Bogke <strong>de</strong> l3tedisliciin armigerum presenteni et<br />

judicialitercomparenleni supercensuatlnuo et perpetuosepteni <strong>de</strong>nariorum<br />

argentinensium per se<strong>de</strong>cim atinos ut dixit neglectorum traxit in causant,<br />

alTerens preponcus et dicens in effectum. Quod licet, prefatus generosus<br />

doininus <strong>Conrad</strong>us actor lit et tamque portarius predicte ecclesieracione,<br />

hujus modi offleii cujus possessor paeiticus existat ab aniris itiio duobus,<br />

tribus <strong>de</strong>cein viginti et ultra fuerit in possessione pacifica et qiiieta vel<br />

quasi junis levandi et percipiendi anuis siuguuis censum perpctuum septom<br />

<strong>de</strong>nariorum argentinen.sium pretactum <strong>de</strong> et a ceriis bonis sitis in<br />

banno ville Inneniwiin nuneupatis vulganiter <strong>de</strong>r inosungen giit Nihilominus<br />

reus prefatus ipsuin dontinum actorem sua possessione spoliatido<br />

ah annis se<strong>de</strong>cim jam successive Japsis per quos possessor et occupator<br />

iktorum bonorum extiterit hujusmodi censum quenivis non solvenil<br />

il requisittis solvere et presentare recusaverit et contradixerit ne recuat<br />

et contradicit <strong>de</strong> facto et minus juste Quare potinÉ dictus quo super<br />

\ \ nomilie procuralor per nos <strong>de</strong>cerni dici et <strong>de</strong>clarari negligeittiam reculiolteiii<br />

et contiadictionem hujusmodi prntmissas reo prefato non licuisse<br />

'liuere. Ipsum que reuin ad restituendum et reliitegraridum dominum<br />

'in predictum pristine sue possessioni vel quasi juris levandi censum<br />

is prenotattini cl ad satisfaciendum <strong>de</strong> iwgtectis per annos pre-<br />

se et esse con<strong>de</strong>rnpnandum et con<strong>de</strong>mpnari cou<strong>de</strong>mnatitmque<br />

ut remediis extremis sententia nostra diffinitiva memi<br />

officium in bus humiliter implorando bec iinacum<br />

. hictis <strong>de</strong> flendis protestando, petit procurator preiitie<br />

procuratorlo offerens et se admitti petons ad


- 56 --<br />

probandum <strong>de</strong>ducta sua ad superfluam probatioiieiii se non astringeus.<br />

E adverso au tom Nicolaiis Bogk retis pefatus ad prernissa respon<strong>de</strong>udo<br />

dixit sibi (le liujusniodi pretensa et allegala possessione poulIes nihil<br />

couslare, quia ah annis ilecein et octo proxime preteritis habuerit et<br />

posse<strong>de</strong>rit houa in lunenheim prescripla pacifice et quiete preter et ahsque<br />

eo quod urnqiarn census questionis septem <strong>de</strong>nariotum preuotatns ah<br />

eo (cent petites, sed si ahquis vivcret qui diccre posset vol diceret in<br />

veritate quod infra spatium quadraginla annornni talis cousus septem<br />

<strong>de</strong>uaniornrn <strong>de</strong> bonis prenotatis fuisset solutus et dates ad otiicium porte<br />

ipse etiam tiare vetiet.<br />

.Nos tune Ju<strong>de</strong>x prefatus pantitim altercationi]jiis hiucin<strong>de</strong> auditis super<br />

premissis interloqnendi prefatuni Inagistrum .lohannern Siimpeciier tinmini<br />

actons procuratordni ad probaudum possessorium per dlii allega-<br />

1cm dnxiinus adniittenduni ac admisirnus certmn tonniinuin cornpetentom<br />

sibi statuendum ad i<strong>de</strong>m producto itaque <strong>de</strong>in<strong>de</strong> certo une teste<br />

per procuratorem partis agentis In presentia Ilci predicti eo<strong>de</strong>mqne teste<br />

in forma junis recepto admisso etexarninato ejuque testinionio ad scripta<br />

redacto et illo clare astruente et affirmante intentionem domini actons<br />

seque auto tenipora nomine procuratonio dicti offlcii porte et quondam<br />

dominum fri<strong>de</strong>ricum <strong>de</strong> zolre ohm portanium sublevasse plus semel<br />

censiim septem <strong>de</strong>nariorum <strong>de</strong> bonis in Innenheini niincupatis <strong>de</strong>r<br />

Mosiingen gu t. Subsequente die et liera in (ra scriptis quia lieus nihul contra<br />

testem reeeptnm et illiiis dictent exceperat citato reo prefalo per pe<strong>de</strong>l-<br />

I um n ostruni juratum personaliter appreheriso ad audiendam sen tentiam<br />

nostram difihiitivam in dicta causa et super prernissis (lori et prornuigani<br />

Prout <strong>de</strong> hujusniodi citatione legitima extitit fouis fada ti<strong>de</strong>s comparente<br />

que in judielo eoraw nobis magistro Johanne Siimpecher nomine procut'atorio<br />

domiui actons predicti et dicti roi citati non apparentis contuinaciain<br />

accusante lllurnquc contumacein reputani et in ejus conturnaciam<br />

nostrain senteutiam dilïinilivani instanter postulante Nos reum eun<strong>de</strong>m<br />

citatuni non coniparentem reputavimns nierito prout mat exigente justicia<br />

Contuinacem et in ejus contmuaciani subscriptunt in scniplis tuliinus<br />

et <strong>de</strong>dûnus sententiani diflinitivam in bec verba. Ili lus sci'iptis <strong>de</strong>iernirnus<br />

oppositiones Nieolai Bogk ltei non licuisse neque licene eundm -<br />

que et generosum dominera <strong>Conrad</strong>um <strong>de</strong> Jinsnartg ad simm possessiolcin<br />

c.ttnt cetisihiis neglectis restiluat con<strong>de</strong>znpuandum fore et cIra 011111 CXpeusis<br />

con<strong>de</strong>inpnarnns. In quorum fi<strong>de</strong>ni et teshrnonium premissoiinn<br />

sigillwn curie Argeutinensis predicte est appensum. liatum et actent<br />

Consistorio curie Argentinensis die saturni viccsinta nona mensis JIar<br />

<strong>de</strong> sero bora audieutie causarum consceta sub anno d1J HiUsi<br />

quadrint.entesinio (filinqnagesiino quinto. Lemiintrtlns ViH<br />

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