télécharger le numéro 191 de GR Sentiers ici - Les Sentiers de ...
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Ambiance Rando<br />
À cache-cache avec <strong>le</strong>s ruel<strong>le</strong>s<br />
La ruel<strong>le</strong> n’est pas donnée à tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>. El<strong>le</strong> joue à cachecache<br />
avec <strong>le</strong> passant ; on la voit par hasard entre <strong>de</strong>ux maisons<br />
ou sous un portique ou encore dissimulée <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong>s<br />
haies. Souvent, on craint qu’el<strong>le</strong> se transforme en impasse et<br />
qu’el<strong>le</strong> ne mène nul<strong>le</strong> part. On y pénètre pourtant et l’enchantement<br />
commence pour <strong>le</strong> piéton.<br />
Ici, peu <strong>de</strong> moteurs ; juste, <strong>de</strong> temps en temps, une ton<strong>de</strong>use<br />
ou un vélomoteur. On y fait connaissance avec quelques<br />
vaches, un chien ou un jardinier prêt à la conversation. De-ci,<br />
<strong>de</strong>-là, une bâtisse, une grange, un verger qui crou<strong>le</strong> sous <strong>le</strong>s<br />
pommes. Il arrive qu’on retrouve la chaussée et <strong>le</strong>s voitures,<br />
mais un autre passage s’ouvre à nous entre <strong>de</strong>s murs percés<br />
<strong>de</strong> portes. Ici ne viennent que <strong>le</strong>s initiés, <strong>le</strong>s marau<strong>de</strong>urs et <strong>le</strong>s<br />
autochtones. Entrelacs <strong>de</strong> raccourcis, labyrinthe campagnard<br />
où soudain apparaissent <strong>de</strong>s balises blanc et rouge. Le chemin<br />
va très loin !<br />
Xylogravure et randonnée<br />
<strong>GR</strong> SENTIERS INFOS<br />
12<br />
Vous êtes, <strong>ici</strong>, dans la vie secrète <strong>de</strong>s rues où <strong>le</strong>s jardins communiquent,<br />
où <strong>le</strong>s liserons enjambent <strong>le</strong>s clôtures et où f<strong>le</strong>urs<br />
et légumes s’emmê<strong>le</strong>nt… Un reste irréductib<strong>le</strong> <strong>de</strong> campagne<br />
dans ce paysage grignoté par <strong>le</strong>s industries et <strong>le</strong>s trains <strong>de</strong>s<br />
anciens charbonnages.<br />
Vous prenez l’un ou l’autre pont envahi <strong>de</strong> ronces et d’herbes<br />
fol<strong>le</strong>s… et vous apercevez soudain, dans la vallée, la flèche<br />
lumineuse d’une rivière qui fi<strong>le</strong> droit vers un autre village.<br />
La piedsente est à vous. El<strong>le</strong> est peuplée <strong>de</strong> pas anciens, <strong>de</strong><br />
pavés et <strong>de</strong> cailloux ; parfois y persiste un peu <strong>de</strong> macadam,<br />
un reste <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité. Mais, en général, la ruel<strong>le</strong> est peu<br />
entretenue ; on la fauche une fois l’an. Seuls <strong>le</strong>s marcheurs la<br />
travail<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs bottines. Ils y laissent <strong>le</strong>urs rires, <strong>le</strong>urs<br />
confi<strong>de</strong>nces et l’envie d’encore l’arpenter…<br />
Aline Rousseau<br />
Baliseuse<br />
Dans <strong>le</strong> périodique d’avril, Jacques Caspers exposait, avec son<br />
érudition aussi riche que discrète, <strong>le</strong>s nombreuses filiations qui<br />
unissent randonnée, littérature et arts plastiques. En page 13<br />
<strong>de</strong> ce <strong>numéro</strong> 190, une œuvre <strong>de</strong> sa compagne Anne Gilsoul<br />
figurait la « Montagne gravée ». L’abrupt et la ru<strong>de</strong>sse dramatique<br />
<strong>de</strong> l’univers montagnard, soulignés par cette gravure en<br />
noir et blanc.<br />
Leur amie Liliane Cock, habituée <strong>de</strong> nos « week-ends<br />
Rédacteurs », s’adonne aussi à l’art <strong>de</strong> la gravure. Dans <strong>le</strong> courant<br />
du mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier, el<strong>le</strong> exposait une sé<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> ses<br />
œuvres à la ga<strong>le</strong>rie « Libre Choix », à Bruxel<strong>le</strong>s. Nous y avons<br />
découvert une fort bel<strong>le</strong> col<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> xylogravures : <strong>de</strong>s paysages<br />
épurés entre figuratif et abstraction. Une harmonie <strong>de</strong><br />
cou<strong>le</strong>urs discrètes, hormis quelques œuvres aux teintes plus<br />
chau<strong>de</strong>s, inspirées du cadre marocain. De toute évi<strong>de</strong>nce, ces<br />
créations <strong>de</strong> Liliane Cock sont nourries d’images glanées au gré<br />
<strong>de</strong> ses randonnées. « Graver, gratter… Gravir, grimper… » écrivait<br />
Jacques Caspers. Liliane ne nous emmène pas à l’assaut <strong>de</strong>s<br />
cimes alpines ou pyrénéennes ; <strong>le</strong>s lignes horizonta<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s<br />
alternances colorées suggèrent davantage <strong>le</strong> doux vallonnement<br />
<strong>de</strong>s paysages brabançons…<br />
JMM