télécharger le numéro 191 de GR Sentiers ici - Les Sentiers de ...
télécharger le numéro 191 de GR Sentiers ici - Les Sentiers de ...
télécharger le numéro 191 de GR Sentiers ici - Les Sentiers de ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Histoires<br />
gnent d’une expansion continue. La forêt <strong>de</strong> Soignes limitrophe<br />
abrite même <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s stations connues en Belgique<br />
d’une espèce voisine, l’épipactis à f<strong>le</strong>urs pendantes.<br />
Association avec <strong>le</strong>s champignons<br />
<strong>Les</strong> mycorhizes sont <strong>de</strong>s associations entre un champignon<br />
du sol (myco -) et <strong>le</strong>s racines d’une plante (-rhizes). Chez <strong>le</strong>s<br />
orchidées, el<strong>le</strong>s ont un rô<strong>le</strong> essentiel dans la nutrition et la<br />
reproduction.<br />
Le champignon, dont <strong>le</strong>s filaments végétatifs explorent <strong>le</strong> sol<br />
aux a<strong>le</strong>ntours, remplit <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d’absorption habituel<strong>le</strong>ment<br />
dévolu aux poils absorbants <strong>de</strong> la racine. En échange <strong>de</strong> l’eau<br />
et <strong>de</strong>s sels minéraux qu’il apporte, il reçoit la plupart du<br />
temps <strong>de</strong>s sucres <strong>de</strong> la plante ; l’association est alors à bénéfices<br />
réciproques : c’est une symbiose.<br />
Ce n’est cependant pas la symbiose mycorhizienne qui fait<br />
l’originalité <strong>de</strong>s orchidées, mais une association précoce et<br />
obligatoire avec <strong>le</strong>s champignons, dès la germination. Si la<br />
petite tail<strong>le</strong> <strong>de</strong>s graines favorise <strong>le</strong>ur production en grand<br />
nombre (jusqu’à 4 millions par fruit !) et autorise <strong>le</strong>ur dispersion<br />
par <strong>le</strong> vent, el<strong>le</strong> pose un problème : la graine est presque<br />
dépourvue <strong>de</strong> réserves. Seu<strong>le</strong> la colonisation par un champignon<br />
permet la germination, en apportant <strong>le</strong>s nutriments<br />
nécessaires.<br />
Reproduction sexuée<br />
Un <strong>de</strong>s autres aspects essentiels <strong>de</strong>s orchidées concerne la<br />
disposition <strong>de</strong>s organes sexuels. L’étamine ferti<strong>le</strong> est subdivisée<br />
en paquets <strong>de</strong> pol<strong>le</strong>n appelés pollinies.<br />
10<br />
10 : Syrphe. – Bernard <strong>de</strong> Cuyper<br />
11 : Bourdon. – Bernard <strong>de</strong> Cuyper<br />
12: Abeil<strong>le</strong>. – Bernard <strong>de</strong> Cuyper<br />
11 12<br />
17<br />
Des trois stigmates initiaux, il en subsiste <strong>de</strong>ux fonctionnels ;<br />
<strong>le</strong> troisième stigmate s’est mué en une structure particulière<br />
(<strong>le</strong> « rostellum »). Chez <strong>le</strong>s épipactis, il comporte une glan<strong>de</strong><br />
qui contient une matière visqueuse permettant aux pollinies<br />
d’adhérer à la tête <strong>de</strong> l’insecte en quête <strong>de</strong> nourriture. Lors<br />
<strong>de</strong> la visite suivante du label<strong>le</strong> d’une autre f<strong>le</strong>ur, <strong>le</strong>s pollinies<br />
sont en général en bonne position pour rencontrer <strong>le</strong>s stigmates,<br />
assurant ainsi la pollinisation <strong>de</strong> la f<strong>le</strong>ur.<br />
Insectes pollinisateurs<br />
Parmi <strong>le</strong>s espèces attirées par l’abondant nectar, on peut distinguer<br />
en premier lieu <strong>le</strong>s pollinisateurs confirmés. Ceux-ci<br />
réalisent une séquence complète comportant <strong>le</strong> prélèvement<br />
<strong>de</strong>s pollinies, <strong>le</strong>ur transport et <strong>le</strong> dépôt sur une autre f<strong>le</strong>ur <strong>de</strong><br />
la même espèce. Dans <strong>le</strong> cas <strong>de</strong>s épipactis, on a d’abord i<strong>de</strong>ntifié<br />
plusieurs espèces <strong>de</strong> guêpes socia<strong>le</strong>s qui sont à l’origine<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur nom néerlandais (« wespenorchis »). D’autres hyménoptères<br />
(bourdons, abeil<strong>le</strong>s) ont <strong>de</strong>puis rejoint cette liste.<br />
Autre catégorie : <strong>le</strong>s pollinisateurs potentiels qui regroupent<br />
<strong>le</strong>s espèces chez <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la séquence complète n’a pas pu<br />
(encore) être observée comme <strong>le</strong>s syrphes (diptères) et <strong>le</strong><br />
téléphore fauve (coléoptère).<br />
Visiteurs indélicats<br />
D’autres invertébrés sont observés sur <strong>le</strong>s f<strong>le</strong>urs d’orchidées,<br />
mais sans transport <strong>de</strong> pol<strong>le</strong>n. La f<strong>le</strong>ur ou l’inflorescence est<br />
utilisée comme perchoir, comme abri pendant la nuit ou lors<br />
<strong>de</strong> mauvaises conditions météorologiques ou comme lieu <strong>de</strong><br />
ponte. Ces visiteurs peuvent avoir un rô<strong>le</strong> indirect négatif sur<br />
la pollinisation dans <strong>le</strong> cas d’araignées ou <strong>de</strong> fourmis capturant<br />
<strong>de</strong>s insectes pollinisateurs. C’est aussi <strong>le</strong> cas lorsqu’ils<br />
consomment du nectar détournant ainsi la source alimentaire<br />
attirant <strong>le</strong>s pollinisateurs. Enfin, <strong>le</strong>s f<strong>le</strong>urs peuvent être<br />
consommées par <strong>de</strong>s chenil<strong>le</strong>s, escargots ou limaces.<br />
Jean Rommes<br />
Nous <strong>de</strong>vons la rédaction et <strong>le</strong>s illustrations <strong>de</strong> cet artic<strong>le</strong> à la<br />
collaboration, aimab<strong>le</strong> et gracieuse, <strong>de</strong> l’association Natagora.<br />
Nous tenons donc à lui adresser nos plus vifs remerciements.<br />
Soutenez Natagora !<br />
En adhérant à cette association :<br />
• vous <strong>de</strong>venez un acteur actif <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la nature<br />
en Wallonie et à Bruxel<strong>le</strong>s et vous agissez concrètement en<br />
faveur <strong>de</strong> notre planète,<br />
• vous recevez plusieurs fois par an l’agenda <strong>de</strong>s activités et<br />
<strong>le</strong> magazine Natagora, cou<strong>le</strong>urs nature,<br />
• vous bénéf<strong>ici</strong>ez <strong>de</strong> la gratuité <strong>de</strong>s visites guidées,<br />
• vous avez 10 % <strong>de</strong> réduction sur vos achats <strong>de</strong> livres et <strong>de</strong><br />
matériel optique à la Boutique Verte.<br />
Pour tout renseignement :<br />
Natagora, rue du Wisconsin 3, 5000 Namur<br />
081 830 570<br />
info@natagora.be • www.natagora.be<br />
Orchidées au jardin<br />
Le débat sur l’introduction <strong>de</strong> plantes sauvages au jardin<br />
a animé et animera encore beaucoup <strong>de</strong> discussions, particulièrement<br />
lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> plantes rares et/ou protégées.<br />
Cependant, il est souvent plus faci<strong>le</strong> d’avoir <strong>de</strong>s<br />
orchidées dans son jardin en adoptant une gestion appropriée<br />
(fauchage tardif, pas d’apport d’engrais…) qu’en <strong>le</strong>s<br />
introduisant par semis ou transplantation. Quelques-unes<br />
<strong>de</strong>s innombrab<strong>le</strong>s graines produites par <strong>le</strong>s espèces spontanées<br />
dans la région y donneront <strong>de</strong>s plantes tôt ou<br />
tard.<br />
Plus d’infos sur <strong>le</strong> jardin naturel : www.natureaujardin.be<br />
<strong>GR</strong> SENTIERS