Étude exploratoire des rencontres amoureuses ... - Archipel - UQAM
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laquelle nous avons tendance à aimer une personne qui nous aime à son tour, elle<br />
semble se faire aisément sur Internet étant donné le dévoilement de soi très rapide<br />
au sein du monde virtuel, qui rend les cyberrelations plus intimes et intenses<br />
rapidement comparativement aux relations face à face (Barak et Gluck-Ofri, 2007 ;<br />
Baker, 2005 ; Levine 2000). Enfin, concernant les attentes et les idéalisations, il<br />
semble que les attentes face à une personne avec qui on communique sont<br />
particulièrement importantes pour susciter <strong>des</strong> émotions et par le fait même, le<br />
développement d'une relation amoureuse (Tesser et Reardon, 1981, cité dans<br />
Levine 2000). Aussi, le simple fait de penser à une personne qui nous attire a pour<br />
effet d'attribuer <strong>des</strong> qualités à cette personne. Cela devient particulièrement central<br />
dans le monde virtuel, où l'attraction est basée exclusivement sur les cognitions, les<br />
perceptions et les croyances autogénérées face à un partenaire (Levine, 2000).<br />
Bien que la séduction soit un instinct universel permettant la procréation de<br />
l'espèce humaine, elle serait guidée, selon Feinberg (1996), par différentes<br />
motivations selon les individus. En effet, la séduction serait faite de trois buts<br />
spécifiques: 1) signifier notre intérêt sexuel envers l'autre, 2) vérifier si l'autre<br />
personne nous trouve attirant(e) à son tour ou 3) simplement passer le temps. Dans<br />
le monde réel, la séduction repose majoritairement sur <strong>des</strong> signaux non verbaux tels<br />
que les expressions faciales et la gestuelle (pour une <strong>des</strong>cription exhaustive, voir<br />
Feinberg, 1996 ; Koeppel, Montagne-Miller, O'Hair et Cody, 1993 ; Moore, 1985). À<br />
l'opposé, dans le monde virtuel, les individus n'ont pas accès à ces signaux non<br />
verbaux, ce qui engendre une nouvelle forme de séduction, celle-là étant<br />
principalement sous forme de texte 14 . La nature textuelle de ce type de séduction la<br />
14 Bien qu'aujourd'hui, l'utilisation d'une webcam soit de plus en plus fréquente, les internautes qui<br />
l'utilisent sont en minorité. Selon un sondage dirigé par Rainie (2005) du Pew Internet and American<br />
life Project, 16% (n=1450) <strong>des</strong> internautes américains posséderaient une webcam.<br />
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