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CONSEIL MUNICIPAL DE NEVERS - Ville de Nevers

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<strong>CONSEIL</strong> <strong>MUNICIPAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>NEVERS</strong><br />

SEANCE DU SAMEDI 14 FEVRIER 2009<br />

COMPTE RENDU <strong>DE</strong>S <strong>DE</strong>BATS


2<br />

ORDRE DU JOUR<br />

1. Désignation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux secrétaires <strong>de</strong> séance et adoption <strong>de</strong>s procès-verbaux du conseil<br />

municipal du 21 novembre et 19 décembre 2008. 3<br />

2. Etat <strong>de</strong>s décisions municipales prises par le Maire. 4<br />

- Garanties d’emprunts Association Pago<strong>de</strong>. 12<br />

6. Caserne <strong>de</strong> gendarmerie Général Vessereau. Bail emphytéotique administratif. Société<br />

Nationale Immobilière. 20<br />

10. Service municipal d'animation du patrimoine : tarifs modifications d'intitulés.<br />

11. Conventions publiques d’aménagement. <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> nevers/Nièvre Aménagement.<br />

26<br />

Approbation <strong>de</strong>s comptes rendus d’activité à la collectivité CRAC au 31.12.2007. 27<br />

Renouvellement urbain <strong>de</strong>s quartiers ouest . 34<br />

Convention numéro 7 : Espace multimodal du quartier <strong>de</strong>s Gares. 40<br />

Compte rendu sur le site Colbert. 43<br />

12. Conventions publiques d’aménagement. <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>/Nièvre Aménagement.<br />

Avenants consécutifs à l’approbation <strong>de</strong>s comptes rendus d’activité à la collectivité CRAC<br />

au 31.12.2007. 48<br />

21. Charte Commune-handicap. 48<br />

22. E.P.C.C. Etablissement public <strong>de</strong> coopération culturelle <strong>de</strong> la Nièvre. Modification <strong>de</strong>s<br />

statuts. 54<br />

24. Association Medio. Attribution d’une subvention. 54<br />

25. Associations socio-éducatives. Mise à disposition <strong>de</strong> locaux. 58<br />

26. Projet éducatif local. 61<br />

30. Versement anticipé du Fonds <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong> la TVA (FCTVA). 66<br />

31. Questions diverses. 75<br />

Motions. 75<br />

Motion pour le droit d'expression <strong>de</strong> l’opposition à <strong>Nevers</strong>. 82<br />

Motion concernant la publication municipale « <strong>Nevers</strong> ça me Botte » : site Colbert. 85<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


3<br />

- La séance est ouverte à 10 h 10 sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Sainte Fare Garnot, premier<br />

adjoint au sénateur-maire <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je commencer cette séance par vous présenter les excuses <strong>de</strong><br />

Didier Boulaud et <strong>de</strong> Florence Ombret, retenus à Moulins pour une<br />

très importante réunion sur l’avenir du TGV. Il s’agit <strong>de</strong><br />

l’assemblée générale <strong>de</strong> l’association TGV Grand Centre -<br />

Auvergne. Sous la prési<strong>de</strong>nce du préfet Schmitt qui a été détaché<br />

sur le projet spécifiquement, les évolutions en cours seront<br />

présentées. Cette réunion se fera en présence du directeur du<br />

développement <strong>de</strong> la SNCF M. Leboeuf.<br />

Nous avons un intérêt crucial à être représentés à cette réunion. Le<br />

maire fera les communications utiles <strong>de</strong> retour <strong>de</strong> cette réunion,<br />

probablement la semaine prochaine. Pour le moment, la question<br />

centrale est d’obtenir la garantie que le tracé est bien celui qui est<br />

utile à notre territoire.<br />

En l'absence du maire, je prési<strong>de</strong> donc la séance et je vous propose<br />

<strong>de</strong> commencer.<br />

1. Désignation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux secrétaires <strong>de</strong> séance et adoption <strong>de</strong>s procès-verbaux du conseil<br />

municipal du 21 novembre et 19 décembre 2008.<br />

Mme Fleury et M. Manse sont désignés secrétaires <strong>de</strong> séance.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Vous avez reçu les procès-verbaux. Font-ils l'objet d'observations<br />

<strong>de</strong> votre part ?<br />

M. Benchemakh - Monsieur Sainte Fare Garnot, chers collègues, nous venons d'avoir<br />

celui du 19 décembre. Pourrait-on les avoir un peu plus tôt, s’il y<br />

avait une possibilité ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Oui, tout à fait.<br />

M. Benchemakh - Merci.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Si vous le souhaitez, on peut reporter l'approbation au conseil<br />

suivant. Ce n’est pas une difficulté.<br />

M. Benchemakh - En ce qui concerne celui du 19 décembre, oui.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Celui du 21 novembre fait-il l’objet d'observations ? (Non).<br />

Je vous remercie.<br />

Le procès verbal du 21 novembre est adopté à l’unanimité.<br />

Les procurations sont les suivantes :<br />

M. Didier Boulaud m’a donné procuration ;<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


4<br />

M. Jean-Louis Balleret à M. Jean-Pierre Manse ;<br />

M. Tarik Khaidouri à Mme Paulette Fontanilles ;<br />

Mme Florence Ombret à M. Alain Frémont ;<br />

Mme Béatrice Canler à Mme Assana El Kassabi ;<br />

M. Daniel Warein, qui <strong>de</strong>vra nous quitter pour un mariage en cours<br />

<strong>de</strong> séance, à M. Thierry Boi<strong>de</strong>vezy ;<br />

M. Cyril Clarisse, qui <strong>de</strong>vra nous quitter à partir <strong>de</strong> 12 h 30, à<br />

Mme Evelyne Billois ;<br />

Mme Jacqueline Richard à M. Patrice Cor<strong>de</strong> ;<br />

Mme Yvette Morillon, à partir <strong>de</strong> 12 h 30, à<br />

Mme Françoise Cosson ;<br />

Mme Clau<strong>de</strong>-Marie Lepère à M. Christophe Warnant.<br />

M. Patrick Centelles à Mme Pascale Massicot ;<br />

M. François Diot à Mme Carrillon-Couvreur ;<br />

Mme Nadège Lliteras à Mme Françoise Jaillard ;<br />

M. Didier Bourotte à M. Christian Lebatteur ;<br />

Mme Martine Mazoyer à M. Emmanuel Gisserot, à partir <strong>de</strong><br />

13 heures.<br />

Je ne sais pas si nous serons encore là à 13 heures. Nous verrons.<br />

Cela dépend un peu <strong>de</strong> vous.<br />

Pour commencer, nous vous avons adressé <strong>de</strong>ux délibérations<br />

supplémentaires à celles que vous aviez vues en commission. Elles<br />

portent sur les garanties d'emprunt à l'association Pago<strong>de</strong>. Nous<br />

avons <strong>de</strong>mandé aux prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> groupe s’il y avait une difficulté<br />

à ce que ces délibérations soient incluses. Aucune remarque<br />

n’ayant été faite, elles feront donc partie <strong>de</strong> nos débats.<br />

Sur les délibérations, y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention ? (Non).<br />

Il y a <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention sur les décisions municipales<br />

prises par le maire, et sur les délibérations numéros 6, 10, 11, 12,<br />

21, 22, 24, 25, 26 et 30.<br />

Y a-t-il d’autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’interventions ? (Non)<br />

Les autres délibérations sont donc adoptées à l'unanimité. Je vous<br />

remercie.<br />

2. Etat <strong>de</strong>s décisions municipales prises par le Maire.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Gisserot, vous avez la parole.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, ma question est<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


5<br />

relative à la décision N°2008.185 concernant les contrats <strong>de</strong><br />

maintenance <strong>de</strong>s serveurs passés avec la société Réseaunance.<br />

D'après le contenu <strong>de</strong> cet exposé, nous avons <strong>de</strong>ux contrats<br />

différents pour les serveurs HP et les serveurs <strong>DE</strong>LL, faisant<br />

chacun l’objet d’un contrat <strong>de</strong> maintenance en isolation.<br />

J’observe que lors <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>rnier conseil municipal, nous avions<br />

également une décision du maire relative à la maintenance <strong>de</strong><br />

l’informatique, cette fois-ci, pour les systèmes <strong>de</strong> stockage. Il<br />

s’agissait <strong>de</strong> la décision N°2008-160 qui faisait l’objet d’un<br />

passage <strong>de</strong> contrat avec une troisième société, la société<br />

Composites.<br />

Ma question est <strong>de</strong> savoir si nous avions tenté <strong>de</strong> regrouper tous ces<br />

contrats <strong>de</strong> maintenance dans un esprit d’obtenir un meilleur prix<br />

plutôt que <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s contrats en isolation sur les sous<br />

périmètres <strong>de</strong> l’infrastructure informatique <strong>de</strong> la mairie.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Y a-t-il un spécialiste en sous périmètres d’infrastructure <strong>de</strong> la<br />

mairie ?<br />

En l’absence <strong>de</strong> Mme Ombret, je dirai les choses très simplement :<br />

nous avons bien sûr une démarche <strong>de</strong> recherche du meilleur coût.<br />

C’est l’évi<strong>de</strong>nce.<br />

Si vous voulez <strong>de</strong>s réponses techniques, nous aurions pu vous les<br />

apporter si la question avait été posée en commission. Nous<br />

pourrons y revenir à travers un échange qui pourra se faire dans les<br />

semaines à venir, si vous le souhaitez.<br />

La parole est à M. Gisserot.<br />

M. Gisserot - Très bien. Je serais très intéressé, particulièrement pour ai<strong>de</strong>r notre<br />

directeur informatique dans ses recherches d'optimum « absolu »,<br />

par rapport à <strong>de</strong>s optimums locaux d'optimisation.<br />

Il semblerait que nous soyons, à la mairie et en informatique, pour<br />

ce que j’ai pu en voir sur les dix <strong>de</strong>rniers mois, dans <strong>de</strong>s recherches<br />

<strong>de</strong> réductions <strong>de</strong> coûts qui n’optimisent pas le coût global<br />

d’ensemble.<br />

Je suis donc très intéressé pour participer, et je m’offre même<br />

comme consultant gratuit, si la personne le souhaite, pour l’assister<br />

dans ses démarches qui constituent, après tout, mon cœur <strong>de</strong> métier<br />

professionnel.<br />

Je souhaitais également savoir si nous avions comparé la<br />

maintenance <strong>de</strong> ces ordinateurs, visiblement anciens, avec les prix<br />

d'acquisition <strong>de</strong> nouveaux matériels. Il s'avère que dans<br />

l'informatique, les prix baissent tellement vite et la maintenance<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


6<br />

augmente tellement vite, que très souvent, il est plus intéressant<br />

d'acheter du matériel neuf qui offre un retour sur investissement<br />

quasiment immédiat dans l'année.<br />

Je souhaite donc savoir si cela a fait l'objet d'une étu<strong>de</strong> parmi les<br />

choix possibles ou si nous avions structuré un appel d'offres <strong>de</strong><br />

manière à ce que cette forme d’optimisation échappe <strong>de</strong> facto à la<br />

procédure d’achat, comme ce fut le cas lors <strong>de</strong>s appels d’offres que<br />

nous traitons en commission d’appel d’offres. J’y vois un gros<br />

travail sur l’exécution <strong>de</strong> l’appel d’offres, très conforme au cahier<br />

<strong>de</strong>s charges, mais le <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> l’appel d’offres lui-même n’est pas<br />

optimisé ou ne donne pas <strong>de</strong> chance à une optimisation <strong>de</strong> l’achat<br />

au final.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Sur ces questions <strong>de</strong> « <strong>de</strong>sign », la parole est à M. Boi<strong>de</strong>vezy.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Pour répondre à M. Gisserot, cette notion d’amortissement, du<br />

renouvellement du parc informatique est bien prise en compte par<br />

nos services.<br />

J’ajoute que le renouvellement du parc reste soumis aux<br />

inscriptions budgétaires et qu’il ne nous est pas permis <strong>de</strong> faire ce<br />

que nous voulons.<br />

Cela étant dit, cette donnée est bien prise en compte par nos<br />

services informatiques sur ce plan.<br />

M. Sainte Fare Garnot - J’ai une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention <strong>de</strong> M. Montoille. C’est donc la<br />

troisième.<br />

M. Montoille - Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un peu technique : tout à l’heure, vous avez dit que<br />

nous aurions eu plus <strong>de</strong> détail en commission sur ces prises <strong>de</strong><br />

décisions. En fait, ces décisions prises par le maire ne passent pas<br />

en commission.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Oui, mais rien ne vous interdit <strong>de</strong>…<br />

M. Montoille - Mais on ne les a pas à l’avance. On ne peut donc pas en parler en<br />

commission.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - J’ai cru observer que vous aviez un suivi <strong>de</strong> près <strong>de</strong> ces questions.<br />

M. Gisserot m’en a souvent parlé. La discussion peut donc<br />

continuer. Vous imaginez bien que le rôle d’un conseiller<br />

municipal n’est pas, en séance, d’aller sur ce <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> précision<br />

technique.<br />

Nous continuerons donc cette discussion, si vous le souhaitez, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> notre séance du jour. Je vous remercie.<br />

Nous allons donc passer à l’adoption <strong>de</strong> cette décision qui fait<br />

débat.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


7<br />

Y a-t-il d’autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention sur les décisions du<br />

maire ?<br />

Monsieur Cordier.<br />

M. Cordier - Une question pour M. Boi<strong>de</strong>vezy sur la décision N°2008-186 :<br />

nous sommes tout à fait favorables à cette fourniture <strong>de</strong> matériaux<br />

<strong>de</strong> bois et <strong>de</strong> construction, mais je voudrais rebondir sur les<br />

marchés <strong>de</strong> Noël.<br />

Je souhaite savoir s’il serait possible pour les exposants d’avoir <strong>de</strong>s<br />

chalets en bois qui pourraient nous changer <strong>de</strong> situations quelque<br />

peu catastrophiques lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière manifestation suite aux<br />

intempéries où <strong>de</strong>s toiles étaient complètement délabrées par la<br />

pluie et les produits <strong>de</strong>s exposants fortement abîmés.<br />

Je souhaite savoir si vous envisagez ou non <strong>de</strong> remédier à cette<br />

situation assez déplorable pour l’image <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> et si, dans<br />

l’affirmative ou dans la négative, vous maintenez la pérennité <strong>de</strong> ce<br />

projet. Merci.<br />

M. Sainte Fare Garnot - M. Boi<strong>de</strong>vezy va vous répondre.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Comme vous, nous sommes conscients <strong>de</strong>s problèmes posés par la<br />

météo lors <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> Noël. Pour renouveler notre parc <strong>de</strong><br />

chalets, il faut en avoir les moyens. Jusqu’à maintenant, nous nous<br />

contentons <strong>de</strong> les faire réparer par les services municipaux.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Cordier.<br />

M. Cordier - Je ne comprends pas bien la réponse « réparer par les services<br />

municipaux ». Il n’y a que <strong>de</strong>s toiles en fait. Vous ne faites pas<br />

réparer <strong>de</strong>s toiles par les services municipaux !<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Boi<strong>de</strong>vezy.<br />

Je parle <strong>de</strong> chalets en bois, comme on peut le voir éventuellement à<br />

Pougues-les-Eaux ou ailleurs.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Il n'empêche qu'il faut avoir les moyens d’acheter <strong>de</strong> nouveaux<br />

chalets en bois, plus soli<strong>de</strong>s.<br />

M. Cordier - D’accord.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Jusqu’à maintenant, il y a un entretien <strong>de</strong>s chalets en notre<br />

possession qui porte sur les attaches etc..<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Cordier.<br />

M. Cordier - Y aura-t-il la possibilité d'avoir un partenariat, un marché avec une<br />

entreprise, comme à La Charité - pour citer n’importe quoi - sans<br />

que ce soit <strong>de</strong>s taux énormes ?<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


8<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - La question a été étudiée, et même les chalets à La Charité sont<br />

« hors <strong>de</strong> prix » au vu <strong>de</strong> nos moyens actuels, tout simplement.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il d'autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention sur les décisions du<br />

maire ?<br />

Madame Lagar<strong>de</strong>.<br />

Mme Lagar<strong>de</strong> - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, j'aurais souhaité<br />

intervenir sur la N°2008-198 à propos <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong> l'orgue <strong>de</strong><br />

l’église Saint-Etienne.<br />

C’est une très bonne chose que l’entretien <strong>de</strong> l'orgue <strong>de</strong> cette église<br />

soit assuré pour les six ans qui viennent. Serait-il possible <strong>de</strong><br />

prendre en compte l’orgue <strong>de</strong> l’église Saint-Pierre qui est hors<br />

d'usage et dont la <strong>Ville</strong> est aussi propriétaire ?<br />

Nous savons que la dépense est conséquente, surtout si nous<br />

envisageons ce remplacement. Il est vrai que la conjoncture<br />

actuelle ne favorise pas ces nouvelles dépenses. Mais l’intérêt<br />

majeur, outre la mise en valeur <strong>de</strong> ce lieu <strong>de</strong> culte, serait <strong>de</strong><br />

proposer aux étudiants organistes <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> musique, qui<br />

apprennent actuellement sur un orgue électronique, qui est à la<br />

possession <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, <strong>de</strong> jouer sur un instrument acoustique, ce qui<br />

serait nettement plus valorisant pour eux.<br />

Y a-t-il un projet à l’étu<strong>de</strong> ? S’oriente-t-on aussi pour une<br />

réhabilitation <strong>de</strong> cet orgue ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - C’est en cours d’étu<strong>de</strong> pour l'église Saint-Pierre. Notre volonté est<br />

bien <strong>de</strong> faire le nécessaire.<br />

Pour ce qui concerne les élèves <strong>de</strong> l’ENM qui travaillent, qui sont<br />

organistes, ils ont accès à l’orgue <strong>de</strong> la cathédrale. C’est l’une <strong>de</strong>s<br />

chances <strong>de</strong> cette classe musicale que <strong>de</strong> pouvoir travailler sur un<br />

orgue tout à fait intéressant.<br />

Y a-t-il d'autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention ? Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, mon intervention<br />

porte sur la N°2009-205 ; décision modifiant la décision N°2008-<br />

180, sur mise en place d’un emprunt <strong>de</strong> 5,5 millions d’euros auprès<br />

<strong>de</strong> la Société Générale.<br />

Ma question porte sur la base <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> la couverture<br />

du swap. La base <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s intérêts sera différente selon le type<br />

d’in<strong>de</strong>x suivant les modalités exposées à l’article 5 du contrat en<br />

lieu et place <strong>de</strong> 1 exact divisé par 360.<br />

Lors du conseil où nous avions discuté <strong>de</strong> cet emprunt, nous avions<br />

effectivement une couverture qui s’appuyait sur 1 Exact divisé par<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


9<br />

360. Je constate une modification. L’Exact divisé par 360 n’est pas<br />

la forme optimisée <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>s taux. Ce serait l’Exact divisé<br />

par 365.<br />

Je me pose donc la question <strong>de</strong> savoir si nous avions optimisé la<br />

couverture avec la nouvelle base <strong>de</strong> calcul d’intérêt, sachant que<br />

celle-ci ne figure pas dans la <strong>de</strong>scription puisqu’il est fait référence<br />

à l’article 5 qui n’est pas attenant à la décision. Il ne permet donc<br />

pas <strong>de</strong> dire dans quel sens nous allons modifier la base <strong>de</strong> calcul<br />

<strong>de</strong>s intérêts.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Tout d’abord permettez-moi <strong>de</strong> revenir sur le fond <strong>de</strong> cette décision<br />

du maire.<br />

Je précise que ce n’est pas un nouvel emprunt. Il faut que chacun le<br />

comprenne. C’est plutôt un changement sur un emprunt déjà<br />

contracté. Après appel à concurrence, c’est la Société Générale que<br />

nous avions retenue pour cet emprunt. En fait, nous avions obtenu<br />

d’elle <strong>de</strong>s conditions plus favorables que celles qu’elle pratique<br />

habituellement, à savoir que nous avions en fait un paiement<br />

trimestriel <strong>de</strong> l’EONIA, l’un <strong>de</strong>s nombreux chiffres et repères<br />

techniques sur les marchés financiers. Il y a l’EONIA, l’EURIBOR<br />

et un certain nombre d’autres critères.<br />

Nous payons donc trimestriellement au lieu <strong>de</strong> le faire<br />

mensuellement. Cela a l’avantage pour nous <strong>de</strong> réduire notre<br />

trésorerie - concrètement, nous n’avons pas à mettre en trésorerie<br />

tous les mois l’équivalent du versement -, et <strong>de</strong> limiter les frais<br />

financiers, puisque sur quatre portages d’opérations, soit une par<br />

trimestre et non pas un portage opération par mois, nous avons <strong>de</strong><br />

moindre frais <strong>de</strong> gestion.<br />

C'est le fond <strong>de</strong> la décision du maire. Elle est favorable aux<br />

finances <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>.<br />

Sur la question extrêmement technique que vous évoquez, ce<br />

contrat d’emprunt est sur du multi-in<strong>de</strong>x et l’observation que vous<br />

faites ne permet pas, compte tenu <strong>de</strong> ce que nous savons, <strong>de</strong> vous<br />

donner la réponse précise.<br />

Malheureusement, nous ne sommes pas dans un cadre qui vous<br />

permette <strong>de</strong> faire valoir cet argument.<br />

Monsieur Gisserot…<br />

M. Gisserot - Vous répon<strong>de</strong>z à la question. C'est-à-dire que vous indiquez que les<br />

modalités <strong>de</strong> l'article 5 vont dans le sens d’une meilleure<br />

couverture <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. C'était la question puisqu’elle ne permet pas<br />

<strong>de</strong> conclure sur la base <strong>de</strong> la non <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> cet article 5.<br />

Mon point est relatif à ce genre d’emprunt. La <strong>de</strong>rnière fois, je vous<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


10<br />

avais posé la question <strong>de</strong> savoir si c'était, à votre avis, un emprunt à<br />

taux variable. Vous m’aviez alors confirmé que c’en était un.<br />

Je souhaitais ensuite vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si c’était un crédit structuré,<br />

mais j’étais arrivé à « court <strong>de</strong> cartouches » : j’avais utilisé mes<br />

trois interventions.<br />

A votre avis, le principe du calcul <strong>de</strong>s intérêts sur ces différents<br />

in<strong>de</strong>x constitue-t-il un crédit structuré, d’après sa définition, ou<br />

s’agit-il d’un crédit à taux variable non structuré ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Celui-là précisément n'est pas un produit structuré.<br />

M. Gisserot - D’accord. Merci.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Horion.<br />

Cela me donne l’occasion <strong>de</strong> répéter que l'expression évoquée la<br />

<strong>de</strong>rnière fois était « la pru<strong>de</strong>nce du paysan » avec ces produits<br />

financiers. C'est-à-dire que, précisément parce que nous n’avons<br />

pas confiance - et notre famille politique nous y engage - envers<br />

certaines séductions ou le chant <strong>de</strong>s sirènes banquières, nous<br />

sommes très pru<strong>de</strong>nts. Nous attendons peut-être moins <strong>de</strong> gains que<br />

d’autres qui ont joué au casino avec les finances publiques.<br />

En conséquence, nous avons moins <strong>de</strong> risques. C’est la raison pour<br />

laquelle, nous n’avons pas à souffrir <strong>de</strong> ces bombes que sont les<br />

produits toxiques que certaines collectivités ont malheureusement<br />

fait rentrer dans leurs comptes.<br />

Mme Horion - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, concernant la<br />

décision 2009-223 portant sur la convention <strong>de</strong> prestations <strong>de</strong><br />

services, formation du personnel municipal sur le thème Langue<br />

<strong>de</strong>s signes, je souhaite connaître les services concernés par cette<br />

formation, s’il vous plaît.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Mme Carrillon-Couvreur va vous répondre.<br />

Mme Carillon-Couvreur - Il s'agit <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong>s écoles qui sont amenés à accueillir <strong>de</strong>s<br />

enfants malentendants et qui ont besoin aussi, pour mieux les<br />

accueillir, mieux les encadrer, <strong>de</strong> connaître la langue <strong>de</strong>s signes. Ce<br />

travail existe d’ailleurs <strong>de</strong>puis plusieurs années. C’est une relation<br />

très proche avec le Fil d'Ariane que vous connaissez tous, et qui est<br />

spécialisé dans la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> la langue <strong>de</strong>s signes.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Horion.<br />

Mme Horion - S’agissant <strong>de</strong> la loi du 11 février 2005, est-il prévu au niveau du<br />

personnel <strong>de</strong> la municipalité, une formation pour tout ce qui<br />

concerne les services d'accueil en langue <strong>de</strong>s signes ?<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


11<br />

Mme Carrillon-Couvreur - Pouvez-vous préciser, madame Horion, quand vous parlez <strong>de</strong><br />

services d’accueil ?<br />

Mme Horion - Pour diriger tous citoyens qui ont <strong>de</strong>s problèmes par rapport à ce<br />

handicap.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Sur ce point, l'une <strong>de</strong>s délibérations porte sur la charte du handicap,<br />

dont nous débattrons tout à l'heure. Nous prendrons <strong>de</strong>s<br />

engagements importants. Le chemin est long jusqu'à 2015 où nous<br />

serons alors tenus d'être parfaitement irréprochables sur le plan <strong>de</strong><br />

l'accessibilité dans tous ces domaines, c'est-à-dire à la fois, et vous<br />

l’avez très bien dit, pour les personnes pratiquant la langue <strong>de</strong>s<br />

signes, mais aussi pour les personnes à mobilité réduite.<br />

Le chemin est long, et nous nous engageons <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années, mais nous nous engageons encore plus vigoureusement<br />

encore aujourd'hui.<br />

- Très bien. La parole est à Mme Boirin.<br />

Mme Boirin - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, je souhaite intervenir<br />

sur la décision N°2009-206 <strong>de</strong> M. le Maire d’effectuer un recours<br />

<strong>de</strong>vant le conseil d'Etat contre la décision qui autorise la création<br />

d’un centre commercial <strong>de</strong> 5 780 mètres carrés sur la commune <strong>de</strong><br />

Saint-Eloi.<br />

Je souhaite indiquer que l’opposition n’est pas solidaire <strong>de</strong> cette<br />

décision, non pas parce que nous sommes contre le site Colbert et<br />

certains <strong>de</strong> ces aménagements, mais parce que nous sommes pour<br />

la libre concurrence et que cette décision purement politique ne<br />

nous convient pas.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Madame Boirin, je ne saurais trop vous remercier <strong>de</strong> votre<br />

intervention. Elle nous permet <strong>de</strong> redire que les défenseurs <strong>de</strong>s<br />

commerçants <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> sont la majorité municipale, et que les<br />

défenseurs <strong>de</strong> la libre concurrence appartiennent à son opposition.<br />

Chacun est dans son camp et c'est très bien ainsi.<br />

Monsieur Montoille.<br />

M. Montoille - Toujours à propos <strong>de</strong> cette décision du maire, je souhaite savoir si<br />

le maire se permet seulement <strong>de</strong> « mouiller » les conseillers<br />

municipaux <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> ou s'il le fait aussi avec le<br />

conseil <strong>de</strong> l'ADN ou si, avec l’ADN, on ne touche pas à la<br />

commune <strong>de</strong> Saint-Eloi.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Monsieur Montoille, je ne comprends pas dans cette instance le<br />

sens <strong>de</strong> l’expression « mouiller les conseillers municipaux ».<br />

Pourriez-vous l’éclairer, s’il vous plaît ?<br />

M. Montoille - Ce sont <strong>de</strong>s décisions municipales pour lesquelles il a délégation du<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


12<br />

conseil municipal. Quand il fait un recours au conseil d'Etat, il le<br />

fait au nom du conseil municipal. Je souhaite donc savoir s’il le fait<br />

aussi avec l’ADN. En sa qualité <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt d’ADN, a-t-il aussi<br />

posé un recours au conseil d’Etat ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - La première <strong>de</strong>s choses est <strong>de</strong> vous dire que cette instance évoque<br />

les questions municipales. Mais à ma connaissance non puisque<br />

c'est en qualité <strong>de</strong> commune que nous pouvons ester en justice, et<br />

non pas en qualité d'agglomération.<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, toujours sur cette<br />

décision N 2009-206, je souhaite poser une question sur la forme.<br />

Toutes les autres décisions du maire commencent par « Vu l’arrêté<br />

municipal etc. ». Celle-ci indique d’entrée qu’il est décidé <strong>de</strong><br />

déposer <strong>de</strong>vant le conseil d’Etat.<br />

Je souhaite donc savoir si cela fait partie du périmètre <strong>de</strong> délégation<br />

donné au maire ou si, comme nous l’aurions souhaité, nous aurions<br />

pu avoir un débat en commun sur ce sujet.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Tout d’abord, nous sommes tout à fait dans les formes normales, je<br />

tiens à vous rassurer. Je vous sens très inquiet sur le sujet.<br />

Je précise que cela fait partie <strong>de</strong> la délégation générale que nous<br />

avons donnée au maire au début <strong>de</strong> notre mandat municipal, en lui<br />

donnant délégation <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions. Lorsque la décision<br />

est prise par l’un <strong>de</strong> ses adjoints, il nous faut préciser « vu l'arrêté<br />

municipal », délégant une partie <strong>de</strong> ce pouvoir à l’adjoint(e) en<br />

question ».<br />

Je vous remercie.<br />

Garantie d’emprunt Association Pago<strong>de</strong>.<br />

Y a-t-il d'autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention ? (Non).<br />

Nous passons donc à l’examen <strong>de</strong>s délibérations.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous avez dû recevoir les documents. Vous vous rappelez que ce<br />

sujet avait donné lieu à un certain nombre d’échanges vifs dans<br />

notre instance.<br />

L’association Pago<strong>de</strong> a le projet <strong>de</strong> l’aménagement d’une maison<br />

relais. Nous avons garanti <strong>de</strong>ux emprunts qui lui permettent <strong>de</strong><br />

réaliser cette opération. Il se trouve qu’après renégociation avec la<br />

Caisse <strong>de</strong>s Dépôts et Consignations, Pago<strong>de</strong> a réussi à obtenir une<br />

baisse du taux <strong>de</strong> cet emprunt. Celui-ci, initialement fixé à 3,3 %<br />

pourrait baisser à 2,3 %.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


13<br />

Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l’autorisation <strong>de</strong> bien vouloir garantir ces <strong>de</strong>ux<br />

emprunts :<br />

- le premier est à hauteur <strong>de</strong> 401 933 euros. Nous en garantissons<br />

50 %.<br />

- le second est sur une somme un peu moindre, puisqu’il s’agit <strong>de</strong><br />

154 686 euros. Nous garantissons, là aussi, la moitié.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention ? Monsieur Martinat.<br />

M. Martinat - La <strong>de</strong>rnière fois, le 27 septembre, cette délibération a été approuvée<br />

et notre groupe a voté contre.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Absolument.<br />

M. Martinat - On est d’accord.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Gisserot.<br />

En revanche, cela ayant été approuvé, on ne peut donc pas y<br />

revenir. La question porte uniquement sur les taux d’emprunt.<br />

M. Gisserot - Toujours dans la continuité <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> M. Martinat : n’y a-til<br />

réellement que les taux d'emprunts qui ont changé entre les <strong>de</strong>ux<br />

délibérations car je m’aperçois que le titre a également changé ?<br />

Auparavant, nous avions « Construction d’une maison <strong>de</strong> relais à<br />

<strong>Nevers</strong> » et désormais nous avons « Acquisition d’un immeuble à<br />

<strong>Nevers</strong> et transformation en maison relais. »<br />

Vous vous souvenez sans doute du débat profond et sémantique<br />

que nous avions eu, et que le Journal du Centre, avec son sens <strong>de</strong><br />

la formule, avait traduit par « construire sans bâtir ». Il semblerait<br />

que nous ayons évolué vers une plus gran<strong>de</strong> clarté du projet.<br />

Pour moi, notre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> initiale paraît prise en compte. En ce<br />

sens, je trouve que les <strong>de</strong>ux délibérations sont différentes.<br />

Deuxième point : vous indiquez à l’intérieur <strong>de</strong> la délibération<br />

qu’elle va annuler et remplacer la précé<strong>de</strong>nte.<br />

Ma question est la suivante, par manque d’expérience : comment<br />

fait-on pour exprimer notre désaccord avec le fond puisque vous<br />

vous rappelez que nous ne souhaitions pas faire cet investissement<br />

colossal ?<br />

Quand vous regar<strong>de</strong>z l’intégralité <strong>de</strong>s flux sur cinquante ans, on<br />

part d’un petit immeuble qui n’a pas une grosse valeur et on<br />

termine par quelque chose qui est proche du million d’euros.<br />

Nous avions souhaité, au lieu <strong>de</strong> faire faire cette dépense par cette<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


14<br />

association qui, au final, sera payée par nous-mêmes puisque<br />

l’association vit <strong>de</strong> subventions et non pas <strong>de</strong> revenus… Au lieu <strong>de</strong><br />

faire cet investissement immense et <strong>de</strong> le garantir, nous souhaitions<br />

réutiliser l’espace disponible à l’intérieur du logement social.<br />

Je rappelle que M. le Maire, lors <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong> nos questions,<br />

indiquait qu’il y avait 15 % du logement social disponible à <strong>Nevers</strong><br />

qui aurait pu constituer la base gratuite pour loger les gens <strong>de</strong> cette<br />

association, et donc nous aurions évité cet investissement.<br />

Nous sommes toujours en profond désaccord sur le fond. Nous<br />

vous remercions d'avoir clarifié le fait qu’il s'agit d'un achat d'un<br />

immeuble existant et <strong>de</strong> travaux, et non pas d’une construction.<br />

Notre question est <strong>de</strong> savoir si nous manifestons notre accord avec<br />

le changement <strong>de</strong> taux qui est une évi<strong>de</strong>nce, puisque vous souhaitez<br />

que cette opération se fasse, si possible au moindre coût, mais<br />

n’allons-nous pas, du coup, perdre notre désaccord sur le fond dans<br />

la mesure où l’une <strong>de</strong>s délibérations annule l’autre ? Voyez-vous ce<br />

que je veux dire ?<br />

Je ne voudrais pas que l’histoire retienne que nous soyons d’accord<br />

avec un montage qui, je le rappelle, est ahurissant. C'est-à-dire que<br />

nous allons construire sur cinquante ans, et nous empruntons sur<br />

cinquante ans.<br />

Nous en<strong>de</strong>ttons donc les enfants <strong>de</strong> nos enfants, pour quelque chose<br />

que nous pourrions avoir tout <strong>de</strong> suite et gratuit dans le logement<br />

social <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> et qui constitue déjà un capital <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes que nous<br />

garantissons, et qui est complètement disponible et immobilisé.<br />

J'en arrive à la fin <strong>de</strong> mon intervention : du coup, ne pourrions-nous<br />

pas profiter <strong>de</strong> cette chance et <strong>de</strong> ce geste que vous faites en<br />

changeant <strong>de</strong> titre - maintenant que nous avons une clarification sur<br />

le véritable sujet - pour annuler définitivement cette délibération et<br />

repartir sur <strong>de</strong>s bases saines, à savoir donner à cette association ou<br />

prêter ; trouver un arrangement avec Nièvre Habitat, <strong>de</strong> manière à<br />

ce qu’il n’y ait pas d’échanges <strong>de</strong> flux financiers et qu’on ne soit<br />

pas à mettre un million d’euros sur un tel dossier ?<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. Daniel Warein va vous répondre.<br />

M. Warein - Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, j’ai un peu <strong>de</strong> mal à comprendre le<br />

raisonnement <strong>de</strong> notre collègue. Il est d’accord pour que nous<br />

fassions <strong>de</strong>s économies sur le taux d’intérêt <strong>de</strong> notre garantie<br />

d’emprunt pour moitié pour l’association Pago<strong>de</strong>, mais il n’est pas<br />

d’accord pour héberger les gens en gran<strong>de</strong> difficulté dans cette<br />

maison relais…<br />

(Contestations sur plusieurs bancs.)<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


M. Sainte Fare Garnot - S’il vous plaît, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r votre sang-froid.<br />

15<br />

M. Warein - Notre collègue voudrait que nous ayons un bienfaiteur sur la <strong>Ville</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> qui donne à cette association. S’il connaît <strong>de</strong>s<br />

bienfaiteurs qui peuvent donner un immeuble en dur qui ait la<br />

capacité d’accueillir, dans les meilleures conditions possibles, <strong>de</strong>s<br />

gens en gran<strong>de</strong> difficulté, soit ! Sauf que nous n’avons pas <strong>de</strong><br />

bienfaiteurs sur <strong>Nevers</strong>. Le bailleur social qui consent la vente <strong>de</strong><br />

cet immeuble sur le quartier du Banlay l’a payé avec <strong>de</strong>s dotations<br />

<strong>de</strong> l’Etat dans le cadre <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> au logement et puis, il l’a payé<br />

indirectement avec les loyers, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la CAF.<br />

Comment voudrait-il qu’on puisse prendre un immeuble<br />

gratuitement pour une association ?<br />

Il faut être logique. Vous avez <strong>de</strong>s représentants municipaux dans<br />

<strong>de</strong> nombreuses instances. Vous savez comment cela se passe. Il<br />

était normal que l'association achète ce bâtiment et puisse dégager<br />

les crédits pour le mettre aux normes pour accueillir les familles en<br />

difficulté. Même si, comme je pressens le raisonnement dans la tête<br />

<strong>de</strong> notre collègue, il aurait fallu prendre <strong>de</strong>s immeubles inhabités et<br />

les donner à l’association Pago<strong>de</strong>.<br />

Pour les travaux, l’investissement, comment auriez-vous fait ? Cela<br />

me paraît tout à fait incongru comme raisonnement.<br />

M. Sainte Fare Garnot - J’ai une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention <strong>de</strong> M. Gisserot et ensuite <strong>de</strong><br />

M. Montoille.<br />

M. Gisserot - Le sens <strong>de</strong> l'interrogation sur ce dossier est son coût et pas du tout<br />

le sens <strong>de</strong> nier le besoin d'héberger <strong>de</strong>s gens dans le besoin. Je peux<br />

rassurer M. le mé<strong>de</strong>cin : c'est un souci que nous partageons.<br />

Ce n'est pas le sujet. Je comprends l'intérêt <strong>de</strong> le déplacer pour<br />

essayer <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>s êtres <strong>de</strong> pleine cruauté sans aucune<br />

humanité, mais ce n’est pas du tout le sens qui nous anime.<br />

Je voudrais rappeler que le sens qui nous anime, c’est qu’au final,<br />

nous allons payer - pas vous, monsieur Warein, mais vos enfants,<br />

petits enfants, les miens ; tous - cet investissement un million<br />

d’euros alors que nous aurions pu très simplement utiliser le<br />

logement social existant, faire payer <strong>de</strong>s loyers par cette<br />

association. Puisque <strong>de</strong> toute façon elle va rembourser ses<br />

emprunts, elle allait donc sortir <strong>de</strong> l'argent. Elle prenait ce même<br />

argent, voire beaucoup moins, pour le reverser à Nièvre Habitat<br />

qui, du coup, voyait ses logements vi<strong>de</strong>s loués.<br />

C'était une <strong>de</strong>s premières options beaucoup moins chères.<br />

La <strong>de</strong>uxième option était <strong>de</strong> leur donner dans le patrimoine<br />

immobilier <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> - nous sommes l’une <strong>de</strong>s villes avec le plus<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


16<br />

grand patrimoine privé disponible auquel nous avons décidé <strong>de</strong> très<br />

peu y toucher pour le moment, et même en fait, nous continuons à<br />

acheter <strong>de</strong>s bâtiments - un <strong>de</strong>s bâtiments et <strong>de</strong> le rénover à leurs<br />

frais dans le cadre d’un bail emphytéotique, par exemple. On<br />

pouvait trouver une astuce. L’idée était <strong>de</strong> trouver une solution à<br />

nouveau moins chère.<br />

Monsieur Warein, ma démarche n'est pas du tout <strong>de</strong> nier l'humanité<br />

et le caractère positif <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> cette association, mais c'est<br />

une démarche <strong>de</strong> bon père <strong>de</strong> famille <strong>de</strong> se dire que nous avons tout<br />

ce parc disponible et <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi nous allons faire<br />

tous ces travaux, les faire payer à une association qui, <strong>de</strong> toute<br />

façon, est <strong>de</strong> structure fragile et qui ne <strong>de</strong>vrait être alimentée que<br />

par <strong>de</strong>s dotations qui viendront, soit <strong>de</strong> la mairie, soit du Conseil<br />

général. Autrement dit, <strong>de</strong> vous et <strong>de</strong> nous.<br />

C’était un peu le sens <strong>de</strong> mon intervention.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. La parole est à M. Montoille.<br />

M. Montoille - Je souhaite tout d’abord clarifier quelque chose qui est sousentendu<br />

<strong>de</strong>puis le départ : c’est un immeuble qui est acheté à<br />

Nièvre Habitat.<br />

Il y a <strong>de</strong>ux délibérations qui concernent <strong>de</strong>ux emprunts, mais les<br />

<strong>de</strong>ux servent à acheter et à transformer en maison relais. Je<br />

souhaiterais savoir, <strong>de</strong> façon claire, combien coûte cet immeuble et<br />

combien coûtera sa réhabilitation.<br />

D’autre part, toujours dans la continuité <strong>de</strong>s propos <strong>de</strong> M. Gisserot,<br />

si on <strong>de</strong>mandait à Nièvre Habitat <strong>de</strong> louer à l’association Pago<strong>de</strong><br />

certains <strong>de</strong> ses logements vi<strong>de</strong>s, j’imagine qu’il n’y aurait même<br />

pas <strong>de</strong> réhabilitation à faire. Quand quelqu’un obtient un logement<br />

HLM, on ne fait pas tout <strong>de</strong> suite <strong>de</strong>s travaux dans le logement,<br />

avant qu’il ne vienne y habiter.<br />

Ces travaux sont-ils obligatoires pour l’association Pago<strong>de</strong> mais<br />

pas pour les bénéficiaires <strong>de</strong> logements HLM ?<br />

M. Sainte Fare Garnot - Dans l’ordre, notre collègue Impenge va vous donner une première<br />

réponse, puis la parole sera à M. Warein.<br />

M. Impenge - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, je crois que nous<br />

sommes en train <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong> quelque chose que l’on ne<br />

comprend pas.<br />

Vous parlez <strong>de</strong> logements sociaux, monsieur Gisserot. Je crois que<br />

vous ne connaissez vraiment rien à cela. Nièvre Habitat a <strong>de</strong>s<br />

critères et certaines personnes ne peuvent pas entrer dans ces<br />

critères. C'est pourquoi l'association Pago<strong>de</strong>, que vous critiquez,<br />

prend ces gens qui sont en gran<strong>de</strong> précarité.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


17<br />

Nièvre Habitat ne peut pas prendre certaines personnes, parce<br />

qu’ils n'ont pas les ressources, parce qu’ils sont en difficulté. Si<br />

vous avez un jour la possibilité, le temps, venez avec moi à la<br />

commission et vous verrez comment cela se passe.<br />

Je vous remercie.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. La parole est à Daniel Warein.<br />

M. Warein - Je crois qu’il y a une confusion dans l’esprit <strong>de</strong> nos collègues,<br />

monsieur le prési<strong>de</strong>nt.<br />

On parle <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s collectivités locales, du conseil<br />

municipal, du Conseil général. Oui, parce que l’Etat se désengage<br />

<strong>de</strong> plus en plus…<br />

(Contestations sur les bancs <strong>de</strong> l'opposition.)<br />

Oui. Regar<strong>de</strong>z la situation <strong>de</strong> Pago<strong>de</strong> ! Pago<strong>de</strong> regroupe<br />

actuellement <strong>de</strong>ux sites : le site du Prado. Vous n’aimez pas trop<br />

voir nos gens SDF traîner dans le centre <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, mais nous<br />

avons l’humanité <strong>de</strong> les accueillir. Nous n’avons pas le souci <strong>de</strong> les<br />

écarter <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, comme cela a été fait dans certaines communes,<br />

<strong>de</strong> les transporter en car à trente ou quarante kilomètres pour qu’ils<br />

ne reviennent pas.<br />

Depuis <strong>de</strong> nombreuses années, la <strong>Ville</strong> s’est engagée, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’Etat, sauf qu’aujourd'hui l’Etat n’est pas au ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s<br />

promesses qu’il avait tenues il y a quelques années. Et c’est<br />

dommage que ce soit la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, le Conseil général ; donc<br />

les collectivités locales, qui prennent en charge le résultat d’une<br />

politique désolante qui jette au quotidien <strong>de</strong>s gens, et <strong>de</strong>s jeunes en<br />

particulier, dans la rue et que nous sommes dans l’obligation<br />

d’accueillir.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Vous avez épuisé vos droits d’intervention. Nous allons<br />

donc conclure.<br />

Contestations sur plusieurs bancs.<br />

Vous souhaitiez pouvoir intervenir sur la première jusqu'alors, mais<br />

ce n’est pas ainsi que j’avais compris la chose. Soyons sérieux.<br />

Nous allons conclure.<br />

Vous êtes opposés au principe <strong>de</strong> cette opération, nous l'avons<br />

compris. Je crois, monsieur Gisserot, que l'histoire n'en a cure. On a<br />

bien compris que c'était là votre désaccord. Si vous souhaitez voter<br />

la délibération pour exprimer votre accord sur la baisse <strong>de</strong>s taux,<br />

faites-le, cela ne changera rien à la compréhension que nos<br />

concitoyens ont du dossier. Je tiens à vous rassurer.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


18<br />

Daniel Warein a très bien résumé la situation. Nous avons une<br />

association qui permet <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la rue et, progressivement, <strong>de</strong><br />

ramener dans la vie sociale <strong>de</strong>s gens qui s’en étaient beaucoup<br />

éloigné.<br />

Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> maintenant <strong>de</strong> passer aux voix. Chacun peut<br />

s’exprimer <strong>de</strong> façon très claire sur le dossier. Je ne crois pas qu’il<br />

soit nécessaire <strong>de</strong> faire durer un débat outre mesure.<br />

M. Gisserot - Nous avons droit à six interventions. Nous allons peut-être pouvoir<br />

les utiliser, quand même !<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Dois-je considérer que vous étiez opposés à la première <strong>de</strong> ces<br />

délibérations et que vous pourriez changer d’avis sur la <strong>de</strong>uxième ?<br />

M. Montoille - Vous pouvez considérer que nous avons envie <strong>de</strong> faire durer le<br />

débat un peu plus longtemps, pour être plus au fond <strong>de</strong>s choses et<br />

notamment obtenir <strong>de</strong>s réponses claires à nos questions précises…<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Monsieur Montoille, vous avez pris la parole sans qu’on vous la<br />

donne. C’est l’une <strong>de</strong>s choses qu’il faudra que vous appreniez à ne<br />

plus faire.<br />

M. Montoille - Oui, mais il faut aussi nous laisser parler.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous n'avez pas la parole, monsieur Montoille.<br />

M. Montoille - Je vois que vous faites aussi….<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Enten<strong>de</strong>z-vous ce que je vous dis ? Maintenant, je vous la donne et<br />

vous pouvez continuer.<br />

M. Montoille - Je voulais vous faire observer, monsieur le premier adjoint, chers<br />

collègues, que nous n'avons toujours pas les réponses à nos<br />

questions claires qui sont cette différenciation entre le coût <strong>de</strong><br />

l’achat <strong>de</strong> l’immeuble et le coût <strong>de</strong> la réhabilitation.<br />

Dans un <strong>de</strong>uxième temps, nous remercions M. Impenge <strong>de</strong> nous<br />

faire passer pour idiots, alors que s’il avait écouté <strong>de</strong>puis le départ<br />

l’objet <strong>de</strong> notre intervention, il aurait su que nous ne <strong>de</strong>mandons<br />

pas à Nièvre Habitat <strong>de</strong> loger les gens qui sont habituellement logés<br />

par la Pago<strong>de</strong>, mais à Nièvre Habitat <strong>de</strong> mettre à disposition dans<br />

les termes d’un contrat clair, d’un bail etc., afin <strong>de</strong> mettre ces<br />

logements à disposition <strong>de</strong> la Pago<strong>de</strong>. Ensuite, cette <strong>de</strong>rnière prend<br />

en charge <strong>de</strong> loger les gens qui ne rentrent pas dans les critères <strong>de</strong><br />

Nièvre Habitat.<br />

Dans un <strong>de</strong>rnier temps, j’aimerais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à M. Warein jusqu’où<br />

il va pousser la diffamation en essayant <strong>de</strong> faire croire à nos<br />

concitoyens que nous voulons mettre les SDF hors <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> et <strong>de</strong><br />

les emmener en car, je ne sais où.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


19<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Avant <strong>de</strong> donner la parole à M. Gisserot, je souhaiterais que ces<br />

débats restent sur l'objet <strong>de</strong> la délibération. Nous avons à nous<br />

prononcer non pas sur le principe <strong>de</strong> ces opérations qui a déjà été<br />

abordé, mais uniquement sur la question du taux.<br />

Etes-vous, oui ou non d’accord, au nom <strong>de</strong>s électeurs qui vous ont<br />

mis aujourd'hui représentants et ainsi dans cette instance, pour que<br />

nous fassions cette opération <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s taux ?<br />

C’est la question. Je n’entends pas que le débat débor<strong>de</strong>. Et je ne<br />

crois pas avoir entendu le moindre propos diffamatoire dans cette<br />

instance, ce matin. J'entends que cela continue sur ce même<br />

chemin.<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Merci, monsieur le premier adjoint.<br />

Je voudrais terminer en indiquant à M. Warein que le fond <strong>de</strong> notre<br />

interrogation est <strong>de</strong> savoir comment il se fait qu'entre les gens<br />

intelligents et <strong>de</strong> bonne volonté que constitue ce conseil, nous<br />

ayons, au final, après beaucoup <strong>de</strong> travail, après en avoir beaucoup<br />

parlé, fini par opter pour une solution financière qui va doter, si j’ai<br />

bien compris, les gens les plus pauvres <strong>de</strong> toute la région, avec un<br />

logement qui sera le plus cher <strong>de</strong> toute la région. C'est juste cette<br />

question sur laquelle je m'interroge.<br />

Et <strong>de</strong> manière générale, je n'ai jamais cessé <strong>de</strong> m'interroger <strong>de</strong>puis<br />

que je suis rentré dans ce conseil. Je ne comprends pas que les<br />

solutions financières que nous prenions soient à ce point décalées<br />

entre les besoins <strong>de</strong>s gens que nous servons et les sources <strong>de</strong><br />

financements que nous trouvons.<br />

Je pense qu’il s’agit là d’une absence <strong>de</strong> volonté ou d’une absence<br />

<strong>de</strong> travail ou d’une absence <strong>de</strong> compétences - j’ai le regret <strong>de</strong> le<br />

dire -, mais qui fait que nous arrivons à <strong>de</strong>s anomalies qui ne sont<br />

que neversoises et qui coûtent pour nous-mêmes, pour nos enfants<br />

et nos petits-enfants, un argent que nous n'avons pas et qui<br />

handicape le futur <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>. Je ne peux que le regretter.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Le débat a eu lieu. Chacun peut se lancer à la face<br />

l’insulte <strong>de</strong> l’incompétence dans un domaine ou dans un autre.<br />

M. Gisserot - C'est vrai.<br />

Je crois que l’association Pago<strong>de</strong> est tout à fait compétente pour<br />

traiter les questions sociales extrêmement difficiles et s’occuper <strong>de</strong>s<br />

gens qui sont dans la plus gran<strong>de</strong> précarité. Cela coûte beaucoup<br />

d’argent.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Cette municipalité n’est pas seule. C’est aussi le cas du Conseil<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


20<br />

général. Elle prend le relais <strong>de</strong> l’Etat qui, malheureusement, a<br />

déserté cette politique.<br />

Vous constatez, et forcément, que les <strong>Nevers</strong>ois seront mis à<br />

contribution. Mais ils le sont aussi pour qu’existe un lien social et<br />

que ces concitoyens – qui, j’ai cru l’observer, gênaient un certain<br />

nombre <strong>de</strong> nos concitoyens lorsqu’ils sont dans la rue et aussi un<br />

certain nombre <strong>de</strong> nos conseillers municipaux qui siègent dans<br />

cette instance - malgré tout, ces SDF, retrouvent le chemin <strong>de</strong> leur<br />

dignité.<br />

Voilà. Le débat a eu lieu. Je souhaite que nous passions au vote.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Contre : 2 (MM. Gisserot et Montoille)<br />

Abstention : 1 (Mme Lagar<strong>de</strong>)<br />

Adopté.<br />

Nous passons au vote <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième délibération :<br />

Il est procédé au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Contre : 2 (MM. Gisserot et Montoille)<br />

Adopté.<br />

6. Caserne <strong>de</strong> gendarmerie Général Vessereau. Bail emphytéotique administratif. Société<br />

Nationale Immobilière.<br />

Présentation <strong>de</strong> la délibération par M. Sainte Fare Garnot.<br />

Commentaire :<br />

Vous n’ignorez pas que cette caserne accueille les gendarmes <strong>de</strong> la<br />

Nièvre. La <strong>Ville</strong> en est propriétaire. C’est l’histoire qui l’a voulu.<br />

Des travaux très importants <strong>de</strong> maintenance sont nécessaires pour<br />

que les conditions <strong>de</strong> logement <strong>de</strong> nos gendarmes soient<br />

acceptables, tout simplement.<br />

Pour la <strong>Ville</strong>, le loyer correspondant à cette propriété est <strong>de</strong><br />

482 000 euros par an. Il y a aussi <strong>de</strong>s dépenses liées à cette<br />

propriété : dépenses <strong>de</strong> fonctionnement à hauteur <strong>de</strong> 100 000 euros,<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


21<br />

dépenses d'investissement avec une moyenne d’environ<br />

200 000 euros par an.<br />

Nous avons reçu une proposition <strong>de</strong> quasi achat - c’est un bail<br />

emphytéotique - <strong>de</strong> la SNI, filiale <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts et<br />

Consignations spécialisée dans la gestion <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> patrimoine.<br />

Elle nous fait une proposition tout à fait intéressante puisque la<br />

valeur estimée par les domaines du bien était entre 3 et 3,6 millions<br />

d’euros. Nous sommes aujourd'hui en mesure <strong>de</strong> signer un bail<br />

emphytéotique avec le versement d’une soulte <strong>de</strong> 4 millions<br />

d’euros.<br />

L’opération financière est extrêmement intéressante pour la <strong>Ville</strong>.<br />

C’est la raison pour laquelle je vous propose que nous puissions<br />

l’autoriser.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s interventions sur cette délibération ?<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, si nous <strong>de</strong>vions<br />

résumer cette délibération, nous allons donc passer à une société<br />

filiale <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts et Consignations, un placement<br />

immobilier qui, pour un coût qui est celui <strong>de</strong> cette soulte <strong>de</strong><br />

4 millions d’euros, va leur rapporter sur les 29 premières années la<br />

somme <strong>de</strong> 7,8 millions d’euros par an.<br />

Pour être très clair sur ces sujets financiers qui ne sont pas toujours<br />

faciles, ce serait l'état d'un éleveur nivernais qui aurait un très beau<br />

taureau charolais qui vaudrait à peu près huit et qui s’apprête à<br />

l’échanger contre un petit taureau charolais qui vaudrait à peu près<br />

quatre.<br />

Alors, évi<strong>de</strong>mment, le bon sens paysan dont vous nous indiquez,<br />

monsieur Sainte Fare Garnot qu’il vous anime souvent, ne peut<br />

m’empêcher, puisqu’il m’anime aussi parfois, <strong>de</strong> me poser la<br />

question suivante : quelle est la bonne affaire dont vous nous parlez<br />

puisque voici ce taureau <strong>de</strong> huit que l’on échange contre un taureau<br />

<strong>de</strong> quatre ?<br />

A priori, on pourrait se dire que l'on a perdu quatre et ce n'est donc<br />

pas une si bonne affaire, sauf si le quatre a un potentiel <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

au moins huit dans un court terme, qui fait que l’affaire sera au<br />

moins neutre ou blanche, comme vous le souhaitez.<br />

La question est <strong>de</strong> savoir comment on peut transformer ce quatre,<br />

que va nous donner la filiale <strong>de</strong> la CDC, en huit. Je m'intéresse aux<br />

manettes dont dispose le directeur financier <strong>de</strong> la ville.<br />

On peut évi<strong>de</strong>mment penser au désen<strong>de</strong>ttement, qui est un chemin<br />

qui, au travers <strong>de</strong>s intérêts qu’il y a au-<strong>de</strong>ssus du capital que l’on<br />

doit, permet d’augmenter et <strong>de</strong> créer un effet <strong>de</strong> levier sur la masse<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


22<br />

d’argent qui serait ainsi remboursée.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Martinat.<br />

Monsieur Sainte Fare Garnot, avez-vous trouvé un emprunt d’au<br />

moins quatre que doit la <strong>Ville</strong> à une <strong>de</strong> ses banques ou à un <strong>de</strong>s<br />

organismes prêteurs qui, quelque part, aurait, dans une échelle <strong>de</strong><br />

temps <strong>de</strong> vingt neuf ans au moins, un montant d’intérêts qui soit<br />

d’au moins quatre ? Auquel cas, vous auriez effectivement là une<br />

opération blanche.<br />

Ma question, monsieur Sainte Fare Garnot dans une tradition à<br />

nouveau, peut-être très paysanne, très terre-à-terre est la suivante :<br />

quel est le nom <strong>de</strong> cet emprunt ? Quel est son montant ? Quel est<br />

son numéro ? Comment pouvez-vous nous garantir que c’est bien<br />

celui-ci qui va être désactivé ?<br />

M. Martinat - Ce qui m’étonne, c’est que vous ven<strong>de</strong>z la caserne, alors que c'est<br />

un bon locataire. Les gendarmes sont <strong>de</strong> bons locataires. Ce sont<br />

<strong>de</strong>s gens qui paient bien.<br />

Au bout <strong>de</strong> trente ans <strong>de</strong> location l’année à 482 000 euros, cela fait<br />

14 millions <strong>de</strong> recettes !<br />

Effectivement, vous notez qu’il y a près <strong>de</strong> 5 millions tous les<br />

trente ans d’investissements pour remettre les logements en état. Il<br />

y en a cinquante <strong>de</strong>ux….<br />

Aparté <strong>de</strong> M. Gisserot à l’adresse <strong>de</strong> M. Martinat.*<br />

M. Sainte Fare Garnot - S’il vous plaît, monsieur Gisserot, ne déconcentrez pas votre<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> groupe. Les échanges ne sont pas autorisés entre les<br />

conseillers. On s’adresse au maire et à travers lui, à l’ensemble du<br />

conseil.<br />

Monsieur Martinat.<br />

M. Martinat - …Les 5 millions d’euros sur les trente ans plus les 4 millions<br />

d’investissements, ce qui fait 9 millions d’euros, et 14 millions<br />

d’euros <strong>de</strong> recettes pour 9 millions d’euros <strong>de</strong> dépenses, c’est<br />

quand même un bon profit. En quelque sorte, vous ven<strong>de</strong>z <strong>de</strong>s<br />

bijoux <strong>de</strong> famille.<br />

L’Etat avait d’ailleurs fait la même chose en son temps, en vendant<br />

les autoroutes à <strong>de</strong>s compagnies privées espagnoles. On serait peutêtre<br />

un peu plus riches aujourd'hui si l’on n’avait pas vendu ces<br />

autoroutes.<br />

D’une certaine manière, il n’est pas légitime <strong>de</strong> vendre cette<br />

caserne.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


M. Sainte Fare Garnot - Madame Boirin.<br />

23<br />

Mme Boirin - Pour être claire et brève, en fait, le bail emphytéotique est <strong>de</strong><br />

99 ans. Vous cé<strong>de</strong>z au coût <strong>de</strong> 4 millions quelque chose qui, pour<br />

l’acheteur, sera rentabilisé au bout <strong>de</strong> 8 ans. Reste 91 ans où le<br />

marché est très juteux pour eux. C’est vrai que vous ven<strong>de</strong>z les<br />

bijoux <strong>de</strong> famille.<br />

Vous ne voulez pas vous en servir, c’est votre droit, pour quelque<br />

chose qui est en fait du bénéfice immédiat, parce que vous voulez<br />

renflouer les caisses, mais à terme, il manquera 91 ans, à<br />

482 000 euros par an et qui manquent dans les caisses.<br />

C'est donc un bénéfice immédiat, mais qui ne sera pas du tout<br />

compensé dans les années à venir.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Sur ces questions <strong>de</strong> bijoux <strong>de</strong> famille et <strong>de</strong> taureaux, nous allons<br />

essayer <strong>de</strong> vous répondre clairement.<br />

La parole est à M. Patrice Cor<strong>de</strong>.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Sans empiéter sur ce que dira le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> séance et maire<br />

adjoint, qui est plus au fait que moi sur les questions financières, on<br />

vous a connu plus mordants sur <strong>de</strong>s sujets financiers.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Des taurillons !<br />

Je crois que vous faites une simple soustraction entre un produit <strong>de</strong><br />

vente et un loyer que l’on accumule au fil <strong>de</strong>s ans. Sans être un<br />

grand spécialiste, je sais qu’il y a <strong>de</strong>s réparations, du<br />

fonctionnement, mais aussi le vieillissement.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> sait où se situe cette caserne : du côté <strong>de</strong>s Courlis.<br />

Elle n’est plus toute neuve et connaîtra sans doute d’énormes<br />

problèmes <strong>de</strong> vieillissement.<br />

Sans anticiper sur ce que dira Florent Sainte Fare Garnot, je crois<br />

que l’on ne peut pas simplement faire une soustraction entre le coût<br />

d’un bâtiment à une date X et le coût du même bâtiment quelques<br />

dizaines d’années plus tard. Il est évi<strong>de</strong>nt que la dépréciation, le<br />

vieillissement, déprécient aussi la valeur.<br />

Je ne reviendrai pas sur le débat que nous avons eu auparavant,<br />

mais d’un côté M. Gisserot a dit que la <strong>Ville</strong> a un gros patrimoine<br />

immobilier. Là, on fait une opération immobilière intéressante et<br />

finalement, cela nous permet <strong>de</strong> valoriser ce patrimoine.<br />

Vous nous reprochez sur cette délibération <strong>de</strong> nous séparer du<br />

patrimoine et sur la délibération d’avant, vous nous dites qu’il y en<br />

a trop. Finalement, je ne sais plus où retrouver mes petits. Ce n'est<br />

pas <strong>de</strong>s petits taureaux, mais…<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


24<br />

Pour essayer d’être clair, nous allons revenir sur l'état actuel avant<br />

que l'opération ne se fasse.<br />

La <strong>Ville</strong> reçoit un loyer <strong>de</strong> 482 000 euros, mais engage <strong>de</strong>s<br />

dépenses annuelles sur ce bien à hauteur <strong>de</strong> 300 000 euros en<br />

moyenne. Le sol<strong>de</strong> positif <strong>de</strong> l'opération pour la ville est <strong>de</strong><br />

182 000 euros. C'est le repère qui nous permettra <strong>de</strong> nous<br />

comprendre.<br />

Aujourd'hui, avec ce sol<strong>de</strong> positif, la <strong>Ville</strong> n'est pas en mesure <strong>de</strong><br />

faire les investissements et le maintien sur le bien immobilier qui<br />

nous permette <strong>de</strong> loger dans <strong>de</strong>s conditions satisfaisantes les<br />

gendarmes.<br />

J'ai rencontré le colonel Javon il y a <strong>de</strong>ux mois. Nous avons visité<br />

le site, avons fait le tour <strong>de</strong> toutes les difficultés qui s’y trouvent.<br />

Vous verrez qu’une cage d'escalier est fissurée, que les murs<br />

commencent à se décrépir et que les gendarmes, très légitimement,<br />

aspirent à d'autres conditions <strong>de</strong> logement.<br />

Avec une opération ayant un sol<strong>de</strong> positif <strong>de</strong> 182 000 euros, nous<br />

ne faisons pas encore le nécessaire en investissement sur le site. Si<br />

nous <strong>de</strong>vions le faire, l'opération cesserait d'être positive et pourrait<br />

même très certainement <strong>de</strong>venir négative.<br />

Voilà que nous rencontrons un investisseur qui est prêt à nous<br />

verser une soulte <strong>de</strong> 4 millions d’euros et qui s’engage à injecter<br />

<strong>de</strong>s travaux à hauteur <strong>de</strong> 16 millions d’euros sur l’ensemble du bail,<br />

avec un rythme d’investissements qui figure dans la délibération, à<br />

savoir 5 millions d’euros sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trente ans.<br />

Je souhaite vous répondre, monsieur Gisserot, suite à votre<br />

intervention <strong>de</strong> tout à l’heure : vous nous disiez que notre<br />

investisseur, en consentant un prix <strong>de</strong> 4 millions d’euros, aura <strong>de</strong>s<br />

recettes à hauteur <strong>de</strong> 7,8 millions d’euros. C’est le chiffre que vous<br />

avez avancé. Et vous me <strong>de</strong>mandiez comment la <strong>Ville</strong> pouvait<br />

prétendre avoir une bonne opération.<br />

Mais n’oubliez pas dans vos calculs qu’il faut ajouter aux<br />

4 millions d’euros qui est la soulte qui nous sera versée, les<br />

5 millions <strong>de</strong> travaux. Et n’allez surtout pas leur dire,<br />

monsieur Gisserot : nous sommes un peu maquignons dans<br />

l’affaire. Et c’est plutôt une bonne affaire, à la fois pour la <strong>Ville</strong> et<br />

pour les gendarmes.<br />

Dans la durée, que la SNI s’y retrouve financièrement, c’est tout à<br />

fait naturel.<br />

Je peux vous dire que si l’on revient sur le sol<strong>de</strong> positif annuel, qui<br />

est la vraie clé, aujourd'hui, il est <strong>de</strong> 182 000 euros pour la <strong>Ville</strong>.<br />

En passant cette opération <strong>de</strong> bail emphytéotique, nous allons<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


25<br />

pouvoir nous désen<strong>de</strong>tter à hauteur <strong>de</strong> 4 millions d’euros.<br />

J’ai fait <strong>de</strong>s projections. Nous avons travaillé avec notre direction<br />

du budget et <strong>de</strong>s finances :<br />

- Si nous <strong>de</strong>vions nous désen<strong>de</strong>tter sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 11 ans, nous<br />

aurions un moindre remboursement, une non dépense sur nos<br />

emprunts <strong>de</strong> 468 000 euros par an. L’opération <strong>de</strong>viendrait<br />

extrêmement positive.<br />

- Si nous <strong>de</strong>vions nous désen<strong>de</strong>tter sur 24 ans, nous aurions une<br />

non dépense sur nos emprunts <strong>de</strong> 228 000 euros. L’opération serait<br />

donc à nouveau positive.<br />

- Si nous <strong>de</strong>vions nous désen<strong>de</strong>tter <strong>de</strong> 4 millions d’euros sur 99 ans,<br />

c'est-à-dire la durée du bail emphytéotique, nous aurions un<br />

désen<strong>de</strong>ttement à hauteur <strong>de</strong> 182 000 euros. C’est une coïnci<strong>de</strong>nce,<br />

mais c’est ainsi.<br />

Autrement dit, l’opération serait strictement neutre sur le plan<br />

financier.<br />

J’essaie <strong>de</strong> résumer. Tout cela est un peu technique. Finalement,<br />

l'opération est neutre à positive pour la ville. Ce qui fera varier<br />

cette question, c’est l’emprunt sur lequel nous nous désen<strong>de</strong>tterons.<br />

Nous parlerons <strong>de</strong> cet emprunt en conseil, bien évi<strong>de</strong>mment. Cela<br />

fait partie <strong>de</strong> nos débats, naturellement. Mais je rappelle que si<br />

nous faisons le choix <strong>de</strong> nous désen<strong>de</strong>tter sur une pério<strong>de</strong> courte,<br />

nous aurions une opération positive à plus <strong>de</strong> 200 000 euros par an.<br />

Deuxièmement chose : quand bien même nous choisirions <strong>de</strong> nous<br />

désen<strong>de</strong>tter dans une longue durée, et donc d’avoir une opération<br />

neutre, nous aurions alors le bénéfice <strong>de</strong> nous concentrer sur notre<br />

cœur <strong>de</strong> métier. Vous nous l’avez parfois fait remarquer. Nous<br />

n’avons pas vocation à nous substituer aux agences immobilières.<br />

Vous l’avez suffisamment dit.<br />

Alors au moment où nous laissons d’autres, dont c’est le métier,<br />

gérer un bien immobilier, je m’étonne que vous puissiez nous en<br />

faire le reproche. Et surtout pour les gendarmes : in fine, ils vont<br />

gagner l’injection <strong>de</strong> 16 millions d’euros d’investissements sur<br />

leurs biens. Et c’est aussi à eux que nous pensons au moment où<br />

nous nous apprêtons à signer ce bail emphytéotique.<br />

Le débat est un peu technique. J’espère que chacun aura pu s’y<br />

retrouver et je vous propose maintenant <strong>de</strong> passer au vote.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


Contre : 8<br />

Adopté.<br />

10. Service municipal d'animation du patrimoine : Tarifs - Modifications d'intitulés.<br />

26<br />

M. Sainte Fare Garnot - Cette délibération porte simplement sur le changement d’intitulés<br />

d’un tarif municipal. Vous savez que le service municipal<br />

d’animation du patrimoine propose <strong>de</strong>s conférences qui sont <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> qualité et très appréciées par les gens qui les écoutent.<br />

Pour permettre à ce service d'accueillir un public plus large,<br />

notamment l'université du temps libre qui lui en a fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

nous souhaitons pouvoir changer le titre <strong>de</strong> la prestation.<br />

Jusqu'alors, nous avions un tarif pour le jeune public extérieur à<br />

<strong>Nevers</strong> et un tarif pour le jeune public <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>. Désormais, nous<br />

pourrions avoir un tarif pour le public extérieur à <strong>Nevers</strong> et un tarif<br />

pour le public <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention ? Madame Horion.<br />

Mme Horion - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, j’interviendrai,<br />

non pas sur les intitulés mais sur les tarifs.<br />

Vous venez <strong>de</strong> dire, monsieur le premier adjoint, que c'était un<br />

service très compétent et très professionnel. Quatre personnes<br />

travaillent dans ce service SMAP à temps plein, et <strong>de</strong>ux personnes<br />

à mi-temps.<br />

Je voudrais savoir si une étu<strong>de</strong> a été faite par rapport au tarif<br />

appliqué, entre le service municipal et les associations autres ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Pouvez-vous préciser « les associations autres » ?<br />

Mme Horion - Certaines associations ren<strong>de</strong>nt ce même type <strong>de</strong> services, qui font<br />

<strong>de</strong>s conférences, du guidage, etc.<br />

Avez-vous déjà fait une étu<strong>de</strong> par rapport à ces tarifs puisqu’il se<br />

trouve que dans les autres associations, les tarifs sont beaucoup<br />

plus élevés ?<br />

Je voulais surtout intervenir sur ce point.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Comment l'enten<strong>de</strong>z vous ?<br />

Mme Horion - Je l’entends que par rapport au travail fourni, notamment par ces<br />

<strong>de</strong>ux postes à mi-temps qui sont donc lesdits conférenciers : Marie-<br />

Christine Vallet et Cécile Vallet. Je pense que c’est minimiser leur<br />

travail puisqu’elles travaillent énormément avec <strong>de</strong>s fiches, elles<br />

préparent, passent beaucoup <strong>de</strong> temps. Je pense qu’il faudrait peutêtre<br />

revoir leurs tarifs.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


27<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Ce qui se passe, c’est que les gens ont déjà payé avec<br />

leurs impôts. Voilà toute la différence entre un prestataire privé et<br />

l’action publique.<br />

Je ne voudrais surtout pas ouvrir un long débat sur le libéralisme,<br />

loin <strong>de</strong> moi cette idée. Mais permettez-moi <strong>de</strong> vous dire que<br />

justement, la prise en compte collective <strong>de</strong>s besoins collectifs a<br />

précisément pour intérêt <strong>de</strong> baisser les prix.<br />

Si vous nous dites que nous sommes moins chers que d’autres<br />

acteurs sur cette activité, cela nous renforce dans nos convictions,<br />

qu’il faut une action publique en matière d’actions, tout<br />

simplement.<br />

Madame Horion.<br />

Mme Horion - Effectivement, mais je voudrais alors aller plus loin dans le<br />

problème : il y a un pôle. C'est-à-dire que ce service est rattaché à<br />

la Direction Architecture et Patrimoine. Apparemment, cette<br />

direction n’existe plus. Un autre service, qui est le service<br />

Archéologie, n’existe plus non plus. Que va <strong>de</strong>venir le SMAP dans<br />

tout cela ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je tiens à m’inscrire en faux sur ce que vous venez <strong>de</strong> dire. La<br />

direction <strong>de</strong> la DAP existe toujours, le service Archéologie aussi.<br />

Mais vous avez raison, ils ont vocation à connaître <strong>de</strong>s<br />

changements prochains. Nous en reparlerons.<br />

Mais bien sûr, notre service d’animation du patrimoine qui est une<br />

gran<strong>de</strong> réussite à mettre au crédit <strong>de</strong> cette municipalité - vous avez<br />

vous-mêmes reconnu que ce travail était remarquable - va<br />

naturellement continuer d’exister.<br />

M. Frémont souhaite intervenir.<br />

M. Frémont - Je voulais préciser que notre <strong>Ville</strong> a obtenu le label <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> d'Arts<br />

et d'Histoire il y a quelques années. Ce label nous oblige à quelques<br />

organisations internes.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien, vous voilà rassurés.<br />

Nous passons au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

11. Conventions publiques d’aménagement. <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> nevers/Nièvre Aménagement.<br />

Approbation <strong>de</strong>s comptes rendus d’activité à la collectivité CRAC au 31.12.2007.<br />

M. Sainte Fare Garnot - En l'absence <strong>de</strong> Mme Canler et Mme Ombret, nous allons vous<br />

présenter ces différents comptes-rendus.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


28<br />

Je préciserai d’abord l'objet du débat pour éviter que l’on se<br />

trompe. Ces projets, ces conventions publiques d’aménagement<br />

font l'objet d'un débat <strong>de</strong> principe au moment où le conseil<br />

approuve leur création. C'est le moment où l’on débat <strong>de</strong>s grands<br />

objectifs <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> l’urbanisme. Ensuite,<br />

chaque année, Nièvre Aménagement, qui a la délégation pour faire<br />

vivre ces conventions, doit nous rendre compte <strong>de</strong> la façon dont il a<br />

avancé vers nos objectifs.<br />

Aujourd'hui, nous avons à examiner ces comptes rendus - que s'estil<br />

passé sur l’année 2007, sur chacune <strong>de</strong> ces conventions ? -, et à<br />

donner quitus ou non à Nièvre Aménagement <strong>de</strong> son travail.<br />

Je le précise parce que ce n’est pas forcément une évi<strong>de</strong>nce pour<br />

<strong>de</strong>s conseillers municipaux qui n’ont pas connu les débats <strong>de</strong><br />

principe au moment où l’on a créé ces conventions publiques<br />

d’aménagement.<br />

Si d’aventure, vous étiez contre le principe <strong>de</strong> ces opérations, sur<br />

ces comptes rendus, l’évi<strong>de</strong>nce est que le vote défavorable<br />

s'impose.<br />

Si vous étiez favorables sur le principe <strong>de</strong> ces opérations, mais que<br />

vous considériez que le travail n’a pas été bien fait, vous avez toute<br />

liberté <strong>de</strong> voter contre.<br />

Et enfin, si vous étiez à la fois d’accord sur le principe et d’accord<br />

sur l’exécution, le vote à l'unanimité sera possible.<br />

Nous avons douze conventions publiques. C'est assez copieux. Je<br />

souhaite, monsieur Martinat, que vous nous indiquiez sur quelles<br />

conventions votre groupe souhaite intervenir.<br />

M. Martinat - La une, à savoir la caserne Pittié ;<br />

La <strong>de</strong>ux, le quartier Ouest ;<br />

La sept, l’espace quartier Gare ;<br />

Enfin, la huit, le site Colbert. A moins que certains colistiers aient<br />

autre chose à dire.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Nous avons donc quatre conventions sur lesquelles vous<br />

souhaitez <strong>de</strong>s éclaircissements.<br />

Je vais d’abord vous donner l'essentiel <strong>de</strong> ce qui s'est fait :<br />

Sur la caserne Pittié, en 2007 nous avons fini l'acquisition <strong>de</strong> la<br />

caserne. Je rappelle que ce fut un roman à épiso<strong>de</strong>s, comme le dit<br />

Mme Carrillon-Couvreur, assez compliqué pour nous, avant <strong>de</strong><br />

réussir à <strong>de</strong>venir propriétaire du lieu. Cela s'est fait en <strong>de</strong>ux<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


parties :<br />

29<br />

L'Etat a mis très longtemps avant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r son site. En outre, il<br />

nous a fallu passer par l'épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dépollution, puisque nous<br />

craignions <strong>de</strong>s bombes sur le site. Il fallait absolument passer par<br />

les services <strong>de</strong> l'Etat pour faire cette dépollution. Nous ne pouvions<br />

pas le faire avec <strong>de</strong>s services autres. Ceux-ci ont une pile <strong>de</strong> sites<br />

militaires à dépolluer. Il a donc fallu user <strong>de</strong> tout notre entregent<br />

pour faire passer le dossier en haut <strong>de</strong> la pile.<br />

Nous avons finalement réussi à le faire pour constater, après avoir<br />

un temps imaginé qu’il faille évacuer sur un rayon <strong>de</strong> un kilomètre,<br />

soit 10 000 habitants, tout simplement qu’un vieux morceau <strong>de</strong><br />

ferraille était enterré à <strong>de</strong>ux mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. La montagne<br />

avait accouché d’une souris ! C’est ainsi. 2007 était donc la fin <strong>de</strong><br />

ce long périple pour <strong>de</strong>venir propriétaire du lieu.<br />

Nous avons ensuite pu y installer le SYMO qui gère la cuisine<br />

centrale, dont Mme Carrillon-Couvreur est la prési<strong>de</strong>nte, puis<br />

Nivertel qui est la tête <strong>de</strong> réseau pour le haut débit dans la Nièvre.<br />

Ils sont donc sur le site <strong>de</strong> la caserne.<br />

Sur le plan financier, il n’y a pas <strong>de</strong> participation <strong>de</strong> la commune à<br />

cette opération. C’est un point tout à fait important. Nous ne<br />

versons pas <strong>de</strong> fonds dans l’opération. Et elle sera équilibrée. Nous<br />

ne serons donc pas sollicités pour intervenir sur un déficit éventuel.<br />

Voilà ce que l’on peut dire <strong>de</strong> façon synthétique sur ce compte<br />

rendu 2007.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s questions ? Madame Mazoyer.<br />

Mme Mazoyer - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, nous avions eu au<br />

moment <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> ces CRAC et surtout <strong>de</strong> la caserne, <strong>de</strong>s<br />

groupes <strong>de</strong> pilotage qui se réunissaient et où on nous présentait <strong>de</strong>s<br />

projets. J’avais participé à ce projet. Et on n’a plus rien entendu<br />

dire à ce sujet ; ce que je regrette.<br />

J’aurais donc voulu savoir si ce comité <strong>de</strong> pilotage, ces groupes <strong>de</strong><br />

travail vont continuer à se réunir et si on peut continuer à participer<br />

à ces projets puisque chacun d’entre nous avait participé à tous les<br />

projets au cours <strong>de</strong> l’ex-mandature. On avait un élu par programme<br />

et c’était assez intéressant.<br />

Je souhaite donc savoir où cela en est.<br />

J’aimerais également savoir pourquoi le projet d’épicerie solidaire<br />

avait été abandonné sur le site.<br />

Je souhaite aussi savoir si les conventions étaient signées d’une<br />

façon définitive. Cela a été signé avec le Conseil général, mais au<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


30<br />

niveau <strong>de</strong> l’IFSI, où en est le projet ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Mme Carrillon-Couvreur va vous répondre.<br />

Mme Carrillon-Couvreur - Sur la question <strong>de</strong> l'épicerie solidaire, je vérifiai mes informations<br />

qui sont confirmées. A un moment, il y avait eu un souhait <strong>de</strong><br />

pouvoir reloger l'épicerie solidaire sur le site. Mais l'opération<br />

financière s’avère trop élevée, et pour le moment, l'épicerie ne<br />

pourrait pas engager ces travaux et ces finances.<br />

Il y a donc une recherche encore actuellement d’une relocalisation.<br />

Je sais que <strong>de</strong>s discussions sont encore en cours sur le sujet.<br />

Pour le reste, pour l'IFSI, Florent va répondre.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Nous allons peut-être prendre l’ensemble <strong>de</strong>s interventions, s’il y<br />

en a d’autres. J’ai une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Cordier, puis <strong>de</strong> M. Gisserot.<br />

M. Cordier - Je reviens sur la caserne Pittié. En fait, vous parlez dans vos<br />

généralités <strong>de</strong> ramener sur le site Caserne Pittié un millier <strong>de</strong><br />

personnes, en relogeant la majeure partie <strong>de</strong>s services du Conseil<br />

général, en permettant l’accueil <strong>de</strong> bureaux, <strong>de</strong> commerces et<br />

d’activités <strong>de</strong> services.<br />

En fait, vous allez tout à fait déshabiller le centre-ville. En étant<br />

défenseur, comme vous l’avez dit tout à l’heure, <strong>de</strong>s commerces du<br />

centre-ville, vous allez, je pense, diminuer la fréquentation <strong>de</strong>s<br />

commerces <strong>de</strong> centre-ville. Vous allez mettre un peu en péril votre<br />

projet Colbert.<br />

Quel est votre politique et quel est votre sentiment sur ce<br />

déplacement <strong>de</strong> population qui va déshabiller Paul et habiller<br />

Jacques, selon la formule bien connue ?<br />

Concernant l’école d’infirmières et les différents tracts que vous<br />

avez fait passer à un moment disant « Reconversion <strong>de</strong> la caserne<br />

Pittié, à vendre, … projet architectural <strong>de</strong> six hectares ». Qu’en<br />

est-il également au niveau <strong>de</strong> ces achats éventuels ?<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. Nous prenons la <strong>de</strong>rnière intervention :<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, la question est<br />

relative au prix d'acquisition et à la date d'acquisition <strong>de</strong> la<br />

première tranche du site militaire.<br />

Je désire savoir si vous connaissez le prix complet <strong>de</strong> l’acquisition<br />

du site et si une acquisition à la date du départ <strong>de</strong>s militaires ne<br />

donnait pas l’occasion d’un achat à meilleur prix, bien que je<br />

comprenne que ce prix soit déjà extraordinairement bas.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


31<br />

Autrement dit, la question est relative au prix d'achat <strong>de</strong> ce site. Y<br />

avait-il au moment du départ <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> l'armée un prix plus<br />

attractif encore que celui-ci, bien que ce prix soit déjà<br />

particulièrement attractif ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Il y a différentes questions.<br />

Bien sûr, madame Mazoyer, les comités <strong>de</strong> pilotage continuent<br />

d’exister. C’est simplement que la convention n’a pas connu<br />

<strong>de</strong>rnièrement d'événements importants sur lesquels nous aurions dû<br />

nous prononcer. Mais dès que nous interviendrons, vous serez<br />

réunis.<br />

Je rappelle l’un <strong>de</strong>s principes importants sur lesquels<br />

Didier Boulaud et toute son équipe sont fermes a toujours été <strong>de</strong><br />

vous associer à ces grands projets <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>.<br />

Parce que nous considérons que vous avez vocation à avoir dans la<br />

transparence l'information et qu'il n'y a pas <strong>de</strong> raison que<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s représentants ne puissent pas participer.<br />

Je tiens à ce que les choses soient extrêmement claires. Ces comités<br />

vont se relancer mais ils sont dépendants du besoin du dossier et <strong>de</strong><br />

sa vie propre.<br />

Mme Carrillon-Couvreur vous a répondu sur l’épicerie solidaire.<br />

Sur l'IFSI, nous sommes en train d’avancer avec le conseil<br />

régional. Celui-ci souhaiterait que nous fassions un effort sur le<br />

foncier, mais est tout à fait disposé, reste très ferme dans le<br />

principe, <strong>de</strong> financer la reconstruction <strong>de</strong> locaux pour l’IFSI. C’est<br />

tout à fait important.<br />

Nous avons donc <strong>de</strong> nouvelles perspectives sur le site. Nous en<br />

parlerons lorsque les informations seront validées.<br />

Sur l'opération « déshabiller Pierre pour habiller Paul » évoquée<br />

par M. Cordier, ce n'est évi<strong>de</strong>mment pas ainsi que nous voyons les<br />

choses. En fait, nous souhaitons créer <strong>de</strong>s pôles d’activité qui<br />

permettront <strong>de</strong> structurer le centre-ville, d’une certaine façon <strong>de</strong><br />

l’asseoir, non pas sur ses <strong>de</strong>ux mais sur ses trois pieds.<br />

D’une part, la zone du Forum et Saint-Arigle est une opération qui<br />

est déjà menée à son terme et qui a produit ses effets. Rappelezvous<br />

l'état du quartier avant l’opération :<br />

- Premièrement, traverser le carrefour en tant que piétons revenait à<br />

se jeter dans un lac <strong>de</strong> crocodiles.<br />

- Deuxièmement, le commerce était complètement déclinant, y<br />

compris le marché Saint Arigle qui était au bord <strong>de</strong> la fermeture.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


32<br />

- Troisièmement, le logement était dans un état <strong>de</strong> délabrement<br />

considérable.<br />

Aujourd'hui, je ne prétends pas que nous ayons su trouver une<br />

baguette magique, mais au moins reconnaissez que le quartier a<br />

retrouvé une certaine vitalité : le magasin <strong>de</strong> sports qui est <strong>de</strong> plainpied,<br />

les trois librairies, le Cyprès, Jean <strong>de</strong> la Lune et le Forum.<br />

Cela va quand même nettement mieux.<br />

Et vous aurez observé que le rond-point donne la place aux piétons,<br />

ce qui est très rare. Désormais, <strong>de</strong>s architectes viennent voir<br />

comment nous avons réalisé ce mariage entre les fonctions voitures<br />

et fonctions piétons. C’est quand même plutôt une réussite.<br />

M. Benchemakh - On est proche du divorce.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous aurez la parole ensuite, monsieur Benchemakh.<br />

Le <strong>de</strong>uxième pilier, c’est l’opération du site Colbert où nous<br />

voulons créer <strong>de</strong>s flux avec la locomotive commerciale : c’est le<br />

fameux carrefour, avec l’implantation <strong>de</strong> commerces dans une<br />

galerie marchan<strong>de</strong>, avec <strong>de</strong>main, bien sûr - et c’est fondamental - le<br />

centre aquatique.<br />

Nous allons donc créer <strong>de</strong>s flux qui sont plutôt <strong>de</strong> nature<br />

commerciale ou <strong>de</strong> loisirs.<br />

Et je cite pour mémoire, les services <strong>de</strong> gérontologie qui seront sur<br />

le site.<br />

Oui, il y a déplacement du personnel du Conseil général, mais<br />

remplacé par <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> nature commerciale, par d’autres flux.<br />

Troisième pôle : la caserne Pittié, sur laquelle nous voulons<br />

implanter principalement <strong>de</strong>s bureaux à <strong>de</strong>stination du Conseil<br />

général, mais pas seulement puisque vous avez peut-être observé<br />

que déjà une pharmacie a ouvert.<br />

M. Cordier - Qui est complètement isolée !<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Excusez-moi, mais c’est en train <strong>de</strong> dynamiser le site.<br />

Monsieur Cordier, cela ne vous plait pas parce que vous voyez que<br />

nous sommes en train <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser. Je suis désolé. Demain, on<br />

pourra circuler à travers le site alors qu’il était fermé. Ce sera donc<br />

notre troisième pilier.<br />

Je ne crois pas que nous déshabillons Pierre pour habiller Paul. Au<br />

contraire, nous essayons <strong>de</strong> renforcer notre centre-ville.<br />

Et permettez-moi d’ajouter que la décision <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy <strong>de</strong><br />

faire disparaître les C.D.E.C. - vous pouvez lever les yeux au ciel,<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


33<br />

mais c’est la vérité- c’est précisément jouer le jeu <strong>de</strong> libre<br />

concurrence, que vous aimez tant, que vous appelez <strong>de</strong> vos vœux.<br />

C’est ainsi que l’on réussit à désosser un centre-ville. C’est ce qui a<br />

tué les centres-villes <strong>de</strong> notre pays, je suis désolé.<br />

Monsieur Cordier.<br />

M. Cordier - Je souhaite juste rétablir une vérité : ce n’est pas la création d'une<br />

pharmacie, mais son transfert, avec peut-être une extension. C’est<br />

possible, mais cela ne fait qu'un transfert <strong>de</strong> pharmacie.<br />

De plus, concernant le quartier Saint Arigle, que je connais très<br />

bien parce que c’est celui <strong>de</strong> mon enfance, vous êtes en train <strong>de</strong><br />

nous dire qu'avec la baisse <strong>de</strong> la population, nous aurons assez <strong>de</strong><br />

personnes pour pouvoir aller dans un centre excentré, rester en<br />

centre-ville. La pérennité du quartier Saint Arigle n’est pas une<br />

évi<strong>de</strong>nce pour moi.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Mais vous savez ce que l’on dit : « nul n'est prophète en<br />

son pays ».<br />

M. Cordier - D’accord, mais cela fait quand même cinquante et quelques années<br />

que j’habite cette ville.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il d'autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention sur ce compte-rendu ?<br />

Madame Morillon.<br />

Mme Morillon - Je souhaite vous préciser que je ne prends pas part au vote puisque<br />

je suis prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Nièvre Aménagement.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Absolument. Madame Boirin.<br />

Mme Boirin - Une question : c’est simplement l'intervention sur une partie <strong>de</strong> la<br />

question 11, c'est-à-dire l’aménagement <strong>de</strong> la caserne Pittié.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je vous propose que dans un esprit <strong>de</strong> débat ouvert, vous<br />

permettant <strong>de</strong> vous exprimer très librement, nous prenions une<br />

convention après l’autre et que nous puissions nous prononcer<br />

ainsi.<br />

Mme Boirin - D’accord.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il <strong>de</strong>s oppositions à l'adoption du compte rendu sur<br />

l'aménagement <strong>de</strong> la caserne Pittié ?<br />

Il est procédé au vote.<br />

Résultat du vote Mme Morillon ne prend pas part au vote<br />

Abstentions : 8 (Mme Mazoyer votant pour).<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


Adopté.<br />

Renouvellement urbain <strong>de</strong>s quartiers ouest .<br />

34<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Dans le compte rendu, 2007 a été consacré à la poursuite <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> programmation. Le fait majeur a été la signature <strong>de</strong> la<br />

convention ANRU. Je rappelle que sans cette convention, il n'y a<br />

pas d’opération <strong>de</strong> renouvellement urbain. C’est une convention<br />

qui se signe avec l'agence nationale du renouvellement urbain qui<br />

nous permet d’aller chercher <strong>de</strong>s financements tout à fait<br />

importants.<br />

Pour mémoire, sur cet aspect financier, je souhaite vous donner<br />

quelques chiffres :<br />

Vous avez le périmètre initial <strong>de</strong> la convention publique<br />

d’aménagement qui avait un budget total <strong>de</strong> 18 millions d’euros. Il<br />

a un peu évolué et nous en parlerons lorsque nous viendrons sur les<br />

avenants.<br />

Sur ce premier périmètre, la <strong>Ville</strong> a amené 6 millions d’euros, soit<br />

un tiers du budget <strong>de</strong> la convention. Mais si on ajoute les<br />

investisseurs privés dans le cadre <strong>de</strong> la signature <strong>de</strong> la<br />

convention ANRU, il faut ajouter 37 millions d’euros<br />

supplémentaires.<br />

C’est là que l’on voit tout l’intérêt <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> transformation<br />

urbaine : la ville a un effet levier. Elle injecte 6 millions d’euros et<br />

au total, vous avez une opération qui est dans une cinquantaine <strong>de</strong><br />

millions d’euros et qui fait travailler d’abord - c’est le soutien à<br />

l’emploi - et transforme les quartiers.<br />

Voilà en quelques mots ce que 2007 a produit dans cette<br />

convention publique.<br />

Monsieur Martinat, vous avez la parole.<br />

M. Martinat - En ce qui concerne l'ANRU du quartier ouest, ce qui est frappant,<br />

c’est le montant <strong>de</strong>s récentes acquisitions :<br />

En 2008, les parcelles <strong>de</strong> la pâtisserie industrielle Délices du Roy,<br />

anciennement Niemetz, pour un montant <strong>de</strong> 1,3 million euros ;<br />

Autre acquisition, dont les montants sont importants : <strong>de</strong>s murs<br />

pour 708 000 euros et déplacement d'un fonds <strong>de</strong> commerce pour<br />

500 000 euros. De quoi s'agit-il ?<br />

En 2009, le magasin Fly pour 1,8 million d’euros, alors que ce<br />

fonds <strong>de</strong> commerce a été transféré à Saint-Germain-du-Puy dans<br />

l’agglomération <strong>de</strong> Bourges dans le courant du mois <strong>de</strong> février,<br />

avec, bien sûr, <strong>de</strong> nombreux licenciements à la clé, du fait <strong>de</strong> la<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


35<br />

fermeture du magasin à <strong>Nevers</strong>.<br />

La vente <strong>de</strong> l’immobilier du secteur Est, la caserne, va certainement<br />

compenser une partie puisque le montant total du poste<br />

Acquisitions est <strong>de</strong> 5 280 000 euros, au regard <strong>de</strong> l'évolution<br />

récente à la baisse du marché <strong>de</strong> l’immobilier, comme vous l’avez<br />

constaté, et <strong>de</strong> ce fait, allongera la durée <strong>de</strong> la convention jusqu’en<br />

2017.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il d'autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'intervention sur ce compte-rendu ?<br />

(Non).<br />

Mme Boirin - C'est nouveau !<br />

On prend toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. C’est ainsi que nous procédons.<br />

M. Gisserot - Sur la forme, monsieur Sainte Fare Garnot, cela ne nous permet pas<br />

<strong>de</strong> répondre ensuite à l'argumentaire que vous développez.<br />

J’ai ainsi gardé une immense frustration du débat sur la caserne et<br />

votre explication financière qui, en fait, ne me convient pas, ne<br />

correspond pas à la réalité <strong>de</strong>s chiffres. Mais je ne peux pas vous<br />

l’exprimer. Cette frustration ne vient que du fait que nous avons<br />

exprimé nos trois interventions au même moment.<br />

Après, les gens peuvent en déduire que votre point <strong>de</strong> vue était le<br />

bon. Et c’est ceci que nous souhaiterions éviter dorénavant : en<br />

vous laissant répondre et en nous laissant le peu <strong>de</strong> « cartouches »<br />

que nous ayons.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Mon propos n'est pas <strong>de</strong> vous empêcher <strong>de</strong> répondre à<br />

nos interventions, mais simplement <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> formuler<br />

l’ensemble <strong>de</strong> vos questions pour que nous puissions y répondre <strong>de</strong><br />

façon synthétique.<br />

Posez vos questions. Nous n’avons pas l’habitu<strong>de</strong> dans cette<br />

instance <strong>de</strong> vous empêcher <strong>de</strong> vous exprimer, contrairement à ce<br />

que la motion que vous nous présenterez en fin <strong>de</strong> conseil essaie <strong>de</strong><br />

nous faire croire.<br />

Poser vos questions, vous aurez <strong>de</strong>s réponses. (Pas <strong>de</strong> questions)<br />

Je considère donc qu'il n'y a pas d'autres questions.<br />

Je rappelle qu’il s'agit d'adopter ou non le compte rendu pour<br />

l'activité 2007.<br />

Les questions <strong>de</strong> M. Martinat ne relèvent pas <strong>de</strong> ce domaine. Je<br />

vais quand même y répondre.<br />

Sur les acquisitions foncières, elles sont liées à <strong>de</strong>ux bâtiments, à<br />

savoir Blue Box et un bâtiment qui vend du papier peint, parce<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


M. Martinat - Tout à fait.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Boirin.<br />

36<br />

qu’ils sont situés sur le débouché <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Coblence et que nous<br />

souhaitons, dans le souci <strong>de</strong> désenclaver le quartier, permettre un<br />

débouché plus large.<br />

Si vous connaissez le quartier, vous aurez observé qu’il était<br />

complément construit sur lui-même. C’était un peu incongru. Il y<br />

avait un quartier social avec beaucoup <strong>de</strong> difficultés construit et<br />

enfermé sur lui-même et juste à côté, ce qui était pratiquement une<br />

provocation, les temples <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> consommation. Ce n’était<br />

quand même pas du meilleur goût, ni du meilleur effet.<br />

L’idée est d’acheter ces <strong>de</strong>ux magasins pour permettre à l’avenue<br />

Coblence <strong>de</strong> déboucher et d’essayer <strong>de</strong> désenclaver quelque peu.<br />

C'est pourquoi nous avons ces acquisitions. Cela répond-il à vos<br />

questions ?<br />

Mme Boirin - Il faut bien quand même bien que l’on comprenne. J'ai compris<br />

quel était l'objet du vote aujourd'hui, mais il faut que nos<br />

concitoyens comprennent une chose : c'est-à-dire que la <strong>Ville</strong><br />

achète <strong>de</strong>s magasins : 1,8 million d’euros pour l’un, 1 million<br />

d’euros pour l’autre.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Boi<strong>de</strong>vezy.<br />

Si l’on voit dans la balance les choses comment cela se passe, on<br />

fait <strong>de</strong>s projets pharaoniques payés par la <strong>Ville</strong> et d’un autre côté -<br />

et c’est un petit peu anecdotique - vous refusez 50 000 euros <strong>de</strong><br />

subventions à l’Office du tourisme !<br />

Vous voyez un peu le décalage entre 1,8 million d’euros et<br />

1 million d’euros d’achats <strong>de</strong> ces magasins et le refus <strong>de</strong><br />

50 000 euros <strong>de</strong> subventions ; refus qui signifie trois licenciements.<br />

Vous conviendrez que pour le citoyen lambda qui constate ces<br />

achats <strong>de</strong> magasins pour <strong>de</strong>s projets pharaoniques que la <strong>Ville</strong><br />

prend en compte, il y a quand même une disproportion entre les<br />

licenciements annoncés et ce que vous payez à <strong>de</strong>s magasins qui,<br />

<strong>de</strong> toute façon, vont s’installer ailleurs et qui licencient eux aussi.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Madame Boirin, je ne sais pas ce qui va choquer les concitoyens,<br />

mais je trouve choquant la confusion entre le compte-rendu <strong>de</strong><br />

Nièvre Aménagement, les acquisitions foncières <strong>de</strong><br />

Nièvre Aménagement et ce qu’achète la <strong>Ville</strong>.<br />

En aucun cas, la <strong>Ville</strong> n’achète <strong>de</strong>s magasins. Pourquoi dites-vous<br />

cela ? Nous n’achetons rien du tout !<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


M. Sainte Fare Garnot - Madame Boirin.<br />

37<br />

Nous avons missionné Nièvre Aménagement pour <strong>de</strong>s projets<br />

urbains et qui nous fait le compte rendu. Vous traduisez que la<br />

<strong>Ville</strong> achète <strong>de</strong>s magasins et qu’elle licencie par ailleurs. Le<br />

raccourci est quand même dangereux.<br />

Mme Boirin - Une observation d’ordre général que je me réservais pour la fin :<br />

pour que tout le mon<strong>de</strong> comprenne bien, dans cette délibération il y<br />

a douze comptes-rendus à adopter.<br />

Nièvre Aménagement est partout. C'est-à-dire qu’avec<br />

Nièvre Aménagement, on cloisonne toute la ville et il n’y a aucune<br />

acquisition privée, aucun ordre privé n’est possible dans cette ville.<br />

Tout est cloisonné avec Nièvre Aménagement.<br />

Et tout ce qui est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la restauration <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> relève <strong>de</strong><br />

Nièvre Aménagement. Il faut quand même le rappeler : Caserne<br />

Pittié, opération renouvellement urbain <strong>de</strong>s quartiers Ouest, Pré<br />

Plantin, la Pétroque, centre d’activité <strong>de</strong>s Courlis, Château Brisset,<br />

espace multimodal du quartier <strong>de</strong>s Gares, aménagement du site<br />

Colbert, aménagement du quartier Saint Arigle, ZAC Saint Genest,<br />

opération <strong>de</strong> restauration immobilière <strong>de</strong>s quartiers anciens <strong>de</strong><br />

<strong>Nevers</strong>, ancienne Chambre <strong>de</strong>s métiers.<br />

Aucun promoteur privé n'a lieu <strong>de</strong> cité dans cette ville. C'est Nièvre<br />

Aménagement qui s'occupe <strong>de</strong> tout et tout est cloisonné dans cette<br />

ville, excusez-moi <strong>de</strong> le dire.<br />

Alors quand on dit que c’est Nièvre Aménagement qui fait<br />

l’acquisition <strong>de</strong>s magasins, Nièvre Aménagement est mandaté par<br />

la <strong>Ville</strong>. Et elle vit aussi grâce à l’argent que nous lui procurons au<br />

travers <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s qu’elle fait !<br />

M. Sainte Fare Garnot - M. Boi<strong>de</strong>vezy va vous répondre, et ensuite Mme Lemoine.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Toujours <strong>de</strong> la même manière, Nièvre aménagement est<br />

effectivement l’aménageur public mandaté, entre autres par la <strong>Ville</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>. Il est d’ailleurs mis en concurrence en tant que<br />

mandataire. Il sort d'une procédure <strong>de</strong> mise en concurrence. Il a<br />

répondu à un marché qu’il a gagné. Mais en aucun cas, il ne<br />

verrouille le marché. Il mène même lui-même <strong>de</strong>s marchés avec<br />

<strong>de</strong>s promoteurs privés.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Lemoine.<br />

Il est donc absolument faux, une fois <strong>de</strong> plus, <strong>de</strong> dire que Nièvre<br />

Aménagement verrouillerait tout le marché immobilier<br />

d'aménagement urbain <strong>de</strong> la ville. C'est faux !<br />

Mme Lemoine - Ce n'est pas une réponse à la <strong>de</strong>rnière question, mais une remarque<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


38<br />

qui m'a été inspirée par une remarque précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'opposition. Je<br />

ne sais s'il faut trouver cela choquant ou risible s’il n’y avait pas au<br />

bout <strong>de</strong>s emplois qui ont sauté et <strong>de</strong>s gens qui se retrouvent en<br />

licenciement. Mais quand même - je ne vais pas le qualifier -<br />

entendre aujourd'hui déplorer, dans la bouche <strong>de</strong> l’opposition, les<br />

licenciements qu’il va y avoir ou qu’il y a eu à Fly et à l’Office du<br />

tourisme, alors que cette même opposition n’a cru bon <strong>de</strong> se<br />

prononcer contre les licenciements <strong>de</strong> la S.I.L. le mois <strong>de</strong>rnier me<br />

stupéfie !<br />

Contestations dans la salle.<br />

Et bien que je n’étais pas à ce conseil, j’avais quand même tenu à<br />

donner ma position et ….<br />

Brouhaha dans la salle.<br />

M. Sainte Fare Garnot - S’il vous plait, ne m’obligez pas à utiliser mon pouvoir <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />

l’assemblée.<br />

Madame Lemoine, continuez.<br />

Mme Lemoine - C'était une petite remarque en passant.<br />

Je voudrais quand même vous dire, si vous ne le savez pas, que la<br />

libre concurrence, c'est aussi ce qui engendre les licenciements et la<br />

crise aujourd'hui.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. L’opposition ayant épuisé ses trois interventions, nous<br />

allons pouvoir synthétiser et répondre.<br />

Concernant Fly, ils étaient à la veille d'une procédure <strong>de</strong> liquidation<br />

judiciaire, décidée par eux-mêmes. Il faut être très clair. Nous<br />

sommes aujourd'hui en négociation pour racheter le fonds.<br />

Une vile rumeur circule en ville comme quoi nous aurions acheté le<br />

magasin et poussé les gens à la rue. C’est tout à fait faux ! Je ne<br />

prétends pas que quiconque ici, dans cette instance, ait eu intérêt à<br />

la divulguer ou à faire vivre cette rumeur, mais je souhaite au<br />

moins que les choses soient claires.<br />

Concernant l'Office du tourisme, vous faites une comparaison entre<br />

nos conventions publiques d’aménagement et les 50 000 euros que<br />

nous cessons <strong>de</strong> donner à cet office.<br />

Je rappelle certaines choses : la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> apporte par<br />

habitant 10 euros à l’Office du tourisme quand les communes<br />

voisines en apportent un seul ! Je crois vraiment que nous n’avons<br />

pas <strong>de</strong> leçon à recevoir sur le sujet.<br />

Et au moment où nous avons rencontré la direction <strong>de</strong> l'Office qui<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


39<br />

se trouvait dans l'incapacité <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r l’ensemble <strong>de</strong> ses agents,<br />

nous avons fait un effort en augmentant le taux <strong>de</strong> participation <strong>de</strong><br />

la <strong>Ville</strong> qui est passé <strong>de</strong> 10 à 10,5 euros par habitant et ainsi éviter<br />

le pire.<br />

En outre, nous avons réintégré dans nos services la directrice <strong>de</strong><br />

l’Office du tourisme ; ce qui libère un salaire et évite à l’Office <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>voir prendre <strong>de</strong>s décisions encore plus douloureuses.<br />

Je trouve réellement que là, le procès est tout à fait insupportable.<br />

Pour conclure, quand vous nous dites que vous avez l’impression<br />

<strong>de</strong> vivre dans un blockhaus où d’un seul coup <strong>Nevers</strong> serait saturé<br />

d’actions publiques, mais que fait Nièvre Aménagement ?<br />

D’abord, il répond à <strong>de</strong>s appels d’offres et gagne, dans le système<br />

<strong>de</strong> libre concurrence au mieux-disant et bien souvent au moinsdisant<br />

à travers <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> meilleure qualité. C’est la première<br />

chose.<br />

Si les opérateurs privés voulaient se positionner sur <strong>Nevers</strong> et faire<br />

mieux que Nièvre Aménagement, nous applaudirions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

mains et serions les premiers à les prendre. Il ne faut donc pas nous<br />

faire <strong>de</strong> procès sur ce sujet.<br />

Et je rappelle que tout cela se fait en commission d’appel d’offres.<br />

Il faut arrêter ce soupçon permanent, cette façon <strong>de</strong> mettre en cause<br />

notre honnêteté. C’est très désagréable. Nous sommes quand même<br />

dans un système républicain, avec <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> transparence et<br />

nous les respectons parfaitement.<br />

Pour finir, ce dont vous ne semblez pas vous être rendu compte,<br />

c’est que lorsque Nièvre Aménagement mène une opération<br />

d’aménagement, l’essentiel <strong>de</strong>s fonds qu’il va chercher sont <strong>de</strong>s<br />

fonds privés.<br />

Et permettez-moi <strong>de</strong> vous rappeler que sur l’opération du site<br />

Colbert, 85 millions d’euros <strong>de</strong> fonds privés vont être injectés,<br />

précisément parce que nous avons, avec Nièvre Aménagement, un<br />

bon outil qui a su convaincre Eiffage. Eiffage, jusqu’à preuve du<br />

contraire, n’est pas un acteur très engagé dans la cause du<br />

communisme !<br />

Je vous propose <strong>de</strong> passer au vote.<br />

Il est procédé au vote. Mme Morillon ne prend pas part au vote<br />

Résultat du vote :<br />

Abstentions ; 9<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


Adopté.<br />

Convention numéro 7 : Espace multimodal du quartier <strong>de</strong>s Gares.<br />

40<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Cette opération, en 2007, était un peu la queue <strong>de</strong> comète puisque<br />

les travaux ont été finis fin 2006.<br />

En 2007, nous sommes allés récupérer les subventions restantes.<br />

C’est comme ça que nous pratiquons. Il faut attendre la fin <strong>de</strong>s<br />

travaux pour qu’elles soient versées. C'est l'essentiel <strong>de</strong> ce que nous<br />

avons fait sur cette année.<br />

Au plan financier, rappelons que le budget total <strong>de</strong> l'opération est<br />

<strong>de</strong> 5 millions d’euros. La <strong>Ville</strong> a d'abord versé 1,5 million d’euros,<br />

mais elle s’est récupérée ensuite à travers <strong>de</strong>s subventions qui lui<br />

sont venues. Finalement, sa participation nette s’est faite à hauteur<br />

<strong>de</strong> 700 000 euros.<br />

Voilà pour les chiffres clés sur cette opération.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention ? Monsieur Martinat.<br />

M. Martinat - Sur ce quartier <strong>de</strong>s gares, je reviens sur les perspectives<br />

années 2008 et suivantes.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Boi<strong>de</strong>vezy.<br />

Nous avons lu dans la presse locale le 5 février <strong>de</strong>rnier que vous<br />

aviez quelque difficulté à trouver un accord avec le propriétaire du<br />

Mazarin, M. Gérard Davoine, concernant l’installation d’un cinéma<br />

multiplex sur le quartier <strong>de</strong> la gare.<br />

Je peux comprendre que l'investissement du terrain, soit<br />

700 000 euros ainsi que l’investissement immobilier évalué entre 2<br />

et 3 millions d’euros, le fasse réfléchir du fait que les affaires du<br />

Mazarin ne se portent finalement pas trop mal et à faible distance<br />

<strong>de</strong> ce projet. Pourquoi se précipiterait-il ?<br />

Ne serait-il pas plus judicieux <strong>de</strong> transférer ce projet multiplex sur<br />

le site Colbert à la place <strong>de</strong> votre ambition piscine ? Nous aurions<br />

un investissement démesuré qui s'annulerait et qui permettrait<br />

d’offrir au candidat du multiplex <strong>de</strong>s avantages non négligeables<br />

pour son installation, à un coût plus réduit avec les parkings<br />

réalisés.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Où met-on alors la piscine, monsieur Martinat ?<br />

Echanges multiples.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - L’un d’entre vous a la parole, mais dans le micro, s’il vous plaît.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


Madame Lagar<strong>de</strong>.<br />

41<br />

Mme Lagar<strong>de</strong> - Je n'ai pas vraiment compris cette idée <strong>de</strong> changer la piscine <strong>de</strong> lieu<br />

alors que c’est elle qui est en voie <strong>de</strong> disparition, puisque lorsque la<br />

piscine au niveau <strong>de</strong> Colbert sera installée, l’emplacement actuel <strong>de</strong><br />

la piscine sera, je suppose, libéré.<br />

Je me pose la question suivante : pourquoi ne la laissons-nous pas<br />

dans ce quartier puisqu’elle bénéficie à <strong>de</strong> nombreux enfants et<br />

adultes aussi, en situation pas forcément très favorisée.<br />

Je trouve qu’il aurait bien mieux sa place en équipement sportif en<br />

proche périphérie, un peu éloigné du centre, pour privilégier un<br />

centre <strong>de</strong> loisirs comme un multiplex en centre-ville qui attirerait<br />

sûrement un grand nombre <strong>de</strong> gens, <strong>de</strong> toute origine et <strong>de</strong> tous âges.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Pour vous répondre sur le sujet :<br />

Sur le multiplex, vous avez suivi la presse. Le maire <strong>de</strong> Saint-Eloi a<br />

rajouté, dans les nombreuses raisons <strong>de</strong> nos querelles <strong>de</strong> clocher,<br />

une raison supplémentaire en sortant <strong>de</strong> son chapeau un projet <strong>de</strong><br />

multiplex.<br />

C'est du multiplex <strong>de</strong> très bas étage puisque c'est un investisseur<br />

spécialisé dans les Leclerc qui n’a jamais monté une salle <strong>de</strong><br />

cinéma <strong>de</strong> sa vie, qui voudrait se lancer dans un huit salles ; ce qui<br />

est vraiment jouer « petits bras », si vous me permettez un<br />

commentaire.<br />

Nous verrons bien. Nos discussions avec M. Davoine ont repris à<br />

travers ces différents développements sous un jour un peu différent.<br />

Très bien, M. Duly a envie d’avoir son multiplex. Il se trouve que<br />

la municipalité a aussi envie d’avoir le sien.<br />

Sur la question <strong>de</strong> l’emplacement, monsieur Martinat, vous nous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pourquoi ne pas le mettre sur le site Colbert. Tout<br />

simplement parce que nous avons un autre projet.<br />

Pourquoi voudriez-vous que nous appauvrissions notre centre-ville<br />

en laissant en périphérie une piscine quand nous pourrions l'avoir<br />

en plus du multiplex en centre-ville ?<br />

Je pense que vous ne croyez pas suffisamment en <strong>Nevers</strong>. Nous<br />

nous battons pour soutenir le centre-ville, nous voulons créer <strong>de</strong>s<br />

flux commerciaux à travers le site Colbert, notamment grâce à un<br />

centre aquatique, nous allons relever un défi architectural. Nous<br />

allons avoir un beau centre aquatique en centre-ville. Cela a quand<br />

même - je vous prie <strong>de</strong> bien voir m’excuser pour l’expression - « <strong>de</strong><br />

la gueule ». Et nous aurons aussi un multiplex en centre-ville, dans<br />

un quartier <strong>de</strong> nuit.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


42<br />

A la gare, il y a le Zapping. Autrefois, il y avait même <strong>de</strong>s lieux<br />

vraiment <strong>de</strong> nuit. Cela se fait moins, parait-il, à <strong>Nevers</strong>. Nous<br />

aurons un multiplex. Nous évoluons. C’est ainsi. Nous aurons<br />

même un restaurant à côté du multiplex.<br />

Pourquoi voudriez-vous appauvrir ? Nous avons la possibilité<br />

d’implanter <strong>de</strong>ux équipements attractifs. La zone <strong>de</strong> rayonnement<br />

<strong>de</strong> ce type d’équipement, ce n’est même pas <strong>Nevers</strong> ou Saint-Eloi,<br />

mais la Nièvre, le Cher et une partie <strong>de</strong> l’Allier.<br />

Voilà ce que nous cherchons à faire : avoir un centre-ville qui<br />

puisse avoir <strong>de</strong>s flux venus <strong>de</strong> ces trois départements. C’est comme<br />

cela que nous développerons <strong>Nevers</strong>. Ce n’est pas en faisant un<br />

centre aquatique lilliputien en bord <strong>de</strong> Loire ou en laissant faire<br />

Duly avec son multiplex « à la manque ».<br />

Je suis désolé, mais ce n’est pas comme ça qu’il faut faire.<br />

Madame Lagar<strong>de</strong>.<br />

Mme Lagar<strong>de</strong> - Une petite remarque en marge du sujet : avez-vous une idée du prix<br />

d'entrée <strong>de</strong> la piscine que vous allez construire ? En fait, il faut que<br />

le prix d’entrée soit accessible aux <strong>Nevers</strong>ois. C’est un peu<br />

dommage d’imaginer <strong>de</strong> faire une piscine ludique alors qu’il s’en<br />

trouve une juste à côté dans l’agglomération, à savoir la piscine <strong>de</strong><br />

Varennes-Vauzelles.<br />

Je n'ai toujours pas compris l'utilité d'une telle piscine en plein<br />

centre-ville, alors qu’elle répondait à <strong>de</strong>s besoins bien précis là où<br />

elle se trouve actuellement.<br />

M. Sainte Fare Garnot - M. Boi<strong>de</strong>vezy va vous répondre.<br />

M. Boi<strong>de</strong>vezy - Il est certain que les tarifs <strong>de</strong> l’équipement <strong>de</strong> la future piscine<br />

seront alignés sur l’offre locale. On n’imagine pas, quelle que soit<br />

la forme <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> cette piscine, <strong>de</strong>s tarifs supérieurs à ceux <strong>de</strong><br />

nos voisins ou même <strong>de</strong>s villes comme Bourges et Moulins.<br />

La réponse est donc simple : nous aurons les tarifs qui existent<br />

partout ailleurs.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - L'opposition ayant épuisé son droit d’intervention, nous allons<br />

synthétiser et passer au vote.<br />

Madame Lagar<strong>de</strong>, vous venez <strong>de</strong> nous dire qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong><br />

doubler ce que Varennes-Vauzelles a fait. J’ai cru savoir, j’ai cru<br />

remarquer que l’opposition n’était pas tout à fait étrangère à<br />

l’association qui s’est montée et qui proteste contre les travaux sur<br />

le site Colbert.<br />

Cette association, nous avons proposé <strong>de</strong> la renommer « En avant,<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


43<br />

Saint-Eloi ! ». Désormais, si en plus vous vous opposez à la piscine<br />

elle-même en nous disant « Pourquoi pas Varennes-Vauzelles ? »<br />

on va vous appeler « En avant Varennes-Vauzelles ! ».<br />

Nous, nous défendons <strong>Nevers</strong>. C’est tout.<br />

Il est procédé au vote. Mme Morillon ne prend pas part au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Abstentions : 9<br />

Adopté.<br />

Compte rendu sur le site Colbert.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - En 2007, nous étions en phase <strong>de</strong> recherche d'investisseurs pour le<br />

centre commercial, la Locomotive commerciale. Nous avons<br />

discuté avec plusieurs acteurs. Vous savez désormais que le groupe<br />

Carrefour a été retenu. En 2007, nous n'en étions pas là et nous<br />

discutions avec l’ensemble <strong>de</strong>s candidats, et notamment le candidat<br />

propriétaire à cette époque du Super U.<br />

Par ailleurs, nous étions dans une pério<strong>de</strong> où Eiffage menait <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s. Il était déjà présent sur le dossier. Etu<strong>de</strong>s, qui aujourd'hui<br />

font que les travaux ont commencé.<br />

L’actualité <strong>de</strong> ce dossier, c’est la pose <strong>de</strong> la première pierre à la fin<br />

<strong>de</strong> l’année 2008.<br />

Sur le plan financier, le budget total <strong>de</strong> l’opération, tout compris,<br />

est <strong>de</strong> 97,7 millions d’euros, dont 85 millions d’euros amenés par<br />

<strong>de</strong>s investisseurs privés et le reste amené par les investisseurs<br />

participant à la convention publique d’aménagement, avec une<br />

participation <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> 570 000 euros.<br />

Je tiens à nouveau à rassurer madame Boirin : oui, nous avons un<br />

instrument qui est une société d’aménagement mixte,<br />

Nièvre Aménagement. Mais vous voyez aussi que nous avons un<br />

effet levier considérable : avec 570 000 euros, nous arrivons à un<br />

effet levier jusqu’à 97 millions d’euros.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention ? Monsieur Benchemakh.<br />

M. Benchemakh - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, vous dites sur ce<br />

compte rendu d'activité que plusieurs objectifs se déclinent autour<br />

<strong>de</strong> cet enjeu.<br />

Le premier est la mise en valeur du patrimoine : Chapelle, Porte <strong>de</strong><br />

Paris, église Saint Pierre. Je ne pense pas que nous ayons les<br />

mêmes valeurs parce que je ne me vois pas, dans la perspective <strong>de</strong><br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


44<br />

la porte <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> la Chapelle avec un Carrefour Market aux<br />

néons au loin. Ce ne sera pas une perspective très « chouette ! »<br />

Le <strong>de</strong>uxième point, c’est le renforcement du tissu économique,<br />

commerces et services. Mme Ombret n’est pas là et c’est bien<br />

dommage parce qu’au <strong>de</strong>rnier conseil, elle m’avait dit que les<br />

4 800 mètres carrés <strong>de</strong> boutiques supplémentaires au site Colbert<br />

que nous dénoncions ne représentaient que 3 % <strong>de</strong> boutiques en<br />

plus sur <strong>Nevers</strong>. Si on fait un calcul inverse, cela voudrait dire qu’à<br />

<strong>Nevers</strong> nous avons 160 000 mètres carrés <strong>de</strong> boutiques. Sur les<br />

bases <strong>de</strong> calcul qu’elle me donnait d’un cabinet <strong>de</strong> Boulogne qui<br />

s’occupe <strong>de</strong> notre affaire, cela ferait une somme globale <strong>de</strong><br />

2 000 boutiques <strong>de</strong> 80 mètres carrés à <strong>Nevers</strong>.<br />

J’aurais donc souhaité qu’elle m’explique un peu. Elle n’est pas là<br />

et M. le Maire non plus. C’est bien dommage.<br />

Ceci étant dit, je suis effaré par le manque <strong>de</strong> bon sens que vous<br />

avez dans ce projet. Comment pouvez-vous croire que vous allez<br />

mettre ces boutiques et porter un tel projet sans vi<strong>de</strong>r le centre-ville<br />

<strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> ? Mais que vont <strong>de</strong>venir les commerçants du centre-ville<br />

actuel ? C’est la question que je me pose.<br />

Vous êtes en ce moment dans la multiplication <strong>de</strong>s petits pains : il y<br />

a la caserne Pittié, le centre Colbert. Des projets, cela ne coûte rien.<br />

Le problème, c’est <strong>de</strong> trouver les gens qui arrivent à financer tout<br />

cela et à faire vivre ces projets.<br />

Ma question est la suivante : avez-vous pensé réellement et<br />

sincèrement au <strong>de</strong>venir du centre-ville <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il d’autres questions avant que nous ne répondions ?<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, ma question est dans<br />

la poursuite <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Bruno Benchemakh et est relative à la<br />

définition <strong>de</strong> « mise en œuvre du patrimoine ».<br />

J’ai pu observer un croquis qui montre la perspective entre le<br />

Carrefour market et la chapelle du XVIIème, monument classé, <strong>de</strong><br />

l’hôpital. Je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle est la position <strong>de</strong> l’architecte <strong>de</strong>s<br />

monuments ou <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> France. Qu’en a-t-il pensé ?<br />

Je voudrais mettre cette interrogation, au regard <strong>de</strong> ce qu’il a<br />

autorisé dans le passé, à savoir la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> services, celle qui<br />

ressemble à une prison les soirs un peu gris <strong>de</strong> pluie quand on<br />

traverse le pont <strong>de</strong> Loire.<br />

Je souhaite savoir s’il a utilisé les mêmes termes « mise en valeur<br />

du patrimoine » pour la tour Goguin qui se trouve à côté.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


45<br />

Et je voudrais savoir si nous n’avons pas, avec notre architecte <strong>de</strong>s<br />

bâtiments <strong>de</strong> France ou <strong>de</strong>s monuments historiques - je ne sais pas<br />

exactement quel est son titre -, quelqu’un qui finalement opère en<br />

<strong>de</strong>hors du sens commun <strong>de</strong>s mots, et si nous ne sommes pas en<br />

train <strong>de</strong> nous faire « avoir » par cette personne. (Sourires.)<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Qui souhaite répondre ? S’il n’y a pas d’autre<br />

intervention, je répondrai à ces quelques questions.<br />

On va globaliser sur la question <strong>de</strong> l’ABF. Vous avez peur que<br />

nous puissions mélanger notre patrimoine avec <strong>de</strong>s néons<br />

clignotants, peut-être un style japonais. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> cela.<br />

Vous avez <strong>de</strong>s sites classés aux monuments historiques.<br />

L'architecte <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> France est donc consulté. Je vous prie<br />

<strong>de</strong> croire qu’il n'est pas facile <strong>de</strong> réussir à imposer <strong>de</strong>s permis <strong>de</strong><br />

construire malgré la contrainte, même si elle est tout à fait positive,<br />

<strong>de</strong> préservation du patrimoine historique. Il y a eu un regard très<br />

précis, et il n’y aura pas <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong>s genres. C’est très clair.<br />

N’ayez pas <strong>de</strong> doutes là-<strong>de</strong>ssus.<br />

M. Gisserot <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l’ABF a toute sa tête ou à peu près. Je ne<br />

me sens pas autorisé d'en juger, mais vous pouvez le rencontrer et<br />

vous vous rendrez compte.<br />

Dernier point, le plus important : vous nous accusez <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r le<br />

centre-ville, c'est-à-dire à nouveau finalement <strong>de</strong> déshabiller Pierre<br />

pour habiller Paul. Ce n'est pas du tout le propos.<br />

Nous installons une locomotive commerciale, le prochain<br />

Carrefour, sur le site Colbert, <strong>de</strong> manière à avoir <strong>de</strong>s flux en centreville.<br />

Vous ne contesterez pas qu'il n’y a pas là <strong>de</strong> transfert ou <strong>de</strong><br />

déshabillage <strong>de</strong> je ne sais qui. On ne met pas en péril les autres<br />

commerçants.<br />

En outre, une galerie marchan<strong>de</strong> va implanter une nouvelle activité<br />

commerciale. Là est le débat. Nous sommes bien d’accord. La<br />

commercialisation <strong>de</strong> ces espaces qui vont s’ouvrir dans la galerie<br />

marchan<strong>de</strong> a précisément vocation à aller chercher <strong>de</strong>s acteurs<br />

commerciaux qui ne sont pas présents sur la cité <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong><br />

aujourd'hui ; par exemple, en matière <strong>de</strong> décoration, d’habitat, <strong>de</strong>s<br />

choses qui se font, qui sont très appréciées et que nous n’avons pas<br />

ou pas suffisamment.<br />

La mission que nous avons donnée à notre responsable <strong>de</strong> la<br />

commercialisation, c’est <strong>de</strong> diversifier. Et à travers cela, d'avoir un<br />

rayonnement, une chalandise du centre-ville <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> qui soit plus<br />

importante.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


46<br />

Vous nous avez dit tout à l’heure <strong>de</strong> façon extrêmement claire, et je<br />

vous en remercie encore parce que c’était tout à fait sympathique,<br />

que vous étiez pour la libre-concurrence, avec tous les risques que<br />

cela comporte pour les commerçants du centre-ville, que vous étiez<br />

pour l’implantation d’un Leclerc.<br />

Je rappelle que M. Duly ne se contente pas d’un Leclerc. Lui aussi<br />

a une galerie marchan<strong>de</strong>. Et croyez-moi, celle-là va taper très<br />

durement les commerçants du centre-ville.<br />

Nous sommes, au contraire, dans une recherche <strong>de</strong><br />

complémentarité. Nous avons donné mission à la personne qui<br />

commercialisera ces espaces <strong>de</strong> faire, qu’au total, les commerçants<br />

aujourd'hui implantés s’y retrouvent grâce à <strong>de</strong>s flux commerciaux<br />

plus importants.<br />

Vous savez aussi bien que moi, monsieur Benchemakh, que dans ce<br />

domaine, c'est une économie <strong>de</strong> l'offre. Si l'offre est plus diversifiée<br />

et plus attractive, les gens viennent <strong>de</strong> plus loin, cessent d’aller à<br />

Bourges pour faire leurs courses, restent à <strong>Nevers</strong>. Ceux qui<br />

viennent du Cher ou <strong>de</strong> l’Allier, éventuellement, vont à <strong>Nevers</strong><br />

alors qu’ils allaient ailleurs. Au total, y compris les commerçants<br />

qui aujourd'hui sont implantés, s’y retrouvent.<br />

Voilà l'opération que nous menons.<br />

Monsieur Gisserot, pour votre <strong>de</strong>rnière intervention.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, mon intervention a<br />

rapport avec le financement <strong>de</strong> ce projet. Je vois que nous nous<br />

portons garants à hauteur au moins <strong>de</strong> 80 % pour un emprunt.<br />

Je comprends donc que quelque part, bien que Nièvre<br />

Aménagement, comme l'a indiqué Carole Boirin, soit à la base le<br />

promoteur <strong>de</strong> tous ces travaux, <strong>de</strong> tous ces chantiers, nous sommes<br />

partie prenante.<br />

Je voudrais que l’on s’attar<strong>de</strong> un peu sur cette partie prenante et sur<br />

ce que cela signifie au regard <strong>de</strong> la trajectoire <strong>de</strong> ce projet.<br />

Ce projet que vous entreprenez, pour qu’il fonctionne, il faut un<br />

certain nombre d’hypothèses initiales qui livrent au final et qu'elles<br />

soient bien là pour que le cas concret et financier puisse tourner et<br />

que chacun puisse y retrouver ses petits.<br />

Dans un investissement privé où la <strong>Ville</strong> n’est pas partie prenante<br />

d’aucune manière, c'est le problème <strong>de</strong> l'investisseur privé. Si<br />

l’affaire ne marche pas, c'est lui, au travers du risque qu’il a pris,<br />

qui en subira les conséquences.<br />

Ici, les hypothèses initiales que nous prenons, à savoir que ces<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


47<br />

galeries commerçantes vont se remplir, cette piscine sera<br />

effectivement utilisée avec un taux qui correspondra aux<br />

hypothèses prises pour faire rentrer l’argent qui permettra <strong>de</strong><br />

rembourser les frais financiers que nous <strong>de</strong>vrons, si j’ai bien<br />

compris, à Eiffage.<br />

Tout cela vous met-il dans une situation qui vous permet <strong>de</strong> dire<br />

que nous ne courons aucun risque, ou avez-vous déjà les premiers<br />

signes que le modèle que nous avions en tête est en fait en train <strong>de</strong><br />

diverger, à savoir que certains commerçants du centre-ville sont<br />

directement démarchés par les sociétés qui sont en charge du<br />

placement <strong>de</strong> ces galeries commerçantes, dans un but <strong>de</strong> venir et<br />

remplacer ces hypothétiques commerces qui manquent à <strong>Nevers</strong> ?<br />

Vous avez tout à fait raison d’essayer d’éviter la fuite,<br />

l’échappement vers Bourges, mais si jamais ces commerces ne<br />

viennent pas, au final, n’allons-nous pas nous retrouver… ? Et<br />

n’avez-vous pas déjà les premiers signes vers <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong><br />

compensations au travers <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> ces commerçants, qui euxmêmes,<br />

n’ayant pas l’argent suffisant pour répondre au cas<br />

financier <strong>de</strong> base, vont en fait, mettre le projet en risque et<br />

indirectement, les emprunts que nous garantissons ?<br />

Voyez-vous le sens <strong>de</strong> ma question ? Y a-t-on donné une<br />

réflexion ? Je vous remercie.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - D’abord, je tiens à redire que la lettre <strong>de</strong> mission <strong>de</strong> notre<br />

prestataire pour la commercialisation est bien <strong>de</strong> diversifier et non<br />

pas, comme vous le laissez entendre, <strong>de</strong> transférer les commerces<br />

déjà implantés. C’est la première chose.<br />

Ensuite, je sais que c’est un débat récurrent et que votre inquiétu<strong>de</strong><br />

est gran<strong>de</strong>, monsieur Gisserot, et malgré tous nos arguments, elle<br />

reste, et j’ai même le sentiment qu’elle perdure. J'espère que vous<br />

dormez la nuit, monsieur Gisserot, sur le sujet.<br />

Les emprunts garantis par la <strong>Ville</strong> sont sécurisés. En l’occurrence,<br />

ils ne concernent évi<strong>de</strong>mment pas les investissements d’Eiffage à<br />

hauteur <strong>de</strong> 85 millions d’euros. Ce serait complètement<br />

inconcevable. Cela concerne uniquement la part<br />

Nièvre Aménagement.<br />

Je rappelle que l’opération, c’est 85 millions d’euros sur fonds<br />

privés, c'est-à-dire Eiffage, et puis 7,7 millions d’euros <strong>de</strong> la<br />

convention publique d'aménagement, c'est-à-dire Nièvre<br />

Aménagement. C'est là-<strong>de</strong>ssus que nous avons une garantie.<br />

Nous n'avons aucune inquiétu<strong>de</strong> sur le fait que<br />

Nièvre Aménagement puisse revenir dans ses fonds puisqu’il<br />

aménage une partie du site pour ensuite le vendre aux acteurs<br />

privés.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


M. Gisserot - D'accord. Merci.<br />

48<br />

Sincèrement, il n’y a aucune difficulté. Il n’y a pas <strong>de</strong> risques<br />

financiers sur cette opération.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je crois que nous avons dit l'essentiel. Nous allons passer au vote.<br />

Il est procédé au vote. Mme Morillon ne prend pas part au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Abstention : 9<br />

Adopté.<br />

12. Conventions publiques d’aménagement. <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>/Nièvre Aménagement.<br />

Avenants consécutifs à l’approbation <strong>de</strong>s comptes rendus d’activité à la collectivité<br />

CRAC au 31.12.2007.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Quelles sont les conventions sur lesquelles vous souhaitez<br />

intervenir, monsieur Martinat ?<br />

M. Martinat - Aucune.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Est-ce confirmé ? (Oui)<br />

21. Charte Commune-handicap.<br />

La délibération est adoptée à l'unanimité.<br />

Présentation <strong>de</strong> la délibération par Mme Fontanilles.<br />

Commentaire :<br />

La <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> s’engage à la concertation avec les associations<br />

que nous réunissons dans cette commission. C’était effectivement<br />

une gran<strong>de</strong> volonté <strong>de</strong> leur part puisque quand nous avons ouvert<br />

cette commission en 2006, elles sont venues très volontiers et avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travailler avec nous.<br />

Poursuite <strong>de</strong> la lecture.<br />

La <strong>Ville</strong> a différents outils <strong>de</strong> communication. Nous avons bien sûr<br />

notre magazine <strong>Nevers</strong>, ça me botte ! qui, <strong>de</strong>puis plusieurs mois<br />

maintenant, consacre une page réservée qui s’appelle « Agir<br />

ensemble pour le handicap ».<br />

Nous avons ouvert le site Internet <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> avec un outil qui<br />

permet d’écouter le site, que nous avons récemment innové.<br />

En plus <strong>de</strong> ces gui<strong>de</strong>s, nous avons <strong>de</strong>s moyens d’affichage.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


49<br />

Dans les réunions, nous essayons <strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>s outils. Et<br />

je voulais revenir sur la question précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Mme Horion<br />

concernant les interfaces. Il est vrai qu’il nous a déjà été <strong>de</strong>mandé.<br />

Nous avons déjà fait notre commission communale d’accessibilité<br />

avec <strong>de</strong>s interprètes qui s’appellent <strong>de</strong>s interfaces en ce qui<br />

concerne <strong>de</strong>s malentendants. A chaque réunion, cette personne peut<br />

nous être <strong>de</strong>mandée, étant donné que certaines personnes n’utilisent<br />

que la langue <strong>de</strong>s signes.<br />

Nous n’avons actuellement pas <strong>de</strong> personne formée à la langue <strong>de</strong>s<br />

signes sur l’accueil, notamment à la mairie <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, mais nous<br />

avons <strong>de</strong>s partenaires qui se mettent à notre disposition, notamment<br />

le Fil d’Ariane qui est particulièrement compétent et qui a déjà mis<br />

<strong>de</strong>s interfaces à notre disposition.<br />

Nos partenaires sont là pour nous permettre d’évoluer quand nous<br />

avons <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s particulières.<br />

Cette semaine, nous avons inauguré avec M. le premier adjoint et<br />

Mme la députée l’ouverture d’un service d’accompagnement et <strong>de</strong><br />

soins pour les malvoyants et les aveugles, concernant <strong>de</strong>s enfants<br />

qui fréquentent la scolarité à <strong>Nevers</strong> et les environs.<br />

Cette association peut mettre à notre disposition <strong>de</strong>s outils ou <strong>de</strong>s<br />

personnels très formés pour nous permettre d’avancer, notamment<br />

dans le cadre <strong>de</strong>s crèches, <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>ries, <strong>de</strong>s écoles. Ces moyens<br />

nous permettront d’avancer dans l’intégration <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>.<br />

En ce qui concerne la qualité d’accueil au niveau <strong>de</strong> la mairie, nous<br />

y travaillons, mais je ne pense pas que nous aurons une interface<br />

formée au niveau <strong>de</strong> la ville, mais nous veillerons à répondre aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s particulières qui nous seront faites.<br />

En ce qui concerne la mobilité, les transports, dans les<br />

déplacements <strong>de</strong> la commune, nous travaillons effectivement<br />

actuellement sur le schéma direct d’accessibilité sur notre voirie.<br />

En ce qui concerne le transport individuel <strong>de</strong>s personnes à mobilité<br />

réduite, nous avons effectivement déjà <strong>de</strong>s places en nombre très<br />

largement excessif, par rapport à l’obligation <strong>de</strong> la loi. Nous allons<br />

travailler sur la conformité <strong>de</strong> ces places puisqu’un certain nombre<br />

sont rendues très dangereuses pour les utilisateurs. Et nous avons<br />

d’ailleurs, cette semaine même, en commission <strong>de</strong> circulation,<br />

supprimé six places qui étaient trop dangereuses pour les<br />

utilisateurs.<br />

Il y en a largement en centre-ville pour les personnes à mobilité<br />

réduite, et nous allons veiller à les remettre, dès que nous ferons<br />

<strong>de</strong>s travaux sur notre voirie.<br />

En ce qui concerne les transports en commun, c’est <strong>de</strong> la<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


50<br />

compétence <strong>de</strong> l’adn. Nous travaillons au sein d’une commission<br />

qui a été créée par l’adn sur le sujet.<br />

Concernant les transports spécialisés, nous travaillons également en<br />

lien avec les associations. Je souhaite juste rappeler qu’il y a<br />

actuellement <strong>de</strong>s transports spécialisés qui sont faits avec<br />

l’association <strong>de</strong> l’APF pour transporter les enfants qui vont à<br />

l’école, notamment Jules Ferry, et qui vont à certaines activités.<br />

Concernant l’accessibilité <strong>de</strong>s lieux publics, cela fait partie <strong>de</strong> notre<br />

obligation, également, comme la voirie, obligation <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />

2005. Le schéma directeur nous a fait un état <strong>de</strong>s lieux et nous<br />

avons beaucoup <strong>de</strong> travail.<br />

Je sais que le maire souhaitait que nous fassions <strong>de</strong> l’information<br />

sur notre schéma directeur.<br />

En ce qui concerne la voirie, notre bilan qui nous a été fait nous<br />

place à 61 % d’accessibilité sur la voirie et les places pour<br />

personnes à mobilité réduite, sachant que la moyenne nationale est<br />

à 60 %. Nous avions déjà beaucoup avancé, mais il est vrai que<br />

nous pouvons encore faire beaucoup plus.<br />

En ce qui concerne les établissements recevant du public, nous<br />

sommes à 29 % d’accessibilité et la moyenne nationale est à 30 %.<br />

Nous sommes donc quasiment sur la moyenne nationale, mais nous<br />

avons beaucoup <strong>de</strong> bâtiments très anciens. Nous aurons donc<br />

beaucoup <strong>de</strong> travaux d’accessibilité à faire. Nous connaissons le<br />

total <strong>de</strong> ce que nous avons à faire et nous allons donc programmer -<br />

nous y reviendrons dans un prochain conseil municipal - les<br />

travaux sur l’ensemble <strong>de</strong> notre mandature et au-<strong>de</strong>là puisque nous<br />

avons le terme <strong>de</strong> l’année 2015.<br />

En ce qui concerne le logement, nous <strong>de</strong>vons pouvoir proposer un<br />

recensement <strong>de</strong> logements accessibles aux personnes handicapées<br />

et à mobilité réduite, avec différents types <strong>de</strong> handicaps.<br />

Nous avons déjà lancé avec notre commission communale<br />

différents groupes <strong>de</strong> travail avec les bailleurs publics et privés.<br />

Nous y travaillons déjà.<br />

Concernant l’emploi, la loi du 10 juillet 1987 qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’employer <strong>de</strong>s travailleurs handicapés n’est pas forcément<br />

appliquée pour tout le mon<strong>de</strong>, mais au niveau <strong>de</strong> la collectivité,<br />

nous sommes quasiment dans les normes <strong>de</strong> la loi.<br />

Nous travaillons aussi avec l’intermédiaire <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong><br />

personnes à mobilité réduite vis-à-vis <strong>de</strong>s permanences d’accueil<br />

pour l’information et l’orientation, les missions locales, l’ANPE<br />

qui est maintenant <strong>de</strong>venu le Pôle Emploi. Nous travaillons avec<br />

eux, et notamment avec le soutien <strong>de</strong> la MDPA, mission<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


51<br />

départementale <strong>de</strong>s personnes handicapées.<br />

Concernant l’enfance et l’éducation, il s’agit bien entendu <strong>de</strong><br />

favoriser l’accueil <strong>de</strong>s enfants handicapés dans les crèches et les<br />

haltes gar<strong>de</strong>ries. Nous avons déjà fait énormément d’accessibilité.<br />

Tout enfant peut, dès sa naissance, accé<strong>de</strong>r à une halte gar<strong>de</strong>rie,<br />

une crèche ou une école, même si l’ensemble <strong>de</strong> nos bâtiments<br />

n’est pas entièrement accessible actuellement.<br />

Pour la culture, sports, loisirs et vacances, c’est la même<br />

obligation : rendre tous les locaux accessibles pour que tout le<br />

mon<strong>de</strong> puisse aller à la culture, aux sports etc.<br />

Dans la vie à domicile, il s’agit également <strong>de</strong> favoriser les services<br />

<strong>de</strong> prestations à domicile dans la commune pour les personnes en<br />

situation <strong>de</strong> handicap. C’est une grosse partie <strong>de</strong> notre travail qui<br />

est fait par le CCAS <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>.<br />

Au niveau <strong>de</strong> la formation, nous avions dans les délibérations la<br />

charte <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s personnels. C’est un point particulier.<br />

Martine Carrillon-Couvreur en a parlé tout à l’heure concernant les<br />

personnes qui sont dans les écoles. Des formations sont déjà faites,<br />

mais il y en aura encore en fonction <strong>de</strong>s besoins qui seront mis à<br />

jour dans tous les lieux d’accueil.<br />

La <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> garantit le bon fonctionnement et l’entretien <strong>de</strong><br />

ces aménagements. Le sénateur-maire va signer cette charte avec<br />

les associations qui représentent les usagers. La CLCV, le CNL et<br />

puis toutes les personnes qui représentent les personnes<br />

handicapées, toutes les associations qui représentent ces personnes<br />

handicapées ont donc travaillé avec nous sur l’élaboration <strong>de</strong> cette<br />

charte.<br />

Nous avons fait plusieurs groupes <strong>de</strong> travail. Nous l’avons élaborée<br />

ensemble.<br />

Il y a l’APF, l’ADPI, Regard Positif, Voir ensemble, les Sourds et<br />

Malentendants <strong>de</strong> la Nièvre et le Comité départemental Handisport,<br />

qui sont donc les membres permanents <strong>de</strong> notre commission.<br />

Je pense avoir brossé pratiquement le contenu <strong>de</strong> cette charte. Nous<br />

reviendrons dans un autre conseil sur le bilan du travail qui a été<br />

fait par la mission Handicap au titre <strong>de</strong> l’année 2008 et donc sur les<br />

schémas directeurs que nous aurons donc à vali<strong>de</strong>r.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je vous remercie madame Fontanilles pour cette présentation très<br />

exhaustive et précise.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s questions ? Madame Horion, vous avez la parole.<br />

Mme Horion - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, je souhaite<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


52<br />

intervenir sur cette charte, mais pas spécialement sur cette<br />

commission communale.<br />

Je voudrais féliciter M. Jean-Pierre Manse, Mme Fontanilles, pour<br />

tout le travail réalisé par cette commission. Je dis : « Enfin, on<br />

s'intéresse aux personnes handicapées ! ». Les personnes âgées et<br />

les handicapés ont toujours existé. Au niveau <strong>de</strong>s municipalités, je<br />

pense que l’on avait mis ces personnes <strong>de</strong> côté. Il y a effectivement<br />

une loi. Les lois sont faites pour avancer. Cette loi <strong>de</strong> 2005 nous<br />

permet aujourd'hui <strong>de</strong> travailler tous ensemble. Là, c’est un<br />

problème <strong>de</strong> citoyenneté et <strong>de</strong> civisme.<br />

Je travaille dans cette commission avec M. Manse et<br />

Mme Fontanilles et je dois dire que c’est très agréable <strong>de</strong> pouvoir<br />

travailler avec <strong>de</strong>s gens qui donnent leur coeur et leur passion à<br />

cette mission. Je voulais simplement intervenir pour dire combien<br />

je suis ravie <strong>de</strong> travailler avec eux.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Madame Carrillon-Couvreur.<br />

Mme Carrillon-Couvreur - Nous sommes tous satisfaits d'aboutir à cette charte. Je voudrais à<br />

mon tour me tourner vers Jean-Pierre Manse et Paulette Fontanilles<br />

parce que je sais qu’ils y ont consacré beaucoup <strong>de</strong> temps et que<br />

cela n’a pas toujours été facile.<br />

Mais madame Horion, si vous le permettez, je voudrais relativiser<br />

un peu vos propos. Je souhaite rappeler que nous n’avons pas<br />

attendu la loi du 11 février 2005 pour mettre en place un certain<br />

nombre d’actions. La charte est directement issue <strong>de</strong>s avancées que<br />

prévoyait la loi à laquelle j’ai participé activement. Dans les débats,<br />

au moment où nous parlions du texte, il n’était pas toujours facile<br />

<strong>de</strong> faire passer un certain nombre <strong>de</strong> dispositions. Je pense que l’on<br />

peut être fier d’avoir pu faire passer celle-ci.<br />

Je souhaite relativiser votre propos parce que la municipalité a fait<br />

partie <strong>de</strong>s précurseurs sur ce sujet. Je dirai même que c’était même<br />

avant que nous ne soyons là. En tout cas, en ce qui me concerne. Je<br />

suis arrivée dans cette municipalité en 1995. Cette volonté <strong>de</strong> la<br />

municipalité existait déjà, en particulier pour l’accueil <strong>de</strong>s enfants.<br />

Il y avait déjà <strong>de</strong>s classes qui permettaient un accueil, ce qui n’était<br />

pas le cas dans <strong>de</strong> nombreuses communes. Je crois que nous<br />

pouvons en être fiers aujourd'hui.<br />

Tout ce qui se passe aujourd'hui, c'est encore un plus, et comme l’a<br />

rappelé Paulette Fontanilles, il y a encore beaucoup <strong>de</strong> chemin à<br />

parcourir, mais on peut se féliciter <strong>de</strong>s choix qui ont été faits à cette<br />

époque.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je m'associe complètement aux propos <strong>de</strong> Mme Carrillon-<br />

Couvreur.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


Patrice Cor<strong>de</strong>.<br />

53<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Une remarque par rapport aux propos <strong>de</strong> Mme Horion. Je n’ai rien<br />

à redire sur le fond. Je crois que tout le mon<strong>de</strong> est d'accord et c’est<br />

tant mieux.<br />

Une précision : vous avez dit qu’il ne s’agissait pas <strong>de</strong> politique et<br />

que tout le mon<strong>de</strong> était ensemble. Justement, il s’agit <strong>de</strong> politique,<br />

<strong>de</strong> politique publique. Je crois qu’il faut un peu sortir <strong>de</strong> la vision<br />

<strong>de</strong> la politique en termes d’affrontements, d’avoir un peu une<br />

vision négative <strong>de</strong> la politique. Cette loi, <strong>de</strong> même que ce qui avait<br />

été entrepris par la <strong>Ville</strong> auparavant, c’est une volonté politique.<br />

C’est clairement <strong>de</strong> la politique, et nous en faisons tous.<br />

Cette charte du handicap, comme tout ce qui est mis en place soit<br />

par <strong>de</strong>s dispositifs d’Etat, soit par les collectivités locales, c’est un<br />

acte politique.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. Y a-t-il une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention ?<br />

Madame Horion.<br />

Mme Horion - Monsieur Cor<strong>de</strong>, pour vous, c'est peut-être politique, mais je peux<br />

vous parler du handicap et <strong>de</strong> tout ce qui l’entoure. Je vis aux côtés<br />

d’une personne trisomique <strong>de</strong>puis trente-huit ans, ma petite sœur.<br />

Moi-même, je suis handicapée <strong>de</strong>puis dix ans. Tant que l’on n’est<br />

pas confronté à ce problème, on ne sait pas <strong>de</strong> quoi on parle. Je<br />

pense que c’est tout le côté humain avant tout qui rentre en compte.<br />

C’est la première chose qui doit être prise en compte, et non la<br />

partie politique.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je crois qu’il n’y a pas <strong>de</strong> désaccord fondamental. Vous avez<br />

exprimé, en plus d’un accord politique avec notre action, une<br />

expérience personnelle que nous respectons beaucoup. Il faut tout<br />

<strong>de</strong> même rappeler que les bons sentiments n’ont jamais fait une<br />

bonne politique et qu’il faut beaucoup d’engagement politique<br />

précisément pour que l’humanisme avance.<br />

Vous avez félicité notre action. Je vous en remercie.<br />

Si vous <strong>de</strong>viez le faire plus souvent, je serais conduit à vous<br />

proposer une carte, mais pour le moment je vous propose tout<br />

simplement <strong>de</strong> passer au vote.<br />

Il est procédé au vote à main levée :<br />

Adopté à l'unanimité.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


54<br />

22. E.P.C.C. Etablissement public <strong>de</strong> coopération culturelle <strong>de</strong> la Nièvre. Modification <strong>de</strong>s<br />

statuts.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Il nous faut désigner <strong>de</strong>s représentants dans l’E.P.C.C. Je vais<br />

laisser Patrice Cor<strong>de</strong> présenter la délibération.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Comme personne n’a <strong>de</strong>mandé d’intervention particulière par<br />

rapport à cette délibération, je pense que l’on peut la considérer<br />

comme adoptée, monsieur le prési<strong>de</strong>nt.<br />

Il s’agit pour nous <strong>de</strong> désigner <strong>de</strong>s représentants à l’E.P.C.C.,<br />

organisme qui gère un peu l’emploi culturel pour la Nièvre.<br />

Nous vous proposons – je vais peut-être empiéter sur les droits <strong>de</strong><br />

M. Martinat - <strong>de</strong> désigner :<br />

- comme représentant titulaire au sein du conseil<br />

d'administration : Mme Richard et Mme Inconnu ;<br />

- comme membre suppléant : M. Cordier et Mme Frémont.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Cela appelle-t-il <strong>de</strong> votre part <strong>de</strong>s commentaires,<br />

monsieur Martinat ?<br />

Vous avez la parole, monsieur Martinat.<br />

M. Martinat - Absolument pas. C'est M. Philippe Cordier que nous avions<br />

désigné pour représenter notre groupe à cet E.P.C.C.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous voyez que la municipalité est capable <strong>de</strong> beaucoup<br />

d'ouverture dès lors qu'elle a le sentiment <strong>de</strong> travailler avec <strong>de</strong>s<br />

gens vraiment utiles à <strong>Nevers</strong>. Il n’y a aucune difficulté.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

24. Association Medio. Attribution d’une subvention.<br />

Présentation <strong>de</strong> la délibération par M. Cor<strong>de</strong>.<br />

Commentaire :<br />

C’est un dispositif particulier que l’on appelle D.L.A., dispositif<br />

local d’accompagnement.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Je vous remercie, monsieur Cor<strong>de</strong>. Mme Lagar<strong>de</strong> a la parole.<br />

Mme Lagar<strong>de</strong> - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, l’intention <strong>de</strong> fédérer<br />

et d’optimiser le fonctionnement <strong>de</strong> ces centres sociaux est louable<br />

et indispensable, à mon avis.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


55<br />

Malgré tout, cette délibération, même si quelques précisions ont été<br />

apportées lors <strong>de</strong> la commission par M. Cor<strong>de</strong>, je trouve que cette<br />

délibération est encore très confuse et je souhaite quelques<br />

éclaircissements. Je pose donc quelques questions pour essayer d’y<br />

voir plus clair.<br />

Quelles sont les activités <strong>de</strong> l’association Médio <strong>de</strong>puis sa création,<br />

il y a un an ? Son rôle a-t-il évolué ?<br />

Est-elle restée avant tout un centre <strong>de</strong> loisirs ou son rôle est-il<br />

désormais <strong>de</strong> fédérer ces centres sociaux ?<br />

Je sais qu’elle occupe les locaux qu’occupait auparavant<br />

l’association <strong>de</strong>s Francas. A-t-elle un lien avec celle-ci ou a-t-elle<br />

repris purement et simplement les activités <strong>de</strong>s Francas ?<br />

Pourquoi cette association ne figure-t-elle pas dans la liste fournie,<br />

ici ? Je dois vous signaler que j’ai essayé en vain <strong>de</strong> contacter<br />

Clau<strong>de</strong> Boulay, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association. Le bureau semble<br />

fermé.<br />

Comment est financée cette réorganisation menée par Médio ?<br />

Faites-vous appel à <strong>de</strong>s consultants ? Est-ce grâce à la subvention<br />

qu’on lui accor<strong>de</strong> aujourd'hui ou est-ce grâce à un autre budget ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il d’autres questions avant que l’on vous répon<strong>de</strong> ? Non<br />

Monsieur Cor<strong>de</strong>.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Si j'avais su, je vous aurais emmenée avec moi, à 9 heures ce<br />

matin, au centre social et culturel <strong>de</strong> la Baratte. M. Clau<strong>de</strong> Boulay<br />

était présent, puisque s’y tiennent les assises <strong>de</strong> l’éducation<br />

organisées par les fédérations d’éducation populaire et <strong>de</strong>s<br />

syndicats enseignants pour la défense <strong>de</strong> l’école publique.<br />

Je ne connais pas le numéro <strong>de</strong> téléphone <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Boulay, mais<br />

en tout cas, il est encore vivant sur <strong>Nevers</strong>.<br />

Concernant les Francas, il les a représentés ce matin, mais il n'en<br />

est pas le prési<strong>de</strong>nt. Il en est le directeur.<br />

L'association Médio est très récente puisqu’elle a été créée l’an<br />

<strong>de</strong>rnier à la suite du transfert <strong>de</strong> la gestion du Château <strong>de</strong>s Loges<br />

<strong>de</strong>s Francas à l’association Médio. C’est pourquoi les Francas ne<br />

sont pas dans la liste <strong>de</strong>s établissements gestionnaires <strong>de</strong>s<br />

équipements socioculturels <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Médio a donc récupéré la<br />

gestion du Château <strong>de</strong>s Loges et du site Albert Bayet que la <strong>Ville</strong><br />

souhaite voir érigé en équipements spécialisés, équipements<br />

d’excellence, à vocation éducative, l’un à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la culture<br />

scientifique et l’autre en direction <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong><br />

l’éducation à un développement durable.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


56<br />

L’association Médio a été créée l'an <strong>de</strong>rnier pour assurer<br />

l’animation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux sites en plus <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong> loisirs.<br />

Cela étant, avec les évolutions que l'on souhaite mener à l'échelle<br />

<strong>de</strong> la ville, c'est-à-dire une « mise en réseau » <strong>de</strong> tous les<br />

équipements socioculturels, Médio va évoluer. Vous avez raison :<br />

l’objet <strong>de</strong> Médio ne sera plus ce qu’il est <strong>de</strong>puis sa création en<br />

2008. En 2008, c’est une association <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fédérations<br />

d’éducation populaire qui ont <strong>de</strong>ux sites en gestion. Demain,<br />

l’association Médio permettra une gestion optimale <strong>de</strong>s moyens<br />

humains dans les centres sociaux <strong>de</strong> la ville.<br />

A partir <strong>de</strong> cette année, les statuts <strong>de</strong> Médio <strong>de</strong>vront prendre en<br />

compte la présence <strong>de</strong>s habitants et la politique voulue par les<br />

habitants. Il faut donc les transformer. C’est l’objet <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

dispositifs locaux d’accompagnement, dont l’objet a été cité, <strong>de</strong>ux<br />

D.L.A. Pour mémoire, le D.L.A est un dispositif créé en 2001 par<br />

l’Etat et la Caisse <strong>de</strong> Dépôts et Consignations pour permettre aux<br />

associations d’optimiser, restructurer et mutualiser les moyens<br />

humains.<br />

Le premier D.L.A. a pour objet <strong>de</strong> statuer sur la place <strong>de</strong>s habitants<br />

dans l’association Médio.<br />

Le <strong>de</strong>uxième D.L.A. concerne la forme juridique que prendra<br />

<strong>de</strong>main cette mutualisation dans laquelle sont rentrés le centre<br />

social <strong>de</strong> la Baratte et <strong>de</strong>puis quelques jours, Espace Ouest<br />

Animation.<br />

Je conçois que c’est tout à fait difficile parce que le dossier est très<br />

technique. Simplement, la <strong>Ville</strong> ne sort pas d’argent supplémentaire<br />

pour financer Médio puisque ce qui était <strong>de</strong> la Baratte et d’Espace<br />

Ouest Animation est maintenant géré par Médio. Il n'y a pas un<br />

euro supplémentaire. On est sur <strong>de</strong>s bases financières constantes.<br />

Les 100 000 euros correspon<strong>de</strong>nt à près d’un quart <strong>de</strong> ce que la<br />

<strong>Ville</strong> a déboursé l’an <strong>de</strong>rnier pour Médio, Espace Ouest Animation<br />

et le Centre social <strong>de</strong> la Baratte. J’ai rapi<strong>de</strong>ment fait le calcul :<br />

c’était 384 876 euros. Pourquoi verser une subvention maintenant ?<br />

Ce sera bientôt les vacances <strong>de</strong> février et il va bien falloir financer<br />

les activités d’animation, notamment le centre <strong>de</strong> loisirs. Je rappelle<br />

que la <strong>Ville</strong> subventionne aussi toutes les activités sur la pause<br />

méridienne. Ce sera bien évi<strong>de</strong>mment fait dans le cadre <strong>de</strong> cette<br />

intégration d’Espace Ouest Animation et du Centre social <strong>de</strong> la<br />

Baratte par Médio. Il faut donc que Médio ait les moyens <strong>de</strong><br />

fonctionner, d’assurer <strong>de</strong>s salaires d’animateurs.<br />

Je n’ai pas noté toutes les questions, si vous en avez d’autres…<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Voilà une réponse très complète.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


57<br />

Madame Lagar<strong>de</strong>, avez-vous d’autres questions ?<br />

Mme Lagar<strong>de</strong> - Vous dites (s’adressant à M. Cor<strong>de</strong>) que l’association les Francas<br />

existe toujours, mais vous ne dites pas précisément quelle est leur<br />

activité sur <strong>Nevers</strong> ? A-t-elle <strong>de</strong>s subventions <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, comme<br />

c’était le cas auparavant ?<br />

M. Cor<strong>de</strong> commence à répondre…<br />

M. Sainte Fare Garnot - C’est un point <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> : les conseillers municipaux ne se<br />

répon<strong>de</strong>nt ni ne se questionnent. Vous questionnez le conseil à<br />

travers son prési<strong>de</strong>nt.<br />

Monsieur Cor<strong>de</strong>, vous avez la parole.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Non, la <strong>Ville</strong> n'assure plus le financement <strong>de</strong>s Francas, notamment<br />

pour tout ce qui est centre <strong>de</strong> loisirs etc. Nous avons mis fin à nos<br />

activités avec les Francas en confiant cela à un autre gestionnaire.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame El Kassabi.<br />

Mme El Kassabi - En revanche, la spécialité <strong>de</strong>s Francas est <strong>de</strong> former les animateurs.<br />

Ils sont donc restés compétents sur ce point dans notre<br />

département. C'est très important.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Mazoyer.<br />

Mme Mazoyer - Monsieur le premier adjoint, je souhaite savoir si l’on compte<br />

étendre l’activité <strong>de</strong> Médio à d’autres centres sociaux, à d’autres<br />

structures.<br />

Je suis intervenue plusieurs fois, au cours <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte<br />

mandature, pour le regroupement <strong>de</strong>s associations en une seule<br />

structure qui chapeauterait. Je ne sais pas si nous avons été<br />

entendus, mais cela a eu quand même <strong>de</strong>s conséquences. Je ne peux<br />

qu'être satisfaite <strong>de</strong> ce choix.<br />

J'aimerais savoir si cela fera tâche d'huile et si l'on continuera à<br />

choisir ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement qui consiste à regrouper sous un<br />

même chapeau l’ensemble <strong>de</strong>s structures.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Monsieur Cor<strong>de</strong> va vous répondre.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - C’est un raccourci que vous faites, madame Mazoyer. Il faut bien<br />

s'entendre : les équipements ne disparaissent pas. Il y a toujours un<br />

projet d’animation qui concerne un quartier, sinon il n’y a pas<br />

d’agrément CAF. On est donc bien sur une permanence <strong>de</strong>s<br />

équipements socio-éducatifs dans la <strong>Ville</strong>. Il n'y a pas une structure<br />

unique pour l’ensemble <strong>de</strong> la ville qui ferait une espèce <strong>de</strong> politique<br />

unique sur la ville. Ce n'est pas possible. On pourrait, mais on<br />

n’aurait alors qu'un agrément CAF, et je ne suis même pas sûr que<br />

cela soit possible.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


58<br />

Il faut donc vraiment que les structures <strong>de</strong> quartiers perdurent. Ce<br />

qu'elles feront. Elles gar<strong>de</strong>ront leur forme associative. Se rajoute à<br />

ces associations territorialisées, une association à dimension <strong>de</strong> la<br />

ville qui a pour vocation d’ai<strong>de</strong>r à la gestion <strong>de</strong>s structures. Les<br />

conseils d'administration, les comités <strong>de</strong> suivi sont composés <strong>de</strong><br />

bénévoles qui ne souhaitent plus forcément assurer la gestion, le<br />

suivi <strong>de</strong> trésorerie, les actes administratifs. L’association <strong>de</strong> gestion<br />

à dimension ville a pour vocation d’ai<strong>de</strong>r les habitants dans la mise<br />

en œuvre du projet en les déchargeant <strong>de</strong> certaines lour<strong>de</strong>urs<br />

administratives, notamment financières et comptables, pour avoir<br />

une gestion à dimension ville.<br />

De ce point <strong>de</strong> vue, nous allons effectivement vers une<br />

mutualisation et une optimisation <strong>de</strong>s moyens à l’échelle <strong>de</strong> la ville,<br />

mais pas en ce qui concerne le projet territorial <strong>de</strong> chaque structure.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Je crois que les choses sont parfaitement claires. Nous<br />

sommes en train <strong>de</strong> construire une structure à l’échelle <strong>de</strong> la ville<br />

qui nous permettra <strong>de</strong> tirer vers le haut l’ensemble <strong>de</strong>s services<br />

rendus par les centres sociaux. C’est une bonne réforme, une belle<br />

réforme. Et je vous propose qu’elle passe au vote, au moins pour le<br />

versement <strong>de</strong> cette subvention.<br />

Il est procédé au vote:<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Le nombre <strong>de</strong> cartes à distribuer est en train d’exploser… Faites<br />

attention, messieurs, mesdames <strong>de</strong> l’opposition.<br />

25. Associations socio-éducatives. Mise à disposition <strong>de</strong> locaux.<br />

Présentation <strong>de</strong> la délibération par Mme Carrillon-Couvreur.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Boirin, vous avez la parole.<br />

Mme Boirin - La délibération ne dit pas que les locaux sont affectés à Médio.<br />

C’est pourtant ce que nous avions indiqué en commission. Si c'est<br />

le cas, il manque une partie <strong>de</strong> la délibération.<br />

En commission, nous avions aussi examiné le cas <strong>de</strong> la fédération<br />

<strong>de</strong>s centres sociaux <strong>de</strong> la Nièvre. Pour le coup, on déshabille Paul<br />

pour habiller Jacques, et on n’a pas l’autre partie <strong>de</strong> la délibération.<br />

C’est l’inverse… Je m’explique : vous proposez d’affecter le site<br />

Albert Bayet à Médio, <strong>de</strong> le mettre à disposition à titre gratuit. Mais<br />

vous parlez du rez-<strong>de</strong>-chaussée. Le rez-<strong>de</strong>-jardin est actuellement<br />

affecté à la fédération <strong>de</strong>s centres sociaux <strong>de</strong> la Nièvre, cette<br />

<strong>de</strong>rnière étant <strong>de</strong>stinée à aller au rez-<strong>de</strong>-chaussée et au premier<br />

étage. Or, nous n’avons pas la délibération que nous avions vue en<br />

commission indiquant qu’ils allaient déménager.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


59<br />

Première question : pourquoi n’avons-nous pas cette délibération<br />

alors qu’elle a été examinée en commission ?<br />

Deuxième question : je souhaite connaître l’évaluation du coût <strong>de</strong><br />

cette mise à disposition à titre gratuit dans le budget <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>.<br />

Troisième question : il y a un problème d’équité en ce qui concerne<br />

la diversité <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> puisque certains locaux sont<br />

mis à disposition à titre gratuit alors que d’autres sont loués. Il<br />

faudra bien un jour se poser la question <strong>de</strong> savoir qui bénéficie <strong>de</strong><br />

prestations à titre gratuit ou <strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong> locaux à titre<br />

gratuit et qui n’en bénéficie pas, et pourquoi ?<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Carrillon-Couvreur.<br />

Mme Carillon-Couvreur - Madame Boirin, nous avions effectivement abordé ces questions<br />

lors <strong>de</strong> la commission. En effet, vous ne retrouvez pas une partie <strong>de</strong><br />

la délibération pour la simple raison - et cela va répondre à une<br />

partie <strong>de</strong> votre question - que nous <strong>de</strong>vions revoir les évaluations<br />

<strong>de</strong>s coûts par rapport aux locations. Nous n’avions pas les montants<br />

réévalués. Cette <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la délibération reviendra dans<br />

un prochain conseil.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Boirin.<br />

La mise à disposition <strong>de</strong> locaux à titre gratuit à certaines<br />

associations est consentie tout simplement dans certaines situations.<br />

Nous l’avons dit au cours <strong>de</strong> la commission. Nous souhaitons le<br />

faire pour <strong>de</strong>s associations qui interviennent directement dans le<br />

champ éducatif, c'est-à-dire qui ont <strong>de</strong>s accueils éducatifs - c’est le<br />

cas <strong>de</strong> Albert Bayet, Château <strong>de</strong>s Loges et d’autres - ou qui font <strong>de</strong>s<br />

prestations auprès d’enfants pour le compte <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. C’est tout<br />

simplement cela. Les autres <strong>de</strong>vront, effectivement, louer leurs<br />

locaux. C’est la règle que nous avons instituée et que nous<br />

souhaitons respecter. Il n’y a pas <strong>de</strong> dérogation à cela.<br />

Mme Boirin - J’avais bien compris en commission. Je souhaitais que cette<br />

question soit évoquée publiquement.<br />

Il reste la troisième question, c'est-à-dire l’évaluation dans le<br />

budget <strong>de</strong> cette mise à disposition à titre gratuit.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Carrillon-Couvreur.<br />

Mme Carillon-Couvreur - L'évaluation actuelle à titre gratuit est <strong>de</strong> dix centimes du mètre<br />

carré. Il y a effectivement aujourd'hui… et pour d'autres<br />

attributions, on regar<strong>de</strong>ra. Mais sur la gratuité, ce sont <strong>de</strong>s sommes<br />

en cours qui <strong>de</strong>vront être réévaluées, qui seront revues.<br />

Mme Boirin prend la parole.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


60<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous aurez la parole madame Boirin. Vous avez dit souhaiter que<br />

ce point soit évoqué en public, comme s’il y avait quelque chose à<br />

cacher. J’aimerais que vous nous expliquiez. Où est la difficulté<br />

lorsque la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, avec le travail important que nous<br />

faisons avec les associations, souhaite être co-éducatrice <strong>de</strong>s<br />

enfants avec l’Education nationale ? Je ne comprends pas vos<br />

propos.<br />

Encore une fois, vos propos laissent sous-entendre <strong>de</strong>s choses<br />

désagréables, même si elles ne nous agacent pas, et que nous<br />

aimerions mieux comprendre.<br />

C’est à mon tour <strong>de</strong> vous poser la question.<br />

Mme Boirin - Monsieur le premier adjoint, permettez-moi <strong>de</strong> vous dire que vous<br />

voyez le mal partout. C'est une question qui peut intéresser nos<br />

concitoyens et les prési<strong>de</strong>nts d'association. C'est une question tout à<br />

fait naïve et qui a l'intérêt d'être posée.<br />

A moi <strong>de</strong> retourner la question : dix centimes du mètre carré par<br />

mois. Combien y a-t-il <strong>de</strong> mètres carrés mis à disposition dans cette<br />

délibération ?<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Carrillon-Couvreur.<br />

Mme Carrillon-Couvreur - Sur la gratuité, je ne voudrais pas qu'il y ait <strong>de</strong> malentendus. Nous<br />

avons d'autres associations avec lesquelles la <strong>Ville</strong> coopère. A<br />

chaque fois, dans leur budget, il y a une valorisation <strong>de</strong> ces mises à<br />

disposition.<br />

Alain Frémont pourra peut-être compléter ou corriger ma réponse<br />

si je me trompe, mais quand on regar<strong>de</strong> par exemple ce qui se passe<br />

pour les amicales <strong>de</strong>s villes jumelées, on sait qu’elles valorisent un<br />

certain nombre <strong>de</strong> services et <strong>de</strong> mises à disposition que fait la<br />

<strong>Ville</strong> dans leur budget.<br />

Je crois que c’est vraiment important qu’il n’y ait pas <strong>de</strong><br />

malentendus là-<strong>de</strong>ssus parce que nous avons tous intérêt, les uns et<br />

les autres, à bien parler <strong>de</strong> ces questions dans la transparence.<br />

En ce qui me concerne, avec les conseillers délégués qui travaillent<br />

à mes côtés, nous voulons vraiment accompagner les associations<br />

qui ont une intervention directe auprès <strong>de</strong>s enfants dans le champ<br />

éducatif. Il est vrai que nous sommes dans le Réseau <strong>de</strong>s villes<br />

éducatrices, que nous sommes aussi labellisés « <strong>Ville</strong> amie <strong>de</strong>s<br />

enfants ». A ce titre, il est extrêmement important d’afficher une<br />

volonté pour donner les moyens à ces associations <strong>de</strong> bien conduire<br />

leurs actions.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Monsieur Gisserot, je crains que la règle <strong>de</strong>s trois interventions ne<br />

vous empêche <strong>de</strong> vous exprimer. Exceptionnellement, allez-y !<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


61<br />

M. Gisserot - D'un point <strong>de</strong> vue strictement financier, vous avez trouvé avec cette<br />

délibération une solution qui est satisfaisante alors que pour<br />

l'association Pago<strong>de</strong>, nous en avions trouvé une que je qualifierai<br />

financièrement d’incohérente, dramatique.<br />

Je me pose donc la question <strong>de</strong> mettre les personnes qui ont été à la<br />

base <strong>de</strong> cette décision et d’essayer <strong>de</strong> les faire collaborer la<br />

prochaine fois que nous prendrons <strong>de</strong>s décisions pour d’autres<br />

associations, <strong>de</strong> manière à ce que l’esprit paysan qui les habite<br />

puisse aussi habiter les autres délibérations.<br />

Là, nous trouvons bien <strong>de</strong>s locaux disponibles pour les mettre à<br />

disposition d’associations. J’aurais aimé que cette solution, qui était<br />

la solution - à part la location à Nièvre Aménagement - <strong>de</strong> mettre<br />

gratuitement à disposition <strong>de</strong> l’association Pago<strong>de</strong> <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> la<br />

mairie soit retenue mais nous ne l’avons pas fait. Nous avons pris<br />

l’option à un million d’euros.<br />

Merci beaucoup, monsieur le premier adjoint <strong>de</strong> m'avoir autorisé<br />

une quatrième intervention.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - C’est exceptionnel. Cela nous aurait manqué, monsieur Gisserot.<br />

Nous n’allons pas rouvrir le débat <strong>de</strong> Pago<strong>de</strong>. Nous avons compris<br />

que vous êtes contre et que nous sommes pour.<br />

26. Projet éducatif local.<br />

Nous passons au vote sur la délibération.<br />

Il est procédé au vote:<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Nous accueillons MM. Diot et Bourotte qui nous ont rejoints.<br />

M. Warnant nous ayant quittés, il donne pouvoir à<br />

Christiane Inconnu pour la fin du conseil.<br />

Présentation <strong>de</strong> la délibération par Mme Carrillon-Couvreur.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ?<br />

Madame Boirin.<br />

Mme Boirin - Une observation d’ordre général : je ne sais pas si tous les<br />

conseillers municipaux ont lu ce projet qui tient en quarante-trois<br />

pages. Pour ma part, veuillez m’excuser l’expression, je ne sais pas<br />

qui l’a rédigé, mais mis à part le titre, je n’ai rien compris. Je dois<br />

reconnaître le mérite à Mme Carrillon-Couvreur d’avoir essayé <strong>de</strong><br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


62<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - M. Diot puis M. Cor<strong>de</strong>.<br />

résumer ce projet. Pour ma part, encore une fois, je ne sais pas<br />

combien vous a coûté ce projet, je ne sais pas qui l’a écrit.<br />

J’aimerais bien avoir ces réponses. C’est totalement illisible. En<br />

tous les cas, on ne voit pas le but.<br />

Le Projet Educatif Local, c’est le but. Je voterai donc pour. Pour le<br />

reste, c’est vraiment très obscur.<br />

M. Diot - Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, chers collègues, Didier Bourotte et moimême<br />

revenons justement à l’instant <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> l’école qui<br />

étaient organisées ce matin même au centre socioculturel <strong>de</strong> la<br />

Baratte avec la présence notamment <strong>de</strong>s enseignants, <strong>de</strong>s syndicats,<br />

<strong>de</strong>s parents d’élèves, <strong>de</strong>s fédérations d’éducation populaire. Cela<br />

tombe bien.<br />

Comme l'indique justement le document - que je ne trouve pas si<br />

obscur que cela - annexé à la délibération, « l'éducation est globale<br />

et implique l’intervention transversale <strong>de</strong> quatre catégories<br />

d’acteurs : la famille, les collectivités locales, l’Ecole et les<br />

associations qui mènent <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> toute nature en faveur <strong>de</strong><br />

l’enfance et <strong>de</strong> la jeunesse.<br />

Il est utile, comme cela se fait à <strong>Nevers</strong> <strong>de</strong>puis bientôt dix ans,<br />

d’élaborer un Projet Educatif Local pour coordonner et donner<br />

une cohérence à l’intervention <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> ces acteurs.<br />

Il n’en reste pas moins vrai que l’Ecole (l’Ecole <strong>de</strong> la république,<br />

sous la responsabilité <strong>de</strong> l’Education nationale) est l’acteur<br />

principal, l’acteur central dans l’éducation <strong>de</strong> nos enfants.<br />

Aussi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt, à la lumière <strong>de</strong> la politique<br />

gouvernementale actuelle en matière d’éducation, nous craignons<br />

que les efforts fournis par notre <strong>Ville</strong> ne pèsent pas lourds face aux<br />

reculs importants et aux coups qui sont actuellement portés à tous<br />

les échelons <strong>de</strong> notre système éducatif, <strong>de</strong> la maternelle à<br />

l’Université.<br />

Les attaques se font tous azimuts : suppressions <strong>de</strong> postes, mise en<br />

place du « service minimum », refonte <strong>de</strong>s programmes, « retour<br />

aux fondamentaux », suppression programmée <strong>de</strong> la carte scolaire<br />

et autonomie <strong>de</strong>s établissements, généralisation <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong><br />

quatre jours, remise en cause <strong>de</strong>s RASED, annonces à l’emportepièce<br />

suscitant <strong>de</strong>s craintes sur l’avenir <strong>de</strong> l’école maternelle,<br />

intégration <strong>de</strong>s IUFM dans les universités, étranglement <strong>de</strong>s<br />

associations d’éducation populaire, autonomie <strong>de</strong>s universités,<br />

réforme du statut <strong>de</strong>s enseignants-chercheurs etc.<br />

Ces mesures, prises individuellement, sont déjà inacceptables, mais<br />

agglomérées dans leur globalité, elles montrent l’ampleur du<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


63<br />

danger car elles donnent du sens et elles illustrent la cohérence <strong>de</strong>s<br />

attaques du gouvernement, et le sens du projet <strong>de</strong> société qu’il veut<br />

nous imposer.- cela a vraiment été au cœur du débat ce matin, au<br />

sein <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> l’école.<br />

Un projet <strong>de</strong> société dominé par la marchandisation <strong>de</strong> toutes les<br />

activités humaines, par la mise en concurrence <strong>de</strong>s uns avec les<br />

autres, par une conception <strong>de</strong> l’école visant essentiellement à<br />

former <strong>de</strong>s individus « employables » plutôt qu’à construire <strong>de</strong>s<br />

citoyens dotés d’un esprit critique d’homme ou <strong>de</strong> femme libre.<br />

A l’inverse, l’éducation <strong>de</strong>vrait être un investissement décisif pour<br />

notre pays. Nous avons besoin d’un système éducatif qui permette<br />

d’amener tous les élèves – quand on dit « tous », c’est tous, y<br />

compris ceux qui a priori sont en échec - au plus haut niveau <strong>de</strong><br />

culture commune et au plus haut niveau <strong>de</strong> formation scolaire.<br />

C’est ce qu’affirment notamment les parents d’élèves regroupés au<br />

sein du collectif <strong>Nevers</strong>-Ecoles, et que pour notre part, nous<br />

soutenons pleinement dans leur démarche car elle vise à créer <strong>de</strong><br />

la solidarité entre les différentes écoles et elle vise à montrer la<br />

cohérence <strong>de</strong>s attaques du gouvernement et à construire une<br />

riposte au moins aussi cohérente.<br />

C’est ce qu’ont affirmé les enseignants, les syndicats, les<br />

fédérations d’éducation populaire, les parents d’élèves réunis ce<br />

matin.<br />

Nous aurons certainement l’occasion <strong>de</strong> revenir sur ce sujet au<br />

moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> l’inspecteur d’académie<br />

dans le cadre <strong>de</strong> la carte scolaire. Mais il y a vraiment urgence à<br />

se mobiliser dès maintenant pour faire reculer le gouvernement et<br />

pour faire prévaloir une politique éducative digne <strong>de</strong> l’intérêt que<br />

l’on doit porter à l’avenir <strong>de</strong> nos enfants et à notre avenir commun,<br />

dans ce pays et en Europe.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Merci pour cette intervention extrêmement claire à laquelle<br />

l’ensemble <strong>de</strong> la majorité s’associe.<br />

Patrice Cor<strong>de</strong>, M. Montoille puis M. Gisserot.<br />

M. Cor<strong>de</strong> - Merci monsieur le maire adjoint.<br />

Madame Boirin, je suis déçu que vous votiez quelque chose que<br />

vous ne comprenez pas. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.<br />

Ce n'est pas parce qu'il est écrit « Education » qu'il faut le voter.<br />

C'est plutôt sur l’objet <strong>de</strong> ce PEL. Ce n'est pas nouveau.<br />

Le texte que vous avez sous les yeux résulte <strong>de</strong> plusieurs rencontres<br />

entre tous les partenaires du Projet éducatif local, dans lequel on<br />

trouve la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, mais aussi la Caisse <strong>de</strong>s allocations<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


64<br />

familiales, les fédérations d'éducation populaire, le GIP dont le<br />

prési<strong>de</strong>nt est ici, le conseil général, le conseil régional, les services<br />

<strong>de</strong> l'Etat, notamment la direction départementale <strong>de</strong> la jeunesse et<br />

<strong>de</strong>s sports, et l'Education nationale puisque étaient présents, à nos<br />

réunions, souvent, <strong>de</strong>s inspecteurs, <strong>de</strong>s I.E.N. <strong>de</strong> l'inspection<br />

académique .<br />

Le travail que vous avez sous les yeux résulte <strong>de</strong>s acteurs qui sont<br />

en lien très proche avec les problématiques d’éducation, <strong>de</strong><br />

jeunesse et d'engagements associatifs.<br />

De là à conclure que vous êtes très loin <strong>de</strong>s problématiques<br />

d’éducation <strong>de</strong> jeunesse et d’engagements associatifs, je ne le ferai<br />

pas, mais l’idée est que la <strong>Ville</strong> n’est pas simplement une coquille<br />

qui met <strong>de</strong>s locaux à disposition <strong>de</strong>s associations.<br />

La <strong>Ville</strong> a aussi un projet pour les enfants, et <strong>de</strong>s projets tout<br />

simples. Il suffit d'ouvrir les pages. A travers le SYMO et la<br />

restauration scolaire, dont Mme Carrillon-Couvreur est la<br />

prési<strong>de</strong>nte, on voit la volonté <strong>de</strong> promouvoir l'éducation à la santé,<br />

par <strong>de</strong>s repas équilibrés, l’emploi <strong>de</strong> produits sains et plutôt bio.<br />

Je vois aussi, par exemple, la volonté <strong>de</strong> favoriser l'engagement<br />

citoyen <strong>de</strong>s jeunes.<br />

Je vois aussi la volonté <strong>de</strong> favoriser l'intégration <strong>de</strong>s jeunes filles,<br />

dont on sait par ailleurs que c’est difficile parfois.<br />

Je vois les outils que peut apporter la <strong>Ville</strong>, notamment au travers<br />

d’Albert Bayet et du Château <strong>de</strong>s Loges, via ces pôles d’excellence<br />

scientifiques et environnementaux, à l'Education nationale en<br />

permettant aux enseignants <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> leur classe, <strong>de</strong> faire vivre la<br />

culture, l'ouverture, l'éducation sous d'autres formes.<br />

C’est cela le Projet Educatif Local.<br />

Ce qui est remarquable dans ce PEL, c’est qu’il s’est fait dans une<br />

concertation globale et qu'il a reçu un accord global. Il n'y a pas<br />

d'acteurs <strong>de</strong> cette ville qui ne soit pas partie prenante, à un moment<br />

donné, du Projet éducatif local. Il est d’un enjeu fondamental pour<br />

la <strong>Ville</strong> et pour les enfants, bien évi<strong>de</strong>mment.<br />

Pour terminer, c'est un projet ambitieux établi sur trois ans qui va<br />

se décliner en fiches. Tout le mon<strong>de</strong> ne fera pas tout. Ce n’est pas<br />

possible. Certaines associations dans certains endroits, certains<br />

centres socioculturels, parce qu’ils ont la compétence en la matière<br />

et dans leurs murs, vont principalement mettre en oeuvre un aspect<br />

du PEL. L'idée étant qu’à un moment, on puisse rencontrer une<br />

compétence dans la ville, mais que cette compétence localisée,<br />

territorialisée dans la ville puisse servir à l'ensemble du territoire et<br />

à l’ensemble <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> la ville.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


65<br />

Enfin, pour dissiper quelques doutes - je ne dis pas que quelqu’un<br />

dans cette assemblée en a, mais on ne sait jamais -, il s'agit ici du<br />

Projet éducatif local qui concerne tous les enfants. Ce n'est pas<br />

quelque chose qui vise uniquement les populations défavorisées.<br />

Cela les vise bien évi<strong>de</strong>mment, mais tous les enfants <strong>de</strong> la ville<br />

aussi, quelles que soient leur situation familiale et socioéducative.<br />

Il s'agit aussi, et c’est l’un <strong>de</strong>s enjeux forts, <strong>de</strong> favoriser la mixité<br />

sociale, donc le déplacement, donc la rencontre.<br />

Ne réduisons pas ce PEL à un simple saupoudrage dans quelques<br />

lieux <strong>de</strong>stinés à une population défavorisée qui en a besoin, mais<br />

voyons plutôt le projet global qui concerne l’ensemble <strong>de</strong>s enfants<br />

<strong>de</strong> cette ville.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Merci <strong>de</strong> cette réponse à nouveau très complète, monsieur Cor<strong>de</strong>.<br />

Monsieur Montoille.<br />

M. Montoille - Je souhaite juste faire une petite réponse à M. Diot, qui nous a<br />

gratifiés d'une très jolie tira<strong>de</strong>. J’ai bien peur qu’il se soit trompé<br />

d'assemblée, parce que j’ai bien cherché, et je n'ai vu ni M. Darcos,<br />

ni Mme Pécresse dans la salle.<br />

Ses attaques contre le gouvernement, qui ne font finalement plaisir<br />

à personne et qui n’ont pas lieu d’être parce que ce n’est pas le<br />

sujet en débat dans la délibération, n’ont rien à faire dans ce conseil<br />

municipal.<br />

Nous aurions plaisir <strong>de</strong> répondre, point par point, à tout ce qu’il<br />

dénonce. On sait que le gouvernement est méchant, il n’a pas envie<br />

que les enfants étudient. Il y a plein <strong>de</strong> choses à dire sur ce sujet et<br />

on pourrait tourner tout en ironie tellement c’était risible.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Monsieur Montoille, je ne suis pas certain que le sujet soit risible<br />

ou donne lieu à faire <strong>de</strong> l’ironie. Permettez-moi tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong><br />

vous rappeler que vous avez été élu sur une liste où vous-même<br />

étiez représentant <strong>de</strong> l'UMP, quand bien même elle était composite<br />

et que vous êtes - sauf à dire le contraire, et c'est tout à fait votre<br />

droit –comptable <strong>de</strong> l'action <strong>de</strong> ce gouvernement.<br />

Comme l'a effectivement très bien rappelé M. Diot, le<br />

gouvernement est en train d'assassiner l'Ecole au moment où la<br />

<strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> essaye <strong>de</strong> la soutenir.<br />

Monsieur Gisserot, vous avez la parole.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, chers collègues, ma question porte sur<br />

la forme et non sur le fond du document.<br />

Je désire savoir qui avait fait tous ces beaux <strong>de</strong>ssins qui, parfois,<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


66<br />

me font penser à <strong>de</strong>s origamis. Je voulais savoir si c’était le<br />

personnel <strong>de</strong> la mairie, les élus ou si cela faisait l’objet d’une soustraitance.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> ma question est la suivante : quel que soit le<br />

<strong>de</strong>ssinateur <strong>de</strong> ces beaux graphiques, je pense qu’il y a une petite<br />

erreur <strong>de</strong> perspective dans la pyrami<strong>de</strong> qu’il a voulu dresser, dont<br />

les quatre points sont la cité, les associations, la famille et l’école et<br />

qui privilégie en perspective la cité par création d’une asymétrie<br />

qui, à mon avis, est involontaire. On pourrait redresser discrètement<br />

la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière à ce qu’elle soit parfaitement symétrique,<br />

ce qui, je pense, était l’idée du <strong>de</strong>ssinateur.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - C'était très important. Je vous remercie, monsieur Gisserot. Nous<br />

allons redresser la pyrami<strong>de</strong> comme la Tour <strong>de</strong> Pise.<br />

Mme Carrillon-Couvreur va vous répondre sur l’auteur <strong>de</strong> « ces<br />

<strong>de</strong>ssins », et on en terminera là, si vous voulez bien.<br />

Mme Carrillon-Couvreur - En fait, il s'agit simplement d'un concours <strong>de</strong> plusieurs fédérations<br />

qui ont travaillé. J'aimerais que l'on ait du respect pour ces<br />

fédérations qui ne sont pas toujours <strong>de</strong> grands techniciens du<br />

graphisme, mais qui, en tout cas, ont eu le mérite <strong>de</strong> participer et<br />

d'apporter leur contribution.<br />

Il est vrai que c'est un peu fourni, je vous l'accor<strong>de</strong>, mais quand on<br />

veut trouver le fond dans ces documents, on le trouve, et je crois<br />

que Patrice Cor<strong>de</strong> l'a bien rappelé.<br />

Je ne rajouterai rien, sinon pour dire qu’à <strong>Nevers</strong>, il est important<br />

<strong>de</strong> soutenir ce parcours éducatif proposé aux enfants du plus jeune<br />

âge jusqu’à l’adolescence. Nous essayons <strong>de</strong> le faire, en tout cas, et<br />

nous sommes aussi très fiers d'avoir <strong>de</strong> nombreux partenaires pour<br />

nous accompagner.<br />

Sur les graphiques et sur le reste, il n'y a pas plus à dire.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Nous allons passer au vote.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

30. Versement anticipé du Fonds <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong> la TVA (FCTVA).<br />

M. Sainte Fare Garnot - Vous savez sans doute que dans le cadre <strong>de</strong> sa réponse à la crise, le<br />

gouvernement a ouvert un dispositif qui permet aux collectivités<br />

qui remplissent les critères, d’avoir un versement du Fonds <strong>de</strong><br />

compensation <strong>de</strong> la TVA en année N+1 et non plus en année N+2.<br />

Tout cela est très technique, mais en réalité, c’est <strong>de</strong> la politique et<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


67<br />

cela fait partie <strong>de</strong> la réponse à la crise économique. Je vais donc<br />

essayer d’avoir une présentation claire pour que nous ayons un<br />

débat, lui aussi, politique.<br />

Aujourd'hui, lorsqu’une collectivité investit, elle commence par<br />

payer la TVA - alors que pour les entreprises, c'est désormais un<br />

an - et <strong>de</strong>ux ans après, l'Etat la lui rembourse, tout ou partie. Le<br />

système est mis en place <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> très nombreuses années. Cela<br />

signifie que lorsque la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> reçoit un versement du<br />

Fonds <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong> la TVA, ce n’est que le juste retour <strong>de</strong>s<br />

investissements qu’elle a fait <strong>de</strong>ux ans auparavant. Mais il y a ce<br />

délai <strong>de</strong> latence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. Concrètement, les <strong>de</strong>ux premières<br />

années où le dispositif a été mis en place, les collectivités publiques<br />

et les collectivités territoriales ont investi et n’ont pas eu <strong>de</strong> retour<br />

sur leur TVA. L’Etat, aujourd'hui, nous dit que d’une certaine<br />

façon, il nous rend le prêt que nous lui avons fait dans le passé - ce<br />

n’est pas autre chose - et qu’au lieu <strong>de</strong> nous verser le Fonds <strong>de</strong><br />

compensation <strong>de</strong> TVA en N +2, il le fera en N +1, moyennant un<br />

certain nombre <strong>de</strong> conditions.<br />

Je souhaite que la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> puisse s'engager dans cette<br />

démarche parce que les conditions sont simples : pour pouvoir<br />

obtenir ce versement, il nous faut avoir en 2009 une section <strong>de</strong><br />

travaux et d’investissements réalisés supérieure d’au moins un euro<br />

<strong>de</strong> la moyenne <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> 2004 à 2007. Nous serons en mesure,<br />

avec le budget que je prépare avec toute notre équipe, <strong>de</strong> remplir<br />

ces conditions, pour la bonne raison que nous sommes engagés<br />

dans une démarche <strong>de</strong> relance et <strong>de</strong> soutien à l’emploi. Nous allons<br />

nous donner tous les moyens, ceux qui sont possibles, mais tout<br />

cela pour faire en sorte que l’économie locale soit maintenue,<br />

soutenue et que les gens qui pourront gar<strong>de</strong>r leur emploi grâce à la<br />

comman<strong>de</strong> publique le conservent.<br />

Voilà, pour l’essentiel, la raison pour laquelle je souhaite que nous<br />

puissions nous engager dans ce dispositif.<br />

Si vous m’autorisez un commentaire : je m'amuse beaucoup en<br />

lisant la presse aujourd'hui. On voit que M. Nicolas Sarkozy a<br />

découvert sur le tard les vertus du keynésianisme après les avoir<br />

critiquées pendant l’essentiel <strong>de</strong> sa vie politique. Il nous a expliqué<br />

pendant <strong>de</strong>s années qu’il ne fallait surtout pas que la puissance<br />

publique intervienne dans le domaine <strong>de</strong> l’économie. Et je reprends<br />

l’excellente formule <strong>de</strong> François Diot : « il a accepté une<br />

subvention exceptionnelle aux banques <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> plusieurs<br />

milliards d’euros, et désormais il relance. »<br />

Je voudrais d'abord le féliciter, à mon tour - ce n'est pas tous les<br />

jours - d'avoir découvert les vertus du socialisme français et je<br />

l'invite à continuer dans cette voie.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


68<br />

Acquiescement <strong>de</strong> M. Martinat.<br />

Y a-t-il <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’intervention ?<br />

La parole est à M. Lebatteur.<br />

M. Lebatteur - Mon intervention abor<strong>de</strong>ra la politique gouvernementale, ce qui est<br />

logique puisque la mesure dont il est question est une proposition<br />

du gouvernement, et cela a aussi à voir avec la gestion <strong>de</strong> notre<br />

commune. Comme quoi il y a bien un lien direct entre le national et<br />

le local.<br />

« Le versement du FCTVA à l’année N+1 est une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

récurrente <strong>de</strong>s associations d’élus. Donc, sur le principe, nous y<br />

sommes favorables.<br />

Pour autant, il s’agit bien, comme cela vient d’être dit, <strong>de</strong> verser<br />

plus rapi<strong>de</strong>ment ce qui nous revient, et non pas d’une<br />

augmentation <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Etat, d’autant que dorénavant le<br />

FCTVA est intégré dans l’enveloppe normée, ce qui relève <strong>de</strong> la<br />

manipulation laissant à penser que cette enveloppe est abondée<br />

d’environ 2 %, alors qu’elle ne l’est réellement que <strong>de</strong> 0,8 (source<br />

Dexia) sans cette intégration, c'est-à-dire inférieure à l’inflation et<br />

nettement insuffisante par rapport à ce que l’on appelle le panier<br />

du maire (inflation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4 %).<br />

Globalement, il manque environ 500 millions d’euros au plan<br />

national pour maintenir le niveau <strong>de</strong>s dotations aux collectivités<br />

locales. D’après une première estimation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong><br />

fiscalité locale, la progression serait une moyenne nationale <strong>de</strong><br />

3,6 %, c'est-à-dire quatre fois l’augmentation réelle <strong>de</strong>s dotations<br />

<strong>de</strong> l’Etat. Et on voit bien le transfert <strong>de</strong> charges.<br />

Première chose : ce n’est pas une ai<strong>de</strong> supplémentaire. C’est une<br />

anticipation, comme cela a été dit, <strong>de</strong> ce qui nous revient.<br />

De plus, cette anticipation s’accompagne <strong>de</strong> conditions qui posent<br />

problème :<br />

- il y a quelques mois, les collectivités locales étaient accusées <strong>de</strong><br />

mauvaise gestion, et étaient enjointes à réduire leurs dépenses et<br />

leur en<strong>de</strong>ttement. C’est d’ailleurs ce qui marque les<br />

dotations 2009, puisqu’en distribuant moins le gouvernement<br />

pousse les collectivités à contenir, voire diminuer, leurs budgets,<br />

ou, mais décision difficile, à augmenter la pression fiscale ;<br />

- sauf à ce que le remboursement anticipé du FCTVA couvre<br />

l’intégralité <strong>de</strong> l’effort qui nous est <strong>de</strong>mandé, il y a un risque à ce<br />

que cette incitation à dépenser plus avec moins <strong>de</strong> recettes se<br />

traduise par un recours à l’emprunt ;<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


69<br />

- en plus du « dépenser plus avec moins d’argent », il y a un<br />

véritable brouillard sur l’avenir avec l’annonce <strong>de</strong> ce qu’on<br />

appelle la suppression <strong>de</strong> la taxe professionnelle – ce n’est pas tout<br />

à fait cela, mais ça y ressemble beaucoup - qui éclaire sur le réel<br />

objectif <strong>de</strong>s choix prési<strong>de</strong>ntiels.<br />

La taxe professionnelle, c’est environ 30 milliards d’euros pour les<br />

collectivités territoriales dont environ 50 % qui sont versés aux<br />

communes et leurs groupements. C’est le lien direct entre les<br />

collectivités locales et la création <strong>de</strong> richesses sur leur territoire.<br />

Le risque concernant les conséquences <strong>de</strong> cette mesure, c'est-à-dire<br />

la quasi-disparition <strong>de</strong> la TP est d’une part que les collectivités<br />

locales per<strong>de</strong>nt une recette qui sera certainement mal compensée,<br />

d’autre part que l’instauration d’une taxe <strong>de</strong> substitution ne soit<br />

supportée que par les ménages. A ce sujet, le comité Balladur s’est<br />

ému que l’on parle <strong>de</strong> la taxe carbone qui, effectivement, ne relève<br />

pas du tout <strong>de</strong> la même assiette que la taxe professionnelle.<br />

Donc, seules les entreprises tireront bénéfice <strong>de</strong> cette suppression.<br />

Ont-elles besoin d’être aidées ? Certainement pas celles du<br />

CAC 40 qui affichent 85 milliards d’euros <strong>de</strong> profits en 2008. (Ce<br />

n’est pas vraiment la crise pour les actionnaires qui vont se<br />

partager 50 milliards d’euros, soit 14 % <strong>de</strong> plus qu’au titre <strong>de</strong><br />

2007.)<br />

Dans ces entreprises du CAC40, on trouve :<br />

- Arcelor, 6 milliards d’euros <strong>de</strong> bénéfices avec 9 000 suppressions<br />

d’emplois prévues dont 1 400 en France ;<br />

- Danone, 1,5 milliard d’euros <strong>de</strong> bénéfices ;<br />

- Renault, 600 millions <strong>de</strong> bénéfices, tout en provisionnant près <strong>de</strong><br />

200 millions pour les départs dits volontaires, c'est-à-dire un<br />

bénéfice quand même <strong>de</strong> 800 millions d’euros et qui prépare un<br />

plan massif <strong>de</strong> suppressions d’emplois ;<br />

- Total qui, comme on dit « convertit l’or noir en lingots jaunes » et<br />

qui annonce d’un côté 13 milliards d’euros <strong>de</strong> bénéfices et<br />

seulement 1 milliard d’euros d’investissements. Ce n’est pas<br />

vraiment l’application <strong>de</strong>s trois tiers. Je crois qu’il y a là un sacré<br />

déséquilibre, d’autant qu’on ne parle pas vraiment non plus<br />

d’augmentation <strong>de</strong> salaires pour les salariés <strong>de</strong> chez Total ;<br />

- PSA en soi-disant déficit <strong>de</strong> 343 millions d’euros, mais qui<br />

reconnaît détenir 13 milliards <strong>de</strong> fonds propres annonce<br />

10 000 suppressions d’emplois dont 3 000 en France, malgré les<br />

largesses du gouvernement, et soi-disant les engagements que le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a <strong>de</strong>mandé à ceux, justement, à qui il<br />

allait donner <strong>de</strong> l’argent ; et il est d’ailleurs à remarquer que la<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


70<br />

perte <strong>de</strong> 343 millions d’euros intègre les 917 millions d’euros <strong>de</strong><br />

provisions pour 2009 dont 500 pour financer les licenciements. En<br />

fait, le réel bilan 2008 <strong>de</strong> PSA, c’est un bénéfice <strong>de</strong> 600 millions<br />

d’euros ;<br />

- EDF, 4 milliards <strong>de</strong> bénéfices dont 2,4 distribués aux<br />

actionnaires, et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une augmentation <strong>de</strong> ses tarifs<br />

proportionnelle aux investissements, tout en préparant un plan <strong>de</strong><br />

2 600 suppressions d’emplois.<br />

On frise l’indécence avec la bénédiction du gouvernement.<br />

Et j’ai remarqué que l’opposition municipale s’émeut beaucoup<br />

plus <strong>de</strong> la garantie d’emprunt que nous accordons pour loger les<br />

personnes en gran<strong>de</strong> précarité, que <strong>de</strong> l’opulence <strong>de</strong>s activistes<br />

financiers.<br />

Je considère que ce ne serait que justice <strong>de</strong> prendre une partie <strong>de</strong><br />

cet argent en spéculatif pour financer une réelle politique sociale<br />

basée sur la solidarité nationale.<br />

Donc, pendant que l’économie financière engrange allégrement, il<br />

est <strong>de</strong>mandé aux contribuables <strong>de</strong> mettre la main à la poche, d’où<br />

notre pru<strong>de</strong>nce face à cette anticipation du versement du FCTVA<br />

qui peut apparaître comme une aubaine, mais qui a <strong>de</strong>s relents <strong>de</strong><br />

tentative d’escroquerie en essayant <strong>de</strong> faire payer le plan <strong>de</strong><br />

relance du gouvernement par les collectivités territoriales, ce que<br />

Jean-Paul Huchon appelle « la politique du coucou », mais il y a<br />

d’autres exemples :<br />

- la prolongation <strong>de</strong> l’A77. Ce n’est quand même pas l’Etat qui met<br />

le plus d’argent. L’autoroute est un réseau national.<br />

- certains d’entre vous ont reçu un courrier <strong>de</strong> Niverlan qui cite<br />

l’exemple d’un « droit opposable au haut débit » qui pourrait<br />

contraindre les élus locaux à investir pour le haut débit, alors que<br />

ce droit opposable s’inscrirait dans le plan numérique 2012 qui, à<br />

ma connaissance, est un plan gouvernemental.<br />

- l’annonce <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> 200 000 places <strong>de</strong> crèches (60 % <strong>de</strong>s<br />

besoins recensés) accompagnée <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> la suppression<br />

<strong>de</strong>s 30 milliards d’euros <strong>de</strong> cotisations patronales pour la branche<br />

« familles » ce qui amène le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Caisse d’allocations<br />

familiales à penser que ce sont encore les salariés qui vont payer ;<br />

- le débat en début <strong>de</strong> séance sur la garantie d’emprunt pour<br />

Pago<strong>de</strong> illustre le recul <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Etat dans tous les domaines.<br />

Alors monsieur le maire adjoint, si malgré cela, vous affirmez que<br />

votre proposition est garantie afin <strong>de</strong> ne pas plomber les budgets à<br />

venir <strong>de</strong> notre commune, nous l’approuvons. »<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


71<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je vous remercie pour ce discours <strong>de</strong> politique générale,<br />

monsieur Lebatteur, qui, je crois, a très bien situé les enjeux à<br />

démasquer l’essentiel <strong>de</strong>s escroqueries qui sont mises en place<br />

aujourd'hui.<br />

Je constate que nous avons un prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République à la fois<br />

funambule et désormais keynésien. Au moins, sur le <strong>de</strong>rnier point,<br />

je suis content. Pour le reste, j’aimerais que, ayant fait un pas vers<br />

le socialisme, il en fasse un <strong>de</strong>uxième vers l’honnêteté. On peut<br />

toujours rêver.<br />

M. Martinat et ensuite M. Gisserot.<br />

M. Martinat - Je souhaite répondre à M. Lebatteur. Vous n'avez pas souhaité<br />

regar<strong>de</strong>r l'intervention télévisée <strong>de</strong> M. Nicolas Sarkozy. Vous<br />

m’avez dit que cela ne vous intéressait pas. C'est une erreur<br />

politique, vu la responsabilité <strong>de</strong> votre parti. Mais vous avez<br />

certainement préféré voir une autre émission du style Qui veut<br />

gagner <strong>de</strong>s millions. 53 % <strong>de</strong>s téléspectateurs l'ont jugé<br />

convaincant. Rires. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, refusant le<br />

renoncement, a re<strong>de</strong>ssiné pour les Français un horizon politique<br />

face à une crise mondiale sans précé<strong>de</strong>nt.<br />

Depuis que cette crise a éclaté au grand jour, la France, avec<br />

constance et sous l'impulsion déterminée <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, a été<br />

à l’avant-gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s solutions pour affronter cette tempête, comme<br />

l’a dit M. Sainte Fare Garnot dans le Journal du Centre où il parlait<br />

<strong>de</strong> « tempête », tant au niveau national qu'au niveau européen et<br />

international.<br />

En tant que délégué du Nouveau Centre, je salue ce qui a été<br />

réaffirmé avec volonté et détermination : la primauté <strong>de</strong> la valeur<br />

travail, la fin <strong>de</strong> l'impunité du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la finance, la nécessaire<br />

moralisation du système bancaire. Nous saluons la conception<br />

re<strong>de</strong>ssinée du rôle <strong>de</strong> l’Etat dont la mission est <strong>de</strong> concilier<br />

l’efficacité économique et la justice sociale. L’un ne va pas sans<br />

l’autre et inversement.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a su expliquer avec pédagogie les<br />

rouages et les ressorts <strong>de</strong> la situation désastreuse <strong>de</strong> l’économie<br />

mondiale. Face à cela, rien ne serait pire que <strong>de</strong> se lamenter. Il faut<br />

avec lucidité protéger les plus fragiles qui sont les premiers touchés<br />

et avec courage redonner au pays l'esprit <strong>de</strong> conquête et le goût<br />

d'entreprendre.<br />

Vous venez <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> la taxe professionnelle. Je sais <strong>de</strong> quoi je<br />

parle car je l’ai payée, et peu d'entre vous dans cet hémicycle<br />

savent ce que c’est. Cela fait plus <strong>de</strong> vingt-cinq ans que cette<br />

réforme doit être faite, mais personne ne l'avait ressortie <strong>de</strong>s<br />

cartons. Cela a le mérite d'être débattu. Droite et gauche <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années la suppression <strong>de</strong> cet impôt. Jacques Chirac l'a<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


72<br />

souhaitée en 2004, et cela avait échoué. François Mitterrand, luimême,<br />

expliquait que c’était un impôt imbécile. Mais la taxe<br />

professionnelle est aussi une ressource pour les collectivités locales<br />

et territoriales. Annoncer sa suppression, c’est aussi poser la<br />

question du financement <strong>de</strong> celles-ci.<br />

Je souhaite donc que l’on apporte très rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s garanties sur<br />

la pérennisation <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> ces collectivités liées à la taxe<br />

professionnelle. Cette réforme <strong>de</strong> la fiscalité locale <strong>de</strong>vra permettre<br />

<strong>de</strong> moins dépendre <strong>de</strong> l’Etat et <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> véritables marges <strong>de</strong><br />

manœuvre pour exercer les responsabilités <strong>de</strong>s collectivités.<br />

Sur la délibération, si nous pouvions changer le <strong>de</strong>uxième<br />

paragraphe en mettant « considérant que ces mesures sont <strong>de</strong><br />

nature à soutenir le plan <strong>de</strong> relance soutenu par l'Etat et engagé<br />

par la municipalité. »<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous ne manquez pas d'humour, monsieur Martinat. Mais la<br />

fortune sourit aux audacieux. Vous avez bien eu raison d’essayer.<br />

J’ai une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention <strong>de</strong> M. Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le maire, mes chers collègues, j'ai noté que, selon votre<br />

adorable expression, nous étions là aussi pour démasquer les<br />

escroqueries. J'ai trouvé cela très bon. Je pense que l’escroc <strong>de</strong> la<br />

pensée économique qui a été récemment démasquée par tous, c’est<br />

en fait Milton Friedman. Je crois que tant à droite qu’à gauche,<br />

qu’au centre, il a été reconnu que ce penseur économique <strong>de</strong> la<br />

finance sans gouvernance avait amené en fait le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gens<br />

honnêtes dans une situation très difficile où les plus pauvres paient<br />

pour les excès <strong>de</strong>s plus riches. Voilà pour resituer le débat<br />

économique sur la mauvaise pensée. C’est plutôt Milton Friedman<br />

que John Maynard Keynes.<br />

La <strong>de</strong>uxième escroquerie intellectuelle, à mon avis, que nous avons<br />

démasquée, c’est que M. Lebatteur peut parler sept minutes sans<br />

s’arrêter, et cela n’a pas l’air <strong>de</strong> gêner. Je vais donc vous poser la<br />

question : notre règlement intérieur est-il une escroquerie à<br />

démasquer ?<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je comprends que la présentation <strong>de</strong> M. Lebatteur ait pu vous<br />

paraître exagérément longue puisque je crois qu’elle n’a pas l’heur<br />

<strong>de</strong> vous plaire.<br />

Intervention hors micro d’un élu.<br />

Mais pas du tout. Nous avons respecté le temps. Je souhaite<br />

d’ailleurs vous dire une chose : je suis très étonné. Nous allons<br />

venir à votre motion, tout à l’heure. Notre règlement intérieur ne<br />

vous réduit pas à trois minutes, mais à cinq minutes ! Relisez-le.<br />

C’est ce que nous avons accepté en début <strong>de</strong> mandature.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


73<br />

M. Gisserot - Intervention hors micro.<br />

Si vous vous contraignez dans les limites d’un temps plus court, je<br />

m’en félicite, mais je vous informe, monsieur Gisserot, que vous<br />

avez <strong>de</strong>ux minutes <strong>de</strong> rab.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - C’est le discours communiste qui, trop long à vos oreilles, vous<br />

aura fait paraître le temps long. Rires.<br />

Monsieur Lebatteur.<br />

M. Lebatteur - On peut comparer la durée <strong>de</strong>s interventions du groupe communiste<br />

par rapport au temps cumulé <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> l'opposition. Là,<br />

excusez-moi, monsieur Gisserot, on est tout petit à côté <strong>de</strong> vous.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Madame Lemoine.<br />

M. Martinat a dit qu'il a payé la taxe professionnelle.<br />

Monsieur Martinat, ce n'est pas un scoop. La taxe professionnelle<br />

est <strong>de</strong> 29 milliards d'euros, elle est payée à 18 milliards par les<br />

patrons et à 11 milliards par le budget <strong>de</strong> l'Etat, c'est-à-dire par les<br />

contribuables, et le budget <strong>de</strong> l'Etat, dont vous savez comme moi<br />

que la principale recette est la TVA. La taxe professionnelle, tout le<br />

mon<strong>de</strong> la paie aujourd'hui.<br />

Mme Lemoine - Un petit complément au propos <strong>de</strong> Christian Lebatteur : les<br />

18 milliards dont il fait état, c’est parce qu’il y a <strong>de</strong>s exonérations<br />

pour les patrons et que l’Etat compense.<br />

Et puis je suis aussi ahurie que vous ayez compris le discours <strong>de</strong><br />

Nicolas Sarkozy. Je l'ai écouté et j’avoue que moi, ce n'est pas la<br />

pédagogie <strong>de</strong> ses explications que j'ai retenue, mais plutôt sa<br />

démagogie.<br />

Quand vous parlez <strong>de</strong> « protéger les plus faibles », ce sont ceux qui<br />

se retrouvent en ce moment licenciés ! Comme ce sera bientôt le<br />

cas <strong>de</strong> la filiale <strong>de</strong> Total, <strong>de</strong>s salariés d’Hutchinson à Vierzon, ou<br />

ceux <strong>de</strong> Montargis qui se « tapent » quinze jours <strong>de</strong> chômage par<br />

mois, encore pour quelques mois, jusqu’à la prochaine annonce !<br />

La primauté <strong>de</strong> la valeur travail ! De qui vous fichez-vous ? Mais<br />

<strong>de</strong> tous les salariés. Je m’excuse, mais c’est vraiment ça. On dit<br />

« travailler plus pour gagner plus ». Beaucoup aimeraient avoir du<br />

travail et <strong>de</strong>s ressources décentes pour nourrir leur famille. Ces<br />

discours-là, je m’excuse, mais je ne peux plus les entendre. Et il y a<br />

beaucoup <strong>de</strong> gens qui ne peuvent plus les entendre.<br />

Je regrette que la prochaine journée d’action soit le 19 mars, mais<br />

j’espère qu’à cette date, on sera encore plus nombreux dans les rues<br />

parce que ces discours à la noix, on ne les a que trop entendus, et<br />

ras-le-bol ! Eh oui, je souhaite que l’on prenne sur les divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


74<br />

distribués aux actionnaires pour maintenir les emplois, pour<br />

partager le travail entre tous et pour maintenir les salaires. Ce n’est<br />

plus possible.<br />

C'est ce que la classe ouvrière en Gua<strong>de</strong>loupe et en Martinique est<br />

en train <strong>de</strong> dire. Je la soutiens. Je souhaite vraiment que l’on trouve<br />

le chemin pour en faire autant ici.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Nous allons conclure ce débat qui nous a quelque peu<br />

éloignés <strong>de</strong> la délibération. Rires.<br />

Mais comme chacun a eu le droit à la parole sur <strong>de</strong>s débats<br />

généraux, je voudrais ajouter un mot, si vous m’y autorisez.<br />

D’abord, sur le plan <strong>de</strong> la théorie économique, puisque M. Gisserot<br />

nous dit « mais pas du tout, la pensée économique <strong>de</strong> la droite n’est<br />

absolument pas mise en cause par la crise. C’est juste le vilain<br />

Milton Friedman ». Pardon, mais la pensée <strong>de</strong> Friedman, c’est le<br />

monétarisme et cela se résume à une phrase : « la monnaie est un<br />

voile ». Sans rentrer dans un cours d’économie, mais cela veut<br />

simplement dire qu’il considère qu’il n’y a pas <strong>de</strong> problème à créer<br />

<strong>de</strong> la monnaie si ce n’est que cela augmente les prix. C’est la seule<br />

chose. Il n’a pas <strong>de</strong> rapport direct avec la pensée libérale et<br />

ultralibérale qui a été au gouvernement <strong>de</strong>puis Reagan et Thatcher.<br />

Le fait que Nicolas Sarkozy se soit revendiqué <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

prédécesseurs, Reagan et Thatcher, c’est clairement son inscription<br />

à la politique ultralibérale. Le fait qu’aujourd'hui, vous jetiez aux<br />

orties Friedman qu’hier, vous admiriez, cela ne vous dédouane pas.<br />

Cela n’a rien à voir. Et ce que l’on vous dit, c’est qu’après avoir<br />

critiqué pendant <strong>de</strong>s années l’intervention publique dans la sphère<br />

économique, et cela s’appelle le keynésianisme, d’un seul coup,<br />

M. Sarkozy, d’une pirouette nous dit « désormais, je relance ». Eh<br />

bien nous, nous observons cela avec un peu <strong>de</strong> distance, un peu <strong>de</strong><br />

regard critique et on lui dit « encore un mouvement pour être<br />

véritablement socialiste, mais il y a encore du chemin. » Cela<br />

s’appelle l’honnêteté. C’est ce qui lui manque.<br />

Quant à la déclaration <strong>de</strong> M. Martinat disant que c’est formidable,<br />

non seulement M. Sarkozy relance, mais s’occupe <strong>de</strong>s plus faibles,<br />

il est désormais le père <strong>de</strong> la nation. Excusez-moi ! Ce n'est pas ce<br />

que l'on observe sur le terrain. C'est le libéralisme qui produit les<br />

délocalisations. C’est ce qui fait qu’aujourd'hui, on souffre, que les<br />

salaires sont bloqués et qu’au contraire d’une redistribution, nous<br />

observons que la production <strong>de</strong> richesses est essentiellement<br />

distribuée en direction <strong>de</strong> l’actionnaire.<br />

Tout cela fait que, pardonnez-moi, mais plutôt que d’avoir rebondi<br />

dans les sondages, comme vous avez cru l’observer, il est plutôt en<br />

chute libre, et il serait plutôt aujourd'hui le champion <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>scente.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


31. Questions diverses.<br />

75<br />

Nous allons maintenant conclure ce débat, et voter sur cette<br />

délibération qui après tout, porte plus mo<strong>de</strong>stement sur l’intention<br />

qui est la mienne <strong>de</strong> pouvoir construire un budget <strong>de</strong> soutien à<br />

l’activité et à l’emploi local.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Je vous remercie <strong>de</strong> votre soutien à ma politique.<br />

Nous en avons terminé avec les délibérations.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Droit d’expression. <strong>Nevers</strong> ça me botte<br />

Nous avons ces <strong>de</strong>rniers temps et <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong> l’année passée,<br />

reçu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> différents membres <strong>de</strong> l’opposition pour<br />

avoir un droit d’expression dans <strong>Nevers</strong>, ça me botte. Je tiens<br />

d’abord à rappeler le cadre général : les groupes dûment constitués<br />

ont naturellement le droit <strong>de</strong> s’exprimer dans <strong>Nevers</strong>, ça me botte.<br />

Nous avons trois groupes : le groupe d’opposition, le groupe<br />

communiste et le groupe socialiste et apparentés.<br />

Par ailleurs, nous avons acté dans le règlement intérieur que sur<br />

décision du conseil municipal nous pouvions octroyer un droit<br />

d’expression dans <strong>Nevers</strong>, ça me botte à un ou plusieurs conseillers<br />

municipaux qui en feraient la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Ils n’en ont pas le droit<br />

d’office. Ce n’est pas un droit opposable. C’est au conseil <strong>de</strong><br />

déci<strong>de</strong>r d’autoriser ou non.<br />

J’ai eu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> droit d’expression. Mme Boirin nous a<br />

adressé un courrier <strong>de</strong>mandant pour M. Cordier, M Montoille et<br />

elle-même, adhérents <strong>de</strong> l’UMP, un droit d’expression. J’ai eu une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> même nature <strong>de</strong> Mme Mazoyer, adhérente du Mo<strong>de</strong>m.<br />

Et pour finir, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mme Frémont qui, en tant que<br />

conseillère municipale indépendante, souhaite elle aussi exercer un<br />

droit d’expression.<br />

La municipalité est favorable, quand bien même ce n'est en aucun<br />

cas son <strong>de</strong>voir, ni une obligation pour elle, <strong>de</strong> vous doter d'un droit<br />

d'expression. Nous sommes <strong>de</strong>s démocrates, nous n’avons pas peur<br />

du débat.<br />

Je vous propose <strong>de</strong> passer au vote sur ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en<br />

commençant par la première :<br />

Celle <strong>de</strong> M. Cordier, M. Montoille et Mme Boirin :<br />

Le groupe socialiste s’est positionné favorablement.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


76<br />

Il est procédé au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Mesdames, messieurs, vous voici dotés d'un droit d'expression<br />

supplémentaire, sur décision <strong>de</strong> la municipalité.<br />

Mme Mazoyer nous a fait la même <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle parlera en son<br />

nom propre. Ce n'est pas véritablement un groupe, mais il y a un<br />

précé<strong>de</strong>nt. Mme Lemoine est dans la même situation.<br />

De la même façon, le groupe socialiste a donné son accord pour<br />

que l'autorisation soit donnée.<br />

Il est procédé au vote:<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Nous passons à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> même nature <strong>de</strong> Mme Frémont :<br />

Avis favorable du groupe socialiste.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Adopté à l’unanimité.<br />

Je vous remercie.<br />

Le débat local à travers <strong>Nevers</strong>, ça me botte se trouve enrichi <strong>de</strong><br />

trois voix supplémentaires.<br />

***Monsieur Martinat.<br />

M. Martinat - Un petit mot. Je vous remercie <strong>de</strong> votre accord. J'ai conduit la liste<br />

Renouveau pour <strong>Nevers</strong> avec une équipe pleine <strong>de</strong> talents, dont la<br />

plupart d’entre eux n’appartiennent à aucune formation politique.<br />

Certains <strong>de</strong> mes colistiers élus aujourd'hui sont adhérents à <strong>de</strong>s<br />

partis politiques.<br />

En tant que chef <strong>de</strong> groupe <strong>de</strong> l’opposition municipale, j’ai donné<br />

mon accord pour que les <strong>de</strong>ux formations qui en ont fait la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> puissent publier leurs articles dans les colonnes <strong>de</strong><br />

<strong>Nevers</strong>, ça me botte. C’est légitime. Comme vous pouvez le<br />

constater, j'ai toujours prôné l'ouverture et le rassemblement.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. L’essentiel, c’est que nous sommes <strong>de</strong> démocrates, nous<br />

n'avons pas peur du débat. C'est sans doute cela qui fera mieux<br />

vivre <strong>Nevers</strong>.<br />

Je m'apprête à abor<strong>de</strong>r une <strong>de</strong> vos motions avec un peu d'ironie,<br />

compte tenu du vote qui vient d'être fait.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


77<br />

- Sonomètre. Police municipale<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, la question est<br />

relative à l’utilisation du sonomètre <strong>de</strong> la police municipale.<br />

« La police municipale <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> a investi sur un sonomètre <strong>de</strong><br />

manière à pouvoir mesurer les excès <strong>de</strong> bruits, par exemple <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux-roues ou d’autres sources d’émissions <strong>de</strong> bruits, émis à<br />

<strong>Nevers</strong> au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s seuils maximums légaux. La police municipale<br />

a ensuite envoyé en formation payante - je pense - certains <strong>de</strong> ses<br />

agents sur l’utilisation <strong>de</strong> ce sonomètre afin qu’ils soient qualifiés<br />

pour ce type particulier <strong>de</strong> verbalisation qui relève <strong>de</strong> l’utilisation<br />

<strong>de</strong> cet appareil.<br />

Pouvez-vous nous confirmer que ce sonomètre est bien utilisé à<br />

<strong>Nevers</strong> aujourd'hui, et si oui, nous communiquer les résultats <strong>de</strong><br />

cette utilisation ? »<br />

Je rappelle pour mes chers collègues et vous, monsieur le premier<br />

adjoint, que les excès <strong>de</strong> nuisances sonores entraînent bien<br />

évi<strong>de</strong>mment une contamination acoustique causant <strong>de</strong> très<br />

nombreux problèmes aux habitants qui peuvent se voir affecter<br />

dans leur intimité, leur bien-être et leurs moments <strong>de</strong> repos.<br />

M. Sainte Fare Garnot - M. Lebatteur vous répond.<br />

M. Lebatteur - Tout d’abord, ce n’est pas la police municipale <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> qui a<br />

investi dans un sonomètre. Cet appareil appartient à la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Nevers</strong> et son acquisition n’est pas <strong>de</strong>stinée exclusivement au<br />

contrôle <strong>de</strong>s véhicules motorisés, mais au traitement <strong>de</strong> toutes les<br />

nuisances sonores quand son utilisation s’avère utile.<br />

Ensuite, je ne vous confirme pas que le sonomètre est bien ou mal<br />

utilisé par la police municipale puisqu’il est en attente<br />

d’étalonnage. Cela se fera dès que les crédits prévus dans le<br />

prochain budget seront votés.<br />

Concernant le bruit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux-roues, monsieur Gisserot, je vous<br />

ferai remarquer que tous les <strong>de</strong>ux-roues ne produisent pas un excès<br />

<strong>de</strong> décibels. Par exemple, les vélos sont relativement silencieux.<br />

Mais concernant les véhicules motorisés à <strong>de</strong>ux, trois ou quatre<br />

roues ou plus, il n'y a effectivement pas eu récemment <strong>de</strong> contrôles<br />

effectués par la police municipale. La <strong>de</strong>rnière contravention<br />

remonte à septembre 2007 et elle a été faite sur la base <strong>de</strong> la nonconformité<br />

du véhicule. Il n’y a pas eu besoin <strong>de</strong> sonomètre. Quand<br />

un véhicule est en échappement libre, cela s’entend bien.<br />

Concernant plus globalement le problème <strong>de</strong>s nuisances sonores,<br />

qui ne relèvent pas exclusivement <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> la police<br />

municipale ou <strong>de</strong> la police nationale, l’objectif n’est pas <strong>de</strong><br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


78<br />

verbaliser à tout prix, mais <strong>de</strong> traiter le problème. Et c’est ce que<br />

nous faisons <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années. La quasi-totalité <strong>de</strong>s doléances qui<br />

nous parviennent ne concernent d’ailleurs pas les véhicules<br />

motorisés mais <strong>de</strong>s tapages ou <strong>de</strong>s gênes liées à une activité<br />

commerciale - n’est-ce pas, monsieur Martinat - ou industrielle.<br />

Les plus nombreuses sont liées à l'exploitation <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong><br />

boissons ou à <strong>de</strong>s conflits <strong>de</strong> voisinage. A chaque doléance, nous<br />

déclenchons une intervention avec parfois la participation <strong>de</strong> la<br />

police municipale, quand cela est nécessaire. Nous sollicitons<br />

également l’intervention <strong>de</strong> la police nationale, ou ni l’une ni<br />

l’autre en fonction du problème à traiter.<br />

Actuellement, nous sommes en phase <strong>de</strong> réflexion sur une mission<br />

Bruit, traitant globalement <strong>de</strong>s nuisances sonores. Le sonomètre et<br />

le service <strong>de</strong> la police municipale feront certainement partie <strong>de</strong>s<br />

moyens affectés à cette mission.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Merci monsieur Lebatteur. Je souhaitais savoir quand a été acheté<br />

le sonomètre qui est en attente d'étalonnage.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Nous pourrons vous donner rapi<strong>de</strong>ment une réponse sur un point<br />

extrêmement technique, si vous voulez.<br />

Si cela répond à votre question, nous allons passer à la question<br />

suivante, qui porte sur un sujet d’actualité.<br />

Monsieur Benchemakh.<br />

- Piscine <strong>de</strong> la Jonction<br />

M. Benchemakh - « Monsieur l’adjoint, mes chers collègues, nous avons appris par<br />

voie <strong>de</strong> presse que la fermeture <strong>de</strong> la piscine <strong>de</strong> la Jonction, seule<br />

piscine plein air <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong>, avait été approuvée par la<br />

municipalité.<br />

Nous n’avons pas souvenir d’avoir été consultés sur le sujet.<br />

Pouvez-vous nous informer sur ce qui motive cette décision ? Et<br />

cette décision n’est-elle pas précipitée alors que l’unique piscine<br />

en fonction présente <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> faiblesse et que le projet <strong>de</strong><br />

piscine Colbert semble difficile à financer ?<br />

Ne va-t-on pas se retrouver au final dans la situation du musée<br />

Blandin fermé <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> si longues années ? »<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Monsieur Benchemakh, voilà que vous vous mettez à relayer la<br />

rumeur. J'espère au moins que vous n’en êtes pas à l'origine. Mais<br />

que faisiez-vous en conseil municipal ces <strong>de</strong>rniers temps ? Je ne<br />

vous ai pourtant jamais vu dormir.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


79<br />

Nous ne pouvons pas avoir pris une décision sans qu’elle ait été<br />

passée <strong>de</strong>vant notre instance. Je conteste formellement qu'une telle<br />

décision ait été prise.<br />

Encore une fois, permettez-moi <strong>de</strong> vous dire,<br />

monsieur Benchemakh, que ce n'est pas votre rôle <strong>de</strong> diffuser la<br />

rumeur et d’en faire vos choux gras pour votre bénéfice électoral.<br />

Ce n’est pas votre rôle.<br />

Jusqu'à présent, vous avez, à <strong>de</strong> nombreuses reprises, donné quitus<br />

à la municipalité <strong>de</strong> son bon travail. Vous étiez presque <strong>de</strong>venu<br />

constructif, et vous voilà retombant dans l'opposition systématique,<br />

vous voilà à nouveau dans le mauvais esprit, vous voilà dans une<br />

politique dont vous aviez, l’espace d’une matinée, laissé espérer<br />

vous être éloigné. Quel dommage !<br />

Le choix est simple : cette décision n’est pas prise et elle le sera<br />

<strong>de</strong>vant le conseil municipal. Je vais vous poser une question<br />

extrêmement simple. Vous êtes d'ores et déjà contre cette<br />

fermeture. Je l'ai compris à travers votre intervention. Qu'allezvous<br />

alors proposer ?<br />

Le choix est désormais connu <strong>de</strong> tous, et je m’en suis expliqué à la<br />

presse hier : soit <strong>de</strong>s efforts que nous aurons à faire sur les services<br />

publics, soit une augmentation <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 200 euros par feuilles<br />

d'impôts. Et croyez-moi, ça fait du mal à la fois sur ceux qui payent<br />

l’impôt et à la fois sur ceux qui ne le payent pas car les<br />

propriétaires se récupéreront sur leur loyer.<br />

Nous sommes dans un combat pour la préservation du pouvoir<br />

d'achat <strong>de</strong>s <strong>Nevers</strong>ois, et refusons <strong>de</strong> toutes nos forces, d'en arriver<br />

à une augmentation d'impôts. Je ne suis pas, aujourd'hui, en mesure<br />

<strong>de</strong> vous garantir que nous allons y arriver. Le piège que<br />

Nicolas Sarkozy nous a tendu est fait pour nous faire augmenter les<br />

impôts. Nous nous battons pour l’éviter et nous le faisons <strong>de</strong> toute<br />

la force <strong>de</strong> notre volonté.<br />

Alors je vous retourne la question : puisque vous êtes contre la<br />

fermeture <strong>de</strong> la piscine <strong>de</strong> la Jonction, qu'allez-vous donc nous<br />

proposer ? Peut-être la fermeture <strong>de</strong> l'ENM ? J’ai cru observer que<br />

la presse en avait parlé. Ce n’est pas moi qui ai mis cela dans le<br />

circuit. J’espère, au moins, que vous n’en avez pas parlé <strong>de</strong> votre<br />

côté.<br />

M. Benchemakh prend la parole.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Non, vous n’avez pas la parole, monsieur Benchemakh !<br />

Est-ce peut-être la fermeture <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> la culture ou peut-être<br />

encore celle <strong>de</strong>s restaurants scolaires ? Nous attendons vos<br />

propositions.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


80<br />

Monsieur Benchemakh.<br />

M. Benchemakh - Merci monsieur Sainte Fare Garnot.<br />

Concernant la diffusion <strong>de</strong> cette information, si vous en avez parlé<br />

entre vous, elle est quand même arrivée dans le journal local. Ce<br />

n'est pas nous qui avons inventé cela. L’information a bien fuité <strong>de</strong><br />

quelque part, ou alors les journalistes écrivent n'importe quoi et à<br />

ce moment-là, il faudra leur dire.<br />

Deuxièmement, on ne peut pas débattre d'un dossier sans connaître<br />

les tenants et les aboutissants. Ne me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pas aujourd'hui <strong>de</strong><br />

prendre une décision sur la Jonction, alors qu’on ne sait pas<br />

aujourd'hui ce qui va et ce qui ne va pas. Remettons les choses à<br />

plat, étudions le dossier, voyons ce qu'il y a lieu <strong>de</strong> faire et on<br />

prendra une décision au cours <strong>de</strong>s débats. Je pense que c'est une<br />

bonne solution et non pas d’aller à l'emporte-pièce et dire que vous<br />

allez remplacer, fermer. Ce n'est pas l’objet du débat aujourd'hui, ni<br />

<strong>de</strong> la question.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Mais alors que nous parlez-vous d’une rumeur ? Vous avez à très<br />

juste titre <strong>de</strong>mandé que ces décisions puissent être prises après<br />

débat, que vous puissiez avoir les tenants et les aboutissants. Il ne<br />

tenait qu’à vous d’attendre que cette question se présente.<br />

Vous avez souhaité vous saisir d’une rumeur agitée par je ne sais<br />

qui, pour aujourd'hui vous opposer et sans doute faire un peu <strong>de</strong><br />

mousse électorale. Ce n'est pas ainsi que l'on doit exercer un<br />

mandat municipal.<br />

M. Benchemakh, puis M. Gisserot, Mme Boirin, M. Montoille.<br />

M. Benchemakh - Monsieur Sainte Fare Garnot, je m’informe quand même <strong>de</strong> ce qui<br />

se passe dans la ville en tant qu’élu et quand <strong>de</strong>s rumeurs viennent<br />

dans les mains du journal local, source d’information <strong>de</strong> tous, il me<br />

semble évi<strong>de</strong>nt - a priori ça ne l’est pas au conseil <strong>de</strong> ce jour - <strong>de</strong><br />

m’informer <strong>de</strong> ce qui se passe. Cela me semble logique.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. J’ai dit tout ce que j'avais à dire.<br />

Monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, mes chers collègues, en particulier<br />

pour vous, monsieur le premier adjoint en charge <strong>de</strong>s finances, je<br />

<strong>de</strong>meure à votre entière disposition pour vous indiquer toutes sortes<br />

<strong>de</strong> moyens vous permettant <strong>de</strong> maintenir la piscine <strong>de</strong> la Jonction,<br />

tout en n'augmentant pas les impôts. Nous avons déjà repéré<br />

1,4 million d’euros qui sont possibles <strong>de</strong> réallouer très rapi<strong>de</strong>ment,<br />

sans toucher au budget du social, du culturel, du sportif ou <strong>de</strong><br />

l’associatif.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


81<br />

Nous vous proposons donc <strong>de</strong> jouer sur cette flexibilité. Et je me<br />

tiens à votre disposition pour retravailler à la libération <strong>de</strong> ces<br />

budgets.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Très bien. Madame Boirin.<br />

Mme Boirin - Monsieur le premier adjoint, je pense que vous remplacez très bien<br />

M. le maire ce matin parce que votre réponse, toute en dédain et en<br />

moquerie, révèle que vous avez bien appris la leçon.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je vous remercie. La parole est à M. Montoille.<br />

M. Montoille - Nous avons donc la confirmation ce matin que cette question sera<br />

bien mise en débat plus tard et que la piscine <strong>de</strong> la Jonction est bien<br />

sur la sellette pour cet été.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous n'avez confirmation <strong>de</strong> rien, monsieur Montoille. Vous agitez<br />

<strong>de</strong>s rumeurs. La seule chose que je puisse vous dire, c’est que nous<br />

sommes en train <strong>de</strong> chercher toutes les solutions pour ne pas<br />

augmenter les impôts.<br />

M. Gisserot nous en proposera. Je suis prêt à les étudier. Il se<br />

trouve que j'en connais certaines, puisque nous avons déjà eu<br />

l’occasion d’échanger et que j'espère pouvoir démontrer - je suis à<br />

peu près certain <strong>de</strong> mon fait - qu'elles ne sont pas du tout à la<br />

hauteur <strong>de</strong>s enjeux. Mais nous en débattrons, si d'autres solutions<br />

existent. Le moment viendra <strong>de</strong>s choix et cela fait évi<strong>de</strong>mment<br />

partie <strong>de</strong> notre discussion sur le budget.<br />

Monsieur Frémont.<br />

M. Frémont - Je souhaite simplement dire à M. Benchemakh que je trouve<br />

extrêmement étonnante la fin <strong>de</strong> sa première intervention, lorsqu’il<br />

fait la relation et la comparaison entre l’éventuelle fermeture <strong>de</strong> la<br />

Jonction et celle du musée municipal Frédéric Blandin.<br />

Sauf plus ample informé, la municipalité n'a jamais décidé la<br />

fermeture du musée Frédéric Blandin. Elle a tout simplement<br />

décidé <strong>de</strong> sa restauration et d’en faire dans quelques années un pôle<br />

important <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> notre ville.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Dernière intervention, monsieur Gisserot.<br />

M. Gisserot - Un commentaire pour M. Frémont.<br />

Seriez-vous d'accord, monsieur Frémont, pour reconnaître qu'au<br />

final pour le <strong>Nevers</strong>ois « normal », le seul moyen <strong>de</strong> visiter le<br />

musée, c’est un petit gui<strong>de</strong> écrit dans le passé, aux éditions<br />

Gisserot. Seul moyen <strong>de</strong>puis plusieurs années et pour encore <strong>de</strong><br />

nombreuses années. Aujourd'hui, nous n’en avons pas d’autre.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


82<br />

Je crois que la remarque que nous faisons, c’est sur la base <strong>de</strong> cette<br />

expérience, et au regard <strong>de</strong>s défis financiers qui nous atten<strong>de</strong>nt,<br />

n’allons-nous pas nous retrouver à nouveau dans une situation<br />

similaire qui ne sera pas celle du musée mais qui sera celle <strong>de</strong> la<br />

piscine où finalement, nous serons entre <strong>de</strong>ux échéances avec <strong>de</strong><br />

nombreuses années sans pouvoir se baigner à <strong>Nevers</strong>, notamment<br />

l’été, qui est un plaisir reconnu par <strong>de</strong> nombreux <strong>Nevers</strong>ois et leurs<br />

enfants ? Tel était le sens <strong>de</strong> cette question et elle fait beaucoup <strong>de</strong><br />

sens. Je vous invite d’ailleurs à ce que l’on puisse en débattre en<br />

conseil, tant le sujet me paraît important.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. Je crois que nous avons fait le tour <strong>de</strong> la question. Le<br />

débat viendra ou non sur la piscine <strong>de</strong> la Jonction si cela fait partie<br />

<strong>de</strong>s propositions que nous aurons à faire. D’ici là,<br />

monsieur Benchemakh, gar<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s rumeurs. La rumeur court,<br />

et on n’est pas obligé <strong>de</strong> courir <strong>de</strong>rrière.<br />

Pour le reste, je voudrais simplement rappeler que le musée est en<br />

cours <strong>de</strong> rénovation, que nous sommes en mesure <strong>de</strong> faire avancer<br />

les travaux et que nous avons récupéré <strong>de</strong> nouveaux financements.<br />

Nous allons conclure sur cette question, madame Frémont car nous<br />

en avons suffisamment débattu, je crois.<br />

Mme Frémont - Cela n’a rien à voir, mais avant d'entamer la motion, j'aurais voulu,<br />

monsieur Sainte Fare Garnot, mes chers collègues, que l'on ait une<br />

pensée positive, aujourd'hui, pour notre collègue,<br />

M. Tarek Khaidouri qui boxera ce soir à Saint-Quentin et qui a<br />

besoin que l'on pense très fort à lui.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Je vous remercie. Nous nous associons à cette pensée.<br />

Motion pour le droit d'expression <strong>de</strong> l’opposition à <strong>Nevers</strong>.<br />

M. Gisserot - Monsieur le premier adjoint, en relisant l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

délibérations <strong>de</strong>puis mars <strong>de</strong>rnier, je me suis aperçu que<br />

l’opposition par neuf fois s’était fait interrompre par M. le maire<br />

sur la base <strong>de</strong> « vous avez atteint la limite », « vous ne parlez<br />

plus ». Le ton était très sec, même souvent odieux, si vous vous<br />

souvenez.<br />

C’est dans ce cadre-là, et non pas dans le cadre <strong>de</strong> la session<br />

d’aujourd'hui, où vous avez été un maire beaucoup plus agréable,<br />

que s’inscrit cette délibération. Quoique ! Parce qu’il y a eu<br />

quelques frictions. Mais je vous confirme que M. le maire, c’était<br />

trois et pas une <strong>de</strong> plus. Il sautait sur son siège ou il menaçait <strong>de</strong><br />

sortir, par exemple Carole Boirin, si elle continuait à vouloir<br />

s’exprimer une quatrième fois. C'est dans ce cadre-là, d’un besoin<br />

factuel que nous exprimons cette motion.<br />

« Motion pour le droit d'expression <strong>de</strong> l’opposition à <strong>Nevers</strong>.<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


83<br />

Le groupe d’opposition voit ses interventions limitées à trois<br />

questions par délibération pour l’ensemble <strong>de</strong>s neuf conseillers<br />

municipaux d’opposition. Et c’est, je crois, ce qui est important.<br />

Beaucoup d’entre nous étions élus pour la première fois et n’avions<br />

pas l’expérience <strong>de</strong> ce que cette limitation allait créer pour nous au<br />

cours du mandat.<br />

Avec le recul <strong>de</strong>s neuf premiers mois <strong>de</strong> la mandature, nous avons<br />

pu constater que cette règle, scrupuleusement respectée, a permis à<br />

<strong>de</strong> nombreuses reprises à M. le maire <strong>de</strong> couper court à tout débat<br />

démocratique sur <strong>de</strong>s sujets importants pour la commune. Or, le<br />

ministère <strong>de</strong> l’Intérieur rappelle dans le Journal officiel (JP du<br />

07/10/2008 page 8619 dont l’extrait est ci-<strong>de</strong>ssous) « qu’une<br />

mesure générale d’un règlement intérieur limitant le droit<br />

d’expression <strong>de</strong> chaque conseiller à trois minutes par point inscrit<br />

à l’ordre du jour peut, dans certains cas, restreindre <strong>de</strong> façon<br />

excessive le droit d’expression <strong>de</strong>s membres du conseil municipal.<br />

Sous réserve <strong>de</strong> l’appréciation souveraine du juge administratif, la<br />

limitation à trois minutes du temps <strong>de</strong> parole accordée aux<br />

conseillers pourrait en effet être considérée comme portant atteinte<br />

à leur droit d’expression, par exemple lors du débat d’orientation<br />

générale du budget, <strong>de</strong> l’examen du projet <strong>de</strong> budget ou <strong>de</strong> toute<br />

autre affaire présentant un enjeu important pour la commune ».<br />

Monsieur Sainte Fare Garnot, à ce titre, je souhaiterais utiliser la<br />

session d’aujourd'hui comme une illustration <strong>de</strong> ce point, le fait que<br />

nous n’avons pas pu débattre d’un enjeu important pour la<br />

commune lors du débat sur la caserne et sa mise en location au<br />

travers d’une filiale <strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts.<br />

En fait, je n’ai pas pu exprimer, parce que vous m’avez dit que<br />

j’avais passé mes trois interventions, l’autre aspect <strong>de</strong> notre<br />

intervention qui était qu’en fait, nous échangions cette affaire <strong>de</strong><br />

8 millions d’euros sur ces 29 premières années contre une affaire à<br />

4. Et je vous accor<strong>de</strong> que vous allez pouvoir la monter à 8 au<br />

travers d’un remboursement d’emprunt, mais vous ne nous l’avez<br />

pas indiqué, vous n’avez pas trouvé cet emprunt. Je pense,<br />

d’ailleurs qu’il n’existe pas.<br />

Mais <strong>de</strong> l’autre côté, nous voulions vous poser la question <strong>de</strong><br />

« pourquoi a-t-on loué seulement à 8 ? Pourquoi la Caisse <strong>de</strong>s<br />

Dépôts a-t-elle été la seule à nous faire cette offre ? Pourquoi<br />

n’aurions-nous pas ouvert un appel d’offres à d’autres entreprises<br />

qui, elles, auraient voulu bénéficier d’une telle affaire puisque la<br />

marge est pour elles énorme puisqu’il y a 8 contre 4 ? C’était une<br />

question importante.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Vous êtes en train <strong>de</strong> revenir sur le débat <strong>de</strong> tout à l'heure. Tenezvous<br />

en à votre motion, monsieur Gisserot !<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


84<br />

M. Gisserot - Oui, mais cela illustre l’importance, parce que là, vous auriez<br />

trouvé l’argent pour la piscine. Il n’y avait plus besoin <strong>de</strong> fermer la<br />

piscine <strong>de</strong> la Jonction et nous ne pouvons pas exprimer ce genre <strong>de</strong><br />

position.<br />

Je regrette qu’il y ait dans l’opposition <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> talent qui soient<br />

motivés pour apporter <strong>de</strong>s solutions financières à notre situation <strong>de</strong><br />

crise et qu’en fait, au travers <strong>de</strong> ce règlement intérieur, nous ne<br />

puissions les exprimer. Et pour moi, c’est absolument scandaleux.<br />

« En conséquence - c’est le sens <strong>de</strong> la motion - nous <strong>de</strong>mandons le<br />

support du conseil municipal par un vote pour retrouver à <strong>Nevers</strong><br />

un droit d'expression <strong>de</strong>s élus digne d’une démocratie. »<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - C’est vrai, vous aurez tous observés qu’à tous égards, <strong>Nevers</strong> se<br />

rapproche <strong>de</strong> la tyrannie. Nous venons <strong>de</strong> voter, alors que ce n’était<br />

pas une obligation pour nous, un droit d’expression supplémentaire<br />

à trois sous-groupes <strong>de</strong> l’opposition et voilà que celle-ci nous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> revenir à un principe démocratique, ce qui est excessif<br />

est insignifiant.<br />

Je vais vous répondre techniquement : notre règlement intérieur<br />

prévoit que les interventions ne doivent pas excé<strong>de</strong>r cinq minutes et<br />

non pas trois. Je ne vois pas pourquoi dans votre motion vous en<br />

venez à nous parler <strong>de</strong> trois minutes. Cette règle n’est pas<br />

applicable à <strong>Nevers</strong>. Contestations.<br />

La réponse qui est faite via le ministère <strong>de</strong> l'Intérieur, c’est qu'il<br />

faut savoir se libérer <strong>de</strong> la règle avec intelligence sur les débats les<br />

plus importants. Et il cite effectivement les événements <strong>de</strong> l’année<br />

municipale les plus cruciaux, à savoir notamment le DOB et le<br />

débat budgétaire, et ensuite le vote du budget. Ce n'est pas sur<br />

toutes les délibérations que nous avons vocation à nous raconter, à<br />

travers je ne sais quoi, pendant <strong>de</strong>s heures, ce que nous pensons<br />

d'un détail ou d’un autre. Vous avez toute liberté <strong>de</strong> vous exprimer.<br />

Cessez <strong>de</strong> vous adresser à nous comme <strong>de</strong>s pleureuses, <strong>de</strong>s Cosette.<br />

Vous êtes en mesure <strong>de</strong> vous exprimer. Arrêtez ! Soyons sérieux un<br />

instant !<br />

Une <strong>de</strong>rnière remarque, si vous me permettez : vous avez cinq<br />

minutes pour monter vos opérations. Qu’est-ce qui vous empêche<br />

<strong>de</strong> poser plusieurs questions dans une même intervention ? C’est<br />

quand même incroyable. Apprenez la technique politique et vous<br />

n'aurez alors plus à vous plaindre. Nous passons au vote sur la<br />

motion.<br />

Il est procédé au vote.<br />

Résultat du vote :<br />

Pour : 9<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


85<br />

Abstention : 1<br />

Contre : la majorité.<br />

La motion est rejetée.<br />

Nous passons à la motion suivante. Qui souhaite la présenter ?<br />

Motion concernant la publication municipale « <strong>Nevers</strong>, ça me botte » : site Colbert.<br />

M. Benchemakh - Elle n'a pas été votée, monsieur Sainte Fare Garnot.<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Atten<strong>de</strong>z, vous n’avez pas encore la parole, ici. Ce n’est quand<br />

même pas compliqué ! Il vous suffit <strong>de</strong> lever le doigt et vous avez<br />

la parole. Vous vous mettez en situation <strong>de</strong> vous faire taper sur les<br />

doigts et après, vous dites que nous sommes vilains, que vous ne<br />

pouvez pas vous exprimer.<br />

Monsieur Benchemakh, vous avez la parole.<br />

M. Benchemakh - C’est un réel plaisir. Je vous expliquais donc, pour rafraîchir votre<br />

mémoire, qu’elle avait été lue, mais pas votée. C’était tout.<br />

On souhaitait donc avoir le vote.<br />

M. Sainte Fare Garnot - Nous allons voter. Pouvez-vous relire votre motion, s’il vous plaît ?<br />

M. Benchemakh - « Concernant la publication municipale « <strong>Nevers</strong>, ça me botte »,<br />

les élus du conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> sont très attachés au<br />

respect <strong>de</strong> leurs concitoyens, et recherchent par tous les moyens à<br />

leur communiquer une information fiable et vérifiée.<br />

Dans ce cadre, ils alertent la direction <strong>de</strong> la publication <strong>de</strong><br />

« <strong>Nevers</strong>, ça me botte » sur une grave déviation éditoriale,<br />

contraire à la vérité et porteuse <strong>de</strong> calomnie, qui s’est produite<br />

dans le numéro 155 <strong>de</strong> décembre / janvier (voir annexe détails ci<strong>de</strong>ssous).<br />

Les élus transmettent pour cela leurs sincères excuses<br />

aux lecteurs neversois et souhaitent qu’un tel inci<strong>de</strong>nt ne se<br />

reproduise plus. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une correction éditoriale dans le<br />

prochain « <strong>Nevers</strong>, ça me botte ».<br />

Annexe-détails :<br />

- le <strong>de</strong>rnier « <strong>Nevers</strong>, ça me botte » (n°155) indique page 10 :<br />

« face aux fausses informations et contre-vérités que font courir les<br />

membres <strong>de</strong> l’opposition municipale à propos <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong><br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


86<br />

la surface commerciale en hypermarchés, avec notamment le projet<br />

<strong>de</strong> Champion-Carrefour du site Colbert, dès lors préjudiciables<br />

aux commerces du centre-ville, le maire, Didier Boulaud, a tenu à<br />

rétablir la vérité ».<br />

Toute notre communication d’élus sur le risque commercial<br />

Colbert pour le commerce <strong>de</strong> centre-ville a toujours porté sur la<br />

surface incrémentale <strong>de</strong> boutiques induite par le projet Colbert,<br />

jamais sur l’augmentation <strong>de</strong> la surface en hypermarchés.<br />

Nous avions toujours compris que c’était à Iso surface.<br />

C’est en ce sens que cet article nous paraît une désinformation <strong>de</strong>s<br />

habitants. »<br />

M. Sainte-Fare-Garnot - Très bien. C’était vraiment nécessaire d’y revenir. Il est vrai qu’au<br />

moment où nous nous battons pour les emplois nivernais, au<br />

moment où nous parlons d’essayer <strong>de</strong> relancer à travers le budget<br />

municipal, cela nous aurait là aussi manqué. Sans débat, nous<br />

allons passer au vote.<br />

Il est procédé au vote:<br />

Résultat du vote :<br />

Pour : 9<br />

Abstention : 1<br />

Contre : la majorité.<br />

La motion est rejetée.<br />

Je vous remercie. Nous avons épuisé l’ordre du jour. Nous en<br />

avons ainsi terminé.<br />

La séance est levée à 14 heures 10.<br />

Secrétaires <strong>de</strong> séance : Mr le Sénateur-Maire<br />

Mme FLEURY<br />

M. MANSE M. BOULAUD<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.


87<br />

Conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Nevers</strong> – 14 février 2009.

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