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DES MERLES. 55
les pays montueux (i). Belon ne reconnoît
non plus d'autres différences entre les deux
espèces que celle du plumage, et celle de l'instinct
qui attache le merle blanc aux monta­
gnes (2). On le trouve en effet, non seulement
sur celles d'Arcadie, de Savoie et d'Auvergne,
mais encore sur celles de Silésie, sur les
Alpes, l'Apennin, etc. (3). Or, cette dis­
parité d'instinct par laquelle le merle blanc
s'éloigne de la nature du merle ordinaire,
est un trait de conformité par lequel il se
rapproche de celle du merle à plastron
blanc. D'ailleurs il est oiseau de passage
comme lui, et passe dans le nrême tems;
enfin n'est-il pas évident que la nature du
merle à plastron blanc a plus de tendance
(1) Circa CyUenein Arcadia?, familiai'e, nec usquam
alibi nascens. (ïïist. animal, lib. 9 , cap. 19.) (*).
(2) Voyez Nature des oiseaux, pag. 517 , où Belon
dit expressément que ce merle ne descend jamais des
montagnes.
(5) Willulghby, Ornith. pag. 140.
(*) «Une des merveilles du mont Cyllène,le plus haut de
l'Arcadie, c'est qu'on y voit communément des merles qui
sont tout blancs ; car les oiseaux que les poètes comiques
appellent de ce nom, sont d'une autre espèce et ne chantent
point». ( Pausaniiis , traduction de Geclojn, liv. TUÎ 3
pag. iGri.) SONHIWI.
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