Etude comparative de l'efficacité des traitements ... - Mémoires IGEAT
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8.3 Traitement secondaire biologique aérobie<br />
8.3.1 Traitement à boue activée<br />
De nombreuses étu<strong>de</strong>s sur la réduction <strong>de</strong>s micro-organismes par le traitement secondaire aérobie à<br />
boue activée ont été réalisées. Dans un souci <strong>de</strong> clarté, j’ai choisi d’analyser cette étape en<br />
considérant le traitement secondaire à boue activée en tant que dispositif isolé. Si certaines étu<strong>de</strong>s<br />
comprenaient une étape préalable <strong>de</strong> traitement primaire, j’ai repris les résultats relatifs au traitement<br />
biologique uniquement, à savoir, la comparaison <strong>de</strong> l’influent et <strong>de</strong> l’effluent du traitement<br />
secondaire à boue activée.<br />
Les réductions <strong>de</strong>s bactéries par ce système varient <strong>de</strong> 1,2 log à plus <strong>de</strong> 3 log selon les types <strong>de</strong><br />
bactéries (Georges et al., 2002 ; Ueda and Horan, 2000 ; Rose et al., 1996 ; Chitnis et al., 2004). La<br />
concentration dans l’effluent du traitement à boue activée atteint <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> 10 6 CFU/100ml pour<br />
les coliformes totaux (Rose et al., 1996).<br />
Les réductions <strong>de</strong>s virus par un traitement secondaire à boue activée varient entre 0,75 log et 2 log,<br />
selon le type <strong>de</strong> virus (Ueda and Horan, 2000 ; Asano, 1998, dans Baumont et al., 2004). La<br />
concentration en virus dans certains effluents <strong>de</strong> ce traitement reste fortement élevée et dépasse les<br />
normes requises, elle est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 5 PFU/100ml pour les phages dans l’expérience <strong>de</strong> Rose<br />
(1996) (Rose et al., 1996).<br />
Une réduction <strong>de</strong> 1 à 2 log est obtenue tant pour les kystes <strong>de</strong> protozoaires (Giardia et<br />
Cryptosporidium) que pour les œufs d’helminthes (Goarnisson, 1997, dans Leftah, 2000 ; Rose et al.,<br />
1996 ; Asano, 1998, dans Baumont et al., 2004). Cependant, malgré ces résultats, Faby (1997)<br />
défend que l’efficacité d’élimination du système à boue activée pour ces parasites est négligeable<br />
(Faby, 1997, dans Baumont et al, 2004). Rose (1996) trouve un effluent en sortie du traitement à<br />
boue activée dont la concentration en kystes <strong>de</strong> Giardia est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10² kystes /100 litres et<br />
aucun œuf d’helminthe n’a été détecté dans cet effluent. (Rose et al., 1996).<br />
En résumé, notons que, malgré une très bonne diminution <strong>de</strong>s micro-organismes au niveau du<br />
traitement à boue activée, l’effluent reste encore fortement chargé en pathogènes, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10³<br />
CFU/100ml à 10 6 CFU/100ml pour les bactéries (coliformes totaux), <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 5 PFU/100ml<br />
pour les virus (phages), et <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10² Kystes/100 litres pour les protozoaires (Giardia et<br />
Cryptosporidium).<br />
L’annexe 3 répertorie les différentes efficacités du traitement secondaire à boue activée.<br />
Paramètres affectant l’efficacité du traitement à boue activée :<br />
L’élimination <strong>de</strong>s micro-organismes dans les <strong>traitements</strong> à boue activée semble être régie par<br />
plusieurs mécanismes : la décantation <strong>de</strong>s particules en suspension dans le système, la compétition<br />
avec les micro-organismes non pathogènes et la température. La part la plus importante est due à la<br />
décantation (Asano, 1998, dans Baumont et al., 2004).<br />
Le processus d’élimination <strong>de</strong>s micro-organismes le plus consistant est leur association avec les flocs<br />
préformés par la boue activée et leur élimination par décantation <strong>de</strong> ces flocs ; les micro-organismes<br />
s’adsorbant fortement aux particules soli<strong>de</strong>s (Shang et al., 2005). Cette hypothèse est confirmée par<br />
Chitnis (2004) qui remarque une différence entre la concentration en bactéries <strong>de</strong> l’eau et celle <strong>de</strong> la<br />
boue biologique du décanteur ; il affirme donc que les bactéries adhèrent aux particules en<br />
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