Etude comparative de l'efficacité des traitements ... - Mémoires IGEAT
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(Davies-Colley et al., 1997). Il semblerait que les micro-organismes agissent différemment à l’action<br />
<strong>de</strong>s rayons lumineux. Ainsi, les entérocoques et certains virus (Phage F-ARN) sont inactivés <strong>de</strong> façon<br />
égale par les trois rayonnements (UVA, UVB, et lumière visible), tandis que E. Coli et les coliformes<br />
fécaux sont inactivés principalement par les UVB (Davies-Colley et al., 1997).<br />
Le pH influence la survie <strong>de</strong>s micro-organismes, la limite <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong>s bactéries étant égale à<br />
9-9,5 (Pearson et al., 1987 dans Fallowfield et al., 1996).<br />
La prédation se réalise naturellement dans un système extensif, là où un écosystème naturel s’établit.<br />
Cette prédation se fera essentiellement par les protozoaires flagellés et ciliés ; les amibes libres, les<br />
némato<strong>de</strong>s et les rotifères agissent également, mais <strong>de</strong> façon plus limitée. Selon Decamp (1999),<br />
certains ciliés ingèrent jusqu’à 49 bactéries par heure. Vu leur concentration habituelle <strong>de</strong> 600<br />
ciliés/ml dans le liqui<strong>de</strong> interstitiel <strong>de</strong>s systèmes à lit <strong>de</strong> gravier, il n’est pas étonnant d’observer <strong>de</strong>s<br />
réductions importantes <strong>de</strong> micro-organismes (Decamp, 1996). Quant aux autres prédateurs, ils sont<br />
capables d’ingérer jusqu’à 260 bactéries par heure (pour les amibes), 960 bactéries par heure (pour<br />
les rotifères) et 342 bactéries par heure (pour les némato<strong>de</strong>s). Ces prédateurs sont influencés par<br />
certaines conditions 12 , notamment la température et l’oxygène. Les bactéries ne sont pas les seules<br />
cibles <strong>de</strong>s prédateurs, les virus et les parasites sont également ingérés. Concernant les parasites,<br />
Cryptosporidium peut être ingéré à un taux <strong>de</strong> 2,8 oocystes par cellule par minute, selon le type <strong>de</strong><br />
cilié (Stott et al., 2001).<br />
Les bactériophages sont également capables d’éliminer les bactéries, ils agissent en détruisant les<br />
bactéries par lyse (Thurston et al., 2001 ; Decamp et al., 1999 ; Green et al., 1997).<br />
La sécrétion <strong>de</strong> toxines par les végétaux et par certaines bactéries est un autre processus permettant<br />
l’élimination <strong>de</strong>s micro-organismes. Elle se réalise surtout en système <strong>de</strong> défense. La compétition<br />
entre micro-organismes pour les éléments nutritifs engendre également l’élimination <strong>de</strong>s<br />
communautés <strong>de</strong> micro-organismes les moins habiles.<br />
La filtration <strong>de</strong>s micro-organismes est aussi connue comme un <strong>de</strong>s processus d’élimination<br />
microbiologique dans les lagunes, elle se réalise tant par la surface <strong>de</strong>s racines que par le substrat<br />
(Karim et al., 2004 ; Stott et al., 1999).<br />
La sédimentation est un processus non négligeable dans l’élimination <strong>de</strong>s micro-organismes. En<br />
effet, les divers micro-organismes sont adsorbés sur <strong>de</strong>s particules qui, par la suite, vont décanter au<br />
fond <strong>de</strong>s bassins. Karim (2004) confirme cet effet en dénombrant un nombre <strong>de</strong> micro-organismes<br />
beaucoup plus important dans les sédiments par rapport à l’eau, et ce tant pour les virus et les<br />
bactéries que pour les protozoaires. Ces observations avaient déjà été faites par d’autres chercheurs<br />
tels que Green (1997), Gersberg (1987) et Decamp (1998) (Karim et al., 2004). Notons qu’une<br />
resuspension <strong>de</strong>s particules et <strong>de</strong>s pathogènes est possible si les sédiments sont déplacés par les<br />
organismes aquatiques indigènes, par exemple (Amahmid et al., 2002).<br />
12 Ces conditions sont décrites dans le point 9.4.3<br />
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