Diabète en Belgique - Novo Nordisk
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<strong>Diabète</strong><br />
<strong>en</strong> <strong>Belgique</strong><br />
la pandémie cachée et impact
« le diabète est associé <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> égalem<strong>en</strong>t à des coûts humains, sociaux et<br />
économiques gigantesques. Il faut réagir. »<br />
Dr Jean-Claude Daubresse, présid<strong>en</strong>t de l’Association Belge du <strong>Diabète</strong><br />
« …246 millions de personnes dans le monde souffr<strong>en</strong>t du diabète … ce<br />
nombre atteindra les 380 millions dès 2025 »<br />
International Diabetes Federation, 2006<br />
« Il n’est pas simple d’admettre que l’on est atteint de diabète. C’est davantage<br />
qu’un ‘petit peu de sucre’ ; il s’agit d’une affection nécessitant un suivi strict et<br />
un accompagnem<strong>en</strong>t médical. En tant que personne atteinte de diabète, il est<br />
important de ne pas minimiser le diagnostic, sans quoi le suivi ne peut se mettre<br />
<strong>en</strong> route. »<br />
Luc Maes, atteint de diabète de type 2 depuis 2007<br />
« Si nous n'agissons pas, les personnes dont l'espérance de vie est plus courte<br />
et ayant une moins bonne qualité de vie que celle qu'ils mérit<strong>en</strong>t ne nous le<br />
pardonneront pas »<br />
Bill Clinton, ex-Présid<strong>en</strong>t des États-Unis, 2007
<strong>Diabète</strong> :<br />
un problème à la fois mondial et tout proche.<br />
Que peut faire la <strong>Belgique</strong> ?<br />
En <strong>Belgique</strong> 1<br />
On ne dispose pas de données épidémiologiques<br />
exactes sur la préval<strong>en</strong>ce du diabète <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> : <strong>en</strong><br />
fonction de la source, les estimations vari<strong>en</strong>t aujourd’hui<br />
de 300 000 à 400 000, et vraisemblablem<strong>en</strong>t<br />
500 000 Belges atteints de diabète, soit un Belge sur<br />
vingt 2 . Ce nombre pourrait atteindre un sur dix <strong>en</strong> 2020.<br />
En 2007, on estime qu’un million de Belges, soit 14 %<br />
de la population adulte, ont une glycémie trop élevée<br />
(perturbation de la tolérance au glucose ou diabète) 3 . Le<br />
risque augm<strong>en</strong>te avec l’âge : 20% des personnes (ou<br />
bi<strong>en</strong> une personne sur cinq) de plus de 65 ans sont<br />
atteintes de diabète de type 2 4 . Le diabète est donc un<br />
des problèmes de santé les plus importants <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong>,<br />
et la première épidémie qui ne soit pas contagieuse.<br />
On suspecte que pour toute personne atteinte de<br />
diabète, il y <strong>en</strong> a une autre chez qui le diagnostic n’est<br />
pas <strong>en</strong>core posé 5 .<br />
Au mom<strong>en</strong>t du diagnostic de diabète de type 2, on<br />
observe déjà des complications du diabète chez un<br />
quart des pati<strong>en</strong>ts.<br />
On évalue que le diabète de type 1 représ<strong>en</strong>te 10 à<br />
20% 6 de la population diabétique connue.<br />
En Europe, la préval<strong>en</strong>ce du syndrôme métabolique est<br />
estimée à 15% de la population adulte 7 .<br />
Bi<strong>en</strong> que le diabète puisse aujourd’hui être bi<strong>en</strong> contrôlé<br />
par des médicam<strong>en</strong>ts, il pèse lourdem<strong>en</strong>t sur la qualité<br />
de vie de la personne et de son <strong>en</strong>tourage, et les<br />
complications du diabète sont invalidantes : insuffisance<br />
rénale, cécité, insuffisance cardiaque, problèmes au<br />
niveau des membres (pied diabétique)…<br />
L’INAMI rapporte les chiffres suivants pour la <strong>Belgique</strong> 8 :<br />
• 85% des personnes diabétiques prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des<br />
complications oculaires (cécité: 2%)<br />
• 86% des personnes diabétiques prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des<br />
complications rénales<br />
1 Dr Daubresse - RIZIV-INAMI réunion de cons<strong>en</strong>sus<br />
29-05-2008<br />
2 Statistiques INAMI 2007<br />
3 VDV - Diabetes Atlas, 3ième édition, International<br />
Diabetes Federation 2006<br />
4 Statistiques INAMI 2007<br />
5 Statistiques INAMI 2007<br />
• 5 à 10% des personnes diabétiques risqu<strong>en</strong>t<br />
d’être amputées suite à des complications<br />
vasculaires, ou infectieuses au niveau des<br />
membres inférieurs.<br />
La mortalité liée aux complications diabétiques est aussi<br />
importante 9 :<br />
• 55% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t de<br />
complications cardiaques (infarctus)<br />
• 8% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t d’un<br />
accid<strong>en</strong>t cérébral<br />
• 6% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t d’une<br />
complication infectieuse.<br />
Des calculs de préval<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Allemagne 10 donn<strong>en</strong>t une<br />
bonne image de l’impact du diabète pour la société : le<br />
diabète y est responsable d’un accid<strong>en</strong>t vasculaire<br />
cérébral toutes les 12 minutes, d’un infarctus du<br />
myocarde toutes les 19 minutes, d’une amputation<br />
toutes les 19 minutes et d’une nouvelle dialyse toutes<br />
les 60 minutes, et toutes les 90 minutes une personne<br />
devi<strong>en</strong>t aveugle à cause du diabète.<br />
C’est surtout le traitem<strong>en</strong>t de ces complications du<br />
diabète qui coûte très cher à la société.<br />
Nous pouvons changer le diabète…<br />
Nous pouvons prév<strong>en</strong>ir le diabète pour la plupart<br />
des g<strong>en</strong>s…<br />
Nous pouvons bi<strong>en</strong> contrôler le diabète des personnes<br />
ayant été diagnostiquées…<br />
Nous pouvons empêcher une partie importante de la<br />
souffrance liée au diabète…<br />
Nous pouvons aider les personnes atteintes de diabète à<br />
vivre longtemps, des vies saines…<br />
Mais nous devons agir maint<strong>en</strong>ant…<br />
Vous trouverez dans ce rapport les informations<br />
ess<strong>en</strong>tielles pour aborder l'une des principales questions<br />
de santé du 21 e siècle.<br />
6 Statistiques INAMI 2007<br />
7 Site portale santé « Passeport Santé » :<br />
www.passeportsante.net<br />
8 www.lasante.be – Statistiques INAMI 2007<br />
9 www.lasante.be – Statistiques INAMI 2007<br />
10 Liebl A, et al. Exp Clin Endocrinol Diabetes<br />
2002;110(1):10-6
Le défi d'une pandémie<br />
… <strong>en</strong> 2007, 246 millions de personnes dans<br />
le monde étai<strong>en</strong>t atteintes de diabète, ce qui<br />
représ<strong>en</strong>te 6 % de la population âgée de 20 à 79<br />
ans. En Europe 10 millions de personnes serai<strong>en</strong>t<br />
diabétiques (soit 4% de la population totale)… 11<br />
On estime que ce chiffre atteindra les 380 millions<br />
dès 2025 …<br />
11 www.lasante.be – Statistiques INAMI 2007
L’augm<strong>en</strong>tation du<br />
diabète et ses causes<br />
Le diabète augm<strong>en</strong>te tellem<strong>en</strong>t que les systèmes de soins de santé connaîtront<br />
bi<strong>en</strong>tôt des difficultés pour y faire face. L’augm<strong>en</strong>tation mondiale du nombre<br />
d’<strong>en</strong>fants atteints d’obésité représ<strong>en</strong>te pour le diabète et les affections chroniques<br />
ce que la fonte des glaciers est pour le changem<strong>en</strong>t climatique : un signal d'alarme<br />
pour l'av<strong>en</strong>ir.<br />
Le diabète augm<strong>en</strong>te dans le monde à un rythme<br />
alarmant. Le nombre de personnes chez qui l’on<br />
diagnostique un diabète augm<strong>en</strong>te. De plus, l’espérance<br />
de vie progresse, ce qui <strong>en</strong>traîne une augm<strong>en</strong>tation<br />
rapide du nombre de personnes atteintes de diabète.<br />
L’International Diabetes Federation (IDF) estime qu'<strong>en</strong><br />
2007, 246 millions de personnes dans le monde étai<strong>en</strong>t<br />
atteintes de diabète, soit 6 % de la population âgée de<br />
20 à 79 ans. On estime que ce chiffre va atteindre les<br />
380 millions dès 2025, soit 7,3 % de la population<br />
adulte mondiale.<br />
Chez un grand nombre de personnes, le diagnostic de<br />
diabète n'est pas posé, ou trop tardivem<strong>en</strong>t. Il est alors<br />
difficile de contrôler l’affection, et des complications<br />
plus coûteuses peuv<strong>en</strong>t voir le jour.<br />
L'augm<strong>en</strong>tation rapide est due au vieillissem<strong>en</strong>t de la<br />
population et à un mode de vie de moins <strong>en</strong> moins sain.<br />
L’alim<strong>en</strong>tation trop riche et le manque d’activité<br />
physique sont les grands coupables.<br />
Les modes de vie malsains font augm<strong>en</strong>ter l'obésité<br />
(définie comme un indice de masse corporelle (IMC)<br />
supérieur à 30). L’obésité augm<strong>en</strong>te à son tour le risque<br />
de développer un diabète de type 2.<br />
On ne guérit toujours pas le diabète, malgré les efforts<br />
actuels. On peut néanmoins pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge de<br />
manière efficace les problèmes qui peuv<strong>en</strong>t y être<br />
associés, et réduire les facteurs de risque. Relever le défi<br />
du diabète n'est certes pas une tâche simple. C’est<br />
cep<strong>en</strong>dant faisable, moy<strong>en</strong>nant l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de toutes<br />
les parties concernées et une information claire.<br />
Sans information ni action, nous nous dirigeons sans le<br />
savoir vers une pandémie pouvant être évitée.<br />
Indice de masse corporelle et risque du diabète de<br />
type 2<br />
Risque relatif<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
35<br />
Indice de masse corporelle<br />
Source: Hu, F.B et al
Augm<strong>en</strong>tation du<br />
diabète <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong><br />
La préval<strong>en</strong>ce de la surcharge pondérale <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong><br />
chez les personnes de plus de 18 ans 12 :<br />
– 31 % IMC ≥ 25<br />
– 18 % IMC ≥ 27 et 30) : 25,5 %<br />
– Obésité abdominale : 46,0 %<br />
– <strong>Diabète</strong> rapporté par le pati<strong>en</strong>t : 18,6 %<br />
– <strong>Diabète</strong> non diagnostiqué<br />
(glycémie à jeun ≥ 7 mmol/l) : 12,8 %<br />
12 Sondage belge de la consommation alim<strong>en</strong>taire 1 – 2004, IPH/EPI reports N° 2006 – 016 ; Moreau 2004<br />
13 Statistiques INAMI 2007<br />
14 Pharmaci<strong>en</strong> De Swaef RIZIV-INAMI réunion de cons<strong>en</strong>sus 29-05-2008 - Statistiques INAMI 2007: base = traitem<strong>en</strong>t livré<br />
<strong>en</strong> officine publique par l’assurance soins de santé<br />
15 Statistiques INAMI 2007- Farmanet<br />
16 INAMI – Service des soins de santé – Statistiques INAMI 2007<br />
17 Prof De Backer – UZ Gand – Données cardiovasculaires <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> : possibilities and restraints 13-03-2008
L'impact du diabète<br />
… les personnes atteintes de diabète nécessit<strong>en</strong>t<br />
un traitem<strong>en</strong>t médical à vie, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un risque<br />
accru d'être victimes de complications graves,<br />
notamm<strong>en</strong>t crise cardiaque, accid<strong>en</strong>t vasculaire<br />
cérébral, insuffisance rénale, cécité et ulcérations<br />
pouvant m<strong>en</strong>er à l'amputation du pied …
Qu’est-ce que le diabète ?<br />
Le diabète est une affection évolutive chronique nécessitant un traitem<strong>en</strong>t à vie.<br />
Cette affection prédispose à de nombreuses complications graves et coûteuses.<br />
Le diabète est une affection chronique affectant la<br />
manière dont le corps est capable de traiter le glucose<br />
prov<strong>en</strong>ant des alim<strong>en</strong>ts sucrés ou des fécul<strong>en</strong>ts. Les<br />
deux principales formes du diabète sont les suivantes :<br />
le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Les<br />
personnes atteintes de diabète, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de<br />
la forme, devront recevoir un traitem<strong>en</strong>t médical à vie<br />
et prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un risque significativem<strong>en</strong>t accru d'être<br />
victimes de complications graves, notamm<strong>en</strong>t crise<br />
cardiaque, accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral, insuffisance<br />
rénale, cécité et ulcérations pouvant m<strong>en</strong>er à<br />
l'amputation du pied.<br />
En cas de diabète de type 1, le pancréas ne peut plus<br />
produire d'insuline (l'insuline étant une hormone<br />
permettant au glucose d'être utilisé dans les cellules<br />
du corps pour libérer de l'énergie). Le diabète de<br />
type 1 est traité par des injections d'insuline et un<br />
équilibre minutieux <strong>en</strong>tre l'alim<strong>en</strong>tation (qui apporte<br />
du glucose) et l'exercice physique (qui le consomme).<br />
Un taux glycémique trop bas peut m<strong>en</strong>er à une perte<br />
de consci<strong>en</strong>ce. Si la glycémie reste trop élevée, le corps<br />
utilise comme source d'énergie les réserves de graisse<br />
au lieu du glucose, augm<strong>en</strong>tant la libération des cétones<br />
et acides toxiques, <strong>en</strong>traînant coma et décès.<br />
Le diabète de type 2 est une affection duale : d’une<br />
part, le pancréas ne produit pas la quantité nécessaire<br />
d'insuline, mais d’autre part, cette dernière ne peut<br />
plus agir correctem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> raison d’une ins<strong>en</strong>sibilité à<br />
l’insuline des tissus. Le diabète de type 2 peut être bi<strong>en</strong><br />
maîtrisé initialem<strong>en</strong>t par une alim<strong>en</strong>tation saine, la perte<br />
de poids et une activité physique accrue. Beaucoup<br />
de personnes atteintes de diabète de type 2 auront<br />
besoin d'un traitem<strong>en</strong>t par comprimés pour stimuler la<br />
production d'insuline. Ceci pour améliorer l'utilisation de<br />
l'insuline disponible, ou ral<strong>en</strong>tir la vitesse d'absorption<br />
de glucose depuis le système digestif. Les personnes<br />
atteintes de diabète de type 2 peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être<br />
traitées par insuline (et c'est fréquemm<strong>en</strong>t le cas).<br />
Pourquoi n'<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d-on pas parler davantage ?<br />
Malgré l’augm<strong>en</strong>tation rapide du nombre de personnes<br />
atteintes de diabète et les coûts croissants du<br />
traitem<strong>en</strong>t, le diabète ne bénéficie pas de l’att<strong>en</strong>tion<br />
nécessaire. On parle toujours trop peu du diabète. Une<br />
des raisons est le fait que le diabète reste longtemps<br />
caché. Beaucoup de personnes atteintes de diabète de<br />
type 2 n’id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t pas de petits problèmes comme<br />
des signaux d’alarme et consult<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t beaucoup<br />
trop tard. De plus, le diabète n'est pas assez souv<strong>en</strong>t<br />
rapporté comme la cause du décès. Souv<strong>en</strong>t, les<br />
complications classiques sont indiquées comme cause<br />
de décès, notamm<strong>en</strong>t une crise cardiaque, un accid<strong>en</strong>t<br />
vasculaire cérébral ou une insuffisance rénale.<br />
Que signifie le diabète pour la personne<br />
elle-même ?<br />
Le diabète est une affection à vie, qui doit faire partie<br />
de la vie de la personne concernée dès le mom<strong>en</strong>t du<br />
diagnostic. On ne peut toujours pas guérir le diabète.<br />
Trouver un équilibre <strong>en</strong>tre alim<strong>en</strong>tation, traitem<strong>en</strong>t et<br />
activité physique doit faire partie du quotidi<strong>en</strong>. Ce n’est<br />
pas aussi facile pour tout le monde : découragem<strong>en</strong>t<br />
et dépression affect<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t les personnes atteintes<br />
de diabète. La compréh<strong>en</strong>sion et l’éducation sont des<br />
armes importantes dans le contrôle de l’affection. Une<br />
information précise, un souti<strong>en</strong> psychologique, des<br />
explications pratiques sur le traitem<strong>en</strong>t et l’hygiène du<br />
pied, l’information et les formations sont d’importance<br />
vitale pour contrôler le diabète de manière optimale.
<strong>Diabète</strong><br />
Affection chronique où la glycémie<br />
est trop élevée, parce que la<br />
production d'insuline est abs<strong>en</strong>te ou<br />
insuffisante.<br />
Symptômes<br />
Fatigue, perte de poids, soif<br />
accrue, miction fréqu<strong>en</strong>te, vision<br />
floue<br />
Complications<br />
Des complications<br />
graves peuv<strong>en</strong>t résulter<br />
d’une glycémie élevée.<br />
Certaines complications<br />
sont illustrées sur le<br />
schéma. Cep<strong>en</strong>dant,<br />
ces dernières peuv<strong>en</strong>t<br />
largem<strong>en</strong>t être évitées<br />
et reportées grâce à un<br />
diagnostic précoce et un<br />
traitem<strong>en</strong>t efficace.<br />
Un traitem<strong>en</strong>t efficace<br />
peut réduire les<br />
complications<br />
coûteuses du diabète<br />
jusqu'à 50 %<br />
Cécité<br />
Risque :<br />
Principale cause de la cécité de<br />
l'adulte. Le diabète est la cause<br />
principale de cécité.<br />
Traitem<strong>en</strong>t efficace :<br />
Réduit la dégradation grave de<br />
l’affection de plus d'un tiers.<br />
Accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral<br />
Risque :<br />
Jusqu'à 4 fois plus de risques.<br />
Traitem<strong>en</strong>t efficace :<br />
Réduit les accid<strong>en</strong>t vasculaires cérébraux<br />
de plus d'un tiers.<br />
Crise cardiaque<br />
Risque :<br />
Augm<strong>en</strong>té de 300 % et 4 fois plus<br />
de risques de crise cardiaque.<br />
Traitem<strong>en</strong>t efficace :<br />
Mène à une réduction de<br />
l'insuffisance cardiaque supérieure<br />
à 50 %.<br />
Insuffisance rénale totale<br />
Risque :<br />
3 fois plus de risques que dans la<br />
population normale.<br />
Traitem<strong>en</strong>t efficace :<br />
Réduit les causes d'insuffisance rénale<br />
de plus d'un tiers.<br />
Amputation<br />
Risque :<br />
Principale cause d'amputations<br />
non traumatiques des membres<br />
inférieurs.<br />
Traitem<strong>en</strong>t efficace :<br />
Réduit le nombre d'amputations<br />
et l'éducation efficace réduit le<br />
nombre d'ulcères du pied.
Impact du diabète <strong>en</strong><br />
<strong>Belgique</strong><br />
L’INAMI rapporte les chiffres suivants pour la <strong>Belgique</strong> 18 :<br />
• 85% des personnes diabétiques prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des<br />
complications oculaires (cécité: 2%)<br />
• 86% des personnes diabétiques prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des<br />
complications rénales<br />
• 5 à 10% des personnes diabétiques risqu<strong>en</strong>t<br />
d’être amputées suite à des complications<br />
vasculaires, ou infectieuses au niveau des<br />
membres inférieurs.<br />
La mortalité liée aux complications diabétiques est aussi<br />
importante 19 :<br />
• 55% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t de<br />
complications cardiaques (infarctus)<br />
• 8% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t d’un<br />
accid<strong>en</strong>t cérébral<br />
• 6% des personnes diabétiques décèd<strong>en</strong>t d’une<br />
complication infectieuse.<br />
Des calculs de préval<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Allemagne 20 donn<strong>en</strong>t une<br />
bonne image de l’impact du diabète pour la société : le<br />
diabète est responsable d’un accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral<br />
toutes les 12 minutes, d’un infarctus du myocarde toutes les<br />
19 minutes, d’une amputation toutes les 19 minutes, d’une<br />
nouvelle dialyse toutes les 60 minutes, et toutes les 90<br />
minutes une personne devi<strong>en</strong>t aveugle à cause du diabète.<br />
Notre objectif est que les personnes atteintes de diabète<br />
mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leur taux d’hémoglobine glycosylée (HbA 1c ) <strong>en</strong><br />
dessous de 7 %. Le besoin <strong>en</strong> soin d’une personne atteinte<br />
du diabète dép<strong>en</strong>d de la sévérité du diabète, de la prés<strong>en</strong>ce<br />
de complications, de la stabilité du contrôle glycémique.<br />
18 www.lasante.be – Statistiques INAMI 2007<br />
19 www.lasante.be – Statistiques INAMI 2007<br />
20 Liebl A, et al. Exp Clin Endocrinol Diabetes<br />
2002;110(1):10-6<br />
En <strong>Belgique</strong>, il n’existe que des données fragm<strong>en</strong>taires<br />
sur les valeurs d’HbA 1c chez les personnes atteintes de<br />
diabète. Pour interpréter correctem<strong>en</strong>t les données<br />
d’HbA 1c , il faut toujours t<strong>en</strong>ir compte de l’âge du pati<strong>en</strong>t,<br />
de ses autres affections et de la durée du diabète.<br />
Les projets EuroAspire III et Monica (1983-1992) 21 nous<br />
offr<strong>en</strong>t des registres de données cardiovasculaires dans<br />
des régions spécifiques de Gand et Charleroi. Quelques<br />
chiffres de préval<strong>en</strong>ce sont disponibles pour les pati<strong>en</strong>ts<br />
du groupe gantois :<br />
• Contrôle glycémique <strong>en</strong> cas de diabète rapporté<br />
par le pati<strong>en</strong>t<br />
o via mesure<br />
(glycémie à jeun ≤ 6,5 mmol/l) : 14,6 %<br />
o via interview (HbA 1c < 6,5 %) : 47,1 %<br />
Dans l’étude Start 22 , réalisée chez 196 personnes<br />
atteintes de diabète de type 2, chez qui le traitem<strong>en</strong>t oral<br />
avait échoué et chez qui l’on avait instauré un traitem<strong>en</strong>t<br />
biphasique par insuline asparte 30/70, le taux moy<strong>en</strong><br />
d’HbA 1c était de : 9,5 % +/- 1,6. Au début du traitem<strong>en</strong>t<br />
par insuline, ces personnes étai<strong>en</strong>t atteintes de diabète<br />
depuis 9,7 années <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.<br />
La dernière initiative IPQED 23 pour l’amélioration de la<br />
qualité et l’épidémiologie dans le diabète, m<strong>en</strong>ée auprès<br />
de 6275 pati<strong>en</strong>ts atteints de diabète de type 2, traités<br />
par insuline, avec une durée moy<strong>en</strong>ne connue du diabète<br />
de 14,9 +/- 8,9 années, a m<strong>en</strong>tionné les valeurs et<br />
répartitions suivantes :<br />
N Moy<strong>en</strong>ne ST.Dev. P10 Mediane P90<br />
HBA1c (%) 6275 7,84 1,54 6,2 7,6 9,8<br />
HBA1c(%)<br />
< 7 7-7,9 8-8,9 ≥ 9<br />
N 1878 1928 1289 1180<br />
% 29,9 30,7 20,5 18,8<br />
Nombre d'injections/jour<br />
≤ 2 >2<br />
N % N %<br />
Pas d'ADO 1930 31 1333 22<br />
ADO 2057 33 890 14<br />
Total 3987 64,0 2223 35,0<br />
21 Prof De Backer – UZ Gand – Données cardiovasculaires <strong>en</strong><br />
<strong>Belgique</strong> : possibilities and restraints 13-03-2008<br />
22 Étude START mars 2003-septembre 2004, <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong> data<br />
on file<br />
23 IPQED rapport des résultats de 2005-2006
Les coûts <strong>en</strong>traînés par<br />
le diabète<br />
… Les coûts du traitem<strong>en</strong>t et des stratégies<br />
de prév<strong>en</strong>tion du diabète dans le monde sont<br />
estimés à 232 milliards de dollars américains <strong>en</strong><br />
2007. En 2025, on s’att<strong>en</strong>d à ce qu’ils s’élèv<strong>en</strong>t à<br />
302,5 milliards de dollars américains… Le diabète<br />
donne égalem<strong>en</strong>t lieu à des coûts indirects pour<br />
l'économie et la population, pouvant dépasser<br />
largem<strong>en</strong>t les coûts des soins médicaux…
Les coûts directs et<br />
indirects du diabète<br />
Le diabète affecte non seulem<strong>en</strong>t la qualité de vie et les finances de la personne<br />
concernée, mais il pèse aussi sur la santé financière des familles et de la société. Des<br />
données indiqu<strong>en</strong>t que le diagnostic précoce du diabète et la mise <strong>en</strong> œuvre d’un<br />
traitem<strong>en</strong>t adapté permett<strong>en</strong>t de diminuer les coûts de soins de santé. Une prise <strong>en</strong><br />
charge de qualité diminue <strong>en</strong> effet nettem<strong>en</strong>t le risque de complications coûteuses.<br />
Les coûts du diabète sont très importants à la fois pour<br />
les personnes et pour l'économie à plus grande échelle.<br />
Et ces coûts sont <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation. Le diabète représ<strong>en</strong>te<br />
une charge de plus <strong>en</strong> plus lourde <strong>en</strong> termes de coûts<br />
directs de soins de santé et égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> coûts indirects<br />
pour la société <strong>en</strong> termes de perte de productivité, de<br />
soins sociaux et de pertes financières pour la personne<br />
atteinte de diabète.<br />
Dans de nombreux pays, les dép<strong>en</strong>ses <strong>en</strong> soins de santé<br />
ont augm<strong>en</strong>té plus rapidem<strong>en</strong>t que la croissance du PNB<br />
per capita de la population et représ<strong>en</strong>te une part de plus<br />
<strong>en</strong> plus importante des budgets des autorités, des<br />
employeurs et des individus. Les coûts du traitem<strong>en</strong>t et de<br />
prév<strong>en</strong>tion du diabète dans le monde sont estimés à<br />
232 milliards de dollars américains <strong>en</strong> 2007. En 2025, on<br />
s’att<strong>en</strong>d à ce qu’ils s’élèv<strong>en</strong>t à 302,5 milliards de dollars<br />
américains. En raison de la croissance de la préval<strong>en</strong>ce des<br />
affections non transmissibles par rapport aux affections<br />
infectieuses, l’augm<strong>en</strong>tation des besoins de fonds dans le<br />
budget des soins de santé pourrait <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drer une<br />
concurr<strong>en</strong>ce sévère pour le financem<strong>en</strong>t. Tant au sein du<br />
budget des soins de santé qu’<strong>en</strong>tre les budgets des soins<br />
de santé et celui des autres services publics.<br />
Dans des pays ayant des économies développées,<br />
jusqu’aux trois quarts des dép<strong>en</strong>ses liées au diabète sont<br />
consacrés au traitem<strong>en</strong>t de ses complications médicales<br />
(telles que l'accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral et l'insuffisance<br />
rénale) dans les hôpitaux. Dans les pays <strong>en</strong> voie de<br />
développem<strong>en</strong>t, les coûts sont faussés par le fait que de<br />
nombreuses personnes n’ont pas accès au traitem<strong>en</strong>t ou<br />
aux soins. Une très importante partie de l'activité<br />
économique passe <strong>en</strong> outre par le troc et le commerce<br />
non structuré. En empêchant les personnes atteintes de<br />
diabète et leurs soignants de travailler, l’affection frappe<br />
ces personnes lourdem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> les empêchant de gagner<br />
leur vie.<br />
Le diabète a égalem<strong>en</strong>t un impact sur les coûts indirects<br />
de l'économie et la personne pouvant largem<strong>en</strong>t<br />
dépasser les coûts des soins médicaux. Même lorsque les<br />
personnes atteintes de diabète peuv<strong>en</strong>t toujours<br />
travailler, le diabète peut avoir un impact sur leur<br />
capacité à fonctionner au maximum de leurs capacités.<br />
Cela peut impliquer de pr<strong>en</strong>dre des congés <strong>en</strong> raison de<br />
l’affection ou de traitem<strong>en</strong>ts hospitaliers et finalem<strong>en</strong>t<br />
donner lieu à une retraite anticipée, à une incapacité de<br />
travail, voire à un décès prématuré. Ce qui implique la<br />
perte d’une expertise pour le milieu professionnel. Le<br />
coût du diabète pour la productivité nationale est élevé,<br />
et proportionnellem<strong>en</strong>t plus important pour des<br />
économies moins bi<strong>en</strong> développées.<br />
Sur le plan personnel, les personnes atteintes de diabète<br />
subiss<strong>en</strong>t une perte de rev<strong>en</strong>us si elles doiv<strong>en</strong>t arrêter de<br />
travailler. Les soins qu'elles reçoiv<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t être donnés<br />
par des membres de la famille, qui perdront égalem<strong>en</strong>t<br />
de l'arg<strong>en</strong>t. La plupart des pays industrialisés ont<br />
organisé des schémas d'assurance médicale et/ou des<br />
services de soins de santé sout<strong>en</strong>us par le gouvernem<strong>en</strong>t,<br />
de manière à ce que la pression financière ne s'ajoute pas<br />
à la souffrance physique causée par le diabète, mais dans<br />
de nombreux pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t, les<br />
personnes atteintes de diabète sont obligées de payer<br />
elles-mêmes leurs traitem<strong>en</strong>ts médicam<strong>en</strong>teux. En Inde,<br />
par exemple, jusqu'à 25 % du rev<strong>en</strong>u des ménages sont<br />
nécessaires pour couvrir ces coûts, et 30 % des ménages<br />
modestes <strong>en</strong> Chine imput<strong>en</strong>t leur pauvreté aux coûts des<br />
soins de santé. Même aux États-Unis, la couverture <strong>en</strong><br />
matière de santé de trois millions de personnes atteintes<br />
de diabète ne suffit pas pour recevoir des soins de santé<br />
corrects, voire le moindre soin.
Un dépistage plus rapide et un traitem<strong>en</strong>t amélioré augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t et amélior<strong>en</strong>t<br />
l‘espérance de vie<br />
Début de<br />
l’étude<br />
(HbA 1c<br />
= 9.1%)<br />
Traitem<strong>en</strong>t<br />
amélioré<br />
(HbA 1c<br />
= 7.0%)<br />
Dépistage<br />
plus rapide<br />
&<br />
traitem<strong>en</strong>t<br />
amélioré<br />
Âge au<br />
diagnostic<br />
52<br />
52<br />
Complications<br />
mineures<br />
60-62 66-68 68<br />
Complications<br />
mineures<br />
52 65-68 69-71 71<br />
Source : CORE/IMS, sur la base de la cohorte UKPDS diagnostiquée à l’âge de 52 ans<br />
Complications<br />
majeures<br />
62-64 68-70 70<br />
25-35%*<br />
Complications<br />
mineures<br />
25-40%*<br />
Complications<br />
majeures<br />
25-60%*<br />
* réduction moy<strong>en</strong>ne du risque<br />
Complications<br />
majeures<br />
25-65%*<br />
Remarque : dépistage et traitem<strong>en</strong>t précoce, simulés sur une population de pati<strong>en</strong>ts sans complications lors du diagnostic. Traitem<strong>en</strong>t amélioré<br />
simulé sur une population de pati<strong>en</strong>ts traitée de manière à atteindre l’objectif de HbA 1c = 7,0%
Comm<strong>en</strong>t faire des économies ?<br />
Ces dernières années, de nombreuses données publiées<br />
ont montré qu’un meilleur traitem<strong>en</strong>t améliore les<br />
perspectives à long terme de la personne diabétique.<br />
Ceci parce que le traitem<strong>en</strong>t peut reporter l'apparition<br />
de complications. Un traitem<strong>en</strong>t plus efficace du<br />
diabète à un stade précoce augm<strong>en</strong>tera de manière<br />
marginale les coûts initiaux mais réduira les coûts à long<br />
terme, <strong>en</strong> reportant ou <strong>en</strong> évitant des hospitalisations<br />
pour le traitem<strong>en</strong>t des diverses complications possibles.<br />
En outre, il a été prouvé qu'un traitem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>sif avec<br />
plusieurs antidiabétiques réduisait la mortalité liée au<br />
diabète de 50 % p<strong>en</strong>dant 13 ans, et comm<strong>en</strong>çait à faire<br />
baisser les coûts de soins de santé après seulem<strong>en</strong>t<br />
quatre ans.<br />
Les modèles de simulation sur ordinateur peuv<strong>en</strong>t<br />
donner une réponse à cette question, et peuv<strong>en</strong>t aider<br />
à adapter, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, les décisions thérapeutiques.<br />
Une simulation pr<strong>en</strong>d pour point de départ l’UKPDS (UK<br />
Prospective Diabetes Study 1998), qui a indiqué un li<strong>en</strong><br />
significatif <strong>en</strong>tre un meilleur contrôle de la glycémie et<br />
le report des complications liées au diabète. La<br />
simulation avait utilisé les données des personnes<br />
atteintes de diabète au Royaume-Uni et le modèle de<br />
diabète CORE (CDM), un modèle économique de santé<br />
largem<strong>en</strong>t validé créé pour prévoir les résultats de<br />
personnes atteintes de diabète de type 1 ou 2. Il permet<br />
de calculer la manière dont la progression du diabète<br />
est améliorée par les soins effectifs.<br />
La simulation oppose deux cas hypothétiques : deux<br />
hommes fictifs, « Jean » et « Pierre », ont tous deux<br />
appris à 52 ans qu’ils étai<strong>en</strong>t atteints de diabète. Jean,<br />
qui a été diagnostiqué presque par hasard <strong>en</strong> raison<br />
d'un exam<strong>en</strong> médical, ress<strong>en</strong>t déjà certains symptômes<br />
au mom<strong>en</strong>t du diagnostic. Son traitem<strong>en</strong>t contre le<br />
diabète est effectué lors de consultations occasionnelles<br />
chez son médecin, et son taux de HbA 1c (la mesure du<br />
glucose dans le sang p<strong>en</strong>dant une période de quelques<br />
semaines) est de 9,0 %. En se basant sur la preuve<br />
existante de ce qui se produit généralem<strong>en</strong>t chez les<br />
personnes atteintes de diabète, Jean dispose <strong>en</strong>core de<br />
8 à 10 années avant d'être victime de complications (à<br />
l'âge de 60-62 ans), et son espérance de vie est de 16<br />
ans à partir du diagnostic (à l'âge de 68 ans).<br />
À l'inverse, le diabète de Pierre a été diagnostiqué avant<br />
l'apparition de tout symptôme, par un contrôle<br />
glycémique de routine. Son traitem<strong>en</strong>t et une<br />
surveillance approfondie sont réalisés lors de<br />
consultations trimestrielles régulières et son HbA 1c est de<br />
7,0 %. Même s'il a été diagnostiqué au même âge que<br />
Jean, il peut s'att<strong>en</strong>dre à vivre 13 années avec une<br />
bonne qualité de vie avant de voir apparaître des<br />
complications (à l'âge 65-68ans), et son espérance de<br />
vie est de 19 ans (jusqu'à l'âge de 69-71 ans).<br />
Ces cas sont fréqu<strong>en</strong>ts (chez les personnes atteintes de<br />
diabète, <strong>en</strong>viron un tiers des personnes sont dans le<br />
même cas que Jean et un tiers dans le même cas que<br />
Pierre, le reste étant situé <strong>en</strong>tre les deux). Le risque de<br />
complications est jusqu'à 70 % inférieur et apparaît à<br />
un stade plus tardif pour Pierre, car une détection<br />
précoce et un traitem<strong>en</strong>t amélioré peuv<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er à une<br />
vie meilleure et plus longue. Nous devons avoir pour<br />
objectif d'atteindre ce niveau de soins pour davantage<br />
de personnes atteintes de diabète dans le monde.<br />
Un investissem<strong>en</strong>t initial permettra des économies<br />
par la suite<br />
Tout comme l’impact sur la personne diabétique<br />
individuelle, les coûts de son traitem<strong>en</strong>t constitu<strong>en</strong>t un<br />
réel problème pour les fournisseurs de services de soins<br />
de santé. Une surveillance et un traitem<strong>en</strong>t plus<br />
efficaces, tels que ceux reçus par Pierre, coûteront plus
cher initialem<strong>en</strong>t. Dans le même temps, ils permettront<br />
un contrôle plus strict de l’affection. Étant donné que la<br />
majeure partie des coûts générés par le diabète sont <strong>en</strong><br />
fait <strong>en</strong>traînés par le traitem<strong>en</strong>t des complications du<br />
diabète, l'<strong>en</strong>semble des coûts générés par Pierre seront<br />
<strong>en</strong> fait inférieurs.<br />
Un meilleur traitem<strong>en</strong>t et un meilleur suivi, semblables à<br />
ceux de Pierre, seront légèrem<strong>en</strong>t plus coûteux dans un<br />
premier temps, mais ils donneront un meilleur contrôle<br />
glycémique. Étant donné que la majeure partie des<br />
coûts générés par le diabète sont <strong>en</strong> fait <strong>en</strong>traînés par le<br />
traitem<strong>en</strong>t des complications du diabète, l'<strong>en</strong>semble des<br />
coûts générés par Pierre sera globalem<strong>en</strong>t inférieur.<br />
Un dépistage précoce et un meilleur traitem<strong>en</strong>t<br />
réduis<strong>en</strong>t le coût total des soins de santé.<br />
Coûts du traitem<strong>en</strong>t à vie<br />
%<br />
100<br />
50<br />
0<br />
“Jean”<br />
Valeur initiale<br />
(HbA 1c =9.1)<br />
Coûts des complications<br />
Coût de la prise <strong>en</strong> charge<br />
“Pierre”<br />
Dépistage précoce et<br />
traitem<strong>en</strong>t amélioré<br />
(HbA 1c =7.0)<br />
Administration de médicam<strong>en</strong>ts<br />
antidiabétiques<br />
Médicam<strong>en</strong>ts antidiabétiques<br />
Remarque : dépistage et traitem<strong>en</strong>t précoces, simulés sur une<br />
population de pati<strong>en</strong>ts sans complications lors du diagnostic.<br />
Traitem<strong>en</strong>t amélioré simulé sur une population de pati<strong>en</strong>ts<br />
traitée de manière à atteindre l’objectif de HbA 1c = 7,0%<br />
Source : CORE/IMS, sur la base de la cohorte<br />
UKPDS diagnostiquée à l’âge de 52 ans<br />
Un meilleur traitem<strong>en</strong>t, comme celui de Pierre, coûtera<br />
donc initialem<strong>en</strong>t un peu plus cher <strong>en</strong> raison du<br />
traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux. Mais Pierre conservera un<br />
meilleur état de santé plus longtemps, il souffrira moins<br />
rapidem<strong>en</strong>t des complications du diabète, ou <strong>en</strong> tout<br />
cas moins tôt qu'avec un traitem<strong>en</strong>t moins efficace.<br />
Appliquer le scénario du traitem<strong>en</strong>t amélioré à<br />
l'<strong>en</strong>semble de la population, <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte du fait<br />
que les effets du changem<strong>en</strong>t ne sont perceptibles<br />
qu’après un certain temps, se traduit par un seuil de<br />
r<strong>en</strong>tabilité après <strong>en</strong>viron 6-8 ans. Après cette période, le<br />
traitem<strong>en</strong>t du diabète donne lieu effectivem<strong>en</strong>t à une<br />
réduction générale des coûts des soins.<br />
Il existe donc une réelle justification économique à un<br />
investissem<strong>en</strong>t dans une bonne prise <strong>en</strong> charge du<br />
diabète. En d'autres termes : traiter plus tôt, et mieux,<br />
permet de limiter les coûts.<br />
Retour sur investissem<strong>en</strong>t lors du traitem<strong>en</strong>t amélioré<br />
(simulation de situation au RU)<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
100<br />
£3,450m<br />
103<br />
£3,550m<br />
Première année après<br />
le changem<strong>en</strong>t<br />
116<br />
£4,000m<br />
110<br />
£3,800m<br />
10 e année après le<br />
changem<strong>en</strong>t<br />
178<br />
£6,150m<br />
20 e année après le<br />
changem<strong>en</strong>t<br />
Traitem<strong>en</strong>t initial Traitem<strong>en</strong>t amélioré<br />
Source : IMS Health: Medical Ambition II - Supplem<strong>en</strong>t:<br />
Ext<strong>en</strong>sion to newly diagnosed pati<strong>en</strong>ts, Basel Switzerland,<br />
2007<br />
151<br />
£5,200m
Coûts du diabète <strong>en</strong><br />
<strong>Belgique</strong><br />
K o s t e n e l e m e n t e n v o o r t y p e 2 d i a b e t e s i n B e l g i ë<br />
V<strong>en</strong>tilation des coûts du diabète de type 2 <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong><br />
2 3 %<br />
1 5 %<br />
4 % 3 %<br />
B r o n : T h e bu r dSource e n o f d: ia The be te burd<strong>en</strong> s o n paof tiediabetes n ts a n d son oc ie pati<strong>en</strong>ts ty - N o vand o N or society d is k d a- ta données o n file archivées de <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong><br />
B r o n : C o de - 2 E A S D , o k to be r 9 9<br />
Source : Code -2EASD, oct 99<br />
* A n de r e da n O A D ’s o f in s u lin e<br />
*Autres médicam<strong>en</strong>ts, à l’exclusion des antidiabétiques oraux et de l’insuline<br />
Les dép<strong>en</strong>ses de soins de santé pour le coût direct des<br />
médicam<strong>en</strong>ts du diabète (antidiabétiques oraux et<br />
insuline) 24 s’élèv<strong>en</strong>t à :<br />
• 57 millions € <strong>en</strong> 1997<br />
• 77 millions € <strong>en</strong> 2003<br />
• 97 millions € <strong>en</strong> 2006<br />
Sur base des chiffres des deux premiers trimestres de<br />
2007, ces dép<strong>en</strong>ses sont estimées à plus de 100 millions €<br />
pour l’année 2007. 25<br />
Les dép<strong>en</strong>ses de l’assurance soins de santé pour la<br />
conv<strong>en</strong>tion de rééducation <strong>en</strong> matière d’autogestion des<br />
personnes adultes atteintes du diabète (les conv<strong>en</strong>tions<br />
de diabète) étai<strong>en</strong>t de 70,4 millions € <strong>en</strong> 2007. Ce chiffre<br />
est <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation: il s’agissait de 63,3 millions <strong>en</strong><br />
2006 et de 57,3 millions <strong>en</strong> 2005. 26<br />
En 2007, les dép<strong>en</strong>ses de soins de santé minimales pour<br />
le diabète s’élèveront à 1600 € par personne <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong>,<br />
ce qui représ<strong>en</strong>te un total de 800 millions d’euros. En<br />
2025, ces chiffres seront <strong>en</strong>core plus élevés <strong>en</strong> raison de<br />
l’augm<strong>en</strong>tation du nombre de personnes atteintes de<br />
diabète, du vieillissem<strong>en</strong>t de la population et des coûts<br />
des nouvelles possibilités thérapeutiques. 27<br />
Le coût du traitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> d’une personne<br />
diabétique de type 2 est toutefois beaucoup plus élevé:<br />
<strong>en</strong> 1999, ce coût était de 3300 € par an <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.<br />
La majorité de cette somme est allouée au traitem<strong>en</strong>t des<br />
complications du diabète, dont bon nombre peuv<strong>en</strong>t être<br />
évitées :<br />
- 55 % pour l’hospitalisation<br />
5 5 %<br />
24 INAMI 2007 antidiabétiques oraux ATC A10<br />
25 Statistiques INAMI 2007 – Farmanet<br />
26 Statistiques INAMI 2007 – Service des soins de santé<br />
Hospitalisation<br />
Ambulatoire<br />
Médicam<strong>en</strong>ts*<br />
Antidiabétiques<br />
oraux<br />
Insuline<br />
Le traitem<strong>en</strong>t d’un pati<strong>en</strong>t diabétique<br />
de type 2 coûte <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> plus ou<br />
moins € 3300 par an.<br />
- 23 % pour le traitem<strong>en</strong>t ambulatoire<br />
- 15 % pour les médicam<strong>en</strong>ts autres que les<br />
antidiabétiques oraux ou l’insuline<br />
- 4 % pour les antidiabétiques oraux<br />
- 3 % pour l’insuline<br />
Une autre source (étude Code-2 28 ) a étudié<br />
spécifiquem<strong>en</strong>t les dép<strong>en</strong>ses liées aux complications du<br />
diabète. Environ 800 personnes diabétiques ont participé<br />
à l’étude <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong>, dont 58 % de femmes et 42 %<br />
d’hommes. En l’abs<strong>en</strong>ce de complications, le traitem<strong>en</strong>t<br />
d’un pati<strong>en</strong>t diabétique coûtait <strong>en</strong>viron 1640 € par an <strong>en</strong><br />
<strong>Belgique</strong>. En cas de complications exclusivem<strong>en</strong>t<br />
microvasculaires (yeux, reins et membres), les coûts<br />
étai<strong>en</strong>t de 2430 €. En cas de complications<br />
macrovasculaires (cardiopathies coronari<strong>en</strong>nes et<br />
accid<strong>en</strong>ts cérébrovasculaires), les coûts étai<strong>en</strong>t de 3620 €.<br />
En cas de complications micro et macrovasculaires, les<br />
coûts étai<strong>en</strong>t de 5131 €.<br />
L’importance des comorbidités est égalem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong><br />
illustrée par l’exemple suivant 29 : une personne<br />
diabétique, avec un IMC < 30 et sans complications, qui<br />
suit un régime, ‘coûte’ 1153 € par an. Lorsqu’elle pr<strong>en</strong>d<br />
un antidiabétique oral ou d’autres médicam<strong>en</strong>ts, par<br />
exemple pour une hypert<strong>en</strong>sion, ce coût augm<strong>en</strong>te de 10<br />
à 30 %. En cas de traitem<strong>en</strong>t par insuline, +60 à +90 %,<br />
mais <strong>en</strong> cas d’insuffisance rénale terminale : +1100 %.<br />
Le coût direct d’un traitem<strong>en</strong>t médicam<strong>en</strong>teux prév<strong>en</strong>tif,<br />
tel qu’hypolipémiants et antihypert<strong>en</strong>seurs, mais aussi<br />
l’investissem<strong>en</strong>t dans un bon contrôle du diabète, permet<br />
de réduire largem<strong>en</strong>t les coûts des complications, de la<br />
mortalité prématurée et de l’incapacité de travail.<br />
27 Dr Daubresse – Coûts du diabetes mellitus – mars 2008<br />
28 Code-2 EASD, octobre 1999<br />
29 Dr Daubresse – Coûts du diabetes mellitus – mars 2008
Que peut-on faire ?<br />
…Grâce à une interv<strong>en</strong>tion appropriée, la<br />
croissance rapide du diabète de type 2 peut être<br />
arrêtée, et il est possible d’aider les personnes<br />
atteintes de diabète à «vivre» avec leur affection<br />
plutôt que de la «subir»…
La prév<strong>en</strong>tion donne<br />
des résultats<br />
Jusqu’à 90 % des cas de diabète de type 2 peuv<strong>en</strong>t être évités et une bonne<br />
partie de la souffrance associée aux complications du diabète peut égalem<strong>en</strong>t être<br />
prév<strong>en</strong>ue.<br />
Des données solides prouv<strong>en</strong>t que des mesures<br />
prév<strong>en</strong>tives ont des effets positifs importants tout au<br />
long de l’affection du diabète de type 2. Une série<br />
d'interv<strong>en</strong>tions est nécessaire.<br />
Mettre fin au diabète – La première prév<strong>en</strong>tion consiste<br />
à <strong>en</strong>courager un mode de vie plus sain, avec un régime<br />
alim<strong>en</strong>taire correct et équilibré et de l'exercice modéré,<br />
de manière à ce que tout risque d'apparition du diabète<br />
soit réduit au minimum et que l'on ne puisse pas<br />
diagnostiquer le diabète de type 2.<br />
Mode Lifestyle de vie<br />
POPULATION<br />
Facteurs<br />
de risque<br />
IGT/IFG<br />
Traitem<strong>en</strong>t<br />
initial<br />
Traitem<strong>en</strong>t<br />
amélioré<br />
Âge au<br />
diagnostic<br />
52<br />
52<br />
Âge au<br />
diagnostic<br />
Il s'agit notamm<strong>en</strong>t de lutter contre l'obésité <strong>en</strong> s'<strong>en</strong><br />
pr<strong>en</strong>ant aux modes de vie séd<strong>en</strong>taires occid<strong>en</strong>taux.<br />
Mettre fin aux complications coûteuses du diabète – La<br />
deuxième prév<strong>en</strong>tion implique de dépister le plus tôt<br />
possible les personnes atteintes de diabète, de fournir<br />
des informations sur un mode de vie sain, et le souti<strong>en</strong><br />
d'un traitem<strong>en</strong>t amélioré afin de prév<strong>en</strong>ir la progression<br />
de l’affection. Cela nécessite une étroite surveillance de<br />
l'évolution, et particulièrem<strong>en</strong>t des indicateurs clés de<br />
l'apparition des complications, tels que le dépistage de<br />
la rétinopathie.<br />
Complications<br />
mineures<br />
Interv<strong>en</strong>tion médicale<br />
Le diagramme représ<strong>en</strong>te le cycle complet du diabète de type 2, à partir de l'<strong>en</strong>semble de la population, où les interv<strong>en</strong>tions sur le mode de vie peuv<strong>en</strong>t être très<br />
efficaces lors du traitem<strong>en</strong>t de l'incid<strong>en</strong>ce de facteurs de risque, <strong>en</strong> passant par le stade de pré-diabète (IGT/IFG) jusqu'au diagnostic, puis au traitem<strong>en</strong>t et au risque de<br />
complications.<br />
60-62<br />
Complications<br />
majeures<br />
66-68<br />
65-68<br />
68<br />
Complications<br />
mineures<br />
69-71<br />
71<br />
Complications<br />
majeures
Mettre fin au diabète – Première prév<strong>en</strong>tion<br />
Garantir l'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t nécessaire pour le réseau de<br />
souti<strong>en</strong> complexe nécessaire à l'<strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t des<br />
membres de l'<strong>en</strong>semble de la population à vivre de<br />
manière plus saine, peut être politiquem<strong>en</strong>t correct et<br />
difficile à mettre <strong>en</strong> œuvre. Toutefois, c'est réalisable et<br />
cela peut être efficace.<br />
Alors que les mesures visant l'<strong>en</strong>semble de la<br />
population peuv<strong>en</strong>t sembler un défi trop difficile à<br />
relever, les individus prés<strong>en</strong>tant des facteurs de risque<br />
ou atteints de pré-diabète peuv<strong>en</strong>t être id<strong>en</strong>tifiés et<br />
une interv<strong>en</strong>tion peut prév<strong>en</strong>ir ou reporter l'apparition<br />
du diabète.<br />
Des études réc<strong>en</strong>tes (Waugh M et al; Colagiuri S,<br />
Walker AE; Gillies C L et al) ont permis de conclure que<br />
le dépistage du diabète et du pré-diabète est r<strong>en</strong>table<br />
pour la part de la population âgée de plus de 40 ans,<br />
et une interv<strong>en</strong>tion précoce dès le diagnostic de prédiabète<br />
<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre d'importantes économies <strong>en</strong> termes<br />
de coûts de soins de santé à long terme.<br />
Le pré-diabète est défini par l'OMS comme une<br />
altération de la tolérance au glucose (IGT) ou une<br />
glycémie à jeun anormale (IFG). Il s’agit d’une affection<br />
au cours de laquelle les taux de glycémie (sucre dans le<br />
sang) sont supérieurs à la normale mais pas<br />
suffisamm<strong>en</strong>t élevés pour un diagnostic de diabète.<br />
Être atteint de pré-diabète expose davantage au risque<br />
de développer un diabète de type 2. Le risque de<br />
développer une affection cardiovasculaire est<br />
égalem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té.<br />
Prév<strong>en</strong>tion : Quelles sont les preuves ?<br />
L'étude (2002) du Diabetes Prev<strong>en</strong>tion Program (DPP),<br />
m<strong>en</strong>ée dans 27 sites aux États-Unis et portant sur<br />
3000 personnes <strong>en</strong> surpoids et plus, a démontré que<br />
les personnes atteintes de pré-diabète peuv<strong>en</strong>t<br />
prév<strong>en</strong>ir le développem<strong>en</strong>t de diabète de type 2 <strong>en</strong><br />
modifiant leur mode de vie – <strong>en</strong> changeant leur régime<br />
alim<strong>en</strong>taire et <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant leur niveau d'activité<br />
physique – ou médication. Elles peuv<strong>en</strong>t même être<br />
capables de ram<strong>en</strong>er leurs taux glycémiques dans la<br />
plage normale.<br />
Ri<strong>en</strong> que 30 minutes par jour d'activité physique<br />
modérée, accompagnées d'une réduction de 5 à 10 %<br />
du poids corporel suffis<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>traîner une réduction<br />
de 58 % de l'incid<strong>en</strong>ce de diabète alors que les<br />
personnes sous metformine (antidiabétique oral utilisé<br />
partout dans le monde après le diagnostic) ont réduit<br />
l'incid<strong>en</strong>ce du diabète de 31 % par rapport au<br />
placebo. Ces participants âgés de 60 ans et plus ont<br />
réduit leur risque de 71 %.<br />
L'étude Da Qing <strong>en</strong> Chine (1997), impliquant des<br />
personnes atteintes de diabète ayant un âge moy<strong>en</strong> de<br />
45 ans, a indiqué que l'interv<strong>en</strong>tion alim<strong>en</strong>taire seule<br />
était associée à une réduction de 31 %, alors que<br />
l'interv<strong>en</strong>tion sur l'exercice physique seul a permis une<br />
réduction de 46 % du risque de développer du diabète<br />
de type 2 p<strong>en</strong>dant la période de suivi de 6 ans.<br />
L'étude finlandaise sur la prév<strong>en</strong>tion du diabète (2003)<br />
a porté sur plus de 500 hommes d'une quarantaine<br />
d'années <strong>en</strong> surpoids, prés<strong>en</strong>tant un risque élevé de<br />
développer du diabète. Après quatre ans, les<br />
personnes ayant reçu un régime alim<strong>en</strong>taire amélioré<br />
et une activité physique accrue ont prés<strong>en</strong>té une<br />
réduction de 58 % de l'incid<strong>en</strong>ce du diabète. Dans les<br />
cas où 80 % des objectifs du régime alim<strong>en</strong>taire, de<br />
l'exercice physique et de la perte de poids ont été<br />
atteints, aucun pati<strong>en</strong>t n'a développé de diabète de<br />
type 2.
L’Indian Diabetes Prev<strong>en</strong>tion Programme (IDPP, 2006) a<br />
égalem<strong>en</strong>t étudié si la progression vers le diabète<br />
pourrait être influ<strong>en</strong>cée par des interv<strong>en</strong>tions sur le<br />
mode de vie ou par un traitem<strong>en</strong>t par metformine. Le<br />
risque relatif de développem<strong>en</strong>t du diabète a été réduit<br />
de 28,5 % par des modifications de mode de vie et de<br />
26,4 % par le traitem<strong>en</strong>t par metformine.<br />
Même si certains groupes sont davantage exposés au<br />
risque de développem<strong>en</strong>t du diabète, ces études ont<br />
indiqué une réduction significative de l'incid<strong>en</strong>ce du<br />
diabète par la modification du mode de vie et la<br />
médication, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de leur appart<strong>en</strong>ance<br />
ethnique.<br />
Mettre fin aux complications coûteuses du diabète<br />
– prév<strong>en</strong>tion secondaire<br />
Selon les conclusions de l'étude UK Prospective Diabetes<br />
Study (UKPDS, 1998) (étude prospective sur le diabète<br />
au Royaume-Uni), le traitem<strong>en</strong>t efficace du diabète peut<br />
réduire fortem<strong>en</strong>t les complications du diabète, telles<br />
que les crises cardiaques (plus de 50 %), l'accid<strong>en</strong>t<br />
vasculaire cérébral (de plus d'un tiers) et de graves<br />
détériorations de la vision (jusqu'à 33 %).<br />
Le traitem<strong>en</strong>t efficace implique une surveillance et un<br />
contrôle minutieux des taux de glycémie, de la t<strong>en</strong>sion<br />
artérielle et des lipides (graisses telles que le<br />
cholestérol). L’UKPDS a établi que l'effet du contrôle<br />
simultané de plusieurs facteurs était supérieur à l'effet<br />
combiné du traitem<strong>en</strong>t de chaque facteur de manière<br />
individuelle.<br />
Cep<strong>en</strong>dant, le diabète est une affection évolutive.<br />
Même avec un suivi efficace, l’affection progresse<br />
année après année et les posologies de traitem<strong>en</strong>t<br />
doiv<strong>en</strong>t être modifiées pour maint<strong>en</strong>ir un bon contrôle.<br />
Tandis que les efforts se poursuiv<strong>en</strong>t pour trouver un<br />
moy<strong>en</strong> de guérir le diabète, il est possible de réduire<br />
énormém<strong>en</strong>t les effets de l’affection, ce qui diminue<br />
égalem<strong>en</strong>t le coût, tel que montré ci-dessus. Lorsque le<br />
médecin et la personne atteinte de diabète collabor<strong>en</strong>t<br />
étroitem<strong>en</strong>t, ils peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble faire la différ<strong>en</strong>ce et<br />
faire <strong>en</strong> sorte que la personne puisse vivre avec son<br />
affection, plutôt que d’<strong>en</strong> souffrir.<br />
Risque de crise cardiaque lié à la glycémie et à la<br />
t<strong>en</strong>sion artérielle<br />
Risque de crise cardiaque<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
8 150<br />
7-8 140-150<br />
6-7 130-140<br />
4 - 378/2 4 - 378/2<br />
BELGISCHE SENAAT SÉNAT DE BELGIQUE<br />
ZITTING 2007-2008 SESSION DE 2007-2008<br />
14 NOVEMBER 2007 14 NOVEMBRE 2007<br />
Voorstel van resolutie betreff<strong>en</strong>de het<br />
actieplan inzake de strijd teg<strong>en</strong> diabetes<br />
Vu que nous pourrions prév<strong>en</strong>ir un grand nombre de cas de diabète<br />
et éviter ainsi bon nombre de souffrances, la modification de la<br />
prise <strong>en</strong> charge du diabète doit être une priorité.<br />
Proposition de résolution relative au plan<br />
d'action de lutte contre le diabète<br />
Prév<strong>en</strong>tion – une priorité acceptée sur le plan<br />
internationalDe<br />
S<strong>en</strong>aat Le Sénat<br />
Les Nations unies, A. vraagt l'Union deeuropé<strong>en</strong>ne, federale regering le Parlem<strong>en</strong>t om :<br />
europé<strong>en</strong>, la Commission des Affaires sociales du Sénat ont<br />
toutes reconnu overe<strong>en</strong>komstig la m<strong>en</strong>ace que de pose resolutie l'augm<strong>en</strong>tation van de VN, de la <strong>en</strong> in<br />
overleg met de gefedereerde <strong>en</strong>titeit<strong>en</strong> <strong>en</strong> met alle<br />
préval<strong>en</strong>ce du diabète. Elles mett<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t l'acc<strong>en</strong>t sur<br />
betrokk<strong>en</strong> actor<strong>en</strong>, e<strong>en</strong> plan inzake de strijd teg<strong>en</strong> alle<br />
les initiatives<br />
vorm<strong>en</strong><br />
de prév<strong>en</strong>tion.<br />
van diabetes<br />
La résolution<br />
uit te werk<strong>en</strong>;<br />
61/225<br />
dit<br />
des<br />
plan<br />
NU<br />
omvat<br />
du<br />
20 décembre becijferde 2006 “<strong>en</strong>courage doelstelling<strong>en</strong> les États met betrekking Membres tot à élaborer de stabi-<br />
des politiques lisering, nationales zelfs de hetprév<strong>en</strong>tion terugdring<strong>en</strong> et de vantraitem<strong>en</strong>t deze chronische du<br />
diabète qui soi<strong>en</strong>t aando<strong>en</strong>ing compatibles <strong>en</strong> zal zowel avec le betrekking développem<strong>en</strong>t hebb<strong>en</strong> op de<br />
A. demande au gouvernem<strong>en</strong>t fédéral :<br />
d'élaborer, conformém<strong>en</strong>t à la résolution des Nations<br />
unies, et <strong>en</strong> concertation avec les <strong>en</strong>tités fédérées<br />
et avec tous les acteurs concernés, un plan de lutte<br />
contre toutes les formes de diabète; ce plan conti<strong>en</strong>dra<br />
des objectifs chiffrés de stabilisation, voire de réduction<br />
de cette maladie chronique, et portera tant sur la<br />
prév<strong>en</strong>tion primaire et la prév<strong>en</strong>tion secondaire (dé-<br />
durable de leurs primaire systèmes <strong>en</strong> secundaire de soins, prev<strong>en</strong>tie <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant (opsporing), compte des als op pistage) que sur les mesures relatives à l'accessibilité<br />
objectifs de maatregel<strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t inzake conv<strong>en</strong>us de toegankelijkheid sur le plan tot de zorg, de aux soins, au traitem<strong>en</strong>t et à l'accompagnem<strong>en</strong>t des<br />
international, behandeling notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>des de begeleiding objectifs du van Millénaire de ziek<strong>en</strong>. pour Dit plan le<br />
développem<strong>en</strong>t.”<br />
zal beschikk<strong>en</strong> over e<strong>en</strong> budget overe<strong>en</strong>komstig de<br />
belangrijkheid van het probleem.<br />
malades. Ce plan sera doté d'un budget à la hauteur<br />
des <strong>en</strong>jeux.<br />
Le Parlem<strong>en</strong>t Europé<strong>en</strong>, In dit plandans vrag<strong>en</strong> une wedéclaration bijzondere écrite aandacht de voor 2006 de Dans ce plan, nous demandons une att<strong>en</strong>tion<br />
a invité la Commission volg<strong>en</strong>de punt<strong>en</strong> et le : Conseil « à inscrire le diabète spécifique pour les points suivants :<br />
parmi les priorités de la nouvelle stratégie de l'Union <strong>en</strong><br />
1<br />
matière de santé, dans la mesure où cette affection sévère<br />
pèse un poids considérable sur tous les pays de l'EU » et<br />
selon une conclusion du Conseil de 2006 « le diabète<br />
constitue l'une des principales causes de décès et de décès<br />
prématuré… l'apparition du diabète de type 2 peut être<br />
retardée ou prév<strong>en</strong>ue…[et] qu'une action ciblée urg<strong>en</strong>te sur<br />
le diabète et les déterminants de santé sous-jac<strong>en</strong>ts est<br />
nécessaire pour aborder l'incid<strong>en</strong>ce croissante et la<br />
préval<strong>en</strong>ce de l’affection ainsi que l'augm<strong>en</strong>tation des coûts<br />
directs et indirects <strong>en</strong>traînés. »<br />
En <strong>Belgique</strong>, la Commission du Sénat des Affaires sociales a<br />
adopté le 14 novembre 2007 une "Proposition de résolution<br />
relative au plan d’action de lutte contre le diabète"<br />
(docum<strong>en</strong>t Sénat, n° 3-378/2). Cette proposition a été<br />
acceptée de suite <strong>en</strong> session plénière du Sénat le 13<br />
décembre 2007.<br />
o de ontwikkeling van e<strong>en</strong> sluit<strong>en</strong>d systeem van<br />
registratie van het aantal diabetici;<br />
1 o 2<br />
le développem<strong>en</strong>t d'un système efficace d'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />
du nombre de diabétiques;<br />
o de verdere ontwikkeling, digitalisering <strong>en</strong> financiële<br />
ondersteuning van de diabetespas <strong>en</strong> de integratie<br />
ervan in het Globaal Medisch Dossier;<br />
2 o le développem<strong>en</strong>t, l'informatisation et le souti<strong>en</strong><br />
financier du passeport du diabète et son intégration<br />
dans le Dossier Médical Global;<br />
3 o e<strong>en</strong> grotere betrokk<strong>en</strong>heid van de eerstelijns- 3<br />
zorg. E<strong>en</strong> belangrijke hinderpaal voor efficiënte<br />
communicatie binn<strong>en</strong> de diabeteszorg vormt de gebrekkige<br />
informatisering. Ook de implem<strong>en</strong>tatie van<br />
kwaliteitsmonitoring is voor verbetering vatbaar;<br />
o une implication plus large des services de santé<br />
généraux. Les car<strong>en</strong>ces de l'informatisation form<strong>en</strong>t un<br />
obstacle important à une communication efficace aux<br />
pati<strong>en</strong>ts diabétiques. La réalisation d'un monitoring de<br />
la qualité devrait être améliorée;<br />
4 o het stimuler<strong>en</strong> van de multidisciplinaire aanpak<br />
van de diabetesproblematiek;<br />
4 o une approche multidisciplinaire de la problématique<br />
du diabète doit être stimulée;<br />
5 o e<strong>en</strong> actievere betrokk<strong>en</strong>heid voor de deskundig<strong>en</strong><br />
in diabetes in de organ<strong>en</strong> van het RIZIV, door<br />
5 o une implication plus active des experts <strong>en</strong> soins<br />
diabétiques dans les organes de l'INAMI, par le biais<br />
Zie : Voir :<br />
Stukk<strong>en</strong> van de S<strong>en</strong>aat : Docum<strong>en</strong>ts du Sénat :<br />
4-378 - 2007/2008 : 4-378 - 2007/2008 :<br />
Nr. 1 : Verslag. N o 1 : Rapport.
Que doit-on changer ?<br />
Mesurer – Recueillir des informations au niveau<br />
local.<br />
Partager – Publier cette information et id<strong>en</strong>tifier les<br />
meilleures expéri<strong>en</strong>ces pratiques<br />
Améliorer – Appr<strong>en</strong>dre à partir des différ<strong>en</strong>ces,<br />
échanger les meilleures expéri<strong>en</strong>ces pratiques<br />
et les mettre <strong>en</strong> application pour améliorer les<br />
conséqu<strong>en</strong>ces pour les personnes diabétiques
L’initiative Changing<br />
Diabetes Barometer<br />
Une réponse innovante à un besoin urg<strong>en</strong>t<br />
La prév<strong>en</strong>tion donne des résultats. Cela signifie que<br />
l'augm<strong>en</strong>tation de la préval<strong>en</strong>ce du diabète de type<br />
2 peut être ral<strong>en</strong>tie et que l'impact de l’affection sur<br />
les individus, les systèmes de soins de santé et sur<br />
l'économie peut être réduit. La diffusion des meilleures<br />
expéri<strong>en</strong>ces pratiques concernant les interv<strong>en</strong>tions de<br />
prév<strong>en</strong>tion principales et les régimes de traitem<strong>en</strong>ts<br />
nécessite de mesurer, d’échanger cette information et la<br />
mise <strong>en</strong> œuvre d’améliorations par l’implém<strong>en</strong>tation de<br />
ces expéri<strong>en</strong>ces.<br />
Lancée <strong>en</strong> novembre 2007, l'initiative Changing<br />
Diabetes Barometer a pour but d'améliorer la vie des<br />
personnes atteintes de diabète et de réduire les coûts<br />
<strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés par cette affection chronique progressive.<br />
Cette initiative a pour but d'atteindre ces objectifs<br />
<strong>en</strong> favorisant le recueil et le partage d'informations<br />
importantes sur l'ampleur du fardeau que représ<strong>en</strong>te<br />
le diabète, et l'efficacité des interv<strong>en</strong>tions pour le<br />
combattre. Le point c<strong>en</strong>tral de cette initiative repose sur<br />
un message adressé à toutes les personnes concernées<br />
par le défi du diabète, un appel à ‘l'évaluation, au<br />
partage et à l'amélioration’.<br />
Comme illustré plus loin dans ce rapport, des réponses<br />
appropriées à la préval<strong>en</strong>ce croissante du diabète sont<br />
connues. Il reste néanmoins le grand défi : garantir<br />
que partout dans le monde les mêmes normes soi<strong>en</strong>t<br />
appliquées. Mesurer et partager aboutira à une<br />
saine concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les professionnels de soins<br />
de santé, <strong>en</strong>tre les systèmes de santé et même <strong>en</strong>tre<br />
les personnes atteintes de diabète elles-mêmes, qui<br />
jou<strong>en</strong>t un rôle c<strong>en</strong>tral dans le traitem<strong>en</strong>t efficace du<br />
diabète, une concurr<strong>en</strong>ce qui à son tour <strong>en</strong>traînera<br />
des améliorations. L’initiative nécessite de recueillir des<br />
données sur l’impact de diverses initiatives <strong>en</strong> matière<br />
de prév<strong>en</strong>tion (<strong>en</strong> d’autres termes diminution<br />
Partager<br />
3<br />
Améliorer<br />
du nombre de cas de diabète), de dépistage précoce<br />
et de traitem<strong>en</strong>t efficace, car ces initiatives mèneront à<br />
une diminution du nombre de complications du diabète<br />
et des décès prématurés liés au diabète. Ceci souligne<br />
<strong>en</strong>core l’importance d’une évaluation correcte du<br />
nombre de personnes atteintes de diabète, de manière<br />
à pouvoir établir et suivre des prévisions <strong>en</strong> matière de<br />
santé.<br />
Sur le plan international, l'initiative Changing Diabetes<br />
Barometer rassemble les expéri<strong>en</strong>ces réussies et surveille<br />
le progrès, inspirant la concurr<strong>en</strong>ce saine m<strong>en</strong>ant à<br />
une amélioration des résultats pour les personnes<br />
atteintes de diabète. À un niveau national, le Changing<br />
Diabetes Barometer favorise le dialogue éclairé <strong>en</strong>tre<br />
les interv<strong>en</strong>ants, afin de créer les conditions où un tel<br />
échange de meilleures expéri<strong>en</strong>ces pratiques, basé sur<br />
une preuve évid<strong>en</strong>te, puisse se produire.<br />
Le recueil et le partage d'informations font-ils la<br />
différ<strong>en</strong>ce ? Des exemples <strong>en</strong> Suède, <strong>en</strong> Israël et <strong>en</strong><br />
Italie le prouv<strong>en</strong>t.<br />
1<br />
2<br />
Mesurer
Évaluer, partager, améliorer – exemples de cas<br />
Les soins du diabète et l'ampleur à laquelle il est<br />
rapporté sont des élém<strong>en</strong>ts qui vari<strong>en</strong>t de manière<br />
significative dans différ<strong>en</strong>tes parties du monde. Mais<br />
des t<strong>en</strong>tatives précoces dans certains pays visant<br />
à évaluer et à rapporter le diabète indiqu<strong>en</strong>t déjà<br />
l'exist<strong>en</strong>ce de li<strong>en</strong>s avec l'amélioration significative<br />
des soins du diabète. Les initiatives des trois pays<br />
montr<strong>en</strong>t ce qui peut être réalisé par l'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />
systématique et l'analyse de données. Ces exemples de<br />
meilleures pratiques sont une source de perspectives<br />
sur les différ<strong>en</strong>ts moy<strong>en</strong>s d’aborder le problème, les<br />
attitudes des participants et autres parties concernées,<br />
les difficultés r<strong>en</strong>contrées et les diverses solutions<br />
utilisées pour les surmonter.<br />
Suède<br />
Le Swedish National Diabetes Register (NDR) (registre<br />
national suédois pour le diabète) a été créé <strong>en</strong> 1996<br />
pour fournir la preuve d'une évaluation de qualité<br />
continue des soins du diabète. Les données sur 17<br />
aspects de la santé, du mode de vie, des mesures<br />
biochimiques et des complications sont <strong>en</strong>registrées<br />
chaque année et port<strong>en</strong>t désormais sur plus de 40 %<br />
du nombre total de personnes atteintes de diabète <strong>en</strong><br />
Suède.<br />
Les données pour la période allant de 1996 à 2005<br />
montr<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t l'amélioration. Par exemple, le<br />
HbA 1c moy<strong>en</strong> de personnes atteintes de diabète de<br />
type 2 a chuté de 7,4 % <strong>en</strong> 1996 à 6,9 % <strong>en</strong> 2005.<br />
Des réductions similaires ont été démontrées pour<br />
les niveaux de t<strong>en</strong>sion artérielle moy<strong>en</strong>s. Une telle<br />
réduction de HbA 1c devrait selon les résultats de<br />
l’UKPDS m<strong>en</strong>er à une réduction de 4 % de toute<br />
complication du diabète et de 8 % des complications<br />
microvasculaires.<br />
Israël<br />
En Israël, le traitem<strong>en</strong>t du diabète est fourni par<br />
quatre organisations pour la santé (HMO), dont la plus<br />
importante est Clalit Health Services. Clalit gère le<br />
Diabetes in the Community Programme depuis 1995.<br />
À ses débuts <strong>en</strong> 1995, on savait que 70 000 personnes<br />
dans les Clalit Health Services étai<strong>en</strong>t diabétiques.<br />
En 1996, un registre du diabète a été introduit dans<br />
chacune des 1300 cliniques Clalit ; ces dernières ont<br />
été informatisées dès 2000 et tous les médecins de<br />
premiers recours ont été invités à communiquer leurs<br />
données sur leurs personnes atteintes de diabète.<br />
Les résultats pour chaque clinique sont comparés<br />
régulièrem<strong>en</strong>t aux autres. Au même mom<strong>en</strong>t, Clalit a<br />
débuté un programme multidisciplinaire d'éducation et<br />
de formation pour son personnel médical, pour montrer<br />
aux médecins et infirmières comm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcer le<br />
traitem<strong>en</strong>t médical de conseils aux personnes sur le plan<br />
du mode de vie, du régime alim<strong>en</strong>taire et de l’activité<br />
physique.<br />
En 12 ans depuis le début du programme Clalit,<br />
beaucoup plus de personnes ont été diagnostiquées<br />
comme diabétiques <strong>en</strong> Israël. Les professionnels de soins<br />
de santé sont à prés<strong>en</strong>t <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce pour produire<br />
les meilleurs résultats et cherch<strong>en</strong>t une publication plus<br />
fréqu<strong>en</strong>te. La proportion de personnes dont le HbA 1c<br />
est supérieur à 9 % a chuté progressivem<strong>en</strong>t de 40 %<br />
<strong>en</strong> 1995 à 14 % <strong>en</strong> 2007. Entretemps, Clalit calcule que<br />
le traitem<strong>en</strong>t amélioré donne lieu à des coûts de soins<br />
de santé généraux réduits par personne atteinte de<br />
diabète, et ils évalu<strong>en</strong>t une période de remboursem<strong>en</strong>t<br />
pour récupérer l'investissem<strong>en</strong>t initial dans des soins<br />
plus efficaces de 6 à 8 ans.
Que sait le Belge du diabète ?<br />
Besoin d’une communication régulière et d’une<br />
éducation<br />
Que sait le Belge du diabète ? Quelle est son attitude<br />
face au diabète ? En 2007, à l’initiative de <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong>,<br />
un groupe représ<strong>en</strong>tatif de Belges a été interrogé, sous<br />
la direction d’un bureau d’<strong>en</strong>quête externe. Objectif :<br />
évaluer les évolutions possibles des connaissances et<br />
perceptions, par rapport à une <strong>en</strong>quête antérieure<br />
comparable, m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> 2004.<br />
Les résultats de l’étude comparative ont été décevants :<br />
malgré les nombreux efforts <strong>en</strong> matière d’éducation et<br />
d’information sur le diabète, il reste d’importance vitale<br />
de continuer à communiquer.<br />
Même si le grand public est convaincu de la gravité du<br />
diabète (71 %), le réflexe ‘pas moi’ reste bi<strong>en</strong> ancré.<br />
Soixante pour-c<strong>en</strong>t des Belges évalu<strong>en</strong>t que le risque<br />
de développer un diabète est inexistant ou faible. Et<br />
ce alors que 40 % d’<strong>en</strong>tre eux <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t déjà un<br />
risque accru. Seuls la moitié des Belges (55 %) sav<strong>en</strong>t<br />
qu’une alim<strong>en</strong>tation déséquilibrée ou une activité<br />
physique insuffisante augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t le risque<br />
de diabète de type 2. La connaissance globale sur le<br />
diabète laisse égalem<strong>en</strong>t à désirer. Plus d’un Belge sur<br />
deux (57 %) sous-estime fortem<strong>en</strong>t la préval<strong>en</strong>ce du<br />
diabète, et seul un Belge sur deux sait précisém<strong>en</strong>t ce<br />
qu’est le diabète.<br />
La nouvelle <strong>en</strong>quête met à nu le besoin persistant <strong>en</strong><br />
communication et <strong>en</strong> éducation. « Si nous ne nous<br />
y attelons pas aujourd’hui, nous serons confrontés à<br />
un coût socio-économique gigantesque, » affirme le<br />
Dr Ann Verhaeg<strong>en</strong>, présid<strong>en</strong>te de la Vlaamse Diabetes<br />
Ver<strong>en</strong>iging. « Lutter contre une maladie chronique<br />
de l’abondance est particulièrem<strong>en</strong>t difficile. C’est à<br />
nouveau confirmé par cette <strong>en</strong>quête publique. C’est<br />
un baromètre décevant, qui montre combi<strong>en</strong> il faut<br />
toujours taper sur le même clou. Le diabète est souv<strong>en</strong>t<br />
minimisé – ‘un petit peu de sucre’, ou pire <strong>en</strong>core : on<br />
ignore que l’on est à risque. Cette m<strong>en</strong>talité ‘pas pour<br />
moi’ aboutit à ce que l’affection ne soit pas – ou mal<br />
– traitée p<strong>en</strong>dant des années, ce qui aggrave d’autant<br />
les complications. Et ce alors qu’une bonne hygiène de<br />
vie peut diminuer drastiquem<strong>en</strong>t le risque de diabète<br />
de type 2 ! La moitié de la population belge le sait<br />
aujourd’hui. Toutes les parties qui s’impliqu<strong>en</strong>t contre<br />
le diabète – le monde (para)médical, les associations<br />
thématiques, l’industrie et les autorités – doiv<strong>en</strong>t tout<br />
mettre <strong>en</strong> œuvre pour toucher l’autre moitié de la<br />
population, et l’inciter à opter activem<strong>en</strong>t pour une<br />
alim<strong>en</strong>tation saine et une activité physique suffisante. »<br />
Le diabète se traite aujourd’hui de mieux <strong>en</strong> mieux :<br />
les personnes qui se laiss<strong>en</strong>t suivre et respect<strong>en</strong>t leur<br />
traitem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er une vie normale. L<strong>en</strong>e<br />
Hylling Axelsson, G<strong>en</strong>eral Manager de <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong><br />
<strong>Belgique</strong>-Luxembourg : « Cela n’<strong>en</strong>lève ri<strong>en</strong> au fait que<br />
nous devons continuer à nous axer sur la prév<strong>en</strong>tion. Le<br />
diabète est et reste une affection sévère : nous devons<br />
faire <strong>en</strong> sorte que les g<strong>en</strong>s sach<strong>en</strong>t qu’il est possible<br />
de prév<strong>en</strong>ir le diabète de type 2. Chaque Belge qui<br />
échappe au diabète, grâce à une bonne communication<br />
régulière et à la prév<strong>en</strong>tion, r<strong>en</strong>d nos efforts communs<br />
plus utiles que jamais. »
Ce rapport à été rédigé à l’occasion d’un Diabetes Forum, organisé le<br />
13 novembre 2008 par l’Association Belge du <strong>Diabète</strong>, la Vlaamse Diabetes<br />
Ver<strong>en</strong>iging et <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong>, avec pour objectif : discuter de l'état actuel<br />
du diabète <strong>en</strong> <strong>Belgique</strong> et évaluer les moy<strong>en</strong>s de diminuer les souffrances<br />
personnelles et l’impact financier du diabète.
ABD asbl<br />
L’Association Belge du diabète asbl (ABD) a pour but de<br />
déf<strong>en</strong>dre les intérêts moraux et sociaux des hommes et des<br />
femmes atteints de diabète quelle que soit sa cause.<br />
Elle offre à ses membres une information sci<strong>en</strong>tifique actualisée,<br />
organise des camps sportifs et de formation à l’auto traitem<strong>en</strong>t<br />
et anime des séminaires pour médecins et paramédicaux<br />
L’ABD est égalem<strong>en</strong>t tournée vers les problèmes sociaux et<br />
représ<strong>en</strong>te les diabétiques vis-à-vis des pouvoirs publics. L’ABD<br />
se préoccupe d’améliorer l’image du diabétique dans le grand<br />
public, souti<strong>en</strong>t la recherche sci<strong>en</strong>tifique et la formation des<br />
médecins et paramédicaux aux soins aux diabétiques.<br />
VDV<br />
Le Vlaamse Diabetes Ver<strong>en</strong>iging est une association dynamique<br />
qui a pour but d'améliorer le bi<strong>en</strong>-être des personnes<br />
confrontées au diabète. L'association compte plus de 23000<br />
membres, à savoir les personnes atteintes de diabète et leur<br />
<strong>en</strong>tourage, mais égalem<strong>en</strong>t les disp<strong>en</strong>sateurs de soins qui<br />
chaque jour travaill<strong>en</strong>t avec les personnes diabétiques.<br />
<strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong> est une firme pharmaceutique occupant la<br />
première place au niveau mondial <strong>en</strong> matière de soins du<br />
diabète. De plus, <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong> occupe une place prépondérante<br />
dans des domaines tels que le traitem<strong>en</strong>t de l'hémostase, le<br />
traitem<strong>en</strong>t par l'hormone de croissance et l'hormonothérapie<br />
substitutive. Le siège de cette firme est établi au Danemark. Elle<br />
compte <strong>en</strong>viron 26 300 employés dans 80 pays et commercialise<br />
ses produits dans 179 pays.<br />
Les actions B de <strong>Novo</strong> <strong>Nordisk</strong> sont prés<strong>en</strong>tes sur les<br />
bourses de Cop<strong>en</strong>hague et Londres. Ses ADR sont prés<strong>en</strong>ts<br />
sur la bourse de New York sous le symbole ‘NVO’. Pour plus<br />
d'informations, veuillez consulter le site novonordisk.com