Culture le dossier 32 | votre ville 117 / novembre 2012 Retrouvez l'interview de Franck Vogel sur <strong>Chartres</strong>.fr
Expressions contemporaines au Prieuré Saint-Vincent Les Bishnoïs, écologistes depuis le 15 e siècle Photographe, Franck Vogel sillonne le monde, de la Tanzanie à l’Ukraine, de l’Albanie à l’Inde. Il expose son travail lors de rencontres photographiques internationales et à travers des publications dans de grands médias (Le Monde2, Courrier International, Géo…). Depuis 2007, il s’intéresse aux relations privilégiées entre la nature et l’homme. Son sujet sur les Bishnoïs prouve qu’il existe des symbioses réussies. Les Bishnoïs, majoritairement établis au Rajasthan, vivent en harmonie avec la nature et n’hésitent pas à sacrifier leur vie pour la protéger. Leur nom signifie « vingt-neuf », en référence aux 29 principes de conduite édictés au 15 e siècle par leur gourou Jamboji. Ces préceptes mettent la protection de la nature et des animaux au cœur de leur vie quotidienne. « Mieux vaut une tête tranchée qu’un arbre abattu », déclara il y a 200 ans Amrita Devi, une femme de la communauté, face à l’armée du maharadjah venue abattre les arbres d’une forêt. Plus de trois cents villageois laissèrent leur vie dans cette opposition. Suite à ce massacre, le maharadjah, touché par le courage dont firent preuve les Bishnoïs, décida d’interdire la chasse et l’abattage des arbres sur leur territoire. L’exposition « Les Bishnoïs, écologistes depuis le 15 e siècle » regroupe une série de 25 photographies. Du 17 novembre au 23 décembre, du mardi au dimanche de 14h à 18h30 Prieuré Saint-Vincent, 12, rue de la Porte-cendreuse. Entrée libre. Rajasthan, l’âme d’un prophète Les photographies de Franck Vogel ont été le point de départ de ce film documentaire, co-écrit par Franck Vogel et le réalisateur Benoît Ségur. Une rencontre insolite avec des personnages de la communauté bishnoï : Kamuran, pèlerin en croisade contre les sacs plastiques, Ranaram, ce paysan d’une incroyable sagesse qui entreprend de reboiser le désert, avec 22000 arbres à son actif, ou encore ce jeune élève qui se destine à la prêtrise. Une occasion rare de faire une nouvelle mise au point sur notre environnement. Ce film sera présenté le samedi 17 novembre à 15h30 à la médiathèque l’Apostrophe. Benoît Ségur, réalisateur néochartrain Culture Pour clore sa saison 2012, le Prieuré Saint-Vincent accueille Franck Vogel. Son exposition photographique consacrée aux Bishnoïs, peuple du nord-ouest de l’Inde, révèle des hommes « naturellement » écologistes. Benoît Ségur passe une grande partie de son temps dans des contrées éloignées, à l’écart des grandes métropoles. A travers ses films documentaires –une quarantaine jusqu’à présent– des peuples nous montrent une autre conception de la vie, loin de nos préoccupations actuelles d’homooccidentalus. Son récent film Les Rois guerriers de Sibérie, prochainement diffusé sur Arte, est son premier docu-fiction. Il est consacré aux Samoyads, ethnie de Sibérie à laquelle se sont heurtés les colonisateurs russes au 17 e siècle, époque où un manteau de fourrure coûtait son poids d’or. A la recherche d’une autre vie que celle que proposent Paris et sa banlieue, Benoît Ségur et son épouse russe sont Chartrains depuis quelques années, séduits par « une ville très agréable, qui évolue bien ».