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NDLR : à la date où nous publions ce magazine,
Guillaume Bonnet, successeur de Nadège Gaujard,
n’a pas encore été présenté au Conseil Municipal du
25 octobre.
Tribune de la majorité
RN 154
Circuit court et court-circuit
Le débat public sur le tracé de l’autoroute qui remplacera
la meurtrière RN 154 permet de faire évoluer les mentalités
: les habitants se mobilisent, car ils prennent conscience
que l’affaire est engagée. Et les solutions se dégagent,
l’une après l’autre.
Lors du récent Conseil Communautaire de Chartres Métropole
le 22 octobre, la discussion a ainsi permis de rappeler
que le débat porte désormais sur le tracé et non plus
sur le fait de savoir s‘il y aura autoroute ou route gratuite
à quatre voies : même les socialistes ont fini par se rendre
compte que l’Etat n’avait plus les moyens financiers
de construire la quatre-voies gratuite qu’ils nous promettaient.
De même, entre les quatre tracés qui font aujourd’hui l’objet
du débat public, c’est le tracé qui contourne Chartres
par l’Est au plus court qui s’impose à tous points de vue.
C’est le plus court, et donc celui qui aura le moins d’impact
sur l’environnement, entre Poisvilliers-Lèves et Chartres-Est,
c’est-à-dire le croisement RN 154/A 11. C’est le
seul qui garantira au mieux la tranquillité des habitants de
Lèves, Champhol, Saint-Prest et Gasville-Oisème. Sans
oublier les Chartrains.
C’est le plus court, et donc le plus économe en terres agricoles.
C’est le plus court, et donc le moins cher, ce qui n’est pas
un mince atout en ces périodes de vaches maigres financières.
C’est le plus rationnel enfin, le plus utile, car ce tracé permettra
de boucler la boucle routière autour de Chartres.
Déjà en 1979, Georges Lemoine demandait que ce cercle
soit achevé. C’est la seule manière d’alléger le trafic qui
sature l’ouest de Chartres, seul axe aujourd’hui qui permet
de contourner la ville et son agglomération urbaine. Or
cette saturation nous menace d’embolie, le trop plein du
trafic encombrant aussi les autres axes urbains.
Le principe de réalité a imposé la solution de la concession
autoroutière. Nul doute qu’il n’impose le tracé Est court.
Restera à boucler le financement, et à négocier l’utilisation
la moins chère possible de l’utilisation de ce tronçon
par les habitants. Car c’est à l’usager de payer, et non au
contribuable local ou départemental. Le contraire serait
une injustice, 70 % du trafic entre Dreux et Allaines étant
constitué par des voitures et surtout des camions, qui ne
font que traverser l’Eure-et-Loir.
Donc, le débat avance et la cause de l’autoroute A 154 avec
lui. Au point que toute querelle droite-gauche sur le sujet
paraît désormais dépassée.
Sauf pour monsieur Gigon. Le Conseiller Général-Maire
de Champhol est, il le dit et le répète, un partisan de la démocratie
participative de proximité. Au Conseil Communautaire,
il a déjà dégainé facilement ses demandes de référendums.
Mais là, il voit bien que l’opinion penche pour
le tracé qui contourne Chartres par l’est au plus court.
Alors ce démocrate revendiqué prend discrètement son
bâton de pèlerin pour aller convaincre le ministre de l’Environnement
de renoncer au projet.
Avec quelques autres élus, archi-minoritaires au sein du
Conseil Communautaire, comme l’a montré le scrutin du
22 octobre, il essaye de court-circuiter le débat public en
plein déroulement, au nom de petites amitiés politiciennes.
A la limite, on aurait compris qu’il aille faire la promotion
d’une solution alternative. Mais non, et monsieur Gigon a
fini par l’avouer publiquement devant le Conseil Communautaire,
il n’a rien à proposer. Il est juste contre.
La sécurité routière, le développement de tout un département,
et même l’intérêt de sa commune qui elle aussi
sert de traverse aux trafics débordants, monsieur Gigon
s’en moque.
La majorité municipale
votre ville 117 / novembre 2012 | 63
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